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00:00...Québécois qui ne fabrique rien.
00:02Ben, on n'en a pas eu, vous, notre argent.
00:05Ça, c'est sûr et certain, tu sais.
00:07Et des photos gratuites, ça peut coûter cher.
00:10Non, il y avait vraiment une pression.
00:11C'était vraiment, ben, faut que tu signes, sinon t'as rien.
00:15Bienvenue à La Facture.
00:21On vous amène aujourd'hui dans une petite communauté
00:23de l'île du Prince-Édouard, où un groupe de parents
00:26était fier de faire affaire avec un fabricant québécois
00:29pour l'achat et la livraison d'un module de jeu.
00:32Mais ce qu'ils ont reçu est loin d'être à la hauteur
00:35de leurs attentes.
00:38Cette école des Maritimes a été le théâtre d'une catastrophe,
00:43puis d'une grande déception.
00:46Fiona frappe de plein fouet l'est du pays.
00:50C'est la dévastation totale.
00:51C'est vraiment une zone de guerre.
00:53C'était en septembre 2022.
00:56L'île du Prince-Édouard est lourdement touchée
00:58par l'ouragan Fiona, et particulièrement l'École évangélienne,
01:02dont une partie de la toiture est arrachée.
01:05La vie des élèves est bouleversée,
01:07et pendant des mois, les cours sont donnés
01:09dans des classes improvisées.
01:17Trois ans plus tard, nous nous rendons à Abran Village,
01:21tout près de la côte, où se trouve l'École évangélienne.
01:25Là où la petite communauté s'est mobilisée
01:27pour remonter le moral des enfants.
01:30C'était vraiment pas une situation qui était le fun.
01:31Fait que nous autres, le comité de parents s'est mis ensemble.
01:35Leur projet, un nouveau module de jeu pour l'école.
01:39Mathieu Galland est l'un des parents qui s'est impliqué.
01:42Les enfants s'est fait pour être dehors puis courir.
01:44Fait que nous autres, c'était vraiment de trouver quelque chose
01:47qui était unique.
01:48On voulait revoir les enfants sourirent puis être excités, tu sais.
01:52Pour financer le projet, le comité de parents
01:55multiplie les activités de levée de fonds.
01:58Ça serait le fun qu'on serait capables d'acheter de côte canadien, tu sais.
02:01Fait qu'on a fait plus de recherches,
02:03puis c'est de même qu'on a tombé sur la compagnie Millepat.
02:06Situé à Lévis, en banlieue de Québec,
02:09Jeux Millepat s'annonce comme un fabricant québécois
02:12de modules de jeux extérieurs.
02:14On est une petite communauté francophone.
02:17Acheter au Québec, c'est pratique, c'est le fun.
02:19On s'entraide.
02:21Mais le critère le plus important
02:23était que le module soit sécuritaire
02:25et conforme à la norme canadienne
02:27pour les équipements de jeu.
02:29Comme toujours, notre priorité, ce sont nos élèves.
02:33Brad Samson est directeur
02:34à la Commission scolaire de langue française.
02:37C'est lui qui supervise le dossier.
02:39C'est essentiel pour nous de respecter cette norme
02:42qui assure que, malgré le fait qu'il peut y avoir des accidents,
02:46qu'on n'est pas négligent.
02:48Sur le site de Playground Canada,
02:50la version anglaise de Jeux Millepat,
02:52le comité de parents choisit le modèle Spider-Man,
02:55à ce qu'on indique clairement qu'il est conforme.
02:58Juste le module lui-même, c'est 47 300 installations.
03:0217 000, puis le transport, 2004.
03:05Coût total, 77 000 $.
03:08Le module est installé
03:10par des sous-traitants de Jeux Millepat.
03:12Une fois que l'installation était terminée,
03:14j'ai dit, bon, bien, on a besoin du certificat.
03:17Il dit, bien, finalement,
03:18on ne peut pas certifier ce qu'on installe.
03:22Pourtant, le site de l'entreprise, lui,
03:24indique qu'un certificat de conformité
03:26sera fourni sur demande.
03:29Le comité de parents contacte donc
03:31le président de Jeux Millepat, Philippe Voyer,
03:34afin de l'obtenir.
03:36Une fois qu'il y a eu l'argent,
03:37ça tombait, sinon, ce radio.
03:40Fait que nous autres, on a essayé
03:41de toutes différentes manières
03:42de communiquer avec.
03:43La commission scolaire n'a pas plus de chance.
03:47Après plusieurs tentatives,
03:48j'ai réussi à le rejoindre.
03:49Il s'était engagé à nous envoyer
03:51la certification, demander,
03:53et finalement, fin de non recevoir.
03:56On n'a pas entendu de nouveau
03:58de M. Voyer, suite à cet appel-là.
04:02Nous avons contacté M. Voyer,
04:04mais c'est son avocat qui nous a répondu.
04:06Il nous écrit que le contrat
04:08avec l'école Évangéline ne réfère
04:11à aucune norme et aucune obligation
04:14de fournir une certification.
04:16Il rit de nous autres.
04:17Il le met sur son site web,
04:19puis là, il dit, ah, bien,
04:19je ne le mets pas sur la facture.
04:21Ah, mais finalement, on ne t'a pas donné
04:23le modèle qui est certifiable.
04:25Mais sans certification,
04:27on interdit aux enfants l'accès au module.
04:31Depuis plus de 25 ans,
04:33Sylvie Melsba fait partie du comité technique
04:35chargée de rédiger la norme.
04:38C'est à la suite d'une tragédie
04:39qu'elle a décidé de s'impliquer.
04:42En 97, dans un service de garde
04:44de très bonne qualité,
04:46est décédé un petit garçon de 2 ans
04:51qui avait glissé son corps
04:52entre la plateforme et une barrière.
04:54Il y avait 7 pouces entre les deux.
04:57Son corps avait passé facilement,
04:58mais sa tête était restée coincée.
05:01Ce décès a mené à une prise
05:03de conscience collective
05:04et à une application plus rigoureuse
05:07de la norme.
05:08Cette norme canadienne prévoit
05:10que la conception et l'installation
05:12des modules, notamment,
05:13doivent respecter des exigences techniques.
05:16Depuis le drame, le bilan parle de lui-même.
05:20Aucune mortalité.
05:20Ça, je peux vous l'assurer,
05:22depuis de nombre d'années,
05:23on n'a aucune mortalité.
05:25Étonnamment, cette norme
05:26n'est pas obligatoire au Canada,
05:29sauf pour les services de garde
05:30de quelques provinces.
05:32Mais de nombreuses villes
05:33et commissions scolaires l'exigent,
05:35comme c'est le cas pour l'École évangélienne.
05:38Si M. Voyer ne nous répond pas,
05:40quelles sont nos options?
05:41Le comité se résigne à payer 2400 $
05:45pour faire venir une inspectrice
05:47de l'Ontario.
05:48Son constat est désolant.
05:51La glissade, la balançoire,
05:54le mur grimpeur,
05:55tout ce qu'on avait payé pour,
05:56qui faisait le parc unique,
05:58ont tous été obligés d'être enlevés
05:59pour être conformes aux normes.
06:01Ça fait que ça ramasse
06:02avec un tas de ferroi.
06:04Selon le rapport d'inspection,
06:05la balançoire était fixée
06:07trop près des autres composantes.
06:10Et les trous supérieurs du grimpeur
06:12comportaient un risque important
06:14de coincement de la tête ou du cou.
06:17Les éléments jugés dangereux
06:19sont entreposés dans l'école.
06:21On n'en a pas eu pour notre argent.
06:23Ça, c'est sûr et certain.
06:24Parce que, oui, les poteaux sont pliés,
06:28sont peinturés bleu, blanc, rouge,
06:29comme l'Acadie, c'est beau.
06:30Mais à un moment donné,
06:32on en a payé pas mal plus que ça.
06:34Mais est-ce que leur module bleu, blanc, rouge
06:37a été fabriqué au Québec?
06:38En menant nos recherches,
06:40nous avons découvert un site
06:42qui nous mène bien loin de Lévis.
06:45Ça, c'est la structure de jeu
06:46qu'ils ont achetée.
06:47Je l'ai mise dans Google Images
06:49et est apparu ça ici,
06:52sur un site chinois.
06:54C'est exactement la même structure.
06:56C'est exactement la même image.
06:58C'est une évidence,
06:59même pour les garçons de Mathieu Galland.
07:01Ça, c'est ça.
07:03C'est ça, ça, ça, ça.
07:06Est-ce que c'est exposé d'être comme ça?
07:09D'ailleurs, sur le module,
07:11plusieurs pièces sont identifiées
07:13au nom de Kaiki.
07:15Selon leur site Internet,
07:17l'entreprise serait le plus grand fabricant chinois
07:20de modules de jeu,
07:21exportant ses produits dans plus de 100 pays.
07:24Nous avons contacté Kaiki
07:26afin d'obtenir une soumission.
07:29Pour le module seulement,
07:30leur prix, environ 20 000 $ canadiens,
07:32comparativement aux 47 300 payés par l'école.
07:38C'est comme gênant de savoir
07:40qu'on s'en fait prendre de même.
07:43Dans sa lettre,
07:45l'avocat de Jumilpap reconnaît
07:47que l'entreprise ne fabrique pas ses modules,
07:50mais qu'elle les fait fabriquer.
07:52Ce qui, selon lui,
07:53rencontre la définition de fabricant
07:55du dictionnaire Le Robert.
07:57Qui se lit ainsi?
07:59Personne qui fabrique
08:00ou fait fabriquer des produits commerciaux.
08:03Un argument qui pourrait ne pas convaincre
08:06le Bureau de la concurrence
08:07qui rappelle aux entreprises
08:09que les indications qu'elles donnent
08:11doivent refléter fidèlement
08:13la production ou l'activité
08:16qui a lieu au Canada.
08:17C'est pas canadien, c'est pas orien.
08:19C'est la chose qui fabrique, c'est une histoire.
08:22L'avocat prétend aussi qu'en 2024,
08:25au moment où le comité de parents
08:27a choisi son modèle,
08:28le site Internet n'indiquait pas
08:30que le module était conforme.
08:33Mais nous, on a pu retracer
08:34des anciennes versions du site Internet,
08:36puis c'était indiqué que c'était conforme.
08:40Donc c'est faux ce qu'ils nous ont écrit.
08:42Sylvie Melzba estime que la norme
08:45devrait être obligatoire
08:46pour la sécurité des enfants
08:48et pour mettre fin
08:49au flou existant dans l'industrie.
08:52Sérieusement, mon plus grand soulet,
08:54c'est qu'il y a de la législation.
08:56On devrait créer cette obligation-là.
08:59L'histoire de l'école évangélienne
09:01n'est pas un cas isolé.
09:03Depuis 2013,
09:04Jumilpap a été impliqué
09:06dans plusieurs poursuites
09:08contre des villes
09:09et des commissions scolaires au Québec.
09:11Au cœur de ces litiges,
09:13notamment des problèmes
09:14concernant la qualité
09:15et la non-conformité des modules.
09:18On regarde les clients
09:19qui sont affichés sur le site.
09:21Est-ce qu'ils ont fait l'inspection?
09:22Parce que ça met à risque
09:24tous les enfants
09:25de tous les clients
09:26qui ont un jeu
09:27qui n'est pas conforme.
09:29Et ça, c'est un élément
09:31qui me préoccupe énormément.
09:32Finalement,
09:34on s'en fait jouer
09:34une patte de cochon.
09:35Depuis qu'on a contacté
09:41Jumilpap, Playground Canada,
09:43il y a eu des changements
09:44sur le site de l'entreprise.
09:46D'abord, le mot « fabricant »
09:47a été remplacé à plusieurs endroits
09:49par le mot « créateur ».
09:50Et la mention que le module de jeu
09:52acheté par le comité de parents
09:54est conforme a été retiré
09:55il y a quelques jours.
09:58Après la pause,
10:00une belle promotion
10:01et de la pression.
10:02Immédiatement, en sortant,
10:04je le regrette.
10:06Puis je suis comme
10:06« Hiiii, qu'est-ce que je viens
10:07de faire là?
10:08Ça n'a pas de bon sens. »
10:11On voit passer pas mal
10:21de belles promotions
10:21sur les réseaux sociaux.
10:23Mais quand on vous offre un cadeau,
10:25c'est souvent dans l'espoir
10:26de vous vendre autre chose.
10:28Des consommatrices l'ont appris
10:29à leur dépens.
10:31Caveat aime tort.
10:33Que l'acheteur soit vigilant.
10:35Une maxime de la romantique
10:37qui résonne encore aujourd'hui.
10:39C'est la règle en droit de la vente.
10:41Il n'y a personne
10:42qui va te protéger
10:42mieux que toi-même.
10:44Cette mise en garde
10:44s'applique d'autant plus
10:46lorsqu'on vous offre un cadeau.
10:47Scroll sur Facebook
10:49et l'annonce est apparue
10:51comme ça.
10:52C'était marqué
10:52« Photo gratuite
10:54pour votre anniversaire. »
10:56Consommateur,
10:57ne baissez pas votre garde.
10:59Ma recommandation serait
11:00ne pensez pas
11:01que vous allez battre le système.
11:02Entre son nouveau rôle
11:09de mère de jumeau
11:10et un retour aux études en droit,
11:12Kim Réginbald
11:13veut prendre un moment pour elle.
11:15Je ne dormais pas.
11:15J'avais des cernes jusqu'ici.
11:17Je ne m'en durais pas.
11:18Je disais,
11:18« OK, il faut que je me retrouve.
11:19Je suis un personnage
11:20secondaire de ma vie. »
11:22Une publicité en ligne
11:23attire son attention.
11:24« Ma fête approche à grands pas
11:27et pour une fois,
11:28j'ai décidé de me faire plaisir. »
11:29Nouveau offre une séance photo
11:31gratuite aux femmes
11:32pour leur anniversaire.
11:34L'entreprise qui se spécialise
11:35en photos semi-nues
11:36met l'accent sur l'amour de soi.
11:39« Donc, quand j'ai vu l'annonce,
11:40j'ai cliqué dessus,
11:41je me suis inscrite
11:41pour avoir plus d'informations. »
11:43La promotion inclut
11:44une photo gratuite.
11:46Sous la publication,
11:47on indique qu'il est possible
11:48d'acheter des photos supplémentaires.
11:51Sur Internet,
11:52de nombreuses femmes
11:53ravies
11:54recommandent l'expérience.
11:56« La femme est en avant,
11:57la femme est partout,
11:58la femme est magnifique,
11:59la femme est magnifique. »
12:00Après un appel
12:01avec une employée de nouveau,
12:03elle prend rendez-vous.
12:04On lui demande
12:05de se présenter seule.
12:06Parce que le studio est petit,
12:08il est limité aux clients.
12:10L'accueil est chaleureux,
12:11elle se sent en confiance
12:13pour la séance photo.
12:14« T'es une déesse,
12:15t'es tellement la personne
12:17la plus merveilleuse
12:18qui existe. »
12:18Kim apprécie l'expérience.
12:21Mais une fois dans le bureau
12:22de la photographe,
12:23au moment de choisir
12:24sa photo gratuite,
12:25on lui propose plutôt
12:26des forfaits
12:27à plusieurs centaines de dollars.
12:28« Je n'étais pas préparée
12:30à tout ça parce que jamais
12:31avant, ils m'ont mentionné
12:32qu'il y allait avoir
12:33des paquets. »
12:34Bien qu'elle ait visité
12:35le site Internet
12:36de l'entreprise
12:37pour vérifier son authenticité,
12:39Kim n'avait pas consulté
12:40la liste de prix
12:41qui s'y trouve pourtant.
12:43« On ne mentionne pas
12:44ta fête,
12:44on ne mentionne pas
12:45la photo gratuite. »
12:46J'avais l'impression
12:46que si moi,
12:47je mentionnais
12:47la photo gratuite,
12:48c'était comme moi
12:50qui étais dans le tort
12:52un peu.
12:53Elle demande
12:54à y réfléchir
12:55avant de prendre
12:55une décision,
12:56mais on lui répond
12:57que les photos
12:58qui ne sont pas sélectionnées
12:59seront effacées
13:00après son départ.
13:02Nuovo a mis
13:03cette politique en place
13:04afin d'éviter
13:05des enjeux
13:05de sécurité informatique
13:07et de respecter
13:08les exigences légales
13:09en matière de vie privée.
13:11Mais Kim
13:12se sent pressée.
13:13« Non, il y avait
13:14vraiment une pression.
13:15C'était vraiment
13:15« Bien, il faut
13:16que tu signes,
13:17sinon tu n'as rien. »
13:18Elle aurait pu partir
13:20seulement avec
13:21sa photo gratuite,
13:22mais elle ressort
13:23avec une facture
13:23de 4000 $
13:25qui comprend
13:2528 photos numériques,
13:27un cadre photo
13:28et un album papier.
13:30Ce n'est que plus tard
13:31qu'elle remarque
13:32que la vente est finale.
13:34Nous avons recueilli
13:35une dizaine
13:36de témoignages similaires
13:37de femmes
13:37qui ont regretté
13:38leur achat.
13:39« Il n'était plus question
13:40de la photo gratuite.
13:42C'était si tu signes.
13:42Tu ne dis pas,
13:43tu pars les mains vides. »
13:44Je me sentais inconfortable,
13:46mais incapable
13:47de dire non.
13:48C'était un cas
13:49de vente à pression
13:50avec le principe
13:50du tordeur,
13:51définitivement.
13:52Jean-Luc Géa,
13:53directeur associé
13:55de l'Institut de vente
13:56HEC Montréal,
13:57nous explique
13:58en quoi consiste
13:59le tordeur.
14:00Le principe du tordeur,
14:01c'est de vous attirer
14:02avec un cadeau,
14:04avec un rabais spécial,
14:05avec une promotion unique.
14:08Et si vous décidez
14:08de vous déplacer,
14:09vous êtes déjà embarqué
14:10dans le tordeur.
14:11L'entreprise
14:13qui a refusé
14:14notre demande d'entrevue
14:15nous a répondu
14:16par la voix
14:16de ses avocats.
14:18On nous écrit
14:18« Nouveau Photographie
14:20n'a jamais mis
14:21de pression
14:21sur ses clients
14:22et n'a jamais manipulé
14:24ses clients
14:24afin de leur vendre
14:25des photos. »
14:26Quoi qu'il en soit,
14:28la vente à pression
14:29n'a rien d'illégal.
14:31Tant qu'on ne vous retient
14:32pas de force
14:32et que vous pouvez
14:33vous lever,
14:34ouvrir la porte
14:35et sortir,
14:35il n'y a rien
14:36d'illégal.
14:37Mais dans ce cas-ci,
14:38les acheteuses
14:39ont peut-être
14:40un recours.
14:42Nous avons parlé
14:42à plusieurs juristes,
14:44dont le professeur
14:45de droit
14:45Louis-Charles Syrois.
14:46Tous sont d'avis
14:47que la publicité
14:48faite par l'entreprise
14:49contrevient à la loi
14:51sur la protection
14:52du consommateur
14:53et que le contrat
14:54pourrait être annulé.
14:55C'est incomplet.
14:57On veut savoir
14:58qu'est-ce que ça implique.
15:00Bon, il y a une offre,
15:01une photo gratuite
15:02et le reste.
15:04Et le reste,
15:04c'est quoi?
15:05Les prix optionnels,
15:07est-ce qu'il y a
15:07des forfaits?
15:08On appelle ça
15:09dans l'industrie
15:10le cadeau envenimé.
15:12C'est peut-être ça.
15:13Si on t'offre
15:14quelque chose de gratuit,
15:15on doit toujours penser
15:17qu'il n'y a rien
15:18de gratuit.
15:19D'ailleurs,
15:20l'entreprise a reçu
15:21un avertissement
15:22de la part de l'Office
15:23de la protection
15:23du consommateur
15:24en mai 2024.
15:26L'avis de l'OPC
15:27fait mention
15:28de l'article 230B.
15:30En résumé,
15:31un commerçant
15:32ne peut pas utiliser
15:33un prétexte
15:34pour attirer
15:35un consommateur
15:35si son intention
15:37est de lui vendre
15:38quelque chose.
15:40L'OPC n'est pas allé
15:41plus loin
15:41dans ses démarches.
15:44Viviane Cyr,
15:45étudiante à la maîtrise,
15:47s'est aussi laissée
15:48tentée par la promotion
15:49qui est apparue
15:50sur son fil Instagram.
15:51Quand j'ai vu ça,
15:52j'étais comme,
15:52ah, c'est une bonne
15:53occasion pour moi,
15:55gratuitement,
15:56d'avoir des belles photos
15:57de moi.
15:58Donc, d'emblée,
15:59je savais en rentrant
16:00là-dedans que ça se peut
16:01que ça leur tente, eux,
16:02de me vendre des affaires
16:03parce qu'il n'y a rien
16:05de gratuit dans la vie.
16:05Je m'étais dit,
16:06si je refuse tout ça,
16:07ça va être gratuit.
16:09Et pourtant,
16:10elle repart du studio
16:11après avoir sélectionné
16:12sa photo gratuite
16:13et avec une facture
16:15de plus de 800 $
16:16pour cinq photos numériques.
16:18Je leur ai dit,
16:19si je dépense cet argent-là,
16:21je vais être dans le trouble.
16:24Puis,
16:24ils l'ont quand même poussé.
16:26Puis,
16:27immédiatement,
16:28en sortant,
16:29je le regrette.
16:31Puis, je suis comme,
16:31qu'est-ce que je viens de faire là?
16:33Ça n'a pas de bon sens.
16:34Puis,
16:35ça m'a fait sentir
16:35un peu niaiseuse.
16:36Ça veut,
16:37veut pas.
16:37Je pense que la plupart
16:39des personnes qui vont là
16:40savent que ça va coûter
16:42de l'argent.
16:43Mais,
16:43ils partent avec l'idée,
16:45et c'est là l'erreur,
16:46je dirais,
16:47qu'elles vont être capables
16:48de faire le photoshoot,
16:50prendre leurs photos
16:51gratuites en plus
16:52et quitter.
16:54Mais,
16:54en vérité,
16:55le système est fort.
16:57Alors,
16:58comment éviter
16:58de se retrouver
16:59dans une telle situation?
17:01Bon,
17:02au départ,
17:02je dirais,
17:02n'y va pas.
17:04Mais,
17:04si tu tiens à y aller,
17:06amène quelqu'un avec toi.
17:08Allez à deux.
17:09Et si je vous dis
17:10qu'il n'est pas permis
17:10d'être accompagné
17:11dans le studio?
17:12Alors,
17:12n'y va pas.
17:14Je pourrais pas le dire
17:15mieux que ça.
17:15C'est à la personne
17:16qui est intéressée
17:17de se poser des questions
17:18et sortir les antennes
17:20et surtout pas
17:21éteindre les alarmes.
17:22On a tous des alarmes
17:23dans la tête
17:24et si tu les éteins
17:25parce que tu veux
17:25absolument ça,
17:26c'est peut-être pas
17:26la meilleure chose à faire.
17:28Kim et Viviane
17:29ont contacté l'entreprise
17:30à plusieurs reprises
17:32afin d'annuler la vente.
17:33Nouveau Photographie
17:34nous dit autoriser
17:35le remboursement complet
17:37de l'achat
17:37dans des circonstances
17:38particulières.
17:40Pour leur part,
17:41les deux clientes
17:42ont obtenu
17:42une réduction.
17:44Vu que tu nous as
17:45contacté rapidement,
17:47on peut te donner
17:48moins de photos
17:48puis tu paierais
17:49moins cher.
17:50La facture de Viviane
17:52passe de 804 $
17:53à 144 $.
17:56Kim a réussi
17:56à faire diminuer
17:57la sienne de moitié,
17:59la faisant passer
18:00de 4 146 $
18:02à 2 073 $.
18:05Bien,
18:05c'est comme une culpabilité
18:06que je traîne
18:07jusqu'à temps
18:08que ça soit payé.
18:09Je veux pas,
18:09c'est moi
18:09qui l'ai signé
18:10ce papier-là.
18:10Elle garde le souvenir
18:12d'une expérience
18:13qui lui promettait
18:14de se sentir bien
18:15mais qui a eu
18:16l'effet inverse.
18:18Le cadre,
18:19il est où maintenant?
18:20Il est pas sur tes murs?
18:21Non, il est caché.
18:23Ça me rappelle
18:24toutes les démarches
18:26que j'ai faites
18:26puis à quel point
18:27je me suis faite avoir.
18:28C'est comme frustrant.
18:30Je suis pas très à l'aise
18:31de le regarder.
18:32Souvenez-vous,
18:37si une offre
18:38ne vous convient plus,
18:39vous n'avez pas
18:39à vous sentir coupable
18:41ou gêné.
18:42Levez-vous
18:42et partez.
18:51Une téléspectatrice
18:52nous écrit
18:53qu'en vue de son opération
18:54pour des cataractes,
18:55elle a choisi
18:55des lentilles
18:56de spécialité
18:57qui corrigent également
18:59la myopie,
18:59par exemple.
19:00Mais ce type de lentille
19:01n'est pas remboursé
19:01par la Régie
19:02de l'assurance maladie.
19:03Ça lui coûte 800 $.
19:05Et son ophtalmologiste
19:06lui a demandé
19:07un accompte de 550 $
19:09alors que la chirurgie
19:10est prévue
19:10dans huit mois seulement.
19:12Elle se demande
19:12si un médecin
19:13a le droit de faire ça.
19:14Réponse après la pause.
19:23Tu veux jouer là?
19:24Oui.
19:27Vous regardez la facture.
19:32Un ophtalmologiste
19:33peut-il demander
19:33un accompte
19:34pour une chirurgie?
19:36Selon le Collège des médecins,
19:38parce qu'il doit commander
19:39d'avance
19:40ce type de lentille
19:40de spécialité,
19:42c'est acceptable.
19:43Mais sachez
19:43que les politiques
19:44et les prix
19:45peuvent varier
19:45grandement
19:46d'un ophtalmologiste
19:47à l'autre.
19:48Alors,
19:48magasinez.
19:53En terminant,
19:54l'an dernier,
19:55la vérificatrice générale
19:56du Canada
19:56a souligné
19:57que face
19:58à la cybercriminalité,
19:59il y a un manque
20:00de collaboration
20:01et de coordination
20:02entre les corps policiers.
20:04Eh bien,
20:04la GRC
20:05en a tenu compte
20:06et vient de lancer
20:06une plateforme nationale
20:08de signalement
20:09de la cybercriminalité
20:10et de la fraude.
20:11Vous pouvez donc,
20:12dès maintenant,
20:12faire un signalement
20:13et fournir
20:14tous les détails
20:15et même télécharger
20:16vos preuves.
20:17Et l'information
20:18pourra ensuite
20:18être partagée
20:19avec plusieurs corps policiers
20:20pour augmenter
20:21les probabilités
20:22qu'une enquête
20:23soit démarrée.
20:24Cela dit,
20:25vous devrez quand même
20:25porter plainte
20:26à votre police locale.
20:27D'ailleurs,
20:28la plateforme en ligne
20:28va vous demander
20:29le numéro
20:29de votre plainte
20:30à la police
20:30si vous en avez un.
20:32L'idée est bonne,
20:33mais selon Benoît Dupont,
20:34qui est titulaire
20:35de la chaire de recherche
20:35du Canada
20:36en cybersécurité,
20:37ce qui sera déterminant
20:39pour cette plateforme,
20:40ce sont les ressources
20:41qui seront mises
20:41à la disposition
20:42des policiers
20:42pour faire enquête.
20:43Alors,
20:44souhaitons un bel avenir
20:45à cette plateforme.
20:47Tous les détails
20:47se trouvent
20:48sur notre site Internet.
20:49Voilà,
20:50merci d'avoir été là.
20:51À la semaine prochaine.
20:55On a diminué
20:57ma couverture
20:58de 136 000
20:59à 60 000.
21:00Ça disait
21:01que j'étais
21:02dans un secteur
21:03sujet à inondation.
21:06Montrez-moi,
21:07je veux voir
21:08cette évidence-là.
21:09C'est qu'il n'y a pas
21:10un assurant
21:10qui travaille
21:10avec les mêmes données.
21:12Il y en a qui pensent
21:13qu'elle est en zone inondable,
21:14il y en a qui non.
21:15Effectivement.
21:15Avec un,
21:16c'est telle affaire,
21:17avec l'autre,
21:18c'est telle autre.
21:19Mais où est la vérité?
21:21Sous-titrage FR
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