Passer au playerPasser au contenu principal
Sylvain Maillard, député Ensemble pour la République (EPR), était l’invité de #LaGrandeInterview de Romain Desarbres dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:008h13, merci beaucoup d'être avec nous, la grande interview CNews Europe 1 avec Sylvain Maillard.
00:05Bonjour Sylvain Maillard.
00:05Bonjour Romain Desarments.
00:06Vous êtes évidemment député ensemble pour la République de Paris et vous êtes commissaire aux finances à l'Assemblée Nationale.
00:12On va parler de beaucoup de sujets, on va parler de l'immigration, on va parler du service militaire, on va parler du budget bien sûr.
00:19Je voulais commencer cet entretien en vous interrogeant sur une déclaration de Gabriel Attal hier soir sur CNews et Europe 1,
00:26le président de votre groupe, qui a dit hier sur CNews et Europe 1, donc en matière de sécurité, le en même temps, ça ne marche pas.
00:34Est-ce que vous partagez ce constat ?
00:36Oui je suis d'accord, évidemment avec ce qu'il a dit, il nous faut...
00:39Le en même temps c'est Macron, c'est Emmanuel Macron.
00:41Oui, sur beaucoup de politique, mais sur la sécurité, il nous faut être, je crois, extrêmement ferme et être radical.
00:48C'est-à-dire que nous voulons la sécurité partout.
00:50C'est un échec aujourd'hui ?
00:52En tout cas, je pense qu'il y a des choses sur lesquelles on a vraiment avancé.
00:55Quand on est arrivé en 2017, il y avait un manque criant de policiers.
00:59On a embauché 10 000 policiers supplémentaires.
01:01On a réorganisé le ministère de l'Intérieur avec des lois particulières que je trouve qui étaient assez fortes,
01:10et d'ailleurs portées par Gérald Darmanin.
01:12Et puis, il y a évidemment aussi une criminalité qui a beaucoup changé.
01:16Entre ce que nous avons connu en 2017 et maintenant, on voit bien le narcotrafic,
01:19l'islamisme qui est reparti, et puis aussi des vraies difficultés au quotidien,
01:25avec une hyper-violence et de jeunes, et c'est à ça que nous devons répondre.
01:29On va en parler justement.
01:30Quand on voit ce qui se passe à Marseille, on ne peut que constater qu'on n'arrive pas à stopper le narcotrafic.
01:35Les fusillades se multiplient, ainsi que les assassinats ciblés.
01:39Ça aussi, ça fait partie de l'échec ?
01:41Oui, moi je suis allé avec la BAC Nord, j'ai passé une journée en immersion avec eux.
01:45De Marseille ?
01:46De Marseille, l'année dernière.
01:48Je voudrais vraiment saluer leur travail, qui est extrêmement difficile.
01:51Oui, il y a des difficultés très enquistées à Marseille, particulièrement, il y en a dans plein d'endroits,
01:57mais à Marseille, dans lesquels il faut des mesures extrêmement fortes.
02:02Des mesures déjà ont été prises, et je voudrais vraiment saluer les policiers,
02:05parce qu'il y a beaucoup de travail à bas bruit qui est fait.
02:07Après, le narcotrafic est très fort en Europe, partout.
02:11Je vois nos collègues et amis aux Pays-Bas, ont des problèmes encore plus importants.
02:16Il faut le combattre à la racine, mais je dis aussi à ce micro, très précisément,
02:22il y a du trafic de drogue, parce qu'il y a des consommateurs de drogue.
02:25Et je ne voudrais pas qu'on oublie ça aussi.
02:29Je crois que si on veut vraiment combattre le narcotrafic,
02:31il faut faire aussi, à un moment, chacun d'entre nous, chaque concitoyen,
02:37dire que s'il n'y avait pas de consommation aussi massive de drogue en France,
02:41nous n'aurions pas ces difficultés.
02:43Est-ce qu'il y a un risque qu'on bascule dans un narco-État ?
02:45Oui, il y a un risque.
02:46Il y a un risque.
02:47Et on voit, je le dis encore, en Europe, en Belgique, en Hollande,
02:52des problèmes encore plus importants que chez nous.
02:56Il faut absolument faire en sorte...
02:57En fait, c'est dans tous les pays européens où il y a des grands ports.
03:00Dès qu'il y a des grands ports, il y a une entrée massive de drogue,
03:03et c'est dans ces ports-là qu'il rigue le marché.
03:07Donc oui, il faut les combattre.
03:10Je pense qu'on a pris des mesures assez fortes.
03:11On va continuer.
03:13Mais vraiment, je le dis, s'il n'y a pas une responsabilité de chacun d'entre nous
03:16sur l'usage de la drogue, qui est interdit en France,
03:18nous ne nous en sortirons pas.
03:19Il faudra s'attaquer, si on veut des résultats,
03:23s'attaquer à la drogue avec un autre mindset, avec un autre logiciel.
03:28Un des résultats de notre sondage CSA qu'on dévoilait hier soir,
03:3272% des Français estiment qu'il faut faire appel à l'armée
03:35pour lutter contre le trafic de drogue dans les quartiers difficiles.
03:38Et vous ?
03:39Je pense que ça fait partie un peu d'une idée reçue.
03:42C'est très dur, donc on envoie l'armée.
03:43Non, je n'y crois pas.
03:44Un instant, nos soldats, nos valeureux soldats,
03:47ils sont là pour se préparer à faire la guerre.
03:50Ils sont équipés, organisés, formés, motivés
03:53pour pouvoir combattre et protéger la France
03:56sur le territoire national, mais à l'extérieur.
03:59Le maintien de l'ordre, c'est un autre travail
04:01qui est fait par les gendarmes, qui est fait par les policiers.
04:04Si nous voulons les aider, il faut leur donner plus de moyens,
04:08renforcer les effectifs quand il y a besoin.
04:10Mais c'est un métier, et c'est le métier des policiers et des gendarmes.
04:13Alors justement, Éric Ciotti, qui était à votre place hier,
04:15a dit que Gérald Darmanin n'avait pas les moyens de ses ambitions.
04:18Qu'est-ce que vous lui répondez ?
04:19Oui, ça c'est une...
04:21Éric Ciotti, c'est normal, il est dans l'opposition.
04:23Moi, je trouve que Gérald Darmanin, je vois depuis qu'il...
04:27Il a été évidemment ministre de l'Intérieur,
04:29il a fait beaucoup de, je crois, de grosses avancées,
04:31d'améliorer le quotidien des policiers
04:33et toujours être derrière eux en support.
04:37Mais je vois que depuis qu'il est garde des Sceaux,
04:38on fait en sorte que les plus grands narcotrafiquants dont on parlait,
04:45maintenant, sont dans des prisons de haute sécurité.
04:47C'est-à-dire qu'ils ne peuvent plus communiquer,
04:49ils ne peuvent plus organiser leur trafic,
04:51ils ne peuvent plus se protéger.
04:52Parce qu'en réalité, les plus grands dealers français sont en prison.
04:58Ils sont en prison parce qu'ils sont protégés,
05:00ils se protègent en fait indirectement en étant en prison.
05:03Et donc c'est ça que nous avons arrêté avec les mesures de Gérald Darmanin.
05:07Il faut que ça continue, faire en sorte que la prison
05:09soit un moment totalement étanche
05:11et faire en sorte que ce soit des peines extrêmement dures.
05:14Les narcotrafiquants utilisent notamment de la main-d'oeuvre immigrée
05:18et notamment des MNR, des mineurs non accompagnés.
05:20Quel lien faites-vous entre le développement du narcotrafic
05:24et l'immigration en France ?
05:26Alors c'est deux choses différentes.
05:28Ils utilisent de plus en plus des jeunes, vous avez raison,
05:30et je l'ai pu le constater à Marseille, on en parlait tout à l'heure.
05:33C'est beaucoup de jeunes qui viennent d'ailleurs d'autres régions françaises,
05:37beaucoup d'Îles-de-France qui viennent pour quelques semaines,
05:41qui sont jeunes, c'est aussi des jeunes de l'ASE.
05:43Il n'y a pas que des étrangers.
05:45L'aide sociale à l'enfance.
05:46L'aide sociale à l'enfance, des enfants qui sont en perdition
05:50et en réalité les utilisent, comme dans le guet, toutes les tâches.
05:57Maintenant aussi pour des contrats sur telle ou telle personne,
06:01des contrats pour tuer telle ou telle personne ou pour intimider
06:03parce qu'ils estiment que comme ils sont jeunes,
06:06de toute façon ils ont peu de chances d'être enfermés, mis en prison
06:10et surtout n'ont pas la maturité pour pouvoir se rendre compte de ce qu'ils font.
06:14Et donc c'est extrêmement grave.
06:15Et en même temps ces jeunes-là sont battus,
06:19enfermés dans des caves, traités comme des animaux.
06:21Donc je pense que c'est une gestion plus générale de notre rapport à la jeunesse.
06:27Je ne voudrais pas qu'on les catalogue uniquement.
06:30Ce sont aussi des victimes.
06:31Je voulais qu'on parle du lien entre l'immigration et le niveau scolaire en France
06:37puisque l'Observatoire de l'immigration et de la démographie dévoile aujourd'hui,
06:41sur CNews notamment, une étude choc sur l'impact de l'immigration
06:45sur notre système scolaire et sur le niveau scolaire des petits Français.
06:48On y découvre que l'immigration, et de tous les élèves de France d'ailleurs,
06:52on y découvre que l'immigration dans sa forme actuelle
06:54exacerbe toutes les difficultés de l'école.
06:57Or ce n'est pas dans le débat public, ça n'existe pas.
07:00On parle de la baisse du niveau scolaire, on ne parle pas de ce lien.
07:03Qu'est-ce que vous, vous constatez en tant qu'élu ?
07:05Oui, c'est sûrement une question qui est évidemment intéressante.
07:10Ce que l'on voit surtout, c'est qu'on a une école qui a de plus en plus de difficultés,
07:13par exemple, à recruter des professeurs.
07:15Non, en Seine-Saint-Denis, pas très loin d'ici, on a du mal à boucler.
07:21À intégrer les jeunes issus de l'immigration, ou ayant des parents immigrés.
07:27Une partie de nos enseignants ne sont plus français.
07:30En Seine-Saint-Denis, une partie de nos enseignants que nous recrutons,
07:33ils ont le statut, pas le statut directement de professeur des écoles,
07:38mais ils sont adjoints aux professeurs d'école,
07:40et supplé, évidemment, ne sont plus français.
07:43Parce que nous avons du mal à recruter, tout simplement, des professeurs des écoles.
07:47C'est une réalité.
07:48L'éducation nationale est en souffrance aussi d'attirer des profils.
07:51On a augmenté les salaires, le traitement, plus un professeur commence à moins de 2000 euros.
07:56Mais en réalité, nous avons d'énormes difficultés.
07:58Donc, évidemment, si vous avez des professeurs de moins bon niveau,
08:01vous avez aussi une classe qui est moins tenue,
08:03parce que les gens sont moins formés.
08:04Et les difficultés qu'on peut avoir d'intégration de populations
08:08qui ne parlent pas parfois bien français,
08:10qui est arrivées tard, qui ont des difficultés aussi existentielles,
08:15parce que la vie est plus difficile,
08:17c'est difficile de les faire travailler.
08:18Donc, je crois que c'est un tout.
08:20Sylvain Maillard, député Ensemble pour la République de Paris,
08:22invité de la grande interview CNews Europe.
08:24Je voulais vous entendre sur l'annonce que va faire Emmanuel Macron aujourd'hui,
08:27l'instauration en France d'un service militaire volontaire.
08:32Emmanuel Macron cherche à bénéficier de l'effet drapeau,
08:35cherche à remonter dans les sondages, en faisant cette annonce ?
08:38Je crois que la semaine dernière, vous avez parlé des grandes annonces du SEMA,
08:42du chef d'état-major des armées,
08:44en disant à quel point est-ce que nous étions au bord de la guerre.
08:47J'ai entendu beaucoup de choses.
08:48Oui, nous avons à nos portes une Russie extrêmement belliqueuse,
08:53où nous pensons qu'il est possible que nous soyons dans un conflit
08:56sous une forme ou sous une autre dans quelques années.
08:58Donc, il faut nous renforcer tous.
09:00Moi, je suis très pour le service militaire volontaire.
09:04Je ne suis pas pour le service militaire obligatoire.
09:06Moi, j'ai connu le service militaire obligatoire.
09:08Vous l'avez fait ?
09:08Oui, ça fait partie d'une génération qui l'avait.
09:10Pas forcément un souvenir extraordinaire.
09:14Je crois que c'est bien que ce soit volontaire.
09:16Je crois qu'il faut pouvoir, peut-être une génération qui veut participer,
09:20parfois endurcir aussi par rapport à la rusticité d'une vie,
09:26militaire.
09:27Donc, je trouve que c'est bien.
09:29Le faire d'un point de vue volontaire, je trouve que c'est plutôt une bonne initiative.
09:33Je ne suis pas favorable à sa généralisation.
09:35Mais actuellement, ce n'est pas la principale menace qui pèse sur la France,
09:40que la Russie nous attaque.
09:42C'est quoi la principale menace ?
09:43On parlait du narcotrafic.
09:45Il y a également l'islamisme, l'entrisme islamiste.
09:47Il y a beaucoup de menaces.
09:48La France, pas que la France d'ailleurs,
09:51le narcotrafic, l'islamisme,
09:52d'une menace extérieure.
09:55On a vu, et on vient de parler de Vladimir Poutine.
09:58Et puis, il peut y arriver, il peut arriver plein de menaces.
10:00Écoutez, il y a encore quelques années, nous, on a vécu le Covid.
10:03On a vu ce qui peut arriver.
10:04On peut avoir des menaces sanitaires très fortes.
10:06Nous devons vivre dans un monde où il y a beaucoup de menaces
10:08et nous devons préparer à répondre à ces différentes menaces.
10:13Il n'y a pas, il n'y a pas,
10:14c'est vrai que ce serait plus simple de se dire qu'on a juste un adversaire
10:16et qu'on se concentre dessus.
10:17Il y a des menaces multiples.
10:19D'ailleurs, qui peuvent prendre plusieurs formes.
10:21Le narcotrafic nourrit aussi l'islamisme
10:23et l'islamisme nourrit le narcotrafic.
10:25Et donc, il nous faut pouvoir y répondre de façon massive
10:28tout en se disant que nous sommes dans un monde
10:30qui est probablement plus dangereux
10:31que celui qu'on a connu il y a quelques années.
10:33Sur l'islamisme, une question.
10:35Le groupe LR au Sénat a publié plusieurs propositions
10:39pour lutter contre l'islamisme
10:40et notamment l'interdiction du voile pour les mineurs.
10:44Laurent Wauquiez fait également cette proposition.
10:46L'âge diffère, 16 ans ou 18 ans.
10:49Vous êtes pour l'interdiction du voile islamique ?
10:51Moi, j'avais porté un amendement dessus il y a quelques années.
10:56D'ailleurs, avec Aurore Berger,
10:58nous avions porté un amendement à moins de 16 ans.
11:00Nous pensons que le voile pour une jeune fille,
11:04c'est au fond la mettre derrière les petits garçons
11:09et de lui mettre dans la tête qu'elle valait moins
11:12ou qu'elle avait une valeur moins importante qu'un petit garçon.
11:15Et donc, nous y sommes opposés.
11:17Voilà, moi, j'ai cette position.
11:19Est-ce que la discussion doit être à 12 ans, à 15 ans ?
11:21En tout cas, ce qui est certain, c'est que les petits garçons
11:24et les petites filles doivent être élevés de façon égale.
11:27Et je crois que ce sont les valeurs françaises.
11:29Et donc, tout ce qui enlève physiquement,
11:32en plus, qui montre physiquement
11:34qu'une petite fille serait inférieure à un petit garçon,
11:36est pour moi inacceptable.
11:37Sylvain Maillard, parlons du budget.
11:40Le Sénat a détricoté le budget.
11:42Lors d'un vote solennel,
11:43les sénateurs ont adopté le projet de loi de financement
11:45de la Sécurité sociale pour l'année prochaine.
11:48Pas de surprise.
11:49Alors que l'Assemblée nationale avait creusé le déficit,
11:51la Chambre haute, comme on dit,
11:52le Sénat l'a baissé à 17 milliards pour la Sécu.
11:55Vous en réjouissez ?
11:56Où est-ce qu'on en est aujourd'hui ?
11:57Est-ce que les Français auront un budget pour l'année prochaine ?
12:00Et si oui, comment ?
12:01Beaucoup de questions.
12:02Je n'ai pas beaucoup d'assurance à vous apporter.
12:05À ce jour, on n'en sait rien.
12:06Non.
12:07On a travaillé, je crois, beaucoup à l'Assemblée nationale.
12:10Le Sénat est en train de travailler dessus.
12:12On va se retrouver dans une commission mixte paritaire
12:15sur le budget de la Sécurité sociale
12:18qui n'a pas été conclusive hier soir.
12:21Et donc, le budget revient comme de droit à l'Assemblée nationale.
12:25Le budget de la Sécurité sociale, dès la semaine prochaine,
12:27il y aura une discussion et il y aura un vote mardi 9.
12:31Donc, un vote très fort.
12:34On saura qui est pour avoir un budget de la Sécurité sociale
12:37et qui y est opposé.
12:39Et je crois qu'il y aura un moment de vérité.
12:43Le moment arrive et ce sera le 9 décembre.
12:45Vous regrettez d'avoir renoncé à l'utilisation du 49-3
12:47pour faire plaisir aux socialistes ?
12:50Ce n'est pas pour faire plaisir aux socialistes.
12:51Toutes les oppositions expliquaient que c'était un scandale démocratique
12:54qu'on ne votait pas.
12:56C'était pour avoir le vote des socialistes.
12:58En fait, il y en a qui veulent avoir le beurre et l'argent du beurre.
13:00Quand on utilise le 49-3, c'est un scandale démocratique.
13:03Quand on ne l'utilise pas, c'est un scandale démocratique.
13:05Écoutez, c'est très simple.
13:06Le Premier ministre a dit au Parlement, débrouillez-vous,
13:09travaillez pour avoir un budget.
13:10On est en responsabilité.
13:12Romain Desarbres, moi je suis un député.
13:14La Nation paye des impôts pour me payer,
13:16pour faire en sorte qu'entre autres, je vote un budget.
13:19Donc, c'est à nous de trouver les moyens de voter un budget.
13:21Mardi s'est ouverte la commission d'enquête sur l'audiovisuel public
13:24présidée par Alex Ciotti.
13:26Il déclarait hier à votre place ne pas avoir envie de subir la propagande du PS
13:32quand il allume sa télé.
13:33C'est important que l'audiovisuel public fasse preuve de neutralité.
13:37Quel est votre point de vue ?
13:38Oui, c'est essentiel.
13:39C'est très différent des médias privés.
13:43Europe 1, CNU, ce sont les médias privés.
13:46Il faut évidemment que chaque invité soit traité de façon égale
13:49et ça me semble logique.
13:50Après, qu'il y ait des lignes éditoriales, c'est aussi logique.
13:52Par contre, dans le service public, c'est très important
13:54qu'il y ait une sorte de neutralité.
13:56Il est neutre aujourd'hui pour vous le service public ?
13:58Ou il penche d'un côté ?
13:59Oui, moi j'ai eu des discussions avec, par exemple,
14:02avec Sybille Veil, la patronne de Radio France.
14:05Vous avez le sentiment, il y a quelques années,
14:07le sentiment très profond qu'il y avait une orientation de gauche
14:11très forte sur France Inter.
14:13Moi, je dois le noter.
14:14D'ailleurs, c'est des discussions que j'ai eues.
14:15J'ai trouvé qu'il y avait plutôt un rééquilibrage
14:17depuis quelques années qui me semble plutôt de bonne allure.
14:20Il faut que chacun puisse s'y retrouver.
14:22En fait, on contribue tous par nos impôts au service public.
14:24Il faut que chaque Français s'y retrouve
14:27et n'ait pas l'impression d'être méprisé
14:28ou moins mis en valeur que les autres.
14:31C'est aussi la difficulté du service public.
14:33Mais c'est aussi pour ça qu'il est là.
14:34Une question sur les municipales à Paris.
14:37Votre candidate est Rachida Dati.
14:39Elle semble déterminée pour conquérir la mairie de Paris
14:42qui est actuellement dirigée par une équipe socialiste et communiste.
14:47Vous avez décidé de la soutenir, elle,
14:48plutôt que Pierre-Yves Bournazel
14:50qui est investie, on va dire, par le centre.
14:53Qu'est-ce que vous avez à dire sur les débuts de la campagne
14:55de Rachida Dati à Paris ?
14:56Je vais vous dire qu'elle est déterminée.
14:57Ça, c'est certain.
14:58Rachida Dati fait une très bonne campagne,
15:00un début de campagne, je crois, d'ailleurs, qui a été salué.
15:02Et nous travaillons tout simplement à changer Paris.
15:05Faire en sorte que ceux qui veulent que Paris reste comme sale,
15:09avec une sécurité compliquée,
15:11avec des mobilités vraiment chaotiques,
15:14et puis une dette abyssale,
15:15ils vont voter Emmanuel Grégoire.
15:17Ceux qui veulent un changement,
15:18ceux qui veulent de la sécurité,
15:19ceux qui veulent de la propreté.
15:21On doit avoir une ville propre.
15:22On s'est habitué à avoir une ville sale.
15:24On veut une ville propre.
15:25On veut de la sécurité.
15:25On veut une vraie police municipale.
15:27On va armer la police municipale.
15:29Il y a 2000 policiers municipaux.
15:30Il y en aura 5000 avec nous.
15:32On va mettre des caméras,
15:33faire en sorte qu'on puisse tranquillement vivre dans cette ville
15:37sans avoir le sentiment que la sécurité n'est pas assurée.
15:41Et puis les mobilités,
15:42je crois que chacun a sa place,
15:43mais chacun a sa place sur la chaussée.
15:47C'est-à-dire que le piéton est prioritaire,
15:49mais le bus, le vélo, l'automobile,
15:51évidemment avec les métros et l'accessibilité du métro,
15:53pour nous, chacun doit retrouver sa place.
15:55Là, honnêtement, c'est un chaos.
15:57Sylvain Maillard, ce sera ma dernière question.
15:59Emmanuel Macron s'est dit favorable
16:00à la création d'un label professionnel
16:02pour lutter contre la désinformation, je cite,
16:04et se prémunir des ingérences numériques.
16:06Il veut confier cette tâche à RSF,
16:08Reporters sans frontières,
16:09dirigé par qui ?
16:10Par Pierre Aski,
16:11qui est éditorialiste à France Inter.
16:14Ils sont les mieux placés
16:15pour délivrer ces brevets de respectabilité journalistique ?
16:19On peut être journaliste,
16:21avoir une opinion.
16:22L'essentiel, c'est que ce soit très clair.
16:25Et moi, ce que je vois,
16:27c'est qu'il faut absolument
16:27qu'on puisse mieux contrôler
16:29les informations qui sont distribuées partout.
16:32Je note sur Twitter,
16:33je ne sais pas si vous l'avez remarqué,
16:35on peut maintenant regarder
16:37d'où viennent les comptes,
16:38où ils sont localisés.
16:39C'est très intéressant.
16:40Vous savez qu'il y a un brevet qui existe déjà,
16:42c'est la carte de presse ?
16:43C'est deux choses différentes,
16:45parce qu'il y a l'information donnée
16:46par les journalistes,
16:46et puis l'information relayée
16:48sur les réseaux sociaux.
16:49Je vois juste,
16:50et c'est une discussion que nous avions
16:52avec l'ambassadeur d'Israël
16:53qui était auditionné il y a deux jours
16:55à l'Assemblée nationale.
16:57Tous les comptes qui disent
16:59« Free Palestine »,
17:01le génocide en Palestine,
17:03quand vous regardez
17:04d'où viennent ces comptes Twitter,
17:07vous apercevez,
17:08c'est très intéressant,
17:08vous apercevez qu'il n'y en a aucun
17:11qui vient évidemment de la région.
17:12Mais là, on ne parle pas
17:13de sites d'informations.
17:14Oui, mais c'est un tout.
17:15Là, c'est pour des sites d'informations.
17:16C'est un tout.
17:17La jeunesse, vous savez,
17:19elle vous aime beaucoup, Romain Desarves, sûrement.
17:21Ça j'en sais pas.
17:21Mais j'ai peur qu'y compris mes enfants
17:24n'écoutent pas tellement les informations
17:26qui viennent d'ici.
17:28Ils regardent les informations
17:29à travers les réseaux sociaux.
17:31Et donc, c'est essentiel
17:32qu'on puisse assurer
17:33une information à peu près neutre
17:35partout.
17:37Et je crois que c'est bien
17:37que le président de la République
17:39pousse à ce qu'on ait
17:42au moins d'informations.
17:43Si on ne constate pas
17:44les mêmes choses,
17:45c'est difficile de trouver
17:46des solutions à la fin.
17:47Sylvain Maillard était l'invité
17:48de la grande interview
17:49C News Europe 1.
17:50Merci à vous, Sylvain Maillard.
17:51A bientôt.
17:52Bonne journée.
17:52Bonne journée.
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire

Recommandations