00:00On débute ce journal en Guinée-Bissau, pays contrôlé depuis hier par les militaires qui ont donc destitué le chef de l'État au Maro Sisoko Mbalo.
00:08On apprend aujourd'hui que le général Hortan Tam a été investi président de la transition pour une durée d'un an.
00:14Les frontières du pays fermés hier sont désormais rouvertes. On va écouter le nouvel homme fort du pays.
00:19Nous lutterons vigoureusement contre le trafic de drogue, la corruption d'État, la corruption politique et la corruption de la société guinéenne.
00:33Dans ce combat, les actions de l'armée visant à rétablir la sécurité et l'ordre national nécessitent la coopération de tous les Guinéens.
00:43Stéphane Ballon, vous êtes le chef du service Afrique ici à France 24.
00:46Est-ce qu'on en sait davantage sur ces militaires qui ont donc pris le pouvoir depuis hier ?
00:51Mais on peut déjà dire qu'on connaît au moins deux visages, les deux principaux visages de ce qu'ils appellent ce haut commandement militaire pour la restauration de la sécurité nationale et de l'ordre public.
01:04Donc le premier qui est désormais l'homme fort de Bissau comme vous l'avez dit, le général Hortan Tam.
01:11On sait que cet approche d'Ambalo, il fait partie de ces officiers qui ont été promus par Ambalo quand il est arrivé au pouvoir,
01:21qui ont été notamment promus en 2023 dans un contexte de coup d'État en Afrique de l'Ouest et en Afrique centrale.
01:28En 2023, on a eu le coup d'État au Niger, puis au Gabon.
01:33Donc dans ce contexte-là, Umaru, Sisoko, Ambalo avaient renforcé la sécurité autour de lui.
01:39Et le général, le majeur général Hortan Tam faisait partie de ces généraux qui avaient été promus.
01:46Alors il avait été d'abord promu chef d'État-major particulier du président.
01:51Donc on ne pouvait pas faire plus proche que cela.
01:55Et puis très rapidement, il a été affecté au chef d'État-major de l'armée de terre.
02:02D'ailleurs, Ambalo, dans ce coup de fil qu'il a passé à plusieurs médias hier dans jeune Afrique,
02:08avait déjà laissé entendre que c'est ce général, ce chef d'État-major de l'armée de terre
02:14qui était derrière ce qui se tramait, derrière ce putsch.
02:19Et puis le deuxième visage, le second visage qu'on connaît aujourd'hui à peu près avec certitude,
02:25c'est celui qu'on a vu hier qui a dû se communiquer, justement annonçant la destitution de Umaru, Sisoko, Ambalo.
02:33Et celui-là, c'est Denis Ntiamat qui est brigadier général.
02:37Lui avait été nommé en février 2021 et il avait été nommé à la tête de ce qu'on appelle là-bas la maison militaire de la présidence.
02:47Donc tout ce petit monde-là était des officiers, des généraux qui étaient parmi les plus proches collaborateurs d'Umaru, Ambalo, Sisoko.
02:57Est-ce qu'on a des nouvelles justement du président déchu ?
03:00Alors, il semble aux dernières nouvelles, ces dernières heures qu'il avait, qu'il était toujours en possession de ses moyens de communication.
03:07Il a pu échanger avec quelques interlocuteurs, dont notre confrère Marc Perelman,
03:12qui a eu encore quelques échanges de messages avec lui hier soir.
03:17Certains confrères, notamment ceux de Jeune Afrique, ont également eu des informations
03:21selon lesquelles le président Ambalo a eu des échanges de téléphone,
03:29au téléphone avec plusieurs chefs d'État, plusieurs chefs d'État de la région en Afrique de l'Ouest,
03:34mais aussi en Afrique centrale, et qui seraient avec ses pairs-là, désormais ses ex-pairs,
03:40en train de négocier une exfiltration de Bissau.
03:46Selon Jeune Afrique, ils voudraient être exfiltrés vers Dakar.
03:52Vers le Sénégal. Merci pour tous ces éléments.
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