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00:0011h30, 13h, Christine Kelly sur Europe 1.
00:07Ça va, vous êtes en forme, Gabrielle, Eric ?
00:09Pleine forme !
00:10Écoutez, franchement, je ne comprends pas comment analyser ce vote d'hier soir.
00:20Moi, je vois par exemple Sébastien Lecornu, qui est un sarkoziste,
00:24qui est devenu macroniste, qui vote pour le PS,
00:27qui s'agenouille devant le PS.
00:29Est-ce que c'est pour le bien de la France ?
00:31Est-ce que c'est pour le bien des Français ?
00:32Je n'arrive pas à comprendre.
00:33Aidez-moi à comprendre, Gabrielle Cluzel, et vous aussi,
00:36appelez-nous au 0180 3921 pour m'aider à analyser.
00:39Je vous assure, je ne comprends pas.
00:41C'est vrai qu'on ressort de ce vote assez amer.
00:45Alors déjà, il faut avoir compris ce qui s'est passé,
00:47parce que c'était tellement de discussions en chambre,
00:51d'arrière-cuisine, de petits bricolages,
00:54que pour le français ordinaire, comme moi,
00:57c'était assez difficile de suivre.
00:59Mais surtout, vous connaissez l'expression
01:01« Paris vaut bien une messe ».
01:02Là, on a l'impression que c'est « mon siège vaut bien une dette ».
01:05En particulier à droite, vous savez,
01:07on attend beaucoup de probité de ce parti-là,
01:11de ce coin politique,
01:13beaucoup de changements.
01:15On a eu l'impression que finalement,
01:17ils ont cédé pour surtout pas,
01:19surtout ne pas se retrouver devant les urnes,
01:22surtout pas ne pas repartir devant les électeurs.
01:25Et c'est vrai que c'est quelque chose d'extrêmement triste.
01:28Déjà, c'est un combat retardateur.
01:31Parce que, pardon, à un moment,
01:32il va falloir bien se retourner devant les urnes.
01:34Et là, les électeurs, peut-être,
01:35seront tentés de faire payer les petites lastigues.
01:38Donc je crois que c'est une victoire à la pyrus,
01:40ceux qui ont pensé garder leur siège
01:43en votant ce budget,
01:45parce qu'en réalité,
01:46alors ils ne sont pas tous dans ce cas-là,
01:47on va le préciser,
01:48mais je pense par exemple,
01:50je crois, 18 LR,
01:51parce qu'ils se retrouveront
01:53devant un peu le jugement dernier,
01:55les électeurs,
01:56et ils devront rendre compte de leurs actes.
01:59Avez-vous été assez lâche
02:01pour voter ce budget
02:04et ainsi garder votre siège ?
02:07Je pense que les Français s'en souviendront.
02:0918 LR, 9 Horizons
02:12qui ont voté pour Eric Tegner.
02:15Déjà, il faut comprendre,
02:16auprès de nos auditeurs,
02:17que c'est un déficit qu'on a voté hier.
02:19C'est-à-dire qu'on a accepté
02:20que le déficit de la Sécurité sociale
02:22pour l'année prochaine
02:23soit de l'ordre de 24 milliards d'euros.
02:26C'est aussi simple que ça.
02:27Alors, on nous a expliqué ces dernières semaines,
02:29vous savez, on a eu également à l'époque
02:30François Bayrou qui nous disait
02:31oui, la dette, tout ça, c'est important.
02:33Bon, on va comparer par rapport à l'année dernière.
02:35L'année dernière,
02:36le budget de la Sécu, c'était 23 milliards.
02:38Donc on est en augmentation du déficit,
02:40c'est-à-dire qu'on est encore
02:41en train de créer de la dette
02:42pour lequel un jour,
02:43il va bien falloir payer.
02:45Et pourquoi est-ce que ça s'est passé comme ça ?
02:46Parce qu'il y a évidemment un grand cirque d'abord
02:48pour sauver les places,
02:49mais aussi parce que personne en ce moment
02:51n'a envie d'être celui qui va être responsable.
02:54Par exemple, de la fin,
02:55de l'abattement de 10% pour les retraités.
02:57On peut le comprendre
02:58quand le retraité qui nous écoute
02:59ou encore, là, ils ont augmenté d'un jour
03:02le congé paternité.
03:03C'est-à-dire que soit on a un problème de dette
03:06et il faut trouver des économies,
03:08soit on n'a pas de problème de dette
03:09et dans ce cas-là,
03:10il faut raser gratis pour tout le monde.
03:11C'est ça l'énorme problème.
03:12Et dans le fond, ces 24 milliards d'euros,
03:14ils sont inculpables à qui ?
03:15À Emmanuel Macron.
03:16Le coup d'un Emmanuel Macron
03:18qui reste encore président de la République.
03:20Parce qu'on ne peut pas faire
03:21de grandes réformes, Christine,
03:22au moment du vote d'un budget
03:23parce que c'est beaucoup trop confus.
03:25On doit le faire au moment
03:26d'une élection présidentielle.
03:27Et donc, on va se retrouver
03:28avec plusieurs centaines de milliards d'euros
03:30qui auront valu le coup
03:32de ce qu'Emmanuel Macron reste à l'Élysée.
03:35Moi, c'est uniquement comme ça
03:35que je peux l'interpréter aujourd'hui.
03:39Éric Tegner sur Europe.
03:40On a Rodolphe qui nous appelle de Lyon.
03:42Bonjour Rodolphe.
03:44Quel regard portez-vous sur ce budget
03:46qui a été voté à quelques voix près
03:48hier soir, le budget de PLFSS
03:51à l'Assemblée nationale ?
03:52Rappelons que ce budget part au Sénat.
03:55Bonjour Rodolphe.
03:56Bonjour Christine et merci
03:58de me prendre en compte.
04:00C'est comme toujours un grand plaisir
04:03de vous avoir au téléphone.
04:03Un plaisir à en partager.
04:06Merci.
04:07Et en fait, aujourd'hui,
04:09j'en conclue encore une fois
04:10que c'est un petit arrangement
04:13entre ces messieurs
04:16qui font de la politique
04:19plutôt qu'autre chose.
04:21on est citoyen,
04:23on attend que ces gens
04:24qui sont élus par nous
04:26s'occupent de nos intérêts
04:28et en fait,
04:29ils s'occupent de leurs intérêts.
04:31Et c'est là que...
04:33C'est pour ça qu'on a plus confiance en eux
04:34parce qu'en fait,
04:36ils ne défendent pas nos intérêts.
04:38On dit que Sébastien Lecornu,
04:39le Premier ministre,
04:40a appelé à personnellement
04:41plusieurs députés
04:42pour les inciter à voter.
04:44Qu'en pensez-vous ?
04:45C'est exactement ce que je vous dis.
04:52C'est-à-dire qu'en fait,
04:53on s'arrange entre amis,
04:54on ne veut pas perdre son poste,
04:55on réfléchit aux présidentielles,
04:58on réfléchit à peut-être
04:59ce qui pourront être distribués
05:01à ces messieurs,
05:03mais on ne réfléchit pas
05:04aux intérêts des Français
05:05et de la France
05:06parce que depuis 1981,
05:08où M. Mitterrand est arrivé au pouvoir,
05:11on avait un déficit
05:12de 800 millions de francs à l'époque.
05:14Au bout de son septennat,
05:15on était arrivé à 10 milliards de francs.
05:17Aujourd'hui, vous voyez où on en est.
05:20En fait, quel est l'intérêt
05:21d'emmener la France à la faillite
05:23comme on l'emmène ?
05:25Parce qu'à un moment,
05:25il va falloir payer.
05:26Donc ces gens de gauche,
05:28grands humanistes,
05:30vous emmènent à la catastrophe.
05:32C'est un peu comme si vous,
05:34qui êtes en particulier,
05:36vous faites des crédits revolving,
05:37sans arrêt,
05:39toujours un petit peu plus.
05:40Mais à un moment,
05:40il faut payer la note.
05:41C'est ça.
05:42Qu'est-ce que vous pensez
05:43de la suspension
05:44de la réforme des retraites ?
05:47C'est un pas en avant
05:49et pas en arrière,
05:50selon vous ?
05:52C'est ni l'autre.
05:54C'est-à-dire qu'en fait,
05:55encore une fois,
05:57bien sûr que la réforme des retraites
05:58aurait dû être anticipée bien avant.
06:00si les budgets avaient été bien mieux gérés
06:04en amont par des vrais économistes,
06:08eh bien, on n'en serait pas là.
06:11Le problème, c'est qu'on freine
06:13quand on est dans le mur.
06:14C'est un petit peu comme si on vous disait
06:16vous avez eu un accident,
06:17vous êtes dans le mur avec votre voiture,
06:19mais maintenant,
06:19je vais vous installer un ABS
06:20sur votre voiture.
06:21C'est trop tard.
06:22L'accident, il est là.
06:22Tout à fait.
06:24Et vous avez déjà
06:25les séquelles
06:25et des séquelles
06:26bien souvent irréversibles.
06:28Merci Rodolphe
06:29pour votre regard.
06:30Merci de nous avoir appelé
06:31de Lyon
06:32ce midi
06:33sur Europe 1.
06:35Nous allons avoir
06:35Georges,
06:36qui nous appelle
06:37de Normandie.
06:37Bonjour Georges.
06:39Bonjour.
06:39Quel regard portez-vous
06:40sur le budget
06:42PLFSS
06:42qui a été voté hier ?
06:43Est-ce que le gouvernement
06:44est affaibli
06:45après ce budget
06:46voté de justesse selon vous
06:47ou bien au contraire
06:48renforcé ?
06:49Écoutez, moi, je voudrais
06:51par rapport à l'auditeur précédent
06:52élargir un peu
06:53le regard
06:56sur la situation.
06:57Pour ne pas répéter
06:58ce qu'il a dit,
06:59je suis en gros d'accord
07:00avec ce qu'il dit,
07:01ce que dit Pascal Praud,
07:03ce que vous dites
07:03depuis longtemps.
07:05On est dans une société,
07:06moi, j'ai 69 ans,
07:07j'ai connu une époque
07:08où au CM2,
07:10si vous voulez,
07:11on avait un cours
07:12un peu
07:12qui nous enseignait
07:13respecter les personnes âgées,
07:15se lever dans le métro
07:16et d'une manière générale
07:18se préoccuper
07:19de l'intérêt général
07:20de la société.
07:21On vit dans une société
07:22où l'hédonisme
07:23et l'intérêt personnel
07:24est roi
07:24et il n'y a aucune raison
07:26que les hommes politiques
07:27échappent,
07:28si vous voulez,
07:29à la machine.
07:30Donc, ils sont
07:31comme beaucoup d'autres gens,
07:33comme les cyclistes
07:33qui ne s'arrêtent pas
07:34au feu rouge,
07:3590% en problème
07:36des sens interdit,
07:37roulent sur les trottoirs,
07:38sans foutre
07:39complètement de leurs voisins.
07:40C'est intéressant, Georges,
07:41de partir du budget
07:43et d'arriver
07:45un peu plus largement
07:47à ce que vous dites.
07:48On marque une pause, Georges,
07:49et on revient avec vous
07:50tout de suite sur Europe 1.
07:51Et vous réagissez,
07:52chers auditeurs d'Europe 1,
07:53comme Georges.
07:53Un seul numéro,
07:54c'est le 01 80 20 39 21
07:56pour réagir avec Christine Kelly
07:58sur Europe 1.
07:59A tout de suite.
07:59La suite à 11h46
08:04sur Europe 1.
08:05La droite capitule
08:05face au budget
08:06de la sécurité sociale.
08:07On en parle ce matin
08:08avec vous,
08:09Christine Kelly
08:10et vous,
08:11chers auditeurs,
08:1101 80 20 30 9 21
08:13comme Georges
08:14qui était avec nous en ligne
08:14avant la pause.
08:15Oui, Georges est avec nous en ligne.
08:17Je reviens tout de suite vers vous.
08:18Georges et David Lissna,
08:19par exemple,
08:20qui a réagi hier soir
08:22en disant que le vote
08:23du PLFSS
08:23acte une vérité crue.
08:25La France n'a plus de majorité
08:27capable de prendre
08:28les décisions nécessaires
08:30pour redresser ses comptes
08:32et œuvrer pour les jeunes générations.
08:34Ce texte incarne
08:35ce qu'il fallait éviter.
08:37Son message est très long
08:38mais on voit vraiment
08:40que beaucoup de politiques
08:41sont très déçues
08:44ce matin de ce qui s'est passé.
08:45Alors Georges,
08:46on était en ligne avec vous
08:47et vous expliquiez
08:47comment à partir de ce budget
08:49vous dites que
08:49c'est toute la société.
08:50Ça reflète une société
08:52qui s'en va,
08:54qui s'effrite.
08:54plus d'éducation,
08:56plus de respect,
08:56plus rien
08:57et même vous faisiez le lien
08:58directement avec le budget,
09:00Georges,
09:00qui nous appelle de Normandie.
09:02Oui.
09:03Non mais je vais me répéter,
09:04excusez-moi,
09:05j'ai essayé d'aller vite.
09:07Ces hommes politiques
09:08font partie d'une société
09:09et dans cette société
09:10vous avez l'hédonisme
09:11et l'intérêt personnel
09:13et le plaisir individuel
09:15qui priment sur tout.
09:16Donc ils sont comme les autres
09:17tout simplement
09:18mais ils sont aux commandes
09:19et ça a des conséquences
09:21beaucoup plus graves.
09:22C'est tout.
09:22Donc je ne vois pas actuellement
09:24un seul homme politique
09:25qui se préoccupe de la France
09:26et qui est prêt à se sacrifier
09:28pour redresser la France.
09:29Je n'en vois pas un seul.
09:30Bon moi personnellement
09:31s'il faut voter demain
09:33je voterai Bruno Retaillon
09:35mais je ne suis même pas sûr.
09:36Je suis même,
09:37même par rapport
09:38à cette candidature-là
09:39je doute un peu.
09:40Donc je suis un peu
09:41du parti de Nolo.
09:42Je suis un peu
09:43sur la ligne
09:44de Eric Nolo
09:45que vous connaissez
09:46mieux que moi je pense.
09:47Oui, d'accord.
09:50Et en tout cas
09:50vous posez beaucoup de questions
09:51par rapport à ça.
09:52J'aime bien parce que
09:53la façon dont je vous entends
09:55je vous ressens un peu
09:57peut-être comme moi
09:57un peu désabusé ce matin
09:59un peu
09:59j'attends à la limite
10:00de 2027.
10:01Oui, je fais un parallélisme
10:02qui va vous surprendre.
10:03Je fais un parallélisme
10:04entre les hommes politiques
10:05et les cyclistes.
10:07Vous allez me dire
10:08ça n'a rien à voir.
10:09On parle de budget
10:10vous me parlez de cyclistes.
10:12Moi je parle des cyclistes
10:13parce que c'est le mode
10:14d'expression
10:14le plus crasse
10:15de l'individualisme actuel.
10:1790% d'entre eux
10:18ne s'arrêtent pas
10:18au feu rouge
10:19roulent sur les trottoirs
10:20prennent des sens interdits
10:21et ma vieille mère
10:22qui a 90 ans
10:23est terrorisée
10:24quand elle sort dans la rue
10:25parce que tout simplement
10:26s'arrêter à un feu rouge
10:27ça fait mal au meulet.
10:28Donc l'intérêt personnel
10:30des hédonismes
10:31est avant tout.
10:32Les hommes politiques
10:33sont pareils
10:34sauf qu'ils ont
10:35des responsabilités
10:36plus lourdes
10:36et c'est pour ça
10:37que je suis un peu
10:38effectivement
10:39un peu pessimiste.
10:40Pessimiste en tout cas.
10:41Merci beaucoup Georges
10:42pour votre appel
10:43de Normandie ce matin.
10:45Bon courage à vous.
10:46Merci, excellente journée
10:47sur Europe 1.
10:47Qui permettait à des tas
10:48de gens d'opinions différentes
10:50d'échanger.
10:51Oui, oui, tout à fait.
10:52Tout à fait.
10:53D'ailleurs, on va donner
10:54la parole à Gabriel Cluzel
10:55et Eric Tegner
10:56qui sont tous les deux
10:57d'extrême gauche.
10:59Non, je rigole.
11:01Je vous donne la parole
11:01dans un instant.
11:02Mais d'abord,
11:02Jean-Philippe qui nous appelle
11:03de Bretagne.
11:03Jean-Philippe,
11:04votre regard sur le budget
11:06à vous aussi,
11:07vous vous êtes senti
11:08un peu concerné
11:09par cette réforme des retraites.
11:10Il y aura 70 000
11:11départs de plus
11:12à priori en 2026
11:13grâce à la suspension
11:15de la réforme des retraites.
11:16Il paraît qu'il y a
11:17un simulateur
11:18qui va être mis en ligne.
11:18Il faut savoir
11:19quand vous pourrez partir
11:20et combien vous toucherez.
11:22Bonjour, Jean-Philippe.
11:24Alors, bonjour,
11:25Christine et Kelly.
11:26Déjà, c'est un honneur
11:28de vous parler.
11:29Oh, moi aussi,
11:30c'est un honneur.
11:32Je vous adore.
11:33C'est gentil.
11:35C'est gentil comme tout.
11:37Vous êtes d'où en Bretagne ?
11:38Vous appelez d'où en Bretagne,
11:39Jean-Philippe,
11:39pour savoir si c'est
11:40chez Rick Tecner aussi ?
11:42Je suis à côté de Rennes.
11:45Je suis à côté de Rennes,
11:46au sud de Rennes.
11:47Ça va, il fait beau,
11:47c'est calme là-bas,
11:48tout va bien ?
11:49Toujours beau en Bretagne.
11:50C'était beau,
11:52c'était calme
11:52et ça ne l'est plus calme.
11:54Malheureusement,
11:54vous avez vu les actualités ?
11:56Pourquoi ?
11:57Pourquoi ?
11:59Ah ben calme,
12:00ça ne l'est plus.
12:00C'est un trafic de stupéfiants,
12:03tout ce que vous voulez.
12:04Sur le moment,
12:04je suis arrivé en 2009 en Bretagne,
12:07c'était une région paisible,
12:08très belle, tranquille.
12:10Ce n'est plus du tout le cas.
12:11Les socialistes.
12:12Ah oui, complètement.
12:15C'est des villes
12:16qui se sont effondrées
12:20sur le plan de la sécurité.
12:22C'est terrible.
12:22Franchement,
12:23c'est d'une tristesse incroyable.
12:26Alors Jean-Philippe,
12:27qu'est-ce que vous pensez,
12:28vous, alors du coup,
12:29de ce budget ?
12:30Est-ce que ça affaiblit le gouvernement ?
12:32Est-ce que ça renforce le gouvernement ?
12:34Est-ce que ça donne de l'espoir ?
12:35Est-ce que vous dites,
12:36ouf, enfin,
12:37le PLFSS est voté ?
12:38Ou bien,
12:39est-ce qu'au contraire,
12:40vous pensez à une certaine trahison
12:41de la droite
12:42qui a voté ce budget
12:44en accord avec les socialistes
12:45et les écologistes ?
12:47Oui,
12:48moi je pense que c'est surtout
12:49la sauvegarde
12:51de leur petit siège rouge
12:52à l'Assemblée.
12:53ils vont se maintenir
12:55la tête hors de l'eau
12:56comme ça jusqu'en 2027
12:57et puis après on verra bien.
12:59En attendant,
13:00on est en place,
13:01on continue à profiter
13:02de nos petits privilèges
13:04et comme il dit Pascal Praud
13:06de notre petit macaron.
13:07Voilà, c'est tout.
13:09Moi, j'ai téléphoné...
13:09Nous, les Français dans tout ça
13:11et vous,
13:11on ne peut pas...
13:12Vous restez là en observateur,
13:14un peu dépité ?
13:16Non, non, non.
13:16Non, pas en observateur
13:18puisque moi,
13:19j'entends depuis quelque temps
13:21la réforme des retraites,
13:22ceci,
13:22la réforme...
13:23J'ai téléphoné,
13:25je suis né en 1968
13:26donc je me suis dit
13:27peut-être que je suis concerné.
13:28Je ne vais pas être obligé
13:29de travailler jusqu'à...
13:31Encore sur une carrière longue,
13:32j'ai commencé à travailler,
13:33j'avais 16 ans
13:34et je n'ai jamais été au chômage,
13:36j'ai toujours travaillé.
13:38Donc je me suis dit
13:39je vais être trop concerné,
13:40on va téléphoner,
13:41mais pas du tout.
13:42Alors j'ai téléphoné
13:43pas plus tard qu'hier.
13:44On me dit
13:45ah non, monsieur,
13:45ça concerne uniquement
13:47les gens qui sont nés
13:47entre 64 et 65,
13:49c'est tout.
13:50Donc ils ont fait
13:52tout un enfumage à l'Assemblée,
13:53on aurait dit
13:54qu'ils allaient sortir
13:55la loi phénoménale
13:59pour les Français,
14:00les pauvres,
14:00il faut qu'ils partent avant
14:01à la retraite,
14:02vous vous rendez compte
14:02qu'ils vont travailler
14:03trop dur les pauvres.
14:04Bon, en fait,
14:05c'est pour les gens
14:06qui sont nés entre 64 et 65.
14:09Donc c'est de l'enfumage total.
14:11On nous parle de dettes
14:13de 30 milliards,
14:14vous vous rendez compte,
14:15le budget,
14:15ça va coûter une fortune.
14:17Alors, moi,
14:18je n'ai pas fait l'ENA,
14:19je n'ai pas fait
14:19des grandes études,
14:20mais vous savez,
14:21quand je touche mon salaire
14:22à la fin du mois,
14:24je me dis,
14:25je vais payer
14:26le plus important,
14:27vous voyez,
14:27donc le plus important,
14:28c'est mon loyer,
14:29mon eau,
14:30mon électricité,
14:32mon moyen de locomotion,
14:33et ma nourriture,
14:36manger.
14:37Puis après,
14:37je vais payer le...
14:39S'il m'en reste,
14:40je vais aller
14:40au moins important,
14:42c'est-à-dire
14:42les vêtements,
14:44les congés,
14:46les loisirs
14:47et les restaurants.
14:47On devrait faire pareil
14:49à l'État.
14:49Avant de donner de l'argent
14:51comme ils donnent
14:52à tout va,
14:53à l'Ukraine,
14:55au LGBT,
14:56je ne sais plus trop où,
14:57au Liban,
14:58ce qu'on entend,
14:59tout ce qu'ils dépensent
14:59à droite, à gauche,
15:00on va donner 100 millions d'euros
15:02à tel pays,
15:02200 millions...
15:03D'abord,
15:04on s'occupe de la France,
15:05d'abord,
15:05on dépense pour nous,
15:07c'est-à-dire
15:08pour notre police,
15:10pour nos hôpitaux,
15:11pour le régalien,
15:13en fait,
15:13puis pour nos retraités.
15:16Puis après,
15:16s'il en reste,
15:17on commencera
15:17à distribuer aux autres.
15:19Ça paraît bien logique,
15:21mon cher Jean-Philippe,
15:22et tout ça.
15:23Oui,
15:23on se demande
15:24si ce n'est pas fait exprès,
15:25parce qu'ils ont fait des études,
15:26ils sont quand même,
15:27logiquement,
15:28pas plus intelligents,
15:29mais plus instruits que moi.
15:30Apparemment,
15:31ils sont plus instruits,
15:31mais moins intelligents,
15:32apparemment.
15:33Éric Tegner veut réagir à Jean-Philippe.
15:34Oui,
15:35mais vous n'avez pas fait l'ENA,
15:36Jean-Philippe,
15:37donc vous n'y comprenez rien,
15:40Jean-Philippe.
15:41Voilà, c'est ça.
15:42C'est exactement ça
15:43qu'il nous répète tout le temps,
15:44en fait,
15:45c'est que tous les auditeurs
15:46sont d'accord avec Jean-Philippe,
15:47ils disent bon,
15:48ça a l'air quand même assez simple,
15:49mais on se retrouve avec des gens
15:51dans des commissions inconnues,
15:52c'est souvent d'ailleurs
15:53le haut du plafond des salaires
15:55de la haute administration,
15:56qui s'y écoutent Jean-Philippe
15:58en ce moment sur Europe 1,
15:59ils disent non mais ça c'est encore
16:00du grand n'importe quoi,
16:01c'est beaucoup plus compliqué que ça,
16:03il faut continuer à donner bien
16:04l'ado-développement à la Chine,
16:05parce qu'on va être gagnant,
16:06etc.
16:07C'est du long terme.
16:07Éric Tegner sur Europe 1,
16:09Gabriel Cluzel.
16:10Non mais c'est un discours de bon sens,
16:12quand on nous tient à un discours de non-sens,
16:15c'est simplement un raisonnement
16:16de bon père de famille
16:17appliqué à l'échelon d'un État,
16:19c'est-à-dire qu'on commence
16:20à s'occuper de ses propres enfants
16:22avant de s'intéresser aux voisins.
16:24Vous savez Emmanuel Macron,
16:25c'est un peu la dame patronesse des Argentés
16:27qui veut se donner l'illusion
16:28qu'elle est encore riche et importante
16:30en faisant la charité aux voisins.
16:32Bien sûr que ça choque les Français,
16:34toutes ces aides accordées à tout va,
16:37l'aide publique au développement
16:38qui a été un peu réduite
16:40mais pas autant que finalement on l'imaginait,
16:42enfin il y a des allers-retours dans tous les sens,
16:44ces agences,
16:45vous savez on nous parle sans arrêt des agences,
16:47moi je me souviens au moment du Covid
16:48on nous parlait des agences régionales de santé
16:50en nous disant que c'était des usines à gaz
16:51qui ne servaient pas à grand chose in fine,
16:53enfin qui s'étaient montrées assez peu opérationnelles,
16:55mais est-ce que quelqu'un est revenu dessus
16:57sur ces agences ?
16:58Non, donc il y a des dépenses incroyables,
17:00superfétatoires,
17:02enfin notre éditeur a tout à fait raison,
17:04on commence par se concentrer
17:05sur ce qui est essentiel
17:06et ensuite on voit si on peut donner ici et là
17:12et en réalité rien n'a été fait,
17:14nous en sommes restés à l'état
17:15d'une espèce de tambouille indigeste
17:17et Sébastien Lecornu qui est,
17:19je le dois dire,
17:20un fin stratège,
17:21puisqu'il a tenu comparé à M. Bérou
17:24ou à M. Barnier,
17:25mais néanmoins,
17:26vous savez ce que c'est ?
17:28Son entrat,
17:28c'est que ça aurait pu être pire,
17:31mais ça ne veut pas dire que c'est bien,
17:33ça veut dire que c'est mauvais,
17:34mais ça aurait pu être pire.
17:35Est-ce que franchement on fait de la politique avec ça ?
17:37Est-ce que vous croyez qu'on va redonner un élan
17:39à la France qui est en plein effondrement,
17:41qui est déprimée ?
17:42Franchement, très honnêtement,
17:43je ne crois pas.
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