- il y a 3 jours
Retrouvez le replay de la chronique Pourquoi ? de l'Équipe de Greg du 04/12/2025.
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00:00Et bonsoir Omaro, avec un thème magnifique ce soir une fois de plus, un thème priceless, un thème bijoux.
00:09Bien sûr, salut tout le monde, effectivement il y a des jours comme ça que je suis particulièrement content de le faire, il y a plein de vannes à envoyer etc, ça peut être pas mal.
00:16Bon je vous explique pourquoi on parle de ça, le Strasbourgeois Emmanuel Eméga a été suspendu par son club pour des problèmes de comportement, il l'a d'ailleurs évoqué cette semaine.
00:24Et parmi le tout, on va dire, il y a notamment le fait qu'il ne manque pas trop de confiance en lui, l'attaquant du RCSA.
00:31Il avait par exemple déclaré après la victoire de son club face au LOSC, lors de laquelle il avait inscrit un doublé, contre Monaco, défaite 3-2 des Alsaciens, je n'étais pas là.
00:39Contre le PSG, match nul 3 partout, non plus. Lille, j'étais là et voilà, vous avez compris, grosso modo, il faut que je sois là pour gagner, un petit melon comme on les aime.
00:48Et du coup, ça nous a inspiré le pourquoi du jour, grosse tête, boulard, melon, appelez ça comme vous voulez, pourquoi le foot ne peut pas s'en passer ?
00:56Et oui, ça doit être un défaut a priori, dans le foot ça paraît presque normal, voire même nécessaire, on va vous expliquer.
01:02Bon la confiance en soi est clairement un moteur pour les footballeurs.
01:05On est dans un environnement sportif hyper concurrentiel, il faut être le meilleur tous les 3 jours, ne pas subir la pression parce qu'il y en a énormément aussi.
01:13Et à force d'être là-dedans, ça vient presque naturellement, entre guillemets le boulard, les explications d'un expert du sujet.
01:20Du principe quand même que ce métier est régi par la peur de mal faire.
01:25Quand tu rentres sur un terrain et qu'il y a 80 000 personnes qui te regardent et qu'il y a un million de tes spectateurs, voire plus,
01:30dans ta tête, dans l'avant-match, tu te fais souvent le match avant le match.
01:34Donc il y a énormément de joueurs qui sont un peu inhibés par ça, une grande partie d'ailleurs.
01:39Et puis tu as ceux qui prennent ça comme une espèce d'adrénaline et qui le transforment en quelque chose de magique.
01:46Et c'est pour ça que les joueurs dont tu parles, que l'on qualifie de boulard,
01:50ils arrivent à retranscrire quelque chose qui pourrait les inhiber en quelque chose souvent de génial.
01:56Alors je me moque de Ludo bien évidemment.
01:58Même lui se moque de Ludo.
01:59Mais bien sûr, il est très bon là-dessus.
02:01En tout cas, il a raison quand même Ludo parce que ces joueurs qui ont un égo surdimensionné sont souvent les meilleurs.
02:05Et on a fait un petit top 3 des déclarations les plus folles de certains joueurs de foot.
02:10Alors on aurait pu en mettre plein, mais on en a choisi trois.
02:13Et à chaque fois, ce sont des grands joueurs.
02:14Samuel Eto'o.
02:15Partout où vous allez, il y a des jeunes qui s'identifient à moi.
02:18Les gens rêvent d'avoir ma carrière jusqu'à présent.
02:20Elle est magnifique.
02:21Balotelli.
02:22Silvio Berlusconi a dit que Cassano était le joueur italien le plus talentueux.
02:25Il se trompe ou alors il ne me connaît pas.
02:27Et puis en numéro 1, CR7.
02:29Simple et efficace.
02:29Je suis le premier, le deuxième et le troisième meilleur joueur du monde évidemment.
02:33Alors vous vous direz peut-être qu'il y a un grand absent dans ce top 3.
02:36Rassurez-vous, on va y venir un petit peu plus tard dans la chronique.
02:40Toujours est-il que ces stars mégalomanes le font aussi exprès pour asseoir leur domination sur leur coéquipier.
02:47Lewandowski faisait exprès d'arriver une minute en retard à la causerie tout le temps.
02:52En gros, il voulait faire comprendre à tout le monde qu'il y a ce côté transgressif.
02:56Lui a le droit de le faire.
02:58Il se pose comme la star naturelle en ayant ce passe-droit de transgression.
03:04Ces joueurs-là, ils ont parfois le droit de le faire parce qu'ils sont hors normes et qu'ils rapportent des points, qu'ils rapportent des titres.
03:12Ils veulent quand même montrer à tout le monde que c'est moi quand même.
03:16Donc j'ai besoin de vous montrer que c'est moi.
03:18Donc on a un boulard pour soi-même, on a un boulard pour les coéquipiers et il y a aussi un boulard évidemment pour les adversaires.
03:26C'est lié à ce qu'on appelle en anglais le trash talk évidemment.
03:27C'est très présent dans les sports américains par exemple.
03:31On essaie de faire peur de rentrer dans la tête de l'adversaire.
03:35Emega dont on parlait au début de la chronique, il s'était payé Balerdi en janvier sur Dazone.
03:40Balerdi n'arrivait pas à m'attraper donc il n'a pas arrêté de faire des fautes.
03:43Il essayait de me parler, de me toucher.
03:44Tout le monde a pu le voir.
03:45C'est un petit pour moi, c'est mon petit.
03:47Alors certes, il l'a dit après le match.
03:50Ça avait fait quand même un petit peu jaser.
03:52Alors la question qui se pose, c'est est-ce que les footballeurs pensent vraiment ce qu'ils disent quand ils font ce genre de déclaration ?
03:57La réponse avec Anthony Metz, il est préparateur mental pour des athlètes de haut niveau.
04:02Est-ce qu'ils le pensent ? Oui.
04:05Est-ce qu'ils y croient vraiment ? Je ne suis pas sûr.
04:07Mais ils ont cette force-là de se parler dans leur tête en positif, d'exagérer le trait.
04:12Donc dire je suis le meilleur du monde, je ne sais pas quoi.
04:14Ils savent que c'est faux mais quand même en le répétant, leur savon va y croire un petit peu.
04:18Donc c'est une espèce d'ambivalence tout le temps entre dire des aberrations ou des extravagances,
04:24l'accrémation de soi, tout en y croyant un peu et en sachant que c'est faux.
04:28Sur le plan clinique, les égocentriques narcissiques ont tendance à croire que ça vraiment c'est la vérité.
04:34Donc là c'est presque pathologique, on ne veut pas faire grand-chose.
04:37Il n'y a quasiment rien à faire parce qu'ils ne veulent pas en fait.
04:39Donc on laisse croire ce qu'ils veulent croire.
04:42Et puis ne soyons pas hypocrites, si on le fait c'est aussi parce qu'on adore ça, c'est le joueur avec le boulard, ça fait parler et ça nous plaît.
04:47Bien sûr et le meilleur exemple c'est Zlatan Ibrahimović qui était présent au Paris Saint-Germain de 2012 à 2016 et son impact a été colossal sur la Ligue 1,
04:55que ce soit sur le terrain ou en dehors parce que c'est une superstar avec un melon difficilement égalable.
05:01En même temps il a quand même un mot tiré de son nom dans le dictionnaire suédois, c'est pas une blague.
05:05Le verbe Zlataner à savoir agir en situation de suprématie physique, technique ou tactique, dominer un adversaire de manière outrageante ou humiliante.
05:14Rien que ça.
05:15Et puis sur Ibrahimović avec Arthur Girand et Baptiste Vautier, on n'a pas résisté là non plus au plaisir d'un petit best-of.
05:21On aurait pu en choisir des dizaines.
05:23Je ne connais pas la Ligue 1 mais la Ligue 1 me connaît bien sûr.
05:26Que manque-t-il à la Suède pour gagner l'Euro ?
05:2810 autres Zlatans.
05:29Bah oui c'est évident.
05:30Et puis ma préférée, je suis le Nord, je suis le Sud, je suis l'Est et je suis l'Ouest, je suis Zlatan Ibrahimović.
05:37Alors c'est à la fois amusant et consternant mais surtout ça fait parler et vendre.
05:43Ils sont indispensables parce que c'est eux qui font vivre l'économie du foot.
05:46Quoi qu'on en dise, on vient voir ces joueurs-là parce qu'il y a le côté imprévu.
05:51Comme ils ne se soucient pas en fait, ils raisonnent vraiment différemment.
05:55Ce sont souvent des personnages qui agissent en premier, qui réfléchissent après.
05:59Donc ils ne se soucient jamais des conséquences.
06:01Donc ils n'ont jamais peur de rater un contrôle, de tenter un geste incroyable.
06:05Comme ils n'auraient pas forcément peur de répondre à un entraîneur ou de lancer des phrases de choc.
06:12Ce qui pour nous la presse fait vivre aussi notre économie.
06:17Donc c'est pour ça qu'ils sont vraiment indispensables.
06:19Alors c'est quoi finalement la limite à tout ça ?
06:22La limite je pense qu'elle est en termes d'image parce que ça peut agacer la grosse tête par exemple auprès du grand public.
06:27A l'inverse, un joueur comme N'Golo Kanté, il est archi populaire parce qu'il est timide, parce qu'il est humble.
06:32On a aussi demandé à notre préparateur mental justement quelle était la limite pour ces personnes très très affirmées.
06:38Et après un des problèmes de ces sportifs-là, notamment dans le foot, c'est qu'on a tendance tellement à les mettre très haut
06:42et aussi à se soumettre à eux du fait de leur autorité, de leur argent, etc.
06:47Qui ne sont pas habitués comme des politiciens à ce qu'on leur dise non ou à ce qu'on met des limites.
06:52Donc l'absence de limites fait qu'en effet ils débordent, ils font des fois un peu tout et n'importe quoi.
06:58Alors justement, en termes de un petit peu tout et n'importe quoi, ça peut signifier pas mal de choses.
07:04Nous on a tout de suite pensé à Mario Balotelli en termes de foot bien boulardé on va dire
07:08et qui a fait du grand n'importe quoi lui.
07:10On va rappeler certaines de ses frasques.
07:12Bien sûr le légendaire feu d'artifice dans la salle de bain qui a incendié une bonne partie de sa maison.
07:17500 000 euros de dégâts quand même.
07:18On aime bien aussi l'activité originale pour tuer l'ennui.
07:21A savoir visiter une prison pour femmes en Italie car je cite, la porte de l'établissement était ouverte.
07:27Et puis toujours parce qu'il faut passer le temps, c'est sa justification je le précise,
07:31il s'amusait à lancer des fléchettes sur les jeunes du centre de formation de Manchester City depuis un balcon.
07:36Alors heureusement personne n'a été blessé.
07:38Mais malgré tout ça, souvent ce ne sont pas des mauvaises personnes.
07:42Et ça peut même cacher quelque chose d'avoir le boulard.
07:44Il ne faut pas confondre je pense l'estime de soi ou le boulard extravagant avec la dureté ou une forme de méchanceté.
07:53Parce qu'on peut très bien avoir un boulard incroyable et en fait être très friable psychologiquement
07:58et être très vite dominé par les autres.
08:01Et inversement on peut avoir l'air soumis et être très dur aussi,
08:05avoir des rapports humains très conflictuels et très agressifs.
08:07Attention aux apparences des joueurs de foot notamment.
08:09Souvent il y a un écart entre ce qu'on perçoit de nous, de leur image médiatique
08:13ou même dans leur comportement comme ça au premier bord
08:15et le comportement qu'ils ont réellement dans leur intériorité et dans leur façon d'être personnellement.
08:22Voilà, il faut donc faire la part des choses et puis surtout les footballeurs,
08:25ils en jouent aussi, on parlait de Zlatan, ils le faisaient exprès,
08:28ils savaient très bien aussi que ça allait faire parler et que ça allait faire un petit peu rigoler tout le monde.
08:33Et puis c'est le genre de personnalité qui n'est pas indifférent, n'est-ce pas Ludo ?
08:36Et dans ta vie, tu as envie de rencontrer pas que des gens qui sont tous les mêmes,
08:41tu as envie de croiser des ovnis de temps en temps.
08:45Bon bah vous à l'équipe, vous avez la chance de me connaître, c'est déjà pas mal.
08:48Bien sûr, bien sûr, c'est tout ce qu'on attend lui en fait, c'est juste tout ce qu'on attend lui.
08:54Mais vous savez, il le pense quand même un peu et c'est pour ça que je l'aime encore plus.
08:57Mais c'est ça le pire, c'est que tu reconnais quelqu'un qui a le bout là et qu'il est sûr de ce qu'il est en train d'affirmer.
09:03Mais bien sûr et c'est pour ça aussi qu'on l'a appelé Melondor 2025 sur la petite présentation.
09:08Bon en tout cas, moi aussi je voudrais finir en citant Zlatan Ibrahimović
09:11par rapport à mon passage sur ce plateau pour cette chronique.
09:15Je suis arrivé comme un roi et puis je vais partir comme une légende.
09:17Merci Romain, bravo.
09:19Et merci à Arthur et à Baptiste qui vous ont aidé à préparer ça.
09:23Jibril, je vous voyais attentif.
09:25Première question, est-ce que vous avez croisé des méga-boulards Melondor dans votre carrière ?
09:30Jouer avec ou contre ?
09:31Non, avec. Dans le vestiaire, est-ce qu'il y avait des joueurs qui étaient vraiment comme ça ?
09:35Et est-ce que c'est source de dispute ou alors ça vous amuse parce que vous vous dites c'est sa personnalité
09:39et puis allez, tant pis.
09:41Non, franchement non, je n'ai pas le souvenir.
09:43Pas le souvenir de ça ?
09:45Non, moi j'aime bien.
09:49Si tu prouves, ce n'est pas le boulard.
09:52Pour moi, Zlatan, j'ai eu mon idée de lui, j'ai une idée différente maintenant de lui
09:56mais le mec il te dit, tu es nul, je vais te mettre 4 buts, il l'aimait.
10:02Pour moi, ce n'est pas du boulard.
10:03Il est sûr de lui, il est conscient de ses qualités, il sait ce qu'il va faire et il fait.
10:07Donc pour moi...
10:09Il ne faut pas émilier les coéquipiers par exemple, parce que parfois il était un peu dur avec ses jeunes coéquipiers.
10:12Mais ça reste dans le respect quand il dit quand même, il ne minimise pas le club, il ne se positionne pas.
10:18Sur Paris, il leur a mis des tirs pour les faire grandir quand même.
10:20Il a dit, je n'ai jamais vu ça, il a même mis l'an pour les progresser.
10:25Mais quand il dit, je suis venu en Prince et je repars en légende, est-ce que c'est faux ?
10:28Non, bien sûr que non.
10:30Et si j'ai fait connaître la Ligue 1, le PSG, tout ça...
10:32Bien sûr, on peut lui reprocher de ne pas avoir gagné la Ligue des Champions avec Paris
10:35mais on ne peut pas lui reprocher d'avoir fait grandir le club à vitesse grand V.
10:37C'est lui que les supporters...
10:39Je suis un peu moins d'accord sur le boulard de Mario.
10:41Balotelli, il est fou fou, il est inconscient si vous voulez, mais boulard, je ne trouve pas trop.
10:46Non mais il avait quand même conscience, à son sommet, à son prime,
10:49il a sorti deux, trois phrases où il disait qu'il était fort.
10:51Mais après, effectivement...
10:52Il a dit un jour, Balotelli, de façon très simple,
10:55le seul joueur dont je suis sûr qu'il est meilleur que moi, c'est Lionel Messi.
10:59Le reste, à voir.
11:01Et un dernier mot, parce que vous aviez noté,
11:03vous aviez noté, ils savent très bien que ça plaisait à tout le monde,
11:06des joueurs qui n'étaient pas forcément comme ça dans la vraie vie,
11:10c'est aussi une façon d'être, comme un costume.
11:12Oui, c'est pour ça que j'ai une autre idée de Zlatan,
11:16c'est que mon fils en Angleterre joue contre son fils quand il était à United
11:19et mon fils passe en courant et il me dit « il y a Zlatan là-bas ».
11:22J'ai dit « ouais, ça m'étonnerait, un terrain de campagne,
11:24je ne pense pas qu'il y ait Zlatan. »
11:26Donc je marche, je marche.
11:27Et il était là.
11:29Et je lui dis « qu'est-ce que je fais là ? »
11:30Il me dit « je viens voir mon fils, l'autre avec les lunettes là,
11:32il me dit « c'est mon fils ».
11:33Et du coup, on a passé une demi-heure, trois quarts d'heure, une heure à parler.
11:38Et c'est là où je me suis dit « putain, mais le mec,
11:39où il joue un personnage, où c'est vraiment pour se donner un genre sur le terrain.
11:45Mais vraiment, un mec cool, un mec sympa.
11:47On a parlé de choses que ça m'étonnait même, qui se rappellent.
11:51Et franchement, j'ai passé un bon moment.
11:53Or, il y a encore deux ans avant qu'on a joué contre Bastia, contre Paris,
11:58qu'on les bat d'ailleurs,
11:59et il parlait très mal à mes coéquipiers.
12:02Et je lui ai dit « c'est moi, redescends ».
12:04Mais donc deux ans plus tard, j'ai changé d'avis sur lui.
12:08Et je pense que c'est vraiment un personnage qui se donne.
12:10Vous êtes tous évidemment dans votre carrière de suiveur ou de joueur ou d'entraîneur,
12:14parce que c'est ce que vous êtes tous autour de cette table, des souvenirs.
12:17Alors, Jeannot, quand on est intervieweur de foot, en plus d'être commentateur,
12:21ça régale ces gars-là, non ?
12:23Franchement, je veux dire...
12:24Les robinets d'eau tiède, ça fatigue.
12:27Et on va donner les noms, restez avec vous.
12:29Non, mais les gens qui parlent et qui n'ont rien à dire,
12:31là au moins, c'est vrai qu'avec Zlatan,
12:33quand il dit « la Ligue 1 ne me connaît pas »,
12:35enfin, moi je ne connais pas la Ligue 1 et moi je connais la Ligue 1.
12:38Et la Ligue 1 me connaît.
12:38Ça veut dire quelque part qu'il montre qu'il arrive dans ce championnat,
12:43qu'il a fait ce choix d'être dans ce championnat,
12:46et vous allez voir ce que vous allez voir.
12:47Et on a vu effectivement ce qu'il était capable de faire,
12:49parce que pour moi, il y a boulard et boulard.
12:51Il y a le boulard où tu caches une certaine timidité
12:55et tu as envie de montrer que tu peux avoir de la présence.
12:57Et je pense que dans un vestiaire, ça doit servir aussi
12:59de montrer que justement on a une forte personnalité.
13:02Moi, mon boulard préféré, c'est Jérôme Rotten,
13:04parce que je l'ai pratiqué comme joueur,
13:06je l'ai pratiqué comme consultant.
13:07C'est vrai qu'il en joue énormément.
13:10Ça peut fatiguer, ça peut énerver,
13:11mais il est dans son personnage parce qu'il a toujours été comme ça.
13:14Et quand il était joueur à l'époque du parcours de Monaco en 2004,
13:17on avait droit à chaque fois, une sortie de sa part,
13:19dans une zone mixte, à venir nous expliquer
13:22que finalement, s'il n'était pas là,
13:24Monaco ne jouait pas aussi bien.
13:25Et que oui, c'était bien de parler de Juli,
13:27mais il fallait qu'on parle un peu plus de lui.
13:29Donc ça, c'était bien.
13:30Après, quand on joue ce personnage-là
13:31et qu'on passe de l'autre côté et qu'on devient consultant,
13:34il faut faire attention au clivage,
13:35il faut faire attention au fait que, bon,
13:37on peut aussi parfois agacer, vexer les gens.
13:39Mais avoir le boulard, ça fait du bien aussi
13:42d'avoir des gens qui, de temps en temps,
13:44dénotent un petit peu dans ce,
13:46comme je disais tout à l'heure,
13:47ce monde de robinet d'eau tiède
13:49où on a l'impression qu'il ne faut surtout pas sortir des rails.
13:52Olivier Rouillet est un intervieweur
13:53qui va faire les plus grandes stars chez elle,
13:56en chaussettes, en interview.
13:58Olivier Bossard, pardon, j'ai dit Olivier Rouillet.
14:00Olivier Bossard, pardon, non, vous ne faites plus l'interview, Olivier.
14:02Olivier Bossard, pardon, je suis perturbé par le carré d'Olivier
14:06que j'ai en face de moi.
14:07Vous avez rencontré Bernardo Silva chez lui
14:09de manière extrêmement simple,
14:10c'est un des plus grands joueurs de la planète.
14:11Vous avez rencontré plein de joueurs
14:13et on en a beaucoup discuté
14:14parce que moi, ça me plaît les coulisses de ces interviews-là.
14:17Vous n'avez pas rencontré quelqu'un d'insupportable
14:20dans votre carrière ?
14:21Ah si, j'en ai un, j'en ai un qui me vient tout de suite,
14:24mais je pense qu'il n'avait pas fait de média training
14:25à l'époque où je l'ai vu.
14:27C'était Erling Haaland du côté de Dortmund
14:29quand il avait 19 ans
14:31et ça a été une des pires interviews que j'ai jamais fait.
14:33Heureusement que j'avais un petit peu d'expérience
14:35et que j'ai pu le relancer.
14:37C'était yes or no les réponses ?
14:38C'était ça, c'était yes, no,
14:40c'était des hauchements d'épaule,
14:42ils ne vous regardent pas,
14:42on avait préparé une séance photo,
14:44ça avait duré 5 minutes,
14:45c'est lui qui avait arrêté en disant
14:46c'est bon, on finit, je ne suis pas là pour ça,
14:48ça me saoule, je ne suis pas payé pour ça.
14:50L'interview avait duré 25 minutes,
14:52je me souviens que j'avais préparé l'interview,
14:54il y avait un journaliste norvégien,
14:56dans sa langue natale,
14:57qui avait dit c'est moi qui ai le record
14:59de l'interview la plus longue avec Haaland,
15:02c'était 9 minutes.
15:04Je lui ai dit, moi j'y allais pour faire une une
15:06et pour remplir 10 pages,
15:08donc j'espère qu'il va me donner un petit peu plus.
15:10J'avais préparé une tonne de questions,
15:11je me souviens que le directeur sportif de Dortmund
15:14quand je suis arrivé m'avait dit
15:15j'espère que vous avez prévu des grandes photos
15:16parce que ça ne l'intéresse pas.
15:19Finalement, on s'en était sortis,
15:20on avait posé 60 questions,
15:21ça avait duré une vingtaine de minutes
15:23et il était parti aussi vite qu'il était arrivé.
15:2660 questions, c'est que vraiment
15:27c'était des réponses très courtes.
15:28Parce que pour vous expliquer,
15:29quand vous arrivez avec une cinquantaine
15:31ou une soixantaine de questions,
15:32on dit que l'interview est réussie à 20-25.
15:34C'est-à-dire qu'il y a un échange.
15:35Si vous en avez passé 60,
15:36c'est qu'il n'y a pas eu d'échange.
15:37Comme quoi le média training aujourd'hui
15:39aide beaucoup les joueurs
15:40parce que quand je le vois aujourd'hui,
15:41c'est plus du tout le même.
15:42Le média training, c'est que les clubs
15:43payent des séances
15:44pour que vous deveniez meilleurs.
15:45Les clubs ou les conseillers.
15:47Ah oui, mais peut-être qu'aujourd'hui,
15:48il serait meilleur.
15:49Ce serait intéressant de le refaire
15:50pour voir s'il a progressé
15:51ou si ça ne l'intéresse pas du tout.
15:52Il l'est, mais je trouve
15:53que c'est quelque chose d'intéressant
15:55parce que nous, médias,
15:56on participe aussi à ça.
15:57On aime bien tendre le micro
15:59justement à ces joueurs-là,
16:00plutôt que ce que disait Jeannot,
16:01plutôt qu'à celui qui va aller
16:02nous déverser des robinets d'eau tiède.
16:04Donc on aime bien, on adore
16:05et c'est des joueurs
16:08qui nous marquent plus que d'autres, clairement.
16:10Il était fier de lui
16:11quand tu l'as rencontré.
16:13Il avait un petit peu ce côté
16:14vous allez voir ce que vous allez voir
16:15dans quelques années.
16:17Il prenait un peu d'eau.
16:18Il était sûr de lui.
16:19Olivier Rouillet était un peu mal à l'aise.
16:21Je ne sais pas si c'est le mot.
16:22Je ne veux pas vous mettre mal à l'aise, justement.
16:24Mais c'est un thème
16:25que vous étiez curieux d'écouter les copains.
16:27Ce n'est pas votre conception.
16:29Non, non, ce n'est pas ça.
16:30C'est que dans tout ce que tu nous as montré,
16:32c'est les boulards sympas.
16:34C'est les boulards qui ont réussi.
16:36Et comme disait Djibril,
16:36c'est les mecs, ils te disent quelque chose.
16:39Là, trois jours après, ils le font.
16:41Ronaldo, moi, c'est un bonheur absolu.
16:43Parce qu'il te dit tout ce que tu veux,
16:44mais il le fait, le garçon.
16:45Et quand il dit
16:46je suis le premier, le deuxième, le troisième,
16:47à un moment donné,
16:47tu es le premier, le deuxième, le troisième.
16:49Il faut être clair.
16:50Oui, oui, non mais quand même.
16:51Vous n'êtes pas du boulard qui écrase
16:52et qui ne fait pas.
16:53Moi, je n'aime pas le boulard vicieux.
16:54Celui qui te met le bordel.
16:56Celui qui est là.
16:57Celui-là, tu as envie de lui mettre
16:58des gifles tout le temps.
16:59Parce que ça, c'est un joueur agréable.
17:06Voir le boulard
17:07et puis croire qu'il est champion du monde
17:10alors qu'il est champion de son quartier,
17:12ça fait une sacrée différence.
17:13Eh bien, ouais.
17:14Mais balancer un nom.
17:15Eh bien, ceux-là, ça le fait du mal.
17:16Et ça pourrit une équipe.
17:18C'est juste ça.
17:18Autrement, ceux-là,
17:19mais c'est du bonheur absolu.
17:20Un nom.
17:21Non.
17:21Bien sûr qu'on en a besoin.
17:22D'abord, vous ne vous en souviendrez pas
17:23parce qu'ils sont trop vieux.
17:25Mais on en a besoin
17:27parce que c'est tellement un plaisir extraordinaire.
17:29Quand t'entends Zlatan,
17:31mais il me faisait rêver, moi.
17:32Il me faisait rêver
17:33parce que c'était tellement beau.
17:34Bon, ben, Olivier,
17:35je vais continuer à vous donner du plaisir.
17:36Enfin, pas moi,
17:37mais un joueur qui a le boulard
17:38et qui a le droit de l'avoir
17:39parce qu'il est champion du monde
17:41et parce qu'il est excellent
17:42et parce qu'il assume tout ce qu'il dit.
17:43Eh bien, c'est notre capitaine,
17:45Kylian Mbappé,
17:45qui, lui, a aussi plusieurs punchlines
17:47à son actif.
17:48Notamment, il aime maintenant
17:49parler de lui à la troisième personne.
17:51On vous a proposé un petit florilège
17:52avec Jérémy Janengro
17:53et Kevin Sanchez.
17:55On a des événements
17:56qui sont à la fois positifs
17:57ou négatifs
17:57qui vous font grandir
17:58en tant que personne,
17:59en tant que capitaine,
18:00en tant que joueur aussi,
18:02même si j'étais déjà un grand joueur
18:03quand j'étais capitaine.
18:04Je pense que je ne brise pas de tabou
18:05si je dis que je peux enfiler
18:06des buts contre n'importe qui.
18:08Kylian Mbappé est contre les extrêmes,
18:09contre les idées qui divisent.
18:11J'essaie toujours de m'améliorer
18:12comme j'espère que le Kylian 2025
18:14sera moins fort que celui de 2026.
18:17Voilà, pour Mbappé,
18:18on en parlera tout à l'heure.
18:19Est-ce qu'il est plus fort que jamais ?
18:20Ça sera le thème de 20h37.
18:21Mot de la fin, Romain ?
18:22Oui, absolument.
18:23Je vais tout simplement
18:24le laisser à Ludo Bragnac.
18:25Et si les chroniqueurs du jour
18:28veulent des petites dédicaces,
18:29après, on peut leur envoyer
18:30sans problème.
18:32Merci Romain, merci Ludo.
18:34Dans un instant,
18:35le foutoir, le comment.
18:37Comment on démarre ?
18:37Tente le tout pour le tout
18:38avec Kordy,
18:39c'est Mbappé plus fort que jamais
18:40et le petit filet.
18:41A tout de suite dans le DG.
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