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  • il y a 1 jour
Lundi 8 décembre 2025, retrouvez Louis Du Pasquier (directeur général, EASYCHARGE), Michèle Pappalardo (Présidente, Comité du Label ISR), Mirela Agache-Durand (vice-présidente, AFG), Ramata Prause (Fondatrice, Vagance) et Clément Le Roy (associé, Wavestone) dans SMART IMPACT, une émission présentée par Thomas Hugues.

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Transcription
00:00Bonjour, bonjour à toutes et à tous, c'est Smart Impact, l'émission de la transformation environnementale et sociétale de notre économie.
00:14Et voici le sommaire, c'est Mirella Agach-Durand, la directrice générale de Groupama Asset Management,
00:19également vice-présidente de l'association française de gestion financière,
00:23qui sera l'invité du grand entretien, 26 minutes pour parler d'investissement responsable et de gestion d'actifs.
00:29Mais d'abord, je reçois Michel Papalardo, la présidente du comité du label ISR,
00:35l'un des premiers labels d'épargne responsable créé en Europe, avec lequel on fera, entre autres, le bilan des accords de Paris,
00:41dix ans après leur signature. Dans notre débat, on va parler de mobilité électrique pour les poids lourds,
00:46et je vous emmènerai sur l'autoroute A10 pour une première mondiale avec une recharge dynamique par induction.
00:52Et puis dans notre rubrique Startup et Innovation, vous découvrirez Vagance et ses cosmétiques rechargeables.
00:59Voilà pour les titres, c'est l'heure de Smart Impact.
01:08L'invité de ce Smart Impact, c'est Michel Papalardo. Bonjour.
01:11Bonjour.
01:11Heureux de vous retrouver sur ce plateau dans cette émission.
01:14Vous êtes la présidente du comité du label ISR.
01:16Vous avez été présidente de l'ADEME, directrice de cabinet de deux ministres de l'Environnement.
01:21Et puis alors, vous étiez aussi, vous suiviez de près les discussions qui ont abouti aux accords de Paris il y a dix ans,
01:26vous étiez notamment dans toutes les consultations citoyennes, on fait la signature le 12 décembre.
01:32Quel bilan vous en faites ? Est-ce que vous voyez le verre à moitié vide ou à moitié plein aujourd'hui ?
01:36Comme tous les verres, ou alors c'est que ça déborde, c'est pas bon non plus.
01:40Non, non, dix ans plus tard, il y a eu une dynamique, il s'est passé plein de choses depuis.
01:50Moi, j'ai quand même toujours en tête qu'à l'époque, on partait sur un plus 4 degrés en 2100.
01:58Bon, là, c'est clair qu'on ne va pas être à un plus 1,5, mais on est plutôt entre 2,5 et 2,8.
02:03Et ça fait quand même une très, très, très, très grosse différence.
02:06Parce que chaque dixième de degré pèse de plus en plus lourd, il faut le rappeler.
02:09Tous les dixièmes de degré sont importants, et là, ce n'est pas des dixièmes de degré, c'est des degrés entiers.
02:14Donc, on a lancé une dynamique, bon, après, il y a des hauts, des bas, c'est classique.
02:20Sur le sujet label, ISR, le gros plus des accords, c'était le fait d'indiquer spécifiquement,
02:30je crois que c'était la première fois, que la finance devait participer à cette démarche de transition écologique,
02:36de transition écologique.
02:39Et donc, ça a été vraiment un déclencheur, en fait, sur beaucoup de choses,
02:45et pour la création du label, puisque le label a été créé en 2016, sur la base de cette...
02:51Il n'y aurait pas eu de label ISR s'il n'y avait pas eu les accords de Paris, ou peut-être un peu plus tard.
02:55Oui, c'est ça, on ne peut pas réécrire l'histoire, mais c'est clair que ça a été quand même le détonateur
03:01de beaucoup de choses en matière de finance durable, en commençant par le début,
03:07c'est-à-dire d'abord de la transparence, puisqu'on ne partait de rien quand même,
03:10et c'est d'ailleurs ce qu'on disait il y a encore quelques temps,
03:14c'est que le label n'avait pas forcément été en avance au moment où il a été créé,
03:17puis après, il n'avait pas forcément suffisamment évolué, parce que la finance durable, elle avait évolué.
03:21Donc, on a reculé, mais c'est vraiment le déclencheur, il se trouve là.
03:27Quelques chiffres, 195 sociétés de gestion, 1174 fonds labellisés, 773 milliards d'euros d'encours,
03:36avec une importance que vous évoquez souvent de la pédagogie.
03:40Comment faire comprendre déjà ce... de quoi on parle ?
03:45L'investissement socialement responsable, ça veut dire quoi ?
03:48Oui, ce n'est pas forcément tout à fait évident.
03:49Alors, c'est pour ça d'ailleurs qu'on a fait une campagne de communication, là.
03:53On n'en avait pas fait depuis trois ans, puisqu'on était en train de revoir le référentiel,
03:57donc c'était difficile de faire de la communication sur...
03:59On est en train de travailler, mais par contre, on en a fait à la rentrée, en septembre-octobre,
04:04justement pour au moins éveiller la curiosité,
04:08que les gens comprennent qu'en fait, avec leur épargne,
04:10ils peuvent faire des choses qui correspondent, si ça les intéresse, bien entendu,
04:17qui correspondent à leur démarche d'essayer d'être dans la transition écologique,
04:22d'avoir à la fois des démarches d'environnement, de social et de gouvernance,
04:29et d'essayer de faire passer ça avec des mots relativement simples.
04:32C'est pour ça que notre slogan, c'était « Changer le monde et pas vos ambitions ».
04:40Voilà, c'est ça, en travaillant avec votre épargne,
04:43ce qui n'est pas forcément que les uns et les autres ont en tête,
04:47et ensuite, c'est d'essayer de les aider, surtout,
04:49de leur dire « Bon ben voilà, vous n'avez pas besoin de lire plein de documentations. »
04:54Est-ce que vous, avec cette campagne, vous avez ciblé une génération plutôt qu'une autre, non ?
05:00Non, on a essayé, alors on a essayé avec les différents vecteurs, bien sûr, de cibler,
05:05alors il y avait des vecteurs, entre guillemets, pour les jeunes,
05:07des vecteurs pour les moins jeunes, il y avait de la presse écrite,
05:10il y avait beaucoup de vidéos, il y avait des réseaux sociaux, etc.
05:14Mais sinon, pas spécialement, mais vraiment en essayant justement de toucher tout le monde,
05:19ce qui fait que d'ailleurs, on avait des spots pour toutes les générations,
05:22puisque l'idée, c'était de s'adresser à la génération de mai 68,
05:27jusqu'à la génération, aujourd'hui, des réseaux sociaux.
05:30Vous dites que ce label, il peut faire de la finance un prolongement de l'engagement citoyen.
05:34Quand on dit engagement citoyen, c'est le vote, c'est aussi voter avec sa carte bancaire, par exemple.
05:39Ça se rejoint, on est dans la même logique ?
05:42L'idée, c'est ça, c'est que dans tous nos actes de tous les jours,
05:46on peut choisir d'aller, d'avoir des gestes, des actions, des comportements
05:52qui sont favorables, on n'est jamais parfait,
05:55mais qui vont dans le sens de cette préoccupation de la démarche de développement durable,
06:00et j'insiste, ce n'est pas que de l'environnement, c'est aussi la dimension sociale,
06:04ou non.
06:05On ne peut pas le faire tout le temps, mais ce serait dommage,
06:08quand on a cette envie-là, de ne pas y penser quand on investit et quand on épargne.
06:13Avec beaucoup de labels, et donc, pour ceux qui investissent, une inquiétude,
06:18parfois, de se dire, est-ce que je choisis le bon, est-ce qu'il n'y a pas du greenwashing
06:22derrière ce que je vais choisir ?
06:23Il y a beaucoup de labels, franchement, par rapport à plein d'autres domaines.
06:26En fait, on a trois labels qui sont tous très bien, surtout.
06:30Il y a le label ISR qui est le plus large et le plus nombreux.
06:35Il y a Greenfin, lui, c'est vraiment, et c'est assez simple,
06:38c'est vraiment quand on se préoccupe d'agir et de financer des actions favorables
06:44à la partie environnementale.
06:46C'est vraiment des investissements dans un domaine bien précis.
06:50Et puis, il y a FAIR, en fait, Financeol, qui, lui, intègre dans les fonds
06:57une partie d'économie sociale et solidaire.
07:00Donc, c'est plus, quand on est peut-être encore un peu plus social
07:03et avec cette volonté d'aider l'économie sociale et solidaire.
07:08Enfin, mais...
07:09Oui, par rapport à d'autres secteurs...
07:10Oui, c'est quand même pas beaucoup.
07:12C'est pas si mal, c'est vrai.
07:13Vous avez ressenti la nécessité de retravailler le label,
07:17le référentiel du label, pourquoi ?
07:19Justement, comme je vous le disais, le label datait de 2016.
07:22Donc, à l'origine, on avait beaucoup à faire à la base,
07:25c'est-à-dire déjà sur la transparence.
07:27Bon, mais il ne fallait pas rester sur la transparence.
07:30C'est-à-dire qu'une fois qu'on avait pris les bonnes habitudes
07:32en matière de process, etc., il fallait aller faire plus de résultats,
07:36pas uniquement sur la méthode.
07:38Bon, et donc, c'est ce qu'on a essayé de faire avec le nouveau référentiel.
07:41Il est plus exigeant, plus sélectif, avec des exclusions,
07:46avec plus de précisions sur un certain nombre de sujets
07:49en matière de controverses, d'engagement, etc.
07:51Donc, il y a des choses un peu techniques,
07:53mais qui font le sérieux de la démarche des fonds.
07:57Et puis, il y a des choses aussi un peu plus faciles à communiquer,
08:00à expliquer aux uns et aux autres.
08:01Donc, toujours la même logique, des fonds généralistes, ESG.
08:08Encore un peu plus ESG, d'ailleurs, en essayant de vérifier
08:11qu'ils sont bien sur les trois domaines.
08:13Sur les trois piliers, oui.
08:14Absolument, et plus de climat.
08:17Parce qu'on a considéré qu'effectivement, aujourd'hui,
08:20on ne peut pas dire qu'on fait de l'ESG
08:22si on n'a pas une forte préoccupation climat.
08:27Alors, selon ce que vous faites, bien entendu,
08:30la préoccupation sera plus ou moins forte.
08:32Mais, quand même, on a toutes à avoir cette préoccupation.
08:35Donc, on a intégré bien ça dans le logiciel.
08:37Est-ce que c'est plus difficile d'intégrer la notion de biodiversité dans un label ?
08:42Parce que j'entends souvent dans cette émission
08:43que les mesures, les métriques pour parler de biodiversité
08:47sont un peu plus floues, forcément, que pour le climat et le carbone.
08:51Oui, c'est clair.
08:53On y travaille depuis moins longtemps, déjà.
08:58Et je ne sais même pas si on n'arrivera vraiment jamais
09:00à avoir quelque chose qui, dans l'esprit,
09:02peut-être très rationnel des Français,
09:04qu'on pense et qu'on est content de pouvoir compter des tonnes,
09:07de pouvoir compter de la biodiversité.
09:09On y arrive, mais est-ce que c'est forcément ça ?
09:12Donc, on peut faire d'autres types d'actions,
09:13peut-être un peu plus qualitatives,
09:14mais qui se mesurent, qui se vérifient, qui se contrôlent.
09:17Enfin, voilà, on peut tout à fait faire des choses intéressantes.
09:18Oui, ça ne nous interdit pas d'investir dans des entreprises
09:22qui offrent la biodiversité.
09:23Et puis, en matière de sujet de l'eau, par exemple,
09:26vous pouvez faire beaucoup de choses.
09:27Ça a forcément des conséquences sur la biodiversité.
09:30Donc, il y a vraiment beaucoup de manières
09:33de travailler sur la biodiv,
09:35mais il ne faut pas essayer, me semble-t-il,
09:37d'essayer de calquer ça sur ce qu'on fait avec le climat.
09:39Voilà, et ce n'est pas ce qu'on calque
09:40quand on se dit, oh, ce n'est pas pareil.
09:42Non, ce n'est pas la même chose, ce n'est pas pareil.
09:45Ça, c'est clair.
09:46Mais on va trouver des solutions.
09:47Vous disiez un peu plus d'exclusion
09:49dans ce nouveau référentiel.
09:50Oui, parce qu'on n'avait pas du tout.
09:52Donc, comme ça, c'était simple.
09:54On n'avait pas d'exclusion.
09:55Et là, on a des exclusions dans tous les domaines,
09:58le S et le G.
10:00Sur le S, par exemple, on a le tabac,
10:02on a les armements non conventionnels,
10:04enfin, des choses de ce genre-là.
10:06Sur la gouvernance, c'est le fait
10:08de ne pas avoir son siège social
10:10dans un paradis fiscal
10:12ou de ne pas faire ce qu'il faut
10:15en matière de corruption.
10:17Enfin, il y a des choses de ce genre-là.
10:18Et puis, sur la partie E,
10:19sujet dont on a le plus parlé,
10:21on a exclu les fossiles.
10:24Pas tous les fossiles,
10:26mais en pratique, ça revient à ça
10:28parce que je pense qu'on n'a pas
10:30beaucoup d'entreprises
10:31qui correspondent à ce qui reste
10:32puisqu'on a interdit le charbon,
10:35les fossiles, les hydrocarbures non conventionnels
10:39et les hydrocarbures conventionnels
10:42quand il y a de l'augmentation de production.
10:45Voilà.
10:45Donc, on peut faire du fossile
10:47à condition de ne pas avoir
10:48d'augmentation de production
10:50et ce n'est pas le cas aujourd'hui
10:51en général des entreprises
10:52qui sont dans le fossile.
10:53Mais comme je l'ai toujours dit,
10:56ça n'est pas ce qui était
10:57le plus difficile pour nos fonds.
10:59Bon, il y en avait qui étaient
11:00vraiment sur le sujet.
11:01Donc, ceux-là, en général,
11:03ils ne se sont pas fait labelliser.
11:05Mais la plupart des fonds
11:08ont déjà très, très peu investi
11:10sur le fossile.
11:11Cette évolution, elle est sans fin ?
11:14C'est-à-dire que là, vous nous dites
11:15qu'on vient de travailler un référentiel,
11:16mais il va falloir continuer...
11:18Oui, parce que regardez,
11:19c'est un processus permanent.
11:20On avait fait en sorte,
11:22pour faciliter l'avis de tout le monde,
11:24de caler notre référentiel
11:25sur les textes de la SFDR et de la CSRD.
11:28Qui sont bien en train de changer.
11:30Voilà, pour ne pas reprendre,
11:32n'avoir pas inventé de définition,
11:34etc., etc.
11:35Bon, ils changent.
11:36Quand ils auront fini de changer,
11:38forcément, on s'adaptera.
11:40Et il y aura peut-être d'autres raisons
11:41de s'adapter.
11:42Mais il y a au moins celle-là,
11:43ça, c'est clair.
11:43Tiens, d'un mot,
11:45cette évolution européenne
11:47sur le bilan extra-financier,
11:48sur la compliance, etc.
11:51Vous dites, finalement,
11:52il fallait le faire
11:54parce que c'était trop compliqué
11:55ou alors on a poussé quand même
11:56le curseur trop loin
11:57dans le coup de frein.
11:58Oui, c'est ça.
11:59Comme d'habitude,
12:00on était trop loin d'un côté,
12:02on va trop loin de l'autre.
12:03C'est le balancier, quoi.
12:03Voilà, c'est ça.
12:04Et j'aime à croire que le label
12:06est bien, lui, au milieu,
12:08centré.
12:09Et c'est ce que je crains,
12:11finalement,
12:12enfin, on craint ou espère,
12:15c'est que la logique du label
12:19et de ce qu'on a écrit
12:19dans le label,
12:21je pense que ça a un sens
12:23pour les financiers,
12:24parce que c'est une dimension
12:25de risque, en fait,
12:27pour les financiers.
12:28Et que donc,
12:28ils vont continuer
12:29à être dans la logique
12:30de ce qu'on fait
12:31à travers le label.
12:32Donc, plus loin
12:33que ce qu'ils ont prévu
12:35ou ce qu'on est en train
12:36de prévoir avec la SFRD.
12:38CSRD ?
12:39Voilà, les deux.
12:41Et CS3D ?
12:42Non.
12:43CS3D, c'est autre chose.
12:44Quoique, la CS3D aussi,
12:46puisque dans la CS3D,
12:47il y a les plans de transition.
12:48Et que nous,
12:49on a prévu des plans de transition.
12:50Et on n'a pas l'intention
12:51de revenir sur les plans de transition.
12:53Ce n'est pas parce qu'ils ne seront
12:53pas dans un texte européen
12:54que côté label,
12:56on ne va pas le garder.
12:57C'est un bon exemple,
12:57mais c'est vrai aussi
12:58pour les autres.
12:59Ce qu'on essayait de faire,
13:01enfin,
13:01ce qu'ils essayaient de faire
13:02avec les textes,
13:03c'était d'unifier
13:04les normes,
13:05les textes,
13:06les définitions.
13:07Bon, nous,
13:07on va garder ça.
13:08Merci beaucoup,
13:09Michel Papalardo.
13:10Et à bientôt sur
13:11Be Smart for Change.
13:12On passe à notre débat,
13:13la mobilité électrique
13:14des poids lourds au programme.
13:23Le débat de ce Smart Impact,
13:25on parle de mobilité,
13:26de mobilité électrique
13:27des poids lourds
13:28avec Clément Leroy.
13:29Bonjour, bienvenue.
13:30Vous êtes associé
13:31chez WaveStone
13:32et Louis Dupasquier,
13:33bonjour.
13:33Bienvenue.
13:34Vous aussi,
13:34vous êtes directeur général
13:35d'Easy Charge.
13:37Quelques,
13:39allez,
13:39deux minutes
13:39pour présenter
13:40vos entreprises respectives.
13:42Vous êtes déjà venu
13:42Clément Leroy,
13:43mais WaveStone
13:43en quelques mots.
13:44WaveStone,
13:45cabinet de conseil
13:45européen
13:46en transformation
13:47en technologie
13:48et en particulier
13:49sur ces sujets
13:50énergie,
13:50mobilité.
13:51Nous accompagnons
13:51nos clients
13:52à la fois énergéticiens,
13:53acteurs de la mobilité
13:54pour se décarboner,
13:55pour poursuivre
13:56la transition
13:56qui est en cours.
13:58Et alors,
13:58Easy Charge,
13:59c'est une co-entreprise,
14:00c'est ça ?
14:01Alors,
14:01interne,
14:01c'est une filiale
14:02du groupe Vinci
14:02qui a été créé
14:04en 2017
14:04et qui est une spécialiste
14:06de la mobilité électrique
14:07et qui conçoit,
14:10construit,
14:10installe et exploite
14:11des bornes
14:12de recharge publique
14:13sur autoroute,
14:15dans les voies riches
14:16et les collectivités.
14:18Et en fait,
14:18au sein du groupe Vinci,
14:19on a un grand nombre
14:21d'entreprises
14:21dont Vinci Autoroute
14:22qui s'intéressent
14:23à la décarbonation
14:24des poids lourds
14:25et à la décarbonation
14:26des véhicules électriques aussi
14:27et qui, du coup,
14:27a fait le projet
14:28dont on va parler aujourd'hui
14:29sur la décarbonation.
14:31Vinci Énergie
14:32et Vinci Autoroute
14:32qui se sont associés
14:34dans le projet,
14:34c'est ça ?
14:34Exactement.
14:35D'accord,
14:35ok.
14:36Quand on parle
14:37de transition
14:37vers la mobilité électrique
14:39dans le transport lourd,
14:40Clément Leroy,
14:41alors,
14:41moi,
14:42ma première réaction,
14:43pendant longtemps,
14:44ça a été de me dire
14:44mais attendez,
14:45c'est pas du tout
14:45adapté au poids lourd.
14:46Est-ce que c'est déjà
14:47un point de départ daté ?
14:50Alors,
14:50c'est vrai que depuis
14:51quelques années,
14:51on parle beaucoup
14:52de mobilité électrique
14:53mais principalement
14:53de mobilité électrique légère.
14:55D'ailleurs,
14:55on peut souligner
14:56que le cap
14:57des 25%
14:57de véhicules électriques
15:00vient d'être franchi
15:00dans les nouvelles
15:01immatriculations
15:01en France.
15:02Donc,
15:02on passe quand même
15:03ce cap,
15:03doucement mais sûrement.
15:05Un peu moins vite
15:05que prévu
15:06mais bon,
15:06on le passe.
15:07un quart des véhicules
15:08mis sur le marché
15:08aujourd'hui sont électriques
15:09et on commence maintenant
15:12à rentrer dans cette nouvelle ère
15:13sur la mobilité lourde.
15:15Alors,
15:15c'est vrai que la mobilité lourde
15:16pendant longtemps,
15:17on a pensé
15:17que c'était une gageure
15:17a fortiori sur les longues distances
15:19de par les sujets
15:21de capacité des batteries,
15:23futures de recharge,
15:24évidemment le modèle économique,
15:26on va en parler
15:26je pense dans quelques minutes.
15:28Donc là,
15:28ça commence à être une réalité,
15:29peut-être quelques chiffres clés
15:30pour avancer.
15:32Aujourd'hui,
15:32dans le monde,
15:33on a 800 modèles
15:34de véhicules électriques lourds
15:36qui sont sur le marché.
15:37Alors,
15:38c'est beaucoup.
15:39400 d'entre eux
15:39sont en Chine.
15:40Voilà,
15:40donc à nouveau,
15:41la Chine fait la course en tête.
15:44Alors,
15:44en Chine,
15:45les bus sont électriques désormais
15:47et une grande partie
15:48des poids lourds,
15:48que ce soit de la courte distance
15:49ou de la longue distance,
15:50sont électriques.
15:51Le reste de ces 400 modèles,
15:52on en a la moitié
15:53en Nord-Amérique,
15:54la moitié en Europe.
15:55Donc là,
15:55l'Europe commence à être équipée,
15:57même si on est quand même
15:58beaucoup sur de la mobilité
16:00de courte distance.
16:01Donc,
16:01des camions qu'on voit en ville,
16:03des camions qui rentrent
16:03au dépôt le soir
16:04et donc là,
16:05on peut imaginer se recharger
16:06la nuit
16:06quand les véhicules sont au dépôt.
16:08Là,
16:09le challenge qu'on a devant nous,
16:10c'est la mobilité longue distance.
16:12Donc,
16:12les grands trajets.
16:13Et comment on recharge
16:14les batteries de ces poids lourds
16:16pour les longues distances.
16:17Alors,
16:18on va continuer d'en parler
16:19mais je veux bien,
16:19Louis Dupasquet,
16:20que vous nous parliez
16:20de cette expérimentation
16:22qui a quand même bien avancé.
16:25Ça se passe sur l'A10
16:26à Angervilliers.
16:28C'est quel type de recharge
16:29pour les poids lourds
16:30que vous êtes en train
16:30de mettre en place ?
16:32Alors,
16:32oui,
16:32juste avant de parler
16:33de ce projet,
16:33peut-être un mot sur,
16:34en complément de ce qu'a dit Clément,
16:36sur la mobilité électrique
16:37des poids lourds.
16:38En fait,
16:38effectivement,
16:39ça va venir assez vite,
16:40y compris sur les longues distances.
16:41Et le projet dont on va parler,
16:42c'est plutôt un projet
16:43d'après-demain.
16:44Demain,
16:45les poids lourds,
16:45quand ils feront des longues distances,
16:46ce sera le même système
16:47que les voitures.
16:50de recharge publique
16:51pour les poids lourds électriques.
16:52Qui seront adaptées,
16:53spécifiques pour les poids lourds électriques,
16:55c'est ça ?
16:55Exactement,
16:56notamment en termes de puissance,
16:57parce qu'évidemment,
16:57un poids lourd,
16:58c'est bien plus,
16:59les batteries seront
16:59beaucoup plus importantes
17:00et ils auront besoin
17:01de beaucoup plus de puissance.
17:02Donc,
17:02c'est des systèmes de recharge
17:03qui iront jusqu'à 1 MW
17:04sur des bornes de recharge,
17:05comme on a aujourd'hui
17:06sur les voitures,
17:08mais avec évidemment
17:08ces puissances
17:09beaucoup plus élevées.
17:10Donc,
17:10c'est ça qui va se déployer massivement
17:12dans les prochaines années.
17:13C'est d'abord...
17:13Donc,
17:13ça,
17:13c'est la priorité.
17:15Ce dont je parlais
17:17là sur la 10,
17:18c'est un système à induction.
17:21Alors,
17:21comment ça marche ?
17:21Exactement,
17:21c'est un autre système.
17:23En fait,
17:23le concept de ce système
17:24de recharge dynamique,
17:26c'est plutôt que d'avoir
17:27une grosse batterie
17:28dans le poids lourd
17:29qu'on recharge
17:30pendant que le poids lourd
17:31fait une pause
17:31sur une très grosse borne,
17:33et bien en fait,
17:33on a une toute petite batterie
17:34et on alimente le moteur
17:36en continu pendant qu'il roule
17:37et on recharge la batterie
17:38en même temps.
17:39C'est un peu ça le concept.
17:40Donc,
17:40pour ça,
17:41il faut avoir un système
17:41de recharge dynamique.
17:42Donc,
17:42celui que nous testons
17:43sur l'autoroute A10,
17:44c'est de l'induction.
17:45Donc,
17:45c'est un peu comme
17:45quand on recharge son téléphone
17:46sans contact.
17:48Alors,
17:48évidemment,
17:49vous imaginez que c'est
17:49beaucoup plus puissant
17:50et beaucoup plus gros.
17:51Ça passe par quoi ?
17:51Par les pneus ?
17:52Non,
17:52non,
17:52ça passe par des plaques
17:53de cuivre
17:54qui sont sous la chaussée,
17:55qui émettent un champ
17:56électromagnétique
17:57qui est capté par un récepteur
17:58qui est sous le poids lourd,
18:00donc sous le véhicule,
18:01et qui transfère
18:01la puissance électrique
18:02comme ça.
18:03Bon,
18:03vous le testez
18:03depuis combien de temps ?
18:04Alors,
18:05on le teste,
18:05c'est un projet
18:06qui a démarré
18:07il y a deux ans,
18:08il a été mis en service
18:09officieusement
18:11en avril dernier,
18:12on a fait un certain
18:13de tests
18:13pour vérifier que ça fonctionnait
18:14et il est pleinement opérationnel
18:15depuis la fin de l'été.
18:17Donc,
18:17ça marche ?
18:17Donc,
18:18ça fonctionne,
18:18on a atteint
18:19les objectifs
18:19qu'on s'était fixés aussi,
18:21on va en reparler aujourd'hui,
18:22mais un des enjeux,
18:23c'était la puissance
18:24qu'on peut justement
18:25délivrer à des véhicules
18:26pendant qu'ils roulent.
18:27Avec ce chiffre,
18:29c'est Engie
18:29qui nous donne
18:29ces informations
18:30en 2024,
18:3178 points de charge publique
18:33dédiée au poids lourd
18:34mis en service
18:34et la cible,
18:36c'est plus de 13 000
18:37en 2035,
18:39je ne sais pas
18:39où on en est aujourd'hui,
18:41mais moi,
18:41quand j'entends ce...
18:42Alors là,
18:42je ne parle pas de l'induction,
18:44je parle du système
18:44de recharge,
18:46le poids des batteries,
18:48enfin voilà,
18:49est-ce qu'il y a
18:51une logique économique
18:52à mettre des poids lourds
18:53de plus en plus lourds
18:54pour qu'ils roulent
18:55l'électrique ?
18:56Vous voyez ce que je veux dire ?
18:57Alors aujourd'hui,
18:58il y a quand même
18:58d'énormes progrès
18:59en termes de densification
19:00des batteries,
19:01la vitesse aussi de recharge
19:03parce que finalement,
19:03ce qui est important,
19:04c'est la combinaison
19:05entre qu'est-ce que le poids lourd
19:07en lui-même emporte
19:07comme capacité de recharge
19:09et puis son autonomie associée.
19:11Donc ça,
19:11aujourd'hui,
19:12on commence à avoir
19:12des distances,
19:13pour certains modèles,
19:14de plusieurs centaines de kilomètres,
19:16sachant qu'il ne faut pas
19:16oublier dans la mobilité lourde
19:17qu'il y a les sujets réglementaires
19:18sur les poses
19:19des conducteurs
19:20et des chauffeurs.
19:21Et donc...
19:21On peut en profiter
19:22de ces poses
19:23pour recharger les poids lourds.
19:24Exactement.
19:24Voilà.
19:24Donc sachant qu'elles peuvent
19:25être fractionnées,
19:26mais au global,
19:26elles peuvent correspondre
19:27tout à fait
19:28aux 20, 25, 30,
19:30voire 50 minutes.
19:31Mais à quel point
19:31ça ralourdit un poids lourd ?
19:34Alors forcément,
19:35le poids d'une batterie
19:36dans un poids lourd,
19:37ce n'est pas anodin.
19:38Après,
19:38il y a le tracteur
19:39et il y a la remorque
19:39en elle-même.
19:40Donc ce qui est important
19:40pour la logistique,
19:42c'est qu'est-ce qu'on peut apporter
19:43dans les remorques.
19:44Donc aujourd'hui,
19:45il n'y a pas d'impact direct
19:46sur la capacité des poids lourds
19:47à transporter les marchandises,
19:48sachant qu'on sait
19:49qu'il y a aussi une crise
19:50du transport et de la logistique.
19:52Et donc évidemment,
19:53cette transition qui a un coût
19:54ne doit pas impacter
19:56des transporteurs
19:57qui sont déjà fragilisés
19:58par tout ce qu'on voit,
19:59la reconfiguration
19:59des supply chain,
20:00les crises économiques, etc.
20:01Donc c'est vrai
20:02qu'il y a un gros enjeu économique
20:03et cette expérimentation,
20:05au-delà des aspects techniques,
20:06doit aussi venir
20:07donner des réponses
20:07sur quels sont
20:08les systèmes de demain,
20:09qui doit payer quoi
20:10et quels sont
20:11les niveaux d'investissement
20:12en termes de CAPEX
20:13qui doivent être mobilisés.
20:14Oui, parce que le modèle économique,
20:17alors là je reste sur
20:18ce qui existe déjà,
20:21on n'est pas à demain,
20:22on n'est pas après-demain.
20:23Ce modèle économique
20:24de recharge,
20:25de recharge rapide,
20:26de batterie de plus en plus
20:28compacte,
20:30on en est où ?
20:31Alors on en est où ?
20:32C'est effectivement,
20:33comme le disait Clément,
20:33c'est beaucoup plus avancé
20:35que ce qu'on imagine.
20:36Aujourd'hui,
20:36il y a déjà des véhicules,
20:38des poids lourds
20:38qui peuvent parcourir
20:39500 km.
20:40500, oui.
20:41Donc ce qui est le temps
20:42pendant lequel
20:44un chauffeur routier
20:45a le droit de conduire,
20:46au bout de 4h30,
20:46il doit faire une pause
20:47à 90 km heure,
20:49500 km c'est le maximum.
20:51Il doit faire une pause
20:51réglementaire de 45 minutes
20:53avant de pouvoir repartir
20:54pour 4h30.
20:55Donc en fait,
20:55un poids lourd
20:55qui a 4h30 d'autonomie
20:56et qui peut reprendre
20:574h30 d'autonomie
20:58sur une borne de recharge
21:00pendant 45 minutes
21:01de pause réglementaire,
21:02il peut traverser l'Europe
21:03à une condition évidemment
21:05qu'il y ait des bornes
21:05de recharge,
21:06des stations publiques
21:07pour les poids lourds électriques.
21:08Et alors pour l'instant,
21:08on est très loin
21:09de ce maillage de bornes.
21:10Exactement,
21:11on est au tout début.
21:12Alors au sein du groupe Vinci,
21:12on a créé une entreprise
21:13qui s'appelle Voltix
21:14qui est justement
21:16à pour objectif
21:17de développer
21:18ces stations de recharge
21:18publiques
21:19pour les poids lourds électriques.
21:20Alors la première
21:20est en cours de travaux
21:21à Vierzon.
21:22Donc on a déjà,
21:24comme vous le mentionniez,
21:25il y a Engie
21:26qui a publié des chiffres
21:27et il y a effectivement
21:27un certain nombre
21:28de points de recharge
21:28qui existent aujourd'hui.
21:30Et en fait,
21:30le modèle économique,
21:31il fonctionne en termes
21:32de coût total
21:33pour le transporteur
21:34à partir du moment
21:35où un poids lourd électrique,
21:37ça coûte beaucoup plus cher
21:37aujourd'hui.
21:38Les prix vont baisser
21:39parce que le prix
21:39des batteries baisse.
21:41Mais par contre,
21:41quand ils l'exploitent,
21:42un poids lourd électrique,
21:43ça coûte beaucoup moins cher.
21:44Il n'y a pas d'entretien,
21:45il n'y a pas de vidange,
21:46il n'y a pas d'huile,
21:46il y a beaucoup moins
21:47de sujets mécaniques.
21:48Et surtout,
21:48comme le disait Clément,
21:49la recharge au dépôt
21:50va coûter beaucoup moins cher
21:52que le prix du diesel aujourd'hui.
21:53C'est déjà le cas aujourd'hui.
21:54Donc on a aujourd'hui
21:54des transporteurs
21:55et de clients
21:56qui ont passé
21:57des trajets à l'électrique
21:58en étant quasiment moins cher
22:00que le diesel
22:00dès aujourd'hui.
22:02Et puis si on ne veut pas
22:02que ce soit que des poids lourds
22:04ou des systèmes chinois
22:05qui roulent sur nos routes,
22:07il faut s'en préoccuper
22:08et rapidement,
22:09c'est ce que j'ai bien compris
22:10Clément Leroy,
22:12dans ce modèle économique,
22:14il y a la question
22:14des infrastructures,
22:15les bornes qu'il faut développer,
22:16qui l'assume ?
22:18Qui paye pour développer
22:20rapidement ces infrastructures ?
22:22Alors il faut là aussi
22:23saluer le travail commun
22:24entre les pouvoirs publics
22:26et les acteurs privés.
22:27À l'instar de ce qui a été fait
22:28sur la densification
22:30des bandes de recharge
22:31et des stations de recharge
22:32sur les autoroutes
22:32il y a quelques années,
22:33après le Covid,
22:34il y a un travail très important
22:35main dans la main
22:36entre finalement
22:37l'aménageur du territoire,
22:39les grands mouvements publics,
22:40que ce soit au niveau local
22:41et au niveau global,
22:42et les acteurs privés.
22:43Donc aujourd'hui,
22:44il y a un schéma directeur
22:44qui est en train d'être mis en place
22:45pour dire demain finalement
22:47où est-ce qu'on va avoir besoin
22:48de stations de recharge,
22:49sous quelle forme de puissance.
22:51Ce ne sera pas toujours
22:51sur les autoroutes,
22:52ce sera parfois dans les hubs logistiques
22:54puisqu'il faudra être
22:55au plus près des entrepôts
22:56et ensuite,
22:57il y aura les mêmes mécaniques
22:58d'appels d'offres,
22:59de délégations de services publics,
23:01de concessions
23:01qui vont se mettre en place
23:02et donc le modèle économique
23:03on l'a déjà rodé
23:04sur les véhicules légers
23:05et donc il n'y a pas de raison
23:06qu'ils ne fonctionnent pas
23:06sur les véhicules lourds.
23:07Est-ce qu'il y a une pression
23:08des clients
23:10sur les logisticiens aujourd'hui
23:12pour que cette mobilité électrique lourde
23:15elle se fasse ?
23:16Évidemment, là on va retrouver
23:17le sujet du scope 3
23:18puisque forcément
23:19ça rentre en compte
23:19dans les émissions,
23:20dans les bilans carbone
23:21et on est sur ce moment
23:23un peu particulier
23:24de cette fin d'année 2025
23:25où il y a des forces
23:26de rappel différentes
23:27qui sont en jeu.
23:28Il y a la force
23:29des trajectoires carbone
23:30des grands acteurs
23:31du retail,
23:32de la grande distribution,
23:34de la logistique
23:34qui continuent de vouloir
23:36avoir des ambitions
23:37et puis évidemment
23:38il y a le contexte économique
23:38et donc là
23:39on est vraiment
23:40sur un frottement
23:40pour se dire
23:42qui va l'emporter.
23:43Donc globalement
23:43il y a des grands acteurs
23:44du retail
23:45qui n'ont pas du tout
23:46remis en cause
23:47leurs ambitions
23:48pour les années à venir
23:48et donc ça veut dire
23:49que ça donne
23:49un appel d'air
23:50pour les transporteurs,
23:52les logisticiens
23:52pour qu'ils se mettent
23:53dans ce mouvement.
23:54Donc c'est un cercle
23:54assez vertueux.
23:56L'équation économique
23:57je l'ai dit tout à l'heure
23:57est assez ténue
23:58parce que forcément
23:59ça a quand même
24:00un surcoût
24:00en tout cas au moins
24:01à l'investissement initial.
24:03Les aides d'État,
24:04les aides européennes
24:04sont ce qu'elles sont
24:05mais c'est vrai
24:06qu'elles ne permettent pas
24:07d'amortir le coût
24:08du tracteur,
24:09le coût du camion
24:09donc c'est sûr
24:11que les mois à venir
24:11vont être assez charnières.
24:13Je reviens
24:13au système à induction
24:15qui fonctionne
24:17donc sur cette autoroute
24:18à 10.
24:19Est-ce qu'il y a
24:20une question
24:20d'acceptabilité ?
24:22Parce que là
24:23je réagis comme conducteur
24:24je vais donc rouler
24:25sur une autoroute
24:26sur laquelle il y a
24:27ces plaques en clivre
24:28qui est bon
24:28voilà
24:28est-ce que c'est une vraie question ?
24:30C'est une vraie question
24:31effectivement
24:31alors en l'occurrence
24:32d'un point de vue technique
24:33et scientifique
24:34dans le projet
24:35on a 11 laboratoires
24:36de l'université Gustave Eiffel
24:37qui nous accompagnent
24:38sur toutes ces questions-là
24:39pas seulement celles-là
24:40mais il y a notamment
24:41la question des champs
24:42électromagnétiques
24:43qui posent des questions
24:44si j'ai un pacemaker
24:45et que je roule
24:47et que je recharge
24:47avec ce système
24:48est-ce que ça va impacter
24:49mon pacemaker ?
24:50Alors heureusement non
24:51on a d'ailleurs eu
24:52pour la petite anecdote
24:53un courrier
24:53du président
24:54de la Société française
24:55de cardiologie
24:56qui nous a expliqué
24:57qu'il connaissait parfaitement
24:57les normes
24:58en matière d'émissions
24:59de champs électromagnétiques
25:01de ce type d'objets
25:02que c'était parfaitement connu déjà
25:04parce que c'est des choses
25:04qui existent par ailleurs
25:05dans d'autres domaines
25:06et donc il n'y avait pas
25:07de risque typiquement
25:08pour des objets électriques
25:10comme des pacemakers
25:10il y a aussi toutes les questions
25:12de l'impact sur la santé
25:13des champs électromagnétiques
25:14en fait en Europe
25:15on a un certain nombre
25:15de normes
25:16et en France
25:16de respect des niveaux
25:17d'émissions
25:18de champs électromagnétiques
25:19et notre projet
25:20respecte parfaitement ça
25:21et donc il n'y a pas
25:22de danger pour la santé
25:23mais effectivement
25:23ça fait partie des choses
25:24quand il y a une évolution
25:26technologique
25:26il faut faire de la pédagogie
25:28Vous allez mener
25:29les deux de front
25:29c'est-à-dire que le système
25:31à induction
25:31et le développement
25:32des recherches
25:34ça vaut le coup finalement
25:35ou est-ce qu'il faut miser
25:36sur l'une des technologies ?
25:37Alors non
25:37moi je pense qu'elles sont
25:38assez complémentaires
25:40parce que ce qu'il faut comprendre
25:41c'est que notre système
25:42de recharge dynamique
25:43il est pertinent
25:44pour réduire massivement
25:45les batteries des poids lourds
25:46et même des voitures
25:47mais à condition
25:48qu'on installe ce système
25:49sur les principaux axes routiers
25:50français et même européens
25:52et ça ne va pas se faire
25:53en un instant
25:53évidemment
25:54déployer des milliers
25:56de kilomètres de ces systèmes
25:57c'est plutôt un horizon
25:58après 2040 ou 2050
26:00et évidemment on ne peut pas
26:01attendre ces horizons-là
26:02pour les enjeux climatiques
26:03donc il faut décarboner
26:04les poids lourds
26:05et les électrifier dès maintenant
26:06donc nous notre vision
26:07chez Vinci
26:07c'est que ça va d'abord démarrer
26:09par des systèmes de recharge statique
26:11avec des grosses stations de recharge
26:12pour les poids lourds électriques
26:13exactement comme on a déployé
26:14ces systèmes-là
26:15pour les voitures
26:16mais dans un deuxième temps
26:17ça paraît très intéressant
26:18de conserver
26:19des projets de ce type-là
26:20qui pourront peut-être
26:20se déployer d'ailleurs
26:21par des logiques de corridor
26:22on va peut-être commencer
26:23par des tronçons d'abord
26:24là où il y a le plus
26:25de trafic poids lourd intensif
26:26qui pourrait être intéressant
26:28d'équiper ces premiers tronçons
26:29donc ce sera des solutions
26:30complémentaires
26:30et notre philosophie
26:32c'est qu'à long terme
26:33cette solution-là
26:34elle est très pertinente
26:34parce qu'elle permet de
26:35c'est une question même
26:36de souveraineté
26:37puisqu'on va avoir besoin
26:38de moins de batteries
26:39avec ces solutions-là
26:40et donc moins de dépendance
26:41à la Chine
26:41puisqu'on sait que c'est la Chine
26:42qui est aujourd'hui
26:43l'essentiel des producteurs
26:45de batteries
26:45c'est effectivement
26:46un autre enjeu majeur
26:47et puis il y en a un autre
26:47c'est aussi le fait
26:49que ce type d'innovation
26:50ça fait rêver
26:51et on a besoin
26:52d'être dans un narratif
26:54positif
26:56quand on parle
26:56de l'avenir
26:58et de la lutte
26:59contre le réchauffement climatique
27:00merci beaucoup
27:01à tous les deux
27:01d'avoir participé à ce débat
27:03et à bientôt
27:03sur Bsmart4Change
27:05on passe à notre rubrique
27:06prêt pour l'impact
27:07c'est le grand entretien
27:08de l'émission
27:09prêt pour l'impact
27:15c'est la question
27:15que je pose chaque jour
27:16à une personnalité
27:17qui compte
27:18dans notre économie
27:19je reçois aujourd'hui
27:20Mirella Gage-Durand
27:21bonjour
27:21bonjour
27:22bienvenue
27:22vous êtes la vice-présidente
27:24de l'association française
27:25de gestion financière
27:26et la directrice générale
27:27de Groupama
27:27Asset Management
27:29on va commencer par
27:30présenter l'AFG
27:31association française
27:32de gestion financière
27:33et puis ce que sont les G
27:35on passe de gestion d'actifs
27:36leur rôle dans l'économie
27:38c'est surtout de ça
27:39dont on va parler ensemble
27:40très bien
27:41l'AFG
27:42c'est comme le nom le dit
27:43c'est l'association professionnelle
27:45des sociétés
27:46de gestion d'actifs
27:47et notre rôle
27:48dans l'économie
27:49c'est d'agir
27:50avec les professionnels
27:51que nous sommes
27:52être le maillon
27:54de liaison
27:55entre les épargnants
27:57privés
27:57ou investisseurs
27:58institutionnels
27:59et les marchés financiers
28:02parce que nous investissons
28:03leur épargne
28:04dans le but
28:04de leur donner un rendement
28:06sur le long terme
28:07pour leur projet
28:08qu'elles soient
28:08des projets personnels
28:09ou pour les projets
28:11de l'entreprise
28:12l'épargne privée
28:13institutionnelle
28:14on a trouvé ce chiffre
28:16en préparant l'émission
28:17c'est 50 000 milliards d'euros
28:19d'épargne financière
28:20en Europe
28:20on voit un levier
28:22qui est quand même
28:22vertigineux
28:23est-ce qu'il faut
28:24le flécher autrement
28:26mieux le flécher
28:27d'une certaine façon
28:27cet argent
28:28oui
28:28si on rentre un peu
28:29dans les chiffres
28:30on peut dire qu'aujourd'hui
28:32l'Europe c'est la zone
28:33qui a le plus d'épargne
28:34et c'est un vrai trésor
28:35je ne vais pas dire
28:36trésor de guerre
28:37mais c'est un vrai trésor
28:39c'est 18%
28:41de taux d'épargne
28:42il faut le comparer
28:43par exemple
28:43au 8%
28:45aux Etats-Unis
28:46vous voyez bien
28:46l'attitude
28:48d'épargnants
28:49de citoyens européens
28:51par contre
28:52effectivement
28:53cette épargne
28:54aujourd'hui
28:55elle est fléchée
28:56peut-être pas
28:56de la façon
28:57la plus optimale
28:58à la fois
28:59pour l'investisseur
29:00et pour l'écosystème
29:01économique
29:02que nous sommes
29:03en Europe
29:04parce que
29:05beaucoup de cette épargne
29:06elle est placée
29:07sur des produits
29:08à très court terme
29:09on va dire
29:10très sécuritaire
29:12type les livrets
29:13mais qui
29:14si vous avez besoin
29:16de l'argent
29:16dans trois mois
29:17c'est tout à fait logique
29:18mais quand vous épargnez
29:19pour votre retraite
29:20ce n'est pas optimum
29:22ni pour vous
29:23ni pour l'économie
29:24de garder l'argent
29:25placé sur un produit
29:26très court terme
29:27et donc
29:28c'est là
29:29où nous avons
29:29notre rôle
29:30à jouer
29:30de créer
29:32les dispositifs
29:33et de mener
29:34la culture financière
29:35parce que ça
29:36c'est un accompagnement
29:37hyper important
29:38pour flécher
29:38cette épargne
29:39donc donner
29:40cette culture financière
29:41aux citoyens
29:43européens
29:43pour investir
29:44de sorte à ce que
29:45on flèche
29:46l'épargne
29:46plus vers
29:47l'écosystème
29:48productif
29:49de l'Europe
29:50oui effectivement
29:51et on peut dire
29:52que le pacte vert
29:53le green deal
29:53même si ses objectifs
29:55sont un peu revus
29:55à la baisse
29:55si on veut
29:56atteindre ses objectifs
29:57il y a besoin
29:58de flécher autrement
29:59cette épargne
30:01c'est ça
30:01absolument
30:02absolument
30:02et c'est une des clés
30:04du succès
30:05et il faut s'estimer heureux
30:06nous avons cette épargne
30:08chez nous
30:08comme vous dites
30:09c'est un trésor
30:10c'est un trésor
30:10il faut faire tout ce qu'on peut
30:12pour l'amener
30:14à être investi
30:15plutôt dans les fonds
30:17propres des entreprises
30:17même si c'est des actifs
30:19on va dire
30:20avec plus de volatilité
30:22dans le temps
30:22mais si vous avez le temps
30:23c'est important
30:24et plus vers l'économie européenne
30:27que vers les économies
30:29des autres zones
30:30et donc là
30:30il y a énormément
30:32de choses à faire
30:33on fait déjà des choses
30:34mais il y a la place
30:35pour faire mieux
30:36alors je vais donner
30:37quelques chiffres
30:38sur Groupama
30:39Asset Management
30:40268 millions d'euros
30:42de chiffre d'affaires
30:43au premier semestre 2025
30:44109 milliards d'euros
30:47d'encours engagés
30:47dans ce premier semestre
30:48272 collaborateurs
30:51c'est à date
30:51et d'une manière générale
30:53puisque vous êtes là aussi
30:54pour représenter
30:56l'association française
30:56de gestion d'actifs
30:57il y a cette notion
30:59d'une vision de l'investisseur
31:02qui se met au service
31:02de l'intérêt général
31:03quand on est dans
31:05un contexte
31:07qui est celui
31:07de l'urgence climatique
31:09et d'un certain nombre
31:11de freins internationaux
31:13qui sont liés
31:14soit au contexte géopolitique
31:15soit au résultat
31:17des élections
31:18aux Etats-Unis
31:18et en Europe
31:19comment vous portez
31:21cette responsabilité
31:22de l'investisseur
31:24dans un monde
31:25confronté
31:25à cette urgence
31:26c'est très important
31:27effectivement
31:28de mentionner
31:29le fait que
31:29l'argent
31:30ne nous appartient pas
31:31nous sommes l'expert
31:33qui est dont
31:33l'investisseur
31:34privé
31:35ou institutionnel
31:36pour investir
31:37cet argent
31:38de la meilleure façon
31:39et très sincèrement
31:40aujourd'hui
31:41ce n'est pas
31:41très difficile
31:42quand on discute
31:43à la fois
31:44avec des clients privés
31:45ou des clients
31:46plus avertis institutionnels
31:47d'expliquer
31:48que si vous investissez
31:50à long terme
31:51une entreprise
31:52qui ne se préoccupe pas
31:53de son existence
31:54dans 10 ans
31:55compte tenu
31:55du changement climatique
31:56c'est une entreprise
31:57qui ne performera pas bien
31:59ni à court terme
32:00et qui sera peut-être
32:01même plus là
32:01à long terme
32:02on a connu ça
32:03sur d'autres dimensions
32:04par exemple
32:05les dimensions technologiques
32:06on va parler
32:07des appareils photo
32:08on a tous eu
32:09dans notre vie
32:10l'appareil photo
32:11avec la pellicule
32:12et aujourd'hui
32:13plus personne
32:13n'a cet appareil là
32:14c'est une disruption
32:15technologique
32:16qui a fait disparaître
32:17une entreprise
32:17donc aujourd'hui
32:19l'environnement climatique
32:20il faut le regarder
32:21comme ça
32:22c'est un grand changement
32:24qui est là
32:25on ne peut pas l'enlever
32:25et donc les entreprises
32:27doivent se préparer à ça
32:28et notre rôle
32:29c'est d'aiguiller l'épargne
32:30vers les entreprises
32:31qui se préparent le mieux
32:32on était dans cette émission
32:34avec la dirigeante
32:37du label ISR
32:37il y a quelques minutes
32:39Michel Papalardo
32:40et qui nous disait
32:41que dans le nouveau référentiel
32:43il y a de l'exclusion
32:44notamment autour
32:46des énergies fossiles
32:46est-ce qu'il faut exclure
32:49alors si on dit ça
32:50ça veut dire
32:51des très grandes entreprises
32:52ou est-ce qu'il faut
32:52au contraire
32:53les accompagner
32:53comment vous vous situez
32:54par rapport à ça ?
32:55Alors nous du côté
32:56des professionnels
32:57de l'investissement
32:58et je parle
32:58non pas de moi-même
33:00mais de la profession globale
33:01on est plutôt
33:02pour l'accompagnement
33:03notre société
33:04a été bâtie
33:05depuis des décennies
33:06sur une société
33:08carbonisée
33:09voilà
33:10on est dépendant
33:12des énergies fossiles
33:13et il faut en sortir
33:14donc il faut accompagner
33:16c'est pour ça
33:16que pour nous
33:17le plus important
33:19c'est de travailler
33:20avec les entreprises
33:21qui sont très volontaires
33:23et il faut ceux-là
33:24les soutenir
33:25c'est pour ça qu'il faut
33:26leur amener
33:26les capitaux nécessaires
33:27à cette transition
33:28et puis celles
33:29qui sont plus réticentes
33:31faire cette éducation
33:33pédagogique
33:33et effectivement
33:35l'exclusion
33:36c'est un moyen
33:37mais ce n'est pas forcément
33:38le moyen le plus efficace
33:39parce que malgré tout
33:41il faut que tout le monde
33:42s'inscrive dans cette transition
33:43Donc l'important
33:43c'est la trajectoire
33:45en quelque sorte
33:45c'est ça ?
33:46Mais est-ce que parfois
33:46c'est trop tard ?
33:48Vous voyez ce que je veux dire
33:48parce que vous disiez
33:49une entreprise
33:50qui n'intègre pas
33:51cette dimension
33:52elle va peut-être disparaître
33:53donc quand on est investisseur
33:54c'est peut-être trop tard
33:55d'y aller
33:55si une entreprise
33:57ne prend pas du tout
33:58le virage
33:58vous voyez ce que je veux dire ?
33:59Alors c'est trop tard
34:01moi je dirais
34:02c'est jamais trop tard
34:04et puis les entreprises
34:05il faut les regarder
34:06dans leur contexte
34:08il y a les entreprises
34:08par exemple
34:09vous prenez le secteur financier
34:10ils ne sont pas
34:11des émetteurs de CO2
34:13parce que leur métier
34:14ne sont pas des
34:15donc on va dire
34:16voilà
34:17si je fais une exclusion
34:18je n'investis plus
34:19que dans les banques
34:19et je n'investis plus
34:20dans l'industrie
34:21c'est un peu simpliste
34:23et le résultat
34:24n'est pas celui qu'on veut
34:24donc il faut les replacer
34:26dans leur environnement
34:28de compétition
34:29et donc si vous dites
34:30j'accompagne
34:31les entreprises
34:32qui produisent de l'acier
34:34à se décarboniser
34:35c'est jamais trop tard
34:37il faut voir
34:38quel est le progrès
34:39technologique nécessaire
34:40et puis effectivement
34:41dans le même secteur
34:43l'entreprise
34:43qui dit
34:44non je ne m'intéresse pas
34:45elle risque d'être
34:46comme le fabricant
34:47d'appareils photopélicules
34:49qui disparaît
34:50mais il faut accompagner
34:52des secteurs
34:52dans leur univers comparatif
34:54et d'ailleurs
34:55dans les programmes
34:56de décarbonation
34:57étatique
34:59notamment de la France
35:00il y a eu l'identification
35:01des plus gros pollueurs
35:02en essayant de mettre
35:03le paquet vers
35:05ces plus gros pollueurs
35:05parce que c'est là
35:06qu'il y a des leviers
35:06aussi de progrès importants
35:09on va lier finalement
35:11ces enjeux
35:11aux questions de rentabilité
35:13et on va le faire
35:14grâce à Thomas Labergère
35:15qui était à votre place
35:16la semaine dernière
35:17le principe dans l'émission
35:18c'est que l'invité
35:18du grand entretien
35:19pose une question
35:20à l'invité de la semaine suivante
35:21c'est le président
35:22d'ING France
35:23on écoute sa question
35:24Mirella
35:25bonjour
35:26je serais très intéressé
35:29de savoir un peu
35:30comment vous voyez
35:31l'évolution
35:32dans l'industrie
35:33de la gestion
35:34d'actifs
35:35de la réconciliation
35:38entre
35:38ce qui peut paraître
35:40être
35:40des injonctions
35:42contradictoires
35:43entre
35:44le besoin
35:45de rentabilité
35:46de profitabilité
35:47à court terme
35:48et la nécessaire
35:50réallocation
35:51du capital
35:52vers une économie
35:55bas carbone
35:55est-ce que c'est
35:57compatible
35:58rentabilité à court terme
35:59et cette réallocation
36:01dont on parle
36:01depuis plusieurs minutes
36:02alors
36:03si vous voulez
36:04cette question là
36:05on la pose même
36:06non pas seulement
36:07dans le cadre
36:08de la décarbonation
36:09mais même face
36:10à une rupture
36:11technologique
36:11donc le fait
36:13qu'il y ait
36:13des risques
36:14à cette transition
36:15oui c'est vrai
36:17c'est inhérent
36:17donc
36:18la transition
36:20elle a quand même lieu
36:21le passage
36:23d'une technologie
36:23à une autre
36:24se fait toujours
36:25et là
36:26les entreprises
36:26qui doivent s'adapter
36:27à l'environnement climatique
36:29le changement climatique
36:30c'est obligatoire
36:32donc
36:32l'intérêt
36:33pour nous
36:34c'est absolument pas
36:35des choses à opposer
36:36et le rendement
36:38il sera là
36:40sur les entreprises
36:41qui réussissent
36:41à faire mieux
36:42cette transition
36:43donc nous
36:43notre rôle
36:44c'est pas
36:45de leur dire
36:46voilà
36:46il ne faut pas
36:48investir dans ça
36:48parce que
36:49vous allez
36:51surpayer
36:51cette transition
36:52notre rôle
36:53c'est de dire
36:54dans le monde
36:55de demain
36:55dans cet secteur
36:56voilà ceux
36:57qui ont pris
36:58la bonne trajectoire
37:00et c'est ceux
37:01qui vont être
37:02les gagnants
37:02de demain
37:03et donc
37:03s'ils importent
37:05cette transition
37:05pour leur secteur
37:07normalement
37:08du point de vue
37:09économique
37:10et du rendement
37:11pour le client
37:11c'est les gagnants
37:12et donc
37:13on a réconcilié
37:14les deux mondes
37:14alors on va parler
37:15des plans de transition
37:17vous avez mené
37:17des travaux
37:18avec l'institut
37:19de la finance durable
37:20sur cette notion
37:21de plan de transition
37:24déjà c'est quoi
37:24un plan de transition
37:25on parle de quoi
37:26Mireille à Lagage Durand
37:27alors
37:27il faut revenir
37:29à des choses simples
37:30je ne vais pas
37:31vous faire ici
37:32une définition
37:33très technique
37:33ce serait trop long
37:35d'ailleurs
37:35c'est assez
37:36finalement
37:37c'est assez simple
37:38il y a
37:39quelques piliers fondateurs
37:41à cette analyse
37:42d'abord
37:42la première chose
37:43c'est qu'est-ce qu'on mesure
37:44donc on se propose
37:45que les entreprises
37:46nous indiquent
37:47voilà
37:47je mesure
37:48mes émissions de CO2
37:50liées à chaque entreprise
37:51suivant son domaine
37:53d'activité
37:53aura ces mesures
37:54donc déjà
37:55on les pose sur la table
37:56donc on dit
37:57ce qu'on mesure
37:57la deuxième chose
37:59c'est de dire
38:00voilà sur ces mesures-là
38:01je me donne une trajectoire
38:02de baisser de 10%
38:04à 5 ans
38:04ou de 30%
38:05à 5 ans
38:06et pareil
38:07suivant les secteurs
38:08d'activité
38:09et la nature
38:09de l'entreprise
38:11ça ne sera pas
38:11la même trajectoire
38:13mais on la pose
38:14sur la table
38:15et après
38:15pour cette trajectoire-là
38:17pour y arriver
38:18il faut faire des investissements
38:19qu'est-ce que je mets
38:20comme moyen
38:20que je mets comme moyen
38:21ça aussi
38:22chacun va définir
38:23c'est pas les mêmes moyens
38:25d'une grande entreprise
38:26multinationale
38:27avec la PME
38:29et ETI
38:30que nous connaissons
38:31mais
38:32on les pose sur la table
38:33donc on les affiche
38:34et puis
38:35après
38:36c'est assez simple
38:37on va mesurer
38:38une fois qu'on a fait ça
38:39est-ce que ça marche
38:40donc la performance
38:41de cet investissement
38:43est-ce que ça a marché
38:45qu'est-ce qui a marché
38:46qu'est-ce qui n'a pas marché
38:46et encore une fois
38:47c'est toujours avec cette logique
38:49si ça n'a pas marché
38:50qu'est-ce que je fais
38:50pour que ça marche
38:51parce que malgré tout
38:53il faut que je réussisse
38:54et puis après
38:55le cinquième point
38:56qui est assez simple
38:57aussi à comprendre
38:57mais qui est essentiel
38:58c'est la gouvernance
39:00est-ce que
39:01j'ai établi
39:02dans mon entreprise
39:04des personnes
39:05qui sont
39:06au niveau
39:07de la gouvernance
39:08de l'entreprise
39:08responsables
39:09de cette tâche
39:10il faut que ce soit stratégique
39:11il faut que ce soit
39:12dans la stratégie
39:13de l'entreprise
39:14c'est pas dans un coin
39:15c'est le département
39:16de la communication
39:17qui fait la plaquette
39:18ce qui était le cas
39:19il y a quelques-uns
39:20oui mais on a bien progressé
39:21par rapport à ça
39:22et vous allez pouvoir suivre ça
39:25dans la façon
39:25dont les membres
39:26du comité d'exécutif
39:28sont rémunérés
39:29ou ils ont des objectifs
39:31par rapport à ça
39:32et ça c'est aussi
39:33quelque chose
39:33qui vous donne une clé
39:34donc finalement
39:35c'est quand même
39:36cinq piliers
39:37assez simples
39:38à comprendre
39:39sur lesquels
39:40vous pouvez décliner
39:41le business model
39:42de chaque entreprise
39:43on va parler des données
39:45et je vais m'appuyer
39:46sur une de vos citations
39:47la qualité des données
39:48ESG reste plus que jamais
39:50un enjeu crucial
39:50pour garantir le choix
39:51de nos investissements
39:52nous avons dû remplacer
39:53presque tous nos fournisseurs
39:54de données ces deux dernières années
39:55sans pour autant disposer
39:56de données standardisées
39:57fiables et régulières
39:58les données robustes
40:00à quel point c'est un enjeu
40:01pour un secteur comme le vôtre ?
40:03c'est très important
40:04parce que
40:05comme vous voyez
40:06aujourd'hui
40:07les investisseurs
40:08vous prenez n'importe quel
40:10appel d'offre institutionnel
40:12donc les investisseurs
40:13qui cherchent
40:13quelqu'un
40:14qui place
40:14les fonds
40:17il n'y a pas un
40:18qui ne vous exige pas
40:19des critères extra-financiels
40:21donc ESG
40:22donc pour que vous soyez
40:24à mesure d'emporter
40:25cet appel d'offre
40:25et de faire ce travail
40:27en étudiant
40:28ces paramètres
40:28il faut que vous ayez
40:29la donnée de l'entreprise
40:30et c'est là où
40:32il y a une difficulté
40:33c'est-à-dire que les entreprises
40:35pour faire
40:36toutes ces publications
40:37ces mesures
40:37expliquées
40:38analysées
40:39c'est beaucoup d'investissement
40:40mettre tout ça
40:42à la disposition
40:43de l'écosystème
40:44dont nous faisons partie
40:45pour pouvoir analyser
40:47c'est des moyens importants
40:48donc la donnée
40:50aujourd'hui
40:50pour que ça soit comparable
40:51et qu'on puisse
40:52dire
40:53réellement
40:54vous émettez moins
40:55de CO2
40:56vous
40:56dans le même métier
40:58que l'autre entreprise
40:59qui fait le même métier
40:59que vous
41:00on a besoin
41:01de ces données
41:02donc de les collectivités
41:03qu'elles soient formatées
41:04de la même façon
41:05qu'elles soient robustes
41:06et comparables
41:07c'est un sujet
41:08qui n'est pas simple
41:09il faut savoir
41:09que la France
41:10a été parmi les premiers
41:11à avoir créé
41:13des agences de notation
41:14dites extra financières
41:16j'aime pas trop ce mot-là
41:17parce que ça fait partie
41:18de passer un peu
41:19en dehors de la finance
41:19non demain
41:20aujourd'hui déjà
41:21et demain
41:22ça sera la même chose
41:23et il faut savoir
41:25qu'aujourd'hui
41:25nous sommes en train
41:27de perdre
41:27la souveraineté
41:29des données
41:30et il faut très vite
41:32se saisir
41:32de ces sujets
41:33c'est à l'Europe
41:34de s'en saisir
41:35et à l'Europe
41:35de s'en saisir
41:36et faire les pas nécessaires
41:38pour que ces données
41:39soient formatées
41:41de façon
41:42qu'elles soient comparables
41:43stockées
41:44et mises à disposition
41:45de l'écosystème
41:47pardon de nous interrompre
41:48mais qu'est-ce qui manque
41:48c'est-à-dire
41:49pourquoi on est en train
41:49de perdre la souveraineté
41:50de ces données
41:51parce que par exemple
41:52je vais vous donner
41:52un exemple qui parle
41:54on avait des entreprises
41:55type Vigeo
41:56qui étaient des entreprises
41:58depuis 20 ans
41:58présentes sur le marché
41:59à faire des données
42:00extra-financières
42:01elles ont été achetées
42:03par des acteurs
42:04anglo-saxons
42:05et par que Vigeo
42:07je donne juste un exemple
42:08il y en a plusieurs
42:08pratiquement toutes
42:09et après
42:11pour certaines
42:11ont été intégrées
42:13dans quelque chose
42:14qui n'est plus en Europe
42:15et on ne sait plus
42:16comment les mesures
42:17sont faites
42:17pour d'autres
42:19et c'est le cas de Vigeo
42:20ils ont carrément
42:21mis en faillite
42:22elle a disparu
42:23cette entreprise
42:24mais il n'y a plus
42:25aujourd'hui
42:26cette souveraineté
42:27de données
42:28extra-financières
42:28en Europe
42:29or on a des leviers
42:30il y a cette initiative
42:32ESAP
42:32European Single Access Data Point
42:36dans lequel on doit
42:37tous mettre
42:38nos données financières
42:39et extra-financières
42:40ça serait une base
42:41de données
42:41qui pourrait être
42:42un accès public
42:43pour tout le monde
42:44et c'est une organisation
42:46qui pourrait répondre
42:46à retrouver
42:48notre souveraineté
42:49sur cette donnée
42:49qui est très importante
42:51on va
42:52alors tiens
42:52peut-être que c'est un cliché
42:54mais je l'assume
42:55les fonds ESG
42:57ils sont
42:58supposés
43:00moins performés
43:00que les autres
43:01déjà
43:01est-ce que c'est vrai ?
43:03Alors
43:03je vais vous dire
43:05c'est vrai et c'est faux
43:06comme pour tout autre fond
43:08il y a eu une période
43:102020-2021
43:112022 peut-être encore
43:14où ces fonds
43:15ont largement
43:17surperformé
43:18les autres fonds
43:18parce que dedans
43:19vous avez des biais
43:20vous avez des entreprises
43:23qui ont innové
43:23qui ont proposé
43:24des projets
43:25après vous avez eu
43:27une autre période
43:28où ces fonds
43:29ont sous-performé
43:30parce qu'il y a eu
43:30d'autres secteurs
43:31notamment des secteurs
43:32liés à l'énergie
43:34qui ont beaucoup
43:36plus performé
43:37mais qui n'étaient pas
43:38présents
43:38dans les fonds ESG
43:40donc on revient
43:41à la même chose
43:42que la rupture technologique
43:43c'est des cycles
43:44de marché
43:45Oui et ce n'est pas
43:46un principe
43:46enfin ce n'est pas un principe
43:47ce n'est pas parce que
43:48c'est un fonds ESG
43:49qui va sous-performer
43:50Exactement
43:50Il y a des moments
43:51où les secteurs
43:52qui vont être leaders
43:53dans cette transformation ESG
43:55vont être très porteurs
43:57puis moins
43:58et d'autres secteurs
43:59vont l'être
44:00et en fait
44:00aujourd'hui
44:01tout ce que nous pouvons dire
44:04c'est qu'il faut l'assimiler
44:05aux rotations sectorielles
44:07qu'on connaît
44:07depuis toujours
44:08dans l'investissement
44:09Parce que cette idée
44:10qui est donc une idée reçue
44:12elle freine peut-être aussi
44:14ce dont on parlait
44:15en début d'entresiens
44:15c'est-à-dire le fléchage
44:16de cette épargne
44:18des ménages
44:19qui est gigantesque
44:21vers la transition
44:23environnementale
44:24et sociétale d'ailleurs
44:25Et on arrive
44:25au point que je disais
44:26c'est l'éducation financière
44:28et c'est ça
44:29qui est très important
44:29Il faut qu'on investisse
44:31à faire cette éducation
44:32parce que nous
44:33on constate
44:33que lorsqu'on explique
44:34même aux institutionnels
44:37je vous ai dit
44:37c'est très clair pour eux
44:39il n'y a pas aujourd'hui
44:40un appel d'offres
44:42en Europe
44:42en France c'est sûr
44:43en Europe je ne pourrais pas dire
44:45où il n'y a pas
44:46des critères financiers
44:47et vous voyez
44:47que les investisseurs
44:49institutionnels
44:50investissent à long terme
44:51ils doivent amener
44:52le rendement
44:53donc c'est des professionnels
44:54aussi
44:54ils ont très bien compris ça
44:56mais même quand vous parlez
44:58à des clients particuliers
45:00et que vous leur expliquez ça
45:01ils sont plutôt volontaires
45:03à mettre leur épargne
45:04dans ces secteurs
45:05et on le voit
45:06que ce soit à travers
45:06l'épargne salariale
45:07que ce soit à travers
45:08l'épargne retraite
45:09où ils ont un horizon
45:11de temps long
45:11où ils privilégient
45:12ces investisseurs
45:13les labels
45:14ils jouent un rôle important
45:15le label ISR
45:16dont on parlait
45:17justement au début d'émission
45:18il est reconnu
45:20identifié quand même
45:21par pas mal de français
45:22oui
45:23il est reconnu
45:24le label ISR
45:25est présent sur le marché
45:26depuis des décennies
45:27donc il a une très bonne
45:29acceptation par le public
45:31et les labels
45:32c'est bien
45:32parce que c'est un peu
45:33comme des boussoles
45:34qui vous guident
45:37dans votre choix
45:39d'investissement
45:40le point qui est très important
45:43pour moi
45:43et que je le constate
45:44dans la vie courante
45:45c'est la stabilité
45:46c'est à dire qu'aujourd'hui
45:48on crée des labels
45:50il faut investir
45:50pour les rendre
45:52accessibles au public
45:54les expliquer
45:54et garder la stabilité
45:56parce que
45:57c'est très difficile
45:58d'expliquer à quelqu'un
45:59voilà vous investissez
46:00aujourd'hui dans un fonds
46:01qui a ce label
46:01pour telle raison
46:02et deux ans après
46:03on a remanié
46:05tous les paramètres
46:07du label
46:07et donc le fonds
46:08n'est plus labellisé
46:09et puis vous devez
46:11venir vers votre client
46:11pour lui dire
46:12bah non c'est plus labellisé
46:13il faut prendre un autre fonds
46:14qui est labellisé différemment
46:15donc je pense
46:16qu'il y a deux sujets
46:17éducation
46:18et stabilité
46:19qui vont nous aider
46:20à promouvoir ces labels
46:22et à faire de cela
46:22un atout pour le public
46:24il n'y a pas trop de labels
46:25il y a quelques mois
46:26il y a eu le label
46:27Finance Finance Europe
46:29qui a été lancé
46:30l'AFG était présente
46:33je crois
46:33dans cette annonce
46:33au ministère de l'économie
46:34pourquoi il faut rajouter
46:36un label
46:36vous voyez ce que je veux dire
46:37alors déjà
46:38on est content
46:39qu'on a ajouté un label
46:40et pas un produit
46:41parce que ce label
46:41peut être appliqué
46:42à plein de produits financiers
46:44qui existent déjà
46:45nous par exemple
46:46on dit
46:46l'enveloppe PEA
46:49plein d'épargne
46:50en action
46:50pour les français
46:51qui est une enveloppe
46:52connue depuis très longtemps
46:53maintenant peut être labellisée
46:55parce qu'effectivement
46:56dedans pour avoir
46:57ce bénéfice fiscal
46:58il faut que vous fléchez
46:59votre épanne
47:00vers des entreprises européennes
47:01donc c'est tout à fait
47:02le lieu de ce label
47:03quelque part
47:04pareil si on fait
47:05la bonne explication
47:06de texte
47:07et on montre
47:08quels sont les produits
47:09que vous avez peut-être déjà
47:11que vous connaissez
47:12qui répondent
47:13vous allez abonder
47:14plutôt à ces produits-là
47:15qu'à d'autres
47:16il nous reste 4 minutes
47:18on va terminer
47:18sur un chapitre
47:19qui est très important
47:20la question du cadre
47:21réglementaire
47:22de l'harmonisation
47:23européenne
47:25avec un contexte
47:25qui est en train
47:26de changer
47:26avec la loi
47:27Omnibus
47:29alors
47:29il y a toujours
47:30il y a deux façons
47:32de lire
47:33ce qui se passe
47:33autour de la CRCRD
47:35du bilan extra-financier
47:36les uns disent
47:39bah oui
47:39il fallait une simplification
47:40heureusement
47:40qu'elle arrive
47:41les autres disent
47:42oui mais
47:43on a retiré
47:45tellement d'entreprises
47:46du système
47:48qu'il va peser
47:50très peu finalement
47:52vous vous situez
47:52
47:53entre ces deux perceptions
47:54nous on est assez constant
47:56par rapport à ce que
47:57j'ai dit au début
47:58c'est à dire
47:58il faut entraîner
47:59tout le monde
48:00donc nous on pense
48:01que c'est important
48:02de simplifier
48:032000 et quelques indicateurs
48:04c'était beaucoup trop
48:05et il faut partir
48:07par palier
48:08et commencer plus simple
48:09donc notre attitude
48:11a toujours été
48:11très pragmatique
48:12de donner un nombre
48:14d'indicateurs
48:15assez réduit
48:16à 140-150 indicateurs
48:18pour les grandes entreprises
48:19et peut-être
48:2030-40-50
48:21pour les plus petites entreprises
48:22mais embarquer
48:24tout le monde
48:25donc nous
48:25la simplification
48:26ne vient pas
48:27par l'exclusion
48:29de 80%
48:30de l'univers
48:30parce que c'est
48:31des toutes petites entreprises
48:32qui on considère
48:34qu'elles ne sont pas
48:35capables de produire
48:35les 1000 et quelques indicateurs
48:37ça c'est vrai
48:38mais c'est plutôt
48:39d'ajuster la tâche
48:40à la force
48:41de la petite entreprise
48:42parce que
48:43in fine
48:43tout le monde
48:44doit faire
48:45cette transition
48:46et puis pour nous
48:47si vous voulez
48:48quand vous avez
48:49un mandat de gestion
48:50d'un institutionnel
48:51qui vous dit
48:51je veux les données
48:52ESG
48:53si les petites entreprises
48:54ne les publient plus
48:55même si c'est que
48:5630 ou 40
48:57en fait
48:58vous n'aiguillez pas
48:59les flux
48:59vers ces entreprises
49:00bien sûr
49:00donc ça veut dire
49:01la question
49:02qui est contre-productive
49:03la question du seuil
49:04donc du nombre
49:05de salariés
49:06pour définir
49:07les entreprises
49:07concernées par la CSRD
49:09là vous pensez
49:09que la loi Omnibus
49:10va trop loin
49:11c'est ça
49:11bah oui
49:12ça exclut trop d'entreprises
49:13c'est à dire que
49:15vous avez presque
49:1680-85%
49:17des entreprises
49:18qui sont exclues
49:18et encore une fois
49:20les entreprises
49:22qui sont exclues
49:23de ce rapport
49:24ne sont pas
49:25des entreprises
49:26qui ne sont pas
49:26obligées
49:27de faire cette transition
49:28parce que c'est
49:28une question de survie
49:29donc il faut
49:30peut-être
49:31oui parce que
49:31leurs donneurs d'ordre
49:32vont leur mettre
49:33la pression
49:34pour remplir les critères
49:36exactement
49:36la grande entreprise
49:38qui a un sous-traitant
49:39de plus petite taille
49:40elle peut rapporter
49:42ces données
49:43et tenant compte
49:44qu'il doit étudier
49:45toute la chaîne de valeur
49:47elle va être obligée
49:48de demander ces données
49:49à la petite entreprise
49:49mais est-ce que finalement
49:50ça ne va pas avoir lieu
49:53parce que les PME
49:54ou même certaines ETI
49:55elles vont devoir le faire
49:56de toute façon
49:57pour garder leur marché
49:58vous voyez ce que je veux dire
49:58même si la directive européenne
50:00ne le rend plus obligatoire
50:01c'est pour ça que pour nous
50:03cette méthode de dire
50:04je crée un socle
50:06de plus petit nombre
50:07d'indicateurs
50:08pour les petites entreprises
50:08que ce soit
50:09150 pour les grandes
50:10et peut-être 30 ou 40
50:11pour les plus petites
50:12c'était une approche pragmatique
50:14et qui répondait
50:15à toute la chaîne
50:16et qui permettait
50:17au bout de 5 ans
50:18de voir si tout le monde
50:19est bon là-dessus
50:20on peut acheter
50:21tel ou tel indicateur
50:22et faire ça par progression
50:24mais je pense que l'écosystème
50:26a sa force
50:26et sa capacité de dialogue
50:28et qu'on va y arriver
50:30et comme vous dites
50:31ça va peut-être être
50:32quelque chose
50:32sur une base volontaire
50:34et quelque part
50:34ce volontariat
50:35est un petit peu imposé
50:36parce que vous êtes fournisseur
50:37d'un grand acteur
50:38qui lui a besoin
50:39de produire les données
50:40et puis pour conclure
50:41sur ce thème
50:41est-ce qu'il faut compter
50:43sur justement
50:43la volonté des entreprises
50:45de se comparer entre elles
50:46parce que c'est aussi à ça
50:47que la CSRD doit servir
50:50bien sûr
50:50et c'est pour ça
50:51que les paramètres
50:53en absolu
50:53ne veulent pas dire grand chose
50:55parce que ce n'est pas
50:55la même chose
50:56de comparer
50:57une entreprise
50:57du secteur de l'acier
50:59avec une entreprise
51:00du secteur de la finance
51:00et c'est pour ça
51:01que ces données
51:02ont leur rôle
51:03pour regarder
51:05des écosystèmes
51:06qui sont comparables
51:07Merci beaucoup Mirella
51:09Lagage Durand
51:10c'était passionnant
51:10et à bientôt
51:11sur Be Smart for Change
51:12on passe tout de suite
51:13à notre rubrique
51:14start-up et innovation
51:15Smart Ideas
51:23c'est notre rubrique
51:24consacrée aux start-up
51:25éco-responsables
51:26j'accueille Ramata Proz
51:27bonjour
51:27bonjour Thomas
51:28vous êtes la fondatrice
51:30de Vagance
51:30alors l'entreprise
51:31a été créée en mai 2023
51:32les produits sont disponibles
51:34depuis septembre 2024
51:35donc un peu plus d'un an
51:37déjà c'était quoi
51:38l'idée de départ ?
51:38avant de faire le bilan
51:39on va revenir à la genèse
51:40la genèse
51:41elle commence il y a dix ans
51:44à peu près plus de dix ans
51:45où j'ai constaté
51:47que des produits capillaires
51:49pouvaient plus s'abîmer
51:50que soigner les cheveux
51:52et je me suis rendu compte
51:55tout le long de l'utilisation
51:58de ces produits-là
51:59depuis mon adolescence
52:00j'avais des problèmes de santé
52:02que je n'expliquais pas
52:03des pertes de cheveux
52:05des problèmes hormonaux
52:06et donc j'ai fait des recherches
52:08et j'ai vu que
52:10c'était prouvé
52:11que certains de ces produits
52:12avaient effectivement
52:14un impact sur la santé
52:15il y a des études
52:16la dernière en date
52:18date de 2023
52:19la Sister Act Study
52:20qui montre
52:21qu'il y a une incidence
52:22de plus de 80%
52:24en termes de risque
52:25de cancer de l'utérus
52:26quand on utilise
52:27ces produits-là fréquemment
52:28d'accord
52:28donc vous vous êtes dit
52:29alors vous êtes pharmacienne
52:30de formation
52:32vous êtes dit
52:33il faut que j'invente
52:34des produits capillaires
52:35qui font du bien aux cheveux
52:35c'est aussi basique que ça
52:37et surtout je me suis dit
52:38un cosmétique
52:39ne doit pas avoir
52:40d'impact sur la santé
52:41c'est complètement anormal
52:42et c'est possible de le faire
52:44donc c'est exactement
52:45la voie que j'ai prise
52:46je me suis dit
52:47si je ne trouve pas
52:48je vais le faire
52:49et donc du coup
52:51pour prendre des produits
52:53très qualitatifs
52:54j'ai vraiment fait
52:55l'antithèse
52:56de ce que j'avais eu
52:57dans les mains
52:57jusqu'à présent
52:58en proposant vraiment
52:59des produits sains
53:01c'était vraiment
53:01la ligne de conduite
53:02inclusif
53:04parce que l'idée
53:04c'était de pouvoir
53:05utiliser ces produits
53:07par toute la famille
53:08c'est possible aussi
53:08sur toutes les textures
53:09donc là on parle vraiment
53:10du cheveu texturé
53:11donc le cheveu non lisse
53:13donc c'est une personne
53:13sur deux en France
53:14et de se dire
53:17je vais mettre à disposition
53:18ces produits-là
53:19parce que c'est possible
53:20avec ce nom
53:22vagance
53:22c'est extravagance
53:23vous avez retiré l'extra
53:24c'est à dire
53:25on vire tout le
53:27tout le glamour
53:28qui peut y avoir
53:29associé à ces produits
53:31en fait
53:31et qui nous empêche
53:32de regarder l'essentiel
53:33exactement
53:34on se refocus
53:35sur l'essentiel
53:36on a des produits
53:37alors l'extra
53:38on peut l'avoir
53:38mais sans mettre
53:40ces ingrédients
53:41donc c'est aussi ça
53:42mais moi j'ai quand même
53:43des produits
53:44qui sont sensoriels
53:44les clientes
53:46en sont satisfaites aussi
53:47mais l'idée c'est ça
53:48c'est on retire
53:49tout ce qui n'est pas utile
53:50tout ce qui n'apporte
53:51pas de fonction principale
53:52au produit
53:53et on le met de côté
53:54et on se concentre
53:55sur l'essentiel
53:55alors avec quel choix
53:57de produits justement
53:58qu'est-ce que vous avez
53:59peut-être banni
54:00et privilégié
54:01alors tout ce qui est
54:02ingrédients controversés
54:04tout ce qui est
54:04produits pétrochimiques
54:06qui n'apportent pas
54:08de nutriments
54:08qui finalement
54:10étouffent le cheveu
54:11ça j'ai complètement banni
54:12en revanche
54:13j'ai pris
54:13tout ce qui est
54:14ingrédients naturels
54:15des huiles végétales
54:16des beurres
54:17non raffinés
54:19donc qui font que
54:20voilà
54:20toutes les vertus
54:21sont à l'intérieur
54:22et j'ai
54:25oui c'est ça
54:25je suis allée
54:26prendre ces produits-là
54:27pour en faire
54:28toute une gamme capillaire
54:29donc j'ai un spray
54:30j'ai une crème
54:31j'ai un masque
54:31j'ai constitué
54:32une routine facile
54:33utile
54:34à chacun
54:35avec aussi des choix
54:36concernant les emballages
54:38leur recyclabilité
54:40un modèle rechargeable
54:42c'est ça aussi
54:42c'est pas si simple
54:43il y a de la logistique
54:44derrière
54:44du coup
54:45comme je venais
54:46de l'industrie pharmaceutique
54:47finalement
54:47cette étape-là
54:48me semblait pas si haute
54:49là où j'ai le plus appris
54:51par la suite
54:51c'est le code
54:52de communication commerciale
54:53mais la partie technique
54:54c'était là où je me sentais
54:55le plus à l'aise
54:56et je voulais un modèle
54:57vertueux dès le départ
54:57donc j'ai fait développer
54:59ces recharges
54:59avec un site français
55:01et on a prouvé
55:03qu'en mettant en place
55:04les recharges
55:05on diminue de 85%
55:06l'empreinte carbone
55:07du produit
55:07tout au long de sa vie
55:08donc ça c'était
55:09quelque chose d'important
55:10comment on les trouve
55:10vos produits
55:11ces produits capillaires
55:13vagants
55:13c'est quoi les canaux
55:14de distribution
55:15en ligne
55:15mais j'ai aussi
55:16des boutiques physiques
55:17dans ma ville à mot
55:18mais également
55:19chez des coiffeurs
55:20parce que des coiffeurs
55:20aussi sont en recherche
55:21de ce type de produit
55:22parce qu'aujourd'hui
55:23les coiffeurs
55:24ne sont pas formés
55:25aux cheveux texturés
55:26ça aussi c'est important
55:27de le savoir
55:28et sur les 100 100 établissements
55:30de coiffure en France
55:31il y en a 100 seulement
55:32qui se revendiquent
55:33comme étant multitexture
55:34donc il y a cette
55:35aussi révolution
55:36qui est en marche
55:36et ils cherchent
55:37des produits sains
55:38des produits adaptés
55:39aux cheveux texturés
55:40et donc du coup
55:41vagants fait partie
55:42de cette aventure
55:43vos clients
55:44vos clientes
55:44ils, elles
55:46sentent la différence
55:46clairement ?
55:47complètement
55:48On peut le sentir ?
55:49On peut sentir la différence
55:51parce que du coup
55:52on a des produits qualitatifs
55:53qui viennent soigner
55:54le cheveu
55:55c'est-à-dire que là
55:56où finalement
55:57on avait des effets flash
55:59et qu'on utilisait
56:01des produits
56:01sur une longue durée
56:03et qu'on pouvait
56:03finalement affaiblir
56:04son cheveu
56:05là on se rend compte
56:06au bout d'une semaine
56:07un mois d'utilisation
56:08que clairement
56:09les actifs sont là
56:10Merci beaucoup
56:11Ramataproze
56:12et bon vent
56:12à Vagance
56:13Voilà c'est la fin
56:14de ce Smart Impact
56:16Merci à toutes et à tous
56:17de votre fidélité
56:18à la chaîne des affaires
56:19Salut
56:19Merci à tous
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