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  • il y a 3 heures
Sophie Narme, 23 ans, agente immobilière, retrouvée à l'hiver 1991 étranglée, poignardée et violée dans un appartement qu'elle faisait visiter à un client fantôme. Trente-quatre ans après les faits, le cold case suscite un suspense inattendu. Les noms de deux suspects reviennent en boucle et la vérité frémit.
Retrouvez tous les jours en podcast le décryptage d'un faits divers, d'un crime ou d'une énigme judiciaire par Jean-Alphonse Richard, entouré de spécialistes, et de témoins d'affaires criminelles.

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Transcription
00:00Tout de suite.
00:0214h15, c'est l'heure du crime sur RTL.
00:05Jean-Alphonse Richard.
00:07La mort sur petite annonce.
00:09Sophie, 23 ans, jolie jeune femme, employée d'une agence immobilière à Paris,
00:13n'a pas su en décrochant son téléphone qu'elle prenait en fait rendez-vous avec la mort.
00:17Un homme s'est déclaré intéressé par l'appartement qu'elle souhaitait vendre.
00:20Sur place, il l'a violée puis tuée.
00:23Bonjour, Sophie Narme, 23 ans, agente immobilière,
00:28retrouvée à l'hiver 1991 étranglée, poignardée et violée
00:32dans un appartement qu'elle faisait visiter à un faux client.
00:3634 ans après le crime, le suspense est total autour de ce cold case.
00:41Les noms de deux suspects reviennent en boucle.
00:44La vérité semble frémir.
00:45Le corps bientôt exhumé va-t-il parler ?
00:49Sophie Narme, à la recherche de monsieur Dubost, l'heure du crime.
00:53La seule émission radio 100% fait divers, c'est tout de suite sur RTL.
00:58Mercredi 4 décembre 1991, 21h45,
01:08le commissariat du 19e arrondissement de Paris est appelé pour la découverte d'un corps
01:13dans un appartement au 22 rue de la rue Manin.
01:17Sur place, les fonctionnaires sont attendus par Daniel Dufthel,
01:22le directeur de l'agence immobilière Cannes Paris.
01:25Depuis la mi-journée, il était sans nouvelles de l'une de ses employées,
01:30Sophie Narme, 23 ans.
01:32Elle devait faire visiter à un client un appartement en location au 6e étage.
01:37Il vient de la retrouver dans le logement.
01:39Morte.
01:40Il n'a touché à rien.
01:42Sophie Narme gît sur le ventre, a même la moquette,
01:45une ceinture serrée autour du cou.
01:46Son visage porte des hématomes, des abrasions, des coupures
01:50et un morceau d'adhésif qui est resté collé.
01:53Du sang est visible au thorax.
01:56La culotte et les collants sont abaissés jusqu'aux chevilles.
02:00Ses souliers, des escarpins bleus, sont soigneusement rangés près du corps.
02:05Le sac à main a été renversé.
02:07Les bijoux de la victime, sa montre, ses papiers d'identité ont disparu.
02:11L'autopsie établit que Sophie Narme est morte, étranglée.
02:15Elle a aussi reçu un coup sur la tête, un coup de couteau au thorax.
02:19L'agente immobilière a été violée.
02:22Du sperme est retrouvé.
02:24Le décès est intervenu en fin de matinée,
02:27à l'heure où elle faisait visiter l'appartement.
02:32Les policiers de la brigade criminelle sont convaincus
02:34que Sophie Narme a été attirée dans un piège.
02:36La veille, elle a reçu l'appel d'un homme
02:39qui voulait absolument visiter au plus vite l'appartement de la rue Manin.
02:44Dans son agenda, Sophie a écrit
02:47« Dubost, 42, 43, 64, 06, 11h, 22, rue Manin. »
02:55Des recherches sont lancées sur ce mystérieux monsieur Dubost.
02:59Très certainement un faux nom.
03:00Le numéro de téléphone correspond en fait au numéro de fax
03:04d'un fabricant de plastique installé à Dieppe.
03:06Les vérifications à la manufacture ne donnent rien.
03:10Dans l'immeuble de la rue Manin, quasiment désert à l'heure du crime,
03:13une locataire du rez-de-chaussée a entendu une discussion normale
03:17dans l'escalier entre un homme et une femme.
03:20Mais elle n'a rien vu.
03:21Sophie Narme menait une vie tranquille.
03:23Elle vivait chez sa mère en grande banlieue parisienne.
03:26Un petit ami a interrogé et rapidement mis hors de cause.
03:29Daniel Duftel, le gérant de l'agence immobilière,
03:32est longuement entendu.
03:34Les policiers s'interrogent.
03:36Mais il est lui-même écarté de la liste des suspects.
03:40Le gérant a donné un détail important dans sa déposition.
03:44Lorsqu'il est entré dans l'appartement,
03:47il a senti une forte odeur d'éther.
03:50L'autopsie détecte effectivement de l'éther
03:53dans l'organisme de la victime,
03:55produit qui a été destiné à l'engourdir.
03:58Jeudi 26 décembre,
04:01le laboratoire reçoit les prélèvements de sperme
04:04recueillis sur le corps de Sophie Narme.
04:06Ils vont servir à établir le profil ADN du violeur.
04:11Catastrophe !
04:12Le médecin s'aperçoit que les prélèvements
04:14ne sont pas les bons.
04:16Les véritables prélèvements ont été perdus.
04:20On ne les retrouvera jamais.
04:22La crime recense en 5 ans
04:248 agentes immobilières attaquées par un faux client.
04:27La dernière agression date d'un mois à peine.
04:31Monique S., négociatrice immobilière,
04:34s'était défendue.
04:35Elle avait réussi à mettre en fuite le faux client.
04:38Le juge prononce un non-lieu.
04:41Et on se dit qu'à ce moment-là,
04:44ça en est peut-être fini de cette enquête qui n'aboutit pas.
04:47Pas de témoin, pas de suspect.
04:49Des prélèvements de première importance qui ont disparu.
04:52Et puis en non-lieu.
04:53Voilà comment une affaire est bouclée.
04:55L'affaire Sophie Narme qui paraît mal engagée.
04:57Et pourtant, on va voir que la justice ne va pas baisser les bras.
05:00La mère de la victime également,
05:03elle va se battre pour qu'effectivement,
05:05on arrive ou qu'on approche enfin à la vérité.
05:08Le dossier va être rouvert avec des pistes et des surprises.
05:11On va le voir évidemment dans la suite de l'heure du crime.
05:15Bonjour Jean Arca.
05:17Bonjour Jean-Alphonse.
05:17Merci beaucoup d'être avec nous aujourd'hui dans cette heure du crime
05:21sur ce cold case qui fait encore parler de lui 34 ans après.
05:25Vous êtes journaliste fait divers au journal Le Progrès,
05:28également à l'hebdomadaire Marianne.
05:30C'est vous qui avez d'ailleurs révélé la prochaine exhumation de Sophie Narme.
05:35Cette prochaine exhumation et cet espoir autour de cette exhumation.
05:39Peut-être, on va le voir.
05:40On va en parler un peu plus tard dans l'heure du crime.
05:42Il faut revenir avec vous Jean Arca.
05:43Quelques mots.
05:44Au vin de rue Manin, la scène de crime.
05:46Chaque détail est très important pour la suite de l'enquête.
05:50Évidemment, c'est là où tout se passe, où tout se joue.
05:53Il ne faut perdre en vue aucun détail, aucune empreinte.
05:56Qu'est-ce qui est selon vous significatif sur cette scène de crime Jean Arca ?
06:01L'appartement est sans dessus dessous où Sophie Narme est retrouvée.
06:05C'est une scène complètement apocalyptique.
06:08Elle a subi de très graves sévices.
06:10Elle a été violée, elle a été torturée.
06:12Elle est retrouvée morte, étranglée avec sa propre ceinture.
06:15Elle a aussi des plaies au niveau du thorax.
06:18Et puis, dans l'appartement, tout est dérangé.
06:20Son sac à main a été vidé.
06:22Il y a plein d'objets un peu partout, par terre.
06:25Et puis, ce qui est assez sidérant, il y a un fait notamment,
06:27c'est que ses chaussures sont retrouvées parfaitement rangées côte à côte, ses escarpins.
06:31C'est un crime très violent que vous nous décrivez, Jean Arca.
06:35Il y a beaucoup d'acharnements, mais aussi, j'ai envie de dire, une part de sadisme dans cette description.
06:41Oui, on ressent une vraie part de sadisme.
06:45C'est vrai qu'elle a subi des actes de barbarie.
06:48Et puis, le fait qu'elle ait été endormie à l'éther, ça laisse aussi une place à une vraie préméditation,
06:56à un vrai désir de violence, de commettre ses actes sur la victime.
07:00Bonjour, Maître Florence Rau.
07:02Bonjour.
07:03Merci beaucoup d'être avec nous aujourd'hui, en direct, évidemment, dans le studio de l'heure du crime.
07:09Vous êtes avocate à Paris et vous êtes l'avocate de la famille de Sophie Narmes.
07:13Et puis, l'avocate de Marion, ça, c'est une autre victime qu'on va découvrir au fil de cette heure du crime.
07:17Parce que les deux affaires, elles sont liées, elles sont imbriquées.
07:20Il n'y en a pas une qui va sans l'autre.
07:22Mais ça, on va en parler dans un petit instant avec vous, Maître Rau.
07:25Alors, vous connaissez parfaitement ce dossier.
07:27On écoutait Jean Arca, c'est intéressant ce qu'il raconte, évidemment, sur cette part de sadisme et tout.
07:31Je pense qu'il oublie en détail, Jean Arca, c'est qu'il y a de l'éther, il y a une odeur d'éther.
07:35Et ça, c'est un détail qui est frappant, ce n'est pas commun.
07:39Non, c'est effectivement quelque chose de très frappant parce que d'abord, cette odeur d'éther, c'est ce qui va en premier lieu impressionner le patron de Sophie quand il va découvrir le corps, quand il va rentrer dans l'appartement avant même d'avoir découvert le corps.
07:54Il va être pris par cet éther qui est quand même très particulière, qui vous prend à la gorge.
07:57C'est très puissant, bien que ce soit très volatile, ça reste, c'est à une odeur d'hôpital très très forte.
08:05Et puis, il faut aussi savoir que lors de l'autopsie, le lendemain, enfin dans la nuit en tout cas, entre le matin où elle est tuée du 4 décembre 1991 et le lendemain,
08:17dans la nuit, l'autopsie va être faite sur le corps de Sophie et on va retrouver dans ses poumons de l'éther.
08:21Donc, on est sûr qu'il ne s'est pas trompé et on est sûr que Sophie a été endormie à l'éther.
08:28Alors, endormie jusqu'à quel point, je ne sais pas. En tout cas, elle a été estourbi avec l'éther.
08:32Engourdie, assommée.
08:34Le fait est, c'est que ce détail, il est très important. Il ne faut pas l'oublier parce qu'il va aussi servir de fil rouge à cette enquête.
08:40Je le disais, Maître Florence Rau, c'est une catastrophe. Je ne parle pas du non-lieu parce que non-lieu, ça peut se trouver.
08:46C'est la paire des échantillons de sperme qui ont été relevés sur le corps de Sophie Narme.
08:51Alors là, évidemment, on avait peut-être en main la solution, toute prête.
08:56Ça, c'est clair. Alors, vous avez parfaitement raison de le préciser.
08:59Un non-lieu, ça peut toujours se rouvrir dès lors qu'on n'a pas atteint le délai de prescription, qui est quand même relativement long.
09:05Donc, on a toutes nos chances.
09:06En revanche, quand on égare parce que c'est ce qui s'est passé ou quand on intervertit ce qui s'est aussi peut-être passé,
09:13les prélèvements qui ont été faits devant témoins.
09:16Je reviens là-dessus parce que lorsque le médecin légiste va prélever ce sperme dans les parties intimes de Sophie,
09:28il y a deux officiers de police judiciaire qui sont là, qui assistent à l'autopsie
09:31et qui voient de leurs yeux les flagelles d'espermatozoïdes bouger au microscope.
09:36On ne sait pas pour quelle raison ces prélèvements qui sont bien répertoriés, bien étiquetés, là tout est nickel,
09:44vont être égarés entre le moment où ils vont quitter l'Institut Médico-Légal et rejoindre le laboratoire d'analyse scientifique.
09:54Là, le médecin qui doit faire les analyses de ces prélèvements se rend compte que ce n'est pas les mêmes numéros,
10:01qu'il n'y a rien qui correspond et va donc quand même examiner ce qu'on lui a fourni.
10:06Il va évidemment être obligé de conclure qu'il n'y a pas de sperme, alors même qu'on est certain qu'il y en avait.
10:13Et à partir du moment où il y a cette constatation, on n'a plus jamais su ce qui était devenu ces prélèvements.
10:21Là, c'est dramatique parce qu'effectivement, on avait, mais quasiment sur le moment, l'identité du tueur.
10:29Et ça, c'est important parce qu'encore une petite question, maître Florence Rau, c'est passionnant, tout ce qu'on peut raconter sur cette affaire.
10:36C'est clairement un assassinat, ça a été prémédité.
10:39Je parle au faux nom, monsieur Dubost.
10:41Alors là, effectivement, on l'a fait tomber dans un piège, Sophie Narne.
10:45Alors évidemment, ce faux nom, il existe nulle part.
10:48Enfin, il existe, si, parce qu'effectivement, il y a un monsieur qui s'appelle comme ça dans la vraie vie
10:53et qui a une identité, une vie à lui, qui a pu être trouvée, qui n'a absolument rien à voir avec cette histoire.
11:01C'est sur un papier qui traînait par là, on ne sait où, que le nom a été trouvé et a été donné.
11:07Alors, ce qu'il faut savoir aussi, c'est que ça semble être quand même une tactique, je dirais,
11:12de l'individu qui peut se comporter comme ça.
11:16C'est-à-dire, sur une autre scène de crime, on va retrouver la même manœuvre,
11:20c'est-à-dire la même manie de donner un faux nom, d'être pressé, de vouloir visiter tout de suite,
11:26de donner un faux nom, une fausse adresse.
11:28C'est une méthodologie.
11:29C'est une méthodologie, ça fait partie de la signature, effectivement.
11:33Deux suspects de première importance vont apparaître.
11:37Sophie Narne, à la recherche de monsieur Dubost.
11:40Trois meurtres étrangement ressemblant à celui de l'agent immobilière.
11:43Viole, étranglement, un seul coup de couteau.
11:46L'enquête de l'heure du crime.
11:47On se retrouve dans un instant sur RTL.
11:5114h15, c'est l'heure du crime sur RTL.
11:54Jean-Alphonse Richard.
11:55Un point y faire.
11:5714h15, c'est l'heure du crime sur RTL.
12:01Au programme aujourd'hui de l'heure du crime, l'affaire Sophie Narne,
12:04jeune agente immobilière, 23 ans, étranglée et violée à Paris en décembre 1991
12:09dans un appartement qu'elle faisait visiter.
12:11Un faux client jamais retrouvé.
12:1315 ans plus tard, le dossier va être rouvert.
12:17Lundi 16 octobre 2006, le procureur de Paris rouvre le dossier Sophie Narne.
12:23Les policiers spécialisés dans les atteintes aux personnes ont utilisé le logiciel Salvac,
12:28programme qui permet de rapprocher des dossiers criminels.
12:32Seules deux affaires présentent des similitudes avec le dossier Narne.
12:35La première affaire s'est déroulée 5 ans avant le meurtre.
12:405 mai 1986, la petite Cécile Bloch, 11 ans, était retrouvée morte au numéro 116 de la rue Petit,
12:46à 10 minutes à pied de la rue Manin, là où Sophie Narne a été tuée.
12:51Cécile Bloch avait elle aussi le visage abîmé.
12:54Quelqu'un avait pesé de tout son poids sur la tête.
12:57L'enfant avait été violé.
12:59La deuxième affaire est un double meurtre dans un appartement du Marais parisien.
13:04Un an après l'attaque de la petite Cécile Bloch,
13:06Irmgard Muller, 20 ans, fille au père allemande,
13:11et son patron Gilles Politi, 38 ans, technicien aéronautique,
13:16étaient retrouvés morts.
13:17Un mégot de cigarette avait été retrouvé sur la scène de crime.
13:21Un mégot était également présent dans la cuvette des toilettes de l'appartement
13:25que faisait visiter Sophie Narne.
13:27L'agente immobilière avait été contactée par un inconnu,
13:32M. Dubost, Irmgard Muller,
13:35avait rendez-vous avec un certain Elie Lorange, un nom fictif.
13:39Comme pour Sophie Narne, les victimes avaient été dépouillées de certains objets.
13:44Vendredi 4 décembre 2015, le dossier Narne est relancé.
13:48Le cas d'une tentative de viol qui date de 1999,
13:51celle de Marion, 19 ans, agente immobilière,
13:54est mise en avant par les enquêteurs.
13:56L'attaque ressemble beaucoup à celle de Sophie Narne.
13:59La victime avait été en partie déshabillée de force,
14:02frappée à coups de poing, menacée avec un cutter,
14:06une compresse sur la bouche.
14:07L'agresseur avait tenté d'étrangler la jeune femme.
14:10Elle s'était débattue, l'avait mise en fuite.
14:13L'homme a perdu du sang dans la bagarre.
14:16A l'époque, les expertises ADN ne donnent rien.
14:21Jeudi 30 septembre 2021, 30 ans après la mort de Sophie Narne,
14:25le gendarme et policier à la retraite, François Vérove, 59 ans,
14:28est retrouvé suicidé dans un appartement du Gros du Roi, dans le Gard.
14:33Il allait être démasqué comme étant le grêlé, le violeur et tueur en série.
14:38Il était recherché depuis une trentaine d'années.
14:40A son sinistre palmarès, les meurtres de la petite Cécile Bloch,
14:44de Gilles Politi et de la jeune fille au père Irmgard Muller
14:49et toute une série de viols et de meurtres qu'il va falloir vérifier.
14:54Tâche confiée à la juge du pôle des Colquais, Nathalie Turquet.
14:57Maître Florence Rau, avocate de la maman de Sophie Narne,
15:01s'interroge sur la possible implication du grêlé dans la mort de l'agente immobilière,
15:05piste séduisante mais laissée entre parenthèses.
15:11La juge turquée rapproche l'affaire Sophie Narne de celle de Marion,
15:15l'agente immobilière qui avait mis en fuite son agresseur.
15:19Le sang de l'individu est à nouveau expertisé.
15:2119 août 2022, la juge est informée que l'ADN matche avec celui d'un certain Dominique Pellicot.
15:30A l'époque, cet homme est en prison, soupçonné d'avoir fait violer son épouse Gisèle,
15:35endormi par des somnifères par des dizaines d'hommes.
15:39Pellicot est émis en examen pour le viol de Marion,
15:43mais aussi pour le viol et le meurtre de Sophie Narne.
15:49Et c'est un énorme coup théâtre à plus de 30 ans après la mort de Sophie Narne.
15:53L'a mis en examen d'un homme, Dominique Pellicot,
15:56qui à l'époque n'est pas encore, j'ai envie de dire, tristement célèbre.
15:59Le procès des viols de Mazande n'a pas encore eu lieu.
16:02On va voir ce que cet homme, évidemment, va déclarer à la juge dans la suite de l'heure du crime.
16:07Mais avant de parler de Pellicot, il faut évoquer l'autre suspect,
16:12c'est François Vérove, alias Le Grêlé.
16:15Maître Florence Rau, vous êtes avec nous dans cette heure du crime.
16:18Avocate à Paris, avocate de Marion et de la famille de Sophie Narne.
16:23Alors on va voir comment ces deux affaires peuvent s'articulier.
16:25Mais avant ça, un mot sur Le Grêlé.
16:29Vous, quand vous apprenez que Le Grêlé s'est suicidé,
16:32qu'il y a cet ADN qui circule,
16:34évidemment vous êtes l'avocate de la famille Narne,
16:36vous allez vous précipiter dessus.
16:38Vous allez dire qu'il faut absolument vérifier.
16:40Vous allez faire le siège du Paul Descoltes-Case, je suppose.
16:43Bien sûr, oui.
16:44Évidemment, quand j'apprends qu'il est arrêté,
16:48ça faisait quand même des années,
16:49des années qu'on le recherchait,
16:51des années qu'on faisait des tas de suppositions.
16:55Cet homme a enfin un visage,
16:56qui n'est pas celui du portrait robot d'ailleurs,
16:59a enfin un nom,
17:00et on peut enfin résoudre un certain nombre de cas.
17:04Alors, vous avez raison,
17:07certains ont pu lui être imputés.
17:10Dans tout cela, on n'a pas retrouvé d'éther.
17:12Dans tout cela, on a des scènes très violentes,
17:18on a effectivement des crimes de sang,
17:21mais...
17:21Et on a aussi un homme qui se présente sous un faux nom.
17:23Et on a un homme qui se présente sous un faux nom.
17:25Donc effectivement, il y a des éléments qui sont similaires.
17:28Il y a une signature qui peut apparaître
17:31comme étant la signature de mes dossiers.
17:35Cela étant, il y a quand même quelque chose qui me gêne,
17:38c'est l'éther qui fait défaut.
17:40Mais pour autant,
17:42comme je l'ai fait pour d'autres criminels en série,
17:45j'ai demandé à ce qu'on fasse des vérifications.
17:47Mais vous savez, j'avais aussi pensé à Guy Georges,
17:50j'avais pensé à...
17:51C'est normal.
17:52...Patrice Allègre,
17:53j'avais pensé à d'autres personnages.
17:55C'est votre boulot ça, bien sûr.
17:57Il se trouve que le grêlé,
17:59si l'on connaît bien les dossiers,
18:02on le retrouve dans les mêmes zones géographiques
18:05que Dominique Pellicot.
18:06Il se trouve aussi que sur les scènes de crime,
18:09il y a des éléments qui sont similaires.
18:11Pour autant, il y a quand même des divergences.
18:15Et il se trouve que de toute façon,
18:18à défaut du sperme que l'on avait,
18:21de l'auteur qui a disparu,
18:24le sperme en question,
18:25on ne peut rien certifier.
18:28Bien sûr.
18:28Mais en tout cas,
18:29il y a quand même cet élément
18:30qui me fait douter,
18:32même si par acquis de conscience,
18:34j'ai voulu qu'on fasse des vérifications
18:35et que tout le monde les a volontiers faites,
18:37les enquêteurs et la juge.
18:40Il y a quand même cet élément de l'éther
18:41qui est très différent.
18:43Pour vous, effectivement,
18:43ce n'est pas le trait d'union.
18:45Il manque quelque chose.
18:46Il manque ce trait d'union.
18:48Jean Arcand,
18:48un mot là-dessus avec vous.
18:49On entend ce que dit Maître Florence Rau.
18:51Vous êtes journaliste au progrès à Marianne.
18:53Vous connaissez bien cette affaire.
18:55Alors, quand il est identifié le grêlé,
18:58il y a un espoir quand même
18:59que ce soit lui qu'on retrouve
19:00dans l'affaire Sophie Narmes,
19:02Jean Arcand.
19:03Le grêlé,
19:04il a été le principal suspect
19:05dans cette affaire,
19:06avant que Dominique Pellicot ne surgisse.
19:08Il y avait plusieurs éléments.
19:10Déjà, le cadre spatio-temporel,
19:11enfin spatial,
19:12la localisation,
19:13Sophie Narmes,
19:13elle est retrouvée
19:14à seulement 650 mètres
19:15du lieu où le grêlé
19:17a assassiné Cécile Bloch
19:18en 86,
19:19cinq ans plus tôt,
19:20116 rue Petit.
19:21Cécile Bloch
19:22se fait assassiner
19:23au troisième sous-sol
19:24de son immeuble.
19:24Et donc, Sophie Narmes,
19:25elle, c'est au 22 rue Manin,
19:27c'est seulement à 650 mètres.
19:28Oui, c'est tout près.
19:29Il y avait des éléments similaires.
19:31La pléothorax,
19:32les deux victimes violées
19:33retrouvaient le pantalon baissé
19:34sur le ventre
19:35et du sperme
19:36sur les deux scènes de crime.
19:38Oui, mais Jean Arcand,
19:38en quoi le grêlé
19:39pourrait être aujourd'hui suspecté,
19:41il n'y a pas son ADN,
19:42sur cette scène de crime ?
19:44C'est très difficile de dire
19:46s'il se trouvait ce jour-là
19:47en 91 dans cette rue Manin.
19:50Donc, le grêlé,
19:50il est suspect, c'est sûr,
19:52par nature,
19:52par tout son parcours
19:54et par cette scène de crime
19:56qui ressemble beaucoup
19:57aussi au double meurtre
19:58du Marais en 87
20:00où il tue notamment
20:01une jeune fille au père allemande
20:02et son employeur.
20:03La jeune fille au père
20:04est également étranglée
20:05avec une ceinture,
20:06la ceinture de son peignoir.
20:07C'est aussi un vrai cafarnaum
20:08dans l'appartement,
20:09mais sans ADN,
20:10avoir des certitudes,
20:11c'est très compliqué.
20:12C'est très compliqué, évidemment.
20:13Ça, je vous l'accorde.
20:15Maître Florence Rau,
20:16c'est vous qui avez l'idée
20:17de rapprocher le cas
20:18de Sophie Narme
20:19de celui de Marion ?
20:21Marion, c'est aussi votre cliente.
20:22Elle a été violée.
20:26C'était une agent immobilière aussi.
20:28Oui, tout à fait.
20:29Elles ont le même profil, d'ailleurs.
20:30Elles ont le même âge,
20:31elles ont la même profession,
20:33elles ont un peu
20:33la même silhouette.
20:36Marion, je ne la connais pas.
20:37Moi, je m'occupe
20:38du dossier de Sophie
20:38depuis 25 ans,
20:40depuis l'année 2000,
20:41très exactement.
20:42Je ne connais pas Marion,
20:43la juge turquée
20:44ne sait pas qui est Marion.
20:46Les enquêteurs savent juste
20:48à partir d'un certain moment
20:49qu'il y a dans ce fichier
20:52Salvac des dossiers
20:53qui peuvent être similaires.
20:56Et d'ailleurs,
20:57il n'y en aura
20:57sur six ou sept,
20:59il n'y en aura que deux
21:01dans lesquels
21:02on va retrouver de l'éther,
21:03celui de Sophie Narme
21:05et celui de Marion.
21:06Donc, je ne connais pas Marion
21:09et ce n'est pas moi
21:09qui ai l'idée
21:10de quoi que ce soit
21:11puisque je ne sais pas
21:12que ce dossier existe
21:13en Seine-et-Marne.
21:14En revanche,
21:14les enquêteurs,
21:15ça fait longtemps
21:16qu'ils ont l'impression
21:17qu'il y a quelque chose
21:18qui pourrait être approché
21:19et la juge turquée
21:21va faire en sorte
21:22que ce soit possible.
21:23C'est ça.
21:24Et donc, il y a l'ADN.
21:25J'avance un petit peu
21:26dans le temps.
21:27Il y a les vérifications ADN.
21:28On tombe sur ce Dominique Pellicot,
21:30je l'ai dit.
21:30Alors qu'on ne connaît pas.
21:31Voilà, à l'époque,
21:32bon, il est en prison
21:33mais enfin,
21:33on sait qu'il y a
21:34cette série de viols.
21:35Dans la presse,
21:36son nom n'est pas donné,
21:37enfin, etc.
21:38Et il va devenir,
21:39encore une fois,
21:39tristement célèbre
21:40par la suite.
21:42Pourquoi,
21:43pourquoi,
21:44maître Florence Rau,
21:45pourquoi Dominique Pellicot,
21:48le violeur de Marion,
21:49on le sait,
21:50il a fini par reconnaître
21:52l'effet,
21:53pourquoi il serait
21:54le meurtrier de Sophie Narme ?
21:57Le raccourci est rapide,
21:58quand même.
21:58Alors,
21:59le raccourci peut apparaître rapide,
22:01cela étant,
22:02quand on a Marion
22:04qui raconte en confrontation
22:06et devant les enquêteurs
22:08au préalable
22:08la manière dont elle a été agressée,
22:11la manière dont les choses
22:12se sont passées
22:13au moment
22:13où elle rentre en contact
22:16avec cet individu
22:18qu'elle ne connaît pas,
22:19qui rentre dans son agence,
22:20qui lui demande à visiter
22:21très vite
22:22un appartement
22:22qui lui sert
22:23le même discours
22:24qu'a priori
22:25il a servi à Sophie,
22:28vous ressentez
22:29comme une espèce
22:30de frisson terrifiant
22:31parce que
22:32vous avez l'impression,
22:33en tout cas pour moi
22:34qui connais par cœur
22:35la scène de crime
22:36du dossier Sophie Narme,
22:38j'ai l'impression
22:38qu'elle me raconte
22:39exactement ce qu'a vécu Sophie
22:41jusqu'à ce que malheureusement
22:43ça tourne différemment.
22:44Il y a aussi des éléments
22:45qui sont
22:46indubitablement là.
22:49vous avez cette façon
22:51d'endormir la victime
22:52avec de l'éther,
22:53vous avez les blessures
22:55qui sont infligées,
22:56les coups
22:56qui sont infligés
22:57puisqu'elle a été
22:58battue,
23:00Sophie,
23:01Marion aussi,
23:02il y a une arme blanche
23:04et puis il y a
23:06cette manière
23:07de ranger
23:08les chaussures
23:09de façon
23:09très maniaque.
23:11Et ça ce sont
23:11des points communs
23:12effectivement
23:12qui font le lien
23:13entre les affaires.
23:14Dominique Pellicot
23:15suspectée d'un meurtre
23:17va être entendue.
23:19Sophie Narme
23:19à la recherche
23:20de monsieur Dubost.
23:21J'ai perdu les pédales,
23:22j'ai dérapé,
23:23elle me tournait le dos,
23:24je l'ai plaqué au sol.
23:25L'enquête
23:25de l'heure du crime.
23:26Dominique Pellicot
23:27est-il derrière
23:28un cold case
23:29de plus de 30 ans ?
23:30Quelles explications
23:31va-t-il livrer ?
23:32C'est à suivre
23:33dans un court instant
23:34sur RTL.
23:35L'heure du crime.
23:37Jusqu'à 15h
23:38sur RTL.
23:4014h15.
23:42Jean-Alphonse Richard
23:43sur RTL.
23:45L'heure du crime.
23:45Je pense que c'était
23:46un coup monté.
23:47Il savait très bien
23:48ce qu'il allait faire.
23:49A mon avis,
23:50il l'avait vu Sophie
23:51parce qu'il est quand même
23:52arrivé avec ton chloroforme
23:53dans l'idée
23:54de l'endormir
23:55et de la violer.
23:56Donc c'est que
23:57ce n'était pas anodin.
24:00Heure du crime
24:00consacrée aujourd'hui
24:01à l'affaire Sophie Narme,
24:02une jeune agente immobilière
24:0423 ans,
24:05violée et étranglée
24:06dans un appartement
24:06parisien
24:07en 1991.
24:09Un cold case,
24:10plus de 30 ans après,
24:11un homme,
24:12Dominique Pellicot,
24:13le violeur de Mazan,
24:15est mis en examen
24:16pour ce meurtre.
24:17Il est entendu.
24:19Lundi 5 décembre 2022,
24:21Dominique Pellicot
24:22est entendu
24:23au pôle des cold case
24:24par la juge
24:25Nathalie Turquet.
24:26Confondu
24:26par la découverte
24:27de son ADN,
24:28il reconnaît
24:29la tentative
24:30de viol de Marion
24:31en mai 99,
24:32ce jour-là.
24:33Il est passé
24:34devant l'agence
24:35immobilière
24:36de Ville Parisis
24:37en Seine-et-Marne.
24:38Il a vu la jeune femme,
24:4019 ans.
24:41Il est entré,
24:41il a donné un faux nom,
24:42il a souhaité visiter
24:44un appartement,
24:44il a fait mine
24:45d'être très intéressé
24:46et surtout très pressé.
24:47Pour la visite,
24:48il a pris de la ficelle
24:49et un flacon
24:50de nettoyant chimique.
24:51J'ai perdu les pédales,
24:53j'ai dérapé.
24:54Elle me tournait le dos,
24:55je l'ai plaqué au sol,
24:56dit-il.
24:56Elle se débatait,
24:58elle lui a donné
24:58des coups de tête.
24:59Il jure
25:00qu'il ne l'a pas frappé.
25:01Marion a perdu connaissance
25:02après avoir inhalé
25:04le flacon
25:05qui aurait contenu
25:06de l'éther.
25:07Il lui a attaché
25:08les mains dans le dos.
25:09La juge demande à Pellicot
25:10pourquoi il lui a lié
25:12les poignets.
25:13Pour éviter qu'on se donne
25:14des coups de tête,
25:15répond-il.
25:16Dominique Pellicot
25:16prétend qu'il voulait
25:18seulement voir
25:18la jeune femme
25:19en tenue légère,
25:20en lingerie.
25:21Il a préféré
25:22déguerpir,
25:23car, dit-il,
25:24la violence
25:25allait engendrer
25:26de la violence.
25:29Dominique Pellicot
25:29est questionné
25:30sur le meurtre
25:31de Sophie Narbe,
25:32pour lequel il est mis
25:33un examen.
25:34Je n'ai rien à dire,
25:35je n'ai rien fait,
25:36répète-t-il en boucle.
25:37L'avocate de Marion
25:38et de la mère de Sophie Narbe,
25:40Maître Florence Rau,
25:41ne croit pas
25:42à cet homme
25:42qui déclare
25:43n'avoir jamais
25:44étranglé personne
25:45et qui affirme
25:46« Je ne retiens pas
25:47quelqu'un par la force. »
25:49Maître Rau
25:50indique au Figaro
25:51la narration
25:52que nous fait Marion
25:53de son agression
25:53et dans laquelle
25:54Dominique Pellicot
25:55a été confondu
25:56par son ADN
25:57apparaît très similaire
26:00à ce qui s'est passé
26:01pour Sophie Narbe.
26:02Pour moi,
26:03c'est copier-coller.
26:05Pour moi,
26:06c'est copier-coller.
26:07C'est ce que vous dites,
26:08Maître Florence Rau,
26:09avocate au barreau de Paris,
26:11et je l'ai dit,
26:11avocate de Marion
26:12et de la famille
26:13de Sophie Narbe.
26:15Quels sont, selon vous,
26:16il est entendu,
26:18évidemment,
26:19Dominique Pellicot,
26:20alors,
26:20autant dire que tout de suite
26:21sur Sophie Narbe,
26:23il ne dit absolument rien.
26:24C'est pas moi,
26:25c'est pas moi,
26:26c'est pas moi,
26:26non, non, non, non, non,
26:27quand on aligne les questions
26:28et qu'on regarde
26:29les procès verbaux,
26:30c'est tout à fait effarant,
26:31ça ne donne rien.
26:33Quels sont les détails
26:35les plus intéressants
26:35qu'il donne
26:36sur sa tentative de viol,
26:38entre guillemets,
26:39sur Marion ?
26:40Est-ce qu'il y a des choses
26:41qui vous ont surpris
26:42ou qui ont attiré
26:43votre attention
26:44dans son récit ?
26:45Il a une façon
26:46très étonnante,
26:48d'abord,
26:48de ne pas construire un récit,
26:49mais de répondre
26:50aux questions
26:50qui lui sont posées
26:52par les enquêteurs
26:53et par le juge d'instruction.
26:54Et je vais pouvoir
26:56le constater
26:56quand je vais me retrouver
26:57avec Marion
26:58lors de la confrontation
27:00qu'il y a eu
27:01entre les deux.
27:02Il attend d'abord
27:04qu'on lui pose des questions
27:05parce que,
27:06comme ça,
27:06c'est plus facile
27:07d'apporter la réponse
27:08que l'on souhaite.
27:10Quand la question
27:11ne lui plaît pas,
27:12il la fait reformuler,
27:14il tergiverse,
27:15il tourne autour du pot,
27:16il répond à côté.
27:17On n'a jamais
27:18quelque chose
27:18de très franc
27:19et on sent bien
27:21qu'il attend
27:22le moment
27:23où il va pouvoir
27:24d'une pirouette
27:25s'en sortir.
27:25en tout cas,
27:26sur Sophie Narbe,
27:27il ne dit rien
27:28puisqu'il sait
27:29évidemment,
27:31pertinemment
27:31qu'on a perdu
27:33l'ADN
27:34qui pouvait
27:34le confondre lui
27:36ou quelqu'un d'autre,
27:37en tout cas,
27:37qui pouvait confondre
27:38le violeur
27:39et le tueur.
27:40Donc,
27:40il est très tranquille.
27:43Or,
27:43on sait
27:43que Dominique Pellicot
27:45ne reconnaît
27:46son implication
27:47que lorsqu'il est
27:49mis devant
27:50le fait accompli,
27:51devant la preuve
27:52irréfutable.
27:52C'est un classique,
27:53effectivement.
27:55Sur Marion,
27:57il a nié
27:57au départ
27:58exactement
27:59de la même manière
28:00jusqu'à ce qu'on lui dise
28:01« Monsieur,
28:02expliquez comment
28:02votre ADN
28:03se retrouve
28:03sur les chaussures,
28:05la moquette
28:06et d'autres éléments
28:07du appartement. »
28:07Là,
28:08effectivement,
28:08il va avouer
28:09et voilà
28:10comment ça s'est passé
28:11parce qu'évidemment,
28:12il n'y a plus
28:13de confusion
28:13possible.
28:15Sur Dominique Pellicot,
28:17on reste sur lui,
28:19il était dans le coin,
28:20dans la région
28:21à ce moment-là
28:22à l'époque
28:23du meurtre
28:23de Sophie Narmes.
28:24Il n'était pas loin.
28:25Qu'est-ce qu'il faisait ?
28:26Ah oui,
28:27bien sûr,
28:27il était dans cette région.
28:30Il travaillait
28:30dans...
28:32Il a travaillé
28:32d'ailleurs
28:33dans des agences
28:34immobilières
28:34à Paris.
28:36Il a travaillé
28:36également
28:37comme électricien.
28:39Il a fait
28:40plusieurs boulots
28:41et il était
28:42dans la région parisienne.
28:44Il habitait
28:44d'ailleurs
28:45dans le 93
28:46pendant très longtemps
28:47mais dans le 93
28:49ce qui lui permettait
28:50d'arriver
28:51très vite à Paris
28:52et d'en repartir
28:52aussi vite.
28:53Mais on sait
28:54qu'il a sillonné
28:55dans le 7e arrondissement,
28:56le 15e arrondissement,
28:58le 19e,
28:59toutes ses parties nord.
29:01Bien sûr,
29:01il est là.
29:02Il est présent
29:03géographiquement.
29:06Oui,
29:06il est dans le coin
29:07et il travaille.
29:08Il travaille
29:09mais il a un travail
29:10qui lui laisse
29:12quand même suffisamment
29:13de liberté
29:13pour aller et venir
29:15dans la journée.
29:15Il est itinérant.
29:16Oui,
29:17tout à fait.
29:17Il est à droite
29:18à gauche,
29:18il se balade
29:19avec sa voiture,
29:20etc.
29:20C'est très compliqué
29:21pour les enquêteurs
29:22de remonter
29:23des parcours
29:24parce qu'effectivement
29:25avec les itinérants
29:25c'est beaucoup
29:26plus complexe.
29:27Jean Arca,
29:27une petite question
29:28pour vous.
29:29Je l'ai dit,
29:29un journaliste
29:30au Progrès
29:31et à Marianne.
29:33Je voudrais
29:33juste en moi
29:34avec vous
29:34qu'on revienne
29:34sur la perte
29:35des scellés
29:35parce que ça
29:36c'est très important.
29:37On avait perdu
29:37ces scellés
29:38avec les traces
29:39de sperme
29:39de l'agresseur
29:40et du meurtrier
29:42de Sophie Narme.
29:44Alors évidemment
29:44si on avait ça,
29:45si on avait ces scellés
29:46ça serait une autre histoire.
29:48Peut-être qu'on ne parlerait
29:48pas de la même façon
29:49aujourd'hui.
29:50C'est un peu la catastrophe.
29:52Là c'est un peu
29:52fiasco sur fiasco.
29:54On perd les lamelles
29:55à l'époque
29:55alors qu'on avait tout
29:56pour récupérer,
29:58pour établir
29:58le profil ADN.
30:00Qu'on n'ait pas pu
30:01conserver les ongles aussi
30:02alors qu'ils aient été détruits
30:03lors de l'analyse.
30:04Alors ça me semble
30:05un peu étrange
30:06mais bon,
30:06peut-être qu'ils ont été
30:07jetés après
30:07et que nous n'ayons
30:09même plus aujourd'hui
30:10la ceinture
30:10qui est tout de même
30:11l'arme du crime
30:12c'est quand même
30:13raté sur raté.
30:15C'est l'élément principal
30:16de cette affaire.
30:17Mais oui,
30:17c'est la perte des scellés
30:18tout simplement
30:18et ça,
30:19ça arrive en matière criminelle.
30:20Vous le déplorez évidemment
30:21Maître Rau.
30:22Bien sûr,
30:23d'autant que ce n'est pas
30:24la seule affaire
30:24dans laquelle ça arrive
30:25et malheureusement
30:26beaucoup trop d'affaires
30:27restent irrésolues
30:28parce que les scellés
30:30ne sont pas conservés
30:31ou correctement
30:31ou sont égarés
30:32ou sont détruits
30:33alors qu'il n'y aurait
30:34pas lieu de les détruire.
30:35Cela étant,
30:36il faut quand même
30:36rappeler que dans
30:38l'affaire de Sophie,
30:39non seulement
30:39on a perdu
30:40mais dès le début
30:41le sperme du violeur
30:44et du tueur
30:44mais par la suite
30:45on a perdu aussi
30:47effectivement
30:47comme le rappelait
30:48notre interlocuteur
30:49à l'instant
30:49on a perdu les vêtements.
30:51La ceinture ?
30:52La ceinture.
30:53Qui a servi à étrangler ?
30:54On a quasiment tout perdu.
30:56Alors c'est compliqué.
30:57Alors perdu,
30:58en même temps
30:58ça n'a pas été détruit
30:59parce que quand c'est détruit
31:00on a un PV de destruction
31:01donc là au moins
31:02on en a le cœur net.
31:02Alors moi j'avais envie
31:04de lancer un appel
31:05et je profite de ce micro
31:06pour le faire.
31:07On est là pour ça.
31:08Il y a forcément
31:09des gens qui ont vu passer
31:10là je parle des institutions judiciaires
31:12des greffiers
31:12des greffières
31:13de tous ceux
31:14qui s'occupent des scellés
31:15et qui ont pu voir passer
31:16d'un bureau à l'autre
31:17ces prélèvements.
31:19S'il y a des cartons
31:20qui n'ont pas encore
31:21été fouillés
31:21mon Dieu
31:22mais que chacun
31:23s'y mette
31:23fouille
31:24recherche
31:25parce qu'il est arrivé
31:26qu'on retrouve
31:27égaré dans des bureaux
31:28où plus personne n'y pensait
31:30des scellés
31:30dans des dossiers.
31:31Alors si seulement
31:32on pouvait me retrouver
31:33celle-là
31:34mais ce serait
31:35tellement merveilleux.
31:36Regardez tout ce qui est
31:37intitulé Sophie Narme
31:38dans vos archives
31:39et effectivement
31:40dans les dents.
31:40Mais bien sûr.
31:41Elles sont quelque part.
31:42Je suis sûre
31:43qu'on va retrouver
31:44quelque chose
31:44mais il faut encore
31:45qu'on s'en donne
31:46les moyens
31:47et que chacun
31:47se sente concerné
31:48pour tous ceux
31:49qui ont pu
31:50traiter de cette affaire.
31:51Pellicot
31:52dit n'avoir rien
31:53à cacher
31:54il souhaite
31:54l'exhumation
31:55du corps
31:56de Sophie Narme
31:57Sophie Narme
31:57à la recherche
31:58de Monsieur Dubost
31:58on va voir
31:59si une trace
32:00pouvant appartenir
32:01à Dominique Pellicot
32:02va être retrouvée
32:03ou pas
32:04l'enquête
32:05de l'heure du crime
32:05on se retrouve
32:06dans un instant
32:06sur RTL
32:07L'heure du crime
32:09présentée par
32:10Jean-Alphonse Richard
32:11sur RTL
32:1214h15
32:14c'est l'heure du crime
32:16sur RTL
32:17avec Jean-Alphonse Richard
32:19Retour
32:20dans l'heure du crime
32:21sur la mort
32:22de Sophie Narme
32:23à Paris
32:24décembre 1991
32:25la jeune agente
32:27immobilière
32:27a été violée
32:28et étranglée
32:2931 ans plus tard
32:30Dominique Pellicot
32:31le violeur de Mazan
32:32est mis en examen
32:33pour ce meurtre
32:34il dément
32:35il demande
32:36l'exhumation
32:37de la dépouille
32:38de la jeune femme
32:38vendredi 21 mars 2025
32:41Béatrice Zavaro
32:43avocate de Dominique Pellicot
32:44demande à la juge
32:45du pôle des Colquais
32:47que soit procédée
32:48à l'exhumation
32:49du corps de Sophie Narme
32:50l'avocate
32:51estime que
32:52toutes les investigations
32:53visent à noircir
32:55toujours un peu plus
32:56le personnage
32:56de Dominique Pellicot
32:58cette opération
32:59pourrait donc
32:59le dédouaner
33:00si un autre ADN masculin
33:02que celui de son client
33:03est découvert
33:04sur les restes du corps
33:06la juge Nathalie Turquet
33:07demande à un spécialiste
33:09le docteur Olivier Pascal
33:10de se prononcer
33:11sur l'utilité
33:12de l'exhumation
33:13le médecin répond
33:15que vu les années
33:16écoulées
33:16cette recherche
33:17ne présente
33:18pas d'intérêt
33:19la juge
33:20refuse donc
33:21une exhumation
33:22qui selon elle
33:23n'est pas utile
33:24à la manifestation
33:24de la vérité
33:257 novembre 2025
33:27contre toute attente
33:29la cour d'appel
33:31de Versailles
33:31dit le contraire
33:33les juges acceptent
33:34que le corps
33:34de Sophie Narmes
33:35soit exhumé
33:35pour être autopsié
33:37dans sa demande
33:38au juge
33:39Dominique Pellicot
33:40disait avoir espoir
33:41qu'une trace ADN
33:42qui pourrait l'innocenter
33:43puisse être isolée
33:44sur le corps
33:45de Sophie Narmes
33:46son avocate
33:47Béatrice Zavaro
33:48se dit satisfaite
33:49c'est une petite victoire
33:50judiciaire
33:51car mon client
33:51nie toute implication
33:53dans ce meurtre
33:54le but
33:54est de retrouver
33:55quelque chose
33:56qui puisse identifier
33:58le véritable auteur
33:59des faits
34:00selon l'avocate
34:01son client
34:0172 ans
34:02est convaincu
34:03que cette opération
34:04est un des moyens
34:05pour arriver
34:06à exclure
34:07sa responsabilité
34:09dans l'affaire
34:11Sophie Narmes
34:12Jean Arca
34:14je vais tout de suite
34:15vers vous
34:15pour vous poser une question
34:16journaliste
34:17c'est vous qui avez révélé
34:19pour l'hebdomadaire
34:20Marianne
34:21qui allait avoir
34:22cette exhumation
34:23du corps de Sophie Narmes
34:24exhumation spectaculaire
34:25parce qu'on est 34 ans après
34:27et finalement
34:27la justice autorise
34:29cette opération
34:29est-ce que cette exhumation
34:30peut apporter une réponse
34:31c'est vrai que cette demande
34:34elle est là
34:34et qu'elle pourrait
34:36faire avancer l'affaire
34:36mais c'est compliqué
34:3834 ans après
34:39d'espérer retrouver de l'ADN
34:40si le corps
34:41est complètement
34:42aujourd'hui détruit
34:43dans le cercueil
34:44il ne doit rester
34:45pratiquement plus rien
34:46sauf si le corps
34:47a été embaumé
34:47à l'époque
34:48ça se faisait encore un peu
34:49alors la famille
34:49de Sophie Narmes
34:50ne se rappelle plus
34:51si le corps a été embaumé
34:52dans ce cas là
34:53peut-être que ça pourrait
34:54permettre de retrouver
34:54du liquide
34:55ou autre trace ADN
34:57qu'aurait pu laisser l'auteur
34:58il faut quand même essayer
34:59je pense que moi
35:00mon point de vue
35:00c'est que c'est quand même
35:01important cette exhumation
35:02parce que si elle permet
35:03de trouver de l'ADN
35:04et bien au moins
35:04on pourra éliminer les suspects
35:06et peut-être confirmer
35:07que l'un ou l'autre
35:08est l'auteur
35:08donc cette demande
35:09elle fait quand même sens
35:10dans cet esprit là
35:11de découvrir la vérité
35:12Maître Florence Rowe
35:13vous êtes avec nous
35:14depuis le début de cette émission
35:15avocate à Paris
35:17avocate de Marion
35:17et de la famille
35:18de Sophie Narme
35:19une exhumation
35:20c'est jamais anodin
35:21qu'est-ce que vous pensez
35:23de cette opération
35:24qui devrait avoir lieu
35:25bientôt
35:25sauf si elle a déjà eu lieu
35:26vous allez peut-être nous le dire
35:27alors d'abord
35:28je voudrais rectifier
35:29quand même le sens
35:30de la décision
35:31qui a été rendue
35:32par la chambre
35:32de l'instruction de Versailles
35:33qui n'a pas ordonné
35:35d'exhumation
35:35et qui n'a pas dit
35:36qu'il fallait que le corps
35:37de Sophie soit exhumé
35:38il y a une demande
35:40d'exhumation
35:41qui est déposée
35:42par l'avocate Dominique Pellicot
35:43c'est un feu vert
35:44c'est ça ?
35:44et non
35:45c'est pas un feu vert
35:46cette demande
35:47elle a été rejetée
35:48vous l'avez rappelé
35:49il fait appel
35:50la chambre de l'instruction
35:51refait l'historique
35:54constate que
35:57la famille
35:58de la victime
35:59n'est pas en mesure
36:01d'apporter
36:02des précisions suffisantes
36:04quant aux conditions
36:05d'inhumation
36:06de Sophie Narme
36:07à l'époque
36:08et donc
36:09considère
36:10qu'il aurait fallu
36:11que soient recherchées
36:13les conditions
36:14dans lesquelles
36:14Sophie avait été inhumée
36:16parce qu'en effet
36:17il est quasiment
36:19certain
36:19qu'on ne retrouvera rien
36:21sauf
36:22si le corps
36:23a été inhumé
36:24dans un cercueil
36:25plombé
36:26ou s'il a été embaumé
36:28alors à part
36:29les cas
36:29dans lesquels
36:30il y a des gens
36:32qui décèdent à l'étranger
36:33qu'on rapatrie
36:34de façon sanitaire
36:34par avion
36:35par exemple
36:36oui
36:36les militaires
36:37sont renvoyés
36:39dans leur foyer
36:40en cercueil
36:42plombé
36:42
36:42je ne sais pas
36:44si c'était le cas
36:44à l'époque
36:45ou pas
36:45mais en tout cas
36:46ce n'est pas la première
36:46intention des familles
36:47quand on en perd un proche
36:48on ne fait pas ça
36:49c'est rarissime
36:51donc il y a de fortes chances
36:52pour que ce ne soit pas le cas
36:53je n'ai pas été en mesure
36:55je n'ai pas été en mesure
36:55avec les informations
36:56qu'avait pu me donner
36:56la famille
36:57de certifier
36:58dans quelles conditions
36:59l'inhumation avait eu lieu
37:00mais la chambre de l'instruction
37:02ne dit que ça
37:03elle renvoie
37:04elle a infirmé
37:05le rejet
37:06de la juge turquée
37:07elle a infirmé
37:09la décision
37:10de rejet
37:10de la juge turquée
37:11et finalement
37:13elle renvoie
37:14l'exécution
37:15de sa décision
37:16au parquet
37:16cela veut dire
37:17que comme la chambre
37:18de l'instruction
37:19ne peut pas donner
37:19des instructions
37:20à un juge d'instruction
37:21le juge d'instruction
37:23va devoir
37:24faire les vérifications
37:25il ne va pas trancher
37:26il va faire les vérifications
37:28et on saura
37:28s'il y a lieu ou pas
37:29de procéder
37:31à l'exhumation du corps
37:32est-ce que c'est une bonne chose
37:33ou pas ?
37:34alors vous savez
37:35ça fait longtemps
37:35moi que j'y pense
37:36du reste
37:36je n'ai pas attendu
37:37ni Pellico
37:38ni Zavaro
37:39ça fait longtemps
37:41que j'y pense
37:41sauf que je sais très bien
37:42qu'on ne retrouvera rien
37:44j'avais moi-même
37:45interrogé des spécialistes
37:46en génétique
37:47pour savoir
37:48ce que ça pouvait
37:48éventuellement donner
37:50et je n'ai jamais déposé
37:51de demande d'exhumation
37:52parce qu'imposer ça
37:53à mes clients
37:54en sachant
37:56que ça ne donnera rien
37:57ça m'a semblé
37:58totalement inutile
37:59là je comprends
38:01que dans un système
38:02de défense
38:02très pervers
38:03on puisse faire
38:05ce genre de demande
38:06mais à la limite
38:07moi je ne serais presque
38:08pas opposée
38:08si vous voulez
38:09mais je sais
38:10qu'on ne retrouvera rien
38:10il n'y a plus rien
38:11dans le cercueil
38:12très pervers
38:13système de défense
38:14peut-être
38:14mais le fait est
38:15c'est que Dominique Pellico
38:16il essaie de
38:16de sauver un petit peu
38:19sa condition
38:20et de dire après tout
38:20s'il y a une autre empreinte
38:22que la mienne
38:22ça serait bien
38:23mais il n'y aura pas
38:24d'autre empreinte
38:24si on ne retrouvera rien
38:25du tout
38:26on ne retrouvera rien
38:27et le seul espoir
38:28qu'on pouvait avoir
38:29c'était effectivement
38:30qu'on puisse prélever
38:31les ongles de Sophie
38:32parce que les ongles
38:33ne se détruisent pas
38:34voilà
38:34les matières molles
38:35disparaissent
38:36du sperme
38:37évidemment
38:37il y a bien longtemps
38:38s'il y en a eu encore
38:39qu'on n'en retrouve plus
38:40ça ne peut pas
38:42ça ne peut pas avoir
38:43d'étain sur autre chose
38:44donc même sur des objets
38:46des vêtements
38:47il n'y a plus rien
38:48le docteur Pascal
38:49il a été clair et net
38:50dans son avis
38:51il a donné tous les éléments
38:53et il a bien décrit
38:55comment on ne retrouverait
38:56rien du tout
38:57pour ça qu'il dit
38:57que ce sera inutile
38:59les ongles
39:00ils ont été prélevés
39:01lors de l'autopsie
39:02donc ils ne sont plus
39:03dans le cercueil
39:03et on les a perdus
39:04non on ne les a pas perdus
39:06l'analyse qui a été faite
39:08à l'époque
39:08avait démontré
39:09qu'on retrouvait
39:10de l'ADN de Sophie
39:11il n'y avait pas d'autre ADN
39:13qui avait été mis en exergue
39:14l'ADN de défense par exemple
39:16l'ADN de défense
39:17et alors peut-être
39:18qu'aujourd'hui
39:19on en trouverait
39:19ça ne veut pas dire
39:20qu'il n'en existait pas
39:21mais c'était à l'époque
39:22c'était en 91
39:23mais ces ongles
39:24au moment de leur exploitation
39:26ont été détruits
39:28parce que c'est l'examen
39:29lui-même
39:29qui les détruit
39:30c'est pas après
39:31qu'on les a détruits
39:32ils n'ont pas été perdus
39:33non plus
39:33et donc ils n'existent plus
39:35parce que justement
39:36à l'époque
39:37les techniques d'exploitation
39:38faisaient que vous
39:39perdiez votre matière
39:40peut-être qu'aujourd'hui
39:42c'est différent
39:42mais à l'époque
39:43on a perdu cette matière
39:44on n'a plus les ongles
39:45donc aujourd'hui
39:46dans le cercueil
39:46il n'y a plus que de la poussière
39:48qui ne donnera pas
39:49la trace de sperme
39:50c'est juste impossible
39:51cela étant
39:53si on doit aller jusque là
39:55c'est moi
39:56ce que je veux
39:57et je le redis encore ici
39:58si vous me le permettez
40:00c'est qu'on retrouve
40:01l'assassin
40:01et le violeur de Sophie
40:03quel qu'il soit
40:04quel que soit son nom
40:05ça m'est égal
40:06je veux que ce crime
40:08soit résolu
40:0834 ans après le meurtre
40:11des proches
40:12toujours dans l'attente
40:13Sophie Narme
40:14à la recherche
40:15de monsieur Dubost
40:16la maman refuse de mourir
40:18tant qu'elle ne connaîtra pas
40:19le nom de l'assassin
40:20de sa fille
40:21l'heure du crime
40:22je vous retrouve
40:23dans tout de suite
40:24sur RTL
40:25dans l'heure du crime
40:38aujourd'hui
40:39l'affaire Sophie Narme
40:40jeune agente immobilière
40:4123 ans
40:42violée et étranglée
40:43à Paris
40:43le 4 décembre 1991
40:45un cold case
40:46d'un suspect
40:47François Vérove
40:48alias Le Grêlé
40:49et Dominique Pellicot
40:50le violeur de Mazance
40:52le dernier
40:52est mis en examen
40:53il nie farouchement
40:55les faits
40:5634 ans
40:58après le meurtre
40:59de Sophie Narme
41:00Dominique Pellicot
41:01est aux yeux de la justice
41:02le suspect numéro 1
41:04il risque un jour
41:05d'être renvoyé
41:06devant une cour d'assises
41:07son avocate
41:08Béatrice Zavaro
41:10craint qu'on veuille
41:11faire de son client
41:11un bouc émissaire
41:12un coupable
41:13taillé sur mesure
41:14même si mon client
41:16a reconnu être
41:17l'auteur de l'agression
41:18sur Marion
41:19et niait toute intention
41:20de viol
41:21il a toujours contesté
41:23son implication
41:24dans le meurtre
41:25de Sophie Narme
41:26Maître Florence Rau
41:29avocate
41:30de Marion
41:31et de la maman
41:31de Sophie Narme
41:32voit un lien
41:33entre les deux affaires
41:35la maman de Sophie
41:37est très âgée
41:38mais elle refuse
41:39de mourir
41:39tant qu'elle ne connaîtra pas
41:41le nom de l'assassin
41:43de sa fille
41:44celui terrifiant
41:46cette histoire
41:47de mourir à cet âge-là
41:49pour Sophie
41:50pour toutes les autres victimes
41:51c'est comme ça
41:53c'est terrible
41:56c'est comme ça
41:56et
41:57on va peut-être
41:58enfin savoir
41:59peut-être
42:01enfin savoir
42:02c'est la voix
42:03bouleversée
42:04d'Hélène Blondel
42:05une amie de Sophie Narme
42:06c'était dans l'émission
42:077 à 8
42:09Maître Florence Rau
42:10vous êtes avec nous
42:12depuis le début
42:12de cette heure du crime
42:13et je vous remercie
42:13vous nous aidez
42:14à éclairer cette histoire
42:15je l'ai dit
42:16avocate de Marion
42:17et de la famille
42:17de Sophie Narme
42:18on comprend bien
42:18que ces affaires
42:19elles sont imbriquées
42:20ces deux affaires
42:20l'une et l'autre
42:22un mot là-dessus
42:23on entend Hélène Blondel
42:25c'est une amie
42:25je sais qu'on avait fait
42:28une émission ensemble
42:29avec vous
42:30là-dessus
42:31déjà sur le cas Sophie Narme
42:33mais il faut continuer
42:33à en faire
42:34et à parler de cette histoire
42:35parce qu'effectivement
42:36elle est porteuse d'espoir
42:37et porteuse de beaucoup
42:38d'éléments qu'on ignore
42:39la maman de Sophie Narme
42:42attend toujours la vérité
42:43ce que vous nous disiez
42:44et il y a des copines aussi
42:46qui se sont beaucoup manifestées
42:47de Sophie Narme
42:49Oui effectivement
42:50à chaque fois que je prends
42:52la parole sur cette affaire
42:53et bien j'ai des retours
42:55et la dernière fois
42:55que j'étais venue
42:56chez vous
42:57à ce micro
42:59le soir même
43:00j'avais deux mails
43:02deux messages
43:03d'ancienne amie
43:05de Sophie
43:06qui étaient
43:07pourtant avec ce recul
43:09encore totalement bouleversée
43:11par ce qui était arrivé
43:12et par le fait
43:14de ne toujours pas savoir
43:15ce qui avait pu se passer
43:17elles ont pu
43:19m'appeler
43:20me raconter
43:21me parler de Sophie
43:22m'envoyer des photos
43:23de Sophie seule
43:25ou de leurs petites escapades
43:27entre copines
43:28c'était très touchant
43:29c'était très émouvant
43:30et j'ai senti chez elle
43:31vraiment
43:31beaucoup d'affection
43:33pour Sophie
43:34et puis beaucoup d'attente
43:35aussi
43:35de ce que la justice
43:37pourrait nous apprendre
43:38la maman de Sophie
43:40est très âgée
43:41qu'est-ce qu'elle vous dit
43:42là-dessus ?
43:43parce qu'évidemment
43:44elle essaie d'être
43:45je pense au courant
43:46de ce qui se passe
43:47alors vous savez
43:47la maman de Sophie
43:48elle a été tellement
43:51bouleversée par cette affaire
43:53et on peut le comprendre
43:54elle a tellement cherché
43:55elle s'est tellement accrochée
43:57à chaque détail
43:58à chaque parole
43:59que je pouvais lui dire
44:01qui lui redonnait espoir
44:02l'âge aidant
44:04elle perd un peu
44:07de ses facultés
44:07c'est beaucoup plus compliqué
44:09elle a évidemment
44:11rien oublié de l'affaire
44:12rien oublié
44:13malgré tout
44:14de sa fille
44:16elle cherche toujours
44:17qui est l'assassin
44:18de sa fille
44:18mais elle tourne
44:20toujours un peu en boucle
44:21elle est persuadée
44:23que c'est l'employeur
44:24de Sophie
44:25qui a fait le coup
44:25mais ça c'est depuis
44:26le début
44:27et voilà
44:28et comme
44:29beaucoup de vieilles dames
44:31elle radote un peu
44:31sur ce sujet
44:32et mon dieu
44:33c'est presque
44:34c'est presque
44:36attendrissant aussi
44:37et cette dame
44:38je lui ai toujours
44:40enfin j'ai essayé
44:41en tout cas
44:41toujours de lui donner
44:42de l'espoir
44:43et effectivement
44:44la dernière fois
44:45que je l'ai vue
44:45c'était il y a
44:46quelques semaines
44:47son souhait le plus cher
44:49maintenant qu'elle
44:50n'attend plus rien de la vie
44:51c'est de savoir
44:53qui a tué
44:54sa fille chérie
44:55oui ça c'est la grande question
44:56mais oui
44:56la question que vous rappelez
44:58depuis le début
44:59et effectivement
44:59c'est la question centrale
45:00alors on sait que
45:02pour Marion
45:02qui a été violée
45:03par Dominique Pellicot
45:04il y aura un procès
45:05évidemment
45:06il n'y aura pas
45:07l'économie
45:08d'un procès
45:09ça va être plus compliqué
45:11ensuite pour Sophie Narme
45:13un procès
45:14de Dominique Pellicot
45:15parce qu'il n'y a pas
45:16grand chose
45:17finalement
45:17entre nous
45:18il n'y a pas grand chose
45:19il n'y a pas grand chose
45:20mais il y a des dossiers
45:21dans lesquels
45:21il n'y a pas forcément
45:22grand chose
45:22et pourtant
45:23il y a malgré tout
45:24des indices
45:25graves concordants
45:26qui peuvent
45:27amener
45:27à un procès
45:29amener
45:30aussi à une condamnation
45:31donc là
45:32je pense que
45:33les choses sont entre les mains
45:34de la justice
45:35le tout est de savoir
45:36si les deux dossiers
45:38feront l'objet
45:39d'un renvoi
45:39d'une mise en accusation
45:41ou pas
45:41ce que l'on sait aujourd'hui
45:42c'est que
45:42Dominique Pellicot
45:44est mis en examen
45:46dans les deux dossiers
45:47un dans lequel
45:49Sophie
45:50il nie
45:50comme il a nié
45:52pour Marion
45:54jusqu'à ce qu'on lui mette
45:55sous le nez
45:56la preuve
45:56de son implication
45:57et pour autant
45:59il n'avoue pas
46:00non plus
46:01complètement
46:02il reconnaît
46:03de façon assez sibylline
46:04qu'il était sur les lieux
46:06parce qu'il ne peut pas
46:06faire mentir l'ADN
46:07il reconnaît
46:08qu'il est entré
46:09en contact avec elle
46:10mais il n'explique pas
46:11pourquoi
46:12il y va avec
46:13des cordelettes
46:14avec de l'éther
46:15et avec tout
46:16pour agresser
46:16oui quand même
46:18il y a un petit truc
46:19qui nous manque
46:20un petit élément
46:21de compréhension
46:22et effectivement
46:22il s'arrête là
46:23il s'arrête à ce moment là
46:24c'est ça
46:25la parole ensuite
46:26il ne dit plus grand chose
46:28Jean Arca
46:28vous êtes avec nous
46:30journaliste
46:30au progrès
46:31à Marianne
46:32encore une fois
46:32c'est vous
46:32qui aviez révélé
46:33dans Marianne
46:34la possible
46:35exhumation
46:36on en est là
46:36avec un point d'interrogation
46:37on vient en parler
46:38avec Maître Florence Rau
46:39de Sophie Narme
46:41c'est une affaire
46:43quand on l'entend
46:44Maître Florence Rau
46:46qui n'est pas terminée
46:47c'est une affaire exceptionnelle
46:48Jean Arca
46:48oui c'est une affaire exceptionnelle
46:50c'est une affaire ancienne
46:52qui heureusement
46:53n'a jamais été prescrite
46:55Maître Florence Rau
46:56s'est battue
46:57pour que le dossier
46:57reste ouvert
46:58et elle a toujours
46:59redemandé des actes
47:00des actes d'enquête
47:01grâce à ça
47:03le dossier n'est pas prescrit
47:03aujourd'hui
47:04malgré des non-lieux
47:06qui ont eu lieu
47:06il y a eu au moins
47:07deux non-lieux dans cette affaire
47:08le dossier n'est pas prescrit
47:09il est toujours ouvert
47:09on voit qu'aujourd'hui
47:11il y a quand même
47:11Dominique Pellicot
47:12qui est un suspect
47:14potentiel
47:15qui est un suspect
47:16qui est mis en examen
47:16même
47:17donc oui
47:18c'est une affaire exceptionnelle
47:19on a quand même la chance
47:20d'avoir un dossier
47:21qui n'est pas fermé
47:22et qui peut encore
47:24révéler ses secrets
47:25Maître Florence Rau
47:26je vais terminer
47:26cette émission avec vous
47:27vous avez
47:28parlé très franchement
47:30vous avez réellement
47:31espoir que ce dossier
47:32aboutisse
47:33le dossier de Narme
47:34oui
47:34j'ai jamais perdu espoir
47:36j'ai la conviction
47:37qu'il n'y a pas
47:37de crime parfait
47:38j'ai la conviction
47:39que quelque chose
47:40peut arriver
47:41j'ai la conviction
47:43que peut-être
47:43mes appels
47:44vont être entendus
47:45et que quelqu'un
47:46va enfin fouiller
47:47les fins fonds
47:48de ses placards
47:49pour voir s'il n'y aurait
47:50pas des scellés
47:51qui seraient retrouvés
47:52et qui sont égarés
47:53pour l'instant
47:53c'est arrivé dans
47:54d'autres dossiers
47:55pourquoi pas pour nous
47:56j'ai cet espoir
47:57que je pourrais dire
47:58à la maman de Sophie
47:59voilà
48:01c'est un tel
48:02on sait
48:03qui c'est
48:04on est arrivé au bout
48:05de tout votre calvaire
48:07merci beaucoup
48:09Maître Florence Rau
48:10et Jean Arca
48:11d'avoir été aujourd'hui
48:12les invités
48:12de l'heure du crime
48:14merci à l'équipe
48:14de l'émission
48:15rédactrice en chef
48:15Justine Vigneault
48:16préparation Lisa Canalès
48:18Pauline Descillons
48:18réalisation en direct
48:20Nicolas Gaudet
48:21merci à l'écrivain
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