Le leader de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, était auditionné devant la commission d'enquête lancée par Les Républicains à l'Assemblée sur des liens supposés entre mouvements politiques et réseaux islamistes ce samedi 6 décembre.
00:00On s'est en ligne avec Sabrina Sébailly. Bonsoir Madame, vous êtes députée écologiste et sociale des Hauts-de-Seine.
00:05Vous aviez été nommée pour participer à cette commission, mais vous avez décidé de la boycotter. Pourquoi la boycotter ?
00:13Eh bien bonsoir, en réalité, nous n'avons pas participé aux travaux de cette commission,
00:19parce que le départ de cette commission a déjà été très mal engagé dès le début.
00:23D'abord, sur la composition du bureau, il a été fait en sorte qu'il n'y ait aucun représentant des groupes de gauche dans le bureau de cette commission d'enquête.
00:32Sur l'intitulé de la commission, qui était un peu plus large que la question de l'entrisme islamiste,
00:35que nous non plus, nous ne disons pas qu'il n'existe pas, mais nous disons qu'il y a beaucoup d'autres organisations
00:40qui aujourd'hui peuvent provoquer une instabilité dans notre République, et qu'il faut traiter tous les sujets
00:46sans se focaliser sur un thème particulier, ce qui aurait pu être très intéressant dans le cas des travaux de cette commission d'enquête.
00:52Et puis surtout, nous avions proposé des listes d'auditions au président de la commission d'enquête.
00:57Vous savez qu'il y a eu plusieurs fois des élections sur la présidence, ça a été un psychodrame pendant plusieurs semaines.
01:01Eh bien la plupart, quasiment toutes, j'ai presque envie de dire, des auditions que nous avons proposées ont été refusées.
01:06C'est-à-dire que même quand on a essayé de proposer des choses pour travailler, cela a été systématiquement refusé.
01:10Il y a un parti pris qui a été fait dans cette commission d'enquête, qui était de cibler d'ailleurs que certaines organisations politiques
01:17et qu'une partie du thème que reprend la question de l'entrisme et de la déstabilisation de notre République.
01:23Et donc pour nous, effectivement, on ne voulait pas donner plus de légitimité que ça à cette commission d'enquête
01:29avec des travaux qui, dès le départ, étaient biaisés et qui ne permettaient pas de faire tout le spectre de nos travaux.
01:33Moi je suis pour, par exemple, qu'on auditionne toutes les organisations politiques.
01:37Parce que je crois que ces questions-là doivent être traitées à l'échelle du pays.
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