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[#Journal] Le 19H30 du 07 Décembre 2025

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00:00Bonsoir et bienvenue dans votre journal mesdames et messieurs sur GMT TV.
00:20En grand titre ce soir, ce dimanche 7 décembre 2025, le gouvernement gabonais qui se dit fragilisé par le sabotage interne.
00:27Nous l'annoncions en titre, selon plusieurs sources concordantes au sein du gouvernement,
00:31des actes de sabotage orchestrés par des hauts responsables proches du pouvoir
00:35entraveraient délibérément la mise en œuvre des réformes promises après le coup de libération du 30 août 2023.
00:41Reportage.
00:43Le Conseil des ministres du 4 décembre 2025 a mis à jour un problème d'une rare gravité.
00:49L'action gouvernementale serait entravée de l'intérieur par certains membres de cabinets de ministres sortants.
00:54Un constat que le président de la République, Brice Clotaire-Olé Guignema, a exposé avec fermeté,
01:00dénonçant des comportements qui menacent la continuité de l'État et la bonne marche de l'administration.
01:05Selon les informations présentées en séance, plusieurs ministres assurant des intérimes
01:09peine à exercer pleinement leur mission.
01:11En cause, des cabinets sortants refusant de transmettre les dossiers stratégiques,
01:15prétextant le retour éventuel de leurs titulaires.
01:18Cette rétention d'informations relevée à plusieurs reprises au sein de l'exécutif
01:22s'apparente à un sabotage structurel de la coordination gouvernementale.
01:26Un rapport du secrétariat général du gouvernement confirme ses dérives.
01:30D'abord, le court-circuitage de la hiérarchie.
01:33Certains directeurs de cabinet contactent directement les services opérationnels
01:36contournant l'autorité du secrétaire général.
01:39Résultat, brouillage des responsabilités, tensions internes
01:42et perte de cohérence dans l'exécution des politiques publiques.
01:45Ensuite, l'absence de frontières claires entre rôles politiques et responsabilités administratives.
01:51Une confusion qui crée des conflits de légitimité,
01:53des doublants dans les traitements des dossiers
01:54et parfois une totale paralysie décisionnelle.
01:58À cela s'ajoute un autre dysfonctionnement majeur
02:00des circuits d'information opaques entre cabinet et administration,
02:03menant à un traitement parallèle des dossiers.
02:05Une pratique qui engendre retard, incohérence
02:07et une véritable hémorragie d'énergie administrative.
02:11Face à ces manquements, le président de la République a rappelé
02:13de principes cardinaux de l'éthos institutionnel.
02:17La continuité de l'État, aucune fonction ne s'interrompt
02:19avec le départ temporaire d'un ministre
02:21et l'impersonnalité des charges publiques.
02:23Les cabinets ne sont pas des priorités individuelles.
02:26Il a exigé la cessation immédiate de ces pratiques,
02:29appelant chaque acteur à faire preuve de loyauté,
02:31de rigueur et de sens du service public.
02:34L'enjeu est clair, restaurer une administration fonctionnelle
02:36et garantir l'efficacité de l'action gouvernementale
02:39dans une période charnière.
02:41À l'heure où le pays poursuit des réformes profondes,
02:44l'exécutif envoie un message sans ambiguïté.
02:46La reconstruction institutionnelle ne peut réussir
02:48que si tous respectent les règles, la hiérarchie
02:51et l'esprit même du service public.
02:53Nous parlons économie avec des dépenses en importation
02:56de dollars alimentaires qui s'élèvent à 506 milliards de francs CFA
02:59en 2021 et 2023.
03:01Détails dans cet élément, sur cette somme colossale.
03:04Les récentes données compilées par la Conférence des Nations Unies
03:07sur le commerce et le développement,
03:10relayées par l'agence ECOFIN,
03:11mettent en lumière la dépendance alimentaire préoccupante
03:14dans la zone CEMAC.
03:16Entre 2021 et 2023,
03:18les six pays membres de la communauté
03:19ont dépensé collectivement plus de 4,15 milliards de dollars,
03:23soit environ 2 500 milliards de francs CFA,
03:26pour l'importation de denrées alimentaires.
03:29En effet, le Cameroun se distingue largement
03:30en enregistrant des achats de 1,59 milliard de dollars,
03:34soit environ 1 438,7 milliards de francs CFA,
03:38ce qui le classe au 15e rang des plus gros importateurs alimentaires en Afrique.
03:42Le Gabon suit avec 904 millions de dollars,
03:45soit 506 milliards de francs CFA d'importation,
03:48ainsi que le Congo,
03:49qui a dépensé 489 milliards de francs CFA.
03:52Cette situation est exacerbée
03:54par l'urbanisation rapide de ces deux pays,
03:56entraînant un recours accru aux produits alimentaires importés.
03:59A l'inverse, des pays comme la Centrafrique,
04:02avec 42,5 milliards de francs CFA
04:04et le Tchad, qui a dépensé 120 milliards de francs CFA,
04:08affichent des factures d'importation bien plus modestes.
04:10Cela reflète non seulement un pouvoir d'achat plus faible,
04:13mais également une structure de consommation différente.
04:16Ces chiffres mettent en évidence
04:17la fragilité des systèmes agricoles locaux
04:20dans une région qui,
04:21malgré un potentiel arable considérable,
04:24continue de faire face à ce que certains experts qualifient
04:27d'hémorragie de devises pour alimenter ces populations.
04:30L'urgence d'accélérer les politiques de souveraineté alimentaire
04:33et de substitution aux importations
04:35est donc clairement soulignée.
04:37Ce défi est d'autant plus capital
04:38pour réduire la vulnérabilité face aux chocs extérieurs,
04:42tels que la guerre en Ukraine
04:43et l'inflation mondiale,
04:45qui continuent d'impacter de manière significative
04:47les économies de la région.
04:49Et puis le Gabon pourrait voir son PIB
04:51amputé de plusieurs points d'ici 2050
04:54et ce, à cause des effets du changement climatique
04:57selon une étude de la Banque mondiale.
04:59Suivez ce reportage.
05:01Le rapport national sur le climat
05:03et le développement du Gabon,
05:05publié le 4 décembre 2025,
05:07souligne les risques économiques majeurs
05:09auxquels le pays sera confronté
05:10sous l'effet du changement climatique.
05:13Réalisé par la Banque mondiale,
05:14il met en évidence la nécessité urgente pour le Gabon
05:16de renforcer sa résilience et de diversifier son économie
05:20afin de limiter les pertes potentielles de croissance
05:22d'ici à 2050.
05:24Riche d'un patrimoine naturel exceptionnel
05:26et considéré comme l'un des pays les plus boisés au monde,
05:29le Gabon dispose d'atouts environnementaux importants.
05:33Tchèque Conte, directeur de division de la Banque mondiale,
05:36rappelle que ces ressources doivent être exploitées
05:39de manière durable afin de créer
05:40de nouvelles opportunités économiques
05:42et de protéger la population.
05:44Une gestion efficace de ce capital naturel
05:46constitue un levier essentiel pour bâtir
05:48un modèle de développement plus résilient.
05:52Malgré ses avantages,
05:53l'économie gabonaise demeure vulnérable
05:55en raison de sa forte dépendance au pétrole.
05:57Cette situation expose le pays
05:59aux chocs climatiques et aux évolutions mondiales
06:01vers la décarbonation.
06:02Selon le rapport sans mesure d'adaptation renforcée,
06:05les impacts climatiques pourraient entraîner
06:07une baisse du PIB,
06:08comprise entre 3,5% et 5,3% d'ici 2050,
06:12notamment dans un scénario de stagnation économique.
06:16Les risques principaux incluent la hausse des températures,
06:18une variabilité accrue des pluies,
06:20les inondations et l'érosion côtière,
06:22affectant l'agriculture, les infrastructures et l'emploi.
06:25Même avec des réformes ambitieuses,
06:27les pertes de PIB pourraient encore atteindre
06:293,1 à 4,8% par an,
06:33tandis que le taux de pauvreté
06:34risquerait d'augmenter d'environ 2 points
06:36d'ici 2050,
06:38illustrant l'urgence d'une action coordonnée.
06:40Bonne nouvelle dans la santé,
06:42notamment dans le sud du Gabon,
06:44où le centre hospitalier universel de Franceville
06:46vient d'être rénové grâce au financement
06:48de l'Agence française de développement.
06:50Explication dans ce reportage.
06:51La caravane du transgabonais qui a pris fin à Franceville
06:56dans la province du Haut-Togoué
06:57a offert à Cécile Abadi,
06:59ambassadrice de l'Union européenne au Gabon,
07:02ainsi qu'à sa délégation,
07:03l'occasion de découvrir le centre hospitalier
07:06et universitaire à Missabongo.
07:08Cet établissement, entièrement réhabilité,
07:10grâce au financement de l'Agence française de développement,
07:13dans le cadre de la phase 2 du programme
07:15d'appui au secteur de la santé,
07:18représente aujourd'hui l'un des symboles
07:19du renouveau hospitalier dans la région.
07:22Nous vous souhaitons une fois de plus
07:23la bienvenue au CHU Amissa Bongo de Franceville.
07:27C'est un hôpital qui, grâce à l'AFD,
07:31a bénéficié d'un financement pour sa réhabilitation
07:34et son rééquipement.
07:37Urgence, radiologie, bloc opératoire,
07:39pédiatrie ou encore laboratoire,
07:42le CHU dispose désormais d'équipements
07:44de dernière génération.
07:46Les partenaires européens ont pu constater
07:48la qualité des travaux réalisés,
07:50notamment dans les services de néonatalité
07:53et le soins intensifs,
07:55deux unités essentielles pour améliorer
07:57la prise en charge des patients les plus vulnérables.
08:00Nous luttons contre la mortalité infantile
08:03et la maternité est un service pour nous très essentiel.
08:07C'est pourquoi l'accent,
08:09dans toutes les structures que nous avons réhabilitées,
08:11construites, nous avons mis un accent sur
08:13ce qui est de la mère et l'enfant.
08:14Et avec l'AFD, en dépit des peintures qui sont faites,
08:18on a quand même mis des équipements de pointe
08:20pour pouvoir améliorer la qualité de la prise en charge,
08:23mais surtout pour pouvoir éviter et limiter au maximum
08:27les mortalités infantiles.
08:29Pour récréer un environnement proche de l'utérus
08:32et offrir une chance supplémentaire aux nouveaux-nés,
08:35fragiles ou prématurés,
08:37plusieurs couveuses ont été installées
08:39au sein de cet hôpital.
08:40Un équipement crucial pour contribuer à réduire
08:43le taux de mortalité infantile dans la région.
08:46Le service des soins intensifs, entièrement modernisé,
08:50joue également un rôle capital
08:51dans la prise en charge des cas les plus critiques.
08:55Et pour avoir une prise en charge parfaite
08:58après le bloc opératoire, le service de réanimation,
09:00ces équipements, c'est nous qui les avons installés.
09:03Depuis sa réhabilitation,
09:05le CHU de Franceville enregistre une hausse notable
09:07de fréquentation.
09:09Certains patients n'hésitent plus à parcourir
09:12des longues distances,
09:13parfois même en provenance de pays voisins,
09:16mettant fin aux évacuations vers Libreville
09:18rendues difficiles par l'état de la route.
09:21Le laboratoire a lui aussi bénéficié
09:23d'une véritable transformation.
09:25Rénovation des locaux,
09:26acquisition d'équipements modernes
09:28et en extérieur,
09:30la création d'une piste d'atterrissage
09:32destinée aux évacuations sanitaires par hélicoptère.
09:35Vous savez que pour bien prendre en charge
09:38les patients,
09:39nous avons besoin d'avoir un bon plateau technique.
09:41On peut vous garantir qu'avec tous les travaux
09:43qui ont été faits,
09:44nous pouvons, tant bien que possible,
09:48de mieux prendre en charge
09:48tous les patients que nous avons.
09:50Outre l'amélioration de la prise en charge médicale,
09:53les partenaires souhaitent également renforcer
09:55les capacités de transport vers l'hôpital.
09:58Ainsi, dans le cadre des travaux
10:00de modernisation et de sécurisation du Transgabonais,
10:03l'AFD, l'Union Européenne et la CETRAG
10:06envisagent d'équiper les trains voyageurs
10:08de rames médicalisées
10:09afin d'améliorer les évacuations d'urgence.
10:14Le projet de Transgabonais
10:16inclut l'achat d'une nouvelle rame de passagers
10:21et un des wagons de cette rame
10:24sera équipé, sera aménagé
10:27pour faire des évacuations sanitaires.
10:29Un projet qui devrait permettre
10:31au CHU Amissa Bongo de Franceville
10:33de s'affirmer durablement
10:35comme une structure sanitaire de référence
10:37pour toutes les localités desservies
10:39par la voie Ferry.
10:43Nous terminons ce journal
10:44avec un peu d'éducation juridique
10:46et la mesure dite
10:47d'assignation à résidence,
10:49durée, conditions, droits des personnes concernées,
10:52un décryptage complet
10:53dans quelques instants.
10:55Au Gabon, l'assignation à résidence
10:59est une mesure judiciaire méconnue
11:01du grand public
11:02qui permet à une personne poursuivie au pénal
11:04de rester hors des murs de la prison
11:06pendant toute la durée de l'instruction,
11:09parfois des années,
11:10tout en restant sous étroite surveillance.
11:12Entre la détention préventive,
11:14souvent abusive,
11:15et la liberté totale,
11:17elle représente un juste milieu
11:19prévu par le Code de procédure pénale.
11:21Libre, mais pas tout à fait,
11:24c'est la situation de l'individu
11:26qui est placé en résidence surveillée.
11:28Et ce, du fait que,
11:29conformément à l'article 132 du CPP
11:32qui prescrit clairement
11:33que la détention préventive,
11:36c'est une mesure exceptionnelle,
11:38elle ne peut être prononcée
11:39que si elle constitue
11:40l'unique moyen de conserver les preuves,
11:43d'éviter les pressions sur les témoins
11:45ou les victimes,
11:46d'empêcher une concertation frauduleuse
11:49entre co-auteurs ou enfin
11:51de préserver l'ordre public
11:53ou garantir la comparution de l'inculpé.
11:56Dans le cas où un des mis en cause
11:58ne représente pas nécessairement
12:00un risque de fondre dans la nature,
12:02la loi offre des alternatives.
12:04En effet, l'article 138 prévoit que,
12:07sauf cas où la détention est obligatoire,
12:10le juge d'instruction peut accorder
12:12la liberté provisoire
12:13sur réquisition du procureur
12:15ou même de sa propre initiative.
12:17La personne s'engage simplement
12:19à se présenter à chaque convocation,
12:21mais parfois, le juge estime
12:23qu'une simple promesse ne suffit pas.
12:26C'est là qu'intervient l'assignation
12:27à résidence,
12:28conformément à l'article 143 CPP.
12:32Dans ce cas de figure,
12:33l'inculpé ou l'accusé
12:34restent en liberté provisoire,
12:36mais on lui fixe un lieu
12:37de résidence précis.
12:39Cette mesure emporte le fait
12:40que ce dernier ne peut s'éloigner
12:42sans autorisation express du magistrat,
12:45et ce jusqu'à la décision définitive.
12:48Concrètement,
12:48donc,
12:49ces horaires de sortie sont limités
12:51et certains sont astreints
12:52au port du bracelet électronique.
12:55Il va sans dire que,
12:56bien que contraignante,
12:57cette mesure constitue
12:58une bouffée d'oxygène pour certains
13:00et ce surtout quand l'instruction
13:01dure cinq ou six ans.
13:03Notons tout de même
13:04que l'assignation à résidence
13:05n'est pas automatique
13:07puisque,
13:08dépendant du bon vouloir du juge
13:09et des réquisitions du parquet.
13:11Merci d'avoir suivi votre journal
13:1419h30 sur GMT TV.
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