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  • il y a 2 jours
Commandant de la 6e Brigade légère blindée à Nîmes

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Transcription
00:00Ici Gare Lozère, le réveil 100% local, ici Matan.
00:07Votre invitée à 7h47, Maya Balduro-Fredon, est le commandant de la 6ème Brigade Légère, blindée à Nîmes.
00:14Bonjour Général Carleton.
00:15Bonjour.
00:16Et merci d'être dans nos studios ce matin au lendemain des annonces d'Emmanuel Macron.
00:20La création donc d'un nouveau service national militaire sur la base du volontariat.
00:25Première promotion de 3000 jeunes majeurs l'été prochain.
00:28Le service durera 10 mois et sera rémunéré.
00:32Qu'est-ce que vous en pensez, vous Général, du service militaire sous ce format-là ?
00:37Alors écoutez, suite à cette annonce du Président de la République,
00:40effectivement, il va y avoir une expérimentation qui va être conduite par les armées
00:44afin de former 3000 jeunes à partir du mois de septembre 2026
00:50pour faire ce service militaire volontaire.
00:53Et ces gens seront recrutés à partir des journées de défense de citoyens
01:00qui vont s'appeler journées de mobilisation
01:02pour voir quel est leur intérêt sur ce format.
01:06Et l'objectif, c'est de recruter plutôt sur une cible des 18 à 19 ans, 80%,
01:11et jusqu'à 25 ans, environ 20% de jeunes un peu plus spécialisés en fonction de leur volontariat.
01:16Mais est-ce que c'est utile ?
01:18Alors, ça sera utile pour plusieurs raisons.
01:21La première raison qui est de participer,
01:25ce sera la participation des armées au renforcement de la cohésion nationale,
01:30puisque c'est un des sujets qui est évoqué,
01:34se préparer à la gestion de crise d'une manière générale dans un monde un peu plus compliqué.
01:40Et deuxième point, d'un point de vue purement opérationnel,
01:44former des jeunes volontaires pour devenir des soldats,
01:47des volontaires pour être soldats pendant dix mois,
01:50afin de nous renforcer et participer à un certain nombre de missions opérationnelles
01:55sur le territoire national uniquement, avec le reste des armées.
01:58Ça change quand même quelques petites choses,
02:00puisque le service militaire n'est plus obligatoire en France depuis 1997.
02:03On est passé à une armée de métiers.
02:05Là, vous allez avoir des jeunes qui ne seront pas militaires de métiers.
02:09Il va falloir s'adapter aussi, j'imagine, à ça.
02:11Alors, une des caractéristiques des armées, c'est de s'adapter en permanence.
02:18Donc oui, effectivement, le service militaire n'a pas été aboli,
02:21il a été suspendu, ça c'est en 1997.
02:25Et donc, aujourd'hui, on est sur une armée professionnelle, une armée d'actives.
02:28Mais je note aussi que nous avons aussi des réservistes.
02:32Donc moi, ma brigade, c'est 7500 légionnaires, marsouins, soldats.
02:37Mais c'est aussi 1800 réservistes.
02:40Et puis là, maintenant, on va aussi accueillir un certain nombre de jeunes volontaires
02:43qui seront des soldats, au même titre que les autres, pendant 10 mois.
02:46Et ils seront formés ici, à Nîmes ?
02:48Alors, un certain nombre, sur ces 3000, dans l'année d'expérimentation,
02:52seront formés à Nîmes, dans le Gard.
02:56Donc sur Nîmes, proprement dit, ça sera au sein du 4e régiment du matériel,
03:00qui est à Saint-Césaire.
03:01Ils seront formés sur le camp des Garigues, ça sera une section, une à deux sections.
03:06Et au 503e régiment du train, à Nîmes-Garon, là aussi, une section pour 2026.
03:11En revanche, moi, pour ma brigade, donc, qui a 7 régiments,
03:15il y a 3 régiments qui participeront.
03:17Ce sera un à Valence, le premier Spahy,
03:19un au 21e Rima, à Fréjus,
03:22et le dernier au 3e Rama, à Cangevers, près de Draguignon.
03:25Donc ce qui fait, effectivement, pas mal de jeunes.
03:27Dans un reportage qu'on a diffusé sur notre antenne, il y a quelques jours,
03:31on a demandé à de jeunes Nîmes, s'ils étaient prêts à s'engager pour la nation.
03:34Et globalement, la réponse était plutôt oui.
03:37Le président Macron parle, quant à lui, de soif d'engagement.
03:39Est-ce que vous, qui êtes sur le terrain, c'est quelque chose que vous constatez ?
03:42Est-ce qu'il y a un engouement, toujours aujourd'hui, des jeunes pour les armées ?
03:46Alors, de manière très concrète,
03:49les armées,
03:50je vais parler plus particulièrement de l'armée Terre,
03:52mais les armées, en général,
03:54sont sur leur cible de recrutement, aujourd'hui.
03:56Donc on recrute entre
03:5816 et 20 000 personnes chaque année,
04:0116 000 pour l'armée de terre,
04:02plus 5 000 réservistes.
04:05Donc il y a quand même, c'est un des plus gros recruteurs
04:07en France, les armées.
04:09On est sur nos cibles,
04:11on a beaucoup de candidats,
04:13après ça va dépendre des spécialités,
04:15évidemment, mais il y a une vraie soif
04:17d'engagement, et on le voit aussi
04:19à travers les classes de défense,
04:21les cadets de défense, qui sont des
04:23structures entre les collèges et les lycées,
04:25et les régiments,
04:27où, oui, effectivement,
04:28les jeunes sont intéressés
04:29par l'engagement,
04:31la soif de servir.
04:32Et donc on peut servir
04:33à la fois dans l'actif,
04:35effectivement,
04:35en s'engageant comme militaire,
04:37mais aussi,
04:37et ça c'est aussi important de le noter,
04:39à travers la réserve.
04:40Et là, il y a effectivement
04:41un très fort engouement
04:42sur la réserve,
04:43donc on pense
04:44qu'objectivement,
04:453 000,
04:46c'est une cible qui sera
04:46assez facilement atteinte,
04:49après, effectivement,
04:49il y aura une question d'enjeu,
04:50de passage à l'échelle,
04:52pour atteindre la cible
04:52des 50 000
04:53qu'a fixée le président
04:54de la République
04:55pour 2035.
04:56Oui, effectivement,
04:56ça ne va pas se faire
04:57en un jour.
04:58Parmi toute cette actualité
04:59autour du service militaire
05:02version volontaire,
05:04le chef d'état-major des armées
05:05a tenu des propos
05:06qui ont quand même fait réagir.
05:07Il a dit que la France
05:08devait accepter
05:09de perdre ses enfants.
05:11Est-ce que c'est exagéré
05:13ou pas ?
05:13Est-ce que, vraiment,
05:14on va envoyer des gens
05:15en Ukraine demain ?
05:16Qu'en pensez-vous ?
05:18Alors, le président de la République
05:19a été plutôt très clair
05:20sur le sujet.
05:21Au niveau des jeunes
05:21qui vont s'engager
05:22pour ce service national,
05:23ils seront engagés
05:24uniquement sur le territoire national
05:26pour participer
05:27à des missions
05:28de préparation opérationnelle
05:30à Sentinelle, par exemple.
05:33Ensuite, une fois
05:33qu'on a dit ça,
05:34il faut remettre un peu
05:35les propos du chef d'état-major
05:37des armées
05:37dans le contexte général.
05:38Ça s'inscrit dans la revue
05:40nationale stratégique
05:41qui a été validée
05:44par le président de la République
05:44cet été
05:45et qui, en fait,
05:46décrit notre environnement
05:49géopolitique,
05:50un environnement compliqué,
05:52tendu.
05:53On pense aux conflits
05:54en Ukraine, notamment.
05:54Exactement.
05:55La guerre est finalement
05:56en Europe, de fait.
05:58Donc, il faut aussi
05:59commencer à se préparer
06:00à ça,
06:01pas forcément
06:02pour aller faire la guerre,
06:03mais bien pour être crédible
06:05et montrer notre détermination
06:06et au-delà
06:07de la dissuasion nucléaire,
06:08avoir aussi une forme
06:09de dissuasion
06:10à travers l'engagement
06:11des armées,
06:13mais aussi
06:13de l'ensemble
06:14de la nation.
06:14C'est bien ça
06:15quand on parle
06:16de cohésion nationale,
06:17c'est bien montrer
06:18que l'ensemble
06:18de la société française
06:19se prépare
06:21à réagir
06:22à une catastrophe
06:22naturelle,
06:23mais aussi
06:23à un conflit
06:24qui pourrait survenir.
06:25Et est-ce que nous le sommes
06:25prêts ?
06:26Ah ben c'est l'objectif,
06:27on se prépare à ça.
06:29Nous,
06:30au niveau des armées,
06:32je pense qu'on a pu
06:33le montrer
06:34à travers
06:34les différents engagements,
06:35on est prêts
06:36à partir
06:36dès ce soir,
06:38comme dit le chef
06:39d'état-major
06:39de l'armée de terre,
06:40le général Schill,
06:41on l'a montré aussi
06:42par le passé
06:42auprès des nids mois
06:43lorsqu'il y a eu
06:44des inondations,
06:45le deuxième régiment
06:46étranger d'infanterie
06:47est intervenu
06:48immédiatement.
06:49Donc c'est dans
06:50notre culture,
06:50cette réactivité.
06:52Après,
06:53dans se préparer
06:54à un éventuel
06:55engagement demain,
06:56ça,
06:57ça nécessite
06:57une évolution,
06:58une adaptation
06:59aux formes modernes
07:01de conflits,
07:01puisqu'on était avant
07:02sur des conflits
07:02ce qu'on appelle
07:03asymétriques,
07:04c'est-à-dire face
07:04à des groupes
07:05terroristes isolés
07:06au Mali,
07:07en Afghanistan,
07:08là,
07:08il faut se préparer
07:09à un engagement
07:09qui serait beaucoup
07:10plus dur.
07:11Et si vous avez parlé
07:12de l'Ukraine,
07:12vous avez bien vu
07:13qu'aujourd'hui,
07:13il y a plein de choses
07:14nouvelles qui sont apparues,
07:15les drones,
07:17des engagements
07:18beaucoup plus disséminés,
07:19beaucoup plus forts,
07:20et ça,
07:20il faut aussi se préparer
07:21à ça.
07:21Et c'est un des objectifs
07:23de la loi de programmation
07:24militaire,
07:25c'est de prendre en compte
07:26cette évolution
07:26pour pouvoir s'adapter
07:27et être prêts
07:28à réagir
07:29à un combat
07:29qui pourrait nous
07:30être imposé
07:30par un adversaire.
07:31D'où aussi
07:32ce service militaire
07:34nouvelle version.
07:35Merci beaucoup
07:36Général Carleton
07:37d'avoir été avec nous
07:38ce matin.
07:39Je le rappelle,
07:39vous êtes commandant
07:40de la 6ème brigade
07:41légère blindée
07:42à Nîmes,
07:43entre autres.
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