Agression de Jordan Bardella: "Je suis sidéré de la violence que prend le débat politique", déclare Robert Ménard, maire DVD de Béziers

BFM

Le président du Rassemblement national participait à une séance de dédicaces ce samedi 29 novembre lorsqu'un homme de 74 ans a "éclaté un oeuf" sur sa tête, a indiqué une source proche de l'enquête à BFMTV.

Transcript

00:00Je suis sidéré de la violence que prend le débat politique.

00:06Évidemment, d'abord, je voulais lui dire toute ma sympathie.

00:09C'est juste des pratiques inadmissibles.

00:11Mais quand les propos deviennent tellement outranciers,

00:15un certain nombre de gens sur votre plateau le disaient,

00:17quand on a l'impression de vivre une guerre civile au niveau des mots,

00:22il ne faut pas s'étonner après que ça se transforme par des gestes,

00:26des attitudes, des comportements qu'il faut condamner.

00:30Donc évidemment, M. Bardella a toute ma sympathie.

00:33Vous savez, les divergences politiques, c'est une chose.

00:35Moi, M. Bardella, ce n'est pas mon ennemi,

00:37pas plus d'ailleurs que qui que ce soit parmi les hommes politiques.

00:41On est des adversaires, on peut discuter,

00:43on peut avoir de vraies convictions différentes,

00:46mais d'abord, on se respecte.

00:48Et là, c'est des choses qui sont inacceptables.

00:51Vous appelez la classe politique, toute la classe politique,

00:54y compris la gauche et l'extrême gauche,

00:55qui sont aujourd'hui ciblées par le Rassemblement National,

00:58à déclarer leur sollicitude auprès de M. Bardella ?

01:03C'est la moindre des choses.

01:06Moi, il arriverait, Dieu sait que je ne suis pas de gauche,

01:09il arriverait à quelqu'un de gauche la même chose,

01:11je serais parmi les premiers à m'en indigner.

01:15Ça ne se discute même pas.

01:16Mais il me semble qu'aujourd'hui,

01:18on confond tout, on confond le débat d'idées,

01:21les divergences, et encore une fois,

01:24des affrontements qui sont d'une autre nature.

01:26Je n'imagine pas ne pas condamner demain,

01:29si M. Mélenchon était victime d'une agression,

01:32de ne pas condamner son agresseur et l'agression,

01:35et je le lui dirai.

01:37Ça me semble le béabat,

01:39sauf que le béabat de la démocratie,

01:41c'est-à-dire faire ça,

01:42ça nous semble maintenant inacceptable.

01:44Regardez le mal que les gens, à un autre niveau,

01:48que la classe politique,

01:49alors là, dans son ensemble,

01:50à reconnaître, par exemple,

01:52que quelqu'un qui n'est pas de votre bord a raison.

01:55Mais enfin, vous pouvez dire que quelqu'un

01:56qui n'est pas du même côté de l'échiquier politique

02:00a raison néanmoins.

02:01Vous pouvez dire que vous vous êtes trompé,

02:03vous pouvez reconnaître à l'autre la vérité.

02:07C'est ce qui devrait nous faire fonctionner.

02:10Mais là, aujourd'hui, on n'est plus dans ce monde-là.

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