Passer au playerPasser au contenu principal
  • il y a 10 heures
Vincent Jeanbrun, ministre de la Ville et du Logement, était l'invité du Face à Face ce mercredi 25 novembre. 

Catégorie

📺
TV
Transcription
00:00Il est 8h29 et vous êtes bien sur RMC et BFM TV. Bonjour Vincent Jambrun.
00:04Bonjour.
00:04Merci de répondre à mes questions. Ce matin, vous êtes le ministre de la Ville et du Logement.
00:08Je rappelle pour ceux qui n'auraient pas encore eu le temps de s'habituer au nouveau gouvernement
00:13que Vincent Jambrun, la première fois que je vous avais reçu ici même, c'est lorsque vous étiez maire de la Île-et-Rose
00:19et qu'au moment des émeutes, après la mort de Naël, votre domicile avait été pris pour cible,
00:24pris pour cible par des émeutiers. Un incendie avait même commencé. Votre femme avait dû tenter de s'enfuir.
00:31C'est comme ça qu'on a, à ce moment-là, j'allais dire, découvert votre visage, votre engagement.
00:35Aujourd'hui, vous êtes donc ministre de la Ville et du Logement. J'ai de nombreuses questions à vous poser
00:39et notamment sur cet hébergement d'urgence que vous nous annoncez ce matin pour les femmes victimes de violences conjugales.
00:50Dites-nous de quoi il s'agit.
00:50Absolument. Merci de me recevoir. Effectivement, on est aujourd'hui, c'est la journée internationale
00:55de la lutte contre les violences faites aux femmes. Et donc, à cette occasion, avec ma collègue Aurore Berger
01:01qui, dans le gouvernement, est en charge de l'égalité entre les femmes et les hommes,
01:06nous allons co-signer une circulaire qui permet de dire à tous les préfets maintenant
01:09comment on améliore la situation encore. Pour dire les choses simplement, ça repose sur un triptyque simple.
01:15protéger, reloger, reconstruire. Protéger en faisant en sorte que les femmes aient tout de suite une solution pour sortir.
01:22Tout de suite. Tout est dans le tout de suite.
01:23Tout est dans le tout de suite parce qu'on vient de connaître une semaine noire.
01:26Cinq femmes ont été victimes de féminicides rien que la semaine dernière. Cinq femmes.
01:30Et donc, il y a une urgence absolue.
01:32La priorité, c'est de faire en sorte que les femmes sortent de logements qui, malheureusement, bien souvent,
01:38ces logements sont devenus des prisons. Alors moi, je veux que demain, le logement devienne le refuge.
01:43On sort de la prison dans laquelle ont lieu les violences. Très, très vite, il y a un hébergement d'urgence.
01:51Et puis, le processus de reconstruction dans un nouveau logement.
01:55On reloge pour pouvoir reconstruire sa vie, sa vie avec sa famille.
01:58Ça sera quand ?
02:00La circulaire, elle part aujourd'hui. Ça veut dire qu'elle s'inspire d'ailleurs de bonnes pratiques
02:04qui avaient déjà été mises en place à certains endroits.
02:06Là, tout ça va devenir automatique.
02:09Et donc, nous allons construire quelque chose qui soit une réponse la plus réactive possible.
02:13C'est ça l'objectif.
02:14Est-ce que ça pourrait être même proposé, j'allais dire spontanément ?
02:18On sait que d'abord, la partie, j'allais dire l'étape la plus difficile,
02:23c'est d'avoir parfois la force d'aller porter plainte, d'être entendu.
02:26Est-ce que vous pouvez imaginer qu'à ce moment-là, dans la main tendue,
02:30il puisse y avoir l'évocation de cette possibilité-là ?
02:34Parce qu'elles ne le savent pas toujours.
02:35Il y a quand même une forme de solitude.
02:36Il faut le dire, et si des femmes nous entendent aujourd'hui,
02:40vous pouvez bénéficier de cet hébergement d'urgence,
02:43même si vous n'avez pas encore porté plainte.
02:45Même si vous n'avez pas porté plainte ?
02:46C'est ce qui est dit dans la circulaire.
02:47L'idée, c'est qu'évidemment, il y a un contact avec les services spécialisés,
02:52comme le 115 par exemple, et tout de suite, vous êtes pris en charge.
02:56Ensuite vient le temps de la plainte, ensuite vient le temps des procédures.
03:00Mais l'idée, c'est qu'on puisse mettre la femme, les enfants,
03:03en sécurité le plus vite possible.
03:05C'est ça qui est rappelé aujourd'hui.
03:07Et plus largement, ma collègue Aurore Berger travaille
03:09à ce qu'elle appelle une grande loi cadre,
03:12transpartisane, pour aller encore plus loin dans le droit des femmes.
03:14On le sent bien, au fond, avec votre dossier, Vincent Jambrun,
03:18la ville, le logement, vous êtes à la croisée
03:21de très nombreuses problématiques en France,
03:24qui sont des questions sociales, qui sont des questions de violence,
03:27qui sont des questions de territoire.
03:29L'une de vos premières, j'allais dire, idées,
03:34c'était de mettre fin au HLM à vie.
03:37Est-ce que ça va se traduire par quelque chose de concret,
03:41ou vous avez juste lancé l'idée ?
03:43D'abord, on est dans une phase où la politique, c'est du débat
03:46et créer des consensus autour des idées.
03:49Il n'y a pas encore grand-chose qui s'en dégage.
03:51L'époque où les ministres annonçaient en disant
03:53« c'est comme ça et dans dix jours, ça va être mis en place »,
03:56elle est un petit peu révolue, puisqu'aujourd'hui,
03:57c'est une période beaucoup plus parlementariste,
04:00où on travaille avec les parlementaires, les députés.
04:02Moi, j'ai toujours aimé le consensus et le dialogue,
04:04donc frustrant, non, surtout quand on a en face de soi des parlementaires
04:08qui jouent le jeu.
04:10Et on a, malgré l'image terrible que peut donner parfois l'Assemblée,
04:15parce que vous avez des deux côtés, deux extrêmes qui jouent le chaos,
04:17vous avez à l'intérieur aussi plein de gens raisonnables
04:19avec qui on arrive à travailler sur des sujets de fond.
04:21Est-ce que vous diriez le mot « cynisme » ?
04:24C'est le mot utilisé hier par le Premier ministre Sébastien Lecornu,
04:28qui dit qu'il y a aujourd'hui au Parlement le cynisme de certains partis.
04:36Le cynisme, je reprends le mot sans difficulté,
04:39mais ça va même au-delà, en fait, c'est une hypocrisie terrible,
04:42parce que vous avez ceux, la LFI, qui prétendent être aux côtés
04:45des plus modestes, des plus fragiles, et qui ne votent jamais
04:49quand ils ont la possibilité de le faire uniquement
04:52pour des questions politiciennes, pour en gros tailler des croupières au PS.
04:56Et vous avez de l'autre côté le Rassemblement National
04:58qui essaye de faire croire aux Français qu'il les protège,
05:01alors qu'en réalité, ils s'allient et votent avec les LFI très souvent
05:04pour un certain nombre de mesures complètement folles,
05:07que ce soit des impôts délirants, que ce soit des mesures
05:10qui ont tapé le pouvoir d'achat français.
05:12Et au milieu, il y a votre famille politique, les LR.
05:15Vous avez sans doute lu les mots de Bruno Retailleau.
05:17Bruno Retailleau qui dit à propos de ce budget
05:20qu'il s'agit d'un hold-up, hold-up fiscal, social, démocratique,
05:25et qui laisse entendre qu'aujourd'hui, il lui paraît impossible de le voter.
05:30Je considère que ce qu'on vit est nouveau.
05:34On a effectivement une nouvelle période.
05:36On ne savait pas faire ça avant en France,
05:37parce que soit il y avait une majorité très claire,
05:40soit elle était un peu plus relative, mais hop, 49-3,
05:42et les choses avançaient.
05:44Ce n'est pas le choix qu'a fait le Premier ministre,
05:45parce qu'il a choisi, Sébastien Lecornu, de faire confiance aux parlementaires,
05:48de faire confiance à la démocratie.
05:50On a une occasion de montrer que la démocratie, ça fonctionne,
05:54et qu'on peut trouver des compromis.
05:56Et c'est ça dont il faut se saisir.
05:58Et d'ailleurs, je sais que c'est très confus vu de l'extérieur,
06:01mais il y a déjà un certain nombre de sujets sur lesquels il y a eu des accords.
06:05Il y a déjà eu des compromis.
06:06Est-ce que sur vos dossiers à vous, Vincent Jambrun,
06:11vous avez l'impression de pouvoir trouver des compromis ?
06:12C'est un très bon exemple.
06:13Sur la question du logement, de faire un grand plan de relance du logement,
06:17il y avait une copie du gouvernement qui a servi de base de dialogue.
06:20Et puis on a été discuter avec le groupe de la droite républicaine,
06:24qui est très à l'écoute sur les sujets de la crise du logement,
06:27mais également avec le groupe écologiste,
06:29également avec le groupe communiste, également avec le groupe socialiste.
06:31Parce qu'au fond, ceux qui font l'effort d'aller écouter les élus locaux,
06:35les maires de toutes ces étiquettes, eux nous disent,
06:38moi sur le terrain, la crise du logement,
06:40ce n'est pas une question de droite ou de gauche,
06:41c'est une question de comment on fait en sorte qu'il y ait des logements
06:44pour que les Français se logent correctement.
06:46Vous y croyez à ce budget ?
06:47Et donc on avance.
06:47Mais je peux vous dire en tout cas que sur mes thématiques,
06:49et sous le contrôle de la ministre du Budget qui a géré ce dialogue dans l'hémicycle,
06:53on a réussi à avoir un amendement
06:55qui était beaucoup plus dépensier que ce qu'aurait aimé Bercy,
06:59qui était peut-être un peu moins généreux
07:02vis-à-vis des investisseurs particuliers
07:04que ce qu'aurait aimé une partie de la droite de l'hémicycle,
07:07mais qui était beaucoup plus sociale, etc.
07:10Et on a trouvé un équilibre.
07:11Tout le monde a fait un chemin, c'est donc possible.
07:14Enfin, ça ne passera que si à la fin, ce budget est adopté.
07:17Tout à fait, merci de le rappeler.
07:18Il y a beaucoup de sujets aujourd'hui
07:20qui dépendent de l'adoption d'un budget.
07:22C'est vrai pour relancer le logement en France,
07:25c'est vrai pour la loi de programmation militaire,
07:27on en parle beaucoup en ce moment,
07:28c'est vrai pour sauver nos agriculteurs qui ont besoin,
07:31et Annie Gennevard se bat pour apporter
07:33un certain nombre de dispositifs dans ce budget.
07:35Effectivement, si le budget tombe, ça ne marche pas.
07:37C'est très important parce que j'ai lu que certains parlementaires,
07:40un, nous disent crise démocratique,
07:42vous citiez Bruno Rotaillot,
07:44c'est quand même incroyable,
07:44quand on donne la main, on donne les rênes au Parlement,
07:47on nous explique que ce ne serait pas de la démocratie.
07:49C'est assez étonnant.
07:50Et puis ensuite, pardon de le dire,
07:52j'hallucine quand je vois certains responsables politiques
07:54qui nous disent, tu n'as pas de budget,
07:56il y aura une loi spéciale, tout ira bien,
07:58c'est extraordinaire.
07:58Mais attendez, il faut que les Français se rendent compte.
08:01La loi spéciale, déjà, ça n'existe pas
08:02sur le budget de la sécurité sociale.
08:04Ça veut dire que s'il n'y a pas de vote du budget,
08:06la partie sociale, le PLFSS, pardon pour le sigle,
08:09il n'y a pas de budget pour la sécu.
08:10Donc, ce n'est pas bon.
08:12Je veux juste vous le dire simplement,
08:13ce n'est pas bon.
08:14Et sur le budget, il peut y avoir une loi spéciale.
08:16Loi spéciale, ça veut dire globalement,
08:18il n'y a plus d'économie.
08:19Parce que c'est les mêmes qui vous disent,
08:20il faut faire plus d'économie.
08:21Loi spéciale, il n'y a pas d'économie,
08:23ça coûte très cher.
08:24Il n'y a plus du tout d'investissement,
08:25il n'y a plus d'innovation,
08:26et il n'y a plus de pluriannuel.
08:27C'est-à-dire qu'on ne peut pas investir
08:28sur plusieurs années,
08:29ce qui est terrible en matière
08:30de rénovation urbaine,
08:31ce sujet que je porte,
08:32c'est terrible en matière de défense.
08:33Mais ce dont vous parlez, Vincent Jeanbrin,
08:34c'est notamment votre ancienne,
08:36je ne sais plus si vous êtes encore dedans,
08:38pas dedans, enfin LR.
08:39Je suis suspendu.
08:40Vous êtes suspendu ?
08:41Ce n'est pas le sujet.
08:41Vous n'êtes pas éjecté,
08:43vous pourriez revenir,
08:44mais en tout cas,
08:44pendant un moment,
08:45vous n'y êtes plus.
08:45Je vais vous dire simplement,
08:46je suis à la tâche,
08:47je suis au travail,
08:48et je n'ai pas perdu les valeurs
08:49qui sont les miennes.
08:49Mais est-ce que vous me reconnaissez
08:50encore dans le parti LR ?
08:52On va voir quelle ligne
08:53défend le parti LR aujourd'hui,
08:54mais pour l'instant,
08:55ce n'est pas mon sujet.
08:56Mon sujet, c'est de faire en sorte
08:57que la crise du logement,
08:58on en sorte dans ce pays,
08:59que toutes les personnes
09:00qui ont besoin d'un hébergement
09:01d'urgence,
09:01on est au début de la trêve hivernale,
09:04il y a des gens qui peuvent mourir de front.
09:05Mais vous étiez porte-parole d'LR.
09:14Vous êtes en train de me dire
09:17qu'il y a une petite distinction
09:18entre le groupe de Laurent Wauquiez
09:20et la direction Bruno Retailleau.
09:24J'apprendrais qu'il y a des différences,
09:26parce que nos parlementaires,
09:27ils sont au travail,
09:28et ils sont en train d'essayer
09:29de trouver des solutions
09:30pour faire avancer le pays.
09:31Ils sont du côté de l'ordre
09:32et pas du chaos.
09:33Est-ce qu'à un moment,
09:34il faut que ce soit plus clair,
09:35plus franc,
09:35et qu'il y ait une récision ?
09:36Ce n'est pas à moi
09:37de commenter ces débats-là,
09:39mais en tout cas,
09:39il y a des débats
09:40au sein de la famille de la droite.
09:42C'est bien, c'est sain.
09:43Moi, aujourd'hui,
09:43je suis au gouvernement,
09:44et ce que je peux vous dire,
09:45c'est que j'essaie de faire en sorte
09:46qu'il y ait des débats
09:47et du dialogue
09:48à tous les niveaux.
09:49Une question ?
09:50Il existe un chemin
09:50pour qu'on vote ce budget.
09:52Il existe un chemin
09:53pour qu'on vote ce budget.
09:54Vous faites partie de...
09:55Vous dites...
09:56Alors, j'arrive jamais à savoir,
09:57quand j'ai écouté
09:58les mots du Premier ministre hier,
10:00qui disait à peu près
10:01la même chose que vous,
10:01qui disait qu'il y croyait encore,
10:03je n'arrive pas à savoir
10:04si c'est de la méthode Coué,
10:05si c'est...
10:06Si on le dit,
10:07ça va marcher,
10:09ou si c'est une manière
10:10d'essayer encore
10:12de justifier simplement
10:13les jours qui viennent.
10:17On a un gouvernement de combat.
10:18On a un gouvernement
10:18qui aujourd'hui n'est pas là
10:19avec des ambitions...
10:20Oui, tous disent que vous étiez...
10:21Je n'ai jamais vu un gouvernement
10:22qui ne disait pas
10:23qu'il était au combat.
10:24En tout cas, moi,
10:24je peux vous dire que là,
10:25on n'est pas là
10:25pour des ambitions 27
10:28ou je ne sais quoi.
10:28On est là pour essayer,
10:29chacun dans nos domaines,
10:30de faire avancer le sujet.
10:32Sur des sujets concrets,
10:33on a parlé de protéger les femmes
10:36victimes de violences tout à l'heure.
10:37Il y a une crise terrible
10:38du logement aujourd'hui en France.
10:39Les Français n'arrivent plus
10:40à se loger.
10:40Moi, j'ai la mission
10:42d'essayer de faire avancer les choses.
10:43Sans budget,
10:44on n'y arrivera pas.
10:45On ne pourra pas changer la donne.
10:46On a eu un débat
10:47sur le fait de protéger
10:48les Français
10:48des menaces extérieures.
10:50Sans budget,
10:51on ne financera pas
10:52notre défense.
10:53Et ceux qui pensent
10:54qu'on peut jouer avec le feu,
10:55on tord.
10:56Donc, on mettra chacun
10:57devant ses responsabilités.
10:58Il faut comprendre une chose,
10:59le budget qui est actuellement
11:00en débat
11:00n'est plus le budget du gouvernement.
11:02C'est un budget
11:03qui a été modifié,
11:04qui a été amendé,
11:04qui a été transformé.
11:06C'est donc le budget du Parlement.
11:08Et c'est la vie au fond,
11:09et c'est ce que vous dites.
11:10Vous dites que c'est absurde
11:11de dire que ce n'est pas démocratique
11:12puisque précisément,
11:13à vos yeux,
11:13ça l'est encore davantage.
11:14J'ai encore des questions
11:15sur les squats,
11:16sur les taxes foncières.
11:17Mais puisque vous évoquiez
11:18le groupe LR à l'Assemblée,
11:20Laurent Wauquiez
11:21propose une loi
11:24pour interdire le voile
11:26à toute personne mineure.
11:28Vous seriez encore député,
11:29vous la voteriez ?
11:30Je n'ai pas vu le texte précisément.
11:32En tout cas,
11:32moi, je me souviens
11:33en tant que maire
11:33d'avoir été interpellé,
11:35déjà personnellement
11:36et par des citoyens.
11:37Parfois,
11:40de manière très exceptionnelle,
11:41des fillettes
11:42très, très, très petites.
11:44Très petites.
11:44Je dirais autour de 7 ans,
11:46l'âge de ma fille aujourd'hui,
11:48qui était,
11:49non pas avec simplement
11:49un voile sur la tête,
11:50mais qui était voilé de noir,
11:52de pied en cap,
11:53avec des gants noirs.
11:54Et c'était encore l'époque
11:55où il était normal
11:56d'avoir un masque Covid.
11:58Effectivement,
11:58c'est surprenant
11:59et ça interpelle.
12:01Maintenant,
12:02moi,
12:02j'ai toujours considéré
12:03que le pays laïque
12:05dans lequel nous sommes
12:05doit poser la question
12:07de la présence
12:08de tous les signes religieux
12:09ou pas.
12:10C'est-à-dire qu'on ne peut pas
12:11faire une distinction spécifique
12:13à une religion,
12:14selon moi.
12:14Mais c'est des débats
12:15que j'avais pu avoir,
12:16y compris avec François Barman,
12:18sur le fait que probablement
12:19la religion doit être
12:21ramenée dans un espace
12:23peut-être plus personnel parfois.
12:25Et donc,
12:25ça veut dire qu'il y a des endroits,
12:26c'est vrai aujourd'hui de l'école,
12:27mais peut-être demain
12:28les services publics,
12:29on peut se poser une question
12:30à ce niveau-là.
12:31Le débat,
12:32en tout cas,
12:32il ne fait jamais de mal.
12:33Il permet d'avancer
12:34sur ces sujets.
12:35Mais vous ne vous prononcez pas
12:36aujourd'hui pour l'interdiction
12:37du voile aux moins de 18 ans ?
12:39C'est ça la question
12:40que pose Laurent Wauquiez.
12:41Elle est très précise,
12:42il dit interdiction,
12:43voire même punition des parents
12:44si leur enfant est voilé.
12:46Le sujet,
12:47c'est de l'égalité
12:48entre les hommes et les femmes.
12:49Donc comment on protège
12:50ce pilier de notre République ?
12:53Et tout ce qui va dans le sens
12:54de protéger nos jeunes filles
12:55ira dans le bon sens.
12:57Maintenant,
12:57il faut que ce soit efficace
12:58et que ce soit quelque chose
12:59qu'on peut mettre en pratique.
12:59Si c'est constitutionnel,
13:00si c'est possible,
13:01vous diriez oui.
13:02Je ne fais pas de politique fiction.
13:03Mais vous y seriez favorable
13:04à cette interdiction.
13:05Aujourd'hui,
13:05des fillettes voilées
13:06de pied en cape
13:07égantées de noirs,
13:08moi, ça me pose un sujet.
13:09Et l'interpellation
13:10de Laurent Wauquiez,
13:11elle pose cette question-là.
13:12Donc que le débat
13:13puisse avoir lieu à l'Assemblée,
13:14c'est toujours une bonne chose.
13:15Vincent Jean Brun,
13:17ministre de la Ville
13:17et du Logement,
13:18la taxe foncière,
13:207,4 millions de foyers
13:22vont voir leur facture
13:24alourdie
13:25sur des critères
13:26qui sont notamment
13:27le fait d'avoir
13:28tout simplement
13:29accès à une salle de bain
13:31ou à des WC.
13:33Est-ce que franchement,
13:34ce n'est pas le truc de trop ?
13:36Moi, j'ai été surpris
13:37en le voyant.
13:39Vous-même surpris,
13:40vous-même ministre du Logement.
13:41Avouez que c'est déliant.
13:42On voit que Bercy,
13:45là-dessus,
13:45a voulu avancer
13:46sur une réforme
13:47qui est annoncée
13:48depuis des années.
13:49Voir comment on met à jour
13:49aujourd'hui
13:50ce qu'on appelle
13:51les valeurs locatives.
13:53En l'occurrence,
13:54maintenant,
13:55effectivement,
13:55là au moment
13:55où on est sur le budget,
13:57ce n'était pas le moment.
13:57C'est pour ça, d'ailleurs,
13:58qu'il y a une volonté
13:59du gouvernement
14:00de pouvoir suspendre
14:01l'application
14:02de cette mesure.
14:04Parce qu'encore une fois,
14:05en plus,
14:06les mots choisis
14:06étaient très particuliers.
14:10Le confort.
14:11Mais surtout,
14:12est-ce que ces critères-là,
14:13qui sont des critères
14:14qui datent des années 60,
14:16doivent encore être
14:17ceux sur lesquels
14:18on décide
14:18de ce qu'on paye
14:19comme taxes foncières
14:20ou pas ?
14:21Probablement que
14:22la vraie réforme,
14:22elle nécessiterait
14:24d'être vraiment
14:24dans une nouvelle logique,
14:25des nouveaux paradigmes.
14:26Et là,
14:27on n'est pas dans le moment
14:28pour le faire,
14:28objectif.
14:29Donc,
14:29en vrai,
14:30ce que vous êtes en train
14:30de me dire,
14:31c'est que vous ne pouvez
14:31rien faire.
14:32C'est-à-dire ?
14:32Vous n'allez pas pouvoir
14:33la suspendre,
14:34cette augmentation ?
14:35Ce n'est pas ce que je vous dis,
14:36non.
14:36Je sais qu'il y a la volonté
14:37du gouvernement
14:37pour le faire.
14:38Ce n'est pas à moi
14:38de l'annoncer,
14:38mais...
14:39Mais vous pensez pouvoir,
14:40à un moment ou à un autre,
14:41suspendre,
14:42avant,
14:43c'est septembre,
14:44le moment où les Français,
14:46où ces 7,4 millions
14:48de foyers supplémentaires
14:55vont pouvoir suspendre
14:56cette mise en application
14:57pour remettre tout ça à place.
14:58Ça ne veut pas dire
14:58qu'il n'y aura jamais
14:59de réforme,
15:01encore une fois,
15:01la valeur locative
15:02sur laquelle
15:03est calculée la taxe foncière.
15:05À un moment donné,
15:05il va falloir moderniser tout ça.
15:07Je vous le dis
15:07pour une raison simple.
15:08Moi, je l'ai vu,
15:09je suis passé d'un petit appartement
15:11à la Île-et-Rose
15:11à une maison,
15:13et le jour où on est passé
15:14de l'un à l'autre,
15:14la taxe foncière a baissé
15:15parce que la maison
15:16était plus ancienne
15:17que l'appartement.
15:18Donc, vous avez un petit appartement,
15:19vous payez plus de taxes foncières
15:20que la maison.
15:21On voit bien
15:21qu'il y a une nécessité
15:22de repenser les choses.
15:24Pour autant,
15:24on n'annonce pas ça comme ça
15:25sur des critères
15:26que personne ne comprend.
15:27Mais vous espérez donc
15:28pouvoir le suspendre.
15:29Vincent Jean Brun,
15:30la marche blanche
15:31à la mémoire
15:33du frère Damien
15:33qui s'assit samedi.
15:35Vous n'y étiez pas.
15:36Alors, je comprends,
15:37votre avion n'a pas décollé,
15:38mais pourquoi vous n'avez pas
15:39sauté dans un train ?
15:40Vous, vous êtes le maire de la ville,
15:41le maire du logement.
15:43Comment c'est possible ?
15:44Écoutez, c'était
15:46particulièrement douloureux.
15:47J'avais envie d'être
15:50aux côtés d'Amin,
15:51de sa maman,
15:52de sa famille.
15:53J'étais avec la porte-parole
15:54du gouvernement.
15:55On était avec
15:55deux anciens premiers ministres,
15:57Dominique de Villepin
15:57et Gabriel Attal.
15:59Et effectivement,
16:00on est resté coincés
16:00sur un tarmac à Roissy.
16:02Pardon, c'est ridicule
16:03tellement c'est...
16:04C'est parce qu'il n'y avait
16:05pas le dégivrage d'abord,
16:07puis ensuite le personnel
16:07qui avait changé.
16:07Donc vous étiez déjà
16:08dans l'avion quand ça a été arrêté.
16:09On était dans l'avion.
16:10D'accord.
16:10Sinon, j'avoue que je me disais
16:12je ne comprends pas très bien
16:13pourquoi vous n'avez pas
16:14juste détourné votre route
16:14pour aller à la gare.
16:15On est bien d'accord.
16:17Donc j'étais dans l'avion.
16:18On a passé plus d'une heure
16:19et quart, je crois,
16:20dans l'avion.
16:21Ensuite, on est descendu de l'avion.
16:22On a essayé de voir
16:23s'il n'y avait pas un autre vol
16:23à Roissy, à Orly, pardon.
16:25Bref, je peux vous assurer
16:26qu'on a mis tout en avant.
16:27Vous les avez eus au téléphone ?
16:28J'ai évidemment appelé Amine,
16:29un garçon d'un extrême courage.
16:31Vous l'avez vu,
16:31vous l'avez reçu sur ce plateau
16:32dans une émission
16:33qui d'ailleurs
16:33était pleine d'émotions,
16:35mais qui, au regard
16:37de tout ce qu'on avait pu vivre
16:38avec ma famille,
16:39on était particulièrement touchés
16:41par le courage de ce garçon,
16:43de sa maman aussi
16:44qui est extrêmement courageuse.
16:46Et typiquement,
16:46le genre de famille exemplaire
16:47qu'on a envie de défendre.
16:48Et aujourd'hui,
16:49si je suis heureux
16:50d'être ministre de la ville,
16:52de tous les quartiers politiques
16:53de la ville,
16:54tous les quartiers prioritaires,
16:55c'est aussi pour aller soutenir
16:56et aider des garçons.
16:57Il demande plus de services publics.
17:00Il dit que c'est aussi
17:02vraiment des efforts
17:02sur l'éducation
17:03qu'il faut faire sur les jeunes.
17:05Est-ce que vous allez
17:06vous rendre sur place ?
17:07Est-ce que vous allez
17:07les rencontrer ?
17:09Oui, on va évidemment
17:10aller sur place.
17:11J'accompagnerai
17:12le président de la République
17:13qui ira à Marseille
17:14très prochainement.
17:16J'avais prévu
17:17de m'y rendre
17:17juste avant
17:18justement l'assassinat
17:20du frère Damine.
17:21On devait y aller
17:21avec le ministre de l'Intérieur.
17:23Finalement,
17:24on a dû décaler nos plans,
17:25mais je suis chargé
17:26dans mon portefeuille ministériel
17:27de Marseille en grand.
17:29Et donc, à ce titre,
17:30j'irai évidemment
17:31aussi souvent que nécessaire.
17:32Et je partage
17:33ce qu'a dit Amine
17:34sur le fait que
17:35il y a évidemment
17:36une absolue nécessité
17:38de rétablir une sécurité.
17:39C'est-à-dire
17:40une forme de répression
17:41de la criminalité.
17:42C'est une évidence,
17:43c'est la première étape.
17:44Mais derrière,
17:45il faut évidemment
17:46aller ensuite nourrir
17:47la prévention.
17:48Et la meilleure des préventions,
17:49c'est la culture.
17:50Vous savez, hier,
17:50j'étais en Seine-et-Marne
17:52chez Jean-François Copé
17:53à Meaux.
17:53Et on a regardé
17:54l'avant-première
17:54d'un film
17:55sur les rixes.
17:56C'est la culture,
17:56c'est la culture,
17:57dites-vous.
17:58Mais pardon,
17:58ils étaient où
17:59les représentants
18:00de la culture à Marseille ?
18:01Il a prouvé,
18:01Jean-François Copé
18:02à Meaux.
18:02Ils étaient où,
18:03les rappeurs,
18:03les chanteurs,
18:04ils étaient où,
18:04le sport,
18:05ils étaient où ?
18:05C'est une bonne question.
18:07C'est une bonne question.
18:07En l'occurrence,
18:08il faut qu'on remette la...
18:09Mais vous savez,
18:10ce n'est pas le show business
18:11qu'il faut remettre
18:12au cœur des cités.
18:12Mais à un moment,
18:13il y a peut-être aussi
18:13une question de modèle,
18:14d'exemple, non ?
18:15Je suis bien d'accord.
18:16D'ailleurs, vous voyez,
18:16au JO,
18:17ce n'est quasiment que des jeunes
18:18athlètes qui sortent
18:19de nos quartiers prioritaires
18:20qui sont là.
18:21Donc, c'est dire
18:21s'il y a des talents
18:22dans ces quartiers prioritaires.
18:24Mais je veux revenir
18:25d'un mot,
18:25si vous me permettez,
18:26sur ce que j'ai vu hier soir.
18:27J'ai vu des jeunes
18:27qui avaient participé
18:28à des rixes,
18:29à de la violence à Meaux.
18:31Et parce que, justement,
18:33la municipalité
18:34a mis en place
18:34des services publics
18:36sur la culture,
18:37sur le sport,
18:38de l'accompagnement...
18:39Et pour vous,
18:39c'est une manière
18:40de les sortir ?
18:40Ils sont devenus
18:41non seulement des grands frères
18:42qui, aujourd'hui,
18:42font des films
18:43pour dire plus jamais ça.
18:44Merci, Vincent Jambrun,
18:45ministre de la Ville
18:46et du Logement,
18:46d'avoir répondu
18:47à mes questions.
18:48Il est 8h47
18:48sur RMC BFM TV.
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire

Recommandations