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Le journaliste et écrivain Franz-Olivier Giesbert était l’invité de #LaGrandeInterview de Romain Desarbres dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.

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Transcription
00:008h13, la grande interview CNews Europe 1 avec ce matin Franck-Olivier Gisbert. Bonjour Franck-Olivier Gisbert.
00:06Bonjour Romain Desarbres.
00:07Merci beaucoup d'être là, journaliste, écrivain. Je cite le titre de votre tout dernier ouvrage, Voyage dans la France d'avant.
00:16On va beaucoup parler de la France d'aujourd'hui, ce matin, avec vous Franck-Olivier.
00:21On va parler d'Emmanuel Macron, on va parler de ce qui se passe à Marseille, on va parler des municipales, on va parler d'immigration, on va parler de 2027 et du budget.
00:29Si on a le temps, évidemment. Je voulais commencer cette interview en vous parlant de l'ARCOM qui a torpillé, littéralement, il n'y a pas d'autre mot, l'étude de Reporters sans frontières sur CNews.
00:41Le régulateur de l'audiovisuel, donc l'ARCOM, a indiqué ne pas avoir constaté de contournement des règles du pluralisme politique sur le mois de mars 2025 sur la chaîne CNews.
00:51Il n'y a pas de contournement des règles du pluralisme politique sur CNews sur ce mois de mars 2025 et s'il en avait une, nous les aurions identifiées, dit l'ARCOM.
01:01Donc l'ARCOM contredit totalement ce qu'a dit RSF et ce que disait RSF, cette soi-disant étude d'RSF a servi de base à l'émission complément d'enquête sur France 2.
01:12Ça pose un gros problème de crédibilité sur le service public.
01:15Déjà, est-ce que RSF est en train de devenir une organisation politisée, France-Olivier ?
01:19On bossait déjà depuis un certain temps, puisque vous avez eu ce rapport JOS, qui était une idiotie sans nom, il y a quelque temps, d'ailleurs contre CNews.
01:28Alors en même temps, CNews, vous ne pouvez pas vous plaindre, parce qu'au fond, là, ce que vous payez, c'est la rançon de succès.
01:34Vous êtes première chaîne de la faux, et puis vous êtes d'ailleurs souvent première chaîne nationale, même, c'est considérable.
01:40Avec Pascal Praud.
01:41Et c'est forcément, vous êtes en train de payer quelques pots cassés pour ça, mais c'est un peu normal.
01:47Alors, l'histoire de l'ARCOM, c'est tout à fait passionnant, parce qu'en fait, l'ARCOM se retourne un peu contre ce discours idiot qui a été tenu pendant déjà longtemps.
01:57C'est-à-dire, vous parlez trop d'immigration, vous parlez trop d'islamisme, enfin.
02:01Mais je veux dire, on fait une information pluraliste en France où on ne fait pas.
02:06À ce moment-là, il y a des gens qui décident, effectivement, je crois que c'était la conception de l'ARCOM auparavant, c'était de dire, voilà, on va parler de ça, on ne va pas parler de ça, etc.
02:14C'est une tentation de ce pouvoir.
02:16D'ailleurs, vous avez même le...
02:18Alors, le pompon, c'est quand Emmanuel Macron propose de labelliser les réseaux sociaux, c'est-à-dire, il y aura les...
02:23D'ailleurs, avec RSF, encore, les clowns d'RSF, les pieds nickelés d'RSF qui vont décider quels sont les bons réseaux sociaux, les bons sites.
02:32Alors, on va mettre un label dessus, ça, c'est bien, ça, c'est pas bien, etc.
02:35Enfin, là, on rentre vraiment dans le monde d'Orwell, c'est 1984, c'est complètement dingue.
02:39Il y a une tentation du pouvoir de museler une certaine presse ?
02:43Bah, il a toujours eu Emmanuel Macron, c'est-à-dire, c'est bien, il voulait faire les états généraux de la presse, enfin, voilà, il avait nommé d'ailleurs l'ancien patron de RSF à la tête de ce truc qu'on n'a pas encore vu arriver, mais tout ça est grotesque.
02:55Soit il y a du pluralisme, soit il n'y a pas de pluralisme.
02:59Et c'est vrai qu'il y a cette tentation, mais c'est pas le premier président, mais à vouloir mettre la main, mettre la main, c'est clair, mettre la main sur la presse, sur l'audiovisuel, qui est quand même, évidemment, un système tellement compliqué à contrôler.
03:12Et il a eu cet instrument longtemps, l'ARCOM, qui est peut-être en train de prendre sa liberté et de devenir une vraie institution, c'est-à-dire, plus du tout le bras armé de l'Elysée, comme ça a été le cas jusqu'à présent.
03:24Il y a une tentation du pouvoir de taper sur les médias dits de droite, plus que sur ceux de gauche ?
03:30Bah, qu'est-ce que vous croyez ? C'est évident, c'est-à-dire que... D'ailleurs, de toute façon, c'est le problème de la France aujourd'hui, on voit très bien les grandes institutions, le Conseil d'État, le Conseil constitutionnel, la Cour des comptes,
03:42toutes ces institutions sont tenues par la gauche, d'ailleurs, c'est historique, puis c'est la règle de la démocratie.
03:48La gauche a été longtemps au pouvoir, elle a installé ses hommes, ils sont là, et peut-être demain, ce sera la droite, je ne sais pas.
03:53Donc, il faut... Comment dire ? Il faut juste simplement ne pas être dupes.
03:58Et je pense que les Français ne sont pas dupes, d'ailleurs.
04:00Les Français ont bien compris que le but du pouvoir, c'est de contrôler l'info et de faire en sorte...
04:07Mais ça ne marchera pas, ça ne peut pas marcher, surtout en fin de règne.
04:10En fin de règne, on ne peut rien faire, il n'a pas compris ça, Macron, mais il faut lui expliquer.
04:14En fin de règne, c'est fini.
04:16On va y revenir à Emmanuel Macron dans un instant.
04:19Je voulais vous parler tout d'abord de cette information tombée ces dernières heures
04:22et qui fait la une, c'est à Marseille.
04:26Après la BNP qui a quitté Aubervilliers pour des raisons de sécurité,
04:30c'est Orange, à Marseille, qui ferme temporairement son site marseillais.
04:34Mille salariés sont impactés.
04:36Et pourquoi Orange ferme son site marseillais ?
04:38Pour les mêmes raisons que la BNP qui quitte Aubervilliers pour aller à Levallois.
04:42Là, Orange ferme temporairement son site de Marseille pour des raisons de sécurité.
04:46La ville de Marseille de plus en plus prise en otage par les narcotrafiquants.
04:50Là, les salariés d'Orange à Marseille se plaignent de narcotrafiquants,
04:55de racailles qui font régner l'insécurité et qui les agressent.
04:58Bruno Taillot avait une très bonne expression, la mexicanisation.
05:01C'est-à-dire qu'effectivement, on n'a pas des cartels de la drogue encore,
05:06mais vous avez ces narcotrafiquants qui contrôlent, qui essaie de contrôler la ville.
05:10Mais c'est des choses qu'on ne lit pas dans les journaux parce que c'est très compliqué.
05:13Les entreprises n'aiment pas en parler, mais il y a du racket.
05:15Il y a du racket et le racket, c'est très compliqué.
05:17Vous savez, si vous ne donnez pas les sommes que ces gens réclament,
05:23votre usine risque de brûler ou vos bureaux.
05:26Donc, si vous voulez, ce qui se passe aujourd'hui, on voit très bien,
05:32c'est qu'il n'y a pas deux Frances, il y a peut-être trois Frances aujourd'hui.
05:35Il y a la France des petites villes ou des villes moyennes,
05:39que nous a très bien décrites le géographe Christophe Gulli.
05:44Et puis, il y a la France, évidemment, des métropoles.
05:48Et puis, il y a la France des ceux que Mélenchon appelle les quartiers populaires,
05:52qui est en train de sortir aussi.
05:55C'est-à-dire, quand des gens comme François Hollande ont parfois parlé de partitions,
05:59je pense qu'on est en train de glisser peu à peu vers un système de partitions,
06:03un peu style d'ailleurs Belgique, parce que la Belgique connaît déjà la partition.
06:07D'ailleurs, aussi, on peut dire le Royaume-Uni,
06:09avec quand vous allez à Molenbeek, c'est sûr que vous n'êtes pas vraiment en Belgique.
06:13Et bon, ça, ça implique évidemment toutes ces entreprises.
06:16Elles ont tendance à sortir parce qu'elles ne supportent pas le racket, les difficultés.
06:21Et puis, aussi, les salariés qui se plaignent.
06:24Qui se plaignent parce qu'ils sont agressés en sortant du bureau.
06:27Ce n'est pas un secret, c'est une ville que vous connaissez très très bien, Marseille.
06:31Que j'adore.
06:32Que vous adorez. Dans quel état est Marseille ?
06:34Écoutez, c'est comme toujours, on se demande comment Marseille survit.
06:38Il y a un petit côté Venise, vous voyez.
06:40Bon, Venise, c'est la menace des eaux.
06:43Et Marseille, c'est toujours la menace de la délinquance,
06:46qui n'est pas nouvelle à Marseille, quand même.
06:47Vous avez dû entendre parler.
06:48Il y avait la mafia italienne, il y a eu autrefois Carban et Spirito.
06:56Et puis ensuite, effectivement, la French Connection qui était là,
06:59qui était installée à Marseille pendant...
07:01C'était un truc énorme, quoi.
07:02Donc, Marseille vit avec ça.
07:04Et bon, il y a des hauts et des bas.
07:06Et là, il glisse plutôt, évidemment, vers un bas.
07:08Mais je suis quand même optiste pour Marseille,
07:11parce qu'il y a une espèce d'énergie folle qui revient.
07:13Et franchement, d'abord, en plus, il y a la beauté, quoi.
07:16C'est une belle ville avec des gens, comment dire, absolument extraordinaires.
07:21Moi, je le dis, parce que j'y vis et j'adore les Marseillais.
07:24Franck-Olivier Gisbert.
07:25C'est une mentalité très différente, vous voyez.
07:26Toujours très résilient et tout va bien toujours, quoi qu'il arrive.
07:30Franck-Olivier Gisbert, avec nous ce matin sur CNews et sur Europe 1.
07:34Emmanuel Macron tente de retrouver un petit peu d'air dans les sondages.
07:38Il annonce le retour du service militaire,
07:40ce qui, au vu des études d'opinion, est très populaire.
07:4283% des Français y sont favorables,
07:44selon un sondage CSA pour CNews Europe 1, le JDD.
07:47Est-ce que ça peut suffire pour qu'il retrouve un petit peu de marge de manœuvre,
07:49le président de la République ?
07:51Annoncer le retour du service militaire ?
07:53Son virage, franchement, moi, je suis à fond pour.
07:54Je pense qu'il y a besoin de régénérer le patriotisme.
07:57Le patriotisme, jusqu'à présent,
07:59il n'y a que le Rassemblement National qui défendait le patriotisme.
08:01Il le fait pour le pays ou pour lui ?
08:03Je pense qu'il le fait un peu pour lui.
08:05Et de mon général ?
08:05Peut-être qu'il le fait pour le pays,
08:06mais on ne sait jamais, vous savez, avec Macron.
08:08Vous avez vu ce film,
08:10cette espèce de grand classique, Forrest Gump.
08:12Il y a cette scène avec la boîte de chocolat.
08:15Il dit que la vie, c'est comme une boîte de chocolat,
08:18on ne sait jamais ce qu'on va trouver.
08:19Je veux dire, avec Macron, c'est comme ça.
08:21C'est comme une boîte de chocolat,
08:23on ne sait jamais ce qu'on va trouver.
08:24Ou alors, on peut aussi employer la métaphore des poupées gigognes.
08:29Vous savez, des petites poupées russes
08:31emboîtées les unes dans les autres.
08:33C'est-à-dire, il y a un Macron.
08:34Effectivement, maintenant, il y a le Macron patriote.
08:37Mais on ne sait jamais.
08:38Il va peut-être surgir brusquement
08:39le patron wokiste ou universaliste, etc.
08:43Mais je trouve que la France a besoin de patriotisme.
08:45La France, elle s'effondre.
08:47Elle s'effondre depuis des années.
08:49D'ailleurs, c'est le thème de mon bouquin, le dernier.
08:52C'est que tout est à plat.
08:55Vous voyez, aujourd'hui, on le voit très bien.
08:56Sur le plan industriel, c'est une catastrophe.
09:00Rien n'est contrôlé.
09:02Il n'y a aucun contrôle de rien.
09:04C'est-à-dire, il n'y a pas des choses importantes.
09:06Le contrôle des finances publiques,
09:07le contrôle de l'immigration,
09:08le contrôle de l'autorité, etc.
09:10Tout file.
09:11Et Emmanuel Macron, là-dedans,
09:14brusquement, il y a une sorte de réveil.
09:16De réveil sur le patriote.
09:17Je pense qu'il est très important,
09:19si vous ne voulez pas de guerre, par exemple.
09:20C'est très simple.
09:21On le sait depuis le VIe siècle avant Jésus-Christ,
09:24quand Sun Tzu a écrit l'ère de la guerre.
09:26Si vous ne voulez pas de guerre, vous la préparez.
09:28Et quand vous la préparez, vous n'avez pas de guerre.
09:30Bon, c'est important.
09:31Et c'est important pour les Français.
09:33Et puis, la notion de patriotisme.
09:36C'est vrai qu'on a souvent entendu dans sa bouche,
09:39c'est une jolie formule d'ailleurs,
09:40faire nation, mais ils s'en foutaient.
09:43Mais s'il se rend compte qu'il devient populaire avec ça,
09:46je veux dire, il terminera bien au moins son mandat sur un point.
09:49Parce que c'est important, le patriotisme.
09:51Je pense que...
09:52Vous savez, De Gaulle a très bien défini les choses.
09:55Le nationalisme, moi, je ne suis pas pour.
09:57Le nationalisme, disait De Gaulle,
09:59c'est la haine de l'autre, du voisin.
10:01Le patriotisme, c'est l'amour de soi.
10:03Et l'amour de soi, la France en a besoin.
10:05La France, elle a besoin de s'aimer.
10:06Et je veux dire, elle mérite de s'aimer.
10:092027, François-Olivier Gisbert,
10:11qu'est-ce que vous voyez pour 2027 ?
10:12Jordan Bardella est donné gagnant au second tour
10:14dans tous les cas de figure dans un sondage d'OXA
10:18dont on a beaucoup parlé.
10:19sur CNews et Européens.
10:20Il est porté par ses idées, sa jeunesse, son énergie,
10:23un ras-le-bol ambiant.
10:26Comment vous avez analysé ce sondage
10:28qui donnait Jordan Bardella,
10:30président de la République, à Rencler ?
10:31Je vois depuis longtemps, il y a un phénomène Bardella.
10:33On le voit d'ailleurs très bien à Marseille,
10:34chez les jeunes.
10:35Les jeunes, l'impression, d'ailleurs,
10:37quelle que soit leur origine,
10:39les immigrés, les autres, tout ça, c'est pareil.
10:40C'est-à-dire, il y a le sentiment que,
10:42il a un quart de sang arabe, d'ailleurs.
10:44Oui, en tout cas, lui-même vient, oui, d'Italie.
10:47Il ne s'engage pas.
10:48Il vient des quartiers.
10:49Il vient des quartiers.
10:50Il vient des quartiers.
10:51Il se sente, voilà.
10:52Donc, il y a, effectivement,
10:54moi, je pense que si les élections avaient eu aujourd'hui,
10:56mais alors, vous le savez, il ne faut jamais dire...
10:58C'est dans un an et demi.
10:59Dans un an et demi, il peut se passer plein de choses.
11:00Mais aujourd'hui, c'est évident qu'il y aura un ram de marée RN
11:04et Jordan Bardella a toutes les chances d'être élu président de la République.
11:10Il pourrait être le candidat de toute la droite
11:11et aller au-delà du RN ?
11:14Je ne sais pas, c'est un peu compliqué
11:15parce que là, il y a un petit débat, forcément,
11:17entre Marine Le Pen et Jordan Bardella,
11:19si vous voyez ce que je veux dire.
11:19Donc, on voit bien que c'est sa logique.
11:22En même temps, je pense qu'il sera loyal à Marine Le Pen.
11:24Si elle ne veut pas, il ne fera pas.
11:25Et Marine Le Pen, c'est vrai qu'elle a, comment dire,
11:29une vision un peu plus sectaire que Jordan Bardella.
11:33Mais bon, voilà, ça peut se gérer.
11:36Mais vous savez...
11:38D'ailleurs, malheur à ceux qui n'ont pas été loyaux avec les Le Pen.
11:41Oui, absolument.
11:42Mais oui, Bruno Maigret, etc., la liste est longue.
11:44Je pense que Jordan Bardella a ça en tête aussi.
11:46Mais vous avez quand même...
11:47C'est toujours la même chose, une campagne présidentielle.
11:49Vous avez toujours un type qui arrive de derrière,
11:51qu'on n'avait pas vu.
11:52Je ne sais pas, par exemple, Gérard Lachet,
11:53il y a une démission d'Emmanuel Macron.
11:58Le président par intérim, c'est Gérard Lachet.
12:01Gérard Lachet, je vois bien candidat aussi.
12:03Vous voyez, il a l'énergie de la violence, de la force et tout.
12:05Donc, je veux dire, tout est possible, toujours au dernier moment.
12:07Ce n'est pas le même CV que Jordan Bardella.
12:09C'est un autre CV.
12:11C'est la personne beaucoup plus âgée.
12:13Agée, mais c'est le contraire de Macron.
12:15Et peut-être qu'après 10 ans de Macron,
12:17les Français auront envie de quelqu'un
12:19qui soit le contraire de Macron sur tous les plans.
12:20Je voulais vous entendre également sur cette déclaration
12:23de ces dernières heures de Donald Trump,
12:25François-Olivier Gisbert,
12:26le président américain qui a annoncé vouloir suspendre
12:28définitivement l'immigration en provenance de tous les pays
12:31du tiers monde.
12:33Du tiers monde, pardon.
12:34Il a fait cette déclaration après l'assassinat
12:36de deux militaires à Washington.
12:39On doit suivre la méthode Trump.
12:40Ça ne va pas durer.
12:42Parce que, vous voyez bien d'ailleurs,
12:44alors là, c'est le système américain.
12:46C'est-à-dire qu'on élit quelqu'un,
12:47il est à tous les pouvoirs pendant quelques temps.
12:50Et puis ensuite, il y a les élections demi-mandats.
12:52C'est l'année prochaine.
12:54Là, il y a quand même de bonnes chances qu'il perde.
12:56Et ce sera différent.
12:57On aura un Trump moins vaillant.
13:00Et comment dire,
13:01qu'il commencera peut-être un peu à raser les murs
13:03comme c'est arrivé à pas mal de ses prédécesseurs.
13:06Mais sur l'immigration, en France.
13:07Sur l'immigration, c'est un peu contraire, de toute façon,
13:09à la philosophie américaine.
13:11Puisque Ronald Reagan,
13:12que Trump copie beaucoup,
13:15il s'est beaucoup inspiré de Ronald Reagan.
13:17Ronald Reagan, lui, il chantait régulièrement l'immigration.
13:20Est-ce qu'en France, on doit s'inspirer de la méthode Trump
13:22pour la gestion de l'immigration,
13:24qui n'est pas maîtrisée en France ?
13:25Oui, ça c'est évident.
13:27Non.
13:27Consumé, totalement.
13:28Je ne dirais pas subi.
13:29La méthode Trump, il y a quand même quelque chose.
13:31C'est-à-dire que c'est très instinctif.
13:34Ce n'est pas rationnel.
13:35Ce n'est pas du tout rationnel.
13:36Je pense que la France, elle a besoin d'immigration.
13:38C'est une terre d'immigration pour certains boulots.
13:41Cette exception est évident.
13:43Mais en même temps, il faut la contrôler.
13:45C'est-à-dire que c'est du délire.
13:46Vous savez très bien,
13:47ça fait 700 000 émigrés, peut-être davantage.
13:50Il y a 486 000 officiels,
13:53émigrés de plus chaque année.
13:55Plus tous les clandestins.
13:56Peut-être il faut rajouter 200 000 ou 300 000.
13:58Vous voyez, ça fait l'équivalent d'une ville comme Marseille,
14:00chaque année, sans accueil, sans rien, sans intégration.
14:04On les met dans des hôtels,
14:05on leur donne des tises d'allocations,
14:06on va les mettre dans des écoles désaffectées,
14:08au fin fond de la France.
14:09Tout ça est absurde et ça ne peut pas marcher.
14:12Et ça déstructure la société.
14:15Et ça sera le thème principal des municipales
14:17et de la présidentielle ?
14:19Ce sera un des thèmes,
14:20parce qu'il y a plein de thèmes.
14:21Il y a l'autorité, il y a l'insécurité,
14:23il y a plein de choses.
14:24Et puis je dirais, il y a un point important
14:26qu'il faut vraiment souligner aussi,
14:28c'est la désindustrialisation.
14:29La France, n'oubliez pas que la France est le pays
14:31le plus désindustrialisé de l'Europe avec la Grèce.
14:34On est tout en bas du tableau.
14:36Et évidemment, ça se voit sur le plan du commerce extérieur.
14:38Bon, et puis vous avez, excusez-moi,
14:40le problème de la dette,
14:41parce que ça, c'est quand même l'épée de Damoclès
14:43qui peut nous tomber à tout moment,
14:44l'endettement,
14:45bon, avec les risques de crise financière.
14:47Franck, Olivier Gisbert,
14:48dernière question, le budget,
14:49on aura un budget pour la France ?
14:52Vous êtes inquiets ou pas ?
14:53De ce qui se passe à l'Assemblée ?
14:55Je pense qu'ils ont fait vraiment la preuve
14:59de leur inefficience, de leur inaptitude.
15:01Les députés, c'est atroce ce qui s'est passé
15:03à l'Assemblée nationale.
15:04Enfin, c'est absolument ridicule.
15:06Mais je pense que, je ne sais pas,
15:08je pense que personne n'a envie trop d'une dissolution,
15:11à part le RN et les filles.
15:12Donc, à un moment donné,
15:13ils vont essayer de s'arranger.
15:15Il y a une sorte de jeu de dupes.
15:16Tout ça est un peu,
15:17c'est de la base politique politicienne.
15:19On se croirait vraiment.
15:19Sous la Quatrième République,
15:22c'est le régime des partis,
15:23avec le Parti Socialiste
15:24qui fait chanter le cornu,
15:26qui chante.
15:27Et puis voilà.
15:28Merci beaucoup, Franck-Olivier Gisbert.
15:30Merci, on a les a.
15:31Ce matin, sur C-News et sur Europe 1,
15:348h28, les matinales continuent.
15:37Merci à vous.
15:38A bientôt, Franck-Olivier.
15:39Sous-titrage Société Radio-Canada
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