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  • il y a 4 minutes
Les députés ont adopté ce vendredi la partie recettes du budget de la sécurité sociale, y compris la suspension à nouveau de la réforme des retraites. Ils voteront mardi sur la partie dépenses ainsi que sur la totalité du texte. Sébastien Lecornu a affirmé qu'il s'agissait du "meilleur budget possible".

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Transcription
00:00Qu'est-ce que vous pensez, vous, justement, de ce rétablissement de la suspension de la réforme des retraites ?
00:05Est-ce que vous trouvez que c'est un gain pour la gauche ?
00:08Non, je ne pense pas. Je pense qu'on fait fausse route et je pense que la gauche ne sait plus vraiment où elle habite.
00:12Moi, j'y suis venu en croyant à la défense de l'intérêt du travail, évidemment, et puis de l'avenir aussi.
00:17J'y pense beaucoup. Je pense qu'il y a deux façons par lesquelles on peut regarder cet équilibre comptable.
00:21C'est du temps de repos. Voilà, c'est du temps de repos.
00:24Si on donne du temps de repos à quelqu'un, comment est-ce qu'on le finance ?
00:26Pour moi, on ne le finance qu'avec du temps de travail.
00:28C'est aussi bête que ça. Du repos donné à l'un, c'est du travail demandé à l'autre.
00:31En l'occurrence, travail de nos jeunes, essentiellement. C'est surtout ça.
00:35Et je pense que c'est même pire que ça, encore, quand on regarde où on en est.
00:38On pourrait se dire, est-ce qu'on a une marge de manœuvre ?
00:40Est-ce qu'on est dans une société qui, comme en 2002, était à 3-4% de croissance, etc.
00:44On ne l'est pas. Les circonstances ont changé. La pyramide des âges n'a plus rien à voir.
00:48On ne peut pas avoir les mêmes recommandations que l'on soit en 2025 ou en 2003 ou 2002, etc.
00:53Ces choses-là ont changé. Il faut savoir dans quelle zone on âge.
00:55Vous savez, c'est assez simple. Qu'est-ce qu'on fait, là, aujourd'hui ?
00:57C'est-à-dire qu'on augmente la facture des retraites. Aujourd'hui, on est à 420 milliards.
01:00Bon, est-ce que c'est par répartition ? Est-ce qu'on a 420 milliards de contributions des gens ?
01:04Absolument pas. En fait, il y a trois étages.
01:05Le premier étage, c'est les cotisations. On est à 260 milliards. Il en manque encore 160.
01:09Qu'est-ce qu'on fait pour arriver aux 163 restants ?
01:11On va prendre de la CSG, on va prendre l'impôt, etc.
01:13Donc, on rajoute ça encore.
01:15Ça, sur cet impôt-là, on fait cadeau à la génération qui a le plus d'argent,
01:17c'est-à-dire les personnes les plus âgées, en réalité, qui paieront moins de CSG.
01:20Donc, encore un désavantage générationnel.
01:22On n'y est toujours pas. Il manque encore des dizaines et des dizaines de milliards.
01:25Qu'est-ce qu'on fait ? De la dette. De la dette.
01:27Et ça, c'est de l'argent pris aux enfants. C'est de l'argent pris aux enfants.
01:29Donc, on est, de cette façon-là, en train de créer les conditions de désastre prochains.
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