- il y a 11 minutes
Les députés ont adopté de justesse le projet de loi de financement de la sécurité sociale. 247 ont voté pour l'adoption du texte et 234 contre. La réaction d'Olivier Faure, Premier secrétaire du Parti socialiste
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TVTranscription
00:00C'est ce soir, première réaction en direct sur ce plateau de l'un des vainqueurs de la soirée.
00:05On va voir s'il le dit comme ça, lui également, le patron du Parti Socialiste, Olivier Faure,
00:09qui va faire son entrée sur ce plateau.
00:12Allez-y, Olivier Faure, on vous laisse le temps de vous installer.
00:16Vous serez interrogé ce soir par Julie Ahmed, par Marie Chantret et par moi-même.
00:20Soyez le bienvenu.
00:21Bonsoir.
00:22Bonsoir.
00:22Le sourire ce soir ?
00:24Le sourire, oui, parce que...
00:25Le sourire raisonnable, visiblement.
00:26Oui, raisonnable, parce que c'est d'abord, c'est un moment important, un moment difficile aussi.
00:32Je comprends qu'il y ait des gens qui hésitaient, et ils étaient nombreux.
00:37Et puis, en même temps, une satisfaction pour les Français.
00:41Parce que ce projet, s'il n'avait pas été adopté, nous entrions dans une crise,
00:46et avec, au fond, le retour de tout ce que nous avons cherché à retirer de ce projet
00:51pendant le mois et demi pendant lequel nous avons négocié.
00:54Et nous-mêmes, nous avons évolué.
00:55Au départ, nous étions très hostiles à ce projet.
00:58Et puis, parce que les concessions ont été faites,
01:00parce qu'il y a eu des bougées importantes du gouvernement.
01:03On a parlé beaucoup de la suspension de la réforme des retraites,
01:05mais ce qui touche tout le monde, c'était les pensions de retraite,
01:09les prestations sociales, le doublement des franchises médicales.
01:13C'était toute une série de sujets qui allaient impacter directement l'accès aux soins des Français,
01:18et même leur retraite également, leur pouvoir d'achat.
01:21Et donc, c'était important de pouvoir aboutir.
01:23Et donc, il a fallu convaincre les députés, y compris hors de votre camp.
01:28Vous avez essayé de convaincre aussi des députés LR de voter pour.
01:32Vous avez réussi, peut-être, ce soir, ils sont 18 à avoir voté pour.
01:35J'ai vu, en fait, qu'il y avait un journaliste qui avait évoqué le fait
01:38que j'avais parlé à un député LR dans un couloir,
01:40en lui disant non pas de voter comme je l'ai lu pour Sébastien Lecornu.
01:44Ce n'était pas le sujet.
01:45Personne ne... Enfin, ceux qui sont dans l'opposition, ils restent.
01:47Et ceux qui étaient dans la majorité, je ne sais pas très bien où ils sont.
01:50Enfin, en tout cas, la réalité, c'est que j'ai cherché à convaincre mes collègues,
01:54parce que ce soir, c'est d'abord une victoire du Parlement.
01:56Donc, vous avez cherché à convaincre des députés LR aussi ?
01:58J'ai cherché à convaincre des gens de toute formation politique, plutôt à gauche.
02:03Mais vous démentez que l'argument, c'était pour aider Sébastien Lecornu.
02:06Ce n'est pas pour eux.
02:06Mais pourquoi voulez-vous que j'aide Sébastien Lecornu ?
02:09Je suis de gauche, il est de droite.
02:11Mais ce soir, c'est une victoire d'abord du Parlement lui-même.
02:14Parce qu'imaginez qu'après un mois et demi, on dise aux Françaises et aux Français,
02:18écoutez, on a négocié, on a obtenu des choses, mais à la fin, on n'en veut pas.
02:24Quel constat tirerait-il ?
02:25Je sais bien qu'il y a des gens qui se nourrissent de l'antiparlementarisme
02:30et qui considèrent que le Parlement, ça ne sert à rien.
02:32Eh bien, ce soir, le Parlement a montré qu'il servait à quelque chose
02:35et qu'après un débat nourri, qui n'était pas médiocre,
02:39qui était un débat important, intéressant, avec des positions qui se sont exprimées,
02:43on a pu, à un moment, trouver un chemin qui n'est pas le chemin de quiconque.
02:46En réalité, c'est vrai que la gauche aurait adopté, certainement,
02:50si elle était majoritaire absolue, un autre budget.
02:52Et la droite, l'évidence, c'est que ce n'était pas son budget.
02:55Vous entendez, Olivier Faure, ce soir, le tombereau de critiques
02:57qui s'abat sur vous et sur les socialistes,
02:59notamment venus de la gauche, notamment venus de la France insoumise.
03:01Oui, devenus de la France insoumise, oui.
03:02Je vous ai cité ce que disait tout à l'heure Mathilde Panot,
03:05qui disait que vous et les Insoumis,
03:08vous aviez été élus sur un mandat de rupture avec le macronisme
03:11et que vous ne respectiez plus ce mandat-là,
03:15ce mandat de rupture avec le macronisme.
03:16Qu'est-ce que vous lui répondez ?
03:18Mais Mathilde Panot, ce soir, elle a voté, en réalité,
03:21contre le fait que, désormais, par exemple,
03:24les personnes en retraite vont pouvoir être réindexées.
03:28Qu'on va pouvoir...
03:29Arrêtez sur l'inflation.
03:29Oui, mais enfin, c'est quand même un problème.
03:31C'est que, si on avait voté contre,
03:33on serait revenu au projet originel avec les ordonnances.
03:36Et qu'auraient obtenu les Français ?
03:37Le gel de leurs pensions, de leurs prestations,
03:39le doublement de leur franchise médicale.
03:41Bref...
03:41Vous connaissez l'argument des Insoumis sur ce point-là ?
03:43Oui, bien sûr.
03:44Si on allait aux ordonnances, il y avait censure
03:45et le gouvernement tombait.
03:46Parce que vous auriez voté
03:47et vous auriez fait tomber aussi, sans doute, le gouvernement.
03:50Écoutez, je ne fais pas de politique fiction.
03:52Moi, ce que je sais, c'est que les Insoumis ont été...
03:53Vous venez d'en faire de la politique fiction.
03:55En disant, si on n'avait pas voté,
03:56il y aurait des ordonnances.
04:01Ce que je vous dis, c'est que quand je vois que les Insoumis
04:03qui se sont battus avec moi dans la rue
04:06contre la réforme Borne, ont voté, tenez-vous bien,
04:09contre la suspension de la réforme des retraites.
04:11Contre.
04:12Pas abstention, pas partie faire un tour
04:16pendant qu'on votait là-dessus.
04:16Non, ils ont voté contre.
04:18Quel est le sens de gens qui se sont battus
04:21et qui disent, mais parce qu'on n'a pas tout obtenu,
04:23ce n'est pas encore l'abrogation,
04:25donc la suspension, ce n'est pas assez,
04:26donc on vote contre.
04:27Enfin, moi, quand j'ai une victoire possible,
04:29maintenant, pour les gens,
04:30pour ceux qui vont pouvoir partir plus tôt à la retraite,
04:33je la prends.
04:34Parce que c'est comme ça qu'on doit faire de la politique.
04:35Ce n'est pas en inventant des grands soirs
04:37qui ne viennent jamais.
04:38Parce que, moi, je veux bien aller jusqu'au bout
04:39de votre fiction.
04:40On aurait dissous.
04:42Et qu'est-ce qui se passe ?
04:42Est-ce que vous pensez sérieusement
04:44que la France Insoumise serait majoritaire
04:45à elle seule au Parlement
04:46et qu'elle pourrait imposer
04:47l'abrogation de la réforme des retraites ?
04:49Tout le monde sait bien que ça n'est pas le cas.
04:50S'il y avait demain une démission du chef de l'État,
04:53est-ce qu'on est sûr que Jean-Luc Mélenchon serait élu ?
04:55Est-ce que vous pouvez me dire, vous,
04:57à travers les enquêtes d'opinion,
04:58alors que les enquêtes d'opinion
04:59disent exactement l'erreur ?
05:00Elles disent que c'est le plus mauvais candidat
05:01face à Jordan Bardella au second tour,
05:04qu'il serait battu à plate couperie.
05:05– Mais dans les sondages, vous le dites aussi ?
05:07Vous le dites aussi, vous,
05:07que ce serait le plus mauvais des candidats ?
05:09– Mais je regarde les sondages,
05:10je ne suis pas sondeur.
05:11Je dis simplement que l'évidence,
05:13c'est qu'il parvient, lui,
05:15à unir toutes les droites entre elles contre lui.
05:17Mais ce n'est pas le sujet.
05:19Ce que je veux dire,
05:19c'est que les gens qui attendent le grand soir,
05:22le grand soir,
05:23il n'est pas encore à notre porte.
05:26Et donc, si on n'a pas de grand soir,
05:27au moins qu'on n'ait pas des matins blêmes
05:29avec des gens qui découvrent demain matin
05:31que finalement, leurs pensions vont diminuer.
05:33On est à la veille de Noël.
05:34Est-ce que vous pensez que les gens,
05:36ils veulent qu'on leur dise,
05:37mais vous savez que si demain,
05:39il y a une élection présidentielle,
05:40peut-être qu'un homme ou une femme de gauche
05:42l'emportera.
05:42Et donc, à ce moment-là,
05:43vous serez récompensés de vos efforts.
05:45Non, ce qu'ils veulent savoir,
05:45c'est maintenant ce qui peut se passer
05:47et savoir que l'année prochaine,
05:49leur pouvoir d'achat sera préservé grâce à nous.
05:52C'est ça que j'ai cherché dans ce débat-là
05:53et uniquement cela.
05:54On évoquait les critiques à Serbes de la France insoumise.
05:58Elles sont aussi venues de la part du Rassemblement national,
06:01sans surprise.
06:01Et quand on regarde cette photographie
06:03de qui a voté quoi aujourd'hui dans cet hémicycle,
06:06est-ce que,
06:07on constate que ce bloc central
06:09s'est élargi au Parti socialiste ?
06:12C'est assez étonnant de le constater.
06:14Est-ce que vous considérez aujourd'hui
06:15faire partie finalement
06:17de cette majorité qui n'en est plus une,
06:20mais en tout cas des critiques qu'on vous adresse ?
06:22Est-ce que vous faites partie de ce bloc-là,
06:24en soutien finalement du gouvernement ?
06:26C'est aussi ridicule de dire que je suis fait
06:27dans un bloc central avec les macronistes
06:29que de dire que LFI égale le RN.
06:33Vous pourriez dire ça aussi,
06:33il y a un bloc qui s'est opposé,
06:35c'est LFI et le RN.
06:37Massivement, à l'unanimité.
06:38L'unanimement.
06:39Donc est-ce que je dis ce soir
06:41que LFI et le RN, c'est la même chose ?
06:42Je dis que non.
06:43Je dis que ce n'est pas la même chose.
06:44De la même façon que quand moi je vote
06:46sur un texte avec des macronistes,
06:49avec des gens qui sont issus
06:51de ce fameux bloc central,
06:52je ne suis pas devenu macroniste,
06:54ils ne sont pas devenus sociétés.
06:55Mais donc vous êtes désormais
06:56dans une opposition utile,
06:58ce sont les mots employés notamment
06:59par Boris Vallaud aujourd'hui dans le monde.
07:02Est-ce que ça veut dire que dans les prochains jours,
07:04alors qu'on va parler bientôt du budget de l'État
07:06qui va revenir à l'Assemblée nationale,
07:08est-ce que là encore,
07:09vous allez être dans cette opposition constructive
07:11et peut-être allez-vous envisager à nouveau
07:13des alliances avec le camp macroniste ?
07:16Mais là-dessus, soyons justement,
07:19c'est bien que vous me posiez la question.
07:20En réalité, sur la partie du budget de l'État,
07:24on est pour l'instant très très loin
07:26d'être proche d'un compromis.
07:28Ce qui s'est passé en première lecture,
07:30vous avez observé que d'ailleurs tout le monde
07:32avait voté contre la première lecture,
07:34mais nous sommes très loin
07:35de la moindre concession
07:36qui était accordée à la gauche
07:38sur un budget sur lequel nous demandons,
07:40nous, de la justice fiscale.
07:41Nous demandons à ce que
07:42ce ne soit pas toujours les mêmes qui payent,
07:44et qu'on ait le sentiment
07:47qu'à un moment,
07:48les ultra-riches ne sont pas les seuls épargnés
07:50par le budget.
07:51Mais vous avez pris soin de dire pour l'instant ?
07:54Mais parce que je suis ouvert au dialogue toujours.
07:57Si demain, en fait, je prends un exemple
07:59qui n'est plus possible
08:00parce que le règlement de l'Assemblée
08:01fait qu'on ne peut plus réintroduire
08:03la taxe Zuckmann,
08:04mais simplement pour être compris.
08:05Moi, je continue à la porter,
08:06je continue à croire
08:07que si demain, nous sommes majoritaires,
08:09nous devrons imposer la taxe Zuckmann
08:11parce qu'elle permet
08:11d'introduire de la justice
08:13et notamment de faire payer
08:15ceux qui ne payent jamais rien
08:17et qui sont pourtant
08:18les plus riches entre nous.
08:19Mais ça, a priori,
08:20c'est un niet total ?
08:22C'est un niet total en première lecture
08:23et de toute façon,
08:24parce que ça n'a pas été adopté
08:25en première lecture,
08:26nous ne pouvons pas y revenir
08:27en deuxième lecture.
08:28Mais il y a d'autres voies possibles.
08:30Moi, j'aimerais, par exemple,
08:31que sur la surtaxe
08:33de l'impôt sur les sociétés,
08:35il était de 8 milliards l'an passé,
08:37il est passé à 4 milliards cette année
08:38et le Sénat l'a ramené à zéro.
08:40Eh bien, par exemple,
08:41ça fait partie des sujets
08:42sur lesquels,
08:42j'espère qu'on débattra,
08:43mais on verra bien
08:44ce qu'ils sont prêts à faire
08:46et comment est-ce qu'on envisage
08:48ce PLF.
08:49Mais pour l'instant,
08:50je vous le dis,
08:51on est tellement loin
08:52que je ne peux même pas dire
08:53le compte n'y est pas.
08:54C'est que pour l'instant,
08:55il n'y a aucune voie de passage
08:57pour arriver à...
08:58Alors que ça vous semblait
08:58plus facile avec le budget
09:00de la Sécurité sociale initialement
09:01ou le chemin était compliqué également ?
09:03Ça me paraissait compliqué aussi,
09:05donc je ne dis pas
09:06que nous n'arriverons à rien.
09:08Je dis simplement
09:08que pour l'instant,
09:10l'évidence,
09:10c'est que nous n'y arriverons pas
09:11dans les délais
09:12qui nous sont fixés.
09:13Et donc,
09:14vraisemblablement,
09:15nous passerons par une loi spéciale
09:17pour éviter ce qu'on appelle
09:18le shutdown à la française,
09:19enfin pour éviter que...
09:21Une paralysie budgétaire.
09:21Tout soit paralysé.
09:22Vous êtes convaincu
09:23que la loi spéciale
09:23sera l'outil utilisé
09:25par le Premier ministre ce soir ?
09:26Ça fait...
09:26Je n'en sais rien.
09:27Ça paraît inéluctable selon vous ?
09:28Mais ça me paraît...
09:29Enfin, je vous dis
09:30à partir de ce que je connais
09:32et de ce que je comprends
09:33de ce que sont prêts à faire
09:34ces gens qui appartiennent
09:35au bloc central.
09:36Les délais sont trop courts,
09:37en fait, c'est ça ?
09:38Les délais sont courts
09:39et surtout, je vois l'opposition
09:40très nette
09:42à toute forme de justice fiscale
09:45par les LR,
09:46par Horizon,
09:47par Ensemble pour la République,
09:50par le Modem.
09:51Et donc, je ne vois pas très bien
09:51comment on y parviendrait.
09:53Si demain,
09:53ils sont prêts
09:54à réinstaller des outils
09:55qui sont ceux
09:56de la justice fiscale,
09:57par exemple,
09:57en faisant un ISF
09:58qui rapporte vraiment de l'argent,
10:00s'ils sont prêts
10:00à revenir sur la suite taxe IS,
10:02s'ils sont prêts
10:02à abandonner la fin
10:04de la CVAE,
10:04s'ils sont prêts...
10:05Il y a toute une série de sujets
10:06sur lesquels
10:06on peut discuter.
10:08Ils seront prêts
10:08si vous,
10:09vous êtes prêts
10:09en contrepartie
10:10à faire des économies ?
10:11Qu'ils nous disent lesquelles ?
10:13Parce que c'est toujours pareil.
10:14En fait,
10:15ils veulent des économies,
10:17mais sur qui et sur quoi ?
10:18Moi, je suis prêt
10:19à ce que,
10:20sur le projet de loi
10:20de financement
10:21de la sécurité sociale,
10:21par exemple,
10:22pour revenir à l'OP et l'FSS,
10:23on aurait pu faire
10:24des économies nombreuses.
10:26Vous avez aujourd'hui
10:2680 milliards d'exonérations
10:27de cotisations sociales
10:28qui sont distribuées
10:30aux entreprises chaque année.
10:31On aurait très bien pu
10:32en reprendre une partie.
10:33Toutes ne sont pas inutiles.
10:35J'entends bien
10:36qu'une partie
10:37de ces cotisations
10:38ne sont pas payables
10:39par les PME,
10:40par exemple,
10:41et puis parce qu'il y a aussi
10:42une concurrence
10:42avec l'international
10:44et qu'il faut faire attention
10:44à ne pas faire n'importe quoi.
10:45Mais enfin,
10:46quand vous avez des entreprises
10:47comme,
10:48je ne vais pas les citer,
10:49mais enfin,
10:50LVMH,
10:53ST Microélectronique,
10:54Michelin,
10:55qui ont obtenu
10:56parfois des avantages
10:57considérables,
10:59qui distribuent
10:59des dividendes
11:00qui sont parfois
11:01l'équivalent
11:02de ce que l'État
11:03leur permet de gagner
11:04en les exonérant
11:05de cotisations sociales.
11:06Est-ce que c'est normal ?
11:07Est-ce que c'est logique ?
11:08La réponse d'un socialiste,
11:09c'est non.
11:10Bon, là,
11:10on n'a pas pu obtenir
11:11ces économies-là.
11:12J'espère que dans un avenir
11:14où nous aurons une majorité,
11:15nous pourrons le faire.
11:15Pour expliquer à celles et ceux
11:16qui nous regardent ce soir,
11:17là,
11:18il va y avoir des délais
11:19très contraints
11:19pour obtenir un budget
11:20de l'État
11:20avant le 31 décembre.
11:22Et vous nous dites
11:22ce soir,
11:22c'est peu probable,
11:23donc il y aura une loi spéciale
11:24pour paraître au plus pressé,
11:26pour glisser vers 2026
11:27et pour en réalité
11:28reprendre en 2026
11:29ces débats
11:31autour du budget de l'État.
11:32Qu'est-ce que vous dites
11:33ce soir à Sébastien Lecornu ?
11:36On s'appelle,
11:37on discute,
11:38comme on a su le faire
11:39et trouver un chemin
11:40sur le budget
11:41de la Sécurité sociale,
11:42peut-être qu'au bout du bout,
11:43dans quelques semaines,
11:44on peut réussir aussi
11:46à trouver un chemin
11:46sur le budget de l'État ?
11:48Et j'ajoute,
11:48est-ce que vous vous êtes
11:49entretenu ce soir
11:50avec le Premier ministre ?
11:51Mais je crois
11:52qu'il a réuni ses ministres,
11:53je n'en suis pas,
11:54donc en fait,
11:55je n'entends pas en être,
11:56donc il n'y a pas de...
11:57Non, non,
11:57je ne l'ai pas eu
11:58et je sais bien
12:00que la légende se répand
12:01qu'on se parlerait
12:02toutes les heures
12:02ou presque,
12:03c'est très loin
12:04d'être la réalité,
12:05nous sommes chacun
12:06de notre côté.
12:07En fait,
12:07nous avons simplement,
12:08la seule chose
12:08qui nous a reliés,
12:09c'est que nous avons fait
12:10la même analyse
12:11du moment dans lequel
12:11nous étions.
12:12Il n'y a pas de majorité,
12:14le Parlement doit reprendre
12:15ses droits,
12:15chacun doit être responsable
12:17et donc l'absence
12:18de 49-3
12:19oblige chacun
12:20à prendre sa responsabilité.
12:22Y compris sur le budget
12:23de l'État,
12:23donc on peut aussi
12:24s'entendre,
12:24vous pouvez aussi
12:25vous entendre
12:26aux fins des fins
12:26sur le budget de l'État.
12:27Sur tous les sujets
12:27et c'est la première fois
12:29depuis que la Constitution
12:30de la 5e existe.
12:32Je suis parlementaire
12:33depuis plus de 10 ans,
12:34la réalité c'est que
12:35je n'ai jamais eu
12:36autant le sentiment
12:36d'être parlementaire
12:37que ce soir.
12:38Pourquoi ?
12:38Parce qu'habituellement,
12:39on arrive,
12:40on dépose des amendements,
12:42on les défend,
12:43parfois ils sont adoptés
12:43mais à la fin,
12:44on sait que
12:45un papa ou une maman
12:46qui arrive et qui dit
12:47écoutez les enfants,
12:47vous avez assez joué,
12:48maintenant 49-3.
12:50Et là c'est fini.
12:51Et donc cette fois-ci,
12:52il n'y avait pas de 49-3.
12:53Nous savions que
12:54chaque vote comptait,
12:55qu'à chaque moment
12:56nous avons pu obtenir
12:57des gains,
12:58parfois des pertes aussi.
12:59Une précision.
13:01Le fait,
13:01pas seulement de mon groupe,
13:02de tous les groupes parlementaires.
13:03Vous dites,
13:03il y a des gains
13:04sur le pouvoir d'achat.
13:06Il y a aussi des pertes
13:07pour le pouvoir d'achat.
13:08Le milliard d'euros
13:09qui va être réclamé
13:10avec ce budget de la Sécu
13:11au mutuel,
13:13ce sont les Français
13:13qui vont le payer.
13:14Ça c'est une perte
13:15pour leur pouvoir d'achat.
13:16On est d'accord ?
13:16Non, vous savez très bien
13:18pourquoi.
13:18Parce que les tarifs
13:19des mutuelles
13:19ont été fixés au mois de juin.
13:21Et donc qu'ils avaient
13:22déjà anticipé
13:23cette augmentation
13:24et qu'ils avaient déjà
13:25augmenté les tarifs.
13:26Donc vous pensez
13:27que ce milliard,
13:27ils ne le récupéreront jamais ?
13:28Ils n'avaient pas prévu
13:29de baisser leurs tarifs
13:31après le vote du PLFSS.
13:33Donc la réalité,
13:34c'est que cette hausse-là
13:35avait déjà été anticipée
13:36par les mutuelles
13:37et que désormais,
13:39en fait,
13:39je ne vois pas pourquoi
13:40ils devraient à nouveau
13:41y revenir.
13:42Très bien,
13:43mais à partir du moment
13:44où ce soir,
13:44on leur dit
13:45qu'il y a un milliard en plus
13:46l'an prochain,
13:47rien ne les empêche
13:48l'an prochain de dire
13:49attendez,
13:50ce milliard,
13:50il va falloir le récupérer
13:51sur tel et tel contrat.
13:52Mais rien n'empêche
13:53jamais personne.
13:54Simplement,
13:54en fait,
13:55la réalité,
13:56c'est quand même
13:56qu'ils ont aussi
13:57des cotisants
13:59qui vont aussi
14:01leur dire leur fait.
14:02Ils vont aussi leur dire
14:02qu'ils ne peuvent pas,
14:04enfin,
14:04ils n'accepteront pas
14:05de voir leurs cotisations
14:06augmenter indéfiniment
14:07alors même qu'elles ont déjà
14:09augmenté l'an passé
14:10et que cette hausse
14:11de 1 milliard
14:12que vous évoquez,
14:13elle est absorbée déjà.
14:14Mais vous nous dites
14:15ce soir que c'est possible.
14:16En réalité,
14:16c'est possible,
14:17malgré tout.
14:17Malgré tout ce que vous dites,
14:18c'est possible
14:18qu'il n'y a pas
14:19l'an prochain.
14:20Mais même s'il n'y a pas
14:20de taxe de 1 milliard,
14:21de toute façon,
14:23c'est possible.
14:24Nous ne contrôlons pas,
14:26et c'est heureux,
14:27nous ne contrôlons pas
14:27toutes les entreprises de France.
14:28Quand on prélève des impôts
14:30sur les entreprises,
14:32vous pouvez avoir
14:32le même discours.
14:34D'ailleurs,
14:34je suis surpris
14:34que ceux qui s'interrogent
14:37sur les mutuelles
14:38ne s'interrogent pas
14:38quand on attaque
14:39ces entreprises,
14:40c'est la même chose.
14:40Elles peuvent dire
14:41on va le répercuter
14:42sur les prix
14:42parce qu'on veut
14:42des marges
14:43qui soient suffisantes.
14:44Donc quand vous augmentez
14:45les impôts
14:46des grandes entreprises,
14:46elles peuvent dire
14:47écoutez,
14:47demain,
14:47on le répercutera
14:48sur les clients.
14:49Donc tout est toujours possible.
14:50Simplement,
14:51à un moment,
14:51il y a une rationalité
14:52qui doit jouer aussi
14:53et tout le monde
14:54doit jouer le jeu
14:54parce que le patriotisme,
14:55ce n'est pas simplement
14:56le fait des parlementaires,
14:58ça peut être aussi
14:58le fait des chefs d'entreprise,
15:00des mutualistes,
15:00de toutes celles et ceux
15:01qui ont en commun
15:02notre pays.
15:03Vous entendez d'ailleurs
15:04l'inquiétude
15:06des patrons
15:06aujourd'hui encore
15:08qui signent des tribunes
15:09dans les journaux
15:09qui disent que
15:10cette Assemblée nationale-là
15:12elle est déconnectée
15:13des réalités économiques
15:14du pays
15:14qui se disent inquiets,
15:16qui voient le déficit
15:17filer.
15:19Qu'est-ce que vous leur répondez
15:20ce soir ?
15:21Que le déficit filerait
15:23s'il n'y avait pas de PLFSS
15:23et que c'est précisément
15:25parce que nous avons voté
15:26un PLFSS.
15:26Mais il file toujours.
15:28Il file toujours, bien sûr.
15:29On est à plus de 20 milliards d'euros.
15:30Oui, on a un peu plus
15:31de 20 milliards d'euros.
15:33En partie à cause
15:33du Parti Socialiste
15:34qui a demandé
15:35des dépenses supplémentaires.
15:37En partie parce que
15:38nous avons cherché
15:39à protéger les Français
15:39parce que nous considérions
15:41qu'il était impossible
15:43de demander à des gens
15:44qui ont déjà tant de mal
15:45à finir leur fin de mois
15:45de leur prélever en plus
15:47le montant de l'inflation.
15:49C'est ça que nous avons obtenu.
15:50Mais en fait,
15:51si on veut trouver de l'argent,
15:53nous avions des réponses.
15:54Nous aurions pu augmenter
15:54la CSG sur le capital
15:55davantage que nous ne l'avons fait.
15:57Nous aurions pu aussi
15:58supprimer des exonérations
15:59de cotisations.
16:00J'entends ces chefs d'entreprise
16:01qui nous disent
16:02« Ah, ça ne va pas. »
16:02Mais enfin,
16:03que sont-ils prêts
16:04à faire eux ?
16:06Est-ce que vous ne trouvez pas
16:07que c'est parfaitement anormal
16:08que dans un pays
16:09comme le nôtre
16:09avec des gens
16:11qui se prétendent libéraux,
16:12qu'il y ait 211 milliards
16:14d'euros entreprises
16:15chaque année ?
16:16211 milliards.
16:17Et ils ne veulent rien lâcher.
16:19Ben écoutez,
16:19moi je ne comprends pas.
16:21Et donc,
16:22s'ils veulent trouver des économies,
16:24j'ai une liste
16:25à leur proposer.
16:25Olivier Faure,
16:26entre vous et Boris Vallaud
16:27il y a encore quelques semaines,
16:29vous agitiez un jour sur deux
16:31la menace de la censure.
16:33Est-ce que vous considérez ce soir
16:35que le Parti Socialiste
16:36ne menace plus
16:37de censurer le gouvernement ?
16:39Ou est-ce que ce chiffon rouge
16:40peut revenir
16:41dans les prochains jours ?
16:42Mais vous avez raison
16:43de préciser,
16:45et tout à l'heure
16:45je l'ai dit en introduction,
16:46nous avons au fur et à mesure
16:47de la discussion évolué.
16:49Pourquoi ?
16:50Parce qu'au démarrage,
16:51quand on ne voit rien venir,
16:52quand on pense
16:53qu'il n'y a aucun accord possible,
16:55évidemment que nous considérons
16:56qu'il n'y a aucune raison
16:57d'aider ce gouvernement.
16:59Et donc,
16:59quand les choses se passent bien,
17:02qu'il y a des compromis possibles,
17:03là, nous pouvons y compris
17:05aller jusqu'à voter
17:06un projet de loi de financement
17:07de la sécurité sociale sociale
17:07parce que nous avons le sentiment
17:09que nous avons pu protéger
17:10les Français.
17:11Donc en l'État ?
17:11Mais donc cette évolution
17:13n'est liée qu'à une seule chose,
17:15c'est à l'évolution du gouvernement.
17:16Donc c'est pour ça
17:17que nous ne censurons pas
17:18le gouvernement.
17:19Mais si demain,
17:19le gouvernement revenait
17:20avec l'idée de produire,
17:23je ne sais pas moi,
17:24des taxations sur les plus modestes
17:26pour équilibrer son budget.
17:28Mais dans la seconde qui suit,
17:29la motion de censure,
17:30elle est déposée
17:31parce que nous ne pouvons pas
17:32accepter d'être en contradiction
17:34avec ce pour quoi
17:35nous avons été élus.
17:36Je ne serais pas un peu culottée,
17:38pardon,
17:38après tout ce que vous avez pu obtenir
17:40avec ce budget de la Sécu,
17:41vous êtes encore là ce soir
17:42à nous dire potentiellement
17:43qu'on peut le censurer.
17:45Non, je vous dis que si demain...
17:46Encore aujourd'hui ?
17:47Mais je sais bien que...
17:48Après ce que vous avez obtenu.
17:50Je sais bien que l'intention
17:51du Premier ministre
17:52n'est pas de venir demain
17:54nous prendre en ciseaux
17:56et venir proposer au Parlement
17:58un projet de budget
18:00qui serait en contradiction complète
18:02avec ce que nous portons.
18:05et donc pour l'instant
18:06ce que je dis
18:06c'est que pour que nous allions
18:08jusqu'à l'abstention
18:09sur le projet de loi de finances
18:10ça supposerait
18:11qu'il y ait des concessions puissantes
18:13et qu'ils permettent
18:14de la justice fiscale
18:15là aujourd'hui
18:16où il n'y en a pas.
18:17Et donc pour l'instant
18:18le compte effectivement
18:19n'y est pas.
18:19Est-ce que le vote de ce soir
18:21c'est un clou de plus
18:22sur le cercueil
18:23de l'alliance entre les socialistes
18:24et les insoumis ?
18:25Mais moi je n'aime pas parler
18:26de cercueil, de clou,
18:28de tout ce que vous voulez.
18:29Je suis en désaccord profond
18:31avec ceux qui le font.
18:32Je ne comprends pas
18:33qu'ils n'acceptent pas
18:34l'idée de jouer le jeu du Parlement.
18:35On ne peut pas dire
18:36je veux une sixième république
18:38qui soit plus parlementaire
18:39où le Parlement
18:40serait enfin souverain
18:41finir avec Jupiter
18:44et puis quand on n'a pas
18:45de 49-3
18:46quand on a enfin
18:47un Parlement souverain
18:48dire je ne veux rien négocier
18:49avec personne.
18:50En gros les municipales
18:51c'est foutu.
18:51Les municipales c'est foutu.
18:52Mais rendez-vous compte
18:53Maxime Scruitech
18:54qu'ils n'ont même pas été
18:56négociés avec le Premier ministre
18:58à aucun moment.
19:00Ils ont considéré
19:00qu'il n'y avait pas
19:01de discussion possible.
19:02Mais comment voulez-vous
19:03ensuite expliquer
19:04que vous voulez demain
19:05un Parlement souverain
19:06un Parlement qui soit
19:08celui qui permettrait
19:09d'entrer dans un régime
19:11parlementaire
19:11et en finir
19:12avec le présidentialisme
19:13à la française ?
19:14Il y a quelques mois encore
19:15vous signez une alliance
19:18avec ce même groupe
19:20avec la France insoumise.
19:22Là maintenant
19:22vous êtes là à nous dire
19:24ils sont des irresponsables.
19:26vous ne comprenez pas
19:28leur jusqu'au boutisme.
19:29Qu'est-ce qui s'est passé
19:30entre temps
19:30l'espace de quelques mois ?
19:32Comment vous analysez
19:33le comportement
19:33de vos ex-alliés ?
19:35On peut dire ça comme ça
19:35maintenant.
19:36Qu'est-ce qui s'est passé ?
19:36Il s'est passé quelque chose
19:37de malheureusement
19:38assez simple
19:39et une maladie
19:40assez répandue
19:40qui est la présidentielle
19:42avec des gens
19:43qui sont obsédés
19:44par la présidentielle.
19:45Il n'y a que ça qui compte.
19:46Alors même
19:47que c'est le parti
19:48qui nous expliquait
19:48que le président
19:49tout puissant
19:50c'était l'horreur
19:51et qu'il fallait
19:51s'en encarter au plus vite
19:53désormais
19:54plutôt que de passer
19:54par le Parlement
19:55il n'y a plus qu'une élection
19:56qui compte
19:56c'est la présidentielle.
19:57La présidentielle, la présidentielle.
19:58Il faut que Macron démissionne
20:00il faut qu'on l'ait tout de suite.
20:02Imaginez que
20:02si Macron démissionne ce soir
20:04dans 35 jours
20:05vous avez le premier rôle
20:05de l'élection présidentielle.
20:06Dans 35 jours on vote.
20:07Moi ce que je dis
20:08à toutes celles et ceux
20:09qui aujourd'hui
20:10espèrent avec la gauche
20:12dans 35 jours
20:13est-ce que quelqu'un est sûr
20:14que nous n'aurons pas
20:16commis le pire
20:16en mettant le pied à l'étrier
20:18à Jordan Bardella ?
20:20Eh bien moi je crois
20:20que nous avons plutôt intérêt
20:22à faire en sorte
20:23de réfléchir à deux fois
20:24de faire en sorte
20:25que le Parlement
20:25retrouve ses droits
20:26que le Parlement soit souverain
20:28que le Parlement soit
20:29enfin respecté
20:30ce qui est ce soir
20:31et ce qui me plaît.
20:32Justement, Olivier Faure
20:33on a pu lire
20:34dans la presse
20:34ces derniers jours
20:35que vous étiez
20:36d'une certaine manière
20:36chafouin
20:37de voir que
20:39ce que vous faisiez
20:39les efforts que vous faisiez
20:41comme patron du Parti Socialiste
20:42pour obtenir ce budget
20:43pour qu'il y ait un compromis
20:44à l'Assemblée
20:44ne se traduise pas
20:46dans les sondages
20:46en votre faveur
20:48notamment dans les sondages
20:49d'intention de vote
20:49pour 2027.
20:51Qu'est-ce que vous dites ce soir ?
20:52Enfin c'est une victoire pour moi
20:54et on aurait pu être ici
20:55fort première victoire ?
20:57Non, pas du tout
20:58ce n'est pas ma victoire
20:59franchement
20:59cette victoire
21:00c'est celle de toutes celles
21:01et ceux qui croient au Parlement
21:03et moi je crois au Parlement
21:04je suis un parlementariste
21:05convaincu
21:06et donc ce soir
21:07je n'ai jamais tiré
21:10Pas chafouin ?
21:11Mais pas chafouin du tout
21:12j'ai dit
21:12parce que la question
21:13m'a été posée
21:13de dire
21:14mais ça ne vous profite pas
21:15dans les sondages
21:15ben oui ça ne me profite pas
21:17dans les sondages
21:17et alors ?
21:18Ce n'est pas mon problème
21:19mon problème
21:19c'est un moment d'être juste
21:21et de pouvoir me regarder
21:22dans un miroir
21:23et me dire
21:24que ce que j'ai fait
21:25était utile
21:26à mon pays
21:27et aux gens
21:27quand j'entends protéger
21:28et c'est ça
21:29qui me motive chaque matin
21:30pourquoi je me lève
21:31pourquoi je me dis
21:32chaque jour
21:32allez on y repart
21:34on se bat etc
21:35parce que je crois
21:36j'ai des convictions
21:37je ne suis pas simplement
21:38mu par l'idée
21:39que demain
21:40pourrait me porter
21:41je ne sais vers quel destin
21:42on verra bien
21:43ce n'est pas le sujet
21:44Vous parliez du virus
21:47de la présidentielle
21:48dont l'EFI serait obsédé
21:49certains pourraient vous rétorquer
21:50que vous
21:51vous êtes atteint
21:52par le virus
21:52de la trouille
21:53d'une éventuelle dissolution
21:54c'est aussi ça peut-être
21:56la clé
21:57vous n'avez pas la trouille
21:58c'est certain
21:59et ça revient en boucle
22:00chez vos adversaires
22:02au Rassemblement National
22:02Marine Le Pen
22:03encore ce matin dit
22:04je la réclame
22:05cette dissolution
22:06mais certains décrivent aussi
22:07que dans le bloc central
22:08et au Parti Socialiste
22:09vous auriez beaucoup à perdre
22:11d'une élection anticipée
22:12nouvelle
22:12c'est faux
22:12vous n'avez pas du tout peur
22:14d'un retour aux yeux
22:15tous les sondages
22:16qui sont sortis
22:17sur les législatives
22:18montrent au contraire
22:18que nous sommes en forte progression
22:20et donc il n'y a aucune crainte
22:22de notre part
22:23on ne parle pas des mêmes
22:26je parle des sondages
22:27sur les législatives
22:28et donc
22:29ce que je dis
22:30c'est que
22:30tous ces sondages-là
22:31montraient que nous avions
22:32plutôt à gagner
22:33à une dissolution
22:33qu'à perdre
22:34mais nous n'avons pas fait
22:36un choix
22:36qui était un choix
22:37partisan
22:38un choix qui revenait
22:39à nous servir
22:41mais à servir
22:42les françaises
22:42et les français
22:43et c'est quand même
22:44la grande différence
22:45avec ceux qui jouent
22:46il y a des gens
22:46qui font de la politique
22:47avec beaucoup de cynisme
22:48ça n'est pas notre cas
22:49s'il y a une chose
22:51dont on peut nous créditer
22:52c'est notre sincérité
22:53dans un moment comme celui-là
22:54nous n'avons pas fait un choix
22:55qui nous favorise
22:56nous avons fait un choix
22:57qui est un choix
22:58qui peut-être
22:58d'ailleurs c'est ce que vous écrivez
22:59ce soir
23:00vous marquez
23:00Lecornu première victoire
23:02mais moi je ne suis pas là
23:03pour servir monsieur Lecornu
23:04je suis là pour servir
23:06les français
23:06et pourtant
23:07peu importe
23:08ce que vous écrirez
23:09sur vos écrans de télévision
23:10ça m'est égal
23:11ce que je fais
23:12la fierté que j'ai ce soir
23:14c'est de pouvoir
23:14rentrer dans ma circonscription
23:15et ce soir leur dire
23:16les gars
23:17les filles
23:18vous m'ayez demandé
23:20de vous protéger
23:20je l'ai fait
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