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Chaque matin à 7h10, retrouvez BFM éco présenté par Emmanuel Lechypre.

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Transcription
00:00Une bonne nouvelle, Emmanuel, pour le gouvernement, le déficit public 2025 sera finalement moins important que prévu.
00:06C'est ce que laisse penser, effectivement, la trajectoire mensuelle des finances publiques.
00:11Vous savez que tous les mois, on suit l'évolution des recettes, des dépenses.
00:15Et si on arrête les comptes au 31 octobre, le déficit de l'État est ramené à 136 milliards d'euros.
00:23C'est 21 milliards de moins que sur la même période de 2024.
00:27Alors cette bonne surprise, elle s'explique à la fois par la bonne maîtrise des dépenses au niveau de l'État central
00:35et puis par des rentrées fiscales qui sont supérieures aux prévisions,
00:39surtout du côté de l'impôt sur le revenu et du côté de l'impôt sur les sociétés.
00:44Et puis les recettes de TVA semblent enfin conformes aux attentes après s'être longtemps dérobées,
00:51tandis que l'augmentation des transactions immobilières fait grimper les très mal nommés frais de notaire.
00:58Puisque vous savez que ce qu'on appelle les frais de notaire, c'est surtout des taxes qui vont pas dans la poche des notaires,
01:02mais dans la poche de l'État.
01:04Mais est-ce que cette bonne nouvelle, elle va avoir un impact sur le budget 2026 ?
01:07Alors oui, elle va avoir un impact, puisque 21 milliards de déficit de moins que prévu,
01:12ça veut dire que le trou dans les finances publiques pour 2025 ne serait plus de 5,4 points de PIB, mais 5,3.
01:20Et donc pour atteindre l'objectif 2026 qui avait été fixé par la ministre du budget Amélie de Montchalin à 4,7%,
01:29ça veut dire qu'il y a un peu moins de chemin à parcourir, donc un petit peu moins d'efforts à faire,
01:34sachant que le Premier ministre Sébastien Lecornu a en plus finalement avoué qu'il se satisferait d'un budget
01:43qui reste très légèrement sous la barre des 5 points de PIB,
01:47ce qui laisse donc un peu de marge de négociation pour financer d'ultimes concessions
01:52et obtenir à la fois le vote du budget de la Sécurité sociale et du budget de l'État,
01:58sachant que les deux sont indispensables.
02:00Donc davantage de marge de négociation, est-ce que ça augmente les chances justement de voir ce budget
02:04adopté ?
02:05Oui, ça augmente un petit peu les chances d'avoir un budget.
02:09Ça va être très serré finalement, ce budget il va passer sur le fil ou il va être rejeté sur le fil.
02:15La réalité c'est qu'on a déjà eu un point important qui est l'adoption du gel de la réforme des retraites
02:22qui a été adopté ce week-end.
02:24Et donc maintenant, est-ce que ceux qui étaient pour ce gel ne vont pas se dire
02:31si on ne va pas plus loin dans l'adoption et du déficit de la Sécurité sociale,
02:35ça c'est demain, puis du déficit de l'État, est-ce que quand même ce n'est pas de compromettre un beau résultat,
02:41sachant qu'on est dans cet équilibre précaire et que le fait qu'on ait un petit peu de marge,
02:46ça permettra peut-être finalement à Sébastien Lecornu de pouvoir faire les ultimes concessions
02:50qui peut-être favoriseront l'adoption de ce budget.
02:54Sinon ce n'est pas de budget, sinon c'est loi spéciale, sinon ce n'est pas de budget avant mars-avril
02:58et ça coûtera très très cher.
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