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  • il y a 10 heures
BFMTV propose une émission exceptionnelle “LE FORUM BFMTV” avec Jordan Bardella en invité spécial. Le président du Rassemblement national répond en direct aux questions de Français en plateau, au cours d’une émission présentée par Maxime Switek.

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Transcription
00:00Jordan Bardella, qu'est-ce qu'on fait face à ces images-là ce soir
00:02et face à la situation de ces éleveurs ?
00:05Déjà, quand on voit ces images, elles déchirent le cœur.
00:08Vous avez des agriculteurs d'un côté qui n'arrivent plus à vivre de leur travail.
00:15Moi, je rencontre des dizaines d'agriculteurs dans le cadre de mon mandat de député européen.
00:19L'Europe fait beaucoup de mal à l'agriculture française
00:21et aujourd'hui, les agriculteurs, ils tiennent par passion.
00:24Ils tiennent parce qu'ils se sont engagés pour nourrir le peuple français
00:27et tout est fait pour qu'ils ne puissent pas travailler.
00:30Tout est fait pour qu'ils ne puissent pas sortir de revenus.
00:32On tient aussi grâce aux primes PAC ?
00:33Tout est fait, bien sûr.
00:35Quand la Commission européenne n'envisage pas de baisser les primes PAC,
00:38et vous le savez parce que...
00:39Les primes PAC, ce sont les primes de la PAC, de la politique agricole commune.
00:42Monsieur était sur un stand de la coordination rurale il y a quelques jours
00:46à la Fort de Vesoul et on a eu l'occasion d'échanger précisément sur les primes PAC.
00:49Et au moment où vous avez été ciblé par des œufs...
00:52Non, c'était de la farine.
00:53Ah pardon, c'était de la farine.
00:54Manquait que le lait, on pourrait faire des crêpes.
00:55Vous étiez juste à côté, mais vous étiez juste à côté, Florian.
00:58Bon, bah bref, c'est pas le sujet.
01:00C'est pas le sujet, mais qu'est-ce qu'on fait là ?
01:03Bon, d'abord, moi je vais vous dire, je suis très mal à l'aise avec la méthode.
01:07C'est-à-dire que je disais en début d'émission que j'ai accepté le principe de cet échange
01:13parce que le monde politique oublie un peu trop souvent d'écouter les Français.
01:16Et moi j'aurais aimé que le monde agricole puisse se retrouver autour de la table
01:19avec notamment les membres du gouvernement, ça pourrait être le Premier ministre,
01:22mais notamment la ministre de l'Agriculture, pour qu'on puisse trouver un moyen
01:26en même temps de contenir la maladie, parce qu'il faut contenir la maladie
01:29sans en venir à des décisions qui sont extrêmement brutales pour les agriculteurs.
01:33Vous parlez des vaccins d'ailleurs, ce qui est très intéressant.
01:35On fait quoi alors ? On fait quoi à l'instant T où des policiers sont contre des paysans,
01:41des paysans sont contre des policiers, on attend qu'il y ait un mort ?
01:44Qu'est-ce qu'on fait vraiment à l'instant T de concret ?
01:49Je pense qu'il faut alléger le protocole.
01:51Je pense qu'il faut alléger le protocole.
01:53Vous avez parlé de la vaccination.
01:56Il y a 16 millions de bêtes en France, on a 800 000 vaccins.
01:59Ces 800 000 vaccins, ils ont été importés.
02:01C'est-à-dire qu'on est arrivé à un niveau tel de désindustrialisation.
02:04On a tellement affaibli l'industrie française et notamment l'industrie de la santé
02:07que même pour vacciner ce type de maladie, on n'est même plus capable de le faire de manière souveraine.
02:14Donc je pense qu'il faut évidemment tout faire pour contenir la maladie,
02:16mais il faut alléger le protocole.
02:18Est-ce qu'il n'est pas envisageable ?
02:20Moi c'est la question que je me pose, je ne suis pas vétérinaire,
02:22mais c'est la question que je me pose en voyant ces images.
02:23Est-ce qu'il n'est pas possible d'isoler les bêtes qui sont touchées par la maladie
02:28et d'essayer de manière raisonnable de traiter ce problème sans violence ?
02:34Ce qui me gêne, c'est la même chose que ce qui me gênait
02:36pendant les mobilisations agricoles en 2023 et en 2024,
02:39quand les agriculteurs dénonçaient ces agents de l'OFB
02:42qui arrivaient armés chez les agriculteurs
02:44pour évaluer le niveau de respectabilité des normes par nos agriculteurs.
02:50Mais ils sont toujours armés.
02:51Moi, je ne supporte pas qu'on traite des gens,
02:55et notamment des gens qui sont dans la difficulté, comme des suspects.
02:57Je veux dire, aujourd'hui, un agriculteur vend à perte.
03:00Et quand un agriculteur, du jour au lendemain,
03:03voit l'intégralité de son troupeau se faire abattre,
03:06eh bien oui, ça fait mal au lendemain.
03:07– Jordan Bardella, juste une chose,
03:09on voyait les images, le face-à-face entre agriculteurs
03:11et les forces de l'ordre ce soir.
03:14Vous, si vous étiez au pouvoir,
03:16vous êtes en train de nous dire que vous donneriez l'ordre
03:18aux forces de l'ordre de se replier.
03:21Tant pis, on n'applique pas ce qu'ont décidé les services vétérinaires.
03:24C'est ce que vous dites ce soir ?
03:24– Ce soir, moi, vous voyez, j'aurais demandé à mon ministre de l'Agriculture,
03:28et compte tenu de l'importance de l'Agriculture pour la France,
03:30à mon Premier ministre, au Premier ministre du gouvernement,
03:33eh bien, de réunir autour de la table
03:36l'ensemble des représentants syndicaux et tout le monde agricole.
03:38Et pas simplement certains syndicats et pas d'autres.
03:41Je pense que dans le dialogue et dans la concertation,
03:43on peut trouver des solutions.
03:45Mais le malaise agricole, il est profond,
03:46parce qu'il y a ce sujet de la fièvre dont on a parlé ensemble,
03:49il y a quelques jours.
03:49Mais il y a aussi en ce moment même au Parlement européen
03:51l'adoption prochaine et annoncée
03:54d'un nouvel accord de libre-échange avec le Mercosur
03:56qui va venir enteriner la fin de l'agriculture française.
03:59Donc, moi, j'ai le sentiment que les gens
04:01qui sont à la tête de notre pays
04:02ne veulent plus d'agriculture en France.
04:04Or, on est un pays qui, depuis 50 ans,
04:07a toujours été souverain sur le plan de l'alimentation
04:09et qui, depuis quelques mois,
04:10à cause des politiques menées par les gouvernements
04:12qui étouffent de normes, qui étouffent de contraintes
04:15et qui accroissent la concurrence déloyale
04:16avec le reste du monde,
04:18est en train, aujourd'hui, de faire disparaître
04:20ce qui est l'identité fondamentale de la France.
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