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[#Reportage] Libreville : reboucher les nids-de-poule pour survivre… et pour servir

Dans les rues de Libreville, deux jeunes ont décidé de prendre leur destin en main : chaque jour, armés de simples cailloux et de beaucoup de volonté, ils rebouchent les nids-de-poule qui bloquent la circulation et abîment les véhicules. Sans emploi depuis plusieurs années, ils ont transformé cette initiative en moyen de survie… et en service rendu à toute une communauté.
Dans ce reportage, nous les suivons sur le terrain : leur organisation, leurs revenus, les critiques qu’ils essuient, leur solidarité, mais aussi la phrase inspirante lue au Palais de justice qui guide leur engagement quotidien :« Ne demande pas ce que ton pays peut faire pour toi, demande-toi ce que toi, tu peux faire pour ton pays. »
Une plongée au cœur de la débrouille gabonaise, entre dignité, résilience et esprit citoyen.


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Transcription
00:00Ne te demande pas ce que le Gabon peut faire pour toi, ce que ton pays peut faire pour toi,
00:04mais demande-toi par contre ce que tu peux faire pour ton pays.
00:07Je ne sais pas si c'est ça, mais c'est quand même ce que moi j'ai lu.
00:10Donc en voyant cette phrase-là, moi je ne me dis pas, moi je me dis que ça veut tout dire en fait,
00:16de t'entreprendre toi-même, de faire quelque chose pour ton pays.
00:21Tu n'attends rien de ton pays en fait, et c'est ce que moi j'ai fait, mon frère et moi, c'est ce que nous avons fait.
00:25Face au chômage qui frappe les jeunes Gabonins, chacun essaie de s'en sortir comme il peut.
00:32Nous sommes allés en Zayon, dans le 6e arrondissement, précisément au fourmager,
00:37à la rencontre de deux profils atypiques, Anthony et Larry.
00:42Allons-y découvrir ce qu'ils font.
00:44Dans les rues de Libreville, les nids de poules font partie du quotidien.
00:49Pourtant ici, deux jeunes ont décidé de ne plus attendre les réparations officielles.
00:54Ils rebouchent eux-mêmes les trous.
00:58Et c'est devenu leur seul moyen de survivre, et pour vivre.
01:03Chaque jour, Anthony et son ami Larry viennent boucher les trous de cette route très fréquentée.
01:08Bonjour papa !
01:09Pas par obligation, ni par contrat.
01:12Juste parce qu'ils ont décidé de faire quelque chose, plutôt que de ne rien faire.
01:17Le travail que nous avons fait là-bas, c'est parce qu'on a constaté qu'il y a beaucoup d'ennemis de poules sur la route.
01:24Et ça empêche beaucoup la circulation.
01:26Et non seulement ça, il y a l'embouteillage.
01:29Dans le village, je suis bon, vu qu'on n'a pas d'emploi aussi.
01:34On a jugé bon, il n'y a pas resté à la maison, de pouvoir trouver des carrés et de pouvoir boucher les trous.
01:40Au moment où on peut.
01:42C'est un peu ça.
01:43C'est la raison pour laquelle nous avons essayé de faire le travail.
01:46Les pierres, ils les trouvent dans les quartiers voisins.
01:50Parfois ils achètent, parfois les riverains leur donnent l'autorisation d'en récupérer.
01:55Ensuite, ils paient un véhicule pour transporter jusqu'ici.
02:00Une logistique artisanale, mais déterminée.
02:05À certains qui donnent son fonds, à certains qui donnent son camp.
02:07En tout cas, ça dépend de l'approche de la personne.
02:10Et ce qui est bien aussi avec nous, c'est parce que nous, on n'efforce pas.
02:13On n'est pas là, on n'efforce personne.
02:15C'est un geste qui vient du cœur.
02:17Sur les réseaux sociaux, une rumeur circule.
02:21Les jeunes enlèveraient eux-mêmes les cailloux le soir pour recommencer le lendemain.
02:27Anthony tient à répondre.
02:28Que ça soit mon frère et moi, nous, on reste personnellement au haut des guégués.
02:33Donc on quitte ici parfois à 17h, parfois à 18h.
02:36Et on sort du travail, on sort de la maison à 6h.
02:39Et plus tard à 7h, on sort de la maison.
02:43Il ne me voit pas quitter d'ici.
02:45Là où je suis venu travailler toute la journée à 17h, 18h.
02:49Et revenu encore pour venir enlever les cailloux.
02:52Ça c'est des personnes mal intentionnées.
02:55Ce qui motive Anthony, ce n'est pas seulement gagner de quoi vivre.
02:59C'est une phrase lue au palais de justice un jour et qui est restée dans sa tête.
03:05Presque comme une boussole.
03:07Lorsque tu rentres au tribunal, à la porte centrale, lorsque tu te retournes, il y a une phrase qui marque au fait.
03:18La phrase a dit ceci.
03:19Ne te demande pas ce que le Gabon peut faire pour toi, ce que ton pays peut faire pour toi.
03:24Mais demande-toi par contre ce que tu peux faire pour ton pays.
03:26Je ne sais pas si c'est ça, mais c'est quand même ce que moi j'ai lu.
03:29Donc en voyant cette phrase-là, moi je ne me dis pas, moi je me dis que ça veut tout dire au fait.
03:35De t'entreprendre toi-même, de faire quelque chose pour ton pays.
03:40Tu n'attends rien de ton pays au fait.
03:42Et c'est ce que moi j'ai fait, mon frère et moi, c'est ce que nous avons fait.
03:45Ils n'ont pas de contrat, pas de soutien, pas de statut.
03:49Mais chaque jour, ils améliorent un peu plus la route et un peu plus leur vie.
03:55Une initiative modeste, mais qui en dit beaucoup sur la dignité et la débrouille de toute une jeunesse.
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