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00:00C'est l'heure de politique sur France 24, bienvenue à vous.
00:21Il y a des succès qui donnent envie de lever les bras et d'aller se reposer immédiatement tant l'effort a été soutenu.
00:26Mais ce n'est ni un succès ni un repos garanti, c'est un exploit d'équilibri ce qu'a réussi Sébastien Lecornu, un tour de force quand on le compare à ses prédécesseurs.
00:37Le texte voté n'est pas une déclaration à la rigueur budgétaire ni à la révolution sociale, c'est un marchandage politique qui a marché dans un théâtre d'impro.
00:46Mieux valait un mauvais budget que pas de budget du tout.
00:49Alors c'est une réussite sifflée, un scénario du pire évité.
00:53La droite est divisée comme un meuble en kit IKEA avec des députés qui n'écoutent plus leur chef.
00:59Le PS a gagné le droit de ne pas savoir ce qu'il veut.
01:02Le Rassemblement National lui a perdu l'occasion de proposer quoi que ce soit.
01:06Et la France Assumise a gagné encore le droit de dire non et toujours non quoi qu'il arrive.
01:11Mais en attendant, est-ce que la France avance ?
01:14On demande l'avis de nos éditorialistes.
01:16Michel Cotta, bonsoir à vous.
01:18Bonsoir.
01:18Éditorialiste à Paris Match et auteur des Derniers Grands chez Plon.
01:23Bonsoir à vous et merci d'être avec nous.
01:25Tristane Banon, bonsoir à vous.
01:26Bonsoir.
01:26Vous êtes éditorialiste à Front Tireur et aux Echos, merci d'être là.
01:31Laurent Geoffrin, directeur du journal.info.
01:36Merci d'être avec nous.
01:37Bonsoir.
01:37Bonsoir Henri, rédacteur en chef, réjoint du Parisien.
01:42Alors beaucoup de médias titrent La Victoire.
01:45Peut-on parler de victoire ou d'un sauvetage de naufragés abîmés par la houle, Michel, sur ce budget ?
01:53Non, je pense qu'on peut.
01:54Effectivement, je crois que dans les dernières minutes, on était tous à compter l'écart qui allait être entre les deux prises de décision.
02:04Bon, il a gagné de ce point de vue-là.
02:06Maintenant, je ne sais pas exactement ce qu'il a gagné.
02:08Oui, c'est une question.
02:10Est-ce qu'il a gagné un budget qui s'adapte à l'Assemblée nationale telle qu'elle fonctionne aujourd'hui et telle qu'elle est aujourd'hui,
02:20en n'ayant pas fait usage de tous les armes qu'il avait et auxquelles il avait renoncé ?
02:25Ça, c'est vrai.
02:25Maintenant, qu'est-ce que ça donne pour ce qu'on attendait d'un budget, non pas de sévérité, mais en tout cas d'adversité, mettons ?
02:37Non, je crois que c'est un budget de ce point de vue-là qui peut satisfaire les uns et les autres et qui peut aussi ne satisfaire personne.
02:44Oui, pour votre histoire de balance, est-ce que vous emploreriez le mot victoire, sauvetage ?
02:51Est-ce que, dans le fond, on vote un mauvais budget, mais il a le mérite d'être voté ?
02:57C'est en tout cas la victoire de sa méthode. Et sa méthode, c'est le compromis. Et on n'était plus très habitués, voire pas très habitués, au compromis en France.
03:05Il est arrivé en disant qu'il allait être une rupture. Et il semble parvenir à ce qu'il voulait. Ce budget, effectivement, il n'est pas fantastique.
03:12On est tous d'accord, mais il existe. Et on en a besoin. Et les Français le veulent surtout. Les Français voulaient de la stabilité.
03:17Il semble réussir à apporter ça. Il va y avoir, évidemment, le budget de l'État qui finira avec une loi spéciale.
03:23Et après, il va y avoir un moment de stabilité, puisqu'il n'y a plus de grosses échéances qui vont suivre.
03:28Donc, il apporte ça. Donc, il a cette victoire-là. Moi, je serai plus circonspecte sur les autres autour de lui, à commencer par Olivier Faure et le PS,
03:36qu'on dit co-vainqueur. Je pense que ça va être en deux temps.
03:39Oui. Alors, et puis après, Laurent, vous nous parlerez aussi de quel est votre avis.
03:45Oui, mais Henri, ce vote met une lumière crue, en quelque sorte, sur la classe politique, qui n'était pas habituée ni rompue à la négociation.
03:55On peut se féliciter tout de même, ce que disait Tristan, de cette méthode, sans pour autant se féliciter du résultat,
04:02mais en tout cas d'une méthode qui semble avoir marché, contrairement aux deux prédécesseurs qui s'y sont cassés les dents.
04:08Oui, non, mais ça, c'est certain. C'est d'ailleurs ce dont il se prévaut, ce qu'il met beaucoup en avant, même s'il l'a quand même joué modeste,
04:15pour dire les choses de manière un peu triviale, dans la mesure où, par exemple, il n'était pas dans l'hémicycle au moment du vote,
04:20alors qu'il aurait pu, je parle de Sébastien Lecornu, venir de manière un peu triomphale en agitant son drapeau.
04:26Et on disait, voilà, regardez, moi, pour la première fois, un PLFSS est voté et non pas passé en force au 49.3,
04:34comme c'était le cas quand même maintenant depuis des années.
04:36Donc, oui, de ce côté-là, c'est vrai que la méthode du compromis, la méthode des petits pas, les uns vers les autres, a marché.
04:44D'ailleurs, c'est un de ses collaborateurs qui nous disait, enfin, aux Parisiens, qui nous disaient,
04:48c'est bien que personne ne soit vraiment content, c'est bien la preuve que c'est un compromis, sinon on s'en féliciterait.
04:54Néanmoins, moi, je trouve quand même que le PS, si, le fait est que celui qui obtient le plus là-dedans, c'est clairement le PS.
05:00Attention, il y a une municipale qui arrive.
05:02Non, non, mais bien sûr, je parle vraiment du budget. Je parle de l'enveloppe initiale, tel qu'il était destiné et tel qu'il est à l'arrivée.
05:13C'est quand même vraiment, les gains sont clairement pour les demandes du PS, que ce soit bien évidemment le scalp avec la suspension de la retraite,
05:23qui était quand même une réforme, une parenthèse, qui était quand même des jeunes réformes, je l'ai déjà dit ici, je crois, vraiment pas intéressante.
05:30Néanmoins, la réforme intéressante, encore une fois, ça aurait été la retraite à point.
05:34Ça, ça aurait été novateur et intéressant. Peut-être qu'elle reviendra pendant la campagne présidentielle de 2027.
05:38Peut-être que quelqu'un l'endossera. Mais bref, toujours est-il que c'était quand même une des réformes principales de Macron.
05:43Et donc, PS a eu son scalp. Le cornu aussi l'a obtenu. Mais quand même, vous disiez dans votre lancement, qui gagne ?
05:52Alors la classe politique, oui. Qu'est-ce qu'elle y gagne, la classe politique ?
05:55Elle a sauvé non pas le budget, non pas la France, mais les meubles. Ils sont encore là. La plupart sont encore là.
06:00C'est-à-dire que c'est aussi gagner du temps, gagner des mois, quelques semaines avant une dissolution.
06:06Mais le pays, non. Regardez, qu'est-ce qui est voté en réalité ?
06:10C'est un budget de la Sécu qui est encore plus en déficit que le précédent, alors qu'à l'origine, il s'agissait de faire 6 ou 7 milliards d'économies.
06:17Le résultat, c'est qu'il y a 1,5 milliard de dépenses en plus par rapport à celui de l'année dernière.
06:22Et ce serait encore davantage si l'État n'assurait pas certains transferts.
06:26On ne va pas rentrer dans les détails techniques, mais disons que du point de vue de l'économie globale du pays, des finances publiques,
06:31c'est quand même extrêmement inquiétant. C'est décidément un pays qui n'arrive pas, qui est dans le déni perpétuel et qui n'arrive pas à regarder les choses en France.
06:40Au-delà d'avoir le scalp, Laurent, pour le Parti Socialiste, de ces réformes d'air 13, et encore, 3 mois, une suspension,
06:47effectivement, une hausse de la CSG sur le patrimoine, en tout cas, quels vont être les gains politiques, peut-être électoraux, du Parti Socialiste ?
06:59Bon, il se sépare, une bonne fois pour toutes, de LFI qui crie d'ailleurs, et qui s'époumène à dire qu'ils ont été la corde qui a sauvé la Macronie.
07:10Mais au-delà de ça, quel positionnement gagne le Parti Socialiste aujourd'hui ?
07:15Pour juger vraiment d'une victoire, il faut imaginer ce qu'aurait été la défaite. Parce que là, on voit la différence.
07:23Qu'est-ce qu'aurait été la défaite ? D'abord, le budget de la Sécurité Sociale aurait été encore en déficit,
07:29mais il aurait été beaucoup moins favorable à ceux qui demandaient des changements.
07:35Deuxièmement, le poste du Premier ministre aurait été mis en jeu, il aurait pu refuser de démissionner.
07:40Enfin, il était affaibli beaucoup. Et quatrièmement, surtout, le pays se serait dit, mais ils sont vraiment incapables,
07:49tous ces gens-là, ils n'arrivent pas à se mettre d'accord, c'est ridicule. Et c'est vrai que ça devenait ridicule.
07:53Un exemple, pendant deux mois, il y a eu des amendements dans tous les sens. Donc on disait, bon, c'est un compromis,
08:00ils vont arriver à quelque chose, etc. Et une fois que le... Je parle du budget de l'État, là, pas celui de la Sécurité Sociale,
08:05sur le budget de l'État, il a été rejeté à l'unanimité après deux mois de débat.
08:09Enfin, les gens se disent, mais attendez, ils discutent d'un projet pendant deux mois,
08:13ils l'amendent dans tous les sens, et après, ils votent tous contre. C'est ridicule.
08:17– Oui, mais comment ça... Ma question, Laurent...
08:19– Le Parlement était en train de se ridiculiser. Et s'il n'y a pas de budget à la fin de l'année,
08:24ils vont continuer à se ridiculiser au mois de janvier, peut-être au mois de février.
08:28Il y en a qui disent jusqu'au mois de mars. Donc on aura passé plus de six mois
08:31à discuter du budget de l'année prochaine, alors que l'année prochaine, ça va déjà en termes.
08:35– C'est ridicule. C'est une très bonne manière de discréditer le pouvoir du Parlement.
08:42– Mais comment ça repositionne le Parti Socialiste ?
08:45– Je termine sur la défaite.
08:48Qui aurait gagné ? Le Rassemblement National et LFI, par définition.
08:52Et donc la situation du PS aurait été brutalement dégradée par rapport à celle de LFI.
08:58Alors que, à mon avis, ça c'est mon avis qui n'engage que moi, c'est que si la gauche veut avoir une chance
09:03au moins de bien figurer dans la prochaine élection présidentielle et éventuellement dans les législatives qui suivront,
09:10il faut que le PS redevienne, enfin il faut que la gauche du gouvernement redevienne plus forte que la gauche radicale.
09:16Autrement ça ne marchera jamais.
09:17– Donc on a échappé aussi à ça.
09:21Donc de ce point de vue-là, par rapport à ce qu'on aurait subi, c'est une grande victoire.
09:26Alors après, le PS, il joue son jeu en disant, bon, nous on est sérieux, on est responsables.
09:32– C'est ce qu'il voulait plus le débat.
09:32– C'est ce qu'il voulait affirmer, il voulait se dégager de LFI.
09:36À mon avis, tant qu'il se dégage de LFI, mieux c'est, pour tout le monde.
09:41Pas pour LFI, mais pour tout le monde, par ailleurs.
09:43Et la question est de savoir si son électorat ou l'électorat général va faire passer son rejet de Macron
09:50avant son souci de stabilité.
09:53Les gens veulent la stabilité, mais ils n'aiment pas Macron, ils n'aiment pas Macron, mais ils veulent la stabilité.
09:58Donc ils hésitent constamment entre les deux attitudes.
10:01Mais à mon avis, y compris pour le pays d'ailleurs, parce que les gens disent,
10:05oui mais ce budget, il n'est pas bien, il ne correspond pas aux besoins actuels du pays, etc.
10:10Mais alors l'absence de budget, c'est encore pire.
10:11On avait deux mauvaises solutions.
10:13Il faut prendre la moins mauvaise, c'est quand même, c'est pas enthousiasmant,
10:16mais au moins c'est rationnel.
10:17– Michel, je voulais juste parler de la notion de compromis,
10:21parce que c'est vrai que c'est un compromis.
10:24Mais alors je trouve que si on entre dans un système parlementaire de compromis,
10:29et pour ma part, j'y serais tout à fait favorable,
10:31parce qu'il vaut mieux qu'ils se gouvernent après tout, tout seuls,
10:35sans la menace permanente du 49-3,
10:37et qu'ils soient capables de démontrer leur intelligence à débloquer les situations.
10:41Mais si on veut parler de compromis, à mon avis, si on peut faire un reproche,
10:45et on peut en faire beaucoup, mais notamment celui-là,
10:48je crois que c'est à partir de 2022 qu'il aurait fallu,
10:52donc après sa réélection, qu'il aurait fallu qu'Emmanuel Macron décide
10:57d'une sorte de compromis, mais alors à l'allemande,
11:01c'est-à-dire qu'ils se mettent les uns et les autres,
11:04trois semaines derrière, dans leur dossier,
11:08et qu'ils dégagent, au fond, un compromis par avance,
11:11qu'ils fassent adopter.
11:12Une coalition, une vraie coalition gouvernante,
11:16ils ne peuvent pas gouverner autrement.
11:18Il faut qu'ils s'y fassent, ils ne peuvent pas,
11:19et il y aurait une dissolution, ce serait la même chose,
11:22vraisemblablement, sauf victoire immédiate et entière du Rassemblement national.
11:27Donc je trouve que, oui, pour la culture du compromis,
11:29à condition qu'on ait la vraie culture du compromis,
11:31c'est-à-dire qu'on l'élabore, et qu'on l'élabore en s'en donnant le temps.
11:34Et finalement, ça, ça n'a pas été le cas,
11:36d'où la surprise des gens à l'idée que finalement,
11:39le corps nu est réglé et son pareil.
11:42– C'est tout à fait, et l'exemple allemand, d'ailleurs,
11:45il est tout à fait intéressant.
11:46Et rappelez-vous, Macron l'avait revendiqué,
11:50c'était un peu aussi une façon de dire,
11:51comme si j'avais contrôlé la dissolution,
11:53pour mieux avoir un système à l'allemande
11:55et inciter nos parlementaires au compromis,
11:57ce qu'ils n'ont jamais fait en gros depuis 1958.
11:59Mais bon, pourquoi pas ?
12:00C'était une façon, c'est un peu cocteau,
12:01feignons d'organiser ces mystères qui nous dépassent.
12:03Mais à l'allemande, qu'est-ce qui se passe ?
12:05La coalition dont vous parlez,
12:07ils sont d'accord sur un document qui fait en gros,
12:09en général, entre 300 et 400 pages.
12:12Ils mettent des mois pour l'élaborer.
12:14Et après, une fois qu'il est élaboré,
12:15ils vont faire présenter un gouvernement, une équipe.
12:19Ça, c'est la première chose.
12:20En France, vous l'avez souligné vous-même,
12:22qu'est-ce qui s'est passé ?
12:23C'est plus des arrangements comme ça.
12:24Combien de fois ?
12:25Voilà, la découverte d'un duo,
12:28Olivier Faure, Sébastien Lecornu,
12:30ils se sont ritués assez souvent.
12:31à l'impro, souvent derrière les rideaux.
12:35C'est ça qui s'est passé.
12:37C'est un début.
12:38C'est ça que je regrette.
12:39C'est un début.
12:39Vous dépeignez très bien ce que je regrette.
12:41Oui, oui.
12:42Alors, même si en Allemagne,
12:43ça ne marche pas si bien que ça, la coalition.
12:45Ça a marché longtemps.
12:46Ça a marché, ça ne m'a pas dans vous dire.
12:47C'est un début.
12:48Puis, il y avait un enjeu à l'international, quand même.
12:50C'est-à-dire qu'il ne faut pas oublier
12:51que les agences de notation nous ont dégradés
12:54en mentionnant l'incapacité de nos politiques
12:56à s'entendre et à projeter le pays
12:58dans quelque chose de stable.
12:59Donc, il y a quand même un enjeu à la stabilité
13:02qui est très important
13:03si on veut continuer de pouvoir peser un peu l'international.
13:06Oui, il n'est pas sûr que le vote sur les retraites
13:08arrange les agences de notation.
13:09Non, pas du tout.
13:09Pas du tout.
13:10En revanche, elles ont de doute...
13:12Et notamment pas l'Europe.
13:13Non, non, ça c'est sûr.
13:14Elle nous rattrape autour de l'Europe.
13:15Ça, c'est sûr.
13:16On sait très bien qu'on est dans un déni
13:17dans cette affaire de retraite.
13:19Mais il était quand même bien mentionné
13:20à chaque fois dans les rapports
13:22des agences de notation
13:23l'incapacité de nos politiques à s'entendre.
13:25Oui, alors, tout est à l'arrêt.
13:27Je poursuis sur ce que vous dites.
13:30La France est à l'arrêt.
13:31Plus rien ne se passe.
13:32On voit les usines qui ferment.
13:35La Chine qui est en excédent,
13:37qui va dévorer tous les pays du monde
13:40parce qu'ils produisent moins cher et mieux.
13:44Donc, aujourd'hui, on a les yeux rivés sur...
13:47Les politiques ont les yeux rivés sur le budget.
13:49Et en attendant, on regarde passer les trains et...
13:51Mais ça va continuer après aussi.
13:52Il ne va rien se passer d'extraordinaire
13:56après le vote du budget.
13:57Il ne va rien se passer jusqu'en 2027.
13:59Globalement, d'important et de déterminant.
14:02Et c'est peut-être ça qui est le plus grave.
14:03Et c'est peut-être ça le déni principal
14:05dans lequel le pays tout entier est,
14:07à commencer par nos politiques.
14:08C'est qu'on a l'impression que plus personne
14:10ne voit l'intérêt supérieur de la nation.
14:13C'est effrayant.
14:14En réalité, c'est effrayant.
14:15Le retard qu'on est en train de prendre
14:17et notre incapacité à affronter
14:20les problèmes collectivement
14:21parce que chacun est dans des petits calculs d'appareils
14:24et chacun essaye de tirer son épingle du jeu,
14:27c'est assez triste.
14:29C'est ça qui est un peu déforable.
14:29Mais il faut dire qu'on n'est pas les seuls.
14:31Il faut dire qu'on n'est pas les seuls.
14:32C'est un problème qui vise toute l'Europe.
14:35C'est un problème où on voit bien
14:36que l'Europe est confrontée à un défi
14:39et que lorsque certains en Amérique...
14:41C'est attaqué par Trump.
14:42Et notamment, quand ils me disent
14:44que l'Europe est dépassée,
14:46on sent bien qu'on a effectivement
14:49un problème européen de ce type
14:51face aux dérèglements du commerce mondial.
14:55Leurs réponses sont quand même assez organisées.
14:58Il y a quand même une tentative de faire front.
15:00Regardez le Danemark, regardez l'Allemagne par exemple.
15:03L'Allemagne qui a un effort de défense,
15:06un effort de réarmement.
15:07Ils partent de plus loin que nous.
15:09Néanmoins, ils ont cet effort
15:10et c'est quand même fondé sur des bases assez solides.
15:13Ce n'est pas le cas en France.
15:14Il n'y a rien à faire.
15:15Regardez par exemple cette réforme des retraites.
15:18Mais enfin, ça fait depuis 2010
15:19qu'elle est en chantier permanent.
15:21Et 2010, c'était, rappelez-vous,
15:23c'était 62 ans, si je ne me trompe pas.
15:27Aujourd'hui, on est encore sur les mêmes thèmes.
15:28Et vous avez raison,
15:29pendant ce temps, on ne parle pas des urgences.
15:31C'est quoi aujourd'hui les urgences ?
15:32C'est le désastre industriel avec Brant, par exemple.
15:35Avec le naufrage de Brant.
15:37Mais quel est le temps qui est passé réellement
15:41à prendre en main ces questions-là
15:43qui sont fondamentales ?
15:45Il faut même remarquer que quand la gauche était au pouvoir,
15:50il y a 10 ans maintenant,
15:53un, le déficit a été ramené à 3%.
15:56Deux, il y a eu une politique de réindustrialisation
16:00à travers le CICE,
16:01qui a été vilipendée
16:04à la moitié de la classe politique française.
16:07Et il y avait une...
16:08Donc là, vous rendez grâce à François Hollande ?
16:10Ce n'est pas que lui, c'est la gauche.
16:11La gauche a gouverné ce pays pendant 5 ans.
16:13La gauche, social-démocrate, je suis social-démocrate.
16:15Oui, enfin, il y avait tout le monde,
16:17il y avait les écologies aussi,
16:18pour une partie du quinquennat.
16:20Et je constate que les résultats sont plus mauvais
16:23maintenant qu'ils n'étaient à l'époque.
16:24Et sur la réforme des retraites,
16:27il avait fait passer...
16:28Alors, qu'est-ce qui s'est passé entre...
16:29Attendez, je vais vous dire.
16:30Il avait fait passer une réforme
16:32que la gauche voudrait rétablir aujourd'hui
16:35à 62 ans, avec 43 ans de cotisation.
16:38Mais il y avait, en échange,
16:40une prise en compte de la pénibilité
16:42que Macron a virée.
16:44Et après, et qui a dit ensuite...
16:46Les patrons ont viré aussi après le conclave.
16:51Et que les patrons ont refusé au moment du conclave.
16:52Et donc, ça veut dire quoi ?
16:54Ça veut dire qu'une gauche
16:56qui ne prend pas en compte
16:57la compétitivité du pays n'est pas sérieuse.
17:01C'est vrai.
17:02Et deuxièmement, une droite
17:03qui ne prend pas en compte
17:04la nécessité d'un minimum de justice sociale
17:06n'est pas sérieuse non plus.
17:08Et c'est ce qu'on a fait, là.
17:09C'est-à-dire que les réformes
17:10favorables aux entreprises de Macron
17:12n'ont pas été compensées
17:13par des réformes de justice,
17:15notamment au domaine fiscale,
17:16qui auraient pu faire passer la pilule,
17:18si je puis dire.
17:19En tout cas, faciliter la mise en place
17:21de cette politique.
17:23Ça veut dire que
17:25quand c'est le centre ou la droite
17:26qui sont au pouvoir,
17:28ça marche moins bien
17:29que quand c'est la gauche.
17:31Oui, on est un peu sceptiques.
17:33Mais c'est pas une cause de vie.
17:36Dites-moi que les éléments
17:37que j'ai cités sont faux.
17:38Ils ne sont pas faux.
17:40Non, sur le CICE...
17:40Vous pourriez dire que sous Emmanuel Macron
17:43aussi, le chômage a baissé ?
17:45Oui, mais il avait commencé
17:47à la fin de Hollande.
17:48Cela dit l'adversaire de Hollande
17:50dans le CICE.
17:51Ça a été l'effrondeur d'un vote
17:52donc au sein de l'OBS et de la gauche
17:54qui a un avantage de la droite.
17:55Vous avez raison.
17:56Le CICE, c'était une vraie réforme
17:58pour l'entreprise.
17:59Et d'ailleurs, on retrouve l'esprit
18:00frondeur dans l'ELFI
18:02telle qu'elle fonctionne.
18:03C'est-à-dire qu'on voit bien
18:04que l'ELFI s'oppose
18:05à tout systématiquement
18:06est frondeur plutôt que constructif.
18:11Cela dit, je rajoute un codicil.
18:14Un amendement ?
18:16Non, non, pas un amendement.
18:17Pour l'ELFI...
18:17Non, mais on va voter sur la gauche.
18:19C'était pour faire actu.
18:22La gauche radicale a raté
18:23sur toute la ligne.
18:24Ils n'ont obtenu rien.
18:26Rien du tout.
18:27Oui, mais c'est important.
18:29En politique, c'est bien
18:30d'avoir quelques succès.
18:31Et même, on pourra dire
18:32qu'ils ont voté contre la retraite
18:33à 62 ans.
18:33Ils ont même voté
18:34contre le report de la retraite.
18:36C'est incroyable.
18:38Donc, voilà, c'est une impasse,
18:40ce truc-là.
18:41On fait grand cas
18:42de Mélenchon et d'autres
18:44parce qu'ils font beaucoup de bruit.
18:45Ils font de la provocation.
18:46Comme Mande, gravement,
18:47il a dit ça.
18:48Sauf qu'il n'arrive à rien.
18:50Ils ont essayé par la rue.
18:53C'était l'opération
18:54« Bloquons tout ».
18:55« Bloquons tout »,
18:57n'ont rien bloqué.
18:58Ensuite, ils ont dit
18:59qu'il faut renverser le gouvernement.
19:00Le gouvernement est toujours là.
19:01Et ensuite, il faut préparer
19:03une législative,
19:04une législative ou une présidentielle.
19:05Il n'y a pas de législative,
19:06il n'y a pas de présidentielle,
19:07il n'y aura une présidentielle à la date prévue.
19:08Ça dépend qu'elle était vraiment l'objectif.
19:10Si l'objectif de la France insoumise,
19:13c'est de radicaliser le pays,
19:14ils n'ont quand même pas si mal réussi
19:16que ça, malheureusement.
19:17Je pense que dans la montée
19:19du Rassemblement national,
19:20la France insoumise a une part très importante
19:22de responsabilité.
19:24Dans l'effondrement du barrage républicain,
19:28la France insoumise a une effarante responsabilité.
19:30Oui, c'est encore pire que ce que je dis.
19:32Je voudrais dire qu'il y a une séquence de la semaine,
19:35d'ailleurs, qui m'a ravie.
19:37C'est la séquence sur une chaîne différente.
19:40Olivier Faure, qui en a dit,
19:42alors, quelle est votre relation
19:45avec la France insoumise ?
19:46Il a dit, mais qu'est-ce qu'il veut,
19:47alors, Mélenchon ?
19:48Il veut le grand soir ?
19:49Il veut la révolution ?
19:50Comme s'il ne le connaissait pas.
19:51Et surtout, comme s'il n'avait pas eu
19:53un accord avec lui depuis longtemps.
19:54J'ai trouvé que c'était
19:55un sketch formidable.
19:56Oui, c'est vrai que c'est...
19:57Je voudrais dire un mot.
19:59Vous vouliez en parler, Henri,
20:01sur...
20:01Parce que l'affaire n'est pas dans le sac,
20:03évidemment.
20:03Mais non, ce n'est que le PLFSS.
20:06Le budget de la sécu,
20:07il reste le budget.
20:08Et encore pas totalement.
20:09Donc, le budget de l'État.
20:10Et dans le budget de l'État,
20:12il y a le budget de l'armée.
20:14Oui.
20:15Donc, avec une hausse
20:16de 6,7 milliards d'euros.
20:20Alors, hier, les députés ont approuvé
20:22le vote symbolique
20:24sur le budget de la défense.
20:25Mais le Rassemblement national,
20:28il voit une manœuvre
20:30pour faire pression,
20:30justement, sur le budget.
20:31On l'écoute.
20:32Oui.
20:32On l'écoute.
20:33On l'écoute, Marine Le Pen.
20:34Marine Le Pen.
20:35Ne serait-ce que par cohérence,
20:37nous ne pouvons voter contre cela.
20:40Voilà pourquoi
20:40ce vote, en réalité,
20:42n'est pas le véritable sujet.
20:43Le véritable sujet,
20:44ce sont les raisons
20:45qui vous ont poussé
20:46à l'organiser.
20:47En effet, ce vote
20:48n'aura aucun effet
20:49sur le budget de nos armées.
20:50Puisque celui-ci est inclus
20:51dans le budget de l'État
20:52et donc dans le mauvais projet
20:54de loi de finances
20:55que vous avez échoué
20:56à faire voter
20:56par cette Assemblée
20:57en première lecture.
20:58La vérité,
20:59c'est que ce débat
21:00et ce vote
21:00sont pour vous l'occasion
21:01d'instrumentaliser
21:03le budget de la défense
21:04pour faire passer
21:04votre loi de finances.
21:06La tort et la raison ?
21:08Alors, j'allais dire
21:08les deux mots généraux,
21:09c'est plus en un budget militaire.
21:11Mais, bon, clairement,
21:13il y a une stratégie
21:14de la part de Sébastien Lecornu.
21:16C'est vrai que, alors,
21:17si on part du principe
21:18qu'il y a réellement
21:19une aggravation des périls
21:21de manière assez générale
21:21et singulièrement
21:22de la menace russe,
21:23qualifiée maintenant
21:24d'existentielle,
21:24que ce soit par Macron
21:25déjà depuis plusieurs mois,
21:26mais également des chefs
21:28d'État-major,
21:28parce que déjà le précédent
21:29l'avait fait,
21:30donc on sent quand même
21:31qu'il y a une espèce
21:31de...
21:33On tire un peu l'alarme
21:34en disant réarmement moral
21:35et matériel.
21:38Donc, si on admet ça,
21:40c'est vrai qu'il le faut.
21:41Il faut y consacrer les moyens,
21:43donc y compris
21:43les moyens financiers.
21:44J'évoquais tout à l'heure
21:45l'Allemagne.
21:45Eux, par exemple,
21:46c'est 100 milliards d'euros.
21:48Nous, il s'agit...
21:48Bon, il se trouve
21:49que notre budget
21:50est plus élevé,
21:51donc à la base,
21:52mais il s'agit en effet
21:52de rajouter 6,7 milliards,
21:54vous l'avez dit,
21:54cette année,
21:55mais de nouveau
21:55la même somme en 2027
21:57pour arriver en gros
21:58à un budget à aller
21:59qui ferait entre 65 et 70
22:01à la fin du deuxième
22:03quinquennat à Macron,
22:04alors que quand il est arrivé,
22:05c'était 32 milliards à peu près.
22:07Donc, si on admet
22:07que c'est nécessaire,
22:08alors qu'est-ce qu'il fait là,
22:09le cornu ?
22:10C'est vrai qu'il ambiance
22:12un peu les esprits
22:13de l'Assemblée
22:14en disant écoutez,
22:15puisqu'on n'a pas pu vraiment
22:16faire de vrais débats
22:17sur le budget de l'État,
22:19eh bien, je vais prendre
22:19morceau par morceau.
22:20Donc là, hier,
22:21c'était la défense.
22:23En gros, c'est le vote
22:24qu'il a obtenu,
22:24qui est large.
22:25J'y étais, moi,
22:25à l'Assemblée hier.
22:26Je crois que de mémoire,
22:27c'est 411 voix pour,
22:34d'accepter le principe
22:36d'une hausse des dépenses
22:38des crédits militaires.
22:39Bon, ça, ça veut dire
22:40que quand vraiment
22:41il s'agira de discuter,
22:43ils ne se déjugeront pas.
22:45Et donc, Marine Le Pen,
22:47c'est en cela qu'elle dit
22:47que c'est une instrumentalisation
22:49parce que quelque part,
22:50parce que c'est un coup à blanc
22:51pour des militaires,
22:53c'est-à-dire que le vote hier
22:54était purement symbolique,
22:55c'est après, quand tu vois.
22:56Et donc, c'est vrai,
22:58c'est en cela qu'elle dit
22:58que c'est une instrumentalisation.
23:00En plus, elle dit que de toute façon,
23:01la stratégie globale de Macron
23:03n'est pas la bonne,
23:03mais comme les militaires,
23:05c'est important pour eux,
23:06elle a quand même voté hier.
23:09Mais maintenant,
23:11il faudra vraiment concrétiser cela.
23:13C'est un vrai débat.
23:14Alors cela dit,
23:15le Cornu a également prévu
23:16de faire la même chose
23:17sur la loi contre le narcotrafic,
23:19un débat suivi d'un vote,
23:21alors qu'encore une fois,
23:22il ne pourra pas engager de crédit
23:23et puis sur d'autres termes encore.
23:25Donc c'est un peu une façon,
23:26c'est vrai,
23:26une stratégie pour continuer.
23:27– Il a janté de la gravité.
23:28– Il le fait modestement,
23:30je veux dire,
23:31il a une façon à lui,
23:32c'est ce qu'a dit Tristel,
23:33c'est vraiment Tristel,
23:35c'est qu'il a une manière à lui,
23:37il a une méthode à lui
23:38qui est quand même
23:40effectivement assez nouvelle,
23:42venant d'un jeune Premier ministre.
23:44Et on voit bien
23:45que c'est là-dessus
23:45qu'il capitalisera l'ensemble.
23:48Et que tous les budgets,
23:50quels qu'ils soient,
23:51vont être amenés
23:52sur le même terrain.
23:54C'est-à-dire,
23:55oui, il faut une France stable
23:56dans une Europe
23:57où la France compte encore.
23:59– Ça va être encore
24:00le même manège,
24:02Tristanne Bannon ?
24:03– Je ne sais pas
24:03si c'est un manège,
24:04ce sont des nécessités
24:05qui tombent bien
24:06et il est pour la discussion,
24:08donc c'est assez logique
24:09qu'il les envisage
24:10de cette façon.
24:11Moi, je ne vois pas
24:12ce qu'il y a de très choquant
24:13en fait là-dedans
24:14et je trouve ça plutôt sain.
24:15– Personne n'a été choquée d'ailleurs.
24:15– Non, non,
24:16mais je trouve ça plutôt sain.
24:17Apparemment,
24:18Marine Le Pen
24:18et les filles
24:19sont très choquées
24:20par le fait.
24:21Moi, je trouve ça
24:22plutôt sain.
24:23On a une nécessité.
24:24Si on veut,
24:25déjà,
24:25pour ceux qui disent
24:26qu'on évate en guerre,
24:27si on veut en tout cas
24:28essayer de garantir la paix,
24:29il faut bien être prêt
24:30à la guerre,
24:31on a un problème
24:32avec le narcotrafic,
24:33ces questions méritent
24:34d'être débattues,
24:35qu'on en débatte,
24:36qu'il se crée
24:37un consensus autour de ça
24:38et que ça le serve,
24:39bon, eh bien,
24:40ma foi,
24:41c'est la vie.
24:43– Donc, c'est un vrai retour
24:43du parlementarisme,
24:45Laurent,
24:45il donne…
24:46– Complètement ça.
24:47– Enfin, je veux dire,
24:48c'est plutôt ça.
24:49– On parle des choses,
24:49c'est le Parlement qui décide.
24:50– Non, mais on a l'impression
24:50qu'on a pris les choses
24:51à l'envers depuis…
24:52– Mais globalement,
24:53l'image n'est pas bonne.
24:55Heureusement qu'ils n'ont pas
24:57refusé ce budget
24:58parce que là,
24:58c'est un désastre.
24:59– Le principe du budget,
25:00parce qu'encore une fois…
25:01Mais là où la stratégie
25:02devient un peu une tactique,
25:04c'est vrai que…
25:05Imaginons qu'il y a
25:06un peu le même vote
25:06sur les autres débats.
25:08C'est vrai que si jamais
25:10le budget,
25:11puisque là,
25:11on a parlé du PLFSS,
25:12et encore,
25:13vous avez raison,
25:13il doit être confirmé
25:14après son passage au Sénat.
25:16Donc, il faudra un deuxième vote.
25:17Mais bon,
25:17quand on passera vraiment
25:18au budget de l'État,
25:20on peut quand même imaginer,
25:21en réalité,
25:22qu'on verra réapparaître
25:23un 49-3.
25:23C'est d'ailleurs ce que demandent
25:24François Hollande
25:25et quelques autres
25:25qui le suggèrent.
25:26Imaginons que ça se finisse.
25:28Mais loi spéciale,
25:29ça ne m'empêchera pas
25:29que…
25:29– Oui, il faudra recommencer
25:30après.
25:31– Oui, bien sûr.
25:32– Et on voit mal quand même
25:33ces discussions continuées
25:34alors qu'on sera en campagne
25:35des municipales.
25:36Il y a un moment,
25:37il faut quand même faire autre chose
25:38que s'occuper d'un budget
25:39des retraites, etc.
25:40– Parce que la différence
25:40entre loi spéciale et 49-3…
25:43– À 49-3, vous passez le budget.
25:45Alors que loi spéciale,
25:46c'est vous expliquer
25:47les objets dans l'autre.
25:48– Oui.
25:48– Voilà.
25:48Et juste pour dire,
25:50donc tout le monde pourra
25:51crier au scandale
25:52sur les 49-3,
25:53et puis sans chance
25:54sera possible.
25:55Néanmoins, le gouvernement
25:56pourrait se prévaloir du
25:57« Ah oui, mais par exemple,
25:58sur un gros morceau,
25:59qui est celui des dépenses
26:00de défense ? »
26:01Vous m'avez approuvé.
26:02– Oui, justement,
26:03parce qu'on ne peut pas
26:04à la fois faire le reproche
26:05à un gouvernement
26:05comme on a tendance
26:06à le faire.
26:07« Ah ben vous êtes tous
26:08les yeux rivés sur votre budget,
26:10sur vos petites combines, etc.
26:13dès qu'ils font quelque chose
26:14du genre la loi sur le narcotrafic,
26:16on leur dit… »
26:18– C'est pour faire oublier
26:20la discussion budgétaire.
26:20– Voilà, c'est pour faire
26:20oublier la discussion
26:21et c'est pour forcer,
26:23quelque part,
26:24et faire du chantage
26:25sur une éventuelle majorité.
26:28– Alors je voudrais,
26:28juste un moment,
26:29avant qu'on passe
26:30à la polémique sur…
26:32Brigitte Macron,
26:33se pencher sur le cas
26:34d'Edouard Filiq,
26:35tout de même,
26:36comme son mentor,
26:37il est droit dans ses bottes.
26:38Alors évidemment,
26:39peut-être a-t-il une dent
26:41contre Emmanuel Macron,
26:42puisqu'il avait demandé
26:43sa démission il y a quelques semaines,
26:45mais en tout cas,
26:46il est une dent
26:46contre ce budget,
26:48contre la suspension
26:50de la réforme des retraites
26:51et l'augmentation des impôts.
26:53Donc on va écouter
26:53l'un de ces liottements
26:54et on en reparle.
26:55– On estime qu'on ne s'inscrive pas
26:58nous parmi les artisans du chaos,
27:00qu'on ne soit pas justement
27:01à l'aune des extrêmes
27:02à faire une opposition stérile,
27:05mais il est important
27:05qu'on puisse affirmer quand même,
27:07parce qu'il ne veut pas mentir
27:08aux Françaises et aux Français
27:09sur la situation budgétaire du pays,
27:10qu'on puisse affirmer les choses,
27:11et ce qui ne va pas en particulier
27:13dans ce budget,
27:14sans pour autant
27:14que ça fasse finalement
27:15entrave à son adoption.
27:17– Voilà,
27:17est-ce que la stratégie
27:18d'Edouard Philippe
27:20est lisible aujourd'hui ?
27:24En tout cas,
27:25pas visiblement
27:26vis-à-vis de ses troupes.
27:27– La division dans ses troupes,
27:28en tout cas,
27:28elle est visible,
27:29puisque lui,
27:30il avait dit
27:30« abstenez-vous »
27:31et je crois qu'ils sont neufs.
27:33– Oui,
27:34à voter pour.
27:35– C'est ça,
27:35à avoir voté pour.
27:36Donc,
27:36ils n'ont pas suivi le chef.
27:38Donc,
27:39il y a quand même,
27:41là,
27:41il y a eu un petit dérapage.
27:42– Mais sa position,
27:43franchement,
27:43était irresponsable.
27:45– Oui,
27:45responsable d'être.
27:46– Il est censé candidat
27:47à la présidence
27:47et il vote pour le chaos.
27:49C'est pas sérieux, ça.
27:51– C'est ce qu'a dit
27:51Olivier Faure,
27:52c'est l'ingénieur du chaos.
27:53– D'un autre côté,
27:54on ne peut pas ignorer
27:55qu'il était pour une retraite,
27:56lui,
27:56au-delà de 64 ans.
27:59– Il reste fidèle
28:00à sa ligne.
28:01– En tout cas,
28:02il peut plaider
28:03sa propre cohérence,
28:04même s'il n'y a pas
28:05de cohérence
28:06avec peut-être
28:07sa participation
28:09et le fait
28:10d'avoir été
28:10Premier ministre
28:11sous,
28:12au moins.
28:13– Mais justement,
28:14quand on fait un compromis.
28:14– Quand on fait un compromis.
28:15– Quand on fait un compromis.
28:16– Il n'existant pas,
28:17il faut choisir.
28:17– C'est ça,
28:18il a choisi la retraite
28:19de 67 ans.
28:21– Oui, c'est ça,
28:22mais la décision est mauvaise.
28:24C'est une décision
28:25qui est motivée
28:28par un calcul
28:29présidentiel
28:30et non pas
28:31par la situation actuelle.
28:32parce qu'il ne veut pas
28:33être embêté
28:34au moment de la campagne
28:35où on lui dira
28:36vous avez voté
28:36les promotions de Macron,
28:38maintenant vous êtes contre lui,
28:39ce n'est pas logique.
28:40– Il a senti
28:40puisqu'entre la première annonce
28:42et le lendemain,
28:44il y a eu
28:44une espèce de fléchissement
28:45vers l'abstention
28:47parce qu'il savait
28:48qu'il n'était pas suivi
28:49par son équipe.
28:50– Contre,
28:50il aurait été
28:50comme vous dites
28:51un ingénieur du chaos.
28:52Bon, après,
28:53ceux qui ont voté pour,
28:53c'est aussi qu'ils n'ont pas
28:54du tout envie
28:54d'aller aux urnes.
28:55Il y a ça.
28:56– Oui, oui.
28:56– Ils sont là,
28:57les députés ont raison,
28:58rien ne dit,
28:59mais eux comme les autres
28:59d'ailleurs,
28:59qui seraient réélus
29:00en cas de dissolution.
29:01Donc il y a aussi ça,
29:02c'est quand même
29:02un vote de préservation,
29:03de sauvetage,
29:04non pas du pays,
29:04mais des meubles.
29:05C'est ça.
29:06– Alors la polémique…
29:07– On ne peut pas changer
29:07les meubles tout le temps,
29:08quoi, on vient de les changer.
29:08– Oui, non, non,
29:09mais c'est tout à fait,
29:10je suis assez d'accord.
29:10– On peut les déplacer.
29:11– Ils changent pas,
29:13on les déplace.
29:14– Ça devient une névrose,
29:15à force.
29:16– Il y aurait de quoi dire
29:17sur la névrose française.
29:19La polémique a enflé
29:21toute la semaine.
29:21Brigitte Macron
29:22était à une représentation
29:24d'un comédien,
29:25Harry Habitant.
29:26L'acteur a eu deux non-lieux
29:29dans une affaire de viol.
29:30Des activistes féministes
29:31ont perturbé le spectacle,
29:33en couliste.
29:34Elle était filmée,
29:35donc Brigitte Macron,
29:36elle le savait.
29:38Elle l'a dit en aparté
29:41aux comédiens,
29:44c'est ça le conne,
29:45on va, je cite,
29:46les foutre dehors.
29:47C'est ce qui a provoqué
29:49un tollé.
29:50Je vous propose
29:50d'écouter Sandrine Rousseau.
29:53– Alors les propos
29:53de Brigitte Macron
29:54sont inadmissibles
29:55et elle doit s'excuser
29:57de ses propos.
29:58Elle peut ne pas être d'accord
29:59avec la forme
30:00que prend l'action
30:00et ça,
30:01c'est son droit
30:01le plus strict.
30:02Mais pour autant,
30:03la manière dont elle qualifie
30:05les militantes féministes,
30:06c'est de l'insulte.
30:07Sale conne,
30:08c'est une insulte.
30:09Et en fait,
30:10on ne peut pas
30:11être première dame
30:12et parler ainsi
30:13de militantes
30:13dont le seul objectif
30:15est de faire baisser
30:15le nombre de viols,
30:16le nombre de violences sexuelles
30:18et sexistes
30:18d'une manière générale.
30:21– Tristane Bannon,
30:21comment vous réagissez
30:22à cette scénette
30:23qui a été enlevée
30:24d'Internet,
30:26enfin sur les réseaux ?
30:28Est-ce que Brigitte,
30:30qui a tort dans cette histoire ?
30:31Alors,
30:31ce n'est pas d'avoir tort
30:31ou raison d'être noir ou blanc,
30:33mais enfin bon,
30:34il y a eu les propos
30:34de Brigitte Macron
30:36qui ne pensait pas
30:37qu'elle était filmée
30:38et que ça se retrouvait
30:39sur les réseaux.
30:40et il y a à la fois
30:41ces activistes
30:42qui viennent perturber
30:45le spectacle
30:45face à un homme
30:47qui a été non pas blanchi,
30:49mais où il y a eu
30:50un non-lieu,
30:51c'est-à-dire qu'il n'y a
30:51pas de preuve
30:52qu'il soit coupable
30:54ou non coupable.
30:56Donc,
30:56beaucoup ont pris
30:57la défense
30:58de ces activistes.
31:00– Non,
31:00mais il y a plusieurs sujets.
31:01– Oui,
31:01il y a plusieurs sujets
31:02dans ce sujet.
31:03– Il y a le sujet
31:05de ce qu'a dit
31:06Brigitte Macron
31:07dont personne ne se pose
31:08la question
31:08de savoir
31:09de qui elle parle.
31:10C'est-à-dire que
31:10toutes les féministes
31:11l'ont pris pour elle,
31:12elle ne parle pas
31:13à toutes les féministes,
31:14elle parle en privé
31:16de façon,
31:17je trouve,
31:18assez peu prudente
31:19parce qu'elle est filmée
31:21et donc,
31:22quand on est première dame
31:22et qu'on est filmée,
31:23on peut quand même
31:24faire attention
31:25à ce qu'on dit,
31:25mais elle parle
31:26malgré tout en privé
31:27de quatre ou cinq,
31:29je ne sais pas combien
31:30elles étaient,
31:30activistes,
31:31qui la veille
31:32ont interrompu
31:33le spectacle
31:34de ce comédien.
31:35Est-ce qu'il est normal,
31:37est-ce qu'il est pertinent
31:38d'interrompre un spectacle
31:39alors que quelqu'un
31:41a été,
31:43en tout cas,
31:44reconnu non coupable,
31:45pas innocent,
31:46mais non coupable
31:46par la justice
31:47puisqu'on a décidé
31:48qu'il n'y avait pas lieu
31:49d'avoir un procès
31:51et qu'il n'y avait pas
31:52suffisamment d'éléments
31:53de preuve
31:53pour en avoir un ?
31:54Mon avis,
31:55c'est que non,
31:56on est en 2025,
31:57on peut faire des tribunes,
31:58on peut faire plein de choses,
31:59on peut écrire
32:00sur les réseaux sociaux,
32:01son avis
32:02et après libre à chacun
32:03d'aller voir ou pas
32:04ce spectacle.
32:05Moi, il y a plusieurs questions
32:06que je me pose.
32:06D'abord,
32:07c'est à quel moment
32:09la personne qui filme
32:10a trouvé pertinent
32:11de rendre ça public ?
32:12C'est-elle dit
32:13qu'elle allait faire avancer
32:14le féminisme ?
32:15Je n'ai pas l'impression
32:16que la cause féministe
32:17avance des masses
32:18mais que c'est plutôt
32:18les divisions internes
32:20qui sortent,
32:21grandissent de tout ça.
32:23Après,
32:24il y a une autre question.
32:26Évidemment,
32:27il faut,
32:27moi j'ai toujours
32:28pris le parti
32:29et je pense que c'est
32:30très important
32:30dans une société,
32:32dans un état de droit
32:33de respecter
32:34la chose jugée
32:34et de respecter
32:35les décisions de justice.
32:37Après,
32:38il y a la façon
32:39dont un réhabitant
32:40en parle
32:41de cette décision
32:42de justice
32:43et il est vrai
32:44que je peux comprendre
32:45que ça exaspère un peu
32:46quand il dit
32:47qu'il pardonne
32:48à la femme
32:49à la plaignante,
32:50à la femme
32:50qui a porté plainte
32:51contre lui.
32:52Avec laquelle
32:52il avait vécu
32:53trois ans quand même ?
32:54Je peux comprendre
32:55que ça passe mal,
32:57que ça frotte un peu
32:58comme on dit,
32:59sachant qu'en plus
33:00plusieurs éléments
33:00du dossier ont fuité
33:02et qu'à pour le moins,
33:03évidemment,
33:04il n'est pas coupable
33:05aux yeux de la justice
33:06mais à pour le moins,
33:08il s'est quand même passé
33:08des choses
33:09étonnantes.
33:10Donc voilà,
33:10il y a beaucoup de choses.
33:12Maintenant,
33:12je pense qu'il aurait suffi
33:13que Brigitte Macron
33:14présente ses excuses
33:15et ça aurait réglé
33:17le problème.
33:17C'est dommage
33:18que ça n'ait pas été fait.
33:18C'est pas ce qu'elle a fait
33:19en tout cas.
33:19Michel, votre avis
33:20demandera aux hommes.
33:21Au fond,
33:22n'importe qui aurait dit ça.
33:24N'importe qui d'inconnu
33:25aurait dit ça.
33:27On se serait dit
33:27que c'est une façon
33:28assez d'évacuer
33:31le problème
33:32d'une manière
33:32un peu brutale.
33:33C'est vrai que
33:34quand on a les femmes
33:35du président,
33:35on fait attention
33:35à ce qu'on dit.
33:37Mais enfin,
33:37heureusement que de temps en temps,
33:39ce n'est pas des machines.
33:41Elle a réagi
33:42comme elle le pensait.
33:43Mais en tout cas,
33:44je suis tout à fait d'accord
33:45avec Tristan.
33:46Ce n'est pas du tout
33:46l'ensemble des féministes
33:48qui sont en cause.
33:49On a l'impression
33:49maintenant qu'il n'y a pas
33:51la moindre vedette
33:51de spectacle
33:52qui ne dit pas
33:53« moi je suis une sale conne »
33:54ou « moi bon, d'accord ».
33:55Pardon de dire
33:56les mots tout crus.
33:58Bon, ça c'est exagéré
33:59parce que c'est pas
33:59une...
34:01Elle est femme
34:02et par conséquent,
34:03sans être capable
34:04de perturber
34:05un spectacle,
34:06ce qui est quand même
34:07très insupportable,
34:11peut exprimer son avis
34:12et elle n'exprime pas
34:14son avis
34:14sur l'ensemble
34:15du mouvement féministe.
34:17Donc,
34:17faut partager
34:18Laurent...
34:20Moi, je suis d'accord
34:21avec Tristan
34:21mais je crois
34:23que le couple Macron
34:24n'a pas tout à fait
34:25compris l'évolution
34:26des rapports hommes-femmes
34:27parce qu'il s'était déjà
34:29planté complètement
34:29avec Depardieu.
34:31Ah oui.
34:32Il l'avait défendu.
34:32Il avait dit
34:33« oui, c'est un grand homme ».
34:34Ce qui est vrai,
34:35d'ailleurs, par ailleurs.
34:36Il avait dit
34:36« c'est un grand comédien,
34:37ce qui m'en faut ».
34:37C'était mal passé.
34:38Mais bon,
34:39on s'en sort ce que tu dis.
34:39C'était pas le sujet.
34:40Moi, je ne suis pas
34:41président de la République
34:42mais c'est d'abord.
34:43Et deuxièmement,
34:43il y a des moments
34:44où on dit les choses
34:44des moments où on les dit
34:45différemment
34:45parce qu'il...
34:46Il faut les dire
34:47différemment de toute façon.
34:48C'est un symbole
34:49de l'anti-féminisme
34:50et du mépris
34:52envers les femmes.
34:53Donc, c'est un problème
34:54d'en faire l'éloge
34:55à ce moment-là, quand même.
34:56Là, c'est pareil.
34:57Oui, c'est une maladresse.
34:58Là, on peut contester
34:58l'interruption d'un spectacle.
35:02Ça se discute.
35:03Mais comme ça,
35:05le cri du cœur,
35:06les féministes
35:07sont des salscones,
35:08non, c'est pas bien.
35:09C'est pas seulement
35:10parce que c'est la première dame.
35:11Parce que c'est faux.
35:13Ce ne sont pas des salscones.
35:14On peut dire
35:14qu'elles exagèrent
35:17ou je ne sais quoi.
35:17Ils sont même assez engagés.
35:19Manier l'insulte,
35:21ça veut dire qu'on a vraiment...
35:22Est-ce qu'elle a insulté
35:23d'autres fractions de l'opinion
35:25qu'on le sache ?
35:27Des gens d'extrême droite,
35:28par exemple,
35:29elle les a insultés,
35:29pas du tout.
35:31Par hasard,
35:32ça tombe sur les féministes.
35:33C'est bizarre.
35:34Et deuxièmement,
35:35pardon, je termine,
35:37l'histoire du non-lieu.
35:38Là, il y a une confusion totale.
35:40Le non-lieu,
35:42c'est mieux que l'acquittement.
35:44C'est-à-dire que c'est un innocent
35:45de plus que l'acquittement.
35:47Parce que les féministes disent
35:48comme il y a eu non-lieu,
35:49il n'y a pas eu de procès,
35:50donc on ne sait pas.
35:51Mais ce n'est pas ça du tout,
35:51la justice, c'est qu'on fait
35:54un procès quand il y a
35:55des éléments probants,
35:56suffisamment d'éléments probants.
35:58Et donc là,
35:59les juges,
35:59peut-être qu'ils se sont trompés,
36:00je n'en sais rien,
36:01mais en tout cas,
36:01les juges ont estimé
36:02qu'il n'y avait pas d'éléments,
36:03pas pour l'acquitter,
36:05mais même pour lui faire un procès.
36:06Il y a encore moins d'éléments
36:07que pour le condamner
36:09dans un procès en bonne uniforme.
36:11Donc c'est un contresens,
36:13ce truc-là.
36:14Mais c'est vrai qu'en s'en est...
36:15Après, on peut toujours argumenter
36:16pour dire qu'ils n'ont mal vu,
36:16ils n'ont pas vu,
36:17regarder le document.
36:18Ça, c'est le commentaire
36:19de l'édition de justice,
36:20il est libre.
36:21Mais tu as raison
36:21sur le non-lieu, en tout cas.
36:22Parce que c'est vrai
36:23qu'à partir du non-lieu,
36:23les juges n'ont pas osé
36:26s'attaquer.
36:27Donc vous ne savez pas
36:28de quoi faire un procès,
36:29en fait,
36:29parce qu'il n'y a pas lieu.
36:31Ça veut dire
36:31qu'il n'y a pas lieu
36:32de faire un procès.
36:33Oui, mais il y a aussi
36:34de savoir s'il faut le condamner.
36:36Ça veut dire
36:36que nous n'avons pas
36:37les éléments de preuve
36:37suffisants pour savoir
36:39s'il y a lieu.
36:39L'équipement faute de preuve,
36:41ça existe.
36:41La confusion vient du fait
36:42que...
36:43Mais c'est difficile
36:43les preuves dans ces cas-là.
36:45Et puis,
36:46la justice n'innocente pas.
36:49Ce n'est pas la question
36:49qui est posée à la justice.
36:50Ce qui est posé à la justice,
36:51c'est, avons-nous
36:52les éléments de preuve
36:53suffisants pour aller au procès
36:55et qu'on a...
36:56Oui, mais si on n'a pas
36:56les éléments de preuve,
36:57c'est quand même embêtant.
36:58Oui, mais c'est là
36:59où il y a une mésentente
37:00entre le discours féministe
37:02et le discours...
37:03Un non-lieu, quand même.
37:04Il faut rappeler le principe,
37:06le doute profite à l'accusé.
37:07Bien sûr.
37:08Si le doute permet
37:11ou bien les deux écoles...
37:11Ah, mais il ne s'agit pas
37:12de le condamné.
37:12La personne a parlé
37:13de le condamné.
37:13Mais elles ont l'air
37:14de dire que le doute
37:14doit incriminer l'accusé.
37:17Non, non, ce n'est pas
37:18exactement ça.
37:18Ce qu'elles disent,
37:19c'est que ça n'est pas
37:20parce qu'il y a eu
37:20un non-lieu
37:21que la chose n'a pas existé.
37:24D'accord, mais...
37:24C'est pas la même chose.
37:25Ça veut dire qu'elle se fiche
37:26des preuves.
37:26Et on sait très bien...
37:27Alors, toute décision de justice
37:28peut être soumise
37:29à cette critique.
37:30Toutes.
37:30Mais bien sûr, bien sûr,
37:32mais il y a peu de juristes
37:41Je parlais de la distinction
37:42entre non-lieu et acquittement
37:43en disant non-lieu,
37:44ça ne veut rien dire.
37:44Si, ça veut dire
37:45qu'il n'y a pas des...
37:46Il n'y a pas des preuves.
37:47Et acquittement,
37:48ça veut dire qu'il y a des preuves
37:48quand même, la preuve.
37:49Pour revenir à votre question
37:50sur Brigitte Macron,
37:51je pense qu'en effet,
37:53oui, elle devrait s'excuser.
37:55Parce que je partage vraiment
37:56largement tout ce qui a été dit
37:58et notamment ce que vous expliquiez.
38:00Mais le fait est que
38:01les propos, ils ont été tenus.
38:03Ils ont été filmés en plus
38:04par quelqu'un
38:04qui est totalement en confiance
38:06avec la première dame.
38:07C'est même des petits arrangements
38:08qui pourraient même choquer
38:09un petit peu cette manière
38:10dont cette agence
38:11est constamment...
38:13Le mimi marchand.
38:14Mais voilà, mais exactement.
38:14Et ça a chuté
38:17non pas par idéologie
38:19ou quoi que ce soit,
38:19mais par pure maladresse.
38:23Mais ce propos,
38:24il est dérangeant.
38:25On vient de l'expliquer.
38:26Il est choquant.
38:28D'ailleurs, je trouve
38:28qu'Yael Brunpivet,
38:30la présidente de l'Assemblée nationale,
38:31a une bonne réaction
38:32par rapport à ça
38:33en disant quand même
38:34que ce sont des propos
38:36qui ne doivent...
38:37Enfin voilà,
38:37qui clairement sont regrettables
38:40s'agissant d'une cause
38:41quand même
38:42qui à la base
38:42est totalement légitime.
38:45La méthode,
38:45on peut totalement discuter.
38:46Mais la cause elle-même,
38:47donc elle devrait,
38:49oui,
38:50s'en excuser,
38:51s'en expliquer,
38:52quoique il n'y ait pas
38:52grand-chose quand même
38:53à expliquer.
38:54Et ça, c'est quand même,
38:55vous parliez du couple Macron,
38:56c'est quand même
38:57une constante
38:58chez le président,
38:59alors beaucoup plus chez lui
39:00puisque c'est lui
39:00qui s'exprime
39:01au premier chef
39:01et non pas la première dame,
39:03c'est quand même
39:04de devoir faire le service
39:05après-vente
39:05dès qu'il dit quelque chose,
39:07mais quand même régulièrement.
39:09C'est souvent un
39:09« Non mais attendez,
39:10ma pensée,
39:10elle est tellement complexe
39:11que finalement,
39:12personne n'est à même
39:12de la comprendre. »
39:13Excepté Vangite.
39:13En tout cas, peut-être,
39:15et même elle,
39:16sans doute,
39:17a-t-elle parfois du mal.
39:18Mais c'est quand même
39:19quelque chose
39:20qui est un peu embêtant
39:21parce que finalement,
39:23qu'est-ce qu'il pense vraiment ?
39:24Et c'est vrai que là,
39:25le décalage
39:25entre un président
39:27qui a fait
39:28de la lutte
39:29contre les violences
39:30faites aux femmes
39:31une cause nationale,
39:33une priorité
39:33de son quinquennat,
39:35le décalage
39:35est quand même criant,
39:36même si là,
39:37c'est la première dame
39:37qu'il s'exprime.
39:38Mais enfin,
39:38vous l'avez rappelé,
39:39lui-même a eu des propos
39:40plus que contestables
39:41sur Gérard Depardieu,
39:42surtout vu le dossier
39:45qui a suivi.
39:46Donc bon,
39:47là, oui,
39:48il y a une demande,
39:48je pense,
39:49de clarification de sa part
39:50et d'excuse tout simplement.
39:51J'ai un moment pour le faire.
39:53Juste très court
39:53pour ajouter au contexte,
39:54encore une fois,
39:55moi je pense qu'elle devrait
39:56s'excuser,
39:56mais on ne peut pas
39:57complètement oblitérer
39:58le fait qu'elle a toujours
39:59été très impliquée
40:00dans la lutte
40:01contre les violences
40:01faites aux femmes
40:02et que quand elle-même
40:03s'est retrouvée,
40:04jusqu'à il y a très peu de temps,
40:06cible d'un cyberharcèlement
40:07odieux
40:08et absolument dégueulasse,
40:09elles n'étaient pas nombreuses
40:10les féministes
40:11qui l'ont aidée.
40:13Donc je pense qu'il y a aussi,
40:14elle a peut-être
40:14un petit ressentiment
40:15et qu'elle en a vulgairement parlant,
40:17gros sur la patate.
40:19Merci à tous
40:20d'avoir participé
40:21à cette émission.
40:22Merci à Florecimon
40:23et à toute l'équipe technique.
40:23A très vite.
40:24Merci.
40:24Merci.
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