- il y a 17 heures
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00:00Et pour m'accompagner jusqu'à 20h, Catherine Lé, bonsoir chère Catherine, bonsoir Antoine André, chef du service politique du journal du dimanche.
00:09Bonsoir Eleonore Carrois, merci d'être avec nous ministre délégué chargé de la francophonie et des partenariats internationaux et des français de l'étranger.
00:17Je le disais tout à l'heure pendant le journal, 700 emplois menacés et quand je dis menacés c'est un dos euphémisme chez Brandt qui est le dernier fleuron de l'électroménager, du gros électroménager français.
00:28Comment vous qui vendez la France à l'étranger, vous êtes la ministre de la francophonie, vous êtes celle qui va dire qu'en France ça marche, on a des start-up, on a Choose France, on a plein de trucs.
00:40Et là vous allez, c'est quand même un séisme de plus j'allais dire dans l'industrie française.
00:47Évidemment que je regarde la situation avec inquiétude et que je pense d'abord aux salariés et à tous ceux qui sont dans l'incertitude en ce moment.
00:55Mais je regarde aussi l'importance de protéger nos entreprises, l'importance aussi de continuer à investir à l'international et de les aider à s'internationaliser.
01:04Là je rentre d'Afrique où on investit avec des entreprises françaises qui construisent le métro d'Abidjan, le transgabonais.
01:12Et je vois toutes les critiques qu'il peut y avoir en France sur justement cette internationalisation.
01:16Et je leur réponds que c'est important de continuer à créer des emplois en France, notamment par tous ces projets.
01:21Mais ça veut dire qu'il y a des choses qu'on sait faire et des choses qu'on ne sait plus faire, typiquement ?
01:25Ce sont des modèles, des business models d'il y a d'un temps, du XXe siècle, qu'il faut abandonner aujourd'hui ?
01:30Qu'il faut avoir le courage d'abandonner ?
01:32Moi je pense qu'il faut être très lucide sur ce qui est en train de se passer aujourd'hui.
01:35Vous avez des grandes puissances qui sont en train d'être extrêmement protectionnistes avec leurs entreprises.
01:40Et je pense qu'aujourd'hui, notamment pour un pays comme la France qui investit, qui est présent à l'étranger,
01:46il faut accompagner ces entreprises, il faut les aider à remporter les appels d'offres.
01:49Mais là n'empêche pas l'autre, Léonore Caron.
01:50Non mais je suis en train de vous dire que ça c'est important et qu'il faut le faire.
01:52Et ça c'est, de mon point de vue...
01:54Moi je vous parle de Brandt.
01:54Et de Brandt, ce qu'on peut voir aussi c'est, regarder les chiffres,
01:57se dire que la France reste un pays très attractif pour les investisseurs.
02:01C'est depuis la sixième année consécutive, le pays qui attire le plus d'investissements étrangers en Europe.
02:06Vous avez Ford qui est en train de regarder le nord de l'Europe, vous avez aussi des bonnes nouvelles,
02:09on ne va peut-être pas en parler ce soir.
02:10Pourquoi on n'en parlerait pas ?
02:13Effectivement il y a fort des Renault qui vont s'associer pour produire des voitures.
02:18Pour produire des voitures dans le nord de la France, dans des régions où ça va créer des emplois.
02:21Mais sur Brandt, moi honnêtement ce que je vous dis c'est que je regarde les employés, les salariés,
02:26je pense qu'il faut effectivement suivre de très près ce qui est en train de se passer,
02:30accompagner au plus les entreprises et de manière générale,
02:32puisque vous parlez avec une ministre déléguée en charge des partenariats et qui est au Quai d'Orsay,
02:37moi je dis il faut soutenir nos entreprises dans leur internationalisation,
02:41il ne faut pas avoir peur de leur demander de nous accompagner lorsque l'on va investir à l'étranger.
02:45Catherine ?
02:46Non mais là vous parlez du métro en Afrique et tout ça,
02:48mais il y a toute une partie de la consommation courante
02:53où on a vraiment voulu privilégier le consommateur avant le travailleur,
02:58faire que les prix ne soient pas chers,
03:00qu'avec des petits salaires on puisse s'offrir tout ce dont on avait envie,
03:03et donc on a ouvert grandes les frontières aux Chinois qui protégeaient leur industrie
03:08et qui nous envoyaient des produits hors concurrence et qui peu à peu marchent,
03:15aussi bien que les produits français, en l'occurrence Brandt c'est une très bonne marque,
03:20mais qui était évidemment plus chère pour acheter.
03:23Voilà, on paye aujourd'hui, pardon, c'est genre...
03:26Non mais vous en étouffez tellement la situation est grave.
03:29Tellement c'est grave, et c'est ça, c'est une politique où on ouvrait des supermarchés
03:32pour vendre quoi à des prix d'importation.
03:36Si je peux, avant que vous répondiez madame la ministre,
03:38tempérer le diagnostic de Catherine,
03:41Seb est un champion français d'électroménager qui est leader dans son secteur
03:45et qui fonctionne très bien, notamment parce qu'il a conquis des marchés à l'international.
03:49Et notamment au Japon.
03:51Et aux Etats-Unis sur des produits ménagers qui sont utilisés là-bas
03:54et qui ne sont pas utilisés en France,
03:55et avec cette capacité de diversifier ses gammes
03:58et de s'adapter à des marchés étrangers qu'il est allé conquérir.
04:02Donc certes, on peut pointer du doigt la responsabilité en partie
04:06de choix stratégiques français qui ont privilégié une économie de service,
04:13une économie à très haute valeur ajoutée,
04:15mais il y a aussi des politiques industrielles qui sont mises en oeuvre
04:18par des dirigeants d'entreprises qui parfois se trompent.
04:21En fait, la question c'est de savoir à quelle dose le gouvernement accompagne,
04:26à quelle dose le gouvernement,
04:28alors en l'occurrence ce n'est pas votre portefeuille,
04:30mais vous connaissez très bien ces sujets-là,
04:31c'est pour ça que je me permets de vous interroger,
04:32et d'avoir qu'à voir là-dessus,
04:34c'est à quel point on se dit,
04:36tiens, on va accompagner, on va donner des idées,
04:38on va participer, on va participer au rayonnement.
04:41Là, en l'occurrence, vous accompagnez des entreprises
04:43qui sont des entreprises privées et publiques,
04:45mais bon, un peu les deux à l'international.
04:47Et des PME, et des ETI, et je leur dis,
04:50allez voir ce qui se passe à l'international,
04:52continuons d'investir,
04:53et quand vous avez des prêts qui sont accordés par l'État français,
04:57où il y a ensuite des entreprises qui remportent des marchés,
04:59je dis, sortons de la naïté,
05:01on a aujourd'hui des géants qui soutiennent
05:03de manière parfois très protectionniste leurs entreprises,
05:07moi je pense qu'il faut continuer à soutenir nos entreprises,
05:09qu'il faut travailler sur notre compétitivité,
05:11qu'il faut travailler aussi sur tout ce qui fait qu'aujourd'hui,
05:14encore, avec le climat que nous avons,
05:17avec le débat budgétaire en cours,
05:18avec tout ce qui est en train de se passer,
05:19vous avez des entreprises qui regardent
05:20et qui veulent investir en France.
05:22Pourquoi ?
05:22Parce qu'en France, on a quand même des gens
05:23qui sont très bien formés,
05:24parce qu'on a des infrastructures,
05:25parce qu'on a des hôpitaux,
05:28parce qu'on a des services publics,
05:30alors tout ça, nous, les Français,
05:31on se dit que ça devrait marcher encore mieux,
05:32mais vous voyez que vous avez des entreprises
05:34qui se disent que c'est toujours attractif.
05:35On est aussi un pays draleur,
05:37on est aussi un pays avec des lacunes,
05:39on est un pays cher, sans coût du travail.
05:41C'est ça qui est le vrai sujet.
05:42Le débat budgétaire, quand même, qui se pose là...
05:44Le nombre de fois où on a dit
05:44qu'on va réduire ou carrément annuler
05:46les impôts de production,
05:47ça n'est toujours pas...
05:48Là, aujourd'hui,
05:49le tissu économique français,
05:50alors il se trouve que j'ai interviewé ce matin
05:52le patron du MEDEF,
05:54une interview apparaîte dans le JDD dimanche,
05:56le patron du...
05:56Super teasing.
05:57... des patrons,
05:58et qui alerte sur le fait que,
06:00plus encore que l'année passée,
06:02les entreprises aujourd'hui
06:03risquent d'être mises à contribution fiscalement
06:06de façon extrêmement lourde.
06:08C'est-à-dire qu'il risque d'y avoir
06:10un renchérissement de la taxe
06:11qui devait être provisoire
06:12sur les très grands groupes
06:14qui pourraient tendre vers les 8 milliards d'euros.
06:16On était plutôt autour de 6-5 l'année dernière.
06:19La taxe sur les produits financiers,
06:24c'est aussi,
06:25quand on considère que les plans épargnés en action
06:27ou que les assurances vie
06:28ne financent pas l'économie française,
06:30on fait quand même une erreur d'appréciation.
06:32Or, la fiscalité a été renforcée
06:33et le coût du travail était extrêmement lourd.
06:36Donc ça, ce sont des handicaps
06:37sur lesquels, vous, au gouvernement,
06:39vous devriez être plus attentifs
06:40et ça faisait partie des engagements d'Emmanuel Macron.
06:42Aujourd'hui, ce deal-là a été brisé.
06:46Il est en train d'être brisé.
06:47Et sur lesquels il y a beaucoup d'efforts
06:49qui ont été faits
06:49parce qu'il y a eu un allègement
06:50du droit du travail
06:51qui a été considérable.
06:52Moi, je suis avocate, je l'ai vu,
06:53ne serait-ce qu'en termes de réduction
06:55des normes,
06:56de la possibilité d'avoir
06:57des ruptures amiables,
06:59de la flexibilité.
07:01Il fallait aller encore plus loin.
07:02On s'est retrouvés en 2022 sans majorité.
07:04On se retrouve aujourd'hui
07:05dans une assemblée qui fait des compromis
07:06et qui construit des textes.
07:07Je ne sais pas si on en dira un mot.
07:09Allez-y.
07:09C'est l'objet d'ailleurs
07:11de la question d'Antonio.
07:12C'est-à-dire qu'on a fait des compromis
07:13et on s'est assis sur les promesses
07:15d'Emmanuel Macron.
07:15Je suis d'accord avec vous.
07:16Parce qu'on n'a pas les moyens politiques
07:18de faire...
07:18Absolument.
07:19Et on a avancé sur un certain nombre de sujets.
07:21Et c'est pour ça,
07:21quand je vous dis
07:22qu'on est le pays
07:23qui attire le plus d'investissements étrangers,
07:24c'est un fait.
07:25Ça peut vous surprendre
07:26dans le contexte dans lequel on est,
07:28mais c'est réel.
07:29On peut se demander pourquoi c'est le cas.
07:30Je pense qu'il y a beaucoup de choses.
07:31Rien ne surprend en temps de l'entrée.
07:33Les derniers chiffres sur l'attractivité
07:35montrent le début d'un déclin.
07:37C'est-à-dire que c'est une attractivité
07:39qui s'émousse.
07:40Mais le débat fiscal actuel
07:41n'est pas de nature
07:42à relancer cette attractivité.
07:44Donc oui, c'est vrai
07:44qu'il y a eu des efforts de fait.
07:46Mais ce qu'il a acquis,
07:48Emmanuel Macron,
07:48d'une certaine façon,
07:49ce qu'il a permis d'acquérir
07:51l'économie française
07:51sur le premier quinquennat
07:52risque de s'éteindre sur le second.
07:55Ce qui l'entraverait réellement
07:57et de manière assez durable,
07:58c'est si on n'arrivait pas
07:59à sortir de cette période
08:01de blocage politique.
08:02C'est pour ça que,
08:03même si évidemment,
08:04moi, il y a plein de choses
08:05qui sont en train d'être débattues
08:06à l'Assemblée en ce moment
08:06avec lesquelles je suis en profond désaccord
08:08et le PLFSS qui a été adopté
08:10il y a deux jours,
08:11il y a énormément de choses
08:12avec lesquelles je ne suis évidemment pas d'accord.
08:14Je suis quand même très contente
08:15qu'on ait pu adopter un PLFSS,
08:18qu'on avance vers l'adoption d'un budget.
08:19Je l'espère, il faut qu'on adopte un budget
08:21parce que vous demandez
08:22à n'importe quel chef d'entreprise,
08:24étranger ou français,
08:26ce qui est le plus problématique,
08:27ce qui cause le plus d'incertitudes,
08:28c'est de ne pas savoir,
08:29c'est de l'instabilité.
08:31Et là, c'est quand même
08:31un message important
08:32à transmettre à un certain nombre
08:34de groupes politiques
08:35qui se disent en fait
08:35qu'on peut aller de l'avant
08:36et renverser la table
08:38et chercher le chaos
08:39et faire des élections anticipées
08:40et finalement se dire
08:41que tout ça n'est pas grave,
08:42tout ça a un coût.
08:44Et à un moment donné,
08:45lorsque vous avez des marges
08:46de manœuvre qui sont réduites
08:48parce que vous n'avez pas de majorité,
08:49parce que vous avez 11 groupes politiques
08:50à l'Assemblée nationale,
08:52parce que vous devez trouver
08:53des majorités texte par texte,
08:54amendement par amendement,
08:56et bien moi le message
08:57que j'envoie aujourd'hui,
08:57c'est adoptons un budget,
08:59avançons,
09:00protégeons nos entreprises,
09:01protégeons les Français,
09:02protégeons nos services publics,
09:04et ça on a un chemin pour le faire,
09:06mais c'est un chemin qui est délicat.
09:08Voilà, on veut un budget,
09:11et ça sera un lâche soulagement,
09:13alors qu'on sait qu'il peut être
09:14tout à fait nocif au contraire
09:15pour nos entreprises,
09:17et on peut craindre le pire.
09:18Donc, et quand vous dites
09:19qu'il faut une majorité nouvelle,
09:20mais ça, ça ne sera pas possible
09:22avant 2017.
09:25Avant 2017.
09:26Pardon, 27.
09:27Et surtout, là où on se dit que,
09:30je pense, d'après ce que j'entends
09:33aussi dans les couloirs
09:34de l'Elysée de Matignon,
09:36c'est qu'on se dit que des choses
09:38ont été actées,
09:39mais que c'est provisoire
09:40qu'on va pouvoir revenir dessus,
09:42la plupart du temps, pardonnez-moi,
09:44quand on a acté quelque chose,
09:45c'est très difficile de revenir dessus.
09:47C'est malin celui qui, par exemple,
09:48pourra revenir sur la suspension
09:49de la réforme des retraites,
09:51imaginez le programme électoral
09:53de l'homme ou de la femme politique
09:54qui dira, bah tiens,
09:55moi, dans mon programme,
09:57je vais remettre le débat
09:59sur les retraites
10:00alors qu'il a été suspendu.
10:01Il faudra nécessairement...
10:02Ah, il faudra.
10:03Non, non, non,
10:04non, c'est pas du l'不会...
10:05Non, non, pas du tout.
10:05Il faudra absolument
10:07que les Français
10:07se prononcent de manière claire
10:09lors des prochaines
10:10présidentielles et législatives,
10:12non seulement sur la réforme
10:13des retraites qui a été suspendue,
10:14mais généralement sur
10:15comment est-ce qu'on finance
10:16un système de retraite
10:18alors qu'on a une démographie
10:19qui est complètement inversée
10:20avec une population
10:21qui, aujourd'hui,
10:22part à la retraite
10:22qui est beaucoup plus importante
10:23que la population qui travaille,
10:25avec en plus des propositions
10:26qui, parfois,
10:27semblent complètement déconnectées,
10:29de finalement réduire
10:29le temps de travail.
10:30J'entendais encore un député
10:31qui disaient à 15h
10:33ou que sais-je, ça c'est un vrai débat
10:35et moi, mon opinion personnelle, c'est qu'il faut
10:38travailler davantage, travailler plus longtemps
10:40travailler dans des meilleures conditions, rééquilibrer
10:42cette charge. Mais attendez, présentez un programme présidentiel
10:44et Léonore Carrois. Moi pour l'instant
10:45vous aurez peut-être des voix
10:48à droite pour ceux qui veulent
10:50l'allongement de la durée du travail
10:51peut-être semenière d'ailleurs
10:54hebdomadaire. Mais regardez les amendements qui sont proposés
10:56de part et d'autre aujourd'hui
10:58Moi je veux bien, mais enfin il y en a eu
10:591800 sur le dernier truc
11:01Je fais déjà mon boulot
11:04si je fais en plus celui de parlementaire
11:05Non mais ce qui est important pour le coup sur ce débat budgétaire
11:08ce qui est intéressant et ce qui est nouveau
11:09c'est que le Premier ministre a dit
11:11c'est le Parlement qui va décider, qui va porter un texte
11:14et ce texte finalement, on a réussi à le construire
11:16alors que c'était quand même pas du tout gagné
11:18d'avance. 149.3
11:20vous avez un PLFSS qui est en face
11:22d'être adopté. Moi j'attends de voir le PLF
11:23Oui le PLF aussi, le PLF il va falloir
11:25trouver... Oui mais c'est
11:28en train d'être fait et pour la première fois
11:29depuis qu'il n'y a pas de majorité absolue à l'Assemblée Nationale
11:32cette méthode, la méthode Lecornu
11:34elle est en train de marcher.
11:35On verra ce que ça donne en attendant Donald Trump
11:37que vous connaissez bien pour plusieurs raisons
11:39parce que vous êtes de cette région
11:42aussi la représentante des Français de l'étranger
11:45dans cette région de l'Amérique centrale
11:48et donc du coup
11:48forcément Trump vous savez de qui il s'agit
11:51il critique dernièrement
11:53dans une longue interview aux médias
11:55politico aux Etats-Unis
11:56la politique migratoire européenne
11:59mais pas que, il pense que la civilisation
12:01va peu à peu disparaître si l'Europe ne fait rien.
12:03Si elle continue sur cette voie
12:05l'Europe ne sera plus pareille
12:07et un bon nombre de ces pays ne sera plus viable
12:09Leurs politiques migratoires est un désastre
12:17ce qu'ils font en matière d'immigration est un désastre
12:20nous aurions pu connaître le même désastre ici
12:23mais j'ai réussi à tout stopper
12:24Si vous regardez Paris, c'est un endroit bien différent
12:31j'adore Paris
12:32mais ce n'est plus le Paris que j'ai connu
12:34la plupart des nations européennes se délabrent
12:36elles se délabrent
12:37je pense qu'ils sont faibles
12:39et je pense qu'ils veulent tellement être politiquement corrects
12:41qu'ils ne savent pas quoi faire
12:43ils veulent tellement être politiquement corrects
12:45que ça les affaiblit
12:46Qu'est-ce que vous lui répondez l'européenne que vous êtes
12:50Téna-Honor Carrois ?
12:51Moi, à ça, j'ai surtout envie de répondre avec l'Europe
12:55avec une réponse de souveraineté européenne
12:57de souveraineté française
12:58En fait, on voit bien que ce sont nos alliés
13:00ce sont nos alliés depuis la Seconde Guerre mondiale
13:02même avant les Etats-Unis
13:03On voit bien qu'on a beaucoup dépendu d'eux
13:05La France, avec le général de Gaulle
13:07a réussi à se positionner très tôt
13:09avec une forme d'indépendance
13:11mais vous avez d'autres pays européens
13:12qui sont aujourd'hui très dépendants des Etats-Unis
13:14Ce sont nos alliés, ça veut dire qu'il faut qu'on les écoute ?
13:16Ce sont nos alliés
13:17Vous pouvez parler avec qui vous voulez
13:20sur le plan militaire
13:22On parle avec les Etats-Unis
13:23On échange des informations
13:24C'était nos alliés
13:25Je vous parlais de la Seconde Guerre mondiale
13:27et puis depuis
13:28Là, il n'est pas question de questions militaires
13:30Non, non, mais c'est important
13:31parce qu'on parle de la souveraineté
13:32On parle de la souveraineté
13:34du contrôle de nos frontières
13:35On parle de ce que nous sommes en tant qu'Européens
13:37Et moi, je pense que Donald Trump
13:38est en train de poser un diagnostic
13:40qui lui appartient
13:41Mais moi, ma réponse
13:42vous me demandez comment vous réagissez à ça
13:43Moi, je vous dis, plus de France, plus d'Europe
13:46plus de souveraineté
13:47Ça veut dire quoi ?
13:47Ça veut dire être capable de mener nos politiques
13:50concrètement sans les Etats-Unis
13:52Ça veut dire être capable de nous défendre
13:54alors que la Russie envahit le frère
13:55Mais vous ne lui répondez pas là, Donald Trump
13:57Est-ce que le diagnostic qu'il fait
13:59sur la politique migratoire européenne
14:01est juste ou pas selon vous ?
14:03Moi, je pense qu'elle est basée sur aucun fait
14:05qu'il est en train de donner son sentiment général à Politico
14:08Je ne vais pas vous répondre sur quelque chose
14:10qui n'est pas étayé
14:11Je peux vous répondre sur le nombre d'arrivées
14:13Je peux vous répondre sur le fait
14:14qu'il faut évidemment qu'on contrôle nos frontières
14:15Moi, j'en suis convaincue
14:16Donc, vous êtes en partie d'accord avec lui ?
14:18Je ne sais pas ce que j'ai dit
14:20Ce que moi, je vous dis, c'est qu'aujourd'hui
14:22il faut qu'on se donne les moyens d'être souverains
14:24Et encore une fois, on revient au débat budgétaire
14:26qu'on avait avant
14:27Si on veut pouvoir contrôler nos frontières
14:28Si on veut pouvoir avoir le nombre de policiers
14:30qu'on a prévu dans les différentes lois de programmation
14:32Si on veut pouvoir mettre en place
14:35notre loi de programmation militaire
14:36Vous parlez de Trump
14:37On parle aussi beaucoup de Trump
14:38sur les questions militaires
14:39Là, c'est la question migratoire
14:42Mais aujourd'hui, Trump, il n'est pas en train
14:44de dicter nos politiques migratoires
14:46Il est en train de les analyser
14:47de les regarder de loin
14:48Oui, c'est important
14:49C'est le président des Etats-Unis
14:50C'est le président de la première puissance mondiale
14:51Sur la question des politiques migratoires européennes
14:53je ne pense pas qu'il soit directement concerné
14:56Pourquoi pas ?
14:57Pourquoi le serait-il ?
14:58Il fait la comparaison
14:59Il dit, nous aux Etats-Unis, on a fait le job
15:01les Européens devraient le faire aussi
15:03Mais parce que, pour cette raison que vous avez dit tout à l'heure
15:05parce que ce sont nos alliés
15:06Ça va dans les deux sens
15:08Takes it to tango
15:09On n'est pas en train de danser avec Donald Trump aujourd'hui
15:14On est bien sûr en train de danser avec Donald Trump
15:16puisqu'on a des accords avec lui
15:17On est en train de définir quelles sont nos souverainetés
15:23Et nos souverainetés, elles sont françaises et européennes
15:24Mais on n'est pas en train de définir nos souverainetés
15:25chacun dans notre coin, Eleonore Carroix
15:27Mais on n'est pas en train de le faire avec les Etats-Unis
15:28On n'est pas en train de dire aux Etats-Unis
15:29quelle est la politique migratoire
15:31On est quand même obligés de voir ce que font les Etats-Unis
15:32On peut voir qu'il a essayé de construire un mur
15:33et que ça n'a pas marché
15:34Par exemple, vous voyez, on peut voir qu'il a
15:36Là, vous me répondez
15:37C'est une image
15:39C'est une image, mais c'est un exemple
15:41Je ne suis pas en train de vous dire que je critique
15:43ou que je valide ou que je ne valide pas ce que fait Donald Trump
15:45Ce que je vous dis, c'est qu'aujourd'hui, il fait un commentaire
15:49Vous trouvez qu'il n'a pas de leçons à donner, en gros ?
15:52En gros, moi, je vais vous dire
15:52Je n'ai pas vraiment à réagir à ses propos
15:55Alors, si vous n'avez pas à réagir, on va marquer une pause
15:57Le rappel des titres
15:58Et on se retrouve dans un instant avec la ministre Eleonore Carroix
16:01Tout de suite sur RAP
16:01Toujours avec Catherine Ney, Antonin André
16:03et la ministre Eleonore Carroix
16:06ministre de la francophonie
16:07des partenariats et des français de l'étranger
16:10Ça fait beaucoup comme portefeuille
16:11Comment est-ce que vous découpez tout ça ?
16:15En fait, c'est assez cohérent
16:16parce que vous avez la francophonie
16:17qui nous permet d'avoir une influence
16:20de discuter avec des pays qui nous rejoignent
16:22sur les valeurs et qui partagent la langue
16:23Vous avez aussi les partenariats internationaux
16:25Il y a combien de pays qui parlent français ?
16:27Il y en a membres de la francophonie
16:29de l'OIF, vous en avez 90
16:31mais vous en avez beaucoup plus
16:32et d'autres qui veulent la rejoindre
16:33Ça reste très attractif la francophonie
16:35C'est la cinquième langue la plus parlée au monde
16:37et c'est une langue qui est
16:39contrairement à ce qu'on peut penser
16:40en croissance, en expansion
16:42Pourquoi contrairement à ce qu'on peut penser ?
16:43En tout cas, moi, quand on me pose la question
16:44on me dit
16:45Ah mais le français recule
16:46alors que pas du tout
16:47le français progresse
16:48et on peut s'en réjouir
16:49Antonin André ?
16:51Moi je me réjouis
16:51que la francophonie progresse
16:53Vous voyez ?
16:53C'est vrai qu'il y a un discours
16:55très décliniste
16:55comme ça en France
16:56nous sommes toujours à nous comparer
16:59à nous morfondre
17:00C'est très culturel je crois
17:01Voilà, on est un peuple de râleurs
17:03et en réalité c'est vrai
17:04qu'on peut aussi parfois
17:05voir le verre à moitié plein
17:08et se dire que
17:09la culture française
17:11la langue française est une belle langue
17:12la culture française fait envie
17:13dans beaucoup de pays
17:14il y a des pays notamment
17:16moi je pense aux pays du Proche et Moyen-Orient
17:18où la culture française
17:20le lustre français
17:21est un avantage
17:22par rapport
17:22par exemple aux Américains
17:23qui certes déversent des dollars
17:25mais qui ne bénéficient pas forcément
17:27de la même réputation
17:28donc
17:29moi j'aimerais essayer
17:31d'être ministre de la francophonie
17:32d'ailleurs
17:32je trouve que c'est un beau poste
17:35un beau portefeuille
17:35Il veut votre place
17:36Mais écoutez
17:36ce que vous faites là
17:37Vous cherchez un directeur de cabinet
17:39éventuellement
17:39des médias
17:40des médias en français
17:41tout ce qu'on diffuse
17:43effectivement on diffuse
17:44beaucoup plus que la langue
17:45on diffuse les valeurs
17:46et vous avez tout à fait raison
17:47La culture
17:47Le cinéma français par exemple
17:48est un cinéma qui s'exporte beaucoup
17:50et qui est une industrie
17:51qui est très forte
17:52qui est la seconde
17:53après celle des Etats-Unis
17:54et qui continue de s'exporter fortement
17:56donc il y a les écrivains français
17:58Annie Ernaud
17:59qui a été prix Nobel de littérature
18:00et puis nous avons aussi
18:02des hommes politiques français
18:04aussi
18:04qui ont une industrie
18:05et une réputation à l'étranger
18:06Je pense à Nicolas Sarkozy
18:09par exemple
18:09qui est un leader
18:10tout à fait apprécié
18:11à l'étranger
18:13donc oui
18:13on a de bonnes raisons
18:15de se réjouir
18:15Et puis dans beaucoup de pays du monde
18:17le droit
18:19par exemple
18:19le français
18:21le code Napoléon
18:22qui a été repris
18:23par beaucoup de pays
18:24on continue à apprendre le français
18:26dans certains pays
18:27on revient
18:28au français obligatoire
18:29ou en tout cas optionnel
18:30à l'école
18:30en Amérique latine
18:31par exemple en Asie
18:32vous allez avoir
18:33le prochain sommet
18:34de la francophonie
18:34à Pnone Pen
18:35enfin à Siemry
18:36en réalité
18:37et une partie aussi
18:39de forum
18:41de la francothèque
18:42comment faire
18:43de la tech en français
18:44de l'intelligence artificielle
18:45en français
18:46tout ça c'est hyper important
18:47parce que
18:47c'est pas seulement
18:48une question de traduction
18:49c'est une question
18:50de présence
18:51c'est une question
18:51de transmission
18:52alors la présence
18:53de la France
18:53au Mercosur
18:54ça donne quoi ?
18:54parce que je regarde
18:55effectivement les titres
18:56de l'actualité
18:57avec ces agriculteurs
18:58dans la Riège
18:58qui sont désespérés
18:59parce qu'il y a un cas
19:00de dermatose
19:01et on demande
19:02d'abattre 208 vaches
19:03Antonin va me dire
19:04qu'on se focalise
19:06sur un seul troupeau
19:07détrompez-vous
19:08mais
19:08je suis Franck Comtois
19:09d'origine
19:10pas très loin de la Suisse
19:11je suis très sensible
19:12au problème d'élevage
19:13moi ici je le suis
19:15et vous savez
19:15on a un sommet
19:16on a un sommet
19:18à Lyon
19:18qui est le sommet
19:19une seule santé
19:20et c'est très important
19:22vous me posez la question
19:23sur mon portefeuille
19:24il y a les partenariats
19:25internationaux
19:25dans les partenariats
19:26internationaux
19:26il y a la santé mondiale
19:27la santé des animaux
19:28il y a la santé des humains
19:30c'est lié aussi
19:30aux questions
19:31de changement climatique
19:32et il faut qu'on écoute
19:33les scientifiques
19:33ce qu'on fait de plus en plus
19:35pour régler ces questions-là
19:36et donc quand vous voyez
19:37les agriculteurs
19:38qui sont en train
19:39d'être victimes
19:40de ce problème
19:42de santé animale
19:43on doit le prendre
19:44extrêmement au sérieux
19:45mais qu'est-ce qu'on fait là
19:46avec ces agriculteurs
19:47qu'est-ce qu'on fait
19:47avec ce troupeau là
19:48est-ce qu'il faut abattre
19:49208 vaches
19:49parce qu'il y a un cas
19:50de dermatose nodulaire
19:51bien sûr que non
19:52il ne faut pas le faire
19:53pardonnez-moi
19:54je pose la question
19:54à la ministre
19:55alors la ministre
19:55n'a aucune compétence
19:56en agriculture
19:58c'est une maladie
20:00qui est transmise
20:00par des piqûres
20:01d'insectes
20:02de moucherons
20:03en l'occurrence
20:03mais qui ne se transmet pas
20:04d'animal à animal
20:05donc c'est parfaitement absurde
20:07en tout cas
20:08ce n'est pas transmissible
20:08à l'homme
20:09mais même entre animaux
20:10ça ne se transmet pas
20:11donc c'est absolument absurde
20:12d'éradiquer un troupeau entier
20:14lorsque deux individus
20:15sont malades
20:15donc il y a un problème
20:17d'approche
20:17un peu administrative
20:20de façon un peu trop radicale
20:21parce qu'on a été
20:22impacté par d'autres crises
20:24qui sont transmises à l'homme
20:25et donc on a cette espèce
20:27de réflexe de dire
20:27un animal est touché
20:28il faut abattre tout le troupeau
20:29je reviens sur le Mercosur
20:31et sur votre question
20:31Pierre
20:32j'en ai un peu assez
20:33moi d'entendre
20:34un discours politique
20:36qui accompagne
20:37la colère des agriculteurs
20:38je m'explique
20:39d'abord
20:40la part
20:42d'exportation
20:43des volailles
20:44d'Amérique du Sud
20:45et même du bœuf
20:45d'Amérique du Sud
20:46pour l'essentiel
20:47pour les trois quarts
20:48partent vers la Chine
20:49qui est grande consommatrice
20:50et qui même demande
20:52à ces pays
20:52de produire davantage
20:53donc avant
20:54qu'ils se tournent
20:54vers le marché français
20:55il y a assez peu de risques
20:56en fait
20:57qu'on soit envahi
20:57par la volaille
20:58sur l'Amérique
20:58mais surtout
20:59je veux bien
21:01qu'on compatisse
21:02avec les agriculteurs
21:02mais est-ce que
21:03le Mercosur
21:04ça n'est qu'un accord
21:05agricole
21:05j'imagine que les entreprises
21:07françaises que vous défendez
21:08elles ont besoin
21:09de nouveaux marchés
21:10on entend tout le temps
21:11pleurer les agriculteurs
21:12sur le Mercosur
21:12mais pourquoi est-ce qu'on ne dit pas
21:14que le Mercosur
21:14est une chance pour la France
21:16pourquoi est-ce qu'on n'entend pas
21:17davantage porter
21:17et assumer par le gouvernement
21:19et pourquoi le président
21:20a changé d'avis
21:21sur le sujet
21:23c'est ça aussi
21:24une autre question
21:24si vous rajoutez cette incidente
21:25on ne va plus s'en sortir
21:26Pierre
21:26et l'honneur Carrois
21:27non mais sur la question
21:28sur la question du Mercosur
21:30ce que le président a dit
21:31c'est qu'il fallait protéger
21:32les filières
21:33qui se sentaient
21:34et qui pouvaient être menacées
21:35par cet accord
21:36maintenant
21:37moi je vous rejoins parfaitement
21:38sur la question
21:38de la diversification
21:39de nos marchés
21:40surtout dans un contexte
21:42de guerre tarifaire
21:43surtout dans un contexte
21:44on parlait du protectionnisme chinois
21:45en tout début d'émission
21:46évidemment qu'il faut aider
21:48nos entreprises
21:49à s'internationaliser
21:50et puis on parle
21:51de la filière agricole
21:52comme si elle était homogène
21:54vous avez des filières agricoles
21:55comme par exemple
21:56la filière viticole
21:57qui est exportatrice
21:59donc ce qu'il faut
22:01dans tous les cas
22:02et vraiment garder à l'esprit
22:03c'est de pouvoir protéger
22:05des choses auxquelles
22:05on est attaché
22:06on est attaché
22:07à la production
22:07à la française
22:08on a demandé aux agriculteurs
22:10de s'adapter
22:10d'adapter leurs moyens de production
22:11on a aussi une réglementation
22:13parce qu'on veut aussi
22:14préserver nos sols
22:16parce qu'on sait
22:16l'impact du changement climatique
22:17donc toutes ces choses
22:19il faut simplement
22:20que les règles du jeu
22:20soient justes
22:21à partir du moment
22:22où on pose ces conditions
22:23en demandant notamment
22:24des clauses de sauvegarde
22:25moi je suis évidemment favorable
22:27à ce qu'on puisse diversifier
22:27nos marchés
22:28Catherine Ney
22:29qui a failli être
22:30ministre de l'agriculture
22:31oui c'est vrai
22:33c'est un poste
22:34le plus intéressant
22:35enfin
22:36sur le Mercosur
22:37après la France
22:38sur le Mercosur
22:39moi je pense que
22:40je pense que
22:42ça a été assez mal expliqué
22:43et pas assez
22:44par les
22:45y compris par
22:47le gouvernement
22:48et qu'il y a
22:50il y a intérêt aussi
22:52pour la France
22:52d'ailleurs
22:53l'accord de libre-échange
22:55conclu avec le Canada
22:56qui avait suscité
22:58les mêmes réserves
22:59les mêmes polémiques
23:00est bénéfique pour la France
23:01aujourd'hui
23:01la balance commerciale
23:04avec cette région du monde
23:05est plutôt positive
23:06pour la France
23:06donc en réalité
23:07ces accords de libre-échange
23:08sont un débouché nécessaire
23:11pour l'économie française
23:13et pour développer
23:14y compris les emplois
23:14en France
23:15avec des entreprises
23:16qui exporteront à l'étranger
23:17qu'on arrête de dire
23:18que le Mercosur
23:18est une catastrophe
23:19ça n'est pas vrai
23:20et le gouvernement
23:21doit davantage le dire
23:22au lieu de sans arrêt
23:23pleurer avec les agriculteurs
23:24il doit dire
23:24écoutez
23:25vous dites sans arrêt
23:27pleurer avec les agriculteurs
23:27regardez les images
23:28qui nous proviennent
23:29de cette région
23:31de Borde
23:32sur Asie
23:34il n'est pas normal
23:34d'abattre un tout entier
23:35c'est pas normal
23:36d'abattre un tout entier
23:37mais apparemment
23:38les éleveurs ont donné
23:38leur accord
23:39pour l'abattage du troupeau
23:41alors on n'a pas forcément
23:42les mêmes informations
23:42que la chaîne
23:44qui diffuse ces images
23:45il y a ce face à face
23:47en ce moment
23:47est-ce que
23:48Eleonor Carrois
23:49il est difficile
23:51je vous pose la question
23:52est-ce qu'il est difficile
23:53aujourd'hui
23:54pour le gouvernement
23:55de dialoguer
23:56avec les agriculteurs
23:57et de leur expliquer
23:58justement
23:58toute cette affaire
23:59du Mercosur notamment
24:00moi je ne le pense pas
24:01je pense qu'il y a
24:02des revendications
24:03qui sont légitimes
24:04encore une fois
24:04je vous dis
24:04si vous êtes soumis
24:05à un certain nombre
24:06de règles
24:06qui sont importantes
24:07vous voulez que les produits
24:09qui arrivent sur votre marché
24:10soient soumis
24:10à des règles similaires
24:11tout ça
24:11on peut l'entendre
24:12après ça n'enlève en rien
24:14le fait qu'il faut diversifier
24:15nos marchés
24:16qu'il y a des filières
24:17qui seraient extrêmement
24:18favorisées par ces échanges
24:20et qu'on en est arrivé
24:21à un point
24:22où c'est difficile
24:23de parler
24:25de la réalité des faits
24:27de combien ça représenterait
24:28en fait
24:28c'est les filières viticoles
24:30contre les filières
24:31d'élevage de volaille
24:32et puis il y a aussi
24:33les filières
24:34tout ce qui est
24:35les pierres
24:35il y a les taxes
24:36chinoises
24:37il y a les taxes
24:38américaines
24:38mais dans un contexte
24:40aujourd'hui
24:41où on est
24:42avec un protectionnisme
24:44assumé
24:45de la part
24:45des chinois
24:46notamment
24:47avec des tarifs
24:49imposés
24:49des barrières douanières
24:51imposées par les Etats-Unis
24:52vous devez tout faire
24:53pour protéger vos marchés
24:54pour protéger vos entreprises
24:55et pour vous diversifier
24:56et donc
24:57dans ce contexte-là
24:58évidemment
24:58qu'il faut être à l'écoute
24:59des différents acteurs
25:01et trouver des solutions
25:02qui soient justes
25:03parce qu'on peut évidemment
25:04entendre cette colère
25:05Dans votre portefeuille
25:07il y a aussi
25:07les Français de l'étranger
25:08les Français de l'étranger
25:09c'est des familles
25:10c'est aussi des entreprises
25:12qui sont installées
25:13qu'est-ce qu'on vous dit
25:14de cette instabilité politique
25:17à l'étranger ?
25:18Comment est-ce que réagissent
25:19nos compatriotes étrangers ?
25:20Et quels sont les retours
25:21que vous, vous avez
25:22en tant que ministre ?
25:23Justement
25:24je le disais en début d'émission
25:25il faut qu'on retrouve
25:27une stabilité
25:28il faut qu'on puisse
25:29C'est ce qu'on vous dit
25:29donc ils sont inquiets
25:30il y a une forme d'inquiétude ?
25:31Il y a une forme en tout cas
25:32de volonté
25:33de prévisibilité
25:35ils investissent en France
25:36les Français de l'étranger
25:37ils sont liés à la France
25:38ils veulent envoyer leurs enfants
25:40faire leurs études
25:41en France
25:41après avoir été
25:42dans un lycée français
25:43donc ils veulent comprendre
25:44ce qui se passe ici
25:45ils veulent que la situation
25:46s'apaise
25:46ils veulent qu'on adopte un budget
25:48et donc ils sont à l'écoute
25:50ils sont attentifs
25:51et puis il y a des réformes
25:52qui sont importantes
25:52pour les Français de l'étranger
25:53que moi j'aimerais pouvoir
25:54mener à bien
25:55et pour cela
25:55il faut qu'on passe
25:56toute la période
25:57de débats budgétaires
25:57il faut qu'on réforme
25:58l'AEFE
25:59qui est l'agence d'enseignement
26:00français à l'étranger
26:01qui est un réseau formidable
26:02vous n'avez aucun autre pays
26:03au monde
26:04qui a un réseau comme ça
26:05de plus de 500 établissements
26:06partout à travers le monde
26:07vous voulez mettre
26:08vos enfants dans un lycée français
26:10vous avez la possibilité
26:11de le faire
26:11mais pour que ce réseau
26:12soit viable
26:13il faut le réformer
26:14et pour pouvoir mener
26:15à bien cette réforme
26:15il faut qu'on puisse avancer
26:17c'est pour ça qu'il faut
26:17que ce gouvernement
26:18puisse avancer
26:19pareil pour la Caisse
26:20des Français de l'étranger
26:20c'est une autre réforme
26:21très importante
26:22est très attendue
26:23et moi je veux avancer
26:24sur cette réforme
26:25et c'est pour ça que je veux
26:26qu'on puisse passer ce budget
26:27et avancer sur les priorités
26:29une bonne espoir
26:30ce soir sur Europe 1
26:31merci Eleanor Carrois
26:32d'avoir été avec nous
26:34sur Europe 1
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