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DB - 30-11-2025
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00:00:00CINE CINEMA
00:00:30CINE CINEMA
00:01:00Guilhem rencontra en 1925 une riche héritière, Amélie Aldebert.
00:01:11Il l'épousa. Pensant d'abord sauver Azirac, il tombe follement amoureux d'elle.
00:01:16Je veux un fils de toi, Amélie. Le fils qui régnera sur la Camargue.
00:01:21Mais Guilhem ne respecte pas les lois du bonheur.
00:01:25Emporté par sa nature, il viole Isabée qu'Amélie considère comme une sœur.
00:01:30Isabée n'ose avouer la vérité à son amie d'enfance.
00:01:32Et apprenant qu'elle est enceinte, elle tente de se suicider avant d'être sauvée par un jeune rasetteur, Paul Karl.
00:01:39J'arrive de chez Isabée. Si ça t'intéresse, t'as un fils.
00:01:44Amélie découvre la trahison de Guilhem en apprenant la naissance de Pierre.
00:01:47Et le même jour, elle met prématurément Arnaud au monde.
00:01:51Paul Karl épouse Isabée et reconnaît son enfant.
00:01:53Tandis qu'Amélie refuse de pardonner à Guilhem et s'enfonce dans le désespoir.
00:01:58Guilhem l'a délaisse et initie son fils au métier de manadier.
00:02:02Pour le petit Arnaud, Guilhem est un dieu.
00:02:05Jusqu'au jour où, lors d'une course camarguèse, il apprend qu'il a un frère.
00:02:09Les deux jumeaux réagissent avec la même violence à la révélation de leur naissance.
00:02:13Comme s'ils étaient secrètement d'accord pour une haine fraternelle.
00:02:16La mort d'Amélie survenue brutalement dresse définitivement Arnaud contre son père.
00:02:22Je ne veux plus vivre à Azerac. Je n'y retournerai jamais.
00:02:25L'oncle Eli se charge de lui et le gardera à Genève pendant toute la durée de la guerre qui vient d'éclater.
00:02:32Comme autrefois, le malheur des temps va s'ajouter au malheur d'Azerac.
00:02:36Mais au fond du désastre et de la nuit reste l'espérance.
00:02:40Chacun lutte avec ses propres armes.
00:02:42Arnaud s'enfuit de son collège suisse pour s'engager dans la brigade Alsace-Lorraine.
00:02:46La branche des oiseaux, la revue de poésie du docteur Rach,
00:02:50est devenue un moyen clandestin de garder le contact avec l'armée des ombres.
00:02:58Au lendemain de la guerre, le monde s'apprête à saluer une nouvelle naissance,
00:03:03celle de l'Europe.
00:03:05Enfin.
00:03:07En Camargue, près de 20 ans ont passé depuis la mort d'Amélie.
00:03:12Guilhem vieillit, poursuit sa lutte pour Azerac.
00:03:15Azerac, où il est seul,
00:03:17renié par le fils qui porte son nom,
00:03:19et ignoré par celui qu'il veut oublier.
00:03:21Il est allé renforcer les barrières de la costière,
00:03:37ils dévalent vers le Rhône !
00:03:38Mon Dieu, il faut leur couper la route !
00:03:41Allez !
00:03:42Bien !
00:03:57Sous-titrage MFP.
00:04:27Sous-titrage MFP.
00:04:57Dans les mires impouilleux du seul prince, c'est qu'on n'a jamais trouvé une goutte de pétrole.
00:05:02Il cherche.
00:05:04Dépose des brevets.
00:05:05La vérité, c'est qu'il ne veut plus me voir.
00:05:09Il ne m'a jamais pardonné pour sa mère.
00:05:10Dis plutôt qu'il ne s'en est jamais remis.
00:05:12Fernand, ça fait près de 20 ans.
00:05:14Ce qui montre bien l'étendue de sa douleur.
00:05:16Bref, pour celui qui est hérité de la fortune de sa mère, je me trouve dans la situation d'un père qui doit demander d'argent à son fils.
00:05:24C'est sa façon de me punir.
00:05:26Oh, il ne me laisse pas dans le besoin, il est correct.
00:05:30Les virements arrivent régulièrement.
00:05:31Mais tu comprends, je n'ai aucune marge de manœuvre, moi.
00:05:33Les barrières, par exemple, si ça dépendait de moi, il y a longtemps qu'elles ont été révisées, refaites.
00:05:41C'est comme pour le bouvao.
00:05:44En ce temps-là, en Arabie...
00:05:45Madame la baronne fait demander à monsieur Guilhem si on peut servir le dîner.
00:05:51Oui.
00:05:52Madame la baronne.
00:05:54Ma grand-mère est toujours madame la baronne.
00:05:55Et moi, à mon âge, je suis encore monsieur Guilhem.
00:05:57Je leur sois une pension de mon fils.
00:05:59Alors que rien ne tiendra debout dans cette maison, dans cette manade, si je n'étais pas là.
00:06:03Allez.
00:06:03Et à dîner.
00:06:07Pardon d'avoir pressé le mouvement, mais je meurs de faim.
00:06:11Comment tu vas, mon petit fermeur ?
00:06:13Si tous mes patients se portaient comme vous, c'est moi qui mourrai de faim, ma chère baronne.
00:06:17L'air de la Camargue et le sang alsacien feront de vous une centenaire.
00:06:21Mais j'y compte bien.
00:06:23Ce que m'ennuie, c'est de voir mourir les gens plus jeunes que moi.
00:06:26Je t'ai fait préparer une bonne brandade de Nîmes, par honnête.
00:06:29Je sais que tu en es frayant.
00:06:31Merci infiniment.
00:06:32Bonsoir, Virgile.
00:06:33Bonsoir, Fernand.
00:06:35Tu m'as apporté la branche des oiseaux.
00:06:37Tu l'auras demain.
00:06:37La revue ne sort que le mercredi, tu le sais.
00:06:39Demain.
00:06:41Je suis content.
00:06:43Je me nourris de poésie.
00:06:45Alors, mon petit Guilhem, nous avons perdu trois bêtes.
00:06:49Comment savez-vous, grand-mère ?
00:06:51Une vieille, immobile, c'est comme un aimant qui attire les informations.
00:06:56On me dit tout.
00:06:57Vous a dit que si j'avais de l'argent pour refaire les barrières, rien ne serait arrivé ?
00:07:00On l'a dit.
00:07:00Si mon fils était là, au lieu de courir les déserts d'Arabie,
00:07:03un Zirac connaîtrait des jours meilleurs.
00:07:06Arnaud revient.
00:07:10Arnaud revient.
00:07:12Tu as reçu une lettre ?
00:07:13Non.
00:07:15D'ailleurs, je ne lis jamais les lettres.
00:07:17Alors, comment le sais-tu ?
00:07:18Je le sais.
00:07:21C'est comme le bouvao.
00:07:23Il faut qu'on prenne une décision, là.
00:07:24Arnaud te donnera de l'argent.
00:07:26On pourrait peut-être emprunter pour le bouvao.
00:07:29À qui ?
00:07:34Il paraît que le fils de Farfantel promet de faire une belle saison.
00:07:39Malthazar.
00:07:42Dimanche dernier, à Marciargue, t'as fait un malheur.
00:07:45Ça, il a de qui tenir.
00:07:46Farfander les matadors, les bêtes comme ça, dans une manade.
00:07:48Ça te fait une race d'enfer, ça.
00:07:51Des sens de brutus, c'est tout dire.
00:07:52Madame.
00:07:53Madame.
00:07:54C'est M. Arnaud qui arrive.
00:08:16Ça fait combien de temps, mon chéri ?
00:08:18Je vais me demander si je te reverrai dans une manade.
00:08:21Que tu es beau.
00:08:30Les déserts d'Irkani et les vastes solitudes de l'immense Arabi t'ont enfin rendu à nous.
00:08:35William Shakespeare.
00:08:35Of course, we love you.
00:08:38Tu lui ressembles de plus en plus.
00:08:40Ah, j'explique un?
00:08:41Non, à notre ancêtre.
00:08:43Quel ?
00:08:43Antonin.
00:08:45Antonin le Pieux.
00:08:46Tu as son front.
00:08:49C'était un type bien, tu sais.
00:08:51138, 161.
00:08:53Adrien a eu raison de l'adopter.
00:08:55Personne ne soutient le contraire.
00:08:58D'ailleurs, personne ne s'enjeunier que...
00:09:00On doit à Antonin les plus beaux moments de la Pâques Romana.
00:09:02Bon, Virgile, ça va, ça va.
00:09:05On peut oublier l'Empire romain pour ce soir et fêter le retour d'Arnaud.
00:09:08Le Gevurz, des grandes occasions.
00:09:12Tu ne dois pas en voir beaucoup dans ton désert.
00:09:15Avec tes Mahometans.
00:09:16À propos, qu'en nous amènes-tu, Salim?
00:09:20C'est l'Arlésienne, ton ami.
00:09:24Je te regarde.
00:09:27Je crois voir Romain.
00:09:32Ton oncle.
00:09:36À Zérac.
00:09:37À Zérac.
00:09:38À Zérac.
00:09:41À Zérac.
00:09:42À vous, grand-mère.
00:09:46Tu restes?
00:09:48Quelques jours.
00:09:50Si Salim n'a pas besoin de moi.
00:09:53Faudrait qu'on parle tous les deux.
00:09:54Je vais vous le proposer, père.
00:09:55Je suis même venu pour ça.
00:09:56Salut à toi, Arnaud Cabrerole.
00:10:27Vingt-septième baron d'Azérac.
00:10:29Sois le bienvenu, Chevalier.
00:10:32Vous savez que je viendrai vous voir?
00:10:34Je vois un peu trop de choses, ça m'encombre la tête.
00:10:38Tenez, mon oncle.
00:10:39Une rose des sables cueillie pour vous dans le désert.
00:10:42Oh, merci de fleurir mon autre, Arnaud.
00:10:45Tu as...
00:10:46Tu as la délicatesse de ta chère maman.
00:10:52Arnaud.
00:10:52Tu es enfin revenu.
00:10:56Je repars.
00:10:57Qui sait?
00:10:59Rôde Kéroud Arras ou rôde ton Arras.
00:11:02J'ose espérer que tu entends encore le Provençal.
00:11:05Rôde, tant que tu voudras au pays, tu reviendras.
00:11:09Regarde.
00:11:09Il faudra que tu lises la revue du docteur Rache.
00:11:13De très beaux vers.
00:11:15Français, catalans, provençaux, modernes.
00:11:18Il en vient de toute l'Europe et même du Japon.
00:11:20Tu vois, tous les poètes ne sont pas morts.
00:11:23Le registre des grands orages depuis François 1er.
00:11:27Vous continuez votre observation des orages?
00:11:29Ah, plus que jamais.
00:11:30Et maintenant, je les photographie.
00:11:32Mais seulement les plus grands.
00:11:33Nous en avons eu un de magnifique pour les marées d'Equinox.
00:11:37En tout point, semblable à celui qui vit périr notre aïe Linnéus,
00:11:40au bois de Riège, en 1587.
00:11:44C'est l'oeuvre de ma vie.
00:11:47Après ma mort, elle passera entre tes mains.
00:11:50Très important.
00:11:52Chevalier.
00:11:55Combattre tout mal.
00:11:57Défendre tout bien.
00:11:58Tu te souviens encore du serment de chevalerie?
00:12:02Bien sûr.
00:12:16Faustine.
00:12:18Tu ne l'as pas connue.
00:12:21Quand elle est partie avec le torero,
00:12:23elle a emporté le grand battre avec elle.
00:12:25Et on n'a jamais su ce qu'elle était devenue?
00:12:28Il faudrait du temps pour réfléchir.
00:12:31S'il y avait moins d'orages,
00:12:33si ma tête était plus claire,
00:12:34je pourrais te le dire.
00:12:37Parfois, je la vois
00:12:38dans une calèche avec des fleurs.
00:12:43Parfois,
00:12:45c'est Léo qui a sauvé ce portrait.
00:12:48Ma soeur Léo.
00:12:51On me fait te la connaître, c'est ta tante.
00:12:53Ta tante Léo.
00:12:54Bien sûr.
00:12:56Comment va-t-elle depuis son retour des États-Unis?
00:12:57Elle peint.
00:12:58C'est un grand pain, talpin, comme un homme.
00:13:01Hum, j'irai la voir demain.
00:13:02Je vends.
00:13:03Il me semble qu'il n'y a pas d'autre moyen
00:13:04pour aller à sa cabane.
00:13:06Venez avec moi.
00:13:08J'ai peur des chevaux.
00:13:14Il est trié?
00:13:15Non.
00:13:16Je vais voir Léo.
00:13:19C'est ton nervose.
00:13:21Je l'aime beaucoup.
00:13:21Si je suis revenu,
00:13:24c'est parce qu'elle me l'a demandé.
00:13:27Faites la chance, ma soeur.
00:13:28Quand elle parle, on l'écoute.
00:13:30Bon, je serai compagne jusqu'au Quai des Agaces.
00:13:34Je te laisse aller seul
00:13:35à sa cabane.
00:13:37Une grand chèvre.
00:13:39Allez, allez.
00:13:42À Tchibau.
00:13:42J'ai eu un bon mètre.
00:14:07Tchibau, on a offert un cheval.
00:14:23Il s'appelait Capitaine.
00:14:25Il est parti à la guerre
00:14:26et puis il n'est jamais revenu.
00:14:28Jamais?
00:14:28Jeanne.
00:14:31Les chevaux, Arnaud,
00:14:32il faut les aimer comme ils nous aiment.
00:14:33Ils font partie de notre vie.
00:14:34Je les aimerai toujours, papa.
00:14:36Je vous le promets.
00:15:06C'est Marquisette.
00:15:29C'est Marquisette.
00:15:31On a envoyé perdu.
00:15:38Je vous le promets, ma grande.
00:15:43Allez, c'est elle.
00:15:44Comment est-ce que tu es?
00:15:47Elle se réveille.
00:15:49Amélie, Amélie.
00:15:50C'est une sauvage, tu sais.
00:15:54Elle est faroche.
00:15:57Pourtant, elle n'a pas eu peur de toi.
00:15:59Parce qu'elle sait que tu es de notre centre,
00:16:01de notre race.
00:16:03Elle sait qu'un jour, tu seras son maître.
00:16:07Tu te souviens de tout seul?
00:16:10Ton Simbeau, il te suivait partout.
00:16:14Il est enterré au bois des Agas.
00:16:15J'ai fait planter une pierre pour le souvenir.
00:16:21Reste.
00:16:23Arnaud.
00:16:24Il faut que je sois à Dalmourat avant la fin du mois.
00:16:26Je suis revenu parce que je dois parler au notaire.
00:16:29Tu ne vas pas encore donner de l'argent à ce Céli,
00:16:30mais à son père.
00:16:31Je ne leur donne pas d'argent,
00:16:32j'investis chez eux.
00:16:33Et pendant son âge,
00:16:34c'est Rax et des grunes.
00:16:36Les taureaux saccagent les clôtures.
00:16:39J'ai perdu trois bêtes hier,
00:16:40noyé dans le Rhône.
00:16:40Le Bouvao tombe en ruine.
00:16:43Il me faudrait changer le char.
00:16:44Enfin, merde!
00:16:45Tu m'as dit que tu étais revenu pour me parler.
00:16:47Viens, on parle, on me semble.
00:16:50Je donnerai des ordres à Crévon.
00:16:53Arnaud.
00:16:54Reste.
00:16:59Ne fais pas pour moi fête pour Azirac.
00:17:02C'est mon phénique.
00:17:10Vous savez bien que non.
00:17:40Oh là, ma tante!
00:17:42Oh là, il y a quelqu'un?
00:17:47On tue le vaugras.
00:17:48C'est notre Arnaud d'Arabie.
00:17:51Viens boire un coup, mon bon.
00:17:52J'ai besoin de me remettre.
00:17:53D'arçu ma lettre?
00:17:54C'est pour ça que je suis là.
00:17:55Rien de tel qu'un bon verre de rouge fondamental
00:17:58pour reprendre ses esprits.
00:18:00C'est magnifique, Léo.
00:18:01Vous êtes vraiment folle.
00:18:02Folle? Pourquoi?
00:18:04Je sais ce que valent vos toiles.
00:18:05Et vous vivez seul ici, loin de tout.
00:18:08Vous n'avez pas peur?
00:18:09Que veux-tu qui m'arrive?
00:18:11La mort?
00:18:13Un peu plus tôt, un peu plus tard.
00:18:15Tu en connais, toi, qui échappes?
00:18:18Ah, non.
00:18:19Alors, New York ne vous manque pas?
00:18:21C'est ma jambe qui me manque.
00:18:23Mais New York, j'y avais plus personne, alors.
00:18:26Et puis, je vais y vendre mes images l'hiver.
00:18:30Ah!
00:18:32Ça te plaît, ma peinture?
00:18:33Ah, plus que ça.
00:18:35Eh bien, tu choisis une toile et je te la signe.
00:18:37Oh, merci.
00:18:38Vous savez, je ne peux pas rester.
00:18:39Je dois retrouver Célim et son père.
00:18:41À propos de Célim, j'aimerais en savoir davantage.
00:18:44Alors, raconte Célim.
00:18:46Célim est mon amie.
00:18:48Quand je suis arrivé au collège en Suisse, maman venait de mourir.
00:18:50Celle de Célim aussi, ça nous a rapprochés.
00:18:53Célim a fait partie de ma solitude.
00:18:55Sa mère était anglaise, son père avait un harem.
00:18:58Un jour, il est européen, le lendemain, il est oriental.
00:19:01Après la guerre, on s'est retrouvés au Polytechnicum.
00:19:03Enfin, bref, je suis riche, il est pauvre, on travaille ensemble à un grand projet.
00:19:08Pétrole en vue?
00:19:09Oh, forage en vue.
00:19:10Cher?
00:19:11Cher.
00:19:12Ton père sait?
00:19:13Que c'est moi qui finance les recherches, oui.
00:19:15Il apprécie.
00:19:17Vous le connaissez.
00:19:19Il m'a accompagné tout à l'heure en venant.
00:19:21On a même retrouvé une jument qui avait pouliné.
00:19:23Et il t'a demandé de rester.
00:19:25Et tu as dit non.
00:19:29Un jour, il faudra dire oui, Arnaud.
00:19:32Si je t'ai appelé au secours, c'est parce qu'Azerak est en train de mourir.
00:19:36Pas seulement parce que ton père manque d'argent.
00:19:38Et que la tradition coûte cher.
00:19:40De l'argent, j'en ai.
00:19:42Je lui en ai donné, je lui en donnerai.
00:19:43C'est pas ça.
00:19:45C'est toi qui manques à Azerak.
00:19:47Et à ton père.
00:19:49Je comprends que tu le détestes.
00:19:51Mais non, Léo, je ne le déteste pas.
00:19:52Il n'existe plus.
00:19:54J'étais aux USA quand tu as appris que tu avais un frère.
00:19:59Mais quel frère ?
00:20:00Je n'ai pas de frère.
00:20:01Mon père a fait un enfant à la femme de chambre de ma mère.
00:20:04C'est tout.
00:20:04Tu n'as jamais eu envie de le voir ?
00:20:06Le voir ?
00:20:08Je l'ai vu, une fois.
00:20:10J'allais avoir...
00:20:12Pardon, nous allions avoir 12 ans.
00:20:14Le tournoi des enfants.
00:20:16La dernière fois que j'ai vu ma mère vivante.
00:20:20Pauvre maman, je lui ai dit, laissez-moi.
00:20:22Je ne l'ai jamais revu.
00:20:26Quelle tristesse.
00:20:32Tu vois, Arnaud, ton père, c'est le pire merdeur que je connaisse.
00:20:37Et je préférerais me jeter dans le ronde plutôt que de passer une journée entière avec lui.
00:20:41Mais je ne peux pas oublier le petit garçon qui gardait seul, sous la pluie, sans monture, à bâton planté.
00:20:54On lui avait pris son cheval, capitaine.
00:20:58Allez, neveu, ne laisse pas les choses du passé t'empoisonner.
00:21:02Tu ne peux rien y changer.
00:21:03En revanche, tu peux me dire si tu veux une de mes toiles, oui ou merde.
00:21:08Je la veux.
00:21:09Je reviendrai la chercher.
00:21:10C'est vrai ?
00:21:11Ah oui.
00:21:12Quelle force.
00:21:14Aucun mérite.
00:21:15Il suffit d'avoir un moteur, le mien...
00:21:18Le vôtre ?
00:21:19C'est un chagrin d'amour.
00:21:24Un jour, je te raconterai.
00:21:28On va voir la mer ?
00:21:30Ah, depuis que je me suis pété la jambe avec Tarabesteou, je ne suis plus jamais montée.
00:21:36Mais je ne peux pas me passer des choses.
00:21:38Alors, j'ai pris le greco et Velázquez avec moi.
00:21:42J'ai acheté une petite jardinière.
00:21:44Quand je dois bouger, je les appelle.
00:21:46Je leur parle, je les soigne, je respire leur odeur.
00:21:51La nuit, je les entends souffler.
00:21:53Rien n'est rompu entre nous.
00:21:56Il n'y a que ma jambe de rôme.
00:21:57Et quand vous êtes à New York ?
00:21:59Je les mène chez Frédéric, le petit-fils de Joseph et d'Annette.
00:22:04Frédéric monte mes bêtes, ça leur fait trouver le temps moins long.
00:22:07Et moi, je suis tranquille.
00:22:10Ah, que c'est beau.
00:22:11Ce sont tes yeux qui regardent.
00:22:18C'est ton âme qui verra.
00:22:20Darbeau ?
00:22:21Darbeau.
00:22:25Un jour, tu reviendras, neuf deux.
00:22:28La Camargue, ce n'est pas ton père.
00:22:31La Camargue, c'est tout ça.
00:22:34Et tout ce qui est à visite.
00:22:37La Camargue, c'est tout ça.
00:23:07Valérie, tu n'as pas vu M. Lassérac ?
00:23:22Il est là-bas, Balthazar.
00:23:24Lassérac est là ?
00:23:24Elle arrive, avec M. Virgile.
00:23:26Virgile, à la course, mais l'horreur de ça.
00:23:28Il m'a dit qu'il avait rendez-vous avec une femme.
00:23:30Une femme ?
00:23:30Bonjour, docteur.
00:23:38Ah, bonjour, les carles.
00:23:40Comment va ta mère ?
00:23:41Tous deux, vous savez, le départ de papa laisse un grand vide.
00:23:43Eh oui, je sais, c'est pour vous savez.
00:23:45Ça va mieux, ton pouce ?
00:23:46Ça pourra aller mieux.
00:23:47Mon frère me remplace.
00:23:48Ah bon ? C'est toi qui courses cet après-midi ?
00:23:49Oui, c'est Balthazar qui l'intéresse.
00:23:51Vous savez qu'il est rentré avec tous ses rubans depuis trois courses ?
00:23:53Oui, je sais.
00:23:54Pierre va tâcher de la voir.
00:23:55Hein, Pierre ?
00:23:56En souvenir de papa.
00:23:58Bien, c'est bien.
00:23:59Alors, tous mes voeux, hein ?
00:24:00Et amitié à votre mère.
00:24:05Oh, Guilhem !
00:24:07T'es vu.
00:24:08Quoi, tu m'as vu ?
00:24:09Lui serré la main.
00:24:10Et qui ?
00:24:11Un Pierre-Karl.
00:24:12Oh, tu m'embêtes !
00:24:13Écoute, je l'ai mis au monde.
00:24:14J'ai quand même le droit de lui serrer la main, non ?
00:24:16D'abord, qu'est-ce que c'est que ce genre de porter un brassard ?
00:24:19Bah, c'est à cause du décès de son père.
00:24:20Son père ?
00:24:22Bah oui.
00:24:22Paul-Karl est mort il y a un mois, tu le sais bien.
00:24:27Arnon ne t'a pas accompagné ?
00:24:29Ah, bah, je pensais qu'il serait là.
00:24:31Il n'a pas voulu venir.
00:24:32Trop de travail.
00:24:35Il verra que je mourrai seul.
00:24:36Comme une chèvre.
00:24:39Allez, regarde plutôt la course, hein.
00:24:40Ça va te changer les idées.
00:24:52Sous-titrage Société Radio-Canada
00:25:05Sous-titrage Société Radio-Canada
00:25:14Salut.
00:25:29C'est pas voici.
00:25:31C'est pas voici.
00:25:35C'est pas voici.
00:25:35C'est pas voici.
00:25:36Ah, le cousin Fernand.
00:25:50Le beau manadier ?
00:25:51Non, l'autre.
00:25:53Le beau manadier, comme tu dis, c'est le baron d'Azérak.
00:25:56Guillaume Cabrerole d'Azérak.
00:25:58Azérak ?
00:25:59Azérak, mais ça me dit quelque chose ?
00:26:01Évidemment, Zannie, c'est pour une fille Azérak
00:26:03que le grand-oncle Charles s'est tiré une balle dans la tête.
00:26:05Ah, c'est marrant.
00:26:06Tu trouves ?
00:26:08C'est tu pour une histoire d'amour.
00:26:11C'est pas une idée qui me viendrait.
00:26:12Tu les connais ?
00:26:13Oui, bien sûr, c'est ma cousine Elodie, l'antiquaire.
00:26:15Un numéro.
00:26:16La petite Brune ?
00:26:17Non, non, la grande, à côté.
00:26:19Qui c'est, la Brune ?
00:26:21Tu vas rire, c'est la petite nièce de Charles Bourrièche,
00:26:23celui qui s'est tué pour Fourcine.
00:26:26Ah oui.
00:26:27Drôle d'idée de se tuer pour une histoire d'amour.
00:26:35Et 15 000 francs dans la porte de la compagnie départementale d'Ontocard.
00:26:51Non, mais arrête de le regarder comme ça.
00:26:54Oh, puis je te préviens, le baron, c'est comme mon cousin.
00:26:56Un sacré cavaleur.
00:26:57Ah bon ?
00:26:58Ah oui ?
00:26:59Non, mais tu débarques de Marseille, c'est normal, tu peux pas tout savoir, mais méfiance.
00:27:05Tu salues qui, là ?
00:27:06Cousa Nova, d'Anjouan.
00:27:08Mais non, c'est Malangère, c'est Cosette.
00:27:10Mais tu la connais pas, toi, la Marseillaise ?
00:27:13Non, mais on m'a parlé de sa boutique, chez Cosette.
00:27:16C'est ça ?
00:27:16Oui, c'est ça.
00:27:17Rue Paradis.
00:27:18Exactement.
00:27:18Tu sais qu'elle est formidable.
00:27:19Tu verrais, Mag et Pierre.
00:27:21Bah, vas-y.
00:27:22Va voir.
00:27:24Le baron ne regarde.
00:27:25T'es folle, arrête.
00:27:26Et 5 000 francs, de la part de Nanone.
00:27:30Mais qui c'est, l'espèce de petite caniche à côté d'elle ?
00:27:33C'est sa fille.
00:27:36Et 5 000 francs, offerts par la lingerie Cosette, 36 rue Paradis, à Marseille.
00:27:43C'est toi, maman ?
00:27:44Oui, c'est rien, c'est toi, maman.
00:27:47Et pas de papa.
00:27:48Dis donc, tu sais tout sur tout le monde, toi.
00:27:51Ah, mais la vie, c'est un grand navire, avec ses ponts, ses passerelles, ses coursives.
00:27:55Et ça, c'est fatal qu'un jour, tout le monde rencontre tout le monde.
00:28:00Et celle-là, qui c'est ?
00:28:01Laquelle ?
00:28:02La petite, là.
00:28:03Ah, alors là, c'est Suzelle.
00:28:05C'est la secrétaire de Fernand.
00:28:06Elle tient le cabinet et elle s'occupe de la branche des oiseaux.
00:28:09La quoi ?
00:28:09De la branche des oiseaux.
00:28:10C'est une revue de poésie, toi, sur l'Europe de la latinité.
00:28:14C'est bien.
00:28:14Et 5 000 francs, de la part de la boucherie potestale, rue de la reine Joanne.
00:28:20On va pas lui faire de mal au taureau, hein, maman ?
00:28:22Non, non, j'ai n'ai pas peur, tais-toi, regarde.
00:28:30De la part de la partisserie coulant, une frime de 5 000 francs.
00:28:34C'est une frime de la partisserie.
00:29:04Vous partez, M. Virgile, avant Balthazar ?
00:29:20J'ai vu ce que je voulais voir.
00:29:22Et bientôt, Suzanne.
00:29:24J'ai vu l'inespérer.
00:29:27Mais pour revenir, comment allez-vous faire ?
00:29:30Et maintenant, Balthazar de la manade du barreau d'Azera.
00:29:42De la part de la boucherie de la reine Jeanne,
00:29:45une prime de 20 000 francs
00:29:47pour celui qui décoffera Balthazar l'incontable.
00:29:51Bravo !
00:30:11Quand même, tu devrais lui serrer la main.
00:30:13Jamais, c'est clair, jamais.
00:30:15Mais qu'est-ce qu'il t'a fait à part naître ?
00:30:17Justement.
00:30:19Oh, Mme Bourquin !
00:30:21Bonjour !
00:30:23Ça va bien ?
00:30:24Très bien, et vous ?
00:30:25Voilà, je vous présente mon amie, Mlle Bourrièche.
00:30:27Ah, de Bourrièche-Bourrièche-fils ?
00:30:28Exactement, oui.
00:30:29Bonjour.
00:30:30Mon amie viendra faire un tour chez vous.
00:30:31Très honorée.
00:30:32Dis bonjour à ces dames Marie-Hélène, bien comme il faut.
00:30:35Elle est mignonne.
00:30:36Tu bouges plus.
00:30:37Hop !
00:30:38Merci, Mme.
00:30:39Je passerai vous voir, promis.
00:30:41Merci, Mlle, merci.
00:30:43Mes compliments pour Balthazar.
00:30:44Merci.
00:30:45Et bravo pour votre azetteur aussi.
00:30:47Vous avez vu, il triomphe qu'on a fait à ce garçon.
00:30:49Vous le connaissez ?
00:30:51Dans la course aux Camargaisses, c'est surtout le taureau qui fait le spectacle.
00:30:54C'est lui la vedette, n'est-ce pas ?
00:30:56C'est lui qu'on affiche, c'est lui qui attire le public.
00:30:59Monsieur, pardonnez ma franchise, mais j'ai l'impression que ma présence vous pèse.
00:31:04Que le nom de Bourrièche jette un voile sur votre bonheur de manadier.
00:31:08Non, non, pas du tout.
00:31:09Pour vous mettre tout à fait à l'aise, je dois vous dire que je me fous complètement de
00:31:12l'uncle Charles.
00:31:13D'ailleurs, j'imagine assez mal qu'on suit pour une histoire d'amour.
00:31:15Oh, c'est drôle.
00:31:16Il a dit la même chose.
00:31:17C'est vrai ?
00:31:18Ça me fait pour nous entendre.
00:31:19Non, mais attention, Zannie, je t'ai prévenu, il est dangereux.
00:31:22Dangereux, moi, un pauvre paysan.
00:31:24Si on t'écoutait, il faudrait se méfier de tout le monde.
00:31:26Moi ?
00:31:27Bah, tu m'as bien dit que Mlle Bourrièche était redoutable en affaire.
00:31:29Moi ?
00:31:30Je suis un pauvre PDG qui vient se ressourcer au Camargue.
00:31:35Vous allez revenir au Camargue ?
00:31:37Je ne sais pas encore.
00:31:39Pour nous, la Camargue est un pays banni de la famille.
00:31:42Je ne parle pas de l'oncle Charles, non, mais mon grand-père y est mort du chute de cheval.
00:31:46C'est un pays tragique pour nous.
00:31:49C'est un pays tragique et en sorcelant.
00:31:52C'est pourquoi il faut réfléchir.
00:31:55Vous savez où il m'a des roseaux ?
00:31:57Très bien, oui.
00:31:59On irait souvent quand j'étais enfant.
00:32:01Le temps où ces terres nous appartenaient.
00:32:03Ça, c'est la gaffe.
00:32:04Non, c'est le passé.
00:32:06Ecoutez, Zanny.
00:32:08Permettez que je vous appelle Zanny ?
00:32:10Mais bien sûr que non.
00:32:12Guylaine ?
00:32:13Vous renouez avec la Camargue.
00:32:15Je vous propose quelque chose.
00:32:16Après, demain, j'ai une ferrade
00:32:18sur un pâtourage que les Bourrièches n'ont pas réussi à nous prendre.
00:32:20Ça m'étonne d'eux.
00:32:22Ça vous dirait ?
00:32:24Après, on ira pique-niquer au milieu des taureaux, au Montrain.
00:32:28Non.
00:32:29Des peurs des taureaux ?
00:32:31Non, des chevaux.
00:32:33Je vous ai expliqué pourquoi.
00:32:35Mais je viendrai avec Modestine, ma vieille Jeep de la guerre.
00:32:38Vous avez fait la guerre ?
00:32:39Pas vous ?
00:32:40Bon, il faut que je file.
00:32:42Mais c'est d'accord.
00:32:44Élodie ?
00:32:45Élodie ?
00:32:46Oui ?
00:32:47Oui, on y va.
00:32:48D'accord.
00:32:49Allez, au revoir !
00:32:50Au revoir !
00:32:51J'ai l'impression que tu as fait sa conquête.
00:32:55Qu'est-ce que tu racontes ?
00:32:57Oh !
00:32:58Oh !
00:33:15Encore une petite goutte, maman ?
00:33:16Tu sais que c'est pas le bruit de faire boire sa mère.
00:33:18Tu aurais vu l'assistance, debout, crier le nom de Pierre.
00:33:21Ils l'ont porté en triomphe.
00:33:23C'est papa qui aurait été fier.
00:33:25En tout cas, un que je peux pas voir, c'est Azirac.
00:33:28Tu aurais vu ses yeux quand Pierre a décoiffé son taureau.
00:33:31Il aurait quand même pu venir te serrer la main.
00:33:33C'est vrai, qu'est-ce qu'on lui a fait ?
00:33:35Il paraît que son fils est tiré aux pêtes noires.
00:33:38Rien que pour pas le voir.
00:33:39Je le connais pas, mais rien que ça, ça me le rend sympathique.
00:33:44C'est pas possible déjà à cette heure-là ?
00:33:47Ça sent le rendez-vous.
00:33:48Je t'amène ?
00:33:49Non, merci, j'ai du travail.
00:33:50Plus tard.
00:33:53Bois pas trop.
00:33:54Pierre, t'es sûr que t'as pas besoin de moi ?
00:33:55Non, non, vas-y.
00:34:04Tiens.
00:34:06Il a l'argent de la course.
00:34:07Ça fait beaucoup.
00:34:10Non, ça fait pas assez.
00:34:12Pas assez pour agrandir la manade, pour louer des terres.
00:34:15Pas assez pour sortir.
00:34:19Ça viendra.
00:34:22Il faudra lui dire un jour.
00:34:28Ça t'inquiète ?
00:34:31T'as peur qu'il t'aime moins ?
00:34:34J'ai peur qu'il ait mal.
00:34:37Comme toi.
00:34:40Quand on t'a appris qui était ton père.
00:34:43Maman, j'ai eu qu'un seul père.
00:34:45Et je porte son nom.
00:34:46L'homme qui t'a recueilli quand tu étais dans la détresse.
00:34:48Qui t'a épousé.
00:34:49L'homme qui t'a aimé.
00:34:51Paul Carle.
00:34:52Tu as eu mal, Pierre.
00:34:53Même que tu es parti à la guerre où tu n'es.
00:34:54Le fils d'Amelie aussi quand il l'a su.
00:34:55Je pense souvent à elle.
00:34:56Le pauvre.
00:34:57C'est pour moi qu'il est revenu.
00:34:58Pour toi.
00:34:59Et pour la manade.
00:35:00Pour Maman, c'est moi qui lui dis que je ne suis pas le fils de papa.
00:35:01C'est à moi de lui dire.
00:35:02Comme tu veux.
00:35:03C'est à moi de lui dire.
00:35:04Comme tu veux.
00:35:05C'est à moi de lui dire.
00:35:06Comme tu veux.
00:35:07Pauvre.
00:35:10C'est pour moi qu'il est revenu.
00:35:12Pour toi.
00:35:15Et pour la manade.
00:35:17Pour maintenir.
00:35:23Pour Roland, c'est moi qui lui dis que je ne suis pas le fils de papa.
00:35:27C'est à moi de lui dire.
00:35:29Comme tu veux.
00:35:37T'es pas précis.
00:35:40Je lui dirai, t'inquiète pas.
00:35:42Tout se passerait bien.
00:35:46Rien de mal pour arriver chez les Carles, maman.
00:35:51J'ai eu beaucoup de chance de t'avoir.
00:36:07Il est arrivé un nouveau poème, docteur.
00:36:08De l'inconnu encore ?
00:36:09Oui.
00:36:13Magnifique.
00:36:14S'il vous plaît.
00:36:15Monsieur Guilhem, madame la baronne a demandé que monsieur aille la voir dans sa chambre dès qu'il serait là.
00:36:16Monsieur Guilhem, madame la baronne a demandé que monsieur aille la voir dans sa chambre dès qu'il serait là.
00:36:45Vous êtes souffrant de grand-mère.
00:36:46Un peu de spleen, comme on disait dans ma jeunesse.
00:36:47Vous êtes souffrant de grand-mère.
00:36:48Un peu de spleen, comme on disait dans ma jeunesse.
00:36:49Arnaud est parti.
00:36:50Un peu de spleen, comme on disait dans ma jeunesse.
00:36:51Arnaud est parti.
00:36:52Il est parti.
00:36:53Il est parti.
00:36:54Comme ça ?
00:36:55C'est toi.
00:36:56Approche.
00:37:00Assieds-toi près de moi, mon petit.
00:37:07Vous êtes souffrant de grand-mère.
00:37:10Un peu de spleen, comme on disait dans ma jeunesse.
00:37:16Arnaud est parti.
00:37:19Il est parti ?
00:37:22Comme ça ?
00:37:23Il m'a chargé de te dire au revoir.
00:37:31Il aurait pu m'attendre.
00:37:33Il ne pouvait pas un avion à prendre, un rendez-vous pour ses affaires.
00:37:39Ses affaires ? Il revient quand ?
00:37:43Ça ?
00:37:45Mais ne t'inquiète pas, il a fait le nécessaire.
00:37:48Il m'a remis ce chèque pour toi.
00:37:50Il y en aura d'autres.
00:37:54Il a laissé des instructions au fils Grévelou.
00:37:57Et puis il a vendu aussi cette vigne qu'il tenait de sa mère entre Anduze et Tornac.
00:38:02Tu auras l'argent bientôt.
00:38:07Tu n'as pas l'air content.
00:38:11Tu as vu le chiffre ?
00:38:14Tu vas voir ta clôture et ton bout va où, non ?
00:38:16On aurait pu parler quand même.
00:38:20C'est bien, mais...
00:38:23Et quoi ?
00:38:25Il se ruine pour ses émirs.
00:38:29Pendant ce temps-là, Azirak...
00:38:31Il n'oublie pas Azirak, la preuve.
00:38:32Et puis c'est son argent.
00:38:35Il vient de sa mère.
00:38:37Qu'est-ce qu'il va faire en Arabie ?
00:38:39J'ai besoin de lui, moi, ici.
00:38:42Des gens qui n'ont même pas de pétrole.
00:38:45C'est pas normal, ça.
00:38:47Pas normal. Il y en a partout autour.
00:38:50Mais celui-là, il est sous la mer.
00:38:52Sous la mer ?
00:38:53C'est Arnaud qui me l'a dit. C'est pour ça qu'il est revenu.
00:38:57Il doit trouver des nouveaux appareils de forage.
00:39:02C'est pour ça qu'Azirak périclite.
00:39:05Il m'a dit...
00:39:07Bonne maman.
00:39:09Vous direz au revoir à mon père pour moi.
00:39:13Et vous lui demanderez s'il accepte d'appeler le poulain de Marquisette.
00:39:19Marquisette.
00:39:23Capitaine.
00:39:32Elle m'a dit au revoir.
00:39:34Et moi, je lui ai dit adieu.
00:39:49Gouh.
00:39:52Lavergne.
00:39:53Bonne attaque.
00:39:55Lavergne.
00:39:59Lavergne.
00:40:01Et là, elle a toujours été dérugé.
00:40:04Lavergne.
00:40:05Lavergne.
00:40:08Lavergne.
00:40:10Lavergne.
00:40:11Lavergne.
00:40:13Lavergne.
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01:03:44Voilà, alors là, vous voyez, c'est tout moi, je suis là, je suis bien, je t'écoute.
01:03:48Et pendant ce temps-là, Mme Comproudon et son salon, c'est...
01:03:51Mais comment tu vas rentrer au Mât des Roseaux ?
01:03:55Je vais demander à mon compagnon d'armes.
01:03:58Très bien.
01:03:59Cher Guilhem, j'ai suffisamment abusé de vous.
01:04:01Vous m'avez consacré un temps qui n'appartient qu'à notre vieux.
01:04:04Vous m'avez montré la manade, la ferrade.
01:04:06Aujourd'hui, vous m'accueillez à Zérak.
01:04:08Ce serait indiscrète de vous accaparer davantage.
01:04:10Aussi, si le chevalier n'a rien de vous à faire.
01:04:11Le chevalier est à vos ordres, madame.
01:04:13Bon, allez, je me sauve, je suis déjà tellement en retard.
01:04:17Au revoir et merci pour ces moments formidables.
01:04:20Je vous en prie.
01:04:21On s'appelle, roi-ménie.
01:04:23Je vous embrasse, mon cher.
01:04:26Et merci.
01:04:28De quoi, bon Dieu ?
01:04:29Mais de tout.
01:04:31Des merveilles, d'Azérak, de tout.
01:04:33De la surprise, du chevalier.
01:04:36Au revoir, docteur.
01:04:37Au revoir.
01:04:37À cheval, si j'ose dire, nous allons parler de nos campagnes.
01:04:41Ah, il faut que je me sauve.
01:04:42Toi aussi.
01:04:44Hein?
01:04:44Non, ben, tu comprends.
01:04:45Oui, mais je comprends, je comprends.
01:04:46Je comprends.
01:04:48Je comprends très bien.
01:04:53Je comprends.
01:04:54Est-ce que ça a été là, ça a été là, ça ?
01:05:10Bien sûr.
01:05:29Regardez.
01:05:31Vous avez l'impression d'approcher de la vérité, non ?
01:05:34J'ai bien fait de suivre Elodie.
01:05:37C'est elle qui m'a entraînée, je ne voulais pas venir.
01:05:40Je ne me souvenais pas que c'était si beau.
01:05:44Ça ne vous manque pas que vous êtes loin d'ici ?
01:05:46Non.
01:05:47Vous n'aimez pas la Camargue ?
01:05:48Si.
01:05:49Et vous ?
01:05:51Je ne sais pas encore.
01:05:53Chaque fois que les miens se sont rapprochés d'ici, ça a tourné au drame.
01:05:57Vous avez l'air ailleurs.
01:05:58À quoi pensez-vous ?
01:05:59À des flocons qui descendent sans bruit.
01:06:01Ah !
01:06:02Pourquoi vous êtes-vous engagé ?
01:06:04Je vivais en Suisse avec mon oncle.
01:06:05Un banquier genevois, sévère, plutôt effrayant.
01:06:09La nuit, sur notre rivage, il y avait des lumières.
01:06:12Et de l'autre côté du lac, un trou noir.
01:06:15La France.
01:06:16Alors un jour, je lui ai dit, oncle Elie, je vais faire le mur, je vais m'engager.
01:06:20À cause du grand trou noir.
01:06:24Et qu'est-ce qu'il a dit ?
01:06:25Il a dit, j'attendais ça, mon garçon.
01:06:28Il est mort juste après la victoire.
01:06:29Heureux.
01:06:31La guerre.
01:06:36C'est horrible, mais je suis heureux de l'avoir faite.
01:06:38Moi aussi.
01:06:39Parce que maintenant, je sais que je la déteste.
01:06:43Ça dépend des rencontres qu'on peut y faire ?
01:06:45Oui.
01:06:48Et puis, au bout de la guerre, il y avait l'Europe.
01:06:50L'Europe des... l'Europe des troubadours, l'Europe de Charlemagne.
01:06:54L'Europe des Lumières.
01:06:56L'Europe des marchés.
01:06:57Zanni Bourrièche.
01:07:02À votre tour maintenant, racontez-moi tout.
01:07:06Portrait d'une héritière.
01:07:08Ma famille s'est volatilisée, mes parents sont morts, tout m'est tombé sur le dos.
01:07:11Enfin, c'est plus l'Empire Bourrièche avec sa banque, ses bateaux, ses savonneries, mais il y a encore de beaux restes.
01:07:16Et c'est moi qui les maintiens, avec deux tentes, deux grandes tentes, beaucoup plus riches que moi.
01:07:23Je ne sais pas pourquoi.
01:07:28Je crois que...
01:07:30Ces bourrièches, là, n'étaient pas tous très réguliers.
01:07:34Oui, c'est en effet le bruit qui court chez les azéraques.
01:07:35Et c'est ce que j'ai cru comprendre.
01:07:38Vous les verriez au conseil d'administration ?
01:07:42Elles ne laissent rien passer.
01:07:43Vous savez ce qu'elles disent ?
01:07:44C'est bien, mon petit.
01:07:46Tu leur fais peur.
01:07:49Est-ce que je vous fais peur ?
01:07:53Franchement, non.
01:07:57Ma question éticote.
01:07:59On roule ?
01:08:00On roule.
01:08:02Je n'ai dîné qu'une fois au PC chez Delattre, grâce à Bredier.
01:08:31Oui, et jamais je n'oublierai cette soirée.
01:08:33Le coup d'étrier.
01:08:35Avec plaisir.
01:08:37Voilà, le camp.
01:08:39On n'a pas vécu depuis des années.
01:08:41Quel dommage, il va falloir que je fasse nettoyer tout ça.
01:08:45Ma grand-mère disait, dans la vie, il y a deux choses importantes.
01:08:48La santé et les domestiques.
01:08:50Côté santé, je ne crains personne.
01:08:51Côté domestique, espèce au bout de disparition.
01:08:55Ce m'est égal.
01:08:56Je sais tout faire.
01:08:58Je sais le défendre aussi.
01:08:59Toujours chargé.
01:09:05Si on allumait un feu,
01:09:07on caille.
01:09:09Je vais chercher du bois.
01:09:11On en s'en a regardé sur la table.
01:09:12Ah oui, vous avez vu cette photo ?
01:09:32C'était le dé qui l'a pris aux ingrènes l'autre jour.
01:09:35Ridicule, hein, la gamine ?
01:09:36Elle a des yeux si beaux, si... si tristes.
01:09:40Attendez.
01:09:41Ce n'est pas pour que vous constatiez mon désordre
01:09:43que je vous ai fait regarder sur la table.
01:09:45C'est pour que vous regardiez...
01:09:47les bouteilles.
01:09:49Je les ai trouvées à la cave.
01:09:51Je les ai remontées, mais...
01:09:53ils sont si sales que je n'ai même pas pu lire les étiquettes.
01:09:55Alors ?
01:09:59Quelque chose de vivable ?
01:10:01Je vois 1920, mais le nom du château...
01:10:03illisible.
01:10:04On l'ouvre.
01:10:06Émouvant.
01:10:07Il n'est pas mauvais, mais...
01:10:09Oui, il n'est pas bon.
01:10:11Un mouton Rothschild, 1907.
01:10:14S'embêtez pas les ancêtres.
01:10:15Un cheval blanc, 1913.
01:10:22C'est l'année où on s'est fâchés.
01:10:24Alors, si c'est l'année où on s'est fâchés,
01:10:26on nous goûte.
01:10:30À nous.
01:10:30À nous.
01:10:32Ah !
01:10:33J'espère que vous ne regrettez pas d'être venus.
01:10:35Non.
01:10:36Pas seulement à cause du vin.
01:10:38Vraiment ?
01:10:39Vraiment.
01:10:39Monsieur le Chevalier.
01:10:47Monsieur le Chevalier.
01:10:47Monsieur le Chevalier.
01:10:51Je vais vous faire à manger.
01:10:53Oui.
01:10:54Il n'y a rien.
01:10:56Tant mieux.
01:11:09Bonjour, père.
01:11:26Tu rentres ou tu pars ?
01:11:28Je vais embrasser grand-mère et je pars.
01:11:31Elle vous a fait part de ma commission ?
01:11:33Pour capitaine, c'est dans.
01:11:36Il y a eu un capitaine, il n'y en aura pas deux.
01:11:37Non, je voulais parler de mon intervention
01:11:39près de maître Crévelou.
01:11:41Oui, il m'a dit.
01:11:43Merci.
01:11:43C'est tout ce que je voulais savoir.
01:11:46Tu as passé la nuit au Maseroseau ?
01:11:49Je t'ai posé une question !
01:11:51J'ai bien entendu, ça ne me regarde pas.
01:11:57Oui, j'y étais.
01:12:05Tu vas voir si ça ne me regarde pas.
01:12:07Mais qu'est-ce qui m'arrive ?
01:12:33Allô ?
01:12:42Ah, c'est toi, Elodie.
01:12:44Non, tu ne me réveilles pas.
01:12:46Oui, je suis seule maintenant.
01:12:48Oh non, ce n'est pas indiscrète.
01:12:50Je veux que tout le monde sache ce que je vais te dire.
01:12:53Je suis amoureuse.
01:12:55Mais bien sûr que je vais le revoir.
01:12:58Mais attends, tu as bien compris, Elodie.
01:13:00Elodie, on ne peut plus se passer l'un de l'autre.
01:13:07Attends, je crois que...
01:13:08Oui, je te rappelle, ma chérie.
01:13:09Je te rappelle, au revoir.
01:13:12Arnaud ?
01:13:13Guilhem.
01:13:25Zannie.
01:13:27Je veux vous épouser.
01:13:29Pardon ?
01:13:30Je veux que vous deveniez ma femme.
01:13:32Mais Guilhem.
01:13:33Je vous aime, Zannie.
01:13:35Enfin.
01:13:35Ce qui a pu se passer cette nuit ne compte pas.
01:13:37De quoi je me mêle ?
01:13:38De ce qui me regarde.
01:13:39Hey !
01:13:40Reprenez vos esprits, Guilhem, et écoutez-moi.
01:13:42J'aime votre fils.
01:13:43Vous ne le connaissez pas il y a 24 heures.
01:13:45Ce n'est pas possible que vous l'aimiez.
01:13:46J'en suis folle.
01:13:47Mais non, vous ne pouvez pas savoir.
01:13:49C'est trop vite, ça ne compte pas.
01:13:51C'est fini, Arnaud.
01:13:53Je pardonne et on l'oublie.
01:13:55Vous êtes fou ?
01:13:56Me pardonner ?
01:13:57Non, mais je rêve.
01:13:58Il vous a plu, bon.
01:13:59Allez, Zannie, c'est fini, ça y est, c'est passé.
01:14:01Mais non, c'est pas passé, ça commence.
01:14:02C'est toute ma vie qui a basculé, croyez-moi.
01:14:05Mais je vous aime, bon Dieu, Zannie.
01:14:07Je vous demande votre main.
01:14:09Et moi, je vous demande la main de votre fils.
01:14:11Papa.
01:14:12Ne te fous pas de moi.
01:14:15Je te veux et je t'aurai.
01:14:17Vous n'espérez pas me violer, quand même ?
01:14:21Pourquoi lui, ça ?
01:14:24Hein ?
01:14:25Pourquoi ?
01:14:28Ah !
01:14:29Sortez d'ici avant que je vous tue !
01:14:33Sortez de chez moi !
01:14:35De chez toi ?
01:14:37C'est pas chez toi, ici.
01:14:39C'est une maison et des terres que vous avez volée.
01:14:42Races de voleurs, vermines.
01:14:44Je vous ferai recracher tout ce que vous avez pris.
01:14:47Et moi, vivante, tu n'épouseras pas, Arnaud.
01:14:52Je reviendrai.
01:14:54Tu me paieras tout ça.
01:14:56Et lui aussi.
01:14:56Oui.
01:14:59Est-ce que je te...?
01:15:00Tu me paieras tout ça.
01:15:19J'ai eu de quoi!
01:15:20Je vais te parler, tu me paieras.
01:15:23Mais...
01:15:23C'est pas ça.
01:15:24...
01:15:24...
01:15:25C'est parti.
01:15:55C'est parti.
01:16:25C'est parti.
01:16:55C'est parti.
01:16:57Ce qu'il y a entre vous.
01:16:59Vous êtes pareils tous les deux.
01:17:00Tant que vous n'aurez pas admis qu'il existe, vous souffrirez.
01:17:03Qui ?
01:17:05Tu parles de qui ?
01:17:07Personne.
01:17:10Non, je comprends pas.
01:17:11Des fils de la femme que tu as violé !
01:17:13Merde !
01:17:15Ferme ça, tu entends ?
01:17:20Ferme ça.
01:17:23Tu n'espères pas m'impressionner ?
01:17:25J'espère un peu de réconfort.
01:17:29Je suis pas déçu.
01:17:31Merci.
01:17:31Tu m'as demandé des forces.
01:17:37Vous êtes tous contre moi, mais je serai le plus fort.
01:17:39Tu entends ?
01:17:41Merci, Léo.
01:17:43C'était sans pitié.
01:17:45Tu as eu pitié, toi ?
01:17:47Adieu !
01:17:47Oh..
01:17:48Je t'ai triste.
01:17:52Arrête.
01:17:53Oh, je ne peux pas.
01:17:55Oh, je ne peux pas.
01:18:23Monsieur, on m'a dit de m'adresser à vous pouvoir, monsieur Arnaud Lazerac.
01:18:41C'est exact.
01:18:43Qui le demande ?
01:18:45Mademoiselle Zannie Bourrièche.
01:18:48Compliment, madame.
01:18:50Je vais voir.
01:18:53Monsieur Lazerac, il y a là une personne qui...
01:19:01Comment, chérie ?
01:19:03Pardon.
01:19:04Nous avons presque fini.
01:19:06Ce qu'il faudrait, c'est que la tête d'injection soit solidaire du mouffle mobile.
01:19:09Elle soit lui-même reliée au mouffle fixe par un câble enroulé sur le tambour du treuil,
01:19:14de manière à ce que, malgré l'immobilité inconstante due aux marées,
01:19:17on puisse obtenir des carottes significatives.
01:19:20Ça doit être possible.
01:19:21On va essayer.
01:19:25Madame ?
01:19:25Qu'est-ce que c'est, des carottes significatives ?
01:19:30Ah, c'est pour me poser cette question.
01:19:31Tu es venue ?
01:19:32Non.
01:19:33Mais que je te vois tout de suite.
01:19:35Je fais une gaffe.
01:19:37Une gaffe ?
01:19:39Est-ce que tu as vu ton père ce matin ?
01:19:40Je l'ai croisé en rentrant, oui.
01:19:42Il avait l'air comment ?
01:19:45Avenant, comme d'habitude, pourquoi ?
01:19:48Figure-toi qu'il est débarqué au roseau ce matin.
01:19:51Mon père ?
01:19:52Oui.
01:19:54Il est venu me demander en mariage.
01:19:57Qu'est-ce que tu racontes ?
01:20:00Mais la vérité ?
01:20:04Mais attends, c'est quelque chose que vous aviez déjà invoqué ou...
01:20:07Jamais.
01:20:08Je ne sais pas ce qu'il lui a pris.
01:20:10Enfin, puisqu'il était là, j'en ai profité.
01:20:13Pour lui dire, lui dire que je s'aimais.
01:20:18Et je lui ai demandé ta main.
01:20:22Ma main ?
01:20:23Oui.
01:20:26Tu es fâché ?
01:20:27Qu'est-ce qu'il t'a dit ?
01:20:29Il est rentré dans une fureur épouvantable.
01:20:32Il n'a pas été violent ?
01:20:34Non, non, penses-tu ?
01:20:35Il a un peu élevé la voix, c'est tout.
01:20:38Je l'ai un peu mis dehors.
01:20:40Mais rien de grave.
01:20:43Tu m'en veux pas ?
01:20:44Mais de quoi ? Je ne vois pas la gaffe.
01:20:47Ben, de lui avoir demandé ta main sans t'avoir demandé à toi si tu voulais te marier avec moi.
01:20:53Bon, enfin, ne me donne pas ta réponse tout de suite.
01:20:58Sache seulement que je t'aime, que je suis très heureuse.
01:21:03Et que, si je pouvais, je te rendrais toutes les terres que les bruyèches t'ont prise.
01:21:07Et que tu ne m'auras rien pris, ils m'ont donné les années.
01:21:11Oh, c'est beau ce que tu dis là.
01:21:14Bon, réfléchis, prends ton temps.
01:21:16Enfin, fais vite.
01:21:18Je te laisse avec tes carottes significatives.
01:21:21Quand elles seront cules, t'appelles-moi.
01:21:23Le voilà.
01:21:31On ne t'a pas attendu.
01:21:33Je m'en fous, je n'ai pas faim.
01:21:34La moitié de ma pomme ?
01:21:36Je n'ai pas faim.
01:21:37Guilhem, je t'en prie.
01:21:39Toujours aussi mal élevé.
01:21:41Tu vas te taire, oui.
01:21:42Je peux voir la paix.
01:21:43Une seconde.
01:21:44Qu'est-ce qui se passe, Guilhem ?
01:21:46Qu'est-ce qui te tracasse ?
01:21:48Arnaud va épouser Zannie Bourrièche.
01:22:06Arnaud va épouser Zannie Bourrièche.
01:22:10Arnaud, vous êtes sûre ?
01:22:11Absolument.
01:22:13Guilhem ne t'a rien dit ?
01:22:15Ah non.
01:22:16Non, je tombe des nus.
01:22:17Je pensais même, au contraire, que...
01:22:19Tu pensais quoi ?
01:22:21Non, je...
01:22:22Non, rien.
01:22:23Non, non, non.
01:22:24Non, je ne sais rien.
01:22:25Bon, Voyèche.
01:22:27Ce nom ranime de mauvais souvenirs.
01:22:29Ce pauvre Charles étendu au bas des escaliers.
01:22:32C'est la mort de mon mari.
01:22:36Arnaud connaissait cette jeune femme ?
01:22:38D'après ce que j'ai compris,
01:22:40ils s'étaient croisés à l'armée de Lattre.
01:22:42Et puis, ils sont tombés des années l'autre jour.
01:22:44Et ils ne s'étaient pas revus depuis 45.
01:22:46Cette histoire ne tient pas de bout.
01:22:49Si tu apprends quelque chose,
01:22:51tu me le fais savoir.
01:22:53Sans foutre.
01:23:02Moi, je n'ai plus que toi, puis tu sors.
01:23:05Quand je te vois habillé comme ça,
01:23:06moi, je sais que tu sors.
01:23:08Tu viens de chez Madame Angente ?
01:23:09L'affaire, à Nîmes.
01:23:10Oui, pense un peu à ce que je t'ai dit.
01:23:12Bon, ça va, ça va.
01:23:12Bon, allez, t'as plus 20 ans.
01:23:14Assieds-toi, je vais prendre ta tension.
01:23:16Tu m'embêtes.
01:23:17Je sais, je suis payé pour ça.
01:23:19Allez.
01:23:29Qu'est-ce que c'est que cette histoire de mariage
01:23:31entre Arnaud et Zannie Bourrièche ?
01:23:33Qui t'a parlé de ça ?
01:23:34Ta grand-mère.
01:23:36Ça a la travail et toi, tu l'inquiètes.
01:23:39Tu ne crois pas que ça m'inquiète, moi ?
01:23:40Oui, j'imagine.
01:23:43Et alors ?
01:23:43Et alors, et alors ?
01:23:45Ils ont passé la nuit ensemble.
01:23:48Sans blague.
01:23:51Toi, ça te fait rire.
01:23:51C'est pourquoi ils vont se marier ?
01:23:53S'il fallait épouser à chaque fois.
01:23:56Je vais aller au roseau le lendemain.
01:23:57Pour quoi faire ?
01:23:58Lui dire que je voulais l'épouser.
01:23:59Oui, évidemment.
01:24:01Et elle t'a dit qu'elle voulait épouser Arnaud ?
01:24:03Elle m'a dit qu'elle l'aimait.
01:24:04Elle m'a tiré dessus.
01:24:05On s'enveille.
01:24:06Elle t'a tiré dessus ?
01:24:08Non, mais écoute, arrête de rire, hein ?
01:24:09C'est pas drôle.
01:24:11Non, c'est pas drôle.
01:24:1220, 12, hein ?
01:24:14Tu charries, mon vieux.
01:24:15C'est ta faute, tu me déprimes.
01:24:18Enfin, c'est ce mariage qui te rend malade.
01:24:20Bon, d'accord, je comprends ton dépit, mais réfléchis.
01:24:22En épousant Zannie, tu te dévoies pour Azirac ?
01:24:26Eh bien, maintenant, ça sera Arnaud.
01:24:29En fin de compte, ça revient au même.
01:24:30Et mieux encore, tu risques de récupérer ton fils.
01:24:32Alors, si t'as deux sous de bon sens, là,
01:24:33que tu te rendes malade,
01:24:35tu ferais mieux de te réjouir.
01:24:39Et puis, un dernier conseil.
01:24:42Pas trop de Mme Henriette.
01:24:44Hein ?
01:24:45Salut.
01:24:45Fernand, pour Arnaud, je voulais te dire...
01:24:53Oui, il va épouser Zannie Bourrièche, je sais.
01:24:55Excuse-moi, je suis pressé.
01:25:01Je voulais te dire qu'Arnaud va se marier, oui.
01:25:05Mais pas avec Zannie Bourrièche.
01:25:06Bonjour, vous paierez tout ça !
01:25:19Vous entendez ?
01:25:20Je vous maudis !
01:25:21Moi, je t'emmerde.
01:25:26Qu'est-ce que vous lui avez fait pour qu'elle vous tire dessus ?
01:25:28À ton avis ?
01:25:31Je vous remets ta bouche, ça rogne !
01:25:33Arnaud, c'est pas un décor qu'il vient retrouver.
01:25:35C'est toi.
01:25:36Azirac.
01:25:39Ah, quelle rencontre !
01:25:42Attention, Arnaud !
01:25:44Attention, Arnaud !
01:26:06C'est parti !
01:26:07lira pour le JAIL
01:26:08...
01:26:08C'est parti !
01:26:19Arnaud !
01:26:27Sous-titrage MFP.
01:26:57CINEMA
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