- il y a 11 heures
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00:00Ensuite, les informer avec Victor Mathais.
00:15Bonsoir à toutes et à tous et bienvenue sur France Info, à la radio et à la télé sur le canal 16 de la TNT à la Une.
00:21Ce soir, cette situation tendue entre éleveurs et forces de l'ordre dans le département de l'Ariège.
00:25Nous y sommes dans un instant, le désarroi des éleveurs confrontés à la dermatose nodulaire qui touche les bovins.
00:31La maladie se répand, seule solution à cette heure, abattre les troupeaux, ce que refusent la plupart des exploitants.
00:38La fin du Made in France a-t-elle sonné ? Le fabricant d'électroménager Brandt, fondé en 1924 et liquidé aujourd'hui par la justice.
00:45Des centaines d'emplois supprimés, à qui la faute ? L'Etat, les banques ou la mondialisation, on en débat avec nos invités.
00:51Et puis nous irons en Norvège, à Oslo, où Maria Corina Machado a finalement pu venir chercher son prix Nobel de la paix.
00:57La principale opposante au président vénézuélien a bénéficié du soutien des Américains pour sortir de son pays.
01:04On vous explique tout dans les informés avec ce soir Patricia Alémonière.
01:08Bonsoir Patricia.
01:09Grand reporter et spécialiste des questions internationales à vos côtés, Étienne Girard.
01:13Bonsoir Étienne.
01:13Bonsoir Victor.
01:14Rédacteur en chef société à L'Express.
01:17Bonsoir Adrien Brachet.
01:18Bonsoir.
01:18Et bienvenue journaliste politique au point et bonsoir Bruno Cotteres.
01:22Bonsoir.
01:22Chercheur CNRS au Cébipof, le centre de recherche de la vie politique de Sciences Po.
01:28Un mouvement qui prend de l'ampleur, celui des éleveurs opposés à l'abattage de leurs troupeaux de vaches atteints par la dermatose nodulaire.
01:36Une maladie extrêmement contagieuse et mortelle qui se transmet entre bovins.
01:40Pas de danger pour les humains.
01:42De nombreuses actions aujourd'hui, notamment dans le sud-ouest, en Ariège, autour de cette ferme des Bordes sur Arise.
01:48Le propriétaire a finalement accepté que ces plus de 200 vaches soient abattues.
01:52Mais des éleveurs continuent de manifester face à face toujours tendus avec les forces de l'ordre.
01:56Nicolas Joly, vous êtes sur place pour France Info.
01:59Oui, bonsoir Victor.
02:00C'est une scène effectivement peu commune qui est en train de se passer sur cette route de campagne qui mène jusqu'à la ferme,
02:06sur laquelle les forces de l'ordre avancent peu à peu, mètre par mètre, à pied, suivi de leurs véhicules.
02:13Des gendarmes parfois bloqués par des barricades de fortune, des branches, des bottes de paille.
02:17On entend parfois des détonations, d'ailleurs les grenades lacrymogènes tirées sur ce chemin qui mène jusqu'à la ferme.
02:23La question qu'on se pose désormais maintenant que l'éleveur a accepté l'abattage de son troupeau,
02:28c'est combien de temps est-ce que ça va encore durer ?
02:30Le vice-président de la coordination rurale était avec moi tout à l'heure.
02:34Il me disait qu'on va essayer de bloquer les forces de l'ordre.
02:37Ils vont avancer et quand ils seront à la ferme, ils auront gagné.
02:41C'est un petit peu comme ça que risque de se terminer la soirée ici.
02:45Nicolas Joly en direct pour France Info.
02:47Et plus tôt dans la journée, l'un des éleveurs présents, Thomas Gibert, maraîcher en arrière,
02:51j'ai porte-parole nationale de la Confédération Paysanne, s'est exprimé.
02:55Clairement, on est dans une impasse.
02:57Là, aujourd'hui, on voit bien que la maladie continue d'être diffusée
03:02et donc que la politique sanitaire qui est en place, elle n'est clairement pas efficace.
03:08Et surtout, elle est inhumaine.
03:10Et face au refus de laisser des troupeaux contaminés ou en passe de l'être être abattu,
03:14réponse sur France Info, c'était tout à l'heure, de Jeanne Brugère-Picou,
03:17elle est professeure honoraire de l'École nationale vétérinaire d'Alfort.
03:21C'est complètement aberrant, c'est méconnaître la progression de la maladie dans un troupeau.
03:27C'est une maladie extrêmement contagieuse.
03:30On ferait ça pour la fèvre afteuse ? Non, mais c'est pareil.
03:33Ce sont des maladies tellement contagieuses que s'il y a une bête,
03:37ça veut dire qu'il y en a d'autres et qui sont en incubation.
03:40Et c'est triste, effectivement, de devoir abattre un troupeau.
03:43C'est même terrible, mais c'est la seule solution pour éviter que d'autres animaux soient abattus,
03:48que d'autres éleveurs soient touchés.
03:52Qu'est-ce que vous retenez ce soir, Bruno Cotteres ?
03:53Au-delà peut-être de cette mobilisation sur laquelle on va revenir,
03:56l'émotion de ces éleveurs vis-à-vis de cette fatalité, en quelque sorte,
03:59face à cette maladie de la dermatose nodulaire ?
04:01Oui, il faut rappeler d'abord que c'est une maladie qui se transmet par les insectes,
04:05les piqûres d'insectes, etc.
04:07Elle n'est pas transmissible à l'homme, mais c'est vrai,
04:09elle a des conséquences économiques désastreuses,
04:11parce qu'au fond, le protocole sanitaire, il est absolument implacable.
04:16C'est l'abattage de leurs troupeaux.
04:18Il y a déjà eu des abattages, en Savoie, notamment,
04:21quand ça a commencé à apparaître cet été, je crois.
04:25Et donc, ce que ça évoque, c'est tellement...
04:28Ça parle tellement de ce malaise de nos agriculteurs.
04:31Au Célipof, on a conduit plusieurs enquêtes récemment,
04:33et on voit que le moral n'est vraiment pas bon.
04:35Il y a un agriculteur sur cinq, aujourd'hui, qui se déclare désespéré.
04:39Désespéré, désespéré. Le mot est quand même.
04:41Très fort, pessimisme sur l'avenir de leur métier,
04:45sentiment de ne pas être reconnu.
04:47Voilà, ils ont une demande très forte d'être mieux reconnu
04:51par la société française qu'ils nourrissent,
04:53même si beaucoup de Françaises et de Français dans les enquêtes
04:56sont solidaires des agriculteurs et de ce qui leur arrive.
05:00Donc, grave crise d'identité, sentiment de pessimisme,
05:03très faible, très, très faible soutien.
05:08Ce qu'a fait Emmanuel Macron, il considère que ce n'est pas assez,
05:11qu'ils n'ont pas été bien soutenus.
05:13Donc, on voit que dans un contexte où il y a aussi en toile de fond
05:15l'accord du Mercosur qui est perçu très négativement
05:18par nos agriculteurs, on voit un secteur professionnel
05:21qui a tellement évolué, qui est un des principaux,
05:24un des secteurs professionnels qui a le plus évolué
05:27au cours des dernières décennies dans notre pays
05:29pour s'adapter au contexte européen,
05:33pour s'adapter au contexte international.
05:35Voilà, ils ont fait beaucoup d'efforts.
05:37Et puis là, c'est vrai que c'est un peu une goutte d'eau
05:39qui fait déborder le vase.
05:40Il y a une incompréhension totale aussi, Patricia Allémonière,
05:42entre ces éleveurs et le gouvernement,
05:44notamment la ministre de l'Agriculture,
05:46qui refuse ce que demandent les agriculteurs,
05:48que toutes les bêtes notamment soient vaccinées.
05:50Alors, on ne va pas se placer sur un plan purement médical ou vétérinaire,
05:54puisqu'il semblerait que sur un plan vétérinaire,
05:56ce soit la logique.
05:57Même s'il est implacable.
05:59Mais ce que j'ai plutôt envie de dire,
06:00c'est que le malaise des agriculteurs,
06:01où il y a un très fort taux de suicide,
06:03est le reflet du malaise français.
06:05C'est pour ça qu'on se retrouve
06:06et que bon nombre de Français se rangent du côté des agriculteurs
06:11ou ont envie de les soutenir, en tout cas,
06:13parce qu'ils représentent un peu cette France
06:15qui doit bouger, qui doit changer,
06:18qui doit se moderniser,
06:19qui est accrochée à son passé.
06:21Et il représente absolument ce drame
06:25qui est vécu par bon nombre de Français.
06:27D'où cette sympathie qui l'aurait portée.
06:31Mais au-delà de ça,
06:32il y a une réalité.
06:34Et ce malaise agricole
06:36est instrumentalisé par le monde politique.
06:39C'est-à-dire qu'on voit bien
06:40que l'extrême droite française,
06:42finalement, joue sur ce malaise,
06:45puisqu'il y a bon nombre d'agriculteurs.
06:46Souvenez-vous, à l'origine,
06:47les agriculteurs aient voté PC.
06:50Il y a longtemps.
06:50Aujourd'hui, ils ne se retrouvent plus du tout.
06:52Donc, il y a une dérive, effectivement,
06:56du monde agricole,
06:57parce qu'ils se sentent plus soutenus
06:59par le Rassemblement national,
07:00par les mouvements, effectivement,
07:02plus d'extrême droite,
07:03qui reprend dans leur discours,
07:07effectivement,
07:08cette chute de la France
07:10en disant,
07:11il faut lutter,
07:11il faut résister, etc.
07:13Ce mouvement auquel on est en train d'assister,
07:15si on peut parler de mouvement
07:16qui est en train de débuter,
07:17Adrien Brachet,
07:18il est récupéré politiquement, déjà ?
07:19En tout cas,
07:20c'est typiquement le genre de sujet
07:22sur lequel il y a un risque
07:23d'inflammation politique,
07:25si vous voulez.
07:26Au-delà du cas de la dermatose nodulaire,
07:29je rejoins ce qu'on dit Patricia et Bruno,
07:31c'est-à-dire qu'il y a un attachement
07:33très fort des Français aux agriculteurs,
07:35qui sont une profession qui est en crise.
07:37Aujourd'hui, les agriculteurs,
07:38je regardais les chiffres tout à l'heure,
07:39ce n'est plus que 1,5% de la population active.
07:43Tellement ce métier a été en souffrance,
07:45tellement Henri Mindras,
07:46déjà en 1967,
07:48prédisait la fin des paysans
07:49dans un livre célèbre de l'époque,
07:51la fin d'une civilisation.
07:53Et pourtant,
07:53les Français y restent extrêmement attachés
07:56parce que les paysans,
07:57ils ont fait partie de ce qu'on appelait
07:58les paysans à l'époque,
07:59de la construction de l'identité républicaine
08:01de la France.
08:02Donc, il y a un attachement très fort
08:04à ces agriculteurs.
08:05Et donc, leur situation,
08:08même s'ils sont aujourd'hui ultra minoritaires
08:09et que les Français sont largement des urbains,
08:11leur situation,
08:12elle suscite des étincelles politiques très fortes.
08:15Et je regardais l'audition d'Annie Gennevard
08:19qui a été auditionnée à l'Assemblée nationale
08:20cette semaine.
08:22Et elle listait à un moment
08:23tous les défis,
08:24toutes les difficultés
08:24auxquelles font face les agriculteurs.
08:26Et il y avait quelque chose
08:26de quasi crépusculaire,
08:28c'est-à-dire qu'elle parlait
08:29des difficultés économiques,
08:31des difficultés climatiques,
08:32des difficultés administratives,
08:34des tensions géopolitiques aussi
08:35qui ont un impact
08:36sur les potentiels exportations.
08:38Donc, c'est vrai qu'il y a un nœud de difficulté
08:41qui est absolument explosif
08:43au-delà même de la question de la dermatose.
08:45Ce cas de la dermatose nodulaire,
08:48ça peut être une étincelle, justement,
08:49qui crée quelque chose de plus fort.
08:52Etienne Girard,
08:52on voit la convergence des syndicats.
08:54Pour l'instant,
08:54on n'a pas l'habitude,
08:55coordination rurale et confédération paysanne
08:57qui manifestent ensemble.
08:59C'est assez inédit.
08:59Ce qui va advenir,
09:00c'est difficile de le prévoir.
09:03Ce que j'observe,
09:03c'est que l'épicentre
09:05du mouvement de contestation actuel
09:08correspond à peu près
09:08à l'épicentre du mouvement
09:10des panneaux retournés,
09:11vous vous rappelez.
09:12C'était ce mouvement paysan
09:14qui expliquait qu'on marche sur la tête,
09:17notamment parce que la France...
09:17Début d'année 2024.
09:18Tout à fait.
09:20Parce que la France surtransposait
09:22des directives et des textes européens
09:25au détriment des intérêts
09:27des agriculteurs français.
09:29C'est l'Occitanie.
09:30On retrouve d'ailleurs une partie
09:31des mêmes acteurs.
09:33La coordination rurale,
09:34particulièrement en pointe
09:35dans ce dossier.
09:38Ce qui peut constituer l'étincelle,
09:40on le voit bien,
09:41c'est les cas humains
09:42et la détresse humaine
09:44qui émanent de ce phénomène,
09:48c'est-à-dire l'obligation
09:50pour des éleveurs
09:51d'abattre tous leurs troupeaux.
09:54Il y a une brutalité
09:55qu'on comprend spontanément
09:59dans ce geste-là
10:01et dans cette consigne-là
10:02donnée depuis le Haut,
10:04depuis Paris,
10:06selon des textes,
10:07même selon une doctrine européenne.
10:09Donc on a l'impression
10:11d'avoir en miniature un peu
10:12tout ce que reprochent
10:13les agriculteurs à la France,
10:16au pouvoir central
10:16et à l'Europe.
10:18Maintenant, est-ce que c'est injuste ?
10:19Est-ce que c'est anormal ?
10:21Est-ce que c'est une erreur ?
10:23Alors, je vais vous donner mes limites.
10:24C'est que je ne vais pas jouer
10:26à l'apprenti vétérinaire.
10:27Ce ne sont pas des dossiers
10:29sur lesquels j'ai des connaissances
10:31particulières.
10:32Ce que j'observe,
10:32c'est que l'idée
10:34de la vaccination ciblée,
10:35de dire qu'on ne vaccine pas
10:37toutes les bêtes,
10:38on vaccine seulement
10:39dans un épicentre.
10:42là où on considère
10:43qu'il y a un vrai risque
10:44de contamination.
10:45La vaccination partout
10:46pour toutes les bêtes,
10:47en gros,
10:48dit le ministère de l'Agriculture,
10:49ce serait reconnaître
10:49que toute la France est touchée.
10:51Ce sera un désastre économique.
10:52Voilà.
10:52Alors, ils disent ça
10:54et ils disent que ce sera
10:56un désastre en matière
10:57d'exportation.
10:58Et c'est vrai que ça,
10:59cet argument,
11:00on peut le comprendre,
11:01il en va d'ailleurs
11:02de l'intérêt aussi
11:03des agriculteurs.
11:05Parce qu'on exporte beaucoup
11:06en Italie, en Espagne.
11:07Par exemple.
11:08Et puis, l'autre élément,
11:10c'est que dans les autres pays
11:11dont vous parlez,
11:12par exemple en Italie,
11:14on procède à la vaccination ciblée.
11:16Donc, ce ne serait pas
11:18une exception française.
11:19En fait, c'est comme ça
11:20qu'on fait en Europe.
11:21Et ça a été fait en Italie
11:23où il y a eu de nombreux cas.
11:24On a décidé de vacciner
11:26là où il y avait
11:28une contamination.
11:29Donc, on n'est pas plus mal lotis
11:31en l'occurrence
11:32que dans d'autres pays.
11:33En rappelant quand même
11:33quelques chiffres,
11:34pour l'instant,
11:34quelques dizaines d'élevages
11:36concernés dans toute la France
11:37sur les 146 000 exploitations
11:38qui sont consacrées
11:39à l'élevage.
11:403 000 vaches abattues
11:41sur les 16,5 millions
11:42de bovins
11:43que compte la France.
11:44Mais dans nos cotresses,
11:45il y a un moment aussi
11:46qui est un peu particulier.
11:47On peut le dire déjà
11:48économiquement
11:49parce que le prix moyen
11:51que paye l'abattoir
11:52à l'éleveur,
11:53c'est quasiment 9 euros le kilo.
11:54En ce moment,
11:54c'est 20% de plus
11:55que l'an dernier.
11:56Donc, ce n'est pas le bon moment
11:56on va dire
11:57pour abattre les troupeaux.
11:59Et puis, il y a
12:00la semaine prochaine
12:00un grand rendez-vous important
12:01à Bruxelles.
12:02il y a le salon de l'agriculture
12:03dans deux mois.
12:04Bref, les municipales
12:05et j'en passe.
12:07Voilà, les agriculteurs
12:08on va dire
12:08ont des raisons
12:09de manifester.
12:10Oui, des raisons
12:11à la fois bien objectives
12:12et puis vous le rappelez
12:14des raisons contextuelles.
12:15Alors, c'est vrai
12:16qu'il y a un vrai basculement
12:18dans l'enquête
12:19dont je parlais
12:19qu'on a réalisé
12:20au Cévis-Pof.
12:21On a quand même
12:21plus de 40%
12:23des agriculteurs
12:24qu'on a interrogés
12:25qui ne disent appartenir
12:27ou se sentir proche
12:27d'aucune organisation syndicale.
12:29Ce qui est considérable
12:30dans ce milieu
12:31qui a été véritablement
12:33encadré
12:33par un système
12:34des organisations
12:35professionnelles agricoles
12:37allant de la FNSEA
12:38ou pratiquement
12:39au crédit agricole.
12:40On pourrait dire
12:41qu'il faisait partie
12:41de cet écosystème.
12:44Et donc,
12:44on voit effectivement
12:45à la fois
12:45de grandes tensions politiques
12:47et des organisations politiques
12:48qui dans ce contexte
12:49bien particulier
12:50on est,
12:51c'est à l'angle de l'agriculture
12:52qui arrive,
12:52élection municipale
12:53qui semble avoir aussi
12:54un peu perdu le fil.
12:55On a vu des nouveaux mouvements
12:56syndicaux émerger.
12:58et comme dans notre secteur
13:00de la société française,
13:01des organisations professionnelles
13:04classiques
13:04avoir plus de difficultés
13:06qu'avant.
13:06Patricia ?
13:07Oui,
13:07c'est révélateur effectivement
13:08d'une colère
13:09comme vous le dites.
13:10Et aussi,
13:11il faut voir
13:12que sur les réseaux sociaux,
13:15il y a toute une frange
13:16des réseaux sociaux
13:17qui s'emparent
13:18du problème
13:19et qui manifestent
13:22et qui est très proche
13:23des courants
13:24anti-vaccination,
13:25les anti-vax.
13:26et les anti-vax
13:27rentrent dans cette
13:29guerre,
13:31entre guillemets,
13:32de communication
13:32ou autre
13:33pour dire
13:34non,
13:35non,
13:35mais c'est pas bon,
13:37tout ça c'est de la manipulation,
13:39c'est faux,
13:40il faut laisser les choses
13:41se faire normalement
13:42puisque,
13:43en fait,
13:43si les bêtes
13:44devaient,
13:45on devait laisser
13:46l'épidémie aller,
13:47ça ne concernerait
13:48que 10% du cheptel.
13:49Ah oui,
13:5010% du cheptel,
13:51mais c'est déjà beaucoup
13:5110% du cheptel.
13:53Et ça se deviendrait...
13:53Si la fourchette basse,
13:54ça peut monter
13:55à 45% selon les chiffres.
13:56disons la fourchette basse,
13:57mais eux,
13:57dans le discours anti-vax,
13:59c'est ça,
13:59et de dire
14:00donc il faut laisser ça
14:01et puis comme ça
14:02on va vivre avec
14:03et tout va bien se passer
14:04et abat les vaccins
14:05et abat les dictons
14:06de l'Union européenne.
14:08Et donc c'est très dangereux
14:09ce qui se passe en ce moment.
14:10S'il n'y a pas
14:10une vraie réponse
14:11et une prise en compte
14:13de cette colère
14:13finalement agricole,
14:15eh bien je crois
14:16qu'on risque
14:17d'avoir
14:18de nouvelles éruptions.
14:19On a entendu
14:20des éleveurs
14:20et des représentants syndicaux
14:22notamment demander
14:23la démission
14:23de la ministre
14:24de l'agriculture,
14:25Annie Gennevard,
14:25Adrien Brachet,
14:26c'est classique
14:26si l'on peut dire.
14:27Oui, alors ça fait partie
14:29en plus
14:30des pratiques politiques françaises.
14:32On demande
14:32la tête de quelqu'un
14:34quand il y a
14:34un problème.
14:35D'ailleurs,
14:35c'était arrivé
14:36ces tensions agricoles-là,
14:38ça avait été
14:38un des premiers dossiers
14:39qu'avait dû affronter
14:40Gabriel Attal
14:41lorsqu'il était arrivé
14:42à Matignon.
14:42On l'oublie un peu
14:43parce qu'entre temps
14:43il y a eu
14:44la dissolution,
14:46toutes les tensions budgétaires,
14:48mais ça a été
14:48quand même
14:49la première grosse crise.
14:50C'est-à-dire
14:50devant les bottes de froid.
14:51Voilà, c'était quand même
14:52la première grosse crise
14:52de Gabriel Attal.
14:54Donc il y a depuis
14:55plusieurs années
14:56une tension forte
14:57entre le monde agricole
14:59et le pouvoir macroniste.
15:00Bruno l'a
15:01extrêmement bien
15:02expliqué.
15:04Annie Gennevard
15:04a tenté
15:05quand elle était auditionnée
15:06cette semaine
15:07par l'Assemblée nationale
15:07de lancer
15:08une forme de contre-attaque.
15:10Elle a elle-même
15:11dénoncé
15:11de la désinformation
15:13sur les réseaux sociaux
15:14et elle a vraiment insisté
15:16sur le fait
15:17que ces mesures
15:17étaient difficiles
15:18mais indispensables.
15:20Donc on voit bien
15:20qu'elle veut traverser
15:23cette crise
15:23le plus possible.
15:24Il faut rappeler d'ailleurs
15:25qu'Annie Gennevard
15:27est restée
15:28à ce ministère
15:29parce qu'elle le voulait
15:30vraiment
15:30puisque pour rester
15:31à ce ministère
15:32elle s'est opposée
15:33à la ligne de son parti
15:34elle s'est opposée
15:35à Bruno Rotaillot.
15:36Bruno Rotaillot
15:37voulait qu'elle sorte
15:38du gouvernement
15:39elle est restée
15:40donc en plus
15:42c'est un double défi
15:43pour elle
15:43c'est-à-dire qu'il faut
15:44qu'à la fois
15:46qu'elle règle
15:46cette crise
15:47vis-à-vis des Français
15:47et vis-à-vis du monde agricole
15:49et il faut à la fois
15:49qu'elle montre
15:50à sa famille politique
15:51qu'elle a bien fait
15:52de rester là.
15:53Donc c'est sûr
15:53que c'est un défi
15:54très compliqué.
15:55Et on rappelle ce soir
15:55ces quelques 300 éleveurs
15:57bovins
15:58toujours rassemblés
15:59dans l'Ariège
16:00venons-en
16:01à ces 700 emplois
16:02maintenant supprimés
16:03après la liquidation
16:05judiciaire de Brandt
16:06le géant
16:07de l'électroménager
16:08créé il y a un siècle
16:09en 1924
16:10la justice
16:11n'a pas retenu
16:12ce jeudi le projet de SCOP
16:13société coopérative
16:15et participative
16:15pourtant soutenue
16:16par les salariés
16:17le tribunal
16:18a aussi considéré
16:19que les 20 millions d'euros
16:20d'engagement promis
16:21par l'Etat
16:21et les collectivités
16:22n'étaient pas suffisants.
16:23François Bonneau
16:24est le président
16:24de la région Val-de-Loire
16:25où est implantée
16:26l'une des usines Brandt.
16:28C'est une terrible nouvelle
16:29700 emplois
16:31700 salariés
16:32700 familles
16:33qui véritablement
16:35voient leur avenir
16:36complètement
16:37complètement bousculer
16:38et puis une industrie
16:40une industrie française
16:41une industrie
16:42sur des marques
16:43qui ont une vraie valeur
16:44qui tout d'un coup
16:46sont soumises
16:47à un coup d'arrêt.
16:48Il y a eu
16:48une mobilisation
16:49pour soutenir
16:50cette reprise
16:51exceptionnelle
16:52création d'une SCOP
16:53et ce n'est pas évident
16:54de monter une SCOP
16:55une intervention
16:56publique
16:57exceptionnelle
16:58comment parler
16:59aujourd'hui
17:00de réindustrialisation
17:01comment parler
17:02de Made in France
17:03quand on voit
17:04finalement
17:05des entreprises
17:06qui ont un avenir
17:07qui ne parviennent pas
17:08à se maintenir.
17:09Le président de la région
17:10Val-de-Loire
17:11sur France Info
17:12voilà un bon nombre
17:13d'enjeux résumés
17:13avec ce que l'on vient
17:14déjà d'entendre
17:15une certitude
17:16Étienne Girard
17:17malgré les tentatives
17:18de l'Etat
17:18des régions
17:18des salariés
17:19c'est un fleuron
17:20industriel français
17:21qui disparaît
17:22ce soir à Brant.
17:23Ça c'est sûr
17:24mais est-ce qu'on peut
17:25se permettre
17:25de critiquer
17:26un soupçon
17:26une décision de justice
17:27même si
17:29les juges
17:30en l'occurrence
17:30ont leur raison
17:32et ils n'ont pas jugé
17:33le projet de reprise
17:34crédible
17:35je trouve dommage
17:36il manquait
17:37semble-t-il
17:374 millions
17:38pour que le projet
17:41soit jugé viable
17:42je trouve dommage
17:44que quand il y a
17:44une volonté
17:45des salariés
17:46de continuer
17:47de produire en France
17:48de garder
17:49beaucoup
17:51beaucoup d'emplois
17:52qui a une volonté
17:54des pouvoirs publics
17:55de suivre
17:56d'investir
17:57les juges
17:58ne tentent pas
18:00de faire confiance
18:01de ne permettre pas
18:04aux acteurs
18:05de tenter le coup
18:05même si le projet
18:06a des faiblesses
18:08parce que finalement
18:09on y gagne quoi
18:10à cette liquidation
18:11bon bah
18:12c'est un abandon
18:13tous les emplois
18:14vont être perdus
18:15est-ce que vraiment
18:16on aurait perdu
18:17quitte à ce que
18:18de se rendre compte
18:19que dans deux ans
18:20ça ne marche pas
18:21alors oui certes
18:22les investissements
18:23publics
18:24auraient été perdus
18:25mais je pense que
18:26ceux qui payent
18:28des impôts
18:28c'est-à-dire
18:29les contribuables locaux
18:31et un peu
18:32les contribuables français
18:33auraient peut-être
18:34voulu qu'on tente
18:35quand même
18:35quitte à ce que
18:36possiblement
18:37ces frais engagés
18:38soient perdus
18:39donc je trouve ça
18:40dommage
18:40qu'on n'ait pas tenté
18:41il y avait sans doute
18:41de l'espoir
18:42pour les salariés
18:42de Brandt
18:43Patricia Lémonière
18:44avec le modèle
18:44de Duralex
18:45justement
18:45les employés
18:46de Duralex
18:47qui eux
18:47avaient réussi
18:47à sauver
18:48leur entreprise
18:48tout récemment
18:49ces dernières semaines
18:50en créant
18:51une scope
18:52oui alors moi
18:52je partage
18:53complètement votre avis
18:54on ne va pas commenter
18:54ici une décision
18:56de justice
18:57mais on a envie
18:57de dire
18:58on est dans une telle
18:59dans une telle
19:00situation aujourd'hui
19:01en France
19:02qu'on aimerait
19:03à la limite
19:03que ces questions-là
19:05de survie
19:06échappent à la justice
19:07puissent être traitées
19:08d'une façon différente
19:10plus efficace
19:11purement économique
19:12avec mettons
19:13la chambre de commun
19:13enfin je ne sais pas
19:14mais qu'on sorte
19:16de carcan
19:17enfin le carcan
19:18même si la justice
19:19doit rester
19:20le droit
19:20moi j'y suis vraiment
19:21attachée
19:22Dieu sait s'il est remis
19:23en question
19:24par Donald Trump
19:25mais on a envie
19:26de dire
19:26attendez
19:27il faut
19:27quand il y a des gens
19:28qui sont prêts
19:29à s'investir
19:29à faire une scope
19:30mais sortons peut-être
19:31de toute notre carcan
19:33juridiste
19:33pourquoi peut-on une cagnotte
19:35je suis sûre
19:35qu'on aurait lancé
19:36une cagnotte
19:36pour sauver Brandt
19:37mais ce n'était pas
19:384 millions
19:39qui requiert
19:39il fallait quand même
19:4025 millions d'euros
19:40au total
19:41ce n'était pas 4 millions
19:42ils auraient eu
19:43bien plus sur une cagnotte
19:45donc j'ai envie de dire
19:46ah oui
19:46quand on voit les cagnottes
19:47aujourd'hui
19:47comme elles se déclenchent
19:48en France
19:49on peut dire que Brandt
19:50à mon avis
19:50aurait eu plus de 4 millions
19:52et je crois
19:52bon voilà
19:53mais la décision de justice
19:55est implacable
19:56et on ne commande pas
19:57parce qu'il faut effectivement
19:58respecter le droit
19:59mais on a envie de dire
20:00inventons peut-être
20:01autre chose
20:02Bruno Cotteres
20:02le ministère de l'économie
20:04Bercy a fait part
20:04de sa profonde tristesse
20:06c'est assez inédit
20:07d'avoir cette réaction
20:08oui c'est clair
20:09le ministre Roland Lescure
20:11et son ministre délégué
20:12Sébastien Martin
20:13le ministre à l'industrie
20:15qui lui-même
20:16est un élu local
20:17qui connaît bien le dossier
20:19de créer
20:21ou de préserver
20:22du tissu industriel local
20:23ils ont fait part
20:25effectivement
20:25de leur interrogation
20:26ou de leur déception
20:27que tous les acteurs
20:29n'avaient pas joué le jeu
20:30alors ils n'ont pas précisé
20:31qui étaient les acteurs
20:32qui n'auraient pas joué le jeu
20:32mais entre les lignes
20:34on peut penser peut-être
20:34aux banques
20:35par exemple
20:36qui ont été pointés du doigt
20:37par beaucoup de d'acteurs locaux
20:38c'est vrai que l'État mettait
20:38je crois 5 millions d'euros
20:39sur la table
20:40la région Centre-Val-de-Loire
20:417 millions d'euros
20:43voilà la métropole
20:46aussi
20:47a metté
20:48d'Orléans
20:49mettait de l'argent
20:49sur la table
20:50donc voilà
20:51c'est un choc industriel
20:53mais ceci
20:53un choc symbolique
20:54ce sont des marques
20:55que tout le monde a eu
20:56ou a dans sa salle de bain
20:57dans sa cuisine
20:58Sauter
20:59Vedette
21:00De Détriche
21:02Brandt
21:03parce qu'il faut rappeler
21:04que ces marques-là
21:04disparaissent aussi
21:06elles sont à l'intérieur
21:07de ce groupe
21:08avec Brandt
21:09ce sont des fours
21:09des plaques de cuisson
21:10j'essaie de comprendre
21:11l'évolution de ce groupe
21:12qui elle-même
21:13n'a été pas forcément
21:15linéaire non plus
21:15c'est un groupe
21:16qui a eu beaucoup de mutations
21:17dans son existence
21:18il venait juste
21:19de fêter son centenaire
21:20la marque
21:22voilà
21:23elle a été fondée
21:23en 1924
21:25donc c'est un choc
21:26aussi symbolique
21:27parce que ça percute
21:28des thèmes
21:29qui viennent en écho
21:30aussi de tout le débat
21:32public français
21:33tout le climat
21:34de l'opinion
21:35ça symbolise un peu
21:36un sentiment
21:37de perte de contrôle
21:38de perte de souveraineté
21:39de perte de puissance
21:41tout le monde se dit
21:42qu'est-ce qui se passe
21:42dans le pays
21:43il y a des pans entiers
21:45du pays
21:45qui ne vont pas bien
21:46on perd des labels
21:47que tout le monde a connus
21:48donc voilà
21:49ça symbolise quand même
21:50pas mal
21:51un air du temps
21:52qui est un air
21:52qui est avec beaucoup
21:54d'interrogations
21:55chez les françaises
21:55et les français
21:56de comprendre
21:56qu'est-ce qui se passe
21:57Adrien Brachet
21:58pour revenir à la réaction
21:59du ministère de l'économie
22:00qui a donc fait part
22:00de sa profonde tristesse
22:01est-ce que c'est aussi
22:02en quelque sorte
22:03un aveu d'impuissance
22:04c'est-à-dire que les pouvoirs
22:05publics ne pouvaient pas plus
22:06alors je pense qu'il y a
22:07deux façons de regarder
22:08ce dossier
22:08il y a l'aspect micro
22:09où vraiment on peut regarder
22:10le cas de Brandt
22:12et de ce secteur
22:13qu'on appelle le secteur
22:14du gros électroménager
22:15qui est un secteur
22:17qui a des difficultés
22:18parce qu'il est soumis
22:19à une forte concurrence
22:20notamment par exemple
22:21de marques asiatiques
22:22ou de marques turques
22:23il est aussi fortement soumis
22:24au marché de l'immobilier
22:25parce qu'en fait
22:26vous allez acheter
22:27un lave-linge
22:28quand vous emménagez
22:29ou quand vous rénovez
22:30un appartement
22:31donc les deux sont
22:32très corrélés
22:32donc c'est un marché
22:33qui n'est pas facile
22:34entre le gros électroménager
22:35et le petit électroménager
22:36qui lui est plutôt
22:37en bonne forme
22:39donc il y a cet aspect-là
22:40après plus généralement
22:41oui je pense que
22:42sur la question
22:43de la préservation
22:44de notre industrie
22:45il y a un échec
22:46du politique
22:47le dernier baromètre
22:49industriel de l'Etat
22:50était assez inquiétant
22:51sur l'augmentation
22:52du nombre
22:52de fermetures
22:53d'usines
22:54donc bien sûr
22:56il y a un échec
22:56du politique
22:57et d'ailleurs moi
22:57je trouve
22:59qu'il y a une forme
22:59de paradoxe
23:00c'est-à-dire
23:00quand vous faites
23:01des enquêtes d'opinion
23:01on voit qu'il y a
23:03un attachement
23:03très fort des français
23:04au Made in France
23:05à l'industrie française
23:06il y a eu une prise
23:08de conscience
23:08depuis le Covid
23:09que pour des questions
23:10de souveraineté
23:10on a besoin
23:11de cette industrie
23:12mais par ailleurs
23:13dans notre débat politique
23:14qui tourne en rond
23:15par exemple
23:16dans les discussions
23:16budgétaires
23:17on n'aborde jamais
23:18cette question
23:18du tissu industriel français
23:20du tissu de nos PME
23:22la question
23:23de cette souveraineté
23:24française
23:25à travers l'industrie
23:26on n'aborde jamais
23:27par exemple
23:27la question
23:28de la recherche
23:30et de l'innovation
23:31des innovations
23:32de rupture
23:32pour garder
23:33un maillage industriel
23:34fort
23:35qui est quelque chose
23:36dans lequel investissent
23:37beaucoup les Chinois
23:37et les Américains
23:38l'Europe est en retard
23:39là-dessus
23:40on en parle très peu
23:41dans le débat public
23:42donc il y a aussi
23:42une forme de
23:43je pense
23:44d'échec aussi
23:45de la classe politique
23:47à mettre au premier plan
23:49cette priorité de long terme
23:50qu'est l'industrie
23:51avec un sentiment aussi
23:52Étienne Girard
23:52que finalement
23:53il y a beaucoup d'émotions
23:54à chaque fois
23:54qu'il y a
23:55ces liquidations
23:56ou ces plans de licenciement
23:58qu'il y a beaucoup
23:59de promesses
24:00ou de choses
24:00qui sont dites
24:01et puis voilà
24:02les jours
24:02les semaines passent
24:03et que finalement
24:04que ce soit les politiques
24:05ou autres
24:06ne veulent pas réinvestir
24:07ce sujet
24:08que ce soit financièrement
24:09ou politiquement
24:10Oui parce qu'au-delà de
24:12quand on a passé
24:13le stade de l'émotion
24:14la question de
24:14on fait quoi
24:15elle n'est pas très simple
24:16en réalité
24:17il y a on fait quoi
24:19du côté des pouvoirs publics
24:20et puis il y a
24:21on fait quoi
24:21du côté des consommateurs
24:23ce que regardent
24:24les pouvoirs publics
24:25c'est aussi le comportement
24:26des consommateurs
24:27et il y a un
24:28Il ne suffit pas de dire
24:29acheté française
24:30est-ce qu'on disait
24:30Exactement
24:31c'est un peu comme
24:33vous savez
24:34à une époque
24:34on disait
24:34tout le monde dit
24:35je regarde Arte
24:36mais en fait
24:36regardez TF1
24:37Aujourd'hui
24:40en termes de consommation
24:42c'est un peu
24:43tout le monde dit
24:43que sa marque préférée
24:44c'est Armand Lux
24:44mais tout le monde
24:45s'habille chez Chine
24:46et c'est aussi vrai
24:48sur le gros électroménager
24:50et un peu
24:51sur énormément de produits
24:53qu'on consomme
24:54c'est-à-dire que
24:55le consommateur
24:56quand il est confronté
24:57à la décision
24:58de l'achat
24:59même s'il peut avoir
25:00ses préférences
25:01un attachement
25:01et au Made in France
25:03à ce qui est
25:04du haut de gamme
25:06du très bien fabriqué
25:07comme il est contraint
25:09budgétairement
25:09il va choisir
25:10ce qui n'est pas cher
25:11et ce qui convient
25:13et ce qui est souvent
25:14produit
25:14par exemple
25:15en Asie et en Chine
25:16où pour
25:17exactement la même chose
25:19les salariés
25:20sont payés
25:21deux à quatre fois
25:22moins cher
25:22qu'un salarié en France
25:23comment lutter
25:24et peut-être que
25:26sur cette question-là
25:27c'est la question
25:27du protectionnisme
25:28qu'il faudra interroger
25:29en laissant
25:30ces produits arriver
25:31sur le territoire français
25:32sans aucune barrière
25:33effectivement
25:35on ne décourage pas
25:36les gens à consommer
25:37de cette façon-là
25:38et on va continuer
25:39à en parler
25:39dans la seconde partie
25:40des informés
25:41la liquidation judiciaire
25:42de Brandt
25:43la suppression
25:43de 700 emplois
25:45on en parle
25:46dans un instant
25:4620h30
25:47sur France Info
25:48que l'on retrouvera
26:02un peu plus tard
26:0320h30
26:03Philippine Thibaudot
26:04pour l'info
26:05des troncs d'arbres
26:06sur la route
26:06et un feu allumé
26:07par des éleveurs
26:08devant une ferme
26:09des Bordes
26:09sur Ariz en Ariège
26:11environ 300 agriculteurs
26:12restent mobilisés
26:13ce soir
26:13face aux gendarmes
26:14et leurs blindés
26:15c'est là
26:15qu'un cas d'hermatose
26:17nodulaire
26:17a été détecté
26:18et depuis ce matin
26:19la coordination rurale
26:20ou la confédération paysanne
26:21veulent empêcher
26:22l'abattage des vaches
26:23comme le veut le protocole
26:24le préfet appelle
26:25à la raison
26:26il assure
26:27avoir eu l'accord
26:28des éleveurs
26:28pour procéder
26:29à l'abattage du troupeau
26:30c'est le cold cage
26:31du violeur
26:32du tournevis
26:33affaire vieille
26:34de 10 ans
26:34l'homme de 28 ans
26:36interpellé avant-hier
26:36est mis en examen
26:38aujourd'hui
26:38et incarcéré
26:39il a été reconnu
26:40il a reconnu
26:41être l'auteur
26:41de l'attaque au tournevis
26:42une joggeuse
26:43et de son viol
26:43à Poitiers
26:44alors qu'il était mineur
26:46c'est grâce à la généalogie
26:47génétique
26:47qu'il a été retrouvé
26:48il encourt la réclusion
26:50criminelle à perpétuité
26:51l'avenir du chantier
26:53de l'A69
26:54se jouera le 30 décembre
26:55prochain
26:56la cour administrative
26:57de Toulouse
26:58tranchera à ce moment-là
26:59sur l'arrêt ou non
27:00des travaux
27:01après l'audience
27:01qui a eu lieu
27:02ce matin
27:03l'Ukraine a présenté
27:05une version révisée
27:06du plan de paix américain
27:07à Washington
27:09cette version
27:10de l'accord
27:10en 20 points
27:11dit Volodymyr Zelensky
27:12prévoit des garanties
27:13de sécurité
27:14et un accord
27:15portant sur la reconstruction
27:16de l'Ukraine
27:17toute concession
27:18territoriale
27:19devra être soumise
27:20à un référendum
27:21prévient le président
27:22ukrainien
27:23Washington
27:24qui fait monter
27:24d'un cran
27:25la crise
27:25avec le Venezuela
27:26les Américains
27:27ont saisi
27:28un pétrolier hier
27:29au large des côtes vénézuéliennes
27:31privant ainsi Caracas
27:32de sa principale source
27:34de revenus
27:34il sera amené
27:35dans un port américain
27:36précise la Maison Blanche
27:37qui impose
27:38de nouvelles sanctions
27:39contre le Venezuela
27:40le gouvernement vénézuélien
27:42a demandé
27:43à dénoncer
27:44un acte
27:44de piraterie internationale
27:46quand la pression
27:47de la rue
27:47fait tomber
27:48le pouvoir
27:48le gouvernement bulgare
27:50a annoncé
27:50sa démission
27:51après de nombreuses
27:52manifestations de masse
27:54contre la corruption
27:54de l'Etat
27:55et ce à trois semaines
27:57d'entrée
27:57dans la zone euro
27:58et puis l'ancien gagnant
27:59de l'Eurovision 2024
28:01va rendre son trophée
28:03l'artiste suisse Nemo
28:04dénonce la participation
28:06d'Israël au concours
28:07l'année prochaine
28:07cela fait suite à l'annonce
28:09de boycott
28:10de plusieurs pays
28:11dont l'Espagne
28:11les Pays-Bas
28:12l'Irlande
28:13et la Slovénie
28:13France Info
28:1720h
28:1821h
28:18France Info
28:20les informés
28:21Victor Mathez
28:22avec ce soir
28:23Patricia Lémonire
28:24grand reporter
28:25et spécialiste
28:26des questions
28:26internationales
28:27Etienne Girard
28:28rédacteur en chef société
28:29à l'Express
28:30Adrien Brachet
28:31journaliste politique
28:32au point
28:33et Bruno Cotteres
28:34chercheur CNRS
28:35au Cevipof
28:37nous parlions
28:37de la situation
28:38de Brant
28:39liquidation judiciaire
28:41aujourd'hui
28:41pour le géant
28:42de l'électroménager
28:44700 emplois
28:46qui sont supprimés
28:47nous évoquions
28:47ce secteur
28:48du gros électroménager
28:49qui souffre
28:50l'an dernier
28:50un nouveau recul des ventes
28:52moins 4%
28:53après déjà une baisse
28:54en 2023
28:55symbole d'une difficulté
28:56à rester compétitive
28:57face à la montée
28:58en puissance
28:59des produits fabriqués
29:00à bas coût
29:01notamment depuis l'Asie
29:02c'est ce qu'explique
29:03Anaïs Voy-Gilis
29:04elle est chercheuse
29:05associée
29:05à l'Institut d'administration
29:07des entreprises
29:08de Poitiers
29:08et spécialiste
29:09des questions industrielles
29:10La concurrence asiatique
29:12avec des prix très bas
29:14l'habitude du consommateur
29:15finalement
29:16d'avoir un produit
29:17très bas
29:17et de le changer
29:18s'il tombe en panne
29:19rapidement
29:20fait que
29:21les activités
29:22françaises
29:23et européennes
29:23ont du mal
29:24à persister
29:25dans ce contexte-là
29:26et puis ça se met
29:27dans un contexte
29:28plus large
29:29d'augmentation
29:29des prix de l'énergie
29:30sur le territoire
29:31européen
29:32depuis la crise énergétique
29:33de 2022-2023
29:35ce qui fait
29:35qu'il est difficile
29:36pour ces sites
29:37de résister
29:37Patricia Alémonière
29:39concurrence asiatique
29:40coût de l'énergie
29:40baisse de la compétitivité
29:41en France
29:42et en Europe
29:43le cocktail est assez détonnant
29:44le cocktail est détonnant
29:45beaucoup en ce moment
29:47beaucoup de personnes
29:47en ce moment
29:48assistent vis-à-vis de la Chine
29:49c'est comme si la Chine
29:50incarnait tous les maux
29:52dont souffre la France
29:54effectivement
29:54il y a un fort déficit
29:56tu crois
29:56de 46 millions
29:57qui représente
29:58près de la moitié
29:58de notre déficit
29:59global
30:00donc effectivement
30:01il y a une déferlante
30:02chinoise
30:02sur la France
30:04mais est-ce que c'est
30:05en bloquant
30:05alors d'abord
30:06est-ce que c'est possible
30:06de le faire
30:07est-ce que c'est en délocalisant
30:09les entreprises chinoises
30:10en France
30:11comme le propose
30:12Emmanuel Macron
30:13après son voyage
30:14de trois jours
30:15en Chine
30:15de faire venir
30:17des entreprises chinoises
30:18pour qu'on partage
30:19notre savoir-faire
30:20etc
30:20est-ce que c'est
30:21moins payer
30:22les salariés français
30:24c'est hors de question
30:25donc je crois
30:26ce que vous avez pointé
30:27tout à l'heure du doigt
30:28c'est qu'il faut se réinventer
30:29sur un plan
30:30effectivement industriel
30:31il faut faire des ruptures
30:32industrielles
30:33on n'empêchera pas
30:35les produits chinois
30:35de déferler
30:36parce qu'ils sont
30:37moins chers
30:38et aujourd'hui
30:38aussi bons
30:39que les produits français
30:41ou parfois
30:41ils sont même aussi chers
30:42mais en tout cas
30:43ils déferlent
30:44et donc je crois
30:45qu'il faut
30:45relever ce défi
30:48en disant
30:48on a un savoir-faire
30:50on a des salariés compétents
30:51on a des gens formés
30:52et effectivement
30:53il faut essayer
30:55de passer
30:56à une autre forme
30:57inventée
30:58trouver un autre modèle
30:59de production
30:59et produire français
31:01oui il faut continuer
31:02à produire français
31:03un rien brachet
31:03oui et je voulais compléter
31:05ce que disait Patricia
31:05il y a un autre sujet
31:06pour notre industrie
31:08et pour que notre industrie
31:08se réinvente
31:09qui n'est jamais abordé
31:10dans le débat politique français
31:12qui est la question
31:12de la formation
31:13et des filières professionnelles
31:15le lycée professionnel
31:16par exemple
31:17a longtemps été méprisé
31:18dans les discours français
31:20et vous avez
31:21toute une série
31:22de filières
31:23de l'industrie
31:23de filières d'excellence
31:24qui manquent
31:25de salariés
31:27qui manquent
31:28de personnes qualifiées
31:29et qui pourtant
31:31en auraient besoin
31:32donc il y a aussi
31:32un enjeu très fort
31:33si l'Europe
31:35veut pouvoir rester
31:36dans la course mondiale
31:37de formation
31:38et d'investir
31:39dans la formation
31:40des jeunes
31:41et de ne pas faire
31:42de l'industrie
31:42comme il y a eu
31:44pendant longtemps
31:44dans ce pays
31:45un rêve
31:46d'un pays tertiarisé
31:47et bien il faut arriver
31:48à refaire
31:49de l'industrie
31:50quelque chose
31:52dont on rêve
31:53et qui est
31:53à la pointe
31:55de notre souveraineté
31:56Bruno Cotteres
31:57la fin de Brandt
31:58c'est la fin progressive
32:00du Made in France
32:01en tout cas
32:02c'est un symbole
32:03de la difficulté
32:05à faire perdurer
32:05ce modèle
32:06du Made in France
32:07le cas de Brandt
32:08n'est pas isolé
32:09on a eu d'autres
32:10exemples récemment
32:11mais c'est vrai
32:12que c'est tellement
32:13emblématique
32:13de cette grande difficulté
32:15qu'on a
32:15ça a été dit
32:16très bien
32:17sur le plateau
32:19déjà
32:19on vit une grande
32:21grande transformation
32:22elle est partie
32:23il y a plusieurs décennies
32:24l'interdépendance économique
32:26la mondialisation
32:27voilà
32:28on ne peut pas
32:28on ne peut pas
32:29s'y opposer
32:30il faut apprendre
32:31par contre
32:32à vivre avec
32:32à recomposer
32:34un certain nombre
32:34de filières
32:35j'abonde totalement
32:36dans ce qui vient
32:36d'être dit
32:37on voit que le politique
32:40essaye d'en parler
32:41Emmanuel Macron
32:42est venu plusieurs fois
32:43sur le sujet
32:43de dire
32:45à la fois
32:45la formation
32:46l'idée de gigafactory
32:48sur de nouveaux
32:50secteurs d'excellence
32:51par exemple
32:52la production
32:52de nos moteurs électriques
32:53pour les voitures
32:55il y a eu ce fameux
32:55sommet Choose France
32:56pour être aux entreprises
32:58françaises
32:58c'est de l'affichage
33:00on va dire
33:00de la communication
33:01mais derrière
33:01qu'est-ce qu'il en reste ?
33:02on ne peut pas dire
33:02que le politique
33:03n'est pas conscient du problème
33:04qu'il n'essaye pas
33:06mais force est de constater
33:07que pour le moment
33:08ça ne dessine pas
33:09pour le pays
33:09un projet
33:11qui est présenté
33:13qui devrait être
33:14au fond
33:14un des grands sujets
33:15de discussion
33:16du pays
33:17alors que bien souvent
33:18notre pays donne le sentiment
33:19qu'il discute
33:20avec le regard
33:21dans le rétroviseur
33:22et c'est vrai
33:23que là par contre
33:24on a vraiment
33:24des enjeux capitaux
33:26pour les nouvelles générations
33:27pour le système
33:28de formation
33:29et d'enseignement
33:30pour la création
33:32de filières d'emploi
33:34connectées
33:35à des pôles locaux
33:37d'excellence
33:38on a su très bien
33:39le faire
33:39sur certains secteurs
33:40remarquables
33:41sur la question
33:42des nanotechnologies
33:43par exemple
33:44la France a su
33:45à un moment donné
33:46avec une quinzaine
33:47ou une vingtaine d'années
33:48avec le développement
33:49d'un certain nombre
33:50de sites d'excellence
33:51mais sur l'industriel
33:52on voit qu'on a
33:53beaucoup beaucoup de mal
33:54comment elle s'écrit
33:55comment elle se dessine
33:56justement cette histoire
33:57industrielle française
33:58en ce moment
33:58Etienne Girard
33:59ou pour l'avenir
34:00l'enjeu
34:01Bruno l'a dit
34:03l'enjeu
34:04c'est de construire
34:05une nouvelle
34:06un nouveau tissu
34:07industriel
34:08sur des secteurs
34:09émergents
34:10les batteries
34:12électriques
34:13tout ce qui concerne
34:14la voiture électrique
34:15tout ce qui pourra
34:16concerner
34:17d'une façon différente
34:19le secteur
34:20des nouvelles technologies
34:21Emmanuel Macron
34:24essaye de pousser
34:25d'insuffler
34:27un état d'esprit
34:28autour de ça
34:30les chiffres
34:32sont pas extrêmement
34:34probants
34:35pour le moment
34:37il y a plusieurs raisons
34:38à ça
34:38que disent
34:39les chefs d'entreprise
34:40qui décident
34:41de ne pas venir en France
34:42il y a les risques
34:43sociaux
34:44il faut le dire
34:45alors c'est pas pour dire
34:46qu'il faut pas faire
34:47de manifestations
34:48en France
34:48mais dans le comparatif
34:51qui est fait
34:52par les chefs d'entreprise
34:53l'ambiance française
34:54ça joue un peu
34:55et puis l'ambiance fiscale
34:57on est confronté
34:59à des compétiteurs
35:01qui eux
35:01fiscalement
35:02mettent le paquet
35:03pour attirer
35:04les entreprises
35:05et mettent le paquet
35:06ça veut dire
35:06prélèvent assez peu
35:08d'impôts
35:09sur les entreprises
35:10difficile de lutter
35:11contre les Pays-Bas
35:12et l'Irlande
35:13qui dans l'Union Européenne
35:15eux ont des taux
35:17de fiscalité
35:18beaucoup moins importants
35:20alors soit
35:20on s'adapte
35:21on fait pareil
35:21soit on leur tord le bras
35:23on fait partie
35:24de la même union
35:25de la même alliance
35:26l'Union Européenne
35:27soit on fait en sorte
35:28qu'ils prélèvent
35:29des taux de fiscalité
35:30qui soient
35:31plus similaires aux nôtres
35:33Si on regarde un peu
35:33chez d'autres voisins
35:34Patricia Lémonière
35:35je ne sais pas
35:36si on se console
35:37en se comparant
35:38mais on n'est pas les seuls
35:39en France
35:39à souffrir
35:40côté industriel
35:40On n'est pas les seuls
35:41en France
35:42et je prendrais l'exemple
35:42de l'industrie allemande
35:44qui elle souffre beaucoup
35:45pour avoir fait
35:46des erreurs stratégiques
35:47de développement
35:48en s'appuyant sur la Chine
35:49en se faisant en dépendance
35:50du gaz et du pétrole russe
35:51ça on le sait
35:52mais aussi
35:53pourtant l'industrie allemande
35:55avait beaucoup misé
35:56sur ce qu'on appelait
35:57les collèges
35:58qui sont un peu
35:59nos lycées professionnels
36:00nous on avait laissé
36:01complètement tomber
36:01cette formation
36:02je suis entièrement d'accord
36:03avec ce qui vient d'être
36:03sur le plateau
36:04les Allemands pas du tout
36:05et malgré tout
36:06ça ne marche pas aujourd'hui
36:08et pourquoi ça ne marche plus
36:09parce qu'il n'y a pas eu
36:11cette volonté
36:12de renouvellement
36:13et de réajustement
36:14c'est à dire
36:15qu'on n'a pas compris
36:16l'industrie européenne
36:19n'a pas pris
36:19des virages technologiques
36:21elle n'a pas pigé
36:22les batteries
36:23elle n'a pas pigé
36:23le solaire
36:24elle n'a pas pigé
36:25toutes ces
36:25au détriment de la Chine
36:26au détriment de la Chine
36:27elle n'a pas pigé
36:28toutes ces révolutions
36:29qui étaient en train
36:30de se passer
36:30sur le plan militaire
36:31elle n'a pas pigé
36:32les drones
36:32on pourrait aussi dire ça
36:34et aujourd'hui
36:35est-ce qu'elle va piger
36:36l'IA ?
36:37l'intelligence artificielle
36:39c'est le gros
36:40c'est le gros enjeu
36:41on a des start-up
36:42on a des gens
36:42il faut qu'on forme
36:44nos jeunes
36:44à tous ces nouveaux
36:46métiers d'avenir
36:46en disant
36:47on ne va pas les fermer
36:48à faire des soudeurs
36:50alors on a aussi besoin
36:51de soudeurs
36:51par exemple
36:52j'en finis par là
36:53l'industrie nucléaire
36:56on a laissé totalement
36:57tomber l'industrie nucléaire
36:58pendant un certain temps
36:59quand on veut relancer
37:00quand on a voulu même
37:01réparer nos centrales
37:03qui étaient toutes tombées
37:04en carafe
37:04il a fallu qu'on appelle
37:05quoi ?
37:06des techniciens
37:07de Westing House
37:08qui venaient des Etats-Unis
37:09on n'avait plus personne
37:10en France
37:11capable de réparer
37:12nos centrales
37:13enfin vous voyez
37:14à quel point
37:15on a laissé tomber
37:16tous ces secteurs
37:17et puis il faut dire
37:17que les ingénieurs
37:19les jeunes ingénieurs
37:19qui sortent
37:20non pas des grandes écoles
37:21comme centrales ou autres
37:23sont payés au lance-pierre
37:24parfois certains sont payés
37:252500 euros
37:26dans une entreprise
37:28bon ben aujourd'hui
37:292500 euros
37:29comment vous vivez à Paris
37:31c'est pas possible
37:31oui je rejoins aussi
37:33ce que disait Patricia
37:34sur l'intelligence artificielle
37:35on est déjà extrêmement
37:37en retard
37:37si vous regardez aujourd'hui
37:38le leader mondial
37:39sur le nombre
37:40de publications universitaires
37:42sur l'intelligence artificielle
37:43c'est la Chine
37:44et on est très très loin derrière
37:45mais en pharmacie aussi
37:46dans plein de secteurs
37:47en pharmacie
37:48c'est eux qui ont 70%
37:49des brevets aujourd'hui
37:51notre débat ce soir
37:53dans les informés
37:53sur l'industrie
37:55donc après
37:55la liquidation judiciaire
37:57de Brant
37:58le géant de l'électroménager
37:59et la suppression
37:59de 700 postes
38:01notre troisième
38:02et dernier thème
38:03ce soir
38:04nous emmène en Norvège
38:05à Oslo
38:06la capitale
38:07où Maria Corina Machado
38:08prix Nobel de la paix
38:09a finalement réussi
38:10à arriver
38:11sa fille avait récupéré
38:12son prix pour elle hier
38:13la principale opposante
38:15au pouvoir vénézuélien
38:1658 ans
38:17a réussi à quitter
38:18le Venezuela
38:19où elle vit cachée
38:19depuis près d'un an
38:20une fuite
38:21dans des conditions
38:22rocambolesques
38:23rapportées par la presse
38:24américaine
38:25Omar Waman
38:25le Wall Street Journal
38:27qui a reconstitué
38:28ce périple
38:29révèle qu'elle a quitté
38:31Caracas
38:31déguisée
38:32et coiffée
38:33d'une perruque
38:34franchie 10 points
38:35de contrôle militaire
38:36avec deux complices
38:37avant de rejoindre
38:39un village de pêcheurs
38:40sur la côte
38:41où elle est montée
38:42sur une embarcation
38:43en bois
38:43direction
38:44Curaçao
38:45l'île des Caraïbes
38:46au large du Venezuela
38:47de là
38:48elle a pris un jet privé
38:49pour les Etats-Unis
38:50avant de s'envoler
38:52vers la Norvège
38:53et ce matin
38:54à Oslo
38:54très ému
38:55elle a affirmé
38:56vouloir ramener
38:58le prix Nobel
38:58de la paix
38:59au Venezuela
39:00Omar Waman
39:00pour France Info
39:01bonsoir
39:02Gaspar Estrada
39:02politologue
39:05spécialiste de l'Amérique du Sud
39:06au sein de la London School of Economics
39:08merci d'être avec nous
39:09dans Les Informer
39:10un parcours rocambolesque
39:12c'est à l'image finalement
39:13des interventions
39:14de Maria Corina Machado
39:16dans les manifestations
39:17au Venezuela
39:18c'est toujours très spectaculaire
39:19oui
39:21je pense qu'il s'agit
39:23effectivement
39:23d'un geste spectaculaire
39:25je pense que
39:26le geste le plus spectaculaire
39:28qu'elle a pu faire
39:29ces derniers mois
39:32ces dernières années
39:34c'est pouvoir mener campagne
39:36et soutenir
39:36la candidature
39:39de son dauphin
39:39vu que
39:40le pouvoir vénézuélien
39:42lui avait empêché
39:42d'être candidate
39:44et surtout
39:45de monter un réseau
39:47de militants
39:48qui ont permis
39:49d'informer
39:51Maria Corina Machado
39:53et ses soutiens
39:54des résultats
39:56des urnes
39:57lors de l'élection
39:59de 2024
40:01étant donné que le vote
40:01est électronique
40:02au Venezuela
40:03ce qui a permis
40:04à une ONG
40:06très réputée
40:07en matière d'accompagnement
40:08de processus électoraux
40:09la fondation Carter
40:10de pouvoir affirmer
40:12que
40:13Maria Corina Machado
40:15avait remporté
40:16cette élection présidentielle
40:17Maria Corina Machado
40:18que l'on a vu
40:19souvent dans des manifestations
40:20intervenir
40:21prendre la parole
40:21puis repartir
40:22à moto
40:23pour ne pas être attrapée
40:25justement par les forces
40:26de l'ordre
40:26Gaspard Estrada
40:27on peut rappeler
40:27peut-être qui est
40:28Maria Corina Machado
40:29pourquoi elle a été choisie
40:30pour obtenir le prix Nobel
40:32de la paix
40:32il y a maintenant deux mois
40:33alors voilà
40:35elle a un profil
40:37qui est assez
40:38disons
40:39atypique
40:40dans le sens où
40:42voilà
40:42c'est une activiste politique
40:43c'est quelqu'un
40:44quand même
40:44qui vient
40:44de la droite
40:46assez radicale
40:47elle avait
40:48en 2002
40:49été
40:51parmi les soutiens
40:53du coup d'état
40:54contre
40:55Hugo Chavez
40:56donc ça
40:56ça avait
40:56créé un sort
40:57de déficit
40:58de légitimité
41:00en ce qui concerne
41:02ses vocations
41:05sa vocation
41:05démocratique
41:06néanmoins
41:07et c'est ce qu'on peut voir
41:08toutes ces dernières années
41:10elle a mené
41:11un combat
41:12justement
41:12contre le gouvernement
41:14de Nicolas Maduro
41:16pour avoir
41:17une alternative
41:18crédible
41:19aux élections
41:20puisque
41:20le dilemme éternel
41:22de l'opposition
41:23vénézuélienne
41:24c'était
41:24est-ce qu'on participe
41:25à un scrutin
41:26et donc on le légitime
41:27c'est ce qui a été
41:29le choix
41:29de certains hommes
41:30politiques vénézuéliens
41:31je pense notamment
41:32à Enrique Capriles
41:33qui a participé
41:34à plusieurs élections
41:36présidentielles
41:36et notamment
41:37contre Nicolas Maduro
41:39en 2012
41:40et en 2013
41:40et il y avait
41:41de l'autre côté
41:42d'autres dirigeants
41:43comme Leopoldo López
41:44qui dès 2013
41:46appelait
41:46à destituer
41:48Nicolas Maduro
41:49en faisant le choix
41:50de participer
41:51aux élections
41:52présidentielles
41:53de 2024
41:54Maria Corina Machado
41:55a fait un choix
41:57stratégique
41:58et a donné
41:58une véritable
41:59figure
42:01et un poids
42:02à l'opposition
42:03vénézuélienne
42:04et je pense
42:06que c'est en partie
42:07ce qui explique
42:10cet geste politique
42:12très fort
42:13du comité Nobel
42:14alors que
42:15Donald Trump
42:16le président des États-Unis
42:17souhaitait ardemment
42:19et de manière publique
42:19obtenir ce même prix
42:21et on va justement
42:22en parler de
42:23Donald Trump
42:23Maria Corina Machado
42:24qui est apparue
42:25triomphante
42:26à la fenêtre
42:26de son hôtel
42:27à Oslo
42:28en Norvège
42:28avant de donner
42:29une conférence
42:29de presse
42:30tout à l'heure
42:30et de confirmer
42:31qu'elle avait
42:32obtenu l'aide
42:32des Américains
42:33pour pouvoir
42:33quitter le Venezuela
42:34Le régime aurait
42:39certainement
42:40tout fait
42:40pour m'empêcher
42:41de venir
42:41ils ne savaient pas
42:43où je me trouvais
42:44cachée au Venezuela
42:45il leur était donc
42:46difficile
42:47de m'en empêcher
42:48néanmoins
42:49c'était compliqué
42:50et oui
42:51nous avons reçu
42:52le soutien
42:53du gouvernement
42:53américain
42:54pour venir ici
42:55Patricia Lémonière
42:58vous n'êtes pas
42:59surprise
43:00du fait que
43:01que Maria
43:02pardon
43:03Corina Machado
43:04ait reçu
43:04le soutien
43:05des Américains
43:06pour pouvoir
43:06partir
43:06Non parce qu'elle
43:07est pratiquement
43:08alignée
43:09sur les positions
43:10de Donald Trump
43:11et
43:13elle est favorable
43:15à l'inverse
43:16de la majorité
43:17des Vénézuéliens
43:17l'intervention
43:18militaire
43:19américaine
43:20elle la demande
43:21au Venezuela
43:22ce que
43:22ne souhaitent pas
43:25les Vénézuéliens
43:26qui n'ont pas envie
43:27de rentrer en guerre
43:28et de voir
43:28quelques bombardements
43:30sur leur pays
43:30elle elle le souhaite
43:31donc elle est
43:32effectivement
43:33une Trumpiste
43:34et comme l'on sait
43:35que
43:36Donald Trump
43:37veut totalement
43:38convertir
43:39l'Amérique
43:40du Sud
43:41à ses idées
43:42et à sa vision
43:43j'ai envie de dire
43:45civilisationnelle
43:46du monde
43:46et bien
43:47elle elle s'inscrit
43:48complètement
43:48dans la vision
43:49civilisationnelle
43:50de Donald Trump
43:51Bruno Cotteres
43:51Oui ce qui est
43:52vraiment intéressant
43:53c'est qu'on voit
43:54la dimension
43:54très très fortement
43:55idéologique
43:56de cette cérémonie
43:58Ravier Milei
44:00le président argentin
44:01est présent
44:04Maduro
44:06a demandé
44:07la cessation
44:08des ingérences
44:09américaines
44:10avec une déclaration
44:11très idéologique
44:12qui dit plus de Vietnam
44:13plus de Somalie
44:14plus d'Irak
44:15il parle d'une colonisation
44:17des Etats-Unis
44:19vis-à-vis du Venezuela
44:20de guerres impériales
44:22donc cette dimension
44:23idéologique
44:24est vraiment
44:25extrêmement présente
44:26et on sait que Trump
44:28voulait vraiment
44:29avoir ce prix
44:29Nobel de la paix
44:30on a le sentiment
44:30quelque part
44:31et de la procuration
44:32pratiquement
44:32effectivement
44:33parce qu'elle n'a jamais
44:35effectivement
44:35lésiné son soutien
44:37à Trump
44:38a demandé
44:38effectivement
44:39Patricia
44:39l'a rappelé
44:40l'intervention
44:40américaine
44:41militaire
44:42pour renverser
44:43le régime
44:44de Maduro
44:46et donc
44:46on voit
44:47une partie
44:49d'échec politique
44:50et géostratégique
44:52se joue aussi
44:53à travers ce prix
44:53Nobel de la paix
44:54Gaspard Estrada
44:55vous êtes toujours
44:55avec nous
44:56spécialiste
44:57de l'Amérique
44:57du Sud
44:58il faut effectivement
44:59expliquer
45:00Patricia Alemonière
45:01l'a évoqué
45:02que cette remise
45:03du prix Nobel
45:04de la paix
45:04c'est arrivé
45:05à Oslo
45:06pour Maria Corina Machado
45:08arrive en pleine
45:09crise diplomatique
45:10entre les Etats-Unis
45:12et le Venezuela
45:14crise militaire
45:15aussi
45:16puisque
45:16c'est la plus vaste
45:18flotte américaine
45:19déployée dans la région
45:19depuis la crise de Cuba
45:20en 1962
45:21tout simplement
45:22des attaques américaines
45:23dans les eaux des Caraïbes
45:25est-ce qu'on peut revenir
45:26peut-être avec vous
45:26sur les origines
45:28de ce conflit
45:28entre Donald Trump
45:29et le Venezuela
45:29bon je pense
45:32que tout d'abord
45:32il faut rappeler
45:33ce qui a déjà été dit
45:35sur le plateau
45:37c'est-à-dire que
45:37Donald Trump
45:38entend refaire
45:40de l'Amérique latine
45:41une zone d'influence
45:42des Etats-Unis
45:44et
45:45c'est une nouvelle expression
45:46de l'impérialisme américain
45:47oui
45:49et
45:50de ce point de vue-là
45:51Donald Trump
45:53utilise
45:54des méthodes
45:55très fortes
45:56qui
45:56à mon sens
45:57risquent
45:58très sérieusement
45:59d'éroder
45:59à moyen
46:00et à long terme
46:01la confiance
46:02que peuvent avoir
46:03les pays latino-américains
46:04vis-à-vis
46:05de Washington
46:06dans une région
46:09qui a déjà
46:10beaucoup évolué
46:11par rapport
46:12à la fin
46:13de la guerre froide
46:14et au désengagement
46:15des Etats-Unis
46:19et de cette région
46:20puisque
46:20aujourd'hui
46:21la plupart des pays
46:22d'Amérique du Sud
46:23ont pour
46:25principal partenaire
46:26commercial
46:27que ce soit
46:28en première
46:28ou en deuxième
46:29place
46:29la Chine
46:30Gaspard Estrada
46:31pourquoi est-ce qu'il s'en prend
46:32tout particulièrement
46:34au Venezuela
46:35Donald Trump
46:36il y a officiellement
46:38la lutte
46:38contre le
46:39le narcotrafic
46:40il y a le pétrole
46:41aussi
46:41quelles sont
46:41les vraies raisons
46:42si je puis dire
46:43bon
46:44il y a d'abord
46:45un intérêt
46:46stratégique
46:47c'est que
46:48le Venezuela
46:49représente un peu
46:50le symbole
46:51de cette perte
46:52d'influence
46:53des Etats-Unis
46:54dans la région
46:55puisque
46:56le Venezuela
46:57est partenaire
46:58de la Chine
46:59de la Russie
47:00il s'agit
47:01pour ces deux
47:01derniers pays
47:02de pouvoir
47:02projeter aussi
47:03vis-à-vis
47:04de Washington
47:05une forme
47:06d'influence
47:07y compris
47:08sur le plan
47:08militaire
47:09puisqu'il y a
47:09des armements
47:10chinois
47:10et surtout
47:11russes
47:11au Venezuela
47:12et il y a
47:13la question
47:14évidemment
47:15énergétique
47:15qui est
47:16extrêmement
47:17importante
47:18mais en moins
47:20je pense
47:20qu'il ne faut pas
47:21oublier
47:21il y a aussi
47:22un élément
47:22de politique
47:23intérieure
47:23qui est très
47:23important
47:24pour Donald Trump
47:26renforcer
47:27la thématique
47:28de la lutte
47:29contre l'immigration
47:30illégale
47:31du trafic
47:32de la lutte
47:33contre le trafic
47:33des drogues
47:34est extrêmement
47:34important
47:36et d'ailleurs
47:36c'est très significatif
47:38que tout
47:39le cadrage
47:40narratif
47:41des opérations
47:42américaines
47:43dans les Caraïbes
47:45ne sont pas du tout
47:46liées à la protection
47:48ou à la défense
47:49de la démocratie
47:50mais à des actions
47:52visant
47:52à combattre
47:53le crime
47:54organisé
47:55le trafic
47:55de drogue
47:56et l'immigration
47:56illégale
47:57de ce point
47:57de vue-là
47:58ça dit beaucoup
47:59sur ses orientations
48:01de politique intérieure
48:02pour Donald Trump
48:03Adrien Brachet
48:03Je rejoins tout à fait
48:05ce qui a été dit
48:05c'est-à-dire je pense
48:06qu'il y a un double objectif
48:07de la part de Donald Trump
48:09il y a un objectif
48:10qui est sur le plan intérieur
48:11d'essayer de capitaliser
48:13sur cette opposition
48:15au régime vénézuélien
48:16en plus dans un moment
48:17où le Venezuela
48:19est dans une situation
48:20quand même exsangue
48:21l'an dernier
48:21nous on a un de nos reporters
48:22Olivier Hubert Alli
48:23au point qui est allé là-bas
48:25qui a réussi
48:25à rentrer dans le pays
48:27c'est un pays
48:27qui est dans une situation
48:28absolument terrible
48:29à la fois en termes
48:30de respect des droits humains
48:31qui sont totalement bafoués
48:32en termes de pauvreté
48:33je crois que vous avez
48:34plus de 80% de la population
48:35sous le seuil de pauvreté
48:36donc bien évidemment
48:37il y a une volonté
48:38de Donald Trump
48:39de capitaliser là-dessus
48:41auprès de son électorat
48:42de surjouer aussi
48:46l'opposition au régime vénézuélien
48:48donc bien sûr
48:48il y a cette dimension-là
48:49et après il y a aussi
48:50la dimension
48:50dans cette grande guerre
48:52des empires
48:52dans laquelle nous sommes rentrés
48:53où Donald Trump
48:55veut montrer
48:56en effet à la Chine
48:57et à la Russie
48:58qu'il veut garder
48:59une mainmise
49:00sur l'Amérique latine
49:01et que ça fait partie
49:03de sa zone d'influence
49:04de son domaine d'influence
49:05donc
49:06mais comme en fait
49:07pour toute une série d'actions
49:08de Donald Trump
49:09il faut toujours regarder
49:09sur le double plan
49:10il y a toujours une volonté
49:11de parler à son électorat
49:12de parler sur le plan intérieur
49:14à sa base
49:17et à la fois
49:18dans le jeu
49:19des puissances
49:20de parler aux autres
49:22grandes puissances
49:23qui s'opposent à lui
49:24Et on voit ce soir
49:25Etienne Girard
49:25que Washington
49:26annonce imposer
49:27justement
49:27de nouvelles sanctions
49:28au Venezuela
49:29qui concernent
49:30les proches
49:31du président vénézuélien
49:32Nicolas Maduro
49:32ainsi que des navires
49:34qui transportent justement
49:34du pétrole
49:35C'est la stratégie
49:37de bras de fer économique
49:38menée par Trump
49:39depuis le début
49:40de son second mandat
49:41avec en toile de fond
49:43la possibilité
49:44de regagner
49:46le marché du pétrole
49:47au Venezuela
49:48puisque
49:48si Nicolas Maduro
49:52est remplacé
49:53il y a la possibilité
49:54pour que ce secteur
49:56soit privatisé
49:57et deux des principales
49:59compagnies pétrolières
50:00s'appellent
50:01Exxon et Chevron
50:02sont américaines
50:03et Donald Trump
50:05a constitué
50:07comme un de ses
50:07principaux objectifs
50:08que les entreprises
50:10américaines
50:11gagnent des marchés
50:12partout
50:13ce qui lui permettra
50:14de montrer que
50:14le président
50:15c'est la prospérité
50:16américaine
50:17un peu partout
50:18dans le monde
50:18et puis comme l'a dit
50:19Adrien
50:20si en plus de ça
50:21il peut parler
50:22à son électorat républicain
50:23qui déteste
50:24cette gauche
50:25collectiviste
50:26dont le Venezuela
50:28est le deuxième poste
50:30avancé en Amérique latine
50:32après Cuba
50:33c'est tout bénéfice
50:35si je puis dire
50:35Patricia Lémonière
50:36le Venezuela
50:37principale réserve mondiale
50:39de pétrole
50:40en même temps
50:41les Etats-Unis
50:41n'en ont pas besoin
50:42ils se servent
50:43entre guillemets
50:43ou ils sont
50:44abrobés par le Mexique
50:46par le Canada
50:47ils n'en ont pas besoin
50:48pour l'instant
50:48en tout cas
50:49oui mais ce qu'ils aiment
50:50c'est maîtriser
50:51le commerce mondial
50:52et maîtriser
50:53les sources d'approvisionnement
50:54et dans la grande chasse
50:55qui se passe
50:56et la guerre
50:57qui se passe
50:57entre la Chine
50:58et les Etats-Unis
50:58sur la maîtrise
50:59justement
51:00des sources d'approvisionnement
51:01maîtriser
51:01des sources d'approvisionnement
51:02au Venezuela
51:03qui disposent
51:05de réserves colossales
51:07selon les chercheurs
51:08effectivement
51:10c'est un intérêt
51:11et là
51:11c'est le côté
51:11j'ai envie de dire
51:12purement commercial
51:13deal de Donald Trump
51:15qui peut s'expliquer
51:16quant à son côté
51:17faire la chasse
51:18aux narcotrafiquants
51:19on sait très bien
51:20qu'alors tout ça
51:21justement
51:21c'est un peu
51:22à mettre entre guillemets
51:23parce que
51:24la drogue
51:25n'arrive pas
51:27comme ça
51:28aux Etats-Unis
51:28par des petits bateaux
51:29c'est un peu de fentanyl
51:30mais l'essentiel
51:31ne vient pas du Venezuela
51:32il y a le Mexique
51:33le fentanyl
51:34tout ça
51:35si vous voulez
51:36est totalement faux
51:37et aujourd'hui
51:38les circuits de la drogue
51:39se sont totalement détournés
51:40et passent maintenant
51:41par la Colombie
51:42pour aller en Afrique
51:43en Afrique de l'Ouest
51:44donc le discours
51:46sur
51:47je stoppe la drogue
51:48est totalement destiné
51:50comme on l'a dit
51:50à sa population intérieure
51:52Deux questions
51:53pour terminer
51:53si vous le voulez bien
51:54Gaspard Estrada
51:55en quoi le soutien
51:56de Maria Corina Machado
51:58est important
51:59pour Donald Trump
51:59et est-ce que vous pensez
52:00que la guerre
52:01on va dire
52:02menée par Donald Trump
52:03au Venezuela
52:04peut aller plus loin
52:05une invasion terrestre
52:06ou quelque chose
52:07qui y ressemble
52:07Alors en effet
52:10je pense qu'il y a
52:11cette filiation
52:12qui est revendiquée
52:13par Maria Corina Machado
52:15vis-à-vis de Donald Trump
52:17c'est un moyen
52:17d'abord de se préserver
52:19et d'obtenir
52:20des marges de manœuvre
52:21tout simplement
52:22pour pouvoir revenir
52:23bon d'abord
52:24elle a réussi
52:25à quitter le Venezuela
52:27grâce au soutien américain
52:28visiblement
52:30avec ce prix Nobel
52:31elle aura besoin aussi
52:32du soutien américain
52:33pour revenir
52:34dans son pays
52:36et je pense que
52:37la question de fond
52:38c'est qu'est-ce qui va
52:39se passer après
52:40et c'est vrai
52:40que de ce point de vue-là
52:41le plan américain
52:42ou en tout cas
52:43les initiatives
52:44de l'armée américaine
52:46restent encore
52:47flous
52:48dans le sens
52:49où
52:50de la même manière
52:51qu'en Irak
52:53en 2003
52:54ou en Libye
52:55en 2011
52:56c'est-à-dire
52:56des pays pétroliers
52:57où il y avait
52:58un dirigeant autoritaire
52:59à la tête
52:59de ces pays
53:00la question
53:01est qu'est-ce qui se passe
53:02après
53:02une éventuelle
53:04intervention militaire
53:05ici
53:07l'armée vénézuélienne
53:08est réellement
53:09aux avant-postes
53:10c'est elle vraiment
53:11qui contrôle
53:11l'économie
53:12du pays
53:13et la crainte
53:14qui existe
53:15notamment
53:16dans certains pays
53:17sud-américains
53:18et je pense
53:18notamment
53:19au Chili
53:21mais surtout
53:22au Brésil
53:22qui a une frontière
53:24avec le Venezuela
53:25c'est
53:26qu'est-ce qui se passe
53:28si voilà
53:28s'il y a un changement
53:29de régime
53:30et qu'il n'y a
53:31aucune mesure
53:31d'accompagnement
53:32pour la suite
53:33et sachant que la doctrine
53:35de Donald Trump
53:36jusqu'ici
53:36est de ne pas envoyer
53:37de troupes sur le terrain
53:38merci beaucoup
53:39Gaspard Estrada
53:39d'avoir été avec nous
53:40politologue
53:41et spécialiste
53:42de l'Amérique du Sud
53:43en un mot
53:44à la une
53:45du point
53:46Adrien Brachet
53:46grand entretien
53:47de Franz Olivier Gisberg
53:49avec Nicolas Sarkozy
53:50et aussi
53:51les confidences
53:52du prix Nobel
53:53de physique
53:532025
53:54dans l'Express
53:55Étienne Girard
53:55que pense
53:56le Rassemblement National
53:58sur l'économie
53:59si vous vous demandez
54:00il suffit d'acheter
54:01l'Express
54:01en quête définitive
54:03sur le sujet
54:03courez l'acheter
54:04dans tous les cas
54:05merci à tous
54:06merci Bruno Cotres
54:07merci Patricia Lémonière
54:08d'avoir été avec nous
54:09ce soir
54:09les informés
54:10reviennent demain matin
54:11à 9h
54:12très bonne soirée
54:12à tous
54:13sur France Info
54:13Sous-titrage Société Radio-Canada
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