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00:00C'est l'heure du journal de l'Afrique, soyez les bienvenus sur France 24.
00:04Alain ce soir, Oumaro Sisoko Mbalo est arrivé à Dakar.
00:08Le président Bissau guinéen renversé par un coup d'Etat négocié pour se réfugier au Sénégal.
00:13Il est arrivé ce jeudi soir, le ministère sénégalais des affaires étrangères l'a confirmé dans un communiqué.
00:19Nous serons avec Sarah Sacco dans un instant.
00:22Et puis l'actualité à Bissau ce jeudi, c'est aussi l'investiture d'Ortan Tam,
00:27général et chef de l'armée de terre en Guinée, Bissau.
00:31Il est le nouvel homme fort du pays.
00:34Une investiture commentée par notre invité Aristide Gomez, ancien premier ministre et opposant.
00:44Le soulagement en Tunisie pour les proches de Sonia Dahmani,
00:47l'avocate et chroniqueuse tunisienne emprisonnée depuis un an et demi a bénéficié d'une liberté conditionnelle.
00:53C'est une première victoire pour la militante des droits humains,
00:56mais elle doit quand même se présenter demain à son procès.
01:00Les détails à suivre.
01:04Omar Ossisoko Mbalo est désormais à Dakar.
01:07C'est ce que vient de confirmer le ministère sénégalais des affaires étrangères.
01:12Il négociait son départ pour la capitale sénégalaise.
01:14On retrouve tout de suite Sarah Sacco en direct de Dakar.
01:17Sarah, le président renversé par un coup d'Etat a atterri ce jeudi soir à Dakar.
01:22Oui, c'est ce que précise le communiqué.
01:26Un aéronef sénégalais est allé à Bissau pour procéder à cette opération de rapatriement.
01:32Et le président Mbalo est arrivé saine et sauf aujourd'hui à Dakar.
01:37On n'a pas de détails à partir de ce communiqué sur les circonstances de son évacuation.
01:42On apprend également qu'une mission de médiation dont le Sénégal fait partie va se rendre à Bissau
01:49puisque la CDAO condamne ce putsch, demande le rétablissement de l'ordre constitutionnel
01:57ainsi que la libération de tous les détenus dans le cadre de ce coup d'Etat.
02:01Aux côtés du président Mbalo et de deux officiers et de son ministre de l'Intérieur qui avaient été arrêtés,
02:08il y a également une quinzaine de personnes détenues, 9 opposants, 5 magistrats.
02:15Parmi les opposants, Domingo Chimoche Pereira qui est le leader du PAIGC, le grand parti d'opposition.
02:22Et donc lui, aux dernières nouvelles, était aux arrêts à Bissau.
02:27Quant à Fernando Diage qui est le candidat, l'adversaire le plus sérieux du président Mbalo
02:31dans la présidentielle qui a été stoppé par ce coup d'Etat,
02:35et bien lui se trouve à Bissau caché, en lieu sûr, dit-il, puisqu'il a expliqué avoir échappé à une arrestation.
02:44Merci beaucoup Sarah Sacco, merci pour toutes ces précisions.
02:48Et justement, Marc Perelman a pu joindre Fernando Diage.
02:51Tout à l'heure au téléphone, je vous propose d'écouter un extrait.
02:55Ce qu'il veut maintenant, comme il était, il comprend que le peuple de Guinée-Bissau n'est pas encore avec lui,
03:05à cause de beaucoup de choses qu'il avait faites.
03:08Donc vraiment, il voulait quitter le pouvoir.
03:10Mais à qui laisser le pouvoir, c'est ça le ton problème.
03:14Maintenant, comme il a transféré, donc transféré non,
03:18il comprend qu'il pouvait laisser le pouvoir avec militaires,
03:21il voulait quitter Guinée-Bissau pour chercher un pays où il va rester tranquille,
03:26mais à commander les gens qu'il laissait au pouvoir.
03:30Par exemple, c'est Hortentang,
03:32s'il est maintenant installé comme président et nous acceptons ça,
03:36c'est Mbalo qui va être comme président,
03:38parce qu'il va commander toujours M. Hortentang.
03:41Donc nous ne pouvons accepter ça, c'est pas Hortentang le président,
03:45et nous avons un processus électoraux déjà fini,
03:47donc c'est moi le président.
03:49– Et Aristide Gomes, ancien Premier ministre et opposant membre du PAIGC,
03:55était notre invité tout à l'heure.
03:57Il est revenu sur l'investiture d'Hortentang, extrait.
04:00– Bon, j'ai vu les revendications des poutchistes.
04:06Ils disent que l'objectif qu'ils poursuivent,
04:11ce serait de mettre de l'ordre dans le pays.
04:14– Bon, mais je n'ai pas vu les véritables critiques
04:18sur le désordre institutionnel et démocratique
04:21qui avaient été jalonnés par des actes illégaux du président Sisoko.
04:30Je n'ai pas vu des critiques sur les enlèvements,
04:33sur des passages à tabac, sur des prisons arbitraires,
04:37sur le mensonge généralisé sur l'opposition.
04:42Je n'ai pas vu des critiques sur la destitution du président de l'Assemblée nationale,
04:47quelque chose qui est inédite dans le monde entier.
04:49On nous parle tout de même de mettre de l'ordre.
04:54C'est par rapport à quoi ?
04:56C'est par rapport à ce qui conviendrait au président Sisoko.
05:00– Qui est Hortentang ? Qui est-il exactement ?
05:02– Hortentang, je ne le connais pas personnellement,
05:04mais je connais plus ou moins sa biographie.
05:07Je sais que c'est quelqu'un qui est rentré dans l'armée au début des années 80
05:11et qui a été sorti du lot par un proche, qui est Biagé Nantan,
05:18qui était le chef d'état-major général, et par Sisoko.
05:22Donc, que ce soit Hortentang, que ce soit Thomas Diassi,
05:26tout ce monde émerge, n'est-ce pas, grâce au régime du président Sisoko.
05:32Ce sont eux qui ont entouré le président Sisoko
05:35et qui ont cautionné, n'est-ce pas, tout l'arbitraire
05:40commis par le régime politique de Sisoko.
05:42– Alors, on a entendu Fernando Diassi qui répondait aux questions de Marc Perelman.
05:47Il disait que, quand on se pose la question à qui profite le crime,
05:52il répond que ce coup d'état en tout cas profite au président Mbalo.
05:56Est-ce que vous partagez cet avis ?
05:59– Moi, je dirais même que c'est un coup d'état du président Sisoko lui-même.
06:05– Pourquoi ? Parce que, vu les arguments que je viens de développer,
06:10la seule personne qui pourrait profiter de cette interruption,
06:15de ce dérapage institutionnel et démocratique
06:20par rapport aux élections qui se sont bien déroulées, n'est-ce pas,
06:25c'est Sisoko.
06:26– Voilà ce que l'on pouvait dire sur la situation en Guinée-Bissau.
06:31Sonia Dahmani est libre, l'avocate tunisienne, en prison depuis un an et demi
06:36pour des propos critiquant le régime tunisien bénéficié d'une libération conditionnelle.
06:42Elle doit tout de même se présenter à son procès ce vendredi.
06:46Rappel des faits avec Sérindé.
06:48– Le visage marqué par un an et demi d'enfermement,
06:53mais surtout la joie de retrouver toute sa famille.
06:56Quelques heures plus tôt, Sonia Dahmani était libérée de prison,
07:00elle qui a été enfermée pour avoir osé critiquer le gouvernement tunisien.
07:04Malgré sa libération conditionnelle, l'avocate reste combative.
07:08– Je ne suis pas femme à m'enfuir, ni à éviter les tribunaux.
07:16Je me présenterai chaque fois qu'on me le demandera
07:20et on ira jusqu'au bout en attendant que ce fameux article 24 soit abrogé.
07:30– Sonia Dahmani fait référence à ce décret présidentiel
07:34sur la diffusion de fausses nouvelles promulguées par Kaïs Saïed.
07:38Un texte qui lui a valu des poursuites judiciaires et son arrestation.
07:42Durant son incarcération, l'avocate de 60 ans n'a cessé de dénoncer
07:46les conditions de détention des prisonniers en Tunisie et en particulier des femmes.
07:51Ce dont sa sœur a témoigné ce jeudi sur France 24.
07:54– Ces conditions de détention ont été terribles.
07:56Et vraiment, quand je dis terribles, c'est qu'on parle d'une prison moyenâgeuse.
08:04Mais ils n'ont jamais pu atteindre son esprit.
08:08Elle a toujours été très combative, elle l'est restée.
08:11– L'arrestation de Sonia Dahmani est survenue le 11 mai 2024.
08:16Elle avait été filmée en direct alors qu'une journaliste de France 24
08:19couvrait une manifestation de soutien à l'avocate.
08:22– Je suis désolée, il y a une entrée en direct de la police.
08:25Probablement pour arrêter Sonia Dahmani.
08:30– Connue pour son franc-parler, très critique du président tunisien Kaïs Saïed,
08:34Sonia Dahmani avait ainsi évoqué plusieurs fois en public
08:36la situation des migrants dans le pays et les problèmes de racisme.
08:41Elle a écopé de deux ans de prison en juin dernier.
08:43– En un mois des élections législatives en Côte d'Ivoire,
08:47le député Soumaïla Bredoumi a été placé sous mandat de dépôt.
08:52Porte-parole du PDCI, il est inculpé d'11 chefs d'accusation,
08:56dont actes de terrorisme.
08:58Les détails avec notre correspondante à Abidjan, Julia Guggenheim.
09:01– Après 48 heures de garde à vue, la justice a tranché.
09:05Soumaïla Bredoumi dormira ce soir en prison.
09:09La justice lui reproche d'être l'un des instigateurs des violences
09:13qui ont émaillé l'élection présidentielle d'octobre dernier.
09:17Il accuse entre autres d'actes terroristes, de complots contre l'autorité de l'État
09:21ou encore d'incitation à l'insurrection.
09:24Le porte-parole du PDCI qui avait quitté le territoire
09:29justement parce qu'il craignait d'être arrêté,
09:33venait tout juste de revenir en Côte d'Ivoire, député et candidat à sa réélection.
09:40Il n'a pas pu bénéficier de son immunité parlementaire selon la justice
09:44parce qu'il s'agit d'un cas de flagrant délit,
09:48un argument inaudible pour son parti qui dénonce une cabale
09:54contre ce lieutenant de Tijan Thiam.
09:57Plus de 1600 individus ont été interpellés dans le cadre des violences électorales.
10:04Nombreux sont des militants ou des responsables du PDCI ou du PPSI,
10:10les deux principaux partis d'opposition en Côte d'Ivoire.
10:14La nouvelle offensive diplomatique de Donald Trump contre l'Afrique du Sud,
10:19il a annoncé mercredi que le pays ne serait pas invité au sommet du G20,
10:24organisé l'an prochain à Miami en Floride.
10:26Le président américain s'est justifié en réitérant ses accusations
10:29d'une prétendue persécution meurtrière des fermiers blancs.
10:34Voilà, c'est la fin du journal de l'Afrique.
10:39Merci aux équipes en régie.
10:40Merci à notre chef d'édition, Célia Karasena.
10:43Merci à nos correspondants et merci à vous pour votre fidélité.
10:45Restez avec nous.
10:46L'info continue sur France 24.
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