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DB - 30-11-2025
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00:00:00CINE CINEMA
00:00:30CINE CINEMA
00:01:00Tu ferais parler de celui que j'aime.
00:01:07Zannie est tombée follement amoureuse d'Arnaud, mais le caractère secret de celui-ci l'irrite parfois.
00:01:13Quant à Arnaud, il n'apprécie pas toujours la possessivité de la jeune femme.
00:01:17Pourtant, une véritable passion les unit.
00:01:21Guilhem vient rendre visite à Zannie dans le masque qu'elle rénove, pour faire la paix.
00:01:26Il souhaite que le mariage ait lieu à Azerak.
00:01:28Zannie accepte, mais apprenant qu'elle veut monter une manade avec Pierre-Karl et son frère Roland, Guilhem l'en dissuade violemment.
00:01:37Vous avez confiance en moi ? Pour rien au monde, ne travaillez avec eux, croyez-moi.
00:01:40Furieux, Roland veut le tuer.
00:01:42Mais Pierre parvient à l'en empêcher, et il lui révèle qu'il est en fait le bâtard de Guilhem.
00:01:48Je suis le résultat d'un viol.
00:01:49Peu après, lors d'une course de taureaux, Roland, qui a pris la place de son frère, blesse le taureau fétiche de la manade d'Azerak.
00:01:57Quoi ?
00:01:58Nouvel affrontement avec Guilhem.
00:02:00Ayant ruiné sa carrière de razetteur, Roland est ramené chez Isabée, ivre mort.
00:02:05Mais c'est le dans sa chambre.
00:02:07Pour Zannie, les affaires vont bon train.
00:02:09Après avoir séduit l'Europe entière avec son parfum, grand battre, elle projette de partir en Espagne pour acheter des taureaux.
00:02:15Elle finit par convaincre Arnaud de l'accompagner, car il y retrouvera son ami, Jacques Bredier, devenu ambassadeur à Madrid.
00:02:22C'est bien parce que c'est toi.
00:02:23Ah non, pas. C'est parce que c'est Bredier.
00:02:26Ils arrivent sur les terres de la marquise, une vieille aristocrate que personne ne voit jamais.
00:02:32Dès la première nuit, Arnaud se mêle aux recherches des cavaliers qui ont perdu des bêtes.
00:02:37C'est alors qu'il rencontre une étonnante cavalière, Isor.
00:02:40En parlant autour du feu, il réalise que tout un passé commun les réuni.
00:02:46Le sang héritière de ces rois troubadours...
00:02:48De ces troubadours rois...
00:02:50Le lendemain, Zannie, jalouse, fait une scène à Arnaud.
00:02:55Attention Arnaud.
00:03:10Ah, on ne t'a pas vu ou c'est ce terror ?
00:03:27Ça te gênerait de parler français.
00:03:29Tu es déjà prête ?
00:03:31J'ai eu le temps.
00:03:32C'était magnifique.
00:03:36On a fait reposer les bêtes sous les arbres, le long d'une voie tracée par les celtes il y a 2000 ans.
00:03:41Tu te rends compte ?
00:03:42Très bien.
00:03:43Mais figure-toi que j'ai autre chose à faire.
00:03:45Je ne suis pas en vacances, moi.
00:03:46Entre autres choses, j'ai eu deux fois les tentes au téléphone cet après-midi.
00:03:50Deux fois.
00:03:51Tu m'entends ?
00:03:52Les tentes.
00:03:53Elles vont bien ?
00:03:54Elles nous cassent les pieds.
00:03:56Heureusement, les premiers chiffres du grand battre leur coupent le souffle.
00:03:59Et c'est de quoi ?
00:04:00Du grand battre.
00:04:03Mon parfum.
00:04:04Ah, oui, oui.
00:04:06On peut savoir quelles sont tes intentions pour cette nuit ?
00:04:09Oui.
00:04:11Tu couches ici ou tu repars en cavale avec la belle-sœur ?
00:04:14Quelle belle-sœur ?
00:04:16Celle de Bredier.
00:04:19Ah, Isor.
00:04:21Isor.
00:04:22Tu parles d'un nom pour une fille ?
00:04:23Par le sang héritière de ces troubadours rois, de ces rois...
00:04:26Tu ne m'as pas répondu.
00:04:28Tu couches où et avec qui ?
00:04:30Avec toi.
00:04:36Ça te fait rire.
00:04:38Oui, ça me fait rire. Je ne te préviens pas que ce sera toujours comme ça.
00:04:41Embrasse-moi.
00:04:42Tout à l'heure.
00:04:43Tout de suite.
00:04:46Zannie, avec toi, on sait quand ça commence, mais on ne sait pas.
00:04:49Je t'en prie.
00:04:51Je dois prendre une douche.
00:04:55Si tu ne m'embrasses pas tout de suite, j'entre tout habillé sous la douche avec toi.
00:05:01Et là, on sera vraiment en retard.
00:05:05Ma robe.
00:05:07Cette robe.
00:05:07Oui ?
00:05:08Elle tient par un fil.
00:05:16Regarde.
00:05:16Je t'en pours.
00:05:27Ça va.
00:05:29Ça va.
00:05:31...
00:06:00Pardon, je suis désolé de vous avoir fait attendre.
00:06:05Mais vous avez bien fait, vous étiez en bonne compagnie.
00:06:07Anthony, tu es là.
00:06:08Je te l'avais dit que je viendrai.
00:06:10C'est donc ta fiancée ?
00:06:11Oui, pardon, Zannie, Anthony...
00:06:12Bonsoir.
00:06:13Bonsoir.
00:06:14Cadeau.
00:06:16Cadeau.
00:06:16Merci.
00:06:17Chut.
00:06:18Un parfum.
00:06:19Merci.
00:06:19Grand battre.
00:06:21Merci.
00:06:22Le vote, c'est pour le travail.
00:06:22Je me dis, enfin.
00:06:23Anthony est poète et ami de la famille depuis...
00:06:311867.
00:06:33Les jeux fleuraux de Barcelone.
00:06:35La copo.
00:06:35On sait tout.
00:06:37Tout.
00:06:38On a eu temps.
00:06:40Jacques.
00:06:41Mais c'est pas un reproche.
00:06:43Mais non, les amoureux, c'est pas un reproche.
00:06:45Ce soir, voyez-vous, ici, je me sens vraiment en Europe.
00:06:49L'ennui n'est pas d'avoir fait connaissance avec Anthony.
00:06:52Mais avec ce puerto de Santa Marla, nous sommes ronds comme des queues de pelles.
00:06:57Ronds comme des queues...
00:06:58J'allais dire...
00:06:59Redondo come un palo de pala.
00:07:07Oui.
00:07:08La veille de notre départ, j'ai offert le premier coffret à l'arrière-grand-mère d'Arnaud.
00:07:11Elle était très émue.
00:07:12Tu te souviens, mon chéri ?
00:07:15Le grand batte, ça veut tout dire dans la famille Azirac.
00:07:17Ma famille, bientôt.
00:07:21Tu viens suivre les taureaux avec nous ?
00:07:22Oh non.
00:07:23Je suis venu pousser par d'autres intentions.
00:07:26J'ai l'intention de faire le siège de la marquise.
00:07:29Pour qu'elle le reçoive.
00:07:30Oui.
00:07:31Cette femme est une énigme.
00:07:32Et cette énigme, je veux la résoudre.
00:07:34D'abord, retrouver la passion de l'amour courtois.
00:07:37Ouh, l'amour, même courtois.
00:07:40C'est une dame âgée, vous savez.
00:07:42La finalité n'est pas un mariage, monsieur l'ambassadeur.
00:07:45Mais l'accès à l'inaccessible.
00:07:48Clémence et Isor sont baptisés pour le comprendre.
00:07:51Farai un verre du dreidien.
00:07:53Eso es.
00:07:54La pura nada.
00:07:55Lo invisible.
00:07:56El camino de los poetas hacia las estrellas que les elude.
00:07:59Personalmente, no tengo ninguna esperanza de verla abrir la puerta.
00:08:02Tout cela a un sens qui nous échappe.
00:08:05Parce qu'il est plus fort que nous.
00:08:07Vous vous intéressez à la poésie, Zannie ?
00:08:09Pas du tout.
00:08:10Ça, c'est Zannie.
00:08:12La vérité, toujours la vérité.
00:08:15Sacrée Zannie.
00:08:16Mais comment allez-vous faire pour que la porte s'ouvre ?
00:08:19Chaque matin, la marquise trouvera une rose sur son plateau.
00:08:23Une rose de papier sur laquelle j'aurai écrit les verres de la nuit.
00:08:27La porte s'ouvrira.
00:08:28La marquise ne résistera pas à la grâce d'avoir un trou bain d'or.
00:08:32Oula, on ne se quitterait jamais, mais il faut être raisonnable si demain matin on veut être à cheval.
00:08:39Je peux vous accaparer demain matin ?
00:08:41Vous voyez, vous refusant quelque chose, Bourrièche ?
00:08:43Non, mais je ne me monte pas et je vais vous priver de promenade.
00:08:46Nous roulerons en jeep sur les voies celtes.
00:08:49Ça nous fera gagner une heure.
00:08:51Alors ?
00:08:53C'est merveilleux.
00:08:54Qui ça ?
00:08:55Les deux sœurs.
00:08:58Tu as vu comme ça coller entre elle et Anthony ?
00:09:00Ce qu'il y a de plus étonnant chez Isor, c'est ce mélange.
00:09:04L'amour du cheval et la poésie.
00:09:07Son père l'appelait mademoiselle en avant, calme et droit.
00:09:10C'est joli, hein ?
00:09:11Très.
00:09:11Bon, il faut que je me fasse réveiller à cinq heures.
00:09:13Ah, pas la peine, j'ai gagné une heure de sommeil de plus.
00:09:17Comment ça ?
00:09:17Oui, puisqu'on part en voiture avec Bredier.
00:09:19Ah, non, tu pars en voiture avec Bredier, moi je pars demain à six heures avec les cavaliers.
00:09:23Ah non, tu ne vas pas recommencer, j'ai besoin de toi.
00:09:26Besoin de moi ?
00:09:27Pour la conversation avec Bredier.
00:09:30Il faut qu'on parle de nos affaires.
00:09:31De mon parfum et de mes exploitations, bien sûr, mais aussi de tes recherches.
00:09:36Je ne suis pas égoïste.
00:09:37Non, c'est bon.
00:09:38Je ne veux rien demander à Bredier, ce n'est pas le moment, je ne suis pas venu pour ça.
00:09:41Et demain, je pars avec les cavaliers.
00:09:44Qui est plutôt avec la cavalière ?
00:09:46Tu peux répéter, s'il te plaît ?
00:09:53Oui.
00:09:55Avec la cavalière.
00:09:57Je ne suis pas aveugle.
00:09:59Tu passes ta nuit avec elle et tu voudrais me faire croire que vous n'avez pas.
00:10:03Et puis ne me regarde pas comme ça.
00:10:05Je ne suis pas idiote.
00:10:07Je n'ai pas des yeux pour voir, moi.
00:10:07Mademoiselle, en avant, calme mes droits.
00:10:11De quoi on parle ?
00:10:12Je te connais, Arnon.
00:10:14Je sais de quoi tu es capable.
00:10:15Qu'est-ce que tu racontes ?
00:10:16Pas un mois, s'il te plaît.
00:10:18Je suis bien placée pour savoir comment tu pratiques.
00:10:20Vite fait, bien fait.
00:10:21Ah, tu fais sans doute allusion, entre autres choses, à ce qui s'est passé entre toi et moi le premier soir.
00:10:24Devine.
00:10:24Eh bien, en ce qui concerne Isor, j'ai le regret de te dire...
00:10:28Continue, je t'en prie.
00:10:30Cette jeune femme...
00:10:32Eh bien, cette jeune femme...
00:10:34N'est pas...
00:10:37N'est pas comme moi.
00:10:39C'est ça ? Hein ?
00:10:41Je veux seulement dire qu'elle est respectable.
00:10:49Si, en pourrait-on despertare les cinq, s'il te plaît ?
00:10:52Merci.
00:10:54Non, non, à moins un quart, c'est mieux.
00:10:57Merci.
00:11:00Bonsoir, Zanin.
00:19:34du reste. Attention Guilhem, une malédiction c'est comme un explosif, ça peut te péter
00:19:39dans les doigts. Fuis ma part, merci.
00:20:04Part à Paris.
00:20:13Qu'est-ce que tu vas faire à Paris ? Ne me dis pas que tu vas retrouver cette fille.
00:20:22Arnaud, je te parle.
00:20:29Qu'est-ce qui t'arrive, Arnaud ?
00:20:32Tu n'es plus de même, tu es ailleurs.
00:20:34Tu ne me regardes plus.
00:20:39Tu ne me touches plus.
00:20:44Et tout ça pour une nuit passée avec elle ?
00:20:48Oui, je sais.
00:20:50Vous n'avez rien fait.
00:20:52C'est toujours ce qu'on dit dans ces cas-là.
00:20:54Arrête !
00:20:55Je te l'ai dit, je passe l'éponge.
00:20:58Tout peut recommencer comme avant.
00:21:00Je t'aime.
00:21:01Moi pas, je t'aime. C'est fini.
00:21:04Tu ne sais plus ce que tu dis.
00:21:09Tu as besoin de réfléchir.
00:21:11Voilà tout.
00:21:15D'abord, cette fille ne t'aime pas.
00:21:18Si elle t'aimait, elle ne serait pas enfouie comme elle l'a fait.
00:21:20Enfouie ?
00:21:21Moi, je ne serais pas partie.
00:21:23Parce que moi, je t'aime.
00:21:24Qu'est-ce que tu veux dire ?
00:21:26Le soir où on a dîné à Belle Étoile.
00:21:29Je lui ai demandé de partir.
00:21:30Qu'est-ce que tu lui as dit ?
00:21:32Allez-vous-en.
00:21:34Je l'aime.
00:21:35Enfin, tu es folle. Qu'est-ce qui t'a pris ?
00:21:39Où vas-tu ?
00:21:41Je pars.
00:21:45Ah ! Je suis bien tranquille.
00:21:48Tu me reviendras.
00:21:49Adios, Annie.
00:22:14Patrick, le pied.
00:22:16Trop engagé dans l'étrier.
00:22:17Voilà.
00:22:22Élise, les mains plus basses.
00:22:27Arnaud, n'oublie pas ce que je t'ai dit.
00:22:32Calme et droit.
00:22:33Toujours.
00:22:35Il faut te réveiller, Arnaud, sinon je me fâcherai.
00:22:38Je veux être fière de toi.
00:22:40D'accord ?
00:22:41D'accord, mademoiselle.
00:22:47Arnaud, quelle surprise de vous voir ici.
00:22:54Vous avez compris que ces reproches ne s'adressaient pas à vous.
00:22:56Oui, j'ai compris, oui.
00:22:58Mais j'en ferai mon profit.
00:23:00Je vous croyais en volée.
00:23:02Demain.
00:23:04Mais il fallait que je...
00:23:05Vous aimez l'usine ?
00:23:12Elle va bien.
00:23:16Elle n'a jamais été malade.
00:23:20Je veux vous épouser, Isor.
00:23:22Je t'ai engagé, je ne le suis plus.
00:23:25Je sais tout.
00:23:27Je sais pourquoi vous êtes partie, elle m'a tout dit.
00:23:29Elle vous a chassé.
00:23:30L'Espagne est devenue triste parce que vous n'étiez plus là.
00:23:35Qui sort de la pierre, acceptez-vous de prendre pour époux Arnaud Azera, qui s'y présente ?
00:23:40Oh, oui.
00:23:45Vraiment ?
00:23:47Vraiment.
00:23:48Mais si vous partez chez les Émir...
00:23:50Ah, mais je reviens dans trois semaines.
00:23:52Le temps de publier les bancs.
00:23:53C'est insensé.
00:23:54Vous regrettez déjà ?
00:23:55Non, mais je crois que je vais m'évanouir.
00:23:58Moi aussi.
00:23:59Quel bonheur !
00:24:02Vous pouvez répéter.
00:24:07Isor de la pierre.
00:24:09Acceptez-vous de prendre pour époux Arnaud Azera.
00:24:12Ici présent.
00:24:14Oui.
00:24:22J'aurais connu peu de choses de la vie.
00:24:24Pourquoi dis-tu ça, mon chéri ?
00:24:31L'amour.
00:24:36Mon verger.
00:24:38Je t'aime tant.
00:24:42La vie passe.
00:24:44Les cheveux blanchissent.
00:24:46Mes cheveux blanchissent.
00:24:48Les enfants grandissent.
00:24:51Mais ce ne sont pas mes enfants.
00:24:54J'attends tous les autres, grand-mère.
00:24:57J'attends le Messie.
00:24:59Vous vous souvenez ?
00:25:04Miss Vertu nous apportait toujours du thé d'Angleterre.
00:25:07Le goût des gentlemen.
00:25:10Nice flavor.
00:25:13Nice Miss Vertu.
00:25:16Et le temps a passé des saveurs délicates.
00:25:18Et je n'ai rien fait de ma vie.
00:25:25Mergile.
00:25:30Ne soyez pas tristes, grand-mère.
00:25:32Il reste le registre des grands orages.
00:25:35Et puis les dieux n'ont pas dit leur dernier mot.
00:25:38Ils ne me confient que peu de choses.
00:25:41Mais c'est déjà une telle faveur.
00:25:42Et vous savez,
00:25:48il peut très bien être une femme.
00:25:52Qui ça ?
00:25:54Le Messie.
00:26:12Quelqu'un ?
00:26:14Zannie ?
00:26:16Guilem ?
00:26:19Hein ?
00:26:21Vous avez fait des changements ?
00:26:23Bien sûr.
00:26:25Vous avez des nouvelles d'Arnaud ?
00:26:27Non.
00:26:29Il fait quinze jours qu'il est parti.
00:26:31Un peu plus.
00:26:33Il n'écrit jamais.
00:26:35Ça.
00:26:36Si vous voulez faire un saut à Azirac,
00:26:38vous êtes la bienvenue, vous savez.
00:26:40Merci.
00:26:40J'ai du travail ici.
00:26:43Grand jour approche.
00:26:45Vous avez fixé une date pour...
00:26:46Non.
00:26:47On verra à son tour.
00:26:50Vous resterez en Camargue ?
00:26:51Probablement, oui.
00:26:53Je me faisais une réflexion en venant.
00:26:56Je suis passé devant le domaine plus bas.
00:26:58Vous savez, les hautes herbes,
00:27:00qui étaient à nous autrefois.
00:27:01Possible.
00:27:03Je ne sais pas si vous avez des projets pour ces terres.
00:27:05Elles sont superbes.
00:27:07Alors je me disais que...
00:27:09Parce que...
00:27:10Vous n'en faites rien.
00:27:12Je ne sais même pas si vous les louez.
00:27:14Je me disais que...
00:27:15Quand vous seriez mariés,
00:27:17ben...
00:27:18Ben, ce serait bien pour vous mettre mes bêtes.
00:27:20Guilhem,
00:27:21il se trouve que j'ai moi-même des projets.
00:27:23Des projets ?
00:27:24Oui.
00:27:25Pour la Camargue.
00:27:26Je vous l'ai dit,
00:27:27je vais monter une manade.
00:27:28Une manade ?
00:27:30Mes amis, ce n'est pas sérieux.
00:27:32Mais qu'est-ce que vous en savez ?
00:27:33Tout s'apprend.
00:27:34Pas ça.
00:27:36Laissez la Camargue aux Camargués,
00:27:37croyez-moi,
00:27:37c'est un pays qui n'aime pas les étrangers.
00:27:39Leur fait payer cher leur intrusion.
00:27:42Les menaces ?
00:27:43Pas de moins du monde.
00:27:45Tout juste un conseil.
00:27:46Bon, c'est bon.
00:27:47On n'en parle plus.
00:27:49Amis ?
00:27:50Vous savez bien que je suis toujours heureuse de vous voir.
00:27:52Le fusil est chargé.
00:27:53Toujours.
00:27:53Vous voulez voir ?
00:27:54C'était Lodi.
00:27:55Elle s'occupe de la décoration.
00:27:57Je t'ai trouvé des robinets fabuleux pour la salle de bain.
00:27:59Enfin, t'es pas seule, pardon.
00:28:00Tu connais M. Dazir ?
00:28:01Ah oui, enfin, je ne sais plus si on s'embrasse.
00:28:02Enfin, maintenant, je le serai.
00:28:03Voilà.
00:28:05Guilhem me déconseillait de m'installer en Camargue.
00:28:07Non.
00:28:08Enfin, il me proposait de battre ses taureaux aux hautes herbes.
00:28:10T'as pas dit oui, j'espère ?
00:28:11Pourquoi ?
00:28:12Mais les hautes herbes, c'est pas à toi, c'est aux tantes.
00:28:13Vous voyez ?
00:28:14Bon, allez, tout est contre moi.
00:28:16Je me retire.
00:28:17Si vous avez des nouvelles d'Arnaud...
00:28:19Promis.
00:28:20Adieu, les dames.
00:28:22Ah, je ne sais pas pourquoi, mais je l'aime bien, cet homme-là.
00:28:24Ah, tiens, au fait, t'as des nouvelles d'Arnaud ?
00:28:26Bon, tu vas voir ces merveilles de robinet.
00:28:28Bon, c'est pas de l'or, mais c'est tout comme et c'est bien moins cher.
00:28:30En plus, t'as vu les tissus que je t'ai trouvés
00:28:32pour tapisser le placard de la chambre ?
00:28:34Zanny, tu m'écoutes ?
00:28:36Oh, Zanny.
00:28:39Zanny.
00:28:39Zanny.
00:28:56Soyez heureux.
00:29:06Bonne route, ma chérie.
00:29:08Et moi ?
00:29:09Ah.
00:29:17À bientôt, ma beauté.
00:29:19Rendez-vous à Azirac.
00:29:22C'est le Rhône ?
00:29:23Oui, et si nous pouvions le descendre comme autrefois,
00:29:25il nous mènerait à notre porte.
00:29:26Salut, empire du soleil que borde comme un ourlet d'argent,
00:29:29le Rhône éblouissant.
00:29:31Ce sont des flamands ?
00:29:31Oui.
00:29:33Des oiseaux pour toi.
00:29:34Non.
00:29:48Empire fantastique de Provence qui avec ton nom seul charme.
00:29:53Va boire le dessert, hein.
00:30:05Pardon.
00:30:08Même curieux, Carnot ne donne pas signe de vie à Zanny.
00:30:12Ça te fait rire ?
00:30:13Tu as l'air bien gai, mon chéri.
00:30:16On peut savoir pourquoi.
00:30:17Parce que, parce que, parce que, parce que, parce que, parce que, parce que, parce que.
00:30:22À la limite, c'est pas convenable.
00:30:25Mais se donne un mal là-bas ?
00:30:26On dirait une voiture.
00:30:38Notre Fernand, je lui ai demandé de passer.
00:30:39Bon.
00:30:41Tu fatigues, tu sais.
00:30:43Je sais.
00:30:44Madame.
00:30:46C'est monsieur Arnaud, avec une dame.
00:30:49La petite bourrièche ?
00:30:50Oh, non.
00:30:51Arnaud.
00:30:52Mon neveu.
00:31:05Je vous présente Isan Dazerac.
00:31:07Ma femme.
00:31:07Quelle est belle.
00:31:10Qu'est-ce que ça veut dire ?
00:31:11Ça veut dire que nous nous sommes mariés il y a deux jours.
00:31:14Mais, euh, vous ne nous faites pas une farce ?
00:31:16Mais pas du tout.
00:31:17C'est ma nièce.
00:31:17Et désormais, votre arrière petite fille.
00:31:19M'approchez, que je vous embrasse, mon enfant.
00:31:24Maintenant, c'est à mon tour.
00:31:28Isor, et voici mon père, Guylaine Dazerac.
00:31:32Pardonnez mon trouble, mais la surprise est si grande.
00:31:35Oh, je suis si heureuse de rencontrer le père d'Arnaud.
00:31:37Et voici Annette, qui est à la fois le cœur, l'âme et la mémoire de notre maison.
00:31:42Je vais vous chercher à manger.
00:31:44Vraiment, non.
00:31:45Nous nous sommes arrêtés en route.
00:31:47Nous en étions au dessert.
00:31:48Oh, non, non, ne changez rien.
00:31:51Non.
00:31:51Venez vous asseoir près de moi.
00:31:53Je peux vous paraitre un butant, mais votre arrivée m'a coupé le souffle.
00:32:12N'étions pas au courant des projets d'Arnaud ?
00:32:14Il y a peu de temps que vous vous connaissez ?
00:32:16Oh, un peu plus d'un mois, quand même.
00:32:19C'est bien.
00:32:20Pour moi, ça avait demandé un peu plus longtemps.
00:32:23C'était une autre époque.
00:32:25Mais j'ai su très vite qui serait mon mari.
00:32:30Je suis contente de vous connaître.
00:32:32Moi, je vous regarde.
00:32:35Vous demandez votre nom, jeune fille ?
00:32:36Isor de la pierre.
00:32:37Ah.
00:32:39Vous faisiez quoi, avant de connaître Arnaud ?
00:32:42Pas le foinier.
00:32:44Arnaud ?
00:32:46Non, Isor est maître de manège.
00:32:48Maître de manège ?
00:32:49Oui.
00:32:49Et demain, un vent amènera mes usines.
00:32:52Mes usines ?
00:32:53C'est ma jument.
00:32:55C'est tout ce que je possède.
00:32:57Ah.
00:32:58Bien.
00:32:59Cela veut dire que vous allez rester quelque temps avec nous ?
00:33:03Oui, et si vous n'y voyez pas d'inconvénient, Isor vivra à Zirac.
00:33:06Et toi ?
00:33:07Moi, je vais, je viens, je reviens.
00:33:11Quelle bonne nouvelle.
00:33:13Nous allons avoir le temps de faire connaissance,
00:33:16sans vous accabler de questions, le soir de votre arrivée.
00:33:20Bonsoir, la doulesse.
00:33:22Tombe bien, toi.
00:33:23Avance que je te présente la femme d'Arnaud.
00:33:25Bon, il sait que cette blague, vous faites marcher, non ?
00:33:28Elle n'est pas charmante, mon arrière-petite-fille.
00:33:31En quoi c'est vrai ?
00:33:32Oh, pardon, madame.
00:33:34Fernand Rache, gaffeur et médecin de la famille.
00:33:36Mon meilleur ami.
00:33:37Soyez la bienvenue.
00:33:38Dis-donc, t'es pas chez toi ici.
00:33:40La bienvenue en Camargue, je peux, oui ?
00:33:42La branche des oiseaux.
00:33:43Oui.
00:33:45Compliment, hein.
00:33:57Pas trop dur que m'arrivée.
00:33:59Dure.
00:34:01Je suis si heureuse.
00:34:03Écoute ce silence.
00:34:05Et les parfums qui montent dans la nuit.
00:34:08Si beau, Azirac.
00:34:11Et puis, ils sont tous si gentils.
00:34:13On ne peut pas dire que mon père...
00:34:15Tout ira bien entre ton père et moi.
00:34:18Et si nous ne nous comprenions pas,
00:34:20les chevaux nous serviraient d'interprète.
00:34:22Je t'admire.
00:34:23Est-ce que je sais te dire combien je t'aime ?
00:34:29Ça me désole de devoir te laisser.
00:34:33Qu'en pars-tu ?
00:34:34Demain matin, très tôt.
00:34:37Tu leur annonceras ?
00:34:38Pourquoi tu ne l'as pas dit ce soir ?
00:34:40Pour être le plus longtemps possible avec toi.
00:34:43Parce que...
00:34:45Ce soir...
00:34:45Je vais faire la connaissance de ma femme.
00:34:50Oh Dieu, ta peau.
00:35:02Elle est une douceur.
00:35:04Non, mais tu te rends compte de la tuile ?
00:35:06Elle est charmante.
00:35:07Elle semble éprise d'Arnaud.
00:35:08L'huile rayonne.
00:35:09M'en fous.
00:35:10Tu vois ça de ta fenêtre.
00:35:11Il y a Azirac dans tout ça.
00:35:12Mais quoi, Azirac ?
00:35:13Tu me fais exprès ?
00:35:15Il n'a pas un sou, tu entends ?
00:35:18Zani, c'était la chance à Azirac.
00:35:20On récupérait les terres.
00:35:22Et avec sa fortune...
00:35:23Chante aux ans d'Espagne.
00:35:24Ne me parle pas d'Espagne.
00:35:26C'est là qu'ils sont connus.
00:35:27Mais bon Dieu, qu'est-ce qu'elle a bien pu lui faire pour qu'il lâche Zani ?
00:35:31Zani, tu comprends, c'est une fille avec qui je pouvais m'entendre.
00:35:33C'est comme ça, tandis qu'elle...
00:35:34Attends qu'elle t'ait donné un petit fils.
00:35:36Si, elle en est capable.
00:35:37Mais tu la couvriras de fleurs.
00:35:38On n'en est pas là.
00:35:40Hé, je te laisse, t'es trop mauvais poil.
00:35:42Au fait, Zani, comment elle a pris les choses ?
00:35:45Comment ? Je n'en sais rien.
00:35:47Il n'est peut-être même pas au courant.
00:35:49C'est effarant, ça.
00:35:50Mais il risque d'y avoir du grabuge.
00:35:52J'appellerai Elodie, elle doit savoir.
00:35:54Ne te tourmente pas pour tout ça.
00:35:55C'est mauvais pour ta tension.
00:35:57Salut.
00:36:12Sous-titrage Société Radio-Canada
00:36:29Sous-titrage Société Radio-Canada
00:36:35Sous-titrage FR ?
00:37:05...
00:37:35Déjà réveillé ?
00:37:38L'habitude des chevaux.
00:37:43Isor, je t'aime.
00:37:47Je t'aime.
00:37:54Arnaud, tu reviens quand ?
00:37:56Je suis bientôt au bout de mes travaux.
00:37:58C'est la période décisive.
00:38:00Tout va se jouer maintenant.
00:38:02Si le résultat est positif,
00:38:04les conséquences seront fabuleuses.
00:38:06Mais tu n'as pas répondu à ma question.
00:38:09Ton ancêtre, le bancal,
00:38:12combien de temps a-t-il resté à la croisade ?
00:38:15Sept ans.
00:38:17Me voilà prévenu.
00:38:18Je reviendrai avant.
00:38:22Je te rapporterai un royaume.
00:38:27Zanny !
00:38:28Qu'est-ce qui t'arrive ?
00:38:29Tu as vu un fantôme ?
00:38:30Tu devineras jamais, ma pauvre Zanny.
00:38:31Quoi t'as pas vu Zanny ?
00:38:32Je ne sais pas comment te l'annoncer.
00:38:34Je peux tout entendre.
00:38:35Il n'y a plus de robinet ?
00:38:37Rapporteur de soi que je suis indienne ?
00:38:39Allez, vas-y.
00:38:40Arnaud est marié.
00:38:41Arnaud est marié ?
00:38:42Tu es folle.
00:38:45Non, mariée.
00:38:46Mariée depuis trois jours avec une fille.
00:38:47Enfin, le nom, je ne sais plus.
00:38:48Je sais qu'elle s'occupe de le chauve.
00:38:50Isor ?
00:38:50Oui, c'est quelque chose comme ça.
00:38:51Isor ?
00:38:52Non, mais arrête, là.
00:38:53Tu me fais ça, mais arrête, c'est Fernand !
00:38:54Qui ça ?
00:38:55J'ai le doctorat.
00:38:56Si il vient de m'appeler,
00:38:56il paraît que Guillaume a failli en avoir une attaque.
00:38:58Il a...
00:38:58Il s'est réveillé hier à Zéraque
00:39:03pour y rester, il paraît de 6 minutes.
00:39:04Où tu vas ?
00:39:05Où tu vas ?
00:39:06De ville !
00:39:07Tu me pairas.
00:39:13Tu vas voir.
00:39:14Tu vas voir.
00:39:16Tu vas m'entendre.
00:39:16C'est parti.
00:39:46Voilà, ma belle, tu es arrivée.
00:39:54Votre jument ?
00:39:55Oh, bonjour, mon père. Oui, c'est Mélusine.
00:39:59Elle est un peu troublée par le voyage.
00:40:02Je vais lui faire faire un tour.
00:40:03Pas n'importe où le tour, si vous tenez à elle.
00:40:07Enfin, je fâle pour ici, ça.
00:40:09Trop belle demoiselle pour nos pâturages.
00:40:11J'espère que votre mari vous a prévenu.
00:40:14En fait, il est où, votre mari ?
00:40:15Il est parti.
00:40:16Parti où ?
00:40:17Rejoindre Céline.
00:40:18Rejoindre Céline ?
00:40:20Au bout de trois jours de mariage, je vous plante là.
00:40:24Il vous laisse seul.
00:40:26Je ne suis pas seul, puisque je suis chez vous.
00:40:30J'aurais cru comprendre qu'Arnaud avait envie de rester.
00:40:34Mais oui, mon père.
00:40:35Et il a l'intention de revenir très vite à Azirac.
00:40:38Oh, j'oubliais.
00:40:40Arnaud m'a laissé ça pour vous.
00:40:42Une lettre de mon fils, c'est rare.
00:40:48Je me disais aussi.
00:40:49Enfin, dans ma situation, un bon chèque vaut mieux qu'une bonne parole.
00:40:52Vous remercierez mon fils pour moi.
00:40:54Arnaud !
00:41:07Arnaud !
00:41:11Arnaud !
00:41:22Descends !
00:41:26Descends !
00:41:28Mon mari n'est pas là.
00:41:29Alors vous, vous, je vous parle pas.
00:41:35Arnaud est parti.
00:41:37À cette heure, il survole la Méditerranée.
00:41:40Ah, déjà ?
00:41:41Il vous a déjà laissé tomber.
00:41:43Eh bien, ce n'est qu'un début.
00:41:45Vous allez souffrir.
00:41:47C'est bien mérité, après ce que vous avez fait.
00:41:50Je n'ai fait que partir.
00:41:51Comme vous me l'avez demandé.
00:41:53Vous allez payer pour tout ça !
00:41:55Chut !
00:41:56Évitez de crier.
00:41:57Ça énerve, Mélusine.
00:41:59Elle pourrait vous blesser.
00:42:00Blessée ?
00:42:01Mais je suis déjà blessée !
00:42:05Descendez de votre cheval !
00:42:08Vous prenez pour qui, là-haut ?
00:42:10Jeanne d'Arc ?
00:42:11Vous n'avez pas joué le puzzle, non ?
00:42:13Pas à vous, mais pas à vous !
00:42:14Laissez d'insulter ma bruse, Annie.
00:42:17Parce que vous êtes belle et riche,
00:42:18vous pensez que tout doit plier devant vous,
00:42:19et bien pas les azéraques.
00:42:21Et Isor est une azéraque !
00:42:22Brillante recrue.
00:42:24Je t'ai mariée pour être baronne.
00:42:25C'est bien ce que vous espériez, vous.
00:42:27Ah, jolie famille.
00:42:29Avec votre frère, il tient pas d'aplomb.
00:42:32Plus un mot sur mon frère.
00:42:34Zany Bourrièche.
00:42:36C'est votre joli portrait qui pourrait en pâtir.
00:42:39Aussi vrai que je m'appelle Guylaine d'Azéraque.
00:42:42Allez-vous-en.
00:42:43Je reviendrai.
00:42:44Avec votre fusil ?
00:42:45J'ai l'habitude.
00:42:47Avec un bulldozer, je ferai raser Azéraque.
00:42:49J'écraserai votre tour.
00:42:51Il n'en restera rien.
00:42:52Vos blasons, vos tourelles,
00:42:54votre orgueil,
00:42:56et vos tombeaux.
00:42:58Tout.
00:42:59Il ne restera rien d'Azéraque.
00:43:01Rien.
00:43:02Il restera la mémoire.
00:43:05Vous pouvez brûler Azéraque, écrouler nos murs.
00:43:09La Camargue se souviendra de nous.
00:43:11Des miens, qui depuis mille ans, à travers les épreuves,
00:43:13les intempéries, ont toujours défendu la bouvine et la tradition.
00:43:17Mais ça, vous ne pouvez pas comprendre.
00:43:21Zannibour et Yech, vous n'avez rien à faire ici.
00:43:25Je prierai pour votre perte.
00:43:29Quant à vous, j'attends la suite.
00:43:32Je vous remercie, mon père.
00:43:48Et pas me remercier.
00:43:50Partie de la famille, c'est tout.
00:43:52Ce que vous avez dit sur la bouvine, la tradition, la famille...
00:43:56C'était très beau, mon père.
00:43:58Ce que je pense, c'est de m'appeler mon père.
00:44:00Comment dois-je vous appeler ?
00:44:02C'est pas mes pas, mon père.
00:44:05Personne ne m'a jamais appelé mon père.
00:44:08J'ai l'impression de ne plus être moi.
00:44:09Mon nom, c'est Guylaine.
00:44:11Ça me convient.
00:44:13Ça me conviendra.
00:44:16Je sens bien que ma présence ne vous enchante pas.
00:44:20Mais non, c'est pas ça.
00:44:22Mon fils.
00:44:24Qu'est-ce qu'il lui a pris ?
00:44:27C'est vrai.
00:44:29Il part pour l'Espagne avec une fiancée.
00:44:31L'autre folle que vous venez de voir, et finalement, il revient avec vous.
00:44:34Crac, il vous épouse.
00:44:35Comme ça, sans rien dire.
00:44:38Enfin, c'est fait, c'est fait.
00:44:41Vous êtes la bienvenue, mais ça change pas mal de choses.
00:44:45Je n'ai pas de fortune.
00:44:46Ah oui, c'est comme ça.
00:44:48Avec l'argent de Zani, je fais des projets pour Azerak.
00:44:52C'est pas le fric qui m'intéresse, c'est autre chose.
00:44:55Mon but, c'est de récupérer les terres, toutes les terres que j'ai connues, enfants,
00:44:59qui étaient à nous, qu'on nous a volées.
00:45:03C'est une question d'honneur, vous comprenez ?
00:45:05Oui.
00:45:07Parce que manadier, c'est un métier de seigneur et une vie de chien.
00:45:11Enfin, c'est foutu, c'est foutu.
00:45:14Bon, rien contre vous, c'est bien.
00:45:18Tout ce qu'il faut maintenant, c'est que vous nous fassiez un enfant.
00:45:20D'accord ?
00:45:21D'accord.
00:45:23Si votre mari n'est pas tout le temps débiné.
00:45:24Arnaud m'avait prévenu.
00:45:27Je ne suis pas déçue.
00:45:29De toute façon, c'est moi qui ai décidé de venir.
00:45:32Ah bon ?
00:45:34Je peux peut-être vous aider dans votre travail.
00:45:37Non merci, j'aime mieux pas.
00:45:39Oh, comme vous voudrez.
00:45:41J'aimerais trier avec vous.
00:45:43C'est comme ça qu'on dit ?
00:45:44Trier ? Avec votre bête ?
00:45:46Vous plaisantez ?
00:45:49Elle ferait pas de vieux jeu au milieu des taureaux.
00:45:52Bien.
00:45:54Je vais découvrir le pays.
00:46:24C'est fini les Azeracs.
00:46:27C'est fini la Camargue.
00:46:28Ils portent mon âge ces gens-là.
00:46:30Le père, le fils, le son esprit et les autres.
00:46:35Mais quelle idée j'ai eu de t'emmener en Espagne.
00:46:37Mais pourquoi ?
00:46:39Mais pourquoi j'ai fait ça ?
00:46:42Mais pourquoi de jamais ?
00:46:44Pourquoi ?
00:46:45Pardon de vous déranger, demoiselle.
00:46:49Quoi ?
00:46:50Les taureaux sont arrivés.
00:46:51Mais quels taureaux ?
00:46:52Ceux que vous avez achetés en Espagne.
00:46:55Ils sont beaux.
00:46:56Je savais pas que la dame était là, sinon je serais venu avant.
00:47:00Je les ai fait mettre dans l'enclos.
00:47:02Mais ceux-là, ils sont vraiment méchants.
00:47:04Qu'est-ce qu'on fait, demoiselle ?
00:47:11On l'appelle le boucher.
00:47:15Le carnage ?
00:47:16Le carnage ?
00:47:17Quand le boucher vient et que le sang coule, ça s'appelle le carnage.
00:47:20Mon dieu, c'est...
00:47:21Le boucher, être parti d'Espagne pour venir ici rencontrer le goutteau, ça fait peine.
00:47:27Mais on pourrait peut-être...
00:47:28Oui, on t'en prend chez toi comme animal de compagnie, c'est ça ?
00:47:31Bon, et puis arrête de t'attendre sur moi et viens m'aider à faire mes valises.
00:47:35Mais les bêtes !
00:47:37Carnage !
00:47:38Allez, viens !
00:47:40Tu fais ce que tu veux.
00:47:45Tu t'installes si ça te chante.
00:47:47Tu fous le feu si tu préfères.
00:47:49Moi, je pars.
00:47:50La Camargue, c'est fini.
00:47:53Une vie nouvelle commence pour moi.
00:47:58Mademoiselle Bourrièche,
00:47:59vous ne partirez pas sans que je vous ai dit vos vérités.
00:48:03Vous n'avez pas honte ?
00:48:05Mais qu'est-ce que vous êtes venu faire ici ?
00:48:07Le pays n'a pas besoin de gens comme vous qui saccagent la tradition et respectent rien.
00:48:10Vous êtes un défiscal, c'est ça ?
00:48:11Mais peu importe qui je suis.
00:48:13Ce que je vous dis, n'importe qui pourrait vous le dire.
00:48:15Tout se sait en Camargue, le bien comme le mal.
00:48:16Je les ai vus, vos taureaux des seigneurs.
00:48:19Et vous osez faire prévenir le boucher, mais ça ne va pas ?
00:48:21Je vous les donne.
00:48:22Ne vous moquez pas de moi.
00:48:23Vous n'avez rien compris ?
00:48:24Je vous les donne, tous.
00:48:26Ne me dites pas merci.
00:48:27C'est moi qui suis votre obligé.
00:48:29Ces taureaux, cher monsieur, je ne peux plus les voir.
00:48:32Disons qu'ils me rappellent de mauvais souvenirs.
00:48:34Vus ? Bon.
00:48:37Je ne peux pas les acheter.
00:48:37Monsieur Karl, j'ai une dette envers vous.
00:48:42Je me suis mal conduite avec votre frère à cause de quelqu'un.
00:48:45Bon.
00:48:46Passons.
00:48:48Bellugate vous donnera les papiers.
00:48:49S'il y a quelque chose à payer, je paierai.
00:48:50Vous vous prenez les taureaux et moi je prends le large parce que...
00:48:53Vous aviez raison.
00:48:54La Camargue, elle n'est pas faite pour moi.
00:48:56Eh ben voilà, tout le monde est content.
00:49:04Mais ces bêtes, elles valent une fortune.
00:49:06Ce sont tes bêtes maintenant.
00:49:09Et en Camargue, le bien comme le mal, tu l'as dit.
00:49:12Ça se sait tout de suite.
00:49:14Mais tu ne voudrais pas qu'on dise Pierre Karl, le fils de Paul Karl,
00:49:17que tout le monde estimait à laisser périr des bêtes qu'on lui donnait sur un plateau ?
00:49:23Allez, viens les voir tes petits.
00:49:24Et puis tu sais, ça fait plaisir à la dame, la pauvre.
00:49:28Elle était toute triste, toute remuée.
00:49:37Voudriez-vous me présenter ?
00:49:40À Mélusine ?
00:49:43Mélusine, oui.
00:49:44Ah !
00:49:45Voici notre oncle, Virgile.
00:49:50On ne peut que s'incliner devant une telle beauté,
00:49:52mais je dois vous faire un aveu à ma grande honte.
00:49:55J'ai peur des chevaux.
00:49:56Ah, vous ne montez pas ?
00:49:57Jamais.
00:49:58Et vous ?
00:49:59Moi ?
00:49:59Bien sûr, mon oncle.
00:50:00C'est mon métier.
00:50:01Je sais, je sais.
00:50:02Non, je voulais dire, allez-vous monter présentement.
00:50:04Oh, non, non.
00:50:05Elle a eu des émotions.
00:50:07Je veux la laisser reposer, s'habituer.
00:50:10Tant mieux, car ton programme est chargé.
00:50:12Vous m'avez présenté à cette merveilleuse créature,
00:50:15et moi, à présent, je dois vous présenter aux abeilles de grand-mère.
00:50:18Elles sont charmantes et alsaciennes.
00:50:20Nous devons voir aussi le mausolée, la galerie des ancêtres, la chapelle.
00:50:24Mais nous allons commencer par l'essentiel, la tour des grands orages.
00:50:35Vous intéressez-vous aux orages ?
00:50:37Oh, oui, beaucoup.
00:50:38Tant mieux.
00:50:40On oeuvre.
00:50:40Arnaud m'en a parlé.
00:50:43Ce doit être passionnant.
00:50:44Vous essayez de raconter aussi mon aventure enfantine.
00:50:48Eh bien, les taureaux.
00:50:50La malin d'Antia, quand j'avais 7 ans.
00:50:53Oh, oui.
00:50:54Il me l'a dit.
00:50:57Je porte la marque.
00:51:00Je vous envie.
00:51:02Moi aussi, j'aimerais porter la marque d'Azerak.
00:51:05Bien, ma nièce.
00:51:06Bien.
00:51:07Vous êtes d'une aussi grande beauté que le cheval.
00:51:09Je peux bien vous le dire.
00:51:11Nous sommes en famille.
00:51:12Je vous ai aimé tout de suite.
00:51:15Cette rose des sables est un cadeau de votre mari.
00:51:17Vous regardez Faustine.
00:51:27Une bien triste histoire.
00:51:29La vie, parfois, pour les jeunes femmes se conduit comme barbe bleue.
00:51:32Je vous raconterai.
00:51:36Amélie.
00:51:38Exquise.
00:51:39Elle, c'était une jeune femme qui m'allait droit au cœur.
00:51:41Mon papa, ma maman et notre oncle Romain.
00:51:49Je sais.
00:51:51Alors, votre père était ce jeune cavalier de la pierre.
00:51:56Hum hum.
00:52:00Romain m'en faisait l'éloge dans une de ses dernières lettres.
00:52:04Elles sont toutes là.
00:52:05Je te les lirai.
00:52:06Je te dis tu.
00:52:09Parce que tu es ma fille, Isor de la pierre.
00:52:12Si tu savais ce que tu nous apportes,
00:52:15c'est la vie qui est entrée avec toi.
00:52:18Quand Arnaud a dit,
00:52:19je vous présente Isor d'Azéroque.
00:52:23Pour une vieille comme moi,
00:52:24c'est le souffle du printemps.
00:52:27Tu verras.
00:52:28Hum hum.
00:52:29Hum hum.
00:52:30Tu feras de moi une centenaire.
00:52:32Entrez.
00:52:38Pardon, grand-mère.
00:52:39Je vous cherchais.
00:52:41Faut qu'on parle de le jument, hein,
00:52:42avant qu'elle foute la pagaie chez les étalons.
00:52:43Elle ne sait pas détacher ?
00:52:44Non, mais elle est nerveuse.
00:52:46Il y a des temps, des guêpes.
00:52:47Mes chevaux ont l'habitude d'être piquées, pas elles.
00:52:50Quand on a une poudre parisienne,
00:52:51ça fait mal.
00:52:53Merci de me prévenir.
00:52:56Même mes usines, malgré les apparences,
00:52:57n'est pas un cheval d'ornement.
00:53:01Pardonnez-moi, madame.
00:53:02Ma mère.
00:53:05Ma mère.
00:53:08Guilhem.
00:53:25Parfait homme du monde.
00:53:27Gentleman.
00:53:29Très vieille France.
00:53:32Tu sais qui est cette petite.
00:53:35C'est la fille de ce jeune cavalier de la pierre
00:53:39qui servait sous les ordres de Romains.
00:53:42Et malgré les apparences,
00:53:43elle n'est pas une cavalière d'ornement.
00:53:46Elle n'a pas d'argent.
00:53:47Nous non plus.
00:53:48Personne ne sera dépaysé.
00:53:52Mais elle a des manières.
00:53:53Essayons, si possible, de retrouver les nôtres.
00:54:01Qu'est-ce que tu as, mon die ?
00:54:02Remets.
00:54:06Je sais.
00:54:13Rien ne nous consolera jamais.
00:54:17Mais comme tu es désagréable.
00:54:19Moi ?
00:54:20Ça, c'est la meilleure.
00:54:24Je venais justement lui dire que son cheval pourrait dormir dans les anciennes écuries.
00:54:31Je suis vraiment désagréable.
00:54:33Très désagréable.
00:54:34Mais je n'ai pas dit que tu étais méchant.
00:54:39Allez, va.
00:54:41Avant de vous abeiller, grand-mère,
00:54:44vous avez une idée de l'âge que j'ai ?
00:54:46Aucune idée.
00:54:51J'ai oublié le mien.
00:54:52Alors le tien ?
00:54:52Rien ne nous consolera jamais.
00:55:22Bonsoir, Parra.
00:55:50Bonsoir, Suzelle.
00:55:51Quoi de neuf ?
00:55:53Du courrier.
00:55:53Beaucoup de rendez-vous pour demain.
00:55:55Des résultats d'analyse.
00:55:56Ah, Prioulet est passé tout à l'heure pour dire que sa vieille mère n'allait pas le fort.
00:55:59Ah, pauvrette.
00:56:01Elle n'en a plus pour longtemps.
00:56:03Et à part ça ?
00:56:04Un poème très triste et très beau.
00:56:06De l'inconnu sur la guerre.
00:56:07Quelle guerre ?
00:56:08On a le choix.
00:56:13La guerre d'aujourd'hui, l'Algérie.
00:56:17Ah, vous avez de la blanquette sur le feu.
00:56:18Plus tard.
00:56:20Je vais aller voir la vieille Prioulet.
00:56:21Qu'est-ce qui te fait rire, fille ?
00:56:25Vous, vous ne pensez qu'aux autres.
00:56:29Et à ton avis, ça sert à quoi un médecin ?
00:56:32A.
00:56:32A.
00:56:35Parce que la blanquette, elle peut attendre.
00:56:37La vieille Prioulet, elle ne peut pas.
00:56:39C'est un peu plus tard.
00:56:45Fameux, ton sandwich, hein ?
00:56:46Tant qu'à faire.
00:56:48Quand est-ce que tu vas à Zirac ?
00:56:49Mercredi ou jeudi, sans doute.
00:56:51T'as joué à la jeune femme d'Arnaud.
00:56:53Mémé m'a dit qu'elle était très jolie.
00:56:55Ah, plus que ça.
00:56:57Et mémé m'a dit qu'elle avait une soeur qui s'appelle Clémence, et qu'elle s'appelle Isa.
00:57:00C'est vrai.
00:57:02J'éteins sur la blanquette ?
00:57:04S'il te plaît.
00:57:06Allez, bonsoir, Suzelle.
00:57:07À demain, par un.
00:57:08Rien de plus sur l'amour, rien de plus sur la mort.
00:57:17Je vous aimais pourtant, compagnons camarades.
00:57:21Et nos rires, nos cris, nos chansons, nos parades,
00:57:25nos heures d'hommes seuls, plus fragiles que forts.
00:57:29Mais qui es-tu ?
00:57:31Toi qui te caches derrière ces vers, qui es-tu ?
00:57:35C'est parti, c'est parti.
00:58:05J'admire vos Espagnols.
00:58:07Voyez-vous que ce ne sont pas les Camargue ?
00:58:09Les cornes, d'abord.
00:58:11La masse, peut-être aussi.
00:58:13L'œil.
00:58:15Je passe un examen.
00:58:17Ah, excusez-moi.
00:58:19Nous avons toujours tendance à croire ici que les étrangers ignorent tout ce qui fait notre vie.
00:58:22Plus forte raison, les étrangères.
00:58:24J'ai l'air d'une étrangère ?
00:58:25Ah oui.
00:58:27A commencer par votre monture.
00:58:28C'est pas un cheval pour ici, ça.
00:58:30Trop belle demoiselle pour nos pâturages.
00:58:32On m'a déjà dit ça.
00:58:33Elle est magnifique.
00:58:35Mais faites attention à elle.
00:58:39Les nôtres, voyez-vous, ont appris ce pays pendant des milliers d'années.
00:58:42Ils s'aventurent jamais là où le sol risque de se dérober.
00:58:45Mais ils quittaient jamais les drailles et les chemins.
00:58:47Ça aussi, on me l'a déjà dit.
00:58:48On a eu raison.
00:58:52Ces tauraux sont bien, c'est en être vraiment.
00:58:55Je me suis trouvé là quand on allait les sacrifier.
00:58:56On me les a donnés, je les ai pris.
00:58:58Je crois pas au hasard.
00:58:59Moi non plus.
00:58:59Vous êtes seul pour les garder ?
00:59:02En ce moment, oui.
00:59:04Mon frère fait son service militaire en Algérie.
00:59:08Enfin, heureusement, des amis viennent me donner la main.
00:59:11Il a toujours fonctionné comme ça en Camargue.
00:59:12Je viendrais bien vous donner la main, moi aussi.
00:59:14Avec elle.
00:59:15Je voudrais acheter des taureaux.
00:59:19Avoir des bêtes à moi.
00:59:21Peut-être plutôt des Camargue.
00:59:25Mais ceux-là sont si beaux.
00:59:27J'ai l'impression de les connaître.
00:59:29Ils ne sont pas à vendre ?
00:59:31Si, pourquoi pas, on peut en parler.
00:59:32D'accord.
00:59:33Je reviendrai si vous le permettez.
00:59:35Vous serez toujours la bienvenue.
00:59:37Merci.
00:59:37Merci.
00:59:45Si j'achetais des taureaux...
00:59:49Quoi ?
00:59:50Oui.
00:59:52Vous me les garderiez ?
00:59:53Qu'est-ce que c'est que cette idée d'acheter des taureaux ?
00:59:55Il n'y en a pas assez ici.
00:59:56Mais ce ne sont pas les miens.
00:59:57Acheter des taureaux, mais il faut savoir, mon petit.
00:59:59Il faut s'y connaître.
01:00:00Ça ne s'achète pas comme des tomates.
01:00:03D'abord, il faut être un homme.
01:00:07Qu'est-ce qu'elles ont toutes en ce moment ?
01:00:09C'est une épidémie.
01:00:13Ce n'est pas un caprice, mon père.
01:00:15Pardon.
01:00:17Guilhem, c'est un rêve d'enfant.
01:00:19Ah !
01:00:20Je ne savais pas que les petites filles rêvaient d'être maladies.
01:00:23Je croyais qu'elles jouaient à la poupée.
01:00:26De mon temps, c'était comme ça.
01:00:29Et c'est comme ça que ça doit être.
01:00:31Après les poupées, les enfants.
01:00:33C'est ça qui doit occuper une femme.
01:00:35Dans une maison qui se respecte.
01:00:36Guilhem.
01:00:37Je sais ce que je dis.
01:00:39La place des femmes n'est pas sur le pâturage.
01:00:41C'est un lieu pour les hommes.
01:00:43Grand-mère, enfin.
01:00:44N'êtes-vous jamais venu trier avec les hommes, non ?
01:00:48J'ai eu bien tort.
01:00:51Si c'était à refaire.
01:00:54Ce que j'en dis, mon petit, c'est pour vous.
01:00:56Arnaud m'en voudrait, si je ne vous mettais pas en garde.
01:00:58Laissez-moi seul juge de ce qu'Arnaud désire pour moi.
01:01:01Bon, ça y est, maintenant, je suis en retard.
01:01:08À ce soir.
01:01:09Finis pas ton dessert ?
01:01:10Ne lui en veux pas trop, ma chérie.
01:01:15C'est passionnant de l'entendre.
01:01:17Seulement, le monde évolue.
01:01:20Et je serai manadier.
01:01:22Qu'en dit ton mari ?
01:01:23C'est une surprise que je veux lui faire.
01:01:27Mais je ne comprends pas bien pourquoi Arnaud s'est tant éloigné de la Camargue.
01:01:36Peut-être ai-je été mise sur son chemin pour le ramener à ses racines.
01:01:39Malheureusement, aux dernières nouvelles,
01:01:43il risque d'être retenu en Orient plus longtemps que prévu.
01:01:47On peut entrer ?
01:01:48Viens, ma chérie.
01:01:50Que je te présente à la femme d'Arnaud.
01:01:53Suzelle est la fille de notre bail.
01:01:56Mais c'est aussi la petite fille d'Anette et de Joseph
01:01:59qui est venue d'Alsace avec moi il y a bien longtemps.
01:02:03Elle parle le provençal et le dialecte.
01:02:06Et le français ?
01:02:07Ça m'arrive.
01:02:08Assieds-toi, ma chérie.
01:02:09Bonjour, madame.
01:02:12Bonjour.
01:02:13Je suis très heureuse de faire votre connaissance.
01:02:15Merci.
01:02:16Permettez-moi de vous offrir le dernier numéro de La Branche des oiseaux en signe de bienvenue.
01:02:19Oh, merci.
01:02:21La revue de poésie que j'ai vue chez vous, mon oncle.
01:02:24C'est le docteur Rach qui l'édite.
01:02:25Oui.
01:02:25C'est le parrain de Suzelle.
01:02:28Oh, comme c'est joli.
01:02:30Un secrétaire de publication, Suzelle Kleber.
01:02:33Oh, c'est vous.
01:02:34Oh, je suis très touchée.
01:02:37Merci beaucoup.
01:02:38Tu as vu ta grand-mère ?
01:02:41Oui, madame.
01:02:41Je suis allée l'embrasser.
01:02:43Et j'ai vu Mélusine.
01:02:45Elle est féérique.
01:02:47Trop, paraît-il.
01:02:48Elle n'a pas le droit de trier.
01:02:50Surtout pas.
01:02:51Les taureaux la briseraient.
01:02:53Si vous voulez trier, madame, je vous prêterai mon cheval.
01:02:56Ça me rendrait service.
01:02:57Je ne le montre pas souvent et il s'ennuie pour Hippocrate.
01:02:59Hippocrate ?
01:03:00C'est le docteur qui me l'a donné pour mon anniversaire.
01:03:04J'aime les chevaux.
01:03:05Les chevaux ?
01:03:07La camargue ?
01:03:08La poésie ?
01:03:09Comment dit-on en dialecte ?
01:03:12Nous allons être amis.
01:03:13Et en Provençal, Sanan Amistouza.
01:03:22J'ai hâte de connaître Hippocrate.
01:03:26C'était la première fois ?
01:03:49Ça dit donc, vous êtes douée.
01:03:53On me l'a prêtée.
01:03:54J'adore ça.
01:03:56Pas eu trop peur ?
01:03:57Juste ce qu'il faut.
01:03:59Maintenant, je suis vraiment décidée.
01:04:01Si vous êtes toujours d'accord, je vais vous acheter deux bêtes.
01:04:03Mais je vous demanderai de me les garder quelque temps.
01:04:06Mon mari est absent et je voudrais lui en faire la surprise.
01:04:08Est-ce que c'est possible ?
01:04:09Tout à fait possible.
01:04:10Il suffira de savoir votre nom.
01:04:11Oh, bien sûr.
01:04:12Je n'ai pas pensé à me présenter.
01:04:14Excusez-moi.
01:04:14Ça n'a aucune importance, mais c'est nécessaire pour établir les papiers.
01:04:17Madame ?
01:04:18Madame d'Azirac.
01:04:19Cabrerole d'Azirac.
01:04:21Mais on mettra seulement Azirac.
01:04:22A-Z-E-R-A-C.
01:04:24A-Z-E-R-A-C.
01:04:25Vous vous rappellerez ?
01:04:26Oui.
01:04:27Nous sommes bien d'accord.
01:04:29Personne n'en saura rien.
01:04:30C'est un secret entre nous.
01:04:31A-Z-E-R-A-C.
01:04:36A-Z-E-R-A-C.
01:04:38A-Z-E-R-A-C.
01:04:41A-Z-E-R-A-C.
01:04:42A-Z-E-R-A-C.
01:04:43A-Z-E-R-A-C.
01:05:44...
01:06:14Excuse-moi, j'ai fait servir pour ne pas retarder, Fernand.
01:06:19La tinée ne m'a guermie en appétit.
01:06:22Je vais féliciter votre mari.
01:06:25À quel sujet ?
01:06:26Le terrain que les bourrièches nous ont volé en 14, que je voulais qu'Arnoux rachète, ça y est, il est vendu.
01:06:34Et alors ?
01:06:34Et alors ?
01:06:36Nous ne pourrons plus le récupérer.
01:06:40On a parlé d'une société japonaise.
01:06:43On m'a dit le sultan du Maroc, je crois.
01:06:45Et moi, on m'a assuré que c'était un consortium américain.
01:06:49Ça te fait rire ?
01:06:50Et pourquoi je dois féliciter mon mari ?
01:06:53Ces terrains, on aurait pu les revoir si...
01:06:55Si.
01:06:58Ces terrains appartenaient à Zannie Bourrièche.
01:07:00Mais non, ils étaient assez tantes.
01:07:03Zannie n'est pour rien.
01:07:06Tu étais au courant de la vente, tu gardais ça pour toi ?
01:07:08Élodie, il m'en a parlé hier.
01:07:11Parce que je m'étonnais du débarquement de bulldozers et d'excavatrices au bord du Vacarès.
01:07:16On trouve là ta vigilante amitié.
01:07:18Toi, tu frises la paranoïa.
01:07:20Chut.
01:07:22Grand-mère dort.
01:07:25Je ne dors pas.
01:07:28Fermez les yeux pour ne plus entendre une conversation qui m'importune.
01:07:33C'est vrai que l'histoire des terrains...
01:07:42Il y a celle de Frédéric aussi.
01:07:45J'ai toujours pensé qu'il ferait son service près d'ici.
01:07:48On s'arrangerait.
01:07:49J'avais déjà pris l'angle avec Béjanel et puis...
01:07:52C'était fait, réglé.
01:07:54Il était affecté à Nîmes.
01:07:57Il m'était donné assez de mal.
01:07:58Puis tout à coup, pas d'attra.
01:07:59Son père me dit, pas de passe-droit, monsieur le baron.
01:08:02Il n'a jamais mangé de spa, là, chez les Cléberts.
01:08:04Et alors ?
01:08:05Il part en Algérie.
01:08:07La semaine prochaine.
01:08:09Mes flancs aux olives et tout cassés, peu cher.
01:08:12Il y a des jours comme ça où rien ne veut sourire.
01:08:15Je vais essayer de ne pas faire bouillir mon café.
01:08:20Pauvre Annette.
01:08:23Elle aime tellement son petit-fils.
01:08:25Avec tout ça, il me manque un gardien.
01:08:27Non.
01:08:28Je suis là.
01:08:30Isor, on en a parlé.
01:08:31J'ai dit pas de femme sur le pâturage.
01:08:33Point final.
01:08:34Vous avez besoin de moi et j'ai besoin d'être utile.
01:08:36Pas de femme.
01:08:38Qu'est-ce que ça veut dire, pas de femme ?
01:08:41Qu'est-ce que c'est, une femme, pour vous ?
01:08:44Moi, monsieur, je me tiens à cheval depuis l'âge de 4 ans.
01:08:48Je n'ai peur de rien, ni de personne.
01:08:50Et si c'est votre inquiétude, je peux vous dire, mon père, que j'ai appris à rester des heures en selle, sans pisser.
01:09:01Pas de femme sur le pâturage.
01:09:05Tu devrais être à ses genoux.
01:09:10À ses genoux.
01:09:12Tu vois pas que tu fous le camp ?
01:09:14C'était une bonne idée de leur donner le droit de vote.
01:09:17Et qu'ils votent pour une femme, je crois tout permis.
01:09:19Tu verras qu'un jour, elles descendront dans l'arène.
01:09:22Et pourquoi pas ?
01:09:23Elles ne t'ont pas attendu pour avoir du courage.
01:09:25Pas de femme sur le pâturage.
01:09:33Souviens-toi de Faustine.
01:09:38Ma Faustine.
01:09:41Que tu admirais tant.
01:09:43Grand-mère, je vous en prie.
01:09:46Pleurez pas, grand-mère.
01:09:48J'arrêterai de pleurer
01:09:49si tu as que ses petits ors.
01:09:53et donne-lui un cheval.
01:09:56Jamais.
01:10:05N'accordez pas trop d'importance aux propos de Guilhem.
01:10:08Oh non, aucune.
01:10:10Les hommes du midi ont tendance à se dire supérieurs aux femmes.
01:10:14Vous êtes comme ça, vous, docteur ?
01:10:16Moins que lui.
01:10:18Enfin, j'espère.
01:10:19À vrai dire, ce ne sont pas les propos de mon beau-père qui me troublent.
01:10:23Pourquoi Arnaud est-il parti ?
01:10:27Vous le savez.
01:10:28L'Orient, le pétrole, les recherches.
01:10:31Docteur Rach,
01:10:32je ne parle pas de ce départ,
01:10:35mais du refus d'Arnaud de vivre auprès de son père,
01:10:38bien avant qu'il n'ait été question de pétrole ou d'Orient.
01:10:42Quel secret cache-t-on à Azirac ?
01:10:44Ma chère Isor, moi qui suis médecin de famille depuis des siècles,
01:10:48oui, le père de mon arrière-grand-père exerçait déjà.
01:10:51Je peux vous dire que la famille qui n'a pas de secret n'existe pas.
01:10:54Peut-être.
01:10:55Mais il se trouve que la famille d'Azirac est devenue la mienne.
01:10:59et que je dois savoir.
01:11:01Quoi ?
01:11:03J'ai tant de choses à découvrir.
01:11:05Le pays, les gens, les traditions.
01:11:07Vous aimez le corridor ?
01:11:08Je me le demande.
01:11:09Vous n'en avez jamais vu ?
01:11:11Non.
01:11:11Alors je vous invite dimanche prochain à Arles,
01:11:13à la dernière de la saison.
01:11:14Cacahuètes, s'il vous plaît.
01:11:25Oh, des cacahuètes. Merci.
01:11:28Si elle ne m'a pas tardé, elle devrait déjà être là.
01:11:31Elle vous adore.
01:11:32C'est réciproque.
01:11:33On a tout de suite sympathisé.
01:11:35À propos, Hippocrate m'a permis de faire un premier triage.
01:11:38Tu as un cheval sérieux ?
01:11:39Guilhem !
01:11:40Je ne savais pas que tu venais.
01:11:41J'ai voulu faire découvrir la Corrida à ta belle-fille.
01:11:47Jamais bu de Corrida ?
01:11:48Jamais.
01:11:49Pour l'Espagnol, pas votre mère.
01:11:51Catalane, oui.
01:11:52Les Algoisirs vont entrer, là.
01:11:54Et puis, ils iront à la présidence demander la clé du Toril.
01:11:59Et ensuite, ils galoperont autour du rond.
01:12:11Je voulais justement vous voir.
01:12:14Mon frère Frédéric va partir pour l'Algérie.
01:12:17Et si vous souhaitez faire porter un message ou quelque chose à Roland, il le fera de bon cœur.
01:12:21Je vous remercie.
01:12:22Ma mère sera très touchée.
01:12:26Je me souviens de vous, petit Toon.
01:12:29Vous avez changé.
01:12:30Oui.
01:12:30C'est vous qui vous occupez de la branche des oiseaux ?
01:12:34Oui.
01:12:35C'est une belle revue.
01:12:36Je le crois.
01:12:37Tout le monde le dit.
01:12:39C'est une bonne idée de rééditer les grands du filibrus.
01:12:41Oui, mais il ne faut pas pour autant négliger les nouveaux.
01:12:44Il y a tant de talent à découvrir en Europe.
01:12:46Qu'est-ce que vous pensez des poèmes de l'inconnu ?
01:12:49Vous les avez lus ?
01:12:50C'est beau.
01:12:52Vous trouvez ?
01:12:54Vous êtes difficile, monsieur Karl.
01:12:57Jaloux.
01:12:58Allez, je suis en retard, je me sauve.
01:12:59Frédéric passera chez votre mère avant de partir.
01:13:02À bientôt.
01:13:26Comment vont les taureaux espagnols ?
01:13:28Ils vont bien.
01:13:28Je crois même en avoir vendu deux.
01:13:30Ah, tant mieux.
01:13:31Je vous envoie l'argent à Marseille ou au Rosaux ?
01:13:33Je vous ai dit que je vous l'ai donné.
01:13:35Ça me gêne, mademoiselle.
01:13:37Ah, bon, alors si ça vous gêne, chez Bourrièche, à Marseille.
01:13:41T'aurais pu lui laisser l'argent, quand même.
01:13:44Quand on commence à laisser l'argent, on risque de finir sur la paille.
01:13:48Le passé est en cours.
01:13:49C'est plus qu'elle.
01:13:57Vous vous en croyez débarrassée.
01:14:02Excusez-moi en plus.
01:14:04Elle a bien le droit de vous saluer ?
01:14:06Pas comme ça.
01:14:07N'en fais pas trop, quand même.
01:14:09Je vais me gêner.
01:14:10Et donc, elle est toujours avec ses vieux ?
01:14:13Des herbes n'a pas rendu ça proie.
01:14:17Arnaud est toujours poisonnier de l'Orient.
01:14:20Non, mais pourquoi tu ris ?
01:14:21Je pense.
01:14:24Je pense au domaine des hautes herbes.
01:14:25C'est celui convoité, Guilhem.
01:14:27Ils ont cravaché dur, le gros œuf est pratiquement fini.
01:14:29Tiens, oui, justement, j'aimerais bien que tu me branches sur la décoration.
01:14:32Tu pourrais pas en parler aux tantes ?
01:14:33Alors moi, si je leur demande, non ?
01:14:35Personne ne sait qui est derrière tout ça.
01:14:36Ni moi, ni les tantes.
01:14:37La tête de Guilhem quand tout ça sera fini.
01:14:43Les plus beaux mâles qu'à marge.
01:14:45J'en ris d'avance.
01:14:46J'en risse.
01:15:16Oh non !
01:15:27Qu'est-ce qui vous prend ?
01:15:29Je parle.
01:15:30J'ai horreur du sang.
01:15:32Restez-vous.
01:15:34Pourquoi ?
01:15:34Pour voir la foule applaudir la mort ?
01:15:36Jamais.
01:15:36Regardez ça.
01:15:38Quand on porte le nom que vous portez,
01:15:39on ose regarder la mort en face.
01:15:42Pas celle des autres.
01:15:44Le cavalier a un malaise.
01:15:45Vous n'allez pas la seule.
01:15:48Oh, ça fait quoi plaisir au papa ?
01:15:51Je peux te dire une chose, Elodie ?
01:15:52Vas-y.
01:15:54Ça ne marchera pas.
01:15:55Avec qui ?
01:15:56Avec Arnaud.
01:15:57Regarde-la.
01:15:58Ça ne marchera pas.
01:16:00C'est d'une groupe comme la mienne qu'il a besoin, Arnaud.
01:16:03Qu'est-ce que tu racontes ?
01:16:04Je vous remercie.
01:16:05Je vous remercie.
01:16:06Je vous remercie.
01:16:07Je vous remercie.
01:16:08Je vous remercie.
01:16:09Je vous remercie.
01:16:10Je vous remercie.
01:16:11Je vous remercie.
01:16:12Je vous remercie.
01:16:13Je vous remercie.
01:16:14Je vous remercie.
01:16:15Je vous remercie.
01:16:16Je vous remercie.
01:16:17Je vous remercie.
01:16:18Je vous remercie.
01:16:19Je vous remercie.
01:16:20Je vous remercie.
01:16:21Je vous remercie.
01:16:22Je vous remercie.
01:16:23Je vous remercie.
01:16:24Je vous remercie.
01:16:25Je vous remercie.
01:16:26Je vous remercie.
01:16:27Je vous remercie.
01:16:28Je vous remercie.
01:16:29Je vous remercie.
01:16:30Je vous remercie.
01:16:31C'est parti.
01:17:01C'est parti.
01:17:31C'est parti.
01:18:01C'est parti.
01:18:32Je sais guérir.
01:18:34Ça peut faire rire, mais...
01:18:36Non, non, non, non.
01:18:37Ici, on appelle ça guérir du secret.
01:18:39On dit même que les gens qui savent ont un pacte avec le diable.
01:18:45Et moi, je crois que c'est avec le bon Dieu.
01:18:49Je vous laisse ?
01:18:50Les taureaux.
01:18:55Merci.
01:18:56Mais ça pressait pas.
01:19:03Rayol, le royal.
01:19:05Quel beau nom tu portes, cheval.
01:19:06Tu es fatigué ?
01:19:08Tu as tant travaillé.
01:19:10Si tu avais connu le colonel de la pierre, tu serais déjà debout.
01:19:13Le colonel, on n'osait pas lui désobéir.
01:19:16Je vais te faire un peu mal.
01:19:20Oui, je sais.
01:19:22Là.
01:19:25Tout doux.
01:19:26On a le temps.
01:19:30Tu vas guérir.
01:19:35Là.
01:19:42C'est bien.
01:19:43Ça va, Aline.
01:19:54Maintenant, tu vas te l'oeuvrer.
01:20:00Allez.
01:20:05Bien.
01:20:13Qu'est-ce que vous lui avez fait ?
01:20:21Je lui ai demandé de vivre.
01:20:24Vous avez le nom.
01:20:26Et les bêtes le sentent.
01:20:31Mais pour les taureaux, vous m'avez donné trop.
01:20:33Oh, non, non.
01:20:34Il n'y a pas que le prix des bêtes.
01:20:35Il y a la pension.
01:20:37Je ne sais toujours pas quand mon mari reviendra.
01:20:39Ça risque de durer, et alors...
01:20:41Madame Dazera, qu'il faut que je vous dise.
01:20:43Quand votre mari sera de retour, quand il viendra ici pour voir les taureaux.
01:20:47Mais il ne viendra pas.
01:20:51Ce n'est pas Carnot, c'est mon mari.
01:20:53Ce n'est pas Carnot n'aime pas la Camargue, mais...
01:20:56Comment dire ?
01:20:57Il s'en est un peu détourné.
01:20:59C'est ça, détourné.
01:21:00Et je veux le ramener à ses racines.
01:21:02Mais ce ne sera pas facile.
01:21:04Vous n'êtes pas prêts de faire sa connaissance.
01:21:06J'en suis désolée.
01:21:07Je n'ai parlé à personne de nos taureaux.
01:21:09À personne.
01:21:10Moi non plus.
01:21:11C'est mieux comme ça.
01:21:12Beaucoup mieux.
01:21:13Mon chéri, quel bonheur.
01:21:23Tu es beau, comme un sarrasin.
01:21:27Tu restes planti.
01:21:30C'est ta femme qui va être contente.
01:21:32Oh, ta femme.
01:21:34Quel trésor.
01:21:36C'était long, cette absence, tu sais.
01:21:38Oui, je sais.
01:21:40C'était nécessaire.
01:21:43Grand-mère, je peux vous confier un secret.
01:21:45Comme un tombeau.
01:21:50Je suis riche.
01:21:52Très riche.
01:21:54Riche.
01:21:56Un million.
01:21:58Plus.
01:21:59Le pétrole.
01:22:00Oui.
01:22:01Oui.
01:22:05Serre-moi un peu de cette liqueur.
01:22:09J'ai besoin de fêter ça.
01:22:10Alors, le grand-bâtre est de retour.
01:22:32En quelque sorte.
01:22:33C'est bien.
01:22:38Prends garde, mon enfant.
01:22:40Ne te laisse pas emporter par les affaires et par l'argent.
01:22:44Ce qui compte.
01:22:45C'est Azérac.
01:22:49Tu as la chance d'avoir une femme qui a épousé la Camargue.
01:22:54Elle veut une manade.
01:22:56Elle veut s'occuper des bêtes.
01:22:58Tu connais ton père.
01:22:59Il ne l'a pas encouragée.
01:23:01Loin de là.
01:23:03À propos, tu l'as vue.
01:23:04Comment l'as-tu trouvée ?
01:23:06Égal à lui-même.
01:23:07Madame Isor vient d'arriver de promenade.
01:23:10Elle le descend juste de cheval.
01:23:12J'y vais.
01:23:15Madame a bu.
01:23:21Tu vas m'en redonner un petit peu.
01:23:32Non, c'est toi.
01:23:33Oh, pardon, je t'ai fait mal.
01:23:35Très mal.
01:23:37Tu es là.
01:23:38Mon amour.
01:23:39Tu es beau.
01:23:40T'as beau, j'en ai rêvé.
01:23:42Tu repars quand ?
01:23:44Pas tout de suite.
01:23:46Bonjour, père.
01:24:03Déjà à table ?
01:24:04Bonjour.
01:24:06Pas de temps d'attendre.
01:24:07Je vais vous travailler.
01:24:09Mon petit homme en en riant.
01:24:12Les veilles bourrièches ont vendu les hautes herbes.
01:24:13Non, je suis passé devant ce matin.
01:24:16Construire et Versailles ferait pas plus d'embarras.
01:24:19Ils.
01:24:20Peu importe qui, c'est pas nous.
01:24:24Merci.
01:24:27Alors comme ça, on aimerait une manade à soi.
01:24:29On aimerait, mais le seigneur d'Azérak a dit pas de femme sur le pâturage.
01:24:34Où m'emmènes-tu ?
01:24:35Au hasard, Balthazar, sur les bords du Vacarès.
01:24:39Je renoue.
01:24:40Ah, quelle joie.
01:24:41Pas de femme sur le pâturage.
01:24:43Le seigneur d'Azérak est très évolué pour son époque.
01:24:54Arnaud, où est-ce qu'on est ?
01:24:55Qu'est-ce que tu fais ? C'est une propriété privée.
01:24:57Les céramiques sont enfin arrivées d'Italie ce matin.
01:25:01Bien.
01:25:03Mais pourquoi te parle-t-il de céramique ?
01:25:05Arnaud, chez qui sommes-nous ?
01:25:09Chez toi.
01:25:14Chez Isard d'Azérak.
01:25:16687 hectares de hautes herbes.
01:25:18Ça ira pour ta manade ?
01:25:20Sous-titrage Société Radio-Canada
01:25:50La priorité, c'est la maison.
01:25:52Il va falloir qu'elle fasse rêver le pouvoir et l'argent.
01:25:55Cessez de nous donner des conseils.
01:25:57Et donnez-nous la seule chose qu'on attend de vous.
01:25:58Un héritier.
01:26:00Si vous en êtes capables.
01:26:02La paix.
01:26:04La paix.
01:26:04Céline.
01:26:05Isard.
01:26:06Arnaud m'a déjà beaucoup apporté.
01:26:08Son amitié.
01:26:09Et maintenant une sœur.
01:26:10Épousez-moi.
01:26:12Épousez-moi.
01:26:12Sous-titrage Société Radio-Canada
01:26:26Sous-titrage Société Radio-Canada
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