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  • il y a 10 heures

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00:008h13, la grande interview CNews Europe 1 avec Serge Papin. Bonjour Serge Papin.
00:07Bonjour, on vient des arbres.
00:08Merci d'être avec nous, ministre des PM, du commerce, du tourisme, de l'artisanat et du pouvoir d'achat.
00:14Et vous êtes évidemment ancien chef d'entreprise, on vous connaissait comme patron de SystemU.
00:19Aujourd'hui c'est avec la casquette de ministre évidemment que je vous interroge.
00:23Beaucoup d'actualités, je voulais qu'on commence par ce qui se passe avec les agriculteurs.
00:27Serge Papin, je vais vous montrer des images et pour les auditeurs d'Europe 1, on voit des canoins hauts, des blindés, des gendarmes
00:34qui ont été déployés au bord de sur Arise, en Ariège, pour déloger des agriculteurs, mobilisés contre l'abattage de plusieurs centaines de vaches dans un troupeau.
00:48Une des vaches est atteinte de la dermatose modulaire contagieuse.
00:53Qu'est-ce que vous dites quand vous voyez ces images ?
00:56D'abord on ne peut avoir qu'une profonde empathie pour les agriculteurs et cet agriculteur en particulier.
01:03Moi j'ai toujours été très engagé vis-à-vis de l'agriculture, vis-à-vis du monde agricole.
01:07Alors j'ai vécu l'épizotie, la vache folle, là c'est la dermatose.
01:13On ne résoudra que par la vaccination.
01:15Donc il faut, pour régler ce problème, et je me suis renseigné, j'ai appelé le patron de SEVA aussi pour avoir une idée, qui est leader mondial des vaccins vétérinaires,
01:30qui est du côté de Bordeaux, son entreprise.
01:32C'est leader au monde, notamment sur la grippe aviaire, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui ici.
01:42Et il me dit qu'il n'y a pas d'autre solution, il faut avoir malheureusement cette radicalité, il faut isoler et abattre pour ne pas que ça se propage.
01:50Donc pour l'instant...
01:50La coordination rurale dit que ce n'est pas si grave que ça, il faut laisser courir la maladie.
01:57Je pense qu'au nom de l'intérêt général, à un moment ce n'est pas facile, parce que tout le monde est de bonne foi dans cette affaire.
02:04Et du coup, il faut prendre une décision. L'État doit prendre une décision et protéger.
02:09Protéger l'essentiel, qui est le troupeau globalement.
02:12D'ailleurs, c'est ce que dit le président aussi de la FNSEA, que j'ai écouté sur ce sujet-là, il faut vacciner.
02:18Donc la solution, c'est le vaccin et évidemment, s'il y a un cas, malheureusement, la radicalité, c'est un peu dur de ça.
02:29Probablement la méthode, quand on a isolé, pour éviter la propagation et contrôler cette dermatose, qui est un vrai fléau.
02:37Serge Papin, je voulais vous entendre évidemment, en tant que ministre des PME, sur Brant.
02:41Les Français sont choqués par la fermeture de Brant, mis en liquidation judiciaire.
02:46700 salariés vont recevoir leur lettre de licenciement juste avant Noël.
02:51Est-ce que vous dites ce matin aux Français, et accessoirement aux salariés de Brant, que l'État a tout fait pour sauver l'entreprise ?
02:58Alors, évidemment, Brant est victime, si on peut dire, d'une concurrence sud-coréenne et chinoise qui est difficile.
03:06J'ai discuté de cette affaire-là avec Sébastien Martin, qui est le ministre de l'Industrie, mon collègue, on est ensemble à Bercy.
03:15Il reste encore, je suis prudent, mais il reste encore une possibilité après la liquidation judiciaire.
03:20Parce qu'il a mobilisé de l'argent, il y a une vingtaine de millions qui ont été trouvés.
03:31Il y a une gouvernance possible, avec une scope, qui pourrait redémarrer.
03:35Et on sait qu'il y a des expériences qui ont été réussies avec les scopes, je pense notamment à Duralex.
03:39Et il est possible aussi qu'on mette, qu'il mette, en tous les cas c'est ce qu'il m'a dit, dans les engagements,
03:49ceux qui commercialisent ces belles marques, qui sont Brandt, De Dietrich, Sauterre et Vedette,
03:55et qui sont des marques reconnues par les clients.
03:59Et donc, des engagements, ça c'est important, des vendeurs à mettre en marché,
04:07pourraient, parce qu'ils se sentent aussi concernés, et à ce moment-là, on aurait peut-être...
04:12Des engagements à quoi ? À vendre des produits Made in France ?
04:14Bien sûr, à vendre des produits Made in France.
04:16Des grands réseaux de distribution pourraient s'engager, certains contrats de confiance ?
04:21Par exemple, d'autres qui pourraient s'engager à vendre des produits Made in France.
04:24Qui sont leaders sur le sujet de...
04:26Et ça se trouverait Brandt ?
04:27En tous les cas, il pourrait y avoir un engagement qui permettrait potentiellement,
04:33je suis prudent, vous voyez, une alternative.
04:36Et à ce moment-là, évidemment, les banques qui font défaut, actuellement,
04:40pourraient, en voyant le sérieux, la robustesse d'un projet alternatif,
04:46pourraient peut-être s'engager.
04:48Je parle évidemment sous condition, je sais que le ministre de l'Industrie
04:52mouille le maillot sur ce sujet, Sébastien Martin, il y est tous les jours.
04:56Au moment où cette entreprise ferme, ou menacée d'être fermée définitivement,
05:03la gauche veut augmenter les impôts sur les sociétés, on parle du budget, c'est irresponsable.
05:09Écoutez, ce qui est important, c'est qu'on ait un budget.
05:11On est fatalement le budget qu'on est en train, là que Sébastien Lecornu propose au vote, le PLF,
05:23c'est un budget imparfait, c'est un budget de compromis.
05:26Mais c'est un budget.
05:27Moi, ce que me disent les chefs d'entreprise, ce que je vois, et j'en ai vu beaucoup,
05:32j'en ai vu encore cette semaine,
05:34ils nous disent, M. le ministre, ce qui est important, c'est que c'est plus important d'avoir un budget
05:38fustile, imparfait,
05:41plutôt que pas de budget.
05:42Parce qu'on a besoin de stabilité dans ce pays.
05:45On a besoin de visibilité.
05:47Moi, je ne saurais pas, en tant que chef d'entreprise,
05:50démarrer une année sans budget.
05:51On rend compte qu'on est la deuxième puissance européenne,
05:55on fait partie des cinq premiers mondiaux,
05:58et que ce grand pays, qui par ailleurs finit une année avec une croissance quand même de 0,8,
06:04une des meilleures d'Europe, n'a pas de budget.
06:08Donc, moi, c'était un vrai bon signal que le budget de la Sécurité sociale ait été voté.
06:14Et j'espère que derrière, les responsabilités qui sont celles des parlementaires
06:19vont être aussi de doter ce pays d'un budget que tout le monde attend.
06:23Parce qu'on attend pour investir, on attend pour embaucher,
06:27même, regardez, même les consommateurs sont inquiets.
06:30C'est anormal qu'on ait ce taux d'épargne.
06:32On est à 20% de taux d'épargne.
06:34On est les premiers épargnants du monde.
06:356 000 milliards d'épargne.
06:38Ils sont inquiets parce qu'il n'y a pas de budget.
06:40Ils sont inquiets également par la situation politique
06:41due à la dissolution décidée par Emmanuel Macron.
06:44Écoutez, là, ce qu'ils ont besoin, c'est de stabilité.
06:47Ce que vise le Premier ministre aujourd'hui,
06:50c'est un compromis réaliste pour aller vers cette stabilité,
06:53en attendant d'autres échéances où il y aura d'autres débats.
06:56Serge Papin, sur le budget de la sécurité sociale qui a été voté,
07:01il contient la suspension de la réforme des retraites.
07:04On a les moyens financiers de suspendre la réforme des retraites ?
07:08Comme vous dites, c'est la suspension de la réforme.
07:12Ça ne veut pas dire qu'il n'y aura pas de réforme.
07:14Moi, j'ai compris qu'elle était suspendue.
07:16J'ai compris qu'il y avait un temps pour tout.
07:17J'ai compris la même chose.
07:19Il y a un temps pour tout.
07:20Là, on est dans le temps du budget.
07:21Et le temps de la réforme, il viendra.
07:24Le plus dur arrive avec le budget de l'État.
07:27Vous qui venez du monde de l'entreprise,
07:29quelles sont vos priorités pour le budget de l'État ?
07:32D'abord, c'est qu'on en ait un.
07:34Moi, j'ai des priorités en tant que ministre des PME.
07:37Je sais qu'il y a une baisse de la CVAE,
07:39donc ce qui n'est pas rien.
07:40C'est un impôt de production profondément injuste
07:42qui va...
07:43Dans le budget, on en propose une baisse.
07:45Donc, voilà, si on n'a pas de budget,
07:47on ne peut pas faire cette baisse.
07:49Il y a, par exemple, la taxe Petit Colis
07:51pour se protéger contre les plateformes asiatiques
07:55qui est prévue dans ce budget aussi.
07:58J'espère qu'on va pouvoir l'activer.
07:59On va y venir, oui.
08:00Et puis, il y a un point important
08:01qui est un projet de loi
08:02qu'on pourrait faire,
08:04qui est très important pour moi
08:05si on voit ce budget voit le jour.
08:08C'est les délais de paiement pour les PME
08:13pour déplafonner les sanctions.
08:15Je pense que tout le monde est d'accord là-dessus.
08:16En tous les cas, les discussions que j'ai eues
08:18avec les parlementaires,
08:19ils ont hâte qu'on peut faire.
08:20À ce jour, quand une PME facture,
08:22elle est payée au bout de 20 ans ?
08:23Alors, là, on est parfois à 90 jours, 120 jours.
08:29Et le problème, c'est quel est l'enjeu ?
08:30Il y a 15 milliards d'euros de coûts
08:33pour les PME sur les retards de paiement.
08:36Donc, il faut déplafonner les sanctions.
08:39Et vous savez combien ça concerne l'entreprise ?
08:40Ça paye sur ceux qui ne payent pas.
08:41Voilà.
08:42Et qu'il y ait des sanctions
08:43qui soient rédhibitoires,
08:44qui soient...
08:45Et vous savez combien il y a d'entreprises
08:46qui, chaque année,
08:47parce qu'on a les comptes,
08:48j'ai les comptes précis
08:48que je tiens auprès du médiateur
08:51des entreprises,
08:52qui est très concerné,
08:53M. Pélouzé,
08:54par ce sujet,
08:5520 000 entreprises,
08:57chaque année,
08:57sont concernées
08:58par des dépôts de bilan
08:59des PME,
09:00donc,
09:01sur les délais de paiement.
09:02Alors qu'elles tournent le bien.
09:03Donc ça,
09:05c'est un sujet
09:05qu'on pourra mettre en place
09:06que si on est dans le cadre
09:08d'un budget
09:09qui est voté.
09:11Parmi les sujets
09:12des patrons de PME
09:14et des patrons tout court,
09:15des chefs d'entreprise,
09:17il y a l'embauche.
09:18Énormément de chefs d'entreprise
09:19doivent vous en parler.
09:20Ils disent qu'ils ont du mal
09:21à embaucher,
09:22ce qui est complètement fou
09:23dans un pays
09:23où il y a encore
09:24plusieurs millions
09:25de demandeurs d'emploi.
09:26Qu'est-ce qui ne va pas ?
09:27D'abord,
09:29on a un sujet de mobilité.
09:31Je vais vous dire,
09:32c'est un vrai...
09:34C'est-à-dire,
09:36il y a du travail aux herbiers,
09:38en Vendée,
09:39et si on habite
09:40dans le Nord,
09:43enfin,
09:43c'est pas qu'il n'y a pas
09:43de travail dans le Nord,
09:44ou à un endroit
09:44où il n'y a pas de travail,
09:46il faut...
09:47Vous savez que 70%
09:48des problèmes de mobilité,
09:52c'est le déménagement.
09:54Donc il faut,
09:54dans notre pays,
09:55qu'on organise mieux
09:56les mobilités.
09:57Et ça veut dire,
09:59notamment,
09:59qu'il faudrait qu'on débloque
10:00aussi des logements
10:02et pour qu'il y ait
10:04des accès à de la location
10:06qui soient accessibles.
10:08Donc on a ce problème-là.
10:09Alors je ne dis pas,
10:10en plus,
10:10dans les endroits
10:11que je connais bien,
10:11qui sont des endroits
10:12en tension sur les emplois,
10:15comme sur la côte,
10:17c'est impossible
10:19d'avoir des collaborateurs
10:21parce que, parfois,
10:22on ne sait pas
10:22où les loger.
10:23Et puis,
10:24il faut donner envie
10:25à des jeunes
10:27d'aller vers
10:29les entreprises.
10:30Il faut savoir
10:30les fidéliser.
10:32Moi, je dis aussi,
10:33j'ai essayé d'amener
10:34ce débat,
10:35qui est celui
10:35du partage de la valeur,
10:37pour qu'il y ait
10:37aussi un sentiment
10:39d'appartenance
10:40à l'entreprise
10:41avec,
10:42de l'intéressement,
10:47notamment,
10:48qui soit disponible
10:49pour ses collaborateurs.
10:51Voilà,
10:51c'est des choses
10:52comme ça
10:52qui sont assez simples,
10:53mais qui sont efficaces.
10:54Est-ce qu'il faut revoir
10:55également l'indemnisation
10:56du chômage ?
10:58Il y a une réforme
10:59qui est prévue
11:00de ce point de vue-là.
11:01Je n'en ai pas
11:02tous les tenants
11:03et aboutissants.
11:04Ça concerne
11:04mon collègue
11:05Jean-Pierre Farando,
11:08mais il y a
11:10une réforme de prévue,
11:11donc il faut la conduire,
11:12il faut la mener, oui.
11:13Vous avez évoqué
11:14tout à l'heure
11:14les livraisons
11:15de petits colis chinois.
11:18Parlons de Chine.
11:19Est-ce qu'il faut
11:20fermer Chine ?
11:20Est-ce que Chine
11:21est dangereux
11:22pour le commerce français ?
11:24Oui, Chine est dangereux.
11:25Je vais vous dire,
11:26c'est systémique.
11:27C'est systémique,
11:28ça veut dire que
11:29le non-respect des normes
11:31est le système.
11:32Donc, il faut sanctionner.
11:34Et nous...
11:34Quelles sont les normes
11:35qui ne respectent pas ?
11:358 sur 10.
11:37Alors, les normes,
11:37c'est quoi ?
11:38Ça va d'une mauvaise étiquette,
11:39c'est-à-dire une étiquette mal faite,
11:40à un produit toxique,
11:42dangereux.
11:42Moi, j'ai pu le vérifier
11:43quand je suis allé à Roissy
11:44ouvrir les colis.
11:468 sur 10,
11:47de manière aléatoire.
11:48Le gouvernement
11:49ne le ferme pas ?
11:51N'importe quel commerce
11:52qui vend des produits
11:53non conformes ou dangereux
11:54ferme immédiatement,
11:55vous le savez très bien.
11:56Et Chine reste ouverte ?
11:58Il ne faut pas
11:59qu'il y ait deux poids,
11:59deux mesures.
12:00Je suis parfaitement d'accord
12:01avec vous.
12:02C'est pour ça
12:02qu'on a déposé plainte
12:04et que le 19 décembre,
12:06le juge va se prononcer.
12:09Je ne sais pas
12:10quelle sera sa décision,
12:11mais en tous les cas,
12:11il faut mener le combat
12:13qui va être un combat long
12:14contre ces plateformes.
12:17Il faut le mener
12:17au niveau de l'Europe.
12:18J'y étais lundi dernier
12:19à Bruxelles
12:20parce que tous nos,
12:22d'ailleurs,
12:22on a 7 pays
12:25qui sont avec nous.
12:26Il y a l'Espagne,
12:27il y a le Portugal,
12:28il y a la Belgique,
12:30il y a l'Italie
12:31qui vivent exactement
12:32les mêmes problèmes.
12:33qu'il faut sanctionner
12:35aussi au niveau de l'Europe
12:36et il faut que là
12:37on protège,
12:38je vais vous dire
12:38en main des armes,
12:40je pense qu'il faut
12:41qu'on protège
12:41notre économie
12:43de proximité.
12:45Tout ce qui concerne,
12:46c'est une question vitale.
12:48Oui,
12:50pour moi,
12:50il faut amener
12:51un peu de protectionnisme
12:52dans le libéralisme.
12:53Quand vous vous promenez
12:54en France,
12:55que vous voyez
12:55des magasins,
12:56des commerces qui ferment,
12:57vous dites que c'est
12:58notamment à cause de...
12:59Pas que,
13:00mais en partie,
13:00notamment...
13:01Des plateformes chinoises.
13:02Exactement.
13:02Et donc,
13:04d'ailleurs,
13:05bon,
13:06il nous faut aussi un plan,
13:07on en a un là,
13:08pour le commerce
13:10de centre-ville.
13:10Vous savez qu'il y a
13:11des foncières
13:12qui sont maintenant
13:13un outil financier
13:15intéressant pour les maires
13:16qui permettent,
13:18là où il y a
13:18des rideaux fermés,
13:19de les réouvrir,
13:21d'agrandir
13:21des commerces existants,
13:23de donner accès
13:25à des primo-accédants aussi.
13:27Donc,
13:27il y a tout un dispositif financier
13:29à partir de ces foncières
13:30qui est doté
13:31par la Banque des Territoires
13:32de 100 millions d'euros,
13:33c'est quand même pas rien.
13:35On forme
13:35des managers de commerce
13:38qui sont des métiers
13:40d'animation
13:41des commerces
13:42de centre-ville.
13:43Donc,
13:43c'est intéressant.
13:44Puis surtout,
13:44les maires,
13:45il faut qu'on donne
13:46plus de moyens
13:47aux maires
13:48de prendre la main
13:50sur les autorisations
13:52d'ouverture,
13:53par exemple,
13:54sur aussi
13:55une forme de régulation.
13:56Regardez,
13:57il y a des endroits
13:57dans des rues
13:58où il y a 5-6 kebabs.
14:02Ça peut faire beaucoup.
14:03Ça peut faire beaucoup.
14:04Donc,
14:05les maires ont besoin
14:06de réguler.
14:07Donc,
14:07on a un vrai plan.
14:08Vous savez,
14:08alors,
14:09moi,
14:09je crois qu'en défensif,
14:10il faut se protéger
14:12des plateformes
14:13et en offensif,
14:14il faut qu'on travaille
14:15le made in France
14:16accessible,
14:18vendu
14:18par des commerçants français.
14:20Qu'est-ce que vous dites
14:20aux Français
14:21qui achètent chez Chine ?
14:22Écoutez,
14:23moi,
14:23je n'ai pas beaucoup d'argent,
14:24j'achète chez Chine.
14:24Oui,
14:25ça coûte 2 euros.
14:25Oui,
14:26c'est fabriqué
14:26à des milliers de kilomètres
14:27dans des conditions
14:28parfois abominables,
14:29mais je n'ai pas les moyens
14:30de payer du made in France.
14:32Alors,
14:32moi,
14:32je ne fais pas la morale
14:33de ce point de vue-là.
14:34Je connais,
14:34j'étais commerçant.
14:37Par contre,
14:37on a une alternative
14:38aujourd'hui.
14:40Et ces alternatives,
14:41elles sont en train
14:41de monter
14:42avec du made in France.
14:44On a donné souvent
14:45l'image
14:46que le made in France,
14:47c'était des niches,
14:48que c'était réservé
14:49à ceux qui avaient
14:50des moyens,
14:51etc.
14:51Eh bien,
14:52c'est en train de changer.
14:54Il y a des jeans,
14:55par exemple,
14:56aujourd'hui,
14:57qui sont fabriqués
14:58en France,
14:59qui sont vendus
15:00moins de 40 euros
15:01et qu'on peut garder
15:0310 ans.
15:03J'étais chez Smobie,
15:05belle entreprise,
15:06c'est le moment,
15:07c'est les fêtes de Noël.
15:08C'est Noël,
15:09on achète des jouets.
15:10Eh bien,
15:10voilà,
15:11chez Smobie,
15:11il progresse 10%.
15:13Eh bien,
15:14il vend des jouets
15:15accessibles,
15:17durables.
15:18Et vous savez pourquoi ?
15:19Parce qu'il a des outils
15:21de production
15:21très modernes,
15:23il a une bonne productivité,
15:25et il a des volumes.
15:27Donc,
15:27si on arrive à coupler
15:28productivité,
15:30outils,
15:31performants
15:31et volume derrière,
15:32moi,
15:33je cherche à convaincre
15:34mes concitoyens
15:35qu'il faut acheter français,
15:37vous verrez qu'on va changer
15:38la donne de ce côté-là.
15:39Serge Papin,
15:40dernière question,
15:40auditionnée devant
15:41la commission d'enquête
15:42sur la neutralité
15:43du service public,
15:44la présidente de France Télévisions,
15:46Delphine Ernotte,
15:46a jugé que son groupe public
15:48et CNews
15:49ne faisaient pas
15:50le même métier.
15:52Elle suggère
15:52que la loi évolue
15:53pour autoriser
15:54les chaînes d'opinion.
15:56Je ne sais pas
15:56si elle pense
15:56à France Info
15:57qui serait une chaîne
15:58de gauche,
15:59BFM qui serait
16:00une chaîne macroniste
16:01ou d'autres,
16:01je ne sais pas
16:02ce qu'elle avait
16:02en tête précisément.
16:03Est-ce que vous regardez
16:04CNews,
16:04tiens,
16:05Serge Papin ?
16:05Je regarde
16:06tous les médias
16:08et je peux vous dire
16:09en tant que ministre,
16:10j'ai un très bon service
16:13qui m'informe
16:14de tout ce qui se passe
16:15sur toutes les chaînes,
16:16y compris CNews.
16:17Donc,
16:17vous êtes téléspectateur
16:18de CNews ?
16:19Pas que de CNews
16:20mais je regarde
16:22aussi CNews
16:23quand les informations
16:24aussi m'intéressent.
16:25Moi,
16:25je suis pour la diversité.
16:26Merci beaucoup.
16:27Merci Serge Papin
16:28d'être venu ce matin
16:28sur le plateau
16:29de la matinale de CNews
16:30et sur Europe 1,
16:32bien sûr.
16:32Bonne journée.
16:32Merci à vous.
16:33Merci.
16:33Merci Serge Papin.
16:34Merci Romain Desarbres.
16:35Merci à vous.
16:36Merci à vous.
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