Passer au playerPasser au contenu principal
  • il y a 5 minutes
Des agriculteurs manifestent contre la politique d'abattage des troupeaux affectés par la dermatose nodulaire bovine, en particulier dans le Sud-Ouest, là où des foyers de la maladie ont été détectés ces derniers jours. De son côté, le gouvernement défend sa politique, tout en annonçant la vaccination prochaine d'un million de bovins supplémentaires.

Catégorie

📺
TV
Transcription
00:00Oui, cette rocade est bloquée depuis hier en milieu d'après-midi.
00:05Un blocage qui continue, qui a duré toute la nuit avec plusieurs agriculteurs ici,
00:08notamment de la coordination rurale du Tarmes, qui ont dormi dans leur tracteur.
00:12Et puis la mobilisation, elle continue sous d'autres formes.
00:14On est au côté de Roger, vous êtes le co-président de la CR81.
00:18Là, vous êtes en train de mettre ces panneaux.
00:21Il y a aussi une opération de tractage de l'autre côté.
00:22L'idée, c'est aussi de sensibiliser la population sur ce qui est en train de se passer, sur vos problématiques.
00:26Oui, tout à fait. On veut sensibiliser un maximum de monde,
00:29même si on est déjà arrivé à sensibiliser beaucoup de monde.
00:34Tout le milieu agricole aussi, mais évidemment nos concitoyens.
00:38Parce qu'il faut savoir que nos concitoyens mangent tous trois fois par jour, comme nous.
00:43Et on ne veut pas qu'on détruise notre élevage, surtout pour des mauvaises raisons.
00:47C'est un sujet qui est très complexe, cette maladie qui oppose agriculteurs, politiques, scientifiques.
00:53Le grand public, les gens avec qui vous échangez, qu'est-ce qu'ils en pensent ?
00:55Ils comprennent un peu la problématique ?
00:58Le grand public est tout à fait solidaire de nous.
01:00Hier, quand on s'est mis en place, les gens affluaient pour nous dire
01:03« Vous avez raison, continuez, battez-vous, arrêtez ce génocide ».
01:08Scientifiquement, il n'y a pas de raison d'abattre ces vaches.
01:12– Génocide, le mot est fort quand même. On parle d'abattage massif uniquement lorsqu'il y a un cas qui a été trouvé dans les exploitations.
01:19– Oui, vous savez que pour un cas d'une vache malade, on a abattu. En fait, on n'est pas arrivé à les abattre.
01:24Ils ne sont pas arrivés à abattre les vaches dans la ferme de l'Ariège où j'étais, où j'étais sous le déluge de feu,
01:31la véritable guerre que nous a menée le gouvernement ce jour-là,
01:35parce qu'on voulait juste empêcher de tuer des vaches qui étaient saines, présumées saines.
01:40Donc c'est inadmissible. On nous a mis une armée en face de nous et on a tué.
01:45Alors ce qu'il faut bien que passe à l'écran aussi, c'est qu'on a tué des vaches qui étaient toutes gestantes,
01:51c'est-à-dire qui allaient faire leur petit veau d'ici la fin de l'année pour les premières.
01:55Vous imaginez ? Où sont les gens qui s'offusquent parfois pour le bien-être animal ? Où sont-ils ?
02:01– Il y a 16 millions de vaches en France à peu près. On en a 2000 vaches tuées depuis le début de la maladie.
02:06C'est le bon chiffre, vous confirmez ?
02:07– Non, ce n'est pas le bon chiffre. C'est plus de 4000 aujourd'hui.
02:09– Environ 4000. Là sur le panneau, Genevard m'a tué.
02:14Donc qu'est-ce que vous voulez faire passer comme message à la ministre de l'Agriculture
02:17qui l'a dit aujourd'hui ce matin, a fait comprendre qu'elle allait peut-être venir sur le terrain.
02:21On ne sait pas encore où précisément. Est-ce que vous, vous avez envie de la rencontrer ici à Albi ?
02:26Et si elle venait, qu'est-ce que vous lui diriez ?
02:27– On lui dirait tout simplement qu'il faut qu'on évolue, qu'il faut que ce protocole d'abattage total évolue.
02:34On ne peut pas continuer comme ça parce que là on est en période hivernale.
02:37– Imaginez-vous au printemps, quand les insectes vont se développer et vont gambader un peu partout.
02:43On risque là, on risque vraiment, comme je vous disais tout à l'heure, le génocide du cheptel.
02:47– Génocide c'est un peu fort monsieur. Quand on parle de 4000 vaches sur 16 millions, le mot est un peu fort.
02:51J'insiste là-dessus.
02:53Juste une dernière question peut-être, la mobilisation elle va prendre quelle forme dans les prochains jours ?
02:58– Et vous parliez d'évolution du protocole, qu'est-ce que vous voulez concrètement ?
03:02La ministre, elle, dit qu'il faut tuer tous les animaux lorsqu'il y a un cas qui est retrouvé.
03:05Vous, qu'est-ce que vous proposez à la place de ça ?
03:07Nous, on propose de vacciner, de vacciner tous les animaux et au moins ce qu'on aurait pu faire,
03:14c'est de garder un troupeau test quelque part, de confiner un troupeau à l'intérieur
03:18et de voir comment la maladie évoluait.
03:22Parce que là, depuis le mois de juin, on en est au même stade.
03:26On n'a aucune possibilité de voir l'évolution de cette maladie puisqu'on tue tout le monde.
03:31On tue tout le monde, donc on n'a aucun recul.
03:32On n'avance pas dans la recherche de l'évolution de cette maladie.
03:37Donc c'est une ineptie, ça.
03:38– Le fait qu'elle fasse un pas vers vous, qu'a priori elle vienne sur le terrain,
03:42vous le prenez bien ? Vous dites que c'est une évolution par rapport à ces derniers jours ?
03:45– Si elle doit nous amener des avancées, on est prêt à la recevoir
03:48et on est prêt à discuter, bien évidemment.
03:50Mais si elle est sur ses bases d'abattage total, c'est même pas la peine qu'elle vienne.
03:55Et nous, s'il faudra, s'il faut, on va monter d'un cran.
03:58– Merci beaucoup Roger, le message est passé.
04:01On rappelle cette mobilisation ici, le blocage de la rocade d'Albi
04:05qui dure depuis maintenant plus de 24 heures.
04:07Une opération de tractage dans le centre commercial que vous voyez ici.
04:10Et puis cette opération de communication avec ces panneaux
04:12et également ces banderoles qui sont mises ici sur le rond-point
04:14pour sensibiliser les automobilistes qui du coup passent sur cette petite route sur le côté.
04:18– Merci.
04:19– Merci.
04:20– Merci.
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire

Recommandations