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  • il y a 9 heures
Franz-Olivier Giesbert, journaliste et écrivain, sur le contrôle de l’immigration : «Il y a un fractionnement de la société».

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Transcription
00:00Ces gens-là qui sont accueillis dans des hôtels, c'est-à-dire l'État paye des chambres d'hôtels, comme ça, ça dure des mois.
00:07Vous avez aussi des centres, des écoles qui sont utilisées pour ça, pour les accueillir, je pense en Bretagne, au foiement de la Bretagne, de la Creuse, etc.
00:19D'ailleurs, ce qui fait ensuite monter, évidemment, les voies du Rassemblement national, puisque ces pauvres R qui sont là, ils n'ont rien à faire.
00:26Ils ont peut-être une petite allocation et puis ils s'ennuient.
00:31Et puis bon, il y a parfois, disons, des agressions sexuelles.
00:36Bon, et si vous voulez, le problème, c'est que l'immigration, ça se traite.
00:42On a vécu en France, ça marchait l'immigration.
00:44Excusez-moi, quand vous regardez l'histoire de France, on en a besoin et elle marche.
00:49Elle a marché dans le passé.
00:50Mais jusqu'à quand alors ?
00:51Parce qu'il y avait la France assimilée.
00:54Moi, je fais un exemple d'assimilation, c'était mon époque.
00:57Mon père disait à table, je suis désolé, on parle français, ici on est en France.
01:02Mon père était américain.
01:03Il parlait avec un accent à couper au couteau.
01:05Et il avait cette espèce de...
01:07Et ça, vous lisez les mémoires du père de Zinedine Zidane,
01:11Smile Zidane, c'est un petit livre absolument magnifique.
01:15Donc, c'est le destin d'un kabyle.
01:16Il raconte la même histoire.
01:18C'est-à-dire, il y avait l'amour de la France.
01:20C'est l'intégration, en fait, d'immigration ?
01:23Aujourd'hui, il n'y a plus question d'assimilation.
01:27Bon, alors on dit intégration, mais il n'y a pas d'intégration non plus,
01:30puisque ces personnes, on ne les reçoit pas, il n'y a personne pour s'occuper d'elles,
01:34on ne leur cherche pas d'emploi, etc.
01:35Et donc, aujourd'hui, ce qui se passe, c'est qu'on empile, on reçoit.
01:43Il n'y a même pas la volonté.
01:44– C'est quoi la solution, selon vous ?
01:45On a besoin d'immigration, vous l'avez dit,
01:47ne serait-ce que parce que notre population vieillit,
01:49on ne fait plus d'enfants, on a besoin de main-d'œuvre étrangère.
01:52Donc, comment on fait pour régler cette question d'immigration
01:56que vous dites qui n'est plus possible aujourd'hui,
01:57et en même temps du besoin qu'on a d'immigrer ?
02:01Comment on trouve le juste milieu, en fait ?
02:03– C'est très simple, on revient à la situation précédente
02:06où il y avait un contrôle de l'immigration.
02:09Aujourd'hui, il n'y a aucun contrôle.
02:11Et d'ailleurs, vous savez très bien qu'aujourd'hui,
02:14quand vous êtes, par exemple, en situation irrégulière,
02:17il n'y a même pas le risque d'une sanction pénale.
02:19Bon, il y a une vague sanction administrative, mais ce n'est rien du tout.
02:21– Ce n'est plus un délit d'être enimmigration.
02:22– Ce n'est plus un délit, ce n'est plus un délit.
02:24– Et reprendre le contrôle, il y a beaucoup d'obstacles à ça.
02:26Il y a l'Europe, vous en avez parlé, il y a le Conseil constitutionnel
02:28qui a là aussi censuré une partie d'immigration.
02:29– Oui, mais l'Europe, je répète, l'Europe…
02:32– Oui, mais le Danemark, par exemple, a un traité d'exemption
02:34d'un certain nombre d'immigrations.
02:35– Oui, oui, bien sûr, mais on peut tordre le bras de l'Europe.
02:38La preuve parle d'un Danemark et d'Italie.
02:39– Est-ce qu'il faut faire un référendum sur la question de l'immigration, par exemple ?
02:42Est-ce que vous pensez que c'est par ce biais-là
02:43qu'on pourra arriver à reprendre le contrôle ?
02:45– Oui, mais enfin, ce n'est pas forcément nécessaire,
02:47parce que ça peut se faire avant.
02:48Je veux dire, il n'y a pas…
02:49Regardez, Mélanie, elle a tout à fait agi.
02:53Elle a fait les choses.
02:54Frédéric Seine, au Danemark, même chose.
02:57Il n'y a pas eu de référendum.
02:58Vous voyez ce que je veux dire ?
02:59Donc, peut-être que si les oppositions sont très fortes,
03:02il faut faire un référendum, mais je ne suis pas sûr.
03:04Moi, je pense simplement qu'il faut des gouvernants qui gouvernent,
03:08qui n'aient pas peur, qui n'aient pas peur de je ne sais pas quoi,
03:11de la rue, d'un mauvais article dans le monde, de ceci, de cela.
03:14Enfin, les gouvernements que nous avons aujourd'hui,
03:16enfin, ce sont des pétachars, il faut dire les choses.
03:19Il ne faut pas avoir peur de gouverner.
03:20Et d'ailleurs, ce qui se passe aujourd'hui, c'est très mauvais pour les immigrés.
03:26Il faut dire, les immigrés qui se sentent, comment dire,
03:28beaucoup se sentent très mal, les immigrés de l'ancienne génération,
03:32des générations d'avant.
03:33Enfin, on le voit, on le sent quand on parle avec eux.
03:37Et c'est très mauvais.
03:39C'est ce qui se passe dans le pays, si vous voulez.
03:41Ces gens-là, par la incurie, leur manque de courage,
03:44leur laisser aller, finalement,
03:45ce sont eux qui créent les divisions,
03:49les divisions qu'on se sent venir en France avec...
03:52Bon, certains nous parlent de guerre civile, je n'irai pas jusque-là.
03:55Mais enfin, on voit très bien qu'il y a un fractionnement de la société.
03:59Il y a même peut-être à terme un risque de partition.
04:01Je pense qu'on n'en est pas là encore en France.
04:03Pour aller voir les risques de partition, je pense qu'il faut aller en Belgique
04:05et puis aussi au Royaume-Uni.
04:07Quand on traverse la Manche, ce n'est pas triste là-bas.
04:09Mais ça, c'est ce qui peut arriver à la France, peut-être, dans 5 ou 10 ans,
04:14si on continue le laisser aller actuel.
04:17Parce que ce qui se passe aujourd'hui,
04:20David Lissner parle d'effondrement,
04:22moi, je dirais aussi, c'est un laisser aller,
04:24une sorte de je-m'en-foutisme d'État.
04:27Vous voyez, en haut, là, bon, ce n'est pas grave.
04:29Il laisse pisser le mérinos.
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