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  • il y a 4 jours
Retrouvez le replay de la chronique Pourquoi ? de l'Équipe de Greg du 02/12/2025.

Catégorie

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Sport
Transcription
00:00Bonsoir Adrien, bienvenue en direct dans l'EDG.
00:06Comment ça va ?
00:08Ça va.
00:08Ça va ?
00:09Ça va moyen ?
00:11Ça va moyen.
00:12Pourquoi ?
00:13Parce qu'on va parler d'une thématique importante.
00:15Bien sûr.
00:15On parle de thématique importante, tous les matchs s'accumulent.
00:19On parle beaucoup à chaque fois de la thématique physique par rapport aux matchs qui s'accumulent.
00:21Mais nous, on va plutôt parler de la thématique mentale.
00:24Joueur et entraîneur au bout du rouleau, pourquoi il faut savoir couper ?
00:28C'est important de couper Greg.
00:29Avec un joueur barcelonais qui a décidé de couper quelques jours.
00:32Ronald Haroro, capitaine de cette formation barcelonaise, qui a pris un carton rouge contre Chelsea il y a une semaine en Ligue des Champions.
00:38Et depuis son carton rouge face à Chelsea, il n'est plus là au centre d'entraînement du FC Barcelone.
00:43Explication avec notre correspondante sur place, Tracy Rodrigo.
00:48Le joueur explique qu'il n'est pas prêt à jouer, qu'il ne se sent pas apte mentalement à jouer.
00:54Ce carton rouge reçu face à Chelsea lui a donné un coup au moral.
00:58Et il faut dire que l'environnement autour de lui n'a pas aidé, puisque ce n'est pas la première erreur de Ronald Alahorro.
01:03Ce n'est pas le premier carton rouge de Ronald Alahorro dans un match important.
01:07Tout le monde se rappelle du match face au PSG en quart de finale de Ligue des Champions.
01:11Et c'est vrai qu'en tant que capitaine, ce type d'erreur qui se répète passe mal.
01:16Donc il a reçu pas mal de critiques.
01:18Et mentalement, du coup, c'est un coup dur pour lui.
01:20Le club lui a dit qu'il avait tout le temps pour se remettre.
01:25Et du coup, hier, conférence de presse de l'entraîneur barcelonais, Antiflic, qui a joué à transparence avec les journalistes.
01:46Le président du FC Barcelone, Laporta, a aussi tenu à s'exprimer dans un communiqué.
01:52Il a apporté son soutien.
01:53Je tiens à encourager et à défendre un rougeau.
01:55Il a été vivement critiqué et c'est injuste.
01:57Il se donne à fond sur le terrain.
01:59Il est notre capitaine.
02:00Il doit maintenant surmonter cette épreuve, car c'est une personne très émotive avec des sentiments profonds.
02:04Il traverse une période difficile.
02:05Et je veux lui dire que nous sommes à ses côtés.
02:07Il doit aller de l'avant, car ici, on gagne et on perd tous ensemble.
02:10Et personne n'est seul responsable des défaites ou des victoires.
02:14C'est bien, de la part du club, de vouloir jouer à la transparence.
02:16Et c'est fou à quel point ça contribue à changer aussi les mentalités et le regard à l'extérieur.
02:21Je trouve ça bien que le Barça soit transparent, finalement, sur la situation de Ronaldo à la Ojo.
02:27C'est bien de dire que le joueur ne se sent pas apte, parce que ça normalise la chose.
02:32Bien entendu que les supporters se sont calmés.
02:35Et même la presse, parce qu'on a eu des éditos assez sévères contre Ronaldo à la Ojo après le match face à Chelsea.
02:40Et de savoir que c'est un problème mental et qu'en plus, il en parle ouvertement.
02:45Bien entendu que la plupart des gens ne vont pas l'enfoncer plus que ce qu'il est déjà.
02:51On a eu Pierre Gauthier, un préparateur mental, au téléphone avec Arthur Girand aujourd'hui.
02:55Il connaît bien cet environnement-là.
02:56Il l'accompagne des athlètes.
02:57Et il sait à quel point le sportif de haut niveau, être sportif de haut niveau, c'est devoir apprendre à gérer plusieurs paramètres.
03:03Physiquement et psychologiquement, mais il y a l'augmentation des attentes, de la pression.
03:10Ça aussi, il y a l'impression que ces athlètes à qui on demande de plus en plus d'un point de vue physique et psychique,
03:17en plus, ont de moins en moins le droit de rater, de ne pas y arriver, de ne pas être bon.
03:21On attend d'eux qu'ils soient parfaits tout le temps.
03:23Ça tend de plus en plus le système à tout point de vue.
03:25Et ces troubles-là, ils sont fréquents également selon la FIFPRO, le syndicat mondial des joueurs de foot.
03:31Entre 20 et 35% des footballeurs pro rapportent des troubles de santé mentale.
03:35Donc ça peut être des pressions, crises d'angoisse, etc. au cours de leur carrière.
03:38Et puis au-delà de ça, en sortant même du sport, comme vous, comme moi, comme tous autour de ce plateau, on a une vie à côté.
03:45Ça peut être lié à sa gestion du stress de l'événement.
03:48Il peut y avoir des paramètres personnels, des deuils, des séparations, des choses comme ça.
03:54C'est difficile à gérer.
03:56Ça peut être un environnement pas aidant ou toxique.
04:00L'athlète doit sentir qu'il y a un trop-plein.
04:03Alors, bien évidemment, dans ces cas-là, il faut souffler.
04:05Alors la fraîcheur, c'est une problématique qu'on rencontre au Paris Saint-Jean en ce moment.
04:09Cette semaine, pas de Ligue des champions.
04:11Louis-Saint-Denriquet, il a décidé quoi ?
04:12D'accorder trois jours de repos à son effectif.
04:15Repos total.
04:16On a sorti un extrait du Parisien qui date d'hier.
04:18Louis-Saint-Denriquet considère cette période comme essentielle pour permettre aux joueurs de revenir avec davantage de fraîcheur physique.
04:23Mais il met surtout l'accent sur l'importance d'une déconnexion mentale chez ses hommes pendant ces trois jours et demi.
04:28L'Espagnol espère les voir s'aérer l'esprit, changer d'air et prendre leur distance avec le foot afin de revenir avec le plus d'envie possible avant d'aborder la dernière ligne droite de l'année.
04:37Il faut dire quand même qu'avec la Coupe du monde des clubs qui s'est terminée mi-juillet, avec la super Coupe d'Europe qu'ils ont dû discuter début août, ils n'ont quasiment pas eu de vacances.
04:44Les Parisiens ont eu 22 jours de vacances alors que le minimum recommandé par la FIF Pro sur une saison hors saison en cours, c'est 28 jours.
04:51Les Parisiens ont eu 22 jours et c'est même pire pour Chelsea ou le Real Madrid qui n'ont eu que 20 jours.
04:56Maintenant, l'important aussi, et ça c'est compliqué, c'est de faire comprendre aux joueurs eux-mêmes que c'est important pour eux, pour leur carrière, de savoir couper, de savoir déconnecter.
05:04Pour être au top de ces performances lors d'un événement important, il faut une forme de fraîcheur.
05:10Il faut bien évidemment de l'entraînement, se préparer, ça c'est une certitude, mais il faut une forme de fraîcheur.
05:16Et ce que je leur dis, c'est que le repos fait partie de l'entraînement et de la préparation.
05:21Il faut arriver à compenser, planifier des périodes de travail et des périodes de repos est fondamental.
05:27Il n'y a pas que les joueurs qui ont besoin de vacances.
05:29Antonio Conté, il y a deux semaines avec cette formation de Naples, ça ne va pas du tout.
05:33Il reste sur trois matchs en victoire, sans but, il perd 2-0 à Bologne.
05:37Et alors, il décide de partir en vacances.
05:39Il y a l'Italie qui s'enflamme complètement, extrait dans la Gazeta le 12 novembre 2025.
05:43Cette fois, l'annonce fait des vagues, car elle intervient après son coup de gueule contre l'équipe suite à la défaite décevante à Bologne.
05:49Et après que le président, Aurélio De Laurenti, a dû publier un long message sur les réseaux sociaux pour faire taire les rumeurs de démission de l'entraîneur.
05:55Il est parti trois jours en vacances et il est revenu avec un nouveau système en tête, avec des choix forts.
06:00Naples a enchaîné trois victoires consécutives.
06:02Elle est à gagner à Rome.
06:04Et pour clore sur cette histoire, ça a inspiré d'autres entraîneurs, dont peut-être le plus grand d'entre eux, Carlo Ancelotti, qui a dit ça quelques jours après.
06:10Là encore dans la Gazeta, l'entraîneur du Brésil, évidemment le sélectionneur, il a bien fait.
06:14L'entraîneur subit de grandes pressions.
06:16Notre travail est très compliqué.
06:17Il y a des moments où tu as vraiment besoin de te déconnecter.
06:19Même juste pour un instant, l'entraîneur ne se déconnecte jamais.
06:23Même quand il a peu de joueurs, il est toujours là.
06:24Et le repos est fondamental.
06:26Je pense que Comté a ouvert une voie qui peut être suivie en espérant que Ronald Alro, le Barcelonais, soit lui aussi un pionnier.
06:33Merci Adrien Groupe et Arthur Girand-Baptiste Gauthier pour ce pourquoi.
06:37Très instructif.
06:38Il y a beaucoup de choses parce que j'ai entendu des réactions de certains quand on a parlé qu'on allait faire le pourquoi.
06:44Pas ici.
06:44Il y a des gens qui disent, ça va, avec tout l'argent qu'ils gagnent, on demande au foot.
06:48Non mais, je sais Benoît, je sais.
06:50Je vous dis juste ce que j'entends.
06:51Et puis d'autres qui disent, je suis désolé, mais les troubles mentaux, la dépression, les coups de bouche, les coups de stress, les crises d'angoisse,
06:58c'est tous les métiers, c'est tout le monde.
06:59Tout le monde est touché, concerné.
07:00Je viens vous voir en premier, pardonnez-moi Julien et Johan, je vais voir mes autres joueurs, vous avez commencé à parler.
07:05Est-ce qu'à un moment dans votre carrière, très honnêtement, je ne sais pas si vous en avez déjà parlé, peut-être l'occasion, nous on n'en a jamais parlé ensemble.
07:11On a parlé des blessures physiques, mais pas des blessures de la tête.
07:13Vous avez ressenti, à minima, le besoin de déconnecter ?
07:16Bien sûr.
07:17Et moi, ça a été lié à mes blessures.
07:19Parce que moi, j'ai passé un an où, tous les jours, H24...
07:24C'est Adrien qui a appuyé sur le buzzer et qui a envoyé une musique.
07:26Tout va bien.
07:27Je ne sais pas ce qu'ils ont porté à ce buzzer.
07:28J'ai passé un an H24 où, tous les jours, je me levais, j'étais dans la douleur, en fait.
07:34Je partais à l'entraînement en boitant, je revenais en boitant, je prenais des anti-inflammateurs tout le jour.
07:38Donc, au bout d'un moment, psychologiquement, ça vous atteint parce qu'en fait, ok, il y a la douleur, on peut faire abstraction de la douleur.
07:45Ça vous ronge.
07:46Et en fait, ça vous ronge parce qu'en fait, vous vous dites, j'arrive pas à être à 100%, je n'arrive pas à donner le meilleur de moi-même.
07:52Et du coup, en match, ça va se voir.
07:55Et si ça se voit, il va y avoir des critiques.
07:58Et qu'est-ce qu'il a ?
08:00Et il doit laisser sa place parce qu'en fait, j'ai mal.
08:03Donc forcément, psychologiquement, ça vous atteint.
08:07Donc oui, il y a eu des moments compliqués.
08:09Mais par contre, moi, sur un an, voilà, je n'ai jamais lâché.
08:13Après, on est tous différents face à tout ça.
08:16Je pense qu'aujourd'hui, ce qui est compliqué à gérer, c'est qu'aujourd'hui, il y a les réseaux sociaux.
08:20Si on est étanche à tout ça, pas de souci.
08:23Si on est sur les réseaux et que face à la critique, on est fragile, ça devient compliqué pour le joueur.
08:30On regarde.
08:31Souvent, l'entourage vous dit, ne regarde pas.
08:33Il y en a certains, ils y vont, ils regardent et ça vous touche.
08:36Et après, c'est un engrenage.
08:37Je ne voudrais pas que tous, vous avez raison, je ne conteste pas, tout soit solde au des réseaux.
08:41C'est aussi le cas des émissions, c'est-à-dire que les émissions quotidiennes qui débriefaient comme la nôtre n'existaient pas aussi à votre époque.
08:48Il fallait attendre des émissions une fois par semaine.
08:50Que ce soit on refait le match ou les spécialistes ou ce que vous voulez.
08:52Voilà, il y en avait peu.
08:53Comme ça, ça s'est développé.
08:55Comme le nombre de chaînes, comme le nombre d'anciens joueurs devenus consultants ou de journalistes.
08:59Donc, tout ça est devenu un écosystème qui a agrandi, qui a agrossi.
09:02Donc, les joueurs étaient davantage sous pression.
09:04Il y a aussi les paris sportifs qui sont arrivés.
09:06Enfin, je veux dire, c'est devenu vraiment un écosystème plus que du résultat.
09:11Ludo Bragnac.
09:13La question pour vous, est-ce que vous comprenez Aroro ?
09:16Parce que lui, après ce qu'il a subi à Chelsea, on pourrait dire, je suis désolé, il était le capitaine du Barça, accepte l'erreur ou pas ?
09:22On n'est pas tous faits du même bois.
09:24Donc, il y a des garçons qui peuvent prendre la pression, la transformer en une énergie, en quelque chose de positif.
09:29Moi, j'adorais me faire siffler, j'adorais me faire insulter.
09:32Vous continuez d'ailleurs, on le fait à chaque début d'émission, on l'insulte.
09:35C'était un catalyseur pour moi.
09:37Mais vraiment ?
09:38Ah oui, vraiment.
09:39Il y en a beaucoup de joueurs comme ça.
09:40Vous vous nourrissez de ça, mais vous ne pouvez pas imaginer.
09:42On adore.
09:42Plus vous me sifflez, plus meilleur j'étais.
09:45Vous allez regarder.
09:46Et donc, moi, je suis surtout content qu'on commence à prendre en compte.
09:51On a parlé du fil.
09:52Aujourd'hui, quand tu vois que Lucien Riquet arrive avec son staff où il y a des coachs mentaux à l'intérieur,
09:58et que tu vois que la première année, tout de suite, bim, tu bascules dans quelque chose de différent,
10:01tu te rends compte à quel point la tête, en fait, elle est importante dans ce métier-là.
10:06Donc, je peux comprendre du surplus.
10:08Après, je connais trop bien mon monde.
10:09Je connais trop bien ce monde-là.
10:11Tu deviens une proie après.
10:13T'es un faible.
10:14Alors, ici, on va se dire, ouais, il a bien fait.
10:18Quand tu vas revenir dans l'équipe, t'es…
10:21C'est coéquipier ?
10:22Ah ouais, je vous le dis, la confiance, elle n'est plus la même.
10:25La confiance, tu regardes le…
10:27Il y a une évolution à faire.
10:29Voilà, mais c'est comme des joueurs qui auraient pu être homosexuels et qui n'ont jamais voulu le…
10:34Parce que le monde du foot est tellement dans la virilité, il faut être le meilleur, il faut être le plus fort, il faut être…
10:39C'est la jungle, le vestiaire.
10:41C'est la jungle.
10:41Quand tu avoues, à demi-mot, une faiblesse comme ça, t'es une proie après.
10:47T'es une proie.
10:48Il n'y a que des requins dans les vestiaires.
10:49Au sein même de votre club.
10:51Là, vous ne me parlez pas de ceux qui sont à l'extérieur.
10:53Il y a la concurrence, il y a les machins, il y a les contrats pubs, il y a les si.
10:56Il n'y a pas de cadeau dans un vestiaire.
10:58Il y a zéro cadeau.
10:59Il peut y avoir des amitiés comme ça, ça peut.
11:02Mais en fait, t'es en concurrence.
11:04Si à Roméo, il doit y avoir d'autres joueurs qui veulent lui prendre sa place, qui veulent jouer à sa place parce qu'il y a des contrats à renégocier, il y a des primes, il y a des autres.
11:12Il n'y a pas de cadeau.
11:13Donc tu fais front ensemble, mais là, pour moi, même à son entraîneur.
11:17Dans l'entraîneur, tu dis, attends, il ne va pas craquer pendant le match ?
11:20Ça dépend en fait comment Flick va le prendre.
11:23Là, je trouve que ça compte de près, que ce soit le président et Flick, est plutôt bonne.
11:28Moi, je pense qu'il va aller dans le sens de Roméo pour l'aider parce que ça reste quand même un joueur important du Barça.
11:33Même si en ce moment, effectivement, c'est compliqué pour lui, que ce soit en Champions League et contre...
11:38En tant qu'entraîneur ?
11:39Mais je pense que Flick, il va le savoir.
11:40Il va savoir quand il va pouvoir le mettre.
11:42Après, s'il revient plus fort, il ne sera plus une fois.
11:44Je pense que Flick, c'est un entraîneur qui peut comprendre ça.
11:48Il y a certains entraîneurs que j'ai connus, dont je ne citerai pas, je pense qu'il aurait mis de côté.
11:53Je pense que Flick a cette intelligence de comprendre ça et de l'aider pour qu'il redevienne plus fort.
12:00J'ai très, très peur pour Arroyo.
12:01Oui, mais je l'entends et c'était vraiment très bien tout ce que vous m'avez dit tous les deux.
12:04Et là, j'ai noté ce que vous me dites dans le VCR, vous savez mieux que nous, évidemment.
12:07Mais en même temps, je me dis que si ce garçon...
12:09Je le déplore.
12:10Ce garçon qui a déjà fait des erreurs, notamment contre le PSG, qui est souvent...
12:13Le problème, c'est qu'au Barça, quand vous faites une erreur, vous avez tous les sociaux, vous avez tout le monde.
12:16C'est un club qui est aimé mondialement et c'est plus compliqué.
12:18Julien, Yohan, là, on parlait aussi du PSG, avec Loussen Riqui qui donne trois jours.
12:21Est-ce que vous êtes surpris, Yohan, que Loussen Riqui donne trois jours maintenant ou vous vous dites bravo ?
12:25Non, non, c'est un mouvement de fond.
12:27Et d'ailleurs, merci Adrien, évidemment, pour cette thématique qui est bouleversante, très touchante.
12:31C'est vraiment un cheval de bataille pour moi, la charge mentale.
12:34Alors l'argument tout de suite, oui, mais il gagne de l'argent, donc il doit...
12:36Alors déjà, on oublie, l'argent n'a jamais fait le bonheur.
12:39Tu peux avoir trois millions sur ton compte, si t'es malheureux, t'es malheureux.
12:42Et moi, jamais je n'aurais voulu être footballeur professionnel.
12:44J'ai un respect infini pour les athètes de haut niveau, pour les sportifs professionnels.
12:48C'est pas normal de commencer à travailler, avoir une vie active à 11 ou 12 ans.
12:51C'est pas normal d'avoir une première mort à 30 ou 31 ans ou 32 ans, souvent dans les tâques à bosser.
12:56Il n'y a qu'à avoir le nombre incroyable de dépression des sportifs quelques années après leur carrière.
13:01De joueurs, de sportifs ruinés de trois ans après la fin de la carrière, ils ont une vie anormale.
13:05Et nous, dans la vie, en général, à 30-32 ans, tu commences à être heureux, tu commences à être épanoui.
13:08Eux, à 32 ans, ils doivent avoir leur premier mort.
13:11Ils se retrouvent seuls du jour au lendemain.
13:12Ils n'ont plus de vestiaire, ils n'ont plus la vie en communauté, ils n'ont plus l'adrénaline, ils n'ont plus un objectif.
13:16Et ils doivent se réinventer, ils sont pieds de leur lit, ils doivent se réveiller.
13:18Et ils n'ont rien à part un énorme gouffre.
13:20Sauf les énormes stars, qui sont des contre-exemples.
13:24On se dit à Barrière, ils y arrivent tous.
13:25Mais ceux qui deviennent ou consultants ou superstars ou qui ont monté un business, c'est de 3%.
13:31Et encore, je pense que mon pourcentage est trop élevé.
13:34Et il y a une star d'équipe de France qui est passée par là.
13:36Oui, Yohan parlait de dépression.
13:37Et Samuel Umtiti, champion du monde 2018, retraité depuis septembre, s'est livré,
13:42comme il ne l'avait jamais fait auparavant, justement à propos d'une dépression
13:46qu'il a traversée après la Coupe du Monde en Russie.
13:50Il a dit, je ne pouvais plus sortir de mon lit, je n'arrivais plus à voir de monde.
13:53Des confidences dans un documentaire intitulé « Tête plongeante, faire équipe pour la santé mentale ».
13:59Un documentaire avec cinq champions du monde.
14:01Il y a aussi Varane, Sidibé, Mathudy ou encore Giroud qui en parlent.
14:05Un documentaire qui sera disponible ce soir sur le site l'équipe dès 21h15.
14:09Et Samuel Umtiti, en plus, a accordé un entretien exceptionnel à l'équipe aujourd'hui,
14:15où il évoque l'importance de parler.
14:18Et surtout, quand on reste seul, qu'on n'en parle à personne,
14:20je pense qu'on a du mal vraiment à mettre les mots dessus.
14:23Et c'est pour ça que j'incite les gens vraiment à en parler, à prendre ce temps-là.
14:27Et c'est bien pour ça qu'on a fait ce documentaire.
14:30Voilà, c'est vraiment bien.
14:30Allez, regardez.
14:31Vraiment, c'est très fier de pouvoir vous proposer ce type de documentaire dans le groupe, l'équipe, évidemment.
14:38Julien, vous avez côtoyé beaucoup de joueurs.
14:40Vous avez commenté des matchs au plus près.
14:42Vous les avez vus.
14:43Vous avez vu des infos exclusives, parfois sorti des trucs, parfois pas sorti, par respect, ce genre de choses.
14:47Vous êtes surpris par ça ou pas ?
14:50Je suis surpris positivement par le fait qu'on puisse en parler, d'ailleurs.
14:53C'est nouveau.
14:54C'est nouveau.
14:55D'une part, c'est bien, je trouve, d'un point de vue personnel pour les individus qui peuvent, de ce fait, individuellement, aller mieux, se donner le temps d'aller mieux.
15:03Et je pense que même, d'une manière un peu cynique, je pense que professionnellement, c'est un plus en plus.
15:08Parce qu'on a tous eu des moments plus ou moins difficiles dans notre vie et, dans la plupart des jobs, on peut masquer aussi les périodes difficiles.
15:17On peut aussi passer un peu derrière les autres et pas aller discuter avec tout le monde.
15:22Quand tu es footballeur, tout ce que tu fais, c'est public.
15:24Quand tu joues, c'est public.
15:26Quand tu sors, c'est public.
15:27Quand tu t'exprimes n'importe où, c'est public.
15:29Et ta souffrance, elle est encore décuplée, puisque ce sont des moments où tu as envie d'être plutôt avec un dialogue intérieur.
15:35Donc, je me dis qu'au-delà du fait que ça fera du bien à chacun d'entre eux, le fait que ça leur permette d'avoir des moments, peut-être, de pause.
15:44Et en cela, ce que fait Louis Senriquet, c'est peut-être de la prévention par rapport à tout ça.
15:47Et c'est vraiment très, très bien.
15:49C'est quand même un élément qui est très positif.
15:51Après, on ne peut pas imaginer que tous les joueurs aient le même type de situation au même moment.
15:57Il n'empêche que quand on voit qu'il y en a un qui est vraiment au bout de son chemin personnel, lui permet de faire quelques pas de recul.
16:03C'est quand même quelque chose de très précieux.
16:05Voilà, pour ce thème important, majeur, de société et aussi de foot, puisque ça concerne tous les métiers.
16:12Nous, on parle de football et c'est vrai que c'est souvent plus rare à exprimer.
16:15Vous avez donné de très beaux témoignages tous les quatre avec vos regards de suiveurs ou d'anciens joueurs.
16:20Merci, Adrien, pour ce pourquoi.
16:22Dans un instant, tout va bien du côté de l'Anse.
16:25Marseille et Paris sont là.
16:26Comment la course au titre devient passionnante ?
16:28Et puis, on vous montrera le document.
16:31On est dans la VAR avec M. Pignard et Angoulas qui parlent à M. Turpin au moment du tacle sur Chevalier.
16:38On va revenir sur ça.
16:39On vous montrera les images.
16:40Vous écouterez les propos des arbitres et vous comprendrez ou pas la décision.
16:45A tout de suite.
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