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🤖 L’IA ne pense pas : voici ce que Michel Bitbol nous apprend pour éviter les erreurs stratégiques en entreprise.

• 🧠 L’IA calcule mais ne comprend pas : aucune conscience, aucune intention, seulement des corrélations.
• 🎯 Le vrai danger n’est pas une machine consciente, mais des organisations qui cessent de l’être en déléguant trop aux algorithmes.
• 📊 Les données orientent notre vision : mesurer, c’est déjà choisir — et parfois se tromper.
• 👂 Le manager doit croiser indicateurs et vécu : terrain, émotions, expérience humaine.
• 🧩 L’IA prolonge l’intelligence humaine, mais ne la remplace jamais : la conscience reste notre responsabilité.

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Transcription
00:00Ce que Xerfi Canal vous propose aujourd'hui, c'est une leçon de Michel Bitbol, en version
00:10accessible pour managers et dirigeants très pressés. Michel Bitbol est à la fois médecin,
00:15physicien et philosophe. Autant dire qu'il rédige dans un langage savant, difficile à suivre sans
00:20bagage scientifique et académique. Alors nous allons ici simplifier outrageusement sa pensée,
00:25au risque d'en trahir un peu la rigueur, pour en tirer quelques leçons utiles pour le monde de
00:29l'entreprise. Pardons donc à l'avance pour les approximations, c'est le prix de la vulgarisation.
00:34Nombre de soi-disant experts séduits par les prouesses de l'IA générative en viennent à
00:39faire croire qu'elle pense vraiment. Michel Bitbol invite à tempérer cet enthousiasme.
00:43L'IA n'a ni conscience, ni intention. Elle ne pense pas, elle calcule. Elle peut traiter l'information,
00:50mais elle ne ressent rien, ne comprend rien et n'a aucune idée de ce qu'elle fait. Elle aligne
00:55des réponses sans savoir qu'elle le fait. En clair, un robot peut reconnaître votre voix,
01:00mais il ne sait pas interpréter le ton avec lequel vous parlez. Il en va de même pour un sourire ou des
01:06larmes, l'IA les identifie sans les comprendre. Elle peut prédire un comportement, mais pas en
01:11percevoir le sens ou l'intention. Pour le dire simplement, l'IA agit sans conscience et sans but
01:17propre, c'est ce qui fait sa puissance, mais aussi ce qui en trace les limites. Le risque n'est pas que les
01:23machines deviennent conscientes, c'est que les entreprises, elles, cessent de l'être. À force
01:28de déléguer les décisions à des algorithmes, on oublie que chaque donnée reflète un point de vue,
01:32un choix, un biais. Comme le rappelle Michel Bitbol, ce qu'on mesure finit par orienter ce qu'on voit.
01:38Autrement dit, une organisation peut devenir aveugle en croyant y voir clair. L'IA amplifie
01:45ce qu'on lui donne, efficacité ou erreur. La leçon est simple, il faut croiser la donnée et le ressenti.
01:52Les indicateurs et le terrain. En entreprise, ça veut dire de ne pas tout confier au modèle,
01:57mais garder le contact avec l'expérience humaine, celle des clients, des équipes, des partenaires.
02:02Une bonne IA ne pense pas à notre place, elle prolonge notre intelligence si nous restons aux
02:07commandes. Michel Bitbol nous rappelle une évidence que nous avons tendance à oublier. La conscience ne
02:14s'automatise pas. Ce n'est pas aux machines d'être humaine, c'est à nous de rester lucides. Le manager de
02:19demain ne sera pas celui qui parle le mieux à son IA, mais celui qui saura relier performance
02:24et sens, vitesse et discernement. En clair, gardons la technologie pour ce qu'elle est,
02:30un outil, et la conscience pour ce qu'elle doit rester, le cœur de nos décisions.
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