- il y a 4 heures
Amélie Delagrange, 22 ans, une étudiante française venue à Londres pour perfectionner son anglais. Un soir de l'été 2004, on la retrouve le crâne fracassé dans l'allée d'un parc. Avant elle, deux jeunes femmes ont été attaquées, une seule a survécu. La police va lancer une gigantesque enquête, arrêter un suspect et ajouter des noms à la liste des victimes.
Retrouvez tous les jours en podcast le décryptage d'un faits divers, d'un crime ou d'une énigme judiciaire par Jean-Alphonse Richard, entouré de spécialistes, et de témoins d'affaires criminelles.
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00:00C'est l'heure du crime sur RTL.
00:06Justice à un suspect arrêté en Grande-Bretagne dans l'enquête sur le meurtre de la jeune Amélie de Lagrange.
00:11C'était il y a trois mois à Londres.
00:13La Scotland Yard évoque plusieurs éléments convergents.
00:17Bonjour, Amélie de Lagrange, 22 ans, une étudiante française venue à Londres pour perfectionner son anglais.
00:25Un soir de l'été 2004, on la retrouve, le crâne fracassé, dans un parc.
00:30Avant elle, d'autres jeunes femmes ont été attaquées dans le coin.
00:33De la même façon, une liste de victimes qui ne va cesser de s'allonger.
00:38Mais qui est le meurtrier ?
00:40Amélie de Lagrange, la dernière victime du tueur au marteau.
00:44L'heure du crime, la seule émission Radio 100% fait divers, c'est tout de suite sur RTL.
00:48Jeudi 19 août 2004, 22h26, un promeneur qui traverse le Twickenham Green, un minuscule parc familial qui sert de terrain de cricket, à l'ouest de Londres,
01:05découvre une jeune femme qui gît en travers de l'allée.
01:09Elle est agonisante.
01:10Sa chevelure blonde et son visage couvert de sang.
01:14La malheureuse décède deux heures plus tard à l'hôpital.
01:17L'autopsie indique qu'elle a reçu deux coups très forts, à l'arrière de la tête.
01:22Le crâne a été défoncé.
01:24Elle a succombé à une hémorragie massive.
01:27Vendredi, à l'aube, la police boucle le Twickenham Green.
01:32L'arme du crime reste introuvable.
01:34Peut-être une barre de fer, plus certainement une massette ou un gros marteau.
01:38Pour le commissaire Andy Murphy, la victime tournait le dos à son agresseur quand elle a été attaquée.
01:44Le meurtrier a surgi dans cette allée qui n'est pas éclairée.
01:48Sans doute était-il caché derrière un des châtaigniers du parc
01:52ou encore dissimulé dans un bungalow de jardin.
01:56La jeune femme n'a subi aucune agression sexuelle.
02:01On ne retrouve ni son sac à main, ni son téléphone portable.
02:04Un vol avec violence est possible, même si la volonté de tuer est manifeste.
02:09La victime est identifiée dans la journée sous le nom d'Amélie de Lagrange, une Française, 22 ans.
02:16Elle habitait à une centaine de mètres du parc, une petite maison au 66 Gold Road.
02:22Elle travaillait dans une pâtisserie française à Richemont, d'une localité proche.
02:27Elle était à Londres pour perfectionner son anglais.
02:29Mardi 24 août, 5 jours après le meurtre d'Amélie de Lagrange,
02:35les hommes-grenouilles de la police sondent la tamise à Walton-en-Tames,
02:39à une dizaine de kilomètres du parc de Twickenham.
02:43Ils repêchent le porte-monnaie, le baladeur et les clés du domicile d'Amélie de Lagrange.
02:48Son sac à main et son portable restent introuvables.
02:52Grâce à la vidéosurveillance, les dernières heures d'Amélie Lagrange sont retracées.
02:57À 20h, elle était au Crystals, un bar à vin, sur London Road, à Twickenham,
03:03pour prendre un verre avec des amis.
03:05À 21h39, elle est montée dans le bus 267 pour rentrer chez elle,
03:10mais elle s'est trompée !
03:12C'est le 281 qu'elle aurait dû prendre.
03:15À 21h45, au terminus, on la voit demander son chemin à un employé du dépôt de bus.
03:21À 21h51, elle passe devant un restaurant de poissons.
03:2721h59, dernière image, elle pénètre seule dans le parc,
03:32attaquée une vingtaine de mètres plus loin.
03:35Lundi 13 septembre, 700 personnes assistent aux obsèques d'Amélie de Lagrange
03:41à l'abbaye de Saint-Germère-de-Fly, dans l'Oise.
03:45Les cendres de la jeune femme sont déposées au cimetière du village proche d'Envoile,
03:49là où vivent les de Lagrange.
03:51Les parents, Jean-François et Dominique, et la grande sœur Virginie,
03:56avaient été prévenus de la mort de leur fille le 20 août au soir.
04:00Ils étaient partis en Angleterre pour reconnaître le corps.
04:04« J'ai compris que je ne la reverrai plus jamais sourire,
04:07je ne pouvais pas réaliser ce qui était arrivé à Amélie »,
04:10va déclarer la maman aux enquêteurs anglais.
04:13À Londres, la presse parle d'un tueur au marteau,
04:16la police fait le rapprochement avec deux récentes attaques similaires.
04:20Dans le même coin, février 2003, Marsha McDonald, 19 ans,
04:25frappée de trois coups de marteau à l'arrière du crâne,
04:28tuée alors qu'elle rentrait chez elle, mai 2004.
04:30Une autre jeune femme blonde, Kate Shidi, 18 ans,
04:34frappée de la même façon, laissée pour morte,
04:37elle avait survécu, elle n'avait pas vu le visage de son agresseur.
04:43Sur les traces du tueur au marteau,
04:46c'est comme cela que le surnomme d'ores et déjà la presse,
04:48Amélie de Lagrange pourrait être la troisième victime,
04:51donc, de cet homme qui sévit à la nuit tombé dans cette banlieue
04:54calme et familiale de Londres, des attaques, on le voit, d'une grande violence.
04:59Eh bien, on va voir dans la suite de l'heure du crime
05:01comment la police va se rapprocher de cet individu
05:03et mettre un nom et un visage sur un suspect,
05:08ce sera dans la suite de notre récit de l'heure du crime.
05:12Pour l'instant, il faut revenir à ce parc de Twickenham,
05:14là où tout s'est passé, c'est la scène de crime,
05:17là où a été tuée, effectivement, la jeune Française.
05:20Bonjour Olivier Beaumont.
05:21Bonjour Jean-Alphonse Richard.
05:22Merci beaucoup d'être avec nous aujourd'hui dans cette heure du crime.
05:26Vous êtes grand reporter, chef adjoint du service politique
05:29au journal Le Parisien Aujourd'hui en France.
05:31Mais à l'époque où vous étiez à Londres,
05:33vous avez suivi toute cette affaire pour le journal Le Parisien.
05:38Je cite quand même votre dernier livre,
05:39La tragédie de l'Elysée dans l'enfer des quinquennats Macron,
05:42publié aux éditions Robert Laffont.
05:45On revient à l'histoire avec vous, Olivier Beaumont.
05:47Alors, il y a ce parc de Twickenham.
05:50C'est le lieu parfait pour un traquenard.
05:52Quand on lit les journaux de l'époque,
05:54c'est presque un coupe-gorge cet endroit.
05:56Un coupe-gorge, il faut rappeler déjà à l'heure
05:58où a lieu l'agression d'Amélie de Lagrange.
06:01Il est 22h, quasiment 22h passée.
06:03Il fait quasiment nuit.
06:04Et nous nous situons dans un parc qui est bordé de châtaigniers.
06:08Donc déjà, qui ne permet pas une visibilité facile
06:11pour les piétons qui pourraient se promener aux alentours.
06:14Et lorsque Amélie de Lagrange traverse ce parc,
06:18elle est quasiment au milieu.
06:20Et elle est un endroit qui n'est quasiment pas éclairé.
06:22Donc, on ne peut pas l'apercevoir qu'on soit de près
06:24ou même un petit peu de loin.
06:25Et qui surtout, c'est un endroit qui est totalement en dehors
06:29du champ des caméras de vidéosurveillance.
06:32Rappelons que Londres est une des villes
06:34les plus vidéosurveillées au monde.
06:36Oui, c'est vrai.
06:36Et depuis plusieurs années, d'ailleurs,
06:38ils ont été précurseurs en la matière.
06:39Alors, encore quelques questions pour vous, évidemment,
06:42Olivier Beaumont.
06:44Il y a quelque chose qui est étonnant.
06:46C'est que l'homme qui a usé d'un marteau, sans doute,
06:50pour frapper cette jeune française,
06:52il a frappé pour tuer.
06:54C'est une évidence.
06:55Oui, le modus operandi le semble démontrer.
06:58Puisque les premières expertises démontrent
07:01qu'elle a été frappée à l'arrière.
07:03Donc, une personne à qui elle faisait dos
07:05qui aurait surgi au dernier moment.
07:08Et les expertises faites par les médecins,
07:11la médico-légale démontrent que le mouvement
07:14a été frappé de haut en bas,
07:16même si c'est à l'arrière du crâne.
07:18Il y a eu deux coups qui ont causé la mort
07:20d'Amélie Delagrange.
07:21Donc, seuls deux coups, ça prouve que c'est un mouvement
07:23qui a été particulièrement violent,
07:26fait avec un objet contondant.
07:27Donc, on ne sait pas trop à l'époque ce dont il s'agit.
07:29Vous l'avez rappelé précédemment.
07:30Ça peut être une barre de fer, une brique, une masse ou un marteau.
07:35Et le mouvement, l'impact du choc sur le crâne
07:37qui est déformé, il faut le rappeler,
07:40laisse à penser que l'individu est plutôt d'un individu
07:42qui est assez grand, d'une masse corporelle assez massive.
07:47Et on peut dire qu'elle n'avait aucune chance
07:49de survivre à cette agression.
07:51C'est ça, et effectivement, elle est morte très rapidement
07:53après avoir reçu ses coups.
07:55Encore une question.
07:56C'est étonnant, mais l'homme qui a frappé
08:00a emporté le téléphone portable de la victime.
08:03Et ce téléphone, il va être capital
08:05puisque c'est un fil rouge.
08:06On sait que ce téléphone a bougé dans la nuit.
08:09Oui, il faut rappeler qu'un téléphone,
08:11même quand il ne sert pas, quand on ne l'utilise pas,
08:13il continue d'émettre des signaux.
08:16Et dans les heures et dans les jours à venir,
08:18les policiers de la Metropolitan Police
08:21vont surveiller les mouvements,
08:25les signaux qui peuvent être émis de ces téléphones.
08:28Et c'est ce qui va leur permettre,
08:29au bout de quelques jours,
08:31de se rapprocher d'un périmètre
08:33ou d'isoler un endroit au bord de la Tamise.
08:35Nous sommes seulement à une dizaine de kilomètres
08:37de l'endroit où Amélie Delagrange a été agressée.
08:41Et l'erreur que commet la personne
08:44qui détient ce téléphone à ce moment-là,
08:45c'est effectivement d'utiliser ce téléphone.
08:47Ça va permettre un bornage.
08:50Et là où ce bornage va être identifié,
08:52il va être très intéressant pour deux raisons.
08:54C'est que déjà, les inspecteurs se rendent compte
08:57qu'il y a un lieu de squat
08:58où on peut supposer que l'individu
08:59aurait été caché pendant quelques temps.
09:02Et les premières fouilles,
09:04dans la Tamise particulièrement,
09:05vont permettre de retrouver
09:07des objets personnels d'Amélie Delagrange,
09:10son baladeur, son porte-monnaie
09:11et son trousseau de clé.
09:13Ça laisse à penser, en tout cas,
09:14puisque ce téléphone a été utilisé
09:16quelques jours après l'agression mortelle,
09:18que c'est une personne
09:19qui n'était pas une personne de passage,
09:21mais qui serait peut-être quelqu'un
09:23qui habite dans les environs
09:25dans ce quartier de l'Ouest londonien.
09:27Et qui connaît bien le coin, en tout cas.
09:30Et puis qui circule,
09:31puisqu'on estime que la personne
09:32n'a pas pu marcher comme ça.
09:34Fatalement, elle a un véhicule.
09:35Et on va voir par la suite
09:36que la recherche du véhicule,
09:38elle va être intense
09:39et elle va apporter beaucoup de choses
09:41dans cette histoire.
09:42Bonjour, Émilie Tibatz.
09:43Bonjour, Jean-Alphonse Légeard.
09:45Merci beaucoup d'être avec nous
09:46également dans cette heure du crime.
09:48Vous êtes spécialiste des tueurs en série.
09:50Vous avez créé le site internet
09:52tueursensérie.org
09:54et puis vous êtes l'autrice du livre
09:56UK Cereal Killer,
09:58le livre noir des tueurs en série britannique,
10:01publié aux éditions Ring.
10:02Alors évidemment, cette histoire,
10:03vous la connaissez bien, Émilie Tibatz.
10:06Alors, il y a des victimes,
10:07il y en a peut-être trois à ce moment-là.
10:08Là, on est au tout début de l'affaire
10:10puisqu'on rapproche le crime
10:12d'Amélie de Lagrange
10:13avec deux autres affaires,
10:16un meurtre, celui de Marsha McDonnell
10:18et puis une fille qui a été frappée aussi
10:21qui s'appelle Kate Shidi,
10:22elle avait 18 ans
10:23et qui, elle, s'en est sortie.
10:25Il y a une constance dans ces trois attaques,
10:29c'est que toutes les jeunes femmes sont blondes.
10:32Oui, effectivement.
10:33On découvrira par la suite
10:34que le suspect est complètement obsédé
10:37par les blondes,
10:37il est attiré par elles
10:38mais il les déteste.
10:40Effectivement, ces trois jeunes femmes,
10:41elles ont vraiment une ressemblance
10:42assez frappante.
10:43Elles sont blondes,
10:44elles sont plutôt jolies,
10:45elles ont à peu près le même âge
10:46et ce sont des jeunes filles,
10:48on peut dire middle class,
10:50de classe moyenne.
10:53Et Kate Shidi, en fait,
10:54elle a été écrasée par une voiture,
10:56c'est pour ça que le lien
10:57n'a pas tout de suite été fait.
10:59Et c'est ça, donc effectivement,
11:00il y a des modes opératoires
11:02qui sont légèrement différents.
11:04Le fait est,
11:05et c'est ce que nous disait Olivier Beaumont,
11:06c'est qu'il y a dans ce coin de Londres,
11:09on est à l'ouest de Londres,
11:10dans une grande banlieue
11:11qui est plutôt tranquille d'ailleurs,
11:12Twickenham,
11:13c'est un lieu résidentiel,
11:14très familial,
11:15il y a quelqu'un qui rôde
11:18et les policiers,
11:19ils ont le sentiment
11:19que la personne habite le coin.
11:22Effectivement,
11:23le fait que le téléphone
11:25ait borné du côté
11:25de Walton & Tames,
11:26il se disait,
11:28en plus,
11:28il y a eu plusieurs agressions,
11:29il y a eu plusieurs meurtres,
11:31une tentative de meurtre
11:32dans ce coin-là,
11:33c'est quasiment certain
11:35que le tueur connaît le coin
11:36parce qu'on sent
11:37qu'il se sent à l'aise,
11:38il va toujours tuer au même endroit
11:40et souvent,
11:41les tueurs en série
11:41tuent dans des endroits
11:43qu'ils connaissent
11:44où ils se sentent en sécurité.
11:46La police va remonter
11:49la piste
11:49d'une camionnette blanche.
11:52Amélie Delagrange,
11:53la dernière victime
11:54du tueur au marteau,
11:55j'ai longtemps fixé ses mains
11:57car c'est avec elle
11:58qu'il a tué ma fille.
12:00L'heure du crime.
12:00On se retrouve dans un instant
12:01sur RTL.
12:0314h15
12:04C'est l'heure du crime
12:06sur RTL.
12:08On est ce préféré.
12:1014h15
12:10C'est l'heure du crime
12:12sur RTL.
12:13Avec Jean-Alphonse Richard.
12:14Au programme aujourd'hui
12:17de l'heure du crime,
12:17le meurtre d'Amélie Delagrange.
12:19Cette étudiante française,
12:2022 ans,
12:21a été tuée en août 2004
12:23à Londres
12:24dans un parc
12:24frappé à la tête
12:25à coups de marteau.
12:27La police remonte
12:28la piste d'un meurtrier
12:29qui n'en serait pas
12:31à son coup d'essai.
12:33Dimanche 19 septembre 2004,
12:36un mois pile
12:37après la mort
12:38d'Amélie Delagrange,
12:39Scotland Yard
12:40fait savoir
12:41que la piste
12:41d'un tueur en série
12:42est privilégiée.
12:43Quatre suspects
12:45des hommes
12:46âgés entre 22 et 47 ans
12:48sont interrogés
12:49mais relâchés.
12:50On retrouvera un jour
12:51l'assassin.
12:53Cela va venir.
12:54Il le faut,
12:54surtout s'il s'agit
12:55d'un serial killer
12:57qui pourrait faire
12:57d'autres victimes,
12:59déclare dans Le Parisien
13:00la maman
13:01d'Amélie Delagrange
13:02qui ajoute
13:03« On pleure notre fille
13:04comme au premier jour ».
13:07La Metropolitan Police
13:08note que le portable
13:10d'Amélie Delagrange
13:11a borné 20 minutes
13:13après l'attaque
13:14à Walton-en-Tames,
13:16là où ses affaires
13:17ont été jetées
13:17dans la tamise.
13:19Le meurtrier
13:19ne peut donc
13:20se déplacer
13:21qu'en voiture.
13:23Des centaines
13:24d'heures
13:25de vidéosurveillance,
13:26un fourgon blanc,
13:28un Ford Courrier
13:29aux portes arrières
13:31peintes
13:31de différentes couleurs
13:32et qualifiées
13:33de suspects.
13:34Plaques minéralogiques
13:35impossibles à déchiffrer.
13:3625 000 véhicules
13:39de ce type
13:39vont être passés
13:40en revue.
13:41Une femme,
13:42Johanna Collings,
13:43se présente alors
13:44au commissariat
13:45de Twickenham.
13:46Elle dit être
13:47l'ex-compagne
13:48d'un dénommé
13:49Lévy Belfield,
13:5136 ans.
13:53Elle le décrit
13:53comme un homme violent
13:54qui hait les femmes.
13:56Une fois,
13:57elle a trouvé
13:57dans sa veste
13:58une cagoule,
13:59un couteau
14:00et un numéro
14:01du journal
14:01Cosmopolitan.
14:03Toutes les photos
14:04de femmes blondes
14:05avaient été lacérées.
14:07Belfield
14:07connaît très bien
14:09le secteur
14:10de Twickenham.
14:11Son actuelle compagne
14:12est à son tour
14:13interrogée.
14:15Elle décrit Belfield
14:15comme un détraqué sexuel,
14:18un harceleur menaçant
14:19et un violeur domestique.
14:21La police place
14:22donc l'individu
14:23qui est videur
14:24dans une boîte de nuit
14:25sous surveillance
14:26lors d'une filature.
14:28Il est surpris
14:29en train de converser
14:30avec deux adolescentes
14:31à un arrêt de bus.
14:33Ce que les deux filles
14:34vont rapporter
14:35aux policiers
14:36est pour le moins
14:36inquiétant.
14:38Selon elle,
14:39Lévy Belfield
14:40leur a demandé
14:41leur âge,
14:4113 et 14 ans,
14:43puis il s'est exclamé
14:45« C'est très bien,
14:46je suis sûr
14:47que vous êtes vierge
14:48et moi,
14:49j'adore les vierges ».
14:51Les policiers
14:51sont alors convaincus
14:52que le suspect
14:53est un danger public
14:54et qu'il pourrait
14:55récidiver.
14:57Lundi 22 novembre,
14:585h10 du matin,
15:0070 officiers de police
15:01interpellent
15:02Lévy Belfield
15:03dans son appartement
15:04de West Drayton,
15:06dans la grande banlieue
15:07de Londres.
15:08Le chef détective,
15:10Colin Sutton,
15:11le décrit comme
15:12grand et costaud,
15:14un coup très large,
15:15le crâne en partie
15:16rasé sur les côtés,
15:18des yeux noirs vides
15:19et sans expression.
15:20Belfield garde le silence.
15:23De mars 2006,
15:24jour de son inculpation
15:26dans le dossier
15:27de Lagrange,
15:28Lévy Belfield
15:29ne dit rien,
15:30mais il applaudit
15:31à la lecture
15:32de l'acte d'accusation.
15:34Les parents d'Amélie,
15:35présents au tribunal,
15:36sont choqués.
15:37C'était la première fois
15:38que nous le voyons.
15:39J'ai longtemps fixé
15:40ses mains,
15:42car c'est avec elle
15:43qu'il a tué ma fille,
15:45se souvient la maman,
15:46Dominique de Lagrange.
15:47Lévy Belfield,
15:51retenez bien ce nom,
15:52un profil des plus sombres
15:53et des plus inquiétants,
15:54accusation de viol,
15:55d'agression sexuelle,
15:56de violence.
15:58Mais est-ce qu'il est
15:58le tueur en série
15:59qui depuis quelques années
16:00sévit dans cette banlieue
16:02résidentielle de Twickenham ?
16:04Il va être jugé,
16:05l'enquête va continuer
16:06parce qu'en Angleterre,
16:07c'est aussi lors du procès
16:08qu'on continue à faire l'enquête.
16:10On va voir tout ça
16:10dans la suite de l'émission.
16:12Olivier Beaumont,
16:13vous êtes avec nous
16:14dans cette heure du crime
16:14et vous nous aidez
16:15à éclairer cette histoire.
16:17Grand reporter,
16:18aujourd'hui chef adjoint
16:19du service politique
16:20au journal Le Parisien
16:20aujourd'hui en France.
16:21Mais à l'époque,
16:22vous étiez, je l'ai dit,
16:23correspondant à Londres
16:24pour Le Parisien
16:25et vous avez suivi
16:25toute cette affaire
16:26et vous avez d'ailleurs
16:27approché la famille.
16:28Vous allez nous en dire
16:29un mot dans un petit instant.
16:31Alors, il y a cette enquête,
16:33il faut la souligner,
16:34il faut la saluer,
16:35cette enquête
16:35de la Metropolitan Police
16:37parce qu'elle est vraiment
16:38pointilleuse,
16:40elle est méticuleuse,
16:41elle est très très professionnelle.
16:43Des centaines d'heures
16:44de visionnage
16:45pour retrouver
16:45un fourgon,
16:47par exemple,
16:47et des milliers
16:48de véhicules passés au crible.
16:50C'est d'ailleurs
16:50cette camionnette
16:51qui donne l'une des clés
16:52pour aller en direction
16:54de Bellfield,
16:56de ce tueur en série,
16:57on va l'appeler comme ça.
16:57C'est une enquête
16:58qui est longue,
16:59qui est minutieuse.
17:01Les officiers
17:02de la Metropolitan Police
17:03prennent leur temps,
17:04ne négligent aucun détail.
17:06Il faut quand même rappeler
17:07le contexte de l'époque,
17:09ils reçoivent des milliers
17:10d'appels de londoniens,
17:12d'anonymes,
17:13qui essaient d'apporter
17:14des témoignages
17:15qui pourraient éclairer
17:16sur les circonstances
17:18de l'agression
17:18d'Amélie de Lagrange.
17:20Chaque témoignage
17:21est scrupuleusement
17:22scanné, vérifié,
17:24et puis il y a cette masse
17:27de bandes vidéos.
17:29Il faut rappeler à Londres,
17:29il y a 65 000 caméras
17:31qui quadrillent la ville,
17:33et met 6000 dans le métro londonien.
17:36Et il y a cette masse de données
17:37que Colin Sutton indique aux journalistes.
17:401300 heures de bandes vidéos
17:42à éplucher.
17:43C'est très long,
17:45c'est des bandes qu'on passe au ralenti,
17:46qu'on remet parfois en arrière,
17:48qu'on aperçoit un véhicule
17:49qui a circulé à plusieurs moments
17:51au même endroit.
17:52Et donc, Colin Sutton indique
17:54effectivement aux journalistes
17:55à l'époque que même s'ils n'ont
17:56encore aucun indice probant,
17:58ils restent persuadés
18:00qu'à un moment donné,
18:01ils parviendront à identifier
18:03l'auteur de ce crime.
18:05Je rappelle une dernière chose
18:06sur le climat qui entoure
18:08cette affaire à l'époque
18:09dans Londres.
18:10Il est tel qu'il y avait eu
18:12des kits d'alarme
18:13qui avaient été distribués
18:14à toutes les londoniennes
18:15qui habitaient dans ce quartier
18:17de Londres.
18:18C'est un système
18:18avec une petite cordelette
18:19que les femmes pouvaient tirer
18:20et déclencher
18:21une sirène assez stridente
18:23pour effrayer
18:24et faire partir
18:26un potentiel agresseur.
18:27Une alarme.
18:28Un mot quand même encore,
18:29vous parlez de Colin Sutton,
18:30c'est effectivement
18:31le chef d'enquête,
18:32c'est celui qui va
18:33le plus travailler
18:34sur ce dossier.
18:36La famille d'Amélie de Lagrange
18:39va saluer beaucoup
18:41le travail de la police anglaise
18:43parce qu'il faut le dire,
18:44la police anglaise
18:44a été d'une humanité parfaite.
18:47Ils étaient très proches
18:48de la famille.
18:49La famille était tenue
18:50au courant de ce qui se passait
18:51et ils marchaient
18:52dans le même pas.
18:53C'est-à-dire,
18:54ils disaient à la famille
18:55on va trouver,
18:55on va trouver.
18:56Ils avaient des référents
18:57permanents
18:57qui sont très régulièrement
19:00venus à leur domicile
19:01dans l'Oise,
19:02dans le village de Envoile
19:03où parfois ils s'installaient
19:04même plusieurs jours
19:05pour accompagner psychologiquement
19:07les parents d'Amélie de Lagrange.
19:10Lorsqu'ils se sont rendus
19:11à chaque fois à Londres,
19:12ils étaient accompagnés
19:13d'un interprète
19:14qui leur faisait systématiquement
19:15les traductions
19:16et puis à chaque fois
19:17qu'il y avait des évolutions
19:19dans l'enquête,
19:20même si parfois
19:20c'est des nouvelles
19:21mais pas des éléments probants
19:22d'avancer de l'enquête,
19:23ils étaient systématiquement
19:25informés de ce qui se passait
19:27et puis ils étaient présents
19:28le jour des obsèques.
19:30Ils ont accompagné aussi
19:31les de Lagrange
19:32dans ce deuil
19:33jusqu'au moment du procès
19:34et même encore un peu après.
19:36C'est une attitude
19:36totalement exemplaire.
19:37C'est pour ça que je tenais
19:38à ce que vous saluiez
19:39parce que vous les avez rencontrés
19:40ces enquêteurs
19:41et notamment Colin Sutton
19:42et vous avez vu
19:43comment ils travaillaient.
19:44Emily Tibbats,
19:45on vous retrouve
19:45dans cette heure du crime
19:46créatrice du site internet
19:48tueurensérie.org
19:49et vous connaissez bien
19:50cette histoire.
19:51Vous avez travaillé
19:52notamment sur les tueurs
19:53en série britanniques.
19:55Alors,
19:56il y a cet homme
19:56qui surgit
19:57dans le décor
19:58Lévy-Belfield.
20:00Il faut dire
20:00qu'il y a le témoignage
20:01d'une ex-compagne
20:02qui est capitale
20:03parce qu'elle le désigne
20:04comme le suspect numéro un.
20:05Elle va dire au policier
20:06intéressez-vous
20:08à cet homme.
20:09Il est violent,
20:09il déteste les femmes
20:10et moi je pense
20:12qu'il est derrière
20:12la mort
20:13de cette jeune française.
20:15Exactement.
20:16Johanna Collins
20:17c'est une femme de caractère
20:19en fait
20:19mais elle a été séduite
20:21par Lévy-Belfield
20:22c'est un manipulateur
20:24il a séduit énormément
20:25de femmes
20:26en se montant très gentille
20:28et puis ensuite
20:28il leur a fait
20:29vivre le martyr
20:30c'est ce qui est arrivé
20:30avec Johanna
20:31et dès que la police
20:32a commencé à parler
20:33à publier la description
20:34du véhicule
20:35elle l'a soupçonné
20:37elle savait
20:38qu'il était obsédé
20:39par les collégiennes
20:40sexuellement
20:41par les lycéennes
20:42elle le soupçonnait
20:44d'être un violeur
20:45elle a expliqué
20:46aux policiers
20:46qu'à de nombreuses reprises
20:48alors qu'elle
20:48elle était dans la voiture
20:49il s'arrêtait
20:50pour parler à des lycéennes
20:51et leur dire des choses
20:52terribles sexuellement
20:53elle se dit
20:53mais il n'est pas bien
20:54dans sa tête
20:54elle va beaucoup aider
20:56la police
20:57par son témoignage
20:58en expliquant
20:59la vie de Bellfield
21:01de ses obsessions
21:02où il était
21:03à certains moments
21:05intéressants
21:05pour le soupçonner
21:06d'avoir commis des crimes
21:07et ça c'est capital
21:08effectivement
21:09c'est un témoignage capital
21:10ça fait partie
21:11des déclics
21:12et on voit que la police
21:13là elle a un peu de la chance
21:14parce que l'affaire avance très vite
21:15petite question pour vous
21:17encore Émilie Thibatz
21:18on va avancer finalement
21:20on va se précipiter
21:21pour l'arrêter
21:22cet homme
21:22pas tellement
21:23parce qu'on sent
21:24que c'est peut-être lui
21:24qui est derrière
21:25la mort d'Amélie de Lagrange
21:26et peut-être
21:27derrière d'autres affaires
21:28mais parce qu'on craint
21:29qu'il récidive
21:30il est en pleine montée
21:32de puissance
21:32il est en train
21:33de regarder
21:35les jeunes femmes
21:35etc
21:36et on sait
21:36on a l'impression
21:37qu'il va passer à l'action
21:38exactement
21:39alors déjà Johanna
21:40elle a expliqué
21:41la police
21:42qu'elle avait subi
21:43le martyr
21:43c'est vraiment
21:44c'est un tyran domestique
21:45et que les femmes
21:46qui avaient vécu
21:46avant avec lui
21:47et puis l'actuelle
21:48qui s'appelait Emma
21:49elle aussi
21:50elle vivait des choses
21:50horribles
21:51donc ils se sont dit
21:52ah déjà c'est un type
21:53qui a vraiment
21:53un gros problème
21:53avec les femmes
21:54et les policiers
21:56l'avaient mis sous surveillance
21:57et ils l'avaient vu
21:58à plusieurs reprises
21:59tourner on va dire
22:01autour de l'ICN
22:02et puis surtout
22:03ils se sont dit
22:04on le soupçonne
22:05de crimes précédents
22:06et les tueurs en Syrie
22:08souvent ont
22:09ce qu'on appelle
22:10une cooling off period
22:11une période
22:12où ils revivent
22:13un petit peu
22:14en pensée leur meurtre
22:15et donc ils ne tuent plus
22:16et là on se rend compte
22:17quand même
22:17que
22:18Marche à McDonnell
22:19c'était février 2003
22:20mais Kate Chilly
22:21c'était mai 2004
22:22et tue Amélie Delagange
22:24dès août 2004
22:25on se dit
22:25là il est dans une période
22:27où il est en train
22:27de tuer de plus en plus
22:28souvent
22:28si on ne l'arrête pas
22:29il va recommencer
22:30peut-être dès le mois
22:30de septembre ou octobre
22:31on ne peut pas attendre
22:33et on l'arrête tout de suite
22:34et je tiens quand même
22:35à noter que
22:35Lévy Belfield
22:36effectivement
22:37c'était un grand costaud
22:38qui se croyait très fort
22:39et lorsque les policiers
22:41sont venus l'arrêter
22:42en fait
22:42il s'était caché
22:43tout nu
22:43et tremblant de peur
22:45dans le grenier
22:45et le sergent
22:46qui l'arrêtait
22:47s'est un peu moqué de lui
22:48Lévy Belfield
22:50unique suspect
22:51va être jugé
22:52Amélie Delagange
22:54la dernière victime
22:55du tueur au marteau
22:56c'est un prédateur
22:58un manipulateur
22:59animé par la violence
23:00des femmes
23:00l'heure du crime
23:01combien de femmes
23:02ont croisé la route
23:03de l'ancien videur
23:04de boîte de nuit
23:05combien d'agressions
23:06à suivre
23:07dans un court instant
23:08sur RTL
23:0814h15
23:10c'est l'heure du crime
23:12sur RTL
23:13avec Jean-Alphonse Richard
23:14je me souviens
23:24avoir regardé
23:25ses mains
23:25et me dire
23:26c'est lui
23:28c'est ses mains
23:28qui ont porté
23:29des coups
23:29Amélie
23:30j'étais très bouleversée
23:32de cette rencontre
23:34retour dans
23:36l'heure du crime
23:37sur la mort
23:37à coups de marteau
23:39en août 2004
23:40d'Amélie Delagrange
23:41étudiante française
23:4222 ans
23:43installée à Londres
23:443 ans après
23:45un suspect
23:45jugé pour ce meurtre
23:47mais aussi pour un deuxième
23:48et des tentatives
23:50de meurtre
23:51et d'enlèvement
23:51sur d'autres femmes
23:53mardi 2 octobre 2007
23:56Lévy Bellfield
23:5739 ans
23:58stature des plus massives
24:00visage fermé
24:01regardant le vague
24:02apparaît
24:03devant le tribunal criminel
24:04de l'Old Bailey
24:05à Londres
24:06il est présenté
24:07comme un serial killer
24:09par les enquêteurs
24:10au total
24:10il est soupçonné
24:11d'avoir attaqué
24:12une vingtaine de femmes
24:14et pourrait en avoir
24:15tué
24:157
24:15à l'âge de 12 ans
24:17en 1980
24:18il aurait étranglé
24:19une adolescente
24:20de 14 ans
24:21les enquêteurs
24:22énumèrent
24:23l'épreuve
24:24de l'implication
24:24de Lévy Bellfield
24:25dans le meurtre
24:26d'Amélie Delagrange
24:282 heures avant le crime
24:30le suspect a fait des courses
24:31dans le quartier
24:32il est sorti de chez lui
24:33à 21h
24:34une heure plus tard
24:35son téléphone a borné
24:37près du petit parc
24:38de Twickenham
24:383 quarts d'heure plus tard
24:40il était près du pont
24:42sur la Tamise
24:43où des objets
24:44de la victime
24:44ont été jetés à l'eau
24:45sa camionnette blanche
24:47avait été verbalisée
24:49dans le secteur
24:50Lévy Bellfield
24:52ancien culturiste
24:53père de 11 enfants
24:55de femmes différentes
24:56a travaillé
24:57dans le monde de la nuit
24:58décrit par les enquêteurs
25:00comme un prédateur
25:01un dissimulateur
25:02capable de se montrer
25:03sous son meilleur jour
25:04sympathique et jovial
25:05avec les femmes
25:06puis
25:06soudain violent
25:08ses compagnes
25:09confirment sa tendance
25:11à exploser
25:12Bellfield garde le silence
25:14il répond par un
25:16no comment
25:17à toutes les questions
25:18le détective en chef
25:19Colin Sutton
25:20évoque un homme
25:21à l'égo démesuré
25:23prêt à punir
25:24celle qui refuse
25:25de le suivre
25:26après 4 mois
25:27de procès
25:28Lévy Bellfield
25:29est condamné
25:293 fois
25:30à la perpétuité
25:31pour les meurtres
25:32d'Amélie Delagrange
25:33de Marsha McDonald
25:35et la tentative
25:37sur Kate Shidi
25:39il est absent
25:40lors du verdict
25:40c'est un lâche
25:42il ne veut pas être là
25:43au moment de payer
25:44commente
25:45Jean-François Delagrange
25:47le papa
25:48d'Amélie
25:494 mois de procès
25:51en Angleterre
25:52je rappelle qu'on refait
25:53en Angleterre
25:54c'est pas comme chez nous
25:54lors du procès
25:56qui dure beaucoup plus longtemps
25:57on refait évidemment
25:58l'enquête
25:59on reprend
26:00des pans
26:01des investigations
26:02on essaie de creuser
26:03certains points
26:04qui seraient restés
26:05dans l'ombre
26:06mais voilà
26:06ça se passe comme ça
26:07c'est pour ça que ce procès
26:08est si long
26:09alors
26:09Olivier Beaumont
26:11vous êtes avec nous
26:11dans l'heure du crime
26:12grand reporter
26:14chef adjoint du service politique
26:16au journal de Parisien
26:17aujourd'hui en France
26:17à l'époque vous avez suivi
26:18toute cette affaire
26:19pour le journal de Parisien
26:20vous étiez à Londres
26:21il y a ce profil
26:24qui apparaît
26:25et je pense que les Anglais
26:26ils sont presque
26:27non pas fascinés
26:28mais ils sont un petit peu
26:29subjugués
26:30aimantés
26:32par le physique
26:33de cet homme
26:33qui est impressionnant
26:34et qui trône dans ce tribunal
26:36où il est la plupart du temps
26:37muet
26:38d'ailleurs il ne va pas
26:38beaucoup s'exprimer
26:39qu'est-ce qu'il dit
26:41ce profil ?
26:42l'Angleterre a longtemps
26:43eu peur de cet homme
26:44longtemps eu peur
26:45parce qu'il y a ce visage
26:46ce visage massif
26:47très rond
26:48crâne rasé
26:49vous l'avez rappelé
26:50qui fait la une
26:51de tous les tabloïds
26:52anglais à l'époque
26:53et avant que
26:54Lévy Bellfield
26:55soit interpellé
26:56et qu'on arrive à mettre
26:56un nom et un visage
26:57sur ce tueur
26:59il y avait cette psychose
27:00qui avait gagné
27:02toute la capitale
27:03je me souviens
27:03pour en avoir parlé
27:04avec les Lampiniens
27:05à l'époque
27:05dès qu'ils m'entendaient
27:06parler dans la rue
27:07en français
27:07et évoquer cette affaire
27:09avec des personnes
27:09les gens venaient
27:09spontanément m'en parler
27:11pour m'expliquer cette peur
27:12particulièrement
27:13les jeunes femmes
27:14nous on ne sort plus
27:15la nuit
27:15on a peur
27:16il y a un tueur en série
27:17qui rôde dans Londres
27:19en ce moment
27:19et donc c'était vraiment
27:20ce sujet dont tout le monde
27:21parlait
27:21je m'en suis vraiment
27:22rendu compte
27:23et puis ce profil
27:24effectivement qui inquiète
27:26ce pédigré
27:27ce profil émotionnel
27:29et psychologique
27:30assez instable
27:30de Lévy Bellfield
27:31vous l'avez rappelé
27:3211 enfants
27:33de 5 femmes
27:34différentes
27:35et ce casier judiciaire
27:37qui parle pour lui
27:38déjà
27:38avec ses multiples
27:39condamnations
27:40alors ça commence
27:41effectivement par
27:42des agressions
27:43des vols
27:44des larcins
27:44jusqu'à des agressions
27:46auprès de policiers
27:47et à l'âge de 30 ans
27:49il avait déjà une dizaine
27:50de condamnations
27:51il avait déjà fait
27:51un an de prison
27:52donc c'est une personnalité
27:55plutôt hors norme
27:56et bien qu'on n'ait pas
27:56de preuves concrètes
27:58matérielles
27:59ni de traces ADN
28:00l'ensemble
28:01des faits
28:02que vous venez de rappeler
28:03juste avant
28:04démontrent que
28:05Lévy Bellfield
28:06très vraisemblablement
28:07est celui
28:08qui a porté
28:09le coup mortel
28:10contre Amélie Delagrange
28:11oui parce que
28:11tout converge vers lui
28:13effectivement
28:14la téléphonie
28:15est manifeste
28:16la vidéo
28:17surveillance
28:18qui montre
28:18le trajet
28:19de cette jeune française
28:20on comprend
28:21qu'elle a pu être
28:22agressée par cet homme
28:23etc
28:23tout s'ajoute
28:24plus les témoignages
28:25des compagnes
28:26et ex-compagnes
28:27qui alors là
28:28sont absolument
28:29effarants
28:30Emily Tibatz
28:31vous êtes spécialiste
28:32des tueurs en série
28:33vous êtes notre autre
28:34invitée dans
28:35l'heure du crime
28:35vous avez
28:36d'ailleurs écrit un livre
28:37UK Serial Killer
28:38le livre noir
28:39des tueurs en série
28:39britannique
28:40qui a été publié
28:41chez Ring
28:41donc vous connaissez
28:42très très bien
28:43cette affaire
28:44un mot là-dessus
28:46cet homme
28:48qui est maintenant
28:50condamné
28:51Lévy Bellfield
28:52il y a toute une dynamique
28:54du crime
28:55chez lui
28:55et depuis longtemps
28:56depuis très jeune
28:57oui oui
28:59en fait
29:00la première fois
29:00qu'il a été arrêté
29:01il avait 13 ans
29:02pour un vol
29:03et par la suite
29:05il a été arrêté
29:06il y a de nombreuses
29:07reprises
29:07pour des crimes
29:08qu'on peut considérer
29:09comme pas très graves
29:10c'est souvent le cas
29:12chez les tueurs en série
29:12ils ont une enfance
29:14où ils sont arrêtés
29:15pour des cambriolages
29:17ça semble pas très grave
29:18et en fait
29:19ils s'entraînent
29:20à être de pire en pire
29:21si je puis dire
29:21Lévy Bellfield
29:23c'est quelqu'un
29:23d'absolument terrifiant
29:24en fait
29:24d'ailleurs le juge
29:26ne s'est pas trompé
29:27il a condamné
29:27à la perpétuité
29:28incompressible
29:29il est sûr
29:30qu'il ne sortira
29:30jamais de prison
29:31c'est quelqu'un
29:33qui a perdu son père
29:34il avait une dizaine d'années
29:35et sa mère
29:36était très spéciale
29:38on va dire
29:39c'est à dire que
29:40alors excusez-moi
29:41pour l'image
29:42un peu scabreuse
29:42mais elle lui a essuyé
29:43les fesses
29:44jusqu'à ce qu'il ait
29:44l'âge de 12 ans
29:45il a dormi
29:47dans le même lit
29:48que elle
29:48jusqu'à ce qu'il ait
29:4916 ans
29:50et Joanna Collins
29:52a témoigné
29:52du fait
29:53qu'elle lui était
29:54arrivée
29:54d'aller voir sa mère
29:56et puis dormir
29:56chez elle
29:57et sa mère
29:58disait
29:58il dort dans
29:59le même lit
29:59que moi
30:00donc il y avait
30:00une relation
30:01très étrange
30:02avec sa mère
30:02qui
30:03c'était vraiment
30:05le petit-fils
30:05à maman
30:06le fils chéri
30:07et elle lui avait
30:08mis à l'esprit
30:08on était persuadé
30:09comme disait
30:10Collins Sutton
30:11qu'il avait un égo
30:12démesuré
30:12il était la huitième
30:13merveille du monde
30:14il était extraordinaire
30:16et en même temps
30:17il était resté marqué
30:18par des blessures
30:20narcissiques d'adolescence
30:21on va dire
30:21qu'il n'a jamais surmonté
30:23il y avait des rumeurs
30:24sur lui
30:24selon laquelle
30:25il aurait tué
30:26et violé
30:27le lapin
30:28de sa soeur
30:29toutes les filles
30:31de l'école
30:31se moquaient de lui
30:32et donc
30:33en grandissant
30:34il était
30:35alors il s'était
30:35un petit gringalet
30:36quand il était jeune
30:37il a voulu faire
30:37de la musculation
30:38pour devenir fort
30:39et puissant
30:40et tout ça
30:40et une fois arrivé
30:42à l'âge adulte
30:43et bien
30:43il avait une obsession
30:45très malsaine
30:45pour les collégiennes
30:46les lycéennes
30:47les jeunes femmes
30:48et à ses yeux
30:49dès qu'il adressait
30:50la parole
30:51à ces jeunes femmes
30:51elles auraient dû
30:52tomber à ses pieds
30:53en admiration
30:54et il a agressé
30:56parfois tué
30:56celles qui ne lui répondaient pas
30:58celles qui lui disaient
30:59laisse moi tranquille
31:00il se sentait rejeté
31:02humilié
31:03il ne supportait pas
31:03et il les tuait
31:04Lévy Bellfield
31:06n'en a pas fini
31:07avec la justice
31:0810 autres cas
31:09explorés
31:10Amélie Delagrange
31:12la dernière victime
31:13du tueur au marteau
31:14c'est un chasseur de femmes
31:15il avait installé
31:16un matelas
31:17dans sa camionnette
31:18l'heure du crime
31:18on se retrouve
31:19dans un instant
31:20sur RTL
31:2114h15
31:22c'est l'heure du crime
31:24sur RTL
31:25avec Jean-Alphonse Richard
31:27L'heure du crime
31:31c'est avec Jean-Alphonse Richard
31:33sur RTL
31:34L'heure du crime
31:35consacrée aujourd'hui
31:36à l'affaire Amélie Delagrange
31:38étudiante française
31:39tuée à coups de marteau
31:40à Londres
31:41à l'été 2004
31:41son meurtrier
31:42un tueur en série de femmes
31:44a été condamné
31:45à la perpétuité en 2008
31:46deux ans plus tard
31:47il est poursuivi
31:48pour deux autres cas
31:50dont un meurtre
31:51mardi 30 mars 2010
31:54Lévy Belfield
31:56est inculpé
31:56pour un autre meurtre
31:57qui avait ému
31:58l'Angleterre en 2002
32:00celui de
32:01Millie Dowler
32:02une adolescente
32:0313 ans
32:04ainsi que pour la tentative
32:06d'enlèvement
32:07de Rachel Cowles
32:0812 ans
32:08Millie Dowler
32:10avait été enlevée
32:11en milieu d'après-midi
32:12à un arrêt de bus
32:13son corps avait été
32:14retrouvé
32:15quelques mois plus tard
32:16elle avait été étranglée
32:18les parents de Millie
32:19se félicite
32:20que l'enquête
32:21redémarre
32:22nous demandons
32:23à toutes les personnes
32:24qui savent quelque chose
32:25de se manifester
32:26cela ne nous ramènera pas
32:27notre fille
32:28mais nous saurons peut-être
32:30ce qui a pu lui arriver
32:31disent-ils
32:32Millie
32:33aurait été conduite de force
32:35par Lévy Belfield
32:36jusqu'à son appartement
32:37il l'aurait déshabillée
32:38violée
32:39tuée
32:39puis aurait abandonné
32:41le corps
32:41dans une forêt
32:42sa compagne
32:43de l'époque
32:44s'était étonnée
32:45de retrouver le lit
32:46sans aucun drap
32:47ni couette
32:48de son côté
32:49Rachel Coles
32:50avait échappé
32:51à un enlèvement
32:52à un arrêt de bus
32:54mardi 10 mai 2011
32:57Lévy Belfield
32:58comparé
32:59devant la cour criminelle
33:00de Londres
33:00un témoin présente
33:02le portier de boîte de nuit
33:03Belfield
33:04comme un chasseur de femmes
33:05qui avait installé
33:06dans sa camionnette
33:07un matelas
33:08des couvertures
33:09et disposé
33:10d'une batte de baseball
33:11l'accusé
33:12nie
33:12avoir enlevé
33:14et tué
33:15Millie Doller
33:16il dément aussi
33:17toute tentative
33:18d'enlèvement
33:19de Rachel Coles
33:20après un mois de procès
33:21il est condamné
33:23à la perpétuité
33:24et voilà
33:26une nouvelle perpétuité
33:27pour cet homme
33:28qui avait déjà
33:28une perpétuité
33:29incompressible
33:30pour la mort
33:31d'Amélie
33:32de Lagrange
33:33Olivier Beaumont
33:34vous êtes avec nous
33:35aujourd'hui
33:36dans cette heure du crime
33:36journaliste au Parisien
33:37à l'époque
33:38vous avez suivi
33:39toute cette affaire
33:39depuis Londres
33:40vous étiez correspondant
33:41là-bas pour le journal
33:42Le Parisien
33:42aujourd'hui
33:43en France
33:44et vous la connaissez
33:45donc encore une fois
33:46parfaitement
33:46finalement
33:47Olivier Beaumont
33:48c'est l'affaire
33:49Amélie de Lagrange
33:51qui a permis
33:52d'ouvrir cette boîte
33:53de Pandore
33:54de tous ces crimes
33:55qui étaient non résolus
33:56on a trouvé
33:57le trait d'union
33:59avec toutes ces affaires
34:00oui parce que
34:01très rapidement
34:02quand Amélie de Lagrange
34:03est tuée
34:04les enquêteurs
34:05font le lien
34:05avec deux crimes
34:07qui ont eu lieu
34:07quelques mois
34:09et deux ans auparavant
34:10vous l'avez rappelé
34:10Marshall McDonnell
34:11des Katie
34:12avec un modus operandi
34:15similaire
34:16des femmes
34:17qui sont agressées
34:18par derrière
34:19et sans mobile
34:21apparent
34:22et ça va rouvrir
34:23aussi
34:24une des plus grosses
34:26enquêtes
34:26judiciaires
34:27du début
34:28des années 2000
34:29en Angleterre
34:30le meurtre
34:31de Millie Dowler
34:32il faut se souvenir
34:33de ce qu'avait été
34:34cette affaire à l'époque
34:35on peut faire vraiment
34:36le parallèle
34:37à ce qu'avait été
34:37l'affaire Gregory
34:38au plus fort
34:39de son actualité
34:40dans le courant
34:40des années 80
34:41parce que quand
34:41cette jeune fille
34:42est enlevée
34:43il va se passer
34:44six mois
34:44avant que son corps
34:45soit retrouvé
34:46elle a 13 ans
34:47elle a 13 ans
34:48donc il y a une émotion
34:50qui gagne l'ensemble
34:51de l'Angleterre
34:51à tel point
34:52que même
34:52les célébrités
34:53se mobilisent
34:54pour appeler
34:55des personnes
34:56qui pourraient
34:57fournir
34:58les enquêteurs
34:59de quelconque élément
34:59qui pourraient servir
35:00à identifier
35:02le potentiel agresseur
35:04et au bout d'un mois
35:06sans découverte du corps
35:08elle sera déclarée
35:09disparue et morte
35:10et elle sera retrouvée
35:11six mois plus tard
35:12dans une forêt
35:13et c'est seulement
35:14après le procès
35:16d'Amélie de Lagrange
35:17que les enquêteurs
35:18vont établir
35:19trois similitudes
35:20importantes
35:20avec le cas
35:22Millie Dowler
35:23la première
35:24c'est qu'elle a disparu
35:26on est dans le même périmètre
35:27on est à l'ouest
35:28de Londres
35:28la seconde
35:29c'est qu'une voiture
35:30avait été identifiée
35:32par les caméras
35:33de vidéosurveillance
35:34une des ou rouges
35:35à l'époque
35:35qui n'avait jamais
35:36été retrouvée
35:37le parallèle
35:38avec Amélie de Lagrange
35:39et cette fameuse
35:40fourgonnette blanche
35:41qui n'avait été
35:41jamais retrouvée non plus
35:42donc les enquêteurs
35:43s'étaient dit
35:44tiens là
35:44on tient peut-être
35:45quelqu'un
35:45qui est peut-être
35:46dans le milieu
35:47de l'automobile
35:48qui est en capacité
35:50de faire disparaître
35:50des voitures
35:51peut-être
35:52d'étirer une casse
35:53ou des garagies
35:54donc deuxième élément
35:55et puis troisième élément
35:56la dernière fois
35:57que la jeune demoiselle
35:58Émile Holler
35:58avait été aperçue
35:59par des témoins
36:00c'était sous un abri
36:02à côté d'un arrêt
36:03d'autobus
36:03ça nous rappelle
36:05effectivement
36:05avec ce qui s'est passé
36:07à Amélie de Lagrange
36:07donc trois faisceaux
36:09vraiment très concrets
36:09qui ont permis aux enquêteurs
36:11de faire le lien
36:12avec ce qui était arrivé
36:13à Amélie
36:14et on sait qu'effectivement
36:15Lévy-Belfield
36:16son terrain de chasse
36:17évidemment c'est ce quartier
36:18parce que c'est un
36:19tueur de quartier
36:20il a son secteur
36:22il a son périmètre
36:24et puis les arrêts de bus
36:25c'est là où il vient chasser
36:27et qui vient repérer
36:28des jeunes femmes
36:29Émilie Thibats
36:30spécialiste des tueurs
36:31en série
36:32et vous aussi
36:34vous connaissez très très bien
36:35ce dossier
36:36alors il a fait des erreurs
36:38certes
36:39pour Amélie de Lagrange
36:40il a notamment pris
36:41les affaires de sa victime
36:43et le téléphone portable
36:44c'est ce qu'il a perdu
36:45sans doute cet homme
36:46Lévy-Belfield
36:47mais il est très organisé
36:50finalement
36:51parce que
36:51dans tous ces meurtres
36:53dans toutes ces agressions
36:54on ne trouve plus de traces
36:55il fait tout disparaître
36:56il fait tout disparaître
36:58effectivement
36:58il prémédite
36:59ses crimes bien à l'avance
37:01pour Millie Dowler
37:02par exemple
37:02c'est vraiment flagrant
37:03parce qu'il s'est rendu
37:04près de l'arrêt de bus
37:05avec vraiment le projet
37:07d'enlever une adolescente
37:08pour la violer
37:09et il avait prévu
37:10de l'emmener
37:11dans l'appartement
37:11de Walter & James
37:12parce qu'il savait
37:13que sa compagne Emma
37:14allait être absente
37:15et donc il allait pouvoir être
37:16si je puis dire
37:16tranquille
37:17il a jeté toutes les affaires
37:19de Millie
37:20il a aussi jeté
37:20les draps du lit
37:21il a dit à Emma
37:22que le chien
37:23avait fait ses besoins dessus
37:25qu'il avait dû tout jeter
37:26et en plus
37:27il a utilisé la voiture
37:29de Emma justement
37:29et non la sienne
37:30pour aller à Walton
37:32et pour transporter le corps
37:33et comme dit Olivier
37:34il a fait disparaître
37:35cette voiture
37:36il a dit à Emma
37:37qu'elle avait été volée
37:38et on n'a jamais réussi
37:39à la retrouver
37:40donc vraiment
37:40il avait tout prévu à l'avance
37:41il avait tout prévu à l'avance
37:43et d'ailleurs
37:43on a mis beaucoup de temps
37:45à le coincer cet homme
37:46c'est d'ailleurs très étonnant
37:47encore un petit mot
37:47Émilie Thibatz
37:48très étonnant
37:49qu'on ne l'ait jamais remarqué
37:51finalement
37:51il sait se fondre
37:53un petit peu
37:54dans la nature
37:55cet homme
37:56Lévi Belfield
37:57oui alors
37:58il faut savoir aussi
37:59qu'une fois qu'un tueur en série
38:01est identifié
38:02tout paraît un peu évident
38:03on voit le lien
38:04alors que ce n'est jamais
38:05aussi simple
38:06ce qu'il faut savoir
38:07c'est que le lien
38:08a été fait
38:08une fois que
38:09Belfield a été identifié
38:11pour ce qui est des meurtres
38:13en Grande-Bretagne
38:13on met tout de suite
38:14une grosse équipe
38:16qui a l'expérience
38:17on met des grands moyens
38:18par contre
38:19quand ce sont des agressions
38:20ce sont des petites équipes locales
38:22et il a tué
38:23dans une même région
38:24mais dans des villes différentes
38:25avec des équipes
38:26qui parfois
38:26ne se passaient pas
38:27les informations
38:28qui ne discutaient pas ensemble
38:29il faut savoir aussi
38:30qu'il y a eu des portraits robots
38:31de témoins
38:33mais ces portraits robots
38:34ne se ressemblaient pas
38:35donc ils se sont dit
38:36ah c'est peut-être pas
38:36la même personne
38:37il y a eu des centaines
38:38de personnes
38:39qui les ont contactées
38:40enfin ils n'avaient plus
38:41où ils en étaient
38:42et il a pu profiter de tout ça
38:43des suspicions
38:45pour six autres crimes
38:46encore
38:47Amélie Delagrange
38:48la dernière victime
38:49du tueur au marteau
38:50la mort d'Amélie
38:51est une plaie béante
38:52qui ne se refermera pas
38:54nous ne nous en remettrons
38:56jamais
38:57l'heure du crime
38:58je vous retrouve tout de suite
38:59sur RTL
39:00dans l'heure du crime
39:10aujourd'hui l'affaire
39:11Amélie Delagrange
39:12cette jeune française
39:1322 ans
39:14a été tuée à Londres
39:16à coup de marteau
39:17à l'été 2004
39:18son meurtrier
39:18Lévy Bellfield
39:19a été condamné
39:20à la perpétuité
39:21condamné aussi
39:22pour deux autres meurtres
39:23de femmes
39:24et une tentative
39:25mais la liste des victimes
39:27n'est pas close
39:27jeudi 10 novembre 2016
39:31la Metropolitan Police
39:32de Londres
39:32déclare que
39:34malgré les doutes
39:35et les soupçons
39:36aucune preuve formelle
39:37n'a pu être établie
39:38contre Lévy Bellfield
39:39pour les meurtres
39:41et les viols
39:42de six autres femmes
39:43ou adolescentes
39:45dix services de police
39:46ont mené les investigations
39:47nous avons travaillé
39:49longtemps et sans relâche
39:50mais ces dossiers-là
39:51sont clos
39:52indiquent les autorités
39:53les parents
39:56et les proches
39:56d'Amélie de Lagrange
39:57vivent toujours
39:58dans son souvenir
39:59quand la maman
40:01avait été entendue
40:02par la police anglaise
40:03elle avait déclaré
40:04la mort d'Amélie
40:05est une plaie béante
40:07qui ne se refermera pas
40:09nous ne nous en remettrons
40:11jamais
40:12Amélie nous manque
40:13c'est sa présence
40:15nous manque
40:16le fait de
40:18de ne pas savoir
40:19ce qu'elle aurait pu devenir
40:20de ne pas connaître
40:23ses enfants
40:23si elle avait décidé
40:24d'en avoir
40:25toutes ces shows
40:27de la vie
40:28la voix de Jean-François
40:31de Lagrange
40:31le papa d'Amélie
40:32c'était en 2019
40:33dans l'émission
40:35crime
40:35Olivier Beaumont
40:36vous êtes avec nous
40:37depuis le début
40:37de cette émission
40:38journaliste au journal
40:39Le Parisien
40:40à l'époque
40:40vous aviez suivi
40:41pour ce journal
40:42toute l'affaire
40:43à Londres
40:44et vous avez suivi
40:45pas par pas ce dossier
40:46vous en connaissez
40:46les acteurs
40:47et vous connaissez
40:47cette famille
40:48la famille de Lagrange
40:49vous l'avez rencontrée
40:50vous avez discuté
40:51avec le papa
40:52et la maman
40:53c'était très poignant
40:55ce qu'ils pouvaient
40:56vous raconter
40:56parce qu'ils étaient
40:57en quête de vérité
40:58et avec cette absence
40:59terrifiante de leur fille
41:01qui a été massacrée
41:02oui
41:03ils auront mis
41:05un an après
41:05la disparition
41:06d'Amélie
41:07ils n'avaient toujours pas
41:08ouvert les deux valises
41:09qu'ils avaient récupérées
41:11de ces quelques mois
41:12qu'elle avait passé à Londres
41:13avec tous ses effets personnels
41:14à l'intérieur
41:15donc c'est vous dire
41:15que pour eux
41:16c'était quelque chose
41:17qui était encore très compliqué
41:18à vivre
41:19un an après
41:20le papa
41:20Jean-François de Lagrange
41:21a fait une attaque cardiaque
41:23pendant très longtemps
41:25ils ont été accompagnés
41:26psychologiquement
41:27donc ce sont des
41:27des parents
41:28qui ont évidemment
41:30beaucoup souffert
41:31et qui continuent
41:32encore aujourd'hui
41:33de souffrir
41:33même si malgré tout
41:34la vie
41:35c'est terrible à dire
41:36mais continue
41:37ce sont des personnes
41:39qui sont toujours
41:39restées dignes
41:40en fait
41:40qui voulaient connaître
41:42la vérité
41:43tout simplement
41:43et c'est de comprendre
41:44ce qui avait poussé
41:46un individu
41:47comme ça
41:47à s'en prendre
41:48à leur fille
41:48il faut rappeler quand même
41:51la fatalité
41:52de cette agression
41:52c'est-à-dire qu'elle ne se serait pas
41:54trompée de ligne de bus
41:55ce soir-là
41:55elle n'aurait pas
41:56traversé ce terrain
41:58c'est le détail terrifiant
41:59c'est ça en fait
42:00et souvent
42:02malheureusement
42:02ce genre de drame
42:03se joue à ce genre
42:04de détails
42:05mais voilà
42:06ce sont
42:07un couple
42:09qui
42:09qui surmonte
42:11encore aujourd'hui
42:12ce deuil
42:13et qui a un regret
42:14en fait
42:14c'est que
42:15Lévi-Belfield
42:15n'ait jamais
42:16avoué ce meurtre
42:18et qui est même
42:18parfois allé
42:19pendant le procès
42:19à les provoquer
42:20c'est-à-dire que
42:21parfois
42:21on l'a vu
42:22bailler
42:23s'étirer
42:23même leur adresser
42:24des clins d'oeil
42:25dans la salle d'audience
42:26par pure provocation
42:28donc ça
42:29c'est quand même
42:29des choses
42:29qui sont encore
42:30aujourd'hui
42:30très difficiles
42:30c'est la double peine
42:33j'ai envie de dire
42:33effectivement
42:34après il ne faut pas
42:34s'attendre
42:35à ce que ces hommes
42:36déclarent quoi que ce soit
42:36ils s'enferment
42:37dans le silence
42:38par l'acheter
42:39ce qu'avait dit d'ailleurs
42:39le papa d'Amélie
42:41mais on salue
42:42aujourd'hui
42:43dans l'heure du crime
42:43cette famille
42:44pour son courage
42:46sa détermination
42:47et son abnégation
42:48on retrouve
42:50Émilie Thibatz
42:51qui est notre autre
42:51invitée
42:52dans cette heure du crime
42:53spécialiste des tueurs
42:54en série
42:54est-ce qu'on sait
42:56Émilie
42:57parce que vous connaissez
42:57bien ce dossier
42:58de Lévi-Belfield
43:00est-ce qu'on sait
43:01combien de victimes
43:02il a fait cet homme
43:02c'est un peu difficile
43:05à savoir en fait
43:06il y a les quatre victimes
43:08pour lesquelles
43:08il a été condamné
43:09on va dire
43:11il y a les victimes réelles
43:12celles qui ont été prouvées
43:14et celles dont on est
43:15quasi sûr
43:16mais on n'a pas pu
43:17le prouver à 100%
43:17vous avez l'exemple
43:18d'Anna Maria Rainey
43:20qui avait 17 ans
43:21en 2001
43:21et d'Irma Dragoshi
43:22qui avait 39 ans
43:23en 2003
43:24les deux ont été
43:26agressées
43:27avec un marteau
43:28elles ne se souvenaient
43:29de rien
43:29il y avait une voiture blanche
43:31les policiers étaient sûrs
43:32qu'il allait être condamné
43:33puis finalement
43:33pendant le procès
43:34les jurés
43:34on considérait
43:35qu'il n'y avait pas
43:36vraiment assez de preuves
43:37on est quasiment certain
43:38que c'est lui
43:38mais il n'a pas été condamné
43:39et puis après
43:40vous avez tous les meurtres
43:42que Bellfield a avoués
43:43par exemple
43:45celui de Lynn
43:46et Megan Russell
43:46la mère et la fille
43:47en 1996
43:48sauf que
43:49son ex-petite amie
43:50Johanna a dit
43:51le jour du meurtre
43:52c'était mon anniversaire
43:53je m'en souviens très bien
43:54parce qu'on avait passé
43:55toute la journée ensemble
43:56pour une fois
43:56il avait été super gentil
43:58donc c'est impossible
43:59qu'il les ait tués
43:59il était avec moi
44:01et la police a enquêté
44:03sur entre 10 et 20 meurtres
44:05que Levi Bellfield
44:06avait avoués
44:06et elle a dit
44:08en fait
44:08on a pu démontrer
44:09qu'au moins
44:09pour la moitié
44:10c'était sûr
44:11que ce n'était pas lui
44:11parce qu'il avait un alibi
44:13il était à des centaines
44:14de kilomètres
44:14etc
44:15et la police a dit
44:16en fait
44:16il a aussi avoué des meurtres
44:18pour faire parler de lui
44:20pour faire souffrir les familles
44:21pour faire plaisir
44:22mais ça
44:22vous le savez bien mieux que moi
44:24Émilie Thibas
44:24c'est la mégalomanie
44:25de ces tueurs en série
44:26qui ont toujours besoin
44:27d'attirer la lumière sur eux
44:28même quand l'histoire est finie
44:30effectivement
44:30cet homme
44:31Levi Bellfield
44:31il a continué
44:32à dire
44:32ça c'est moi
44:33ça c'est moi
44:34j'ai fait ça
44:34j'ai fait ça
44:35mais effectivement
44:36c'était totalement fantaisiste
44:38Olivier Beaumont
44:40je vais terminer cette émission
44:41avec vous
44:42c'est une histoire
44:43qui a marqué
44:44beaucoup
44:45l'Angleterre
44:45et effectivement
44:47Amélie de Lagrange
44:49ce crime
44:49il a ouvert les portes
44:51à des révélations inouïes
44:53oui parce que
44:54ça reste
44:55Levi Bellfield
44:56elle reste
44:57aujourd'hui
44:58le plus grand
44:59tueur en série
44:59de l'Angleterre
45:01trois condamnations
45:02à perpétuité
45:03ça veut dire
45:04qu'il ne ressortira jamais
45:05de prison
45:07et puis
45:07voilà
45:09des multiples affaires
45:10dans lesquelles
45:11il est concerné
45:12et puis
45:12ce visage
45:13quand même
45:13qui vous a frappé
45:15oui qui a frappé
45:16tous les londoniens
45:16c'est une attitude
45:18quand même assez patibulaire
45:19un physique corporel
45:21très massif
45:22et très impressionnant
45:23et puis ces multiples provocations
45:24qui continuent encore
45:25aujourd'hui
45:26bien qu'ils soient sous écrou
45:27donc cette affaire
45:29elle continue encore
45:29de hanter les londoniens
45:30et puis
45:31sur le fameux terrain
45:32de cricket
45:32il reste encore
45:33la trace
45:33de cette disparition
45:34de la grange
45:35puisqu'un marronnier
45:36avait été planté
45:37à l'époque
45:37et une plaque
45:38sur un des bancs
45:39du parc
45:39est inscrite à son nom
45:40merci beaucoup
45:42Olivier Beaumont
45:43et Émilie Thibatz
45:44d'avoir été les invités
45:45de l'heure du crime
45:45merci à l'équipe de l'émission
45:47rédactrice en chef
45:48Justine Vigneault
45:48préparation
45:49Marie Bossard
45:50Lisa Canalès
45:51réalisation
45:51Jonathan Gréveau
45:53L'heure du crime
45:54c'est avec
45:55Jean-Alphonse Richard
45:56sur RTL
Recommandations
9:17
|
À suivre
22:35
2:26
4:07
5:05
49:00
42:40
44:08
43:27
43:39
49:31
42:54
43:16
43:04
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