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  • il y a 2 jours

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00:00C'est la première fois qu'un groupe industriel soutient des communes pour planter des arbres.
00:04C'est vous qui avez voulu en quelque sorte ce partenariat, pour quelles raisons ?
00:08Alors pourquoi ce partenariat ?
00:09Déjà on a été informé il y a à peu près un an et demi,
00:13et puis c'était l'occasion rêvée pour des toutes petites communes rurales
00:17qui aujourd'hui ont des difficultés financières, budgétaires assez contraintes justement,
00:24et qui n'ont plus les moyens de financer des plantations à leur niveau.
00:27Et voilà l'opportunité s'est présentée, on a travaillé avec l'ONF pour mettre différents programmes en place,
00:34parce qu'on a ciblé trois communes dans le Tonnerroi, des petites communes rurales.
00:37Alors Villiers-le-Haut, c'est ça ?
00:39C'est ça, Villon et Nuit-sur-Armanson, village dans lequel on a planté vendredi matin avec les enfants
00:46d'un programme pédagogique forestier justement, dans Bille-Commune, la forêt fait école.
00:50Alors l'aide financière, elle totalise 37 500 euros,
00:54ça veut dire que pour les trois communes, c'est suffisant pour replanter des arbres en quantité suffisante ?
01:00Alors, qu'on se comprenne bien, on ne replante pas les massifs forestiers en entier,
01:03mais disons que dans chaque forêt communale, ou chaque forêt privée,
01:06on a ce qu'on appelle des stations, donc c'est vraiment des entités géologiques,
01:10des placettes, des placeaux, qui eux sont plus acides, plus compliqués au niveau rétention hydrique,
01:16et sur ces placeaux ou placettes, aujourd'hui, il n'y a plus rien, il y a des arbres morts.
01:22C'est-à-dire que si c'est du bois blanc, comme on appelle du bouleau, du tremble,
01:26malheureusement, ça dépérit, sur le tonnerrois, les hêtres, ça dépérit,
01:30et sur Nuit-sur-Armanson, c'était des placeaux où il y avait des résineux,
01:33et avec le changement climatique, l'élévation de 1 à 1,5 degré,
01:37on a les ravageurs qui se démultiplient,
01:41et au lieu d'avoir une seule génération ou deux générations de squelettes,
01:44il y a un insecte qui vient piquer dans les résineux,
01:46et bien aujourd'hui, on est à 5, 6, 7, voire 8 générations,
01:49et le résineux ne peut pas produire assez de résine pour se défendre et survivre.
01:55Donc aujourd'hui, en 2-3 mois de temps, il dessèche, et le premier coup de vent, il casse.
01:59Alors, on parle de cette aide, effectivement, d'un industriel,
02:02Chronospan en l'occurrence, qui exploite lui-même le bois.
02:05Pour un groupe, c'est une façon de privatiser une partie de la forêt ?
02:08Non, pas du tout.
02:09Surtout, il y a un terme que je veux bannir,
02:11c'est que Chronospan n'investit pas dans les forêts communales.
02:14Chronospan vient en soutien à certaines collectivités,
02:18et c'est de l'argent qu'ils doivent investir du fait de la décarbonation,
02:24et autant bénéficier.
02:26D'habitude, c'était des montants financiers qui allaient sur la civil culture privée,
02:30on n'en entendait pas parler.
02:32Donc aujourd'hui, si ça peut permettre de mettre une petite pierre à l'édifice,
02:36et justement d'essayer de planter de nouvelles essences de type méridional,
02:42pour compenser, malheureusement, l'élimination des températures et le chauffement climatique.
02:46Vous écoutez ici au Cercle, il est 7h50.
02:48Franck Mans, anti-président des communes forestières de Lyon,
02:50et maire de Flonil-Achapellé, notre invité ce matin.
02:532500 arbres qui vont être plantés, c'est ça, donc vous l'avez dit,
02:56par des enfants, dans un premier temps, ça a été le cas vendredi dernier.
03:01Et qui d'autre veut aller planter ces 2DF, qui s'en occupe,
03:05qui s'occupe de l'entretien par la suite de ces arbres ?
03:07Donc le programme, on a voulu qu'il soit vertueux, de début à la fin.
03:11Donc Renosement, une entreprise locale.
03:13Le pépiniéris qui fournit les plants, et qui plante,
03:17et qui fait le premier suivi de la sylviculture, ce sont les pépiniers nodets.
03:21Donc pareil, entreprise locale, même à renommée européenne,
03:25mais quand même, c'est des gens du coin.
03:27Et puis, l'ONF suit le programme des travaux,
03:31comme à son habitude, au niveau des communes de Lyon,
03:35des communes de France, de toutes les collectivités.
03:37Et puis, pour que ce soit vraiment vertueux,
03:41et que ça démontre l'avenir,
03:43c'est qu'on tenait à ce que ce soit les enfants
03:45qui fassent le premier coup de pelle ou de pioche,
03:47parce que si on plante des arbres aujourd'hui,
03:49ce ne sera pas pour nous, mais ce sera pour eux.
03:50Ce sera pour eux, exactement.
03:52Alors, le groupe industriel envisage de soutenir d'autres communes,
03:56là on est dans le Tonnerrois,
03:57est-ce qu'il y a d'autres communes qui vont être candidates, justement, à l'avenir ?
04:01Tout à fait, quand on a commencé à échanger
04:04avec le groupe Cronospan,
04:05il était un peu en suspens d'avoir plusieurs aides,
04:09de pérenniser ces aides, justement.
04:11Et vu que la première opération s'est relativement bien passée,
04:15et ils sont tout à fait satisfaits de la manière dont on a mené l'opération,
04:19le programme,
04:21c'est de pérenniser sur plusieurs années cette manne financière.
04:24Et donc, l'idée, c'est de tourner sur les différentes unités territoriales
04:27de Tonnerrois, pardon, de Lyon, de l'ONF.
04:30Donc, c'est-à-dire que pour l'année prochaine,
04:31ça pourrait peut-être être sur la Vallonnaie.
04:33Sur la Vallonnaie.
04:33Vous allez tenter de cibler, justement, d'autres groupes industriels ?
04:38Alors, aujourd'hui, non,
04:39mais maintenant, la porte est ouverte.
04:41Parce qu'effectivement, c'est un peu l'avenir,
04:43ça veut dire qu'il n'y a pas de moyens, sinon,
04:45il n'y a pas d'autres moyens, finalement ?
04:46Mais c'est ce que j'ai dit tout à l'heure,
04:48c'est que les petites communes rurales,
04:50les budgets sont contraints,
04:52le fonctionnement est très limité,
04:54et même avec des plans comme France Relance,
04:57des plans de replantation nationale,
05:00ces petites communes-là,
05:00elles n'ont pas les 20% restants à mettre
05:02au bout des financements étatiques, si vous voulez.
05:06Et les manes financières privées
05:09sont vraiment les bienvenues.
05:12Merci, Franck Monsanti.
05:14Je rappelle que vous êtes président
05:15des communes forestières de Lyon,
05:16mais maire de Flony-Lachapelle,
05:17merci d'être venu nous dire un petit bonjour ce matin
05:20et nous expliquer tout ça.
05:21Merci.
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