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00:00Monsieur le Président, bonjour.
00:02Bonjour.
00:03Le 28 décembre, vous allez briguer un nouveau mandat à la tête de la République centrafricaine.
00:08Pour vous, cette candidature, c'était une évidence ?
00:11Effectivement, j'ai fait acte de candidature à cette élection.
00:17Le peuple centrafricain, ces communautés ont organisé des marches pour solliciter que je puisse faire acte de candidature.
00:25Mais voyez-vous, cela fait suite à toutes les actions que nous avons menées pendant les deux derniers mandats.
00:35Le pays était dans une très grande difficulté.
00:38Nous avons pu avoir des accords de paix avec les 14 groupes armés.
00:45Évidemment, en force de tout ça, le peuple centrafricain pense qu'aujourd'hui, il y a la paix qui est revenue.
00:51Il y a le déploiement de l'autorité de l'État à l'intérieur du pays.
00:56Des avancées notables dans le sens du bien-être centrafricain.
01:02Je ne dis pas que tout est parfait, mais nous avons fait un grand pas.
01:06Nous relevons la tête.
01:08Alors, on va revenir sur certains points de votre bilan.
01:11Mais d'abord, c'est fort de ce bilan que vous êtes convaincu, comme le dit la chanson qui tourne déjà, que ce sera le coup-cao, promis toujours.
01:18Bien, évidemment, nos compatriotes, beaucoup, pensent que ce serait au premier tour.
01:25Nous sommes conscients, évidemment, c'est un acte, une action démocratique.
01:30Le jeu est ouvert et chaque camp essaie de convaincre plus de centrafricains à voter pour eux.
01:39Vous aurez six adversaires.
01:40Évidemment, il y a deux noms qui ressortent.
01:42Messieurs Dondra et Dolo Guélet, qui après des mois de conjecture ont finalement été validés par le Conseil constitutionnel.
01:52Est-ce que c'est une bonne chose que cette élection réunisse quand même des personnalités d'importance qui peuvent venir remettre en cause votre leadership ?
02:01Je ne peux pas, en tant que candidat, émettre des avis sur la décision du Conseil constitutionnel.
02:09Je prends hâte.
02:10Nous allons compétir et on va demander aux centrafricains de faire leur choix.
02:16Évidemment, les personnalités dont vous parlez ici ne sont pas inconnues.
02:19On verra bien le 28 décembre.
02:21En tout cas, messieurs Dondra et Dolo Guélet disent que jusqu'au bout, vous avez fait le maximum pour qu'ils ne puissent pas s'opposer à vous.
02:28Qu'est-ce que vous leur répondez ?
02:29Mais en quoi faisant ?
02:31Quand ils disent ça, en quoi faisant ?
02:33Qu'est-ce que j'ai fait pour m'opposer à la candidature ?
02:37Nous avons des lois.
02:39Les individus, chaque individu doit se conformer à nos lois, à nos textes.
02:44Et pour ça, il y a des juridictions.
02:47Donc, en quoi je puisse interférer sur ou faire quoi que ce soit pour empêcher qui que ce soit ?
02:56La preuve, c'est qu'aujourd'hui, le Conseil constitutionnel a donné un avis.
03:00Je prends acte.
03:01Alors justement, le 28 décembre, il y aura un quadruple scrutin.
03:04C'est historique en Centrafrique.
03:06Est-ce que vous êtes confiant dans la capacité des institutions d'organiser ces élections dans les meilleures conditions possibles ?
03:13Écoutez, c'est un grand challenge pour le pays.
03:18Et c'est important.
03:19Normalement, les élections locales devraient être organisées bien avant.
03:23Malheureusement, il y a eu des difficultés techniques quant à la disponibilité du fichier électoral.
03:30Puisque vous savez, c'est la base même d'une élection.
03:34C'est vrai, c'est un grand défi.
03:36C'est une première.
03:37Mais nous faisons confiance aux hommes et aux femmes qui travaillent dans ces institutions pour que la République centrafricaine sorte de cela vraiment grandit.
03:50Je ne dis pas que tout est rose, qu'il n'y a pas de problème.
03:54Il y a des difficultés.
03:55Nous avons, par exemple, des difficultés financières pour soutenir ce certain nombre d'actions.
04:01On a eu des promesses qui n'ont pas été tenues dans le cadre de la mobilisation des ressources.
04:06Mais l'État fait face à ça.
04:08Parce que c'est un enjeu important pour la République centrafricaine et pour la démocratie.
04:11Pour vous, la date du 28 décembre, elle est gravée dans le marbre ?
04:15Nous avons la Constitution.
04:18La date du 28 est constitutionnelle.
04:20Au-delà, on ne fera que du désordre.
04:25Dès qu'on va dépasser cette date, ils ne vont pas parler de transition.
04:29Ils ne vont pas venir partager le gâteau.
04:32C'est cela.
04:33Nous ne pouvons pas prendre le risque.
04:36Notre pays a connu des moments très difficiles.
04:39Et il nous faut donner ce délai pour renforcer notre démocratie, respecter nos textes.
04:44Sur la question de la sécurité, vous avez commencé à l'aborder.
04:48Vous avez signé ces derniers temps des accords avec plusieurs groupes rebelles, encore cette semaine avec le MPC.
04:55Est-ce que vous êtes confiant que cette fois, ces accords seront respectés par toutes les parties, pas comme en 2019-2020 ?
05:02Nous allons tout faire soutenir nos engagements.
05:05C'est moi qui leur ai tendu la main.
05:06Ce sont des fils du pays.
05:09Et je leur ai dit, votre lutte là, vraiment, je ne comprends pas les objectifs.
05:15Eh bien, ils sont d'accord.
05:16Je pense que cette fois-ci, chacun des leaders a compris que ce n'est pas la peine de continuer la guerre, la violence inutile.
05:27Qu'est-ce qu'ils y gagnent ?
05:28Et je pense que de leur côté, ils font des efforts.
05:31Et d'ailleurs, le processus d'examination pour les deux groupes UPC et 3R se déroule normalement.
05:38Il y a quelques défis, la prise en charge de certains nombres de gens désarmés.
05:43Donc, j'ai donné les instructions pour qu'on règle.
05:46Du point de vue économique et social, la population continue de souffrir, le coût de la vie, ce genre de choses.
05:53Concrètement, qu'est-ce que vous proposez pour changer la donne après déjà deux mandats ?
05:57Vous voyez, vous utilisez des mots, des mots très forts.
06:00Mais il faut les mettre dans leur contexte.
06:04Pour le peuple centrafricain, il y a eu des avancées certaines, indéniables.
06:09Ça ne veut pas dire que tout va bien.
06:11Je n'ai pas dit que tout est pour le meilleur du monde ici.
06:14Non.
06:15Et c'est pour ça que nous avons proposé un plan national de développement.
06:20C'est pour ça qu'aujourd'hui, nous demandons aux centrafricains de nous donner encore un mandat pour continuer ce que nous avons fait.
06:28Parce qu'on était vraiment dans le gouffre.
06:32Et c'est sur ces progrès que nous allons établir pour poursuivre.
06:36Nous sommes confiants.
06:38Un des points principaux pour la population, pour les entreprises, c'est la question des carburants.
06:45Les coûts des carburants qui sont extrêmement chers en Centrafrique, le plus cher du continent.
06:51La structure des prix a fait l'objet de critiques de la part de la société civile, d'ONG internationale, du FMI.
06:57Est-ce qu'il va y avoir une réforme du marché des carburants en Centrafrique ?
07:01Nous ne sommes pas pays producteur de pétrole.
07:04Nous sommes un pays continental.
07:06Et il nous faut de l'énergie pour faire tourner l'économie.
07:09Quand le carburant qui arrive dans un port, ce n'est pas le même prix que ça arrive ici.
07:18Il faut transporter.
07:20Soit par bateau, par barge, il y a un coût.
07:23Et même si c'est par la route, il y a un coût.
07:27Notre objectif, ce n'est pas d'avoir de carburant cher.
07:30Pour vous, il n'y a pas de surcoût inexplicable en Centrafrique ?
07:34Non, ce n'est pas la volonté du gouvernement de faire surenchérir le prix.
07:41C'est la réalité des prix.
07:43Parce que le gouvernement n'a rien à gagner en augmentant les prix.
07:47Bien au contraire.
07:48Il y a cette guerre civile chez votre voisin, le Soudan.
07:52Quelle est la situation exactement dans le nord-est du pays ?
07:56Qu'est-ce que vous craignez qu'avec la poursuite de ce conflit, il y ait un débordement chez vous ?
08:03Nous, nous avons connu la guerre ici.
08:05Nous savons ce que c'est.
08:07Et ça a détruit notre pays.
08:09Une partie de notre population dans le nord s'approvisionnait au Soudan.
08:13Ça devient difficile, économiquement, socialement parlant.
08:16Avec ce conflit, il y a des personnes, des Soudanais, des frères Soudanais, hommes et femmes, qui veulent la paix et viennent se réfugier en représente africaine.
08:29Ce qui va encore perturber la situation économique et sociale de cette région.
08:35Nous sommes dans toutes les réunions.
08:37On participe.
08:38Nous donnons notre contribution.
08:40Alors, dans ce conflit, il y a quand même un acteur extérieur dont tout le monde parle.
08:43Ce sont les Émirats Arabes Unis et vos adversaires disent que vous vous rapprochez d'eux et se questionnent.
08:49Est-ce que la Centrafrique va servir de la place arrière ?
08:51Ses adversaires ?
08:53La République centrafricaine est un pays ouvert.
08:55On ne va pas dire que nous ne devions pas travailler avec un pays, avec un autre.
08:59Non.
09:00Vous voyez, c'est ça, ces actes de désinformation.
09:04Nous avons une coopération avec les Émirats Arabes Unis sur des projets précis.
09:10Et nous continuons à travailler dans l'intérêt, bien compris, des deux parties.
09:16Un autre partenariat qui, évidemment, fait beaucoup parler depuis plusieurs années, c'est celui avec la Russie.
09:22Il a été dit et écrit que des membres du groupe Wagner allaient partir et être remplacés par une nouvelle entité, Africa Corps,
09:30liée directement au ministère russe de la Défense.
09:33Est-ce que vous confirmez des discussions en cours avec Moscou ?
09:37Oui, vos confrères m'ont toujours posé ce genre de questions.
09:40J'estime que j'ai toujours répondu que ce n'est pas devant votre micro que je vais m'étaler sur toutes les questions,
09:49les discussions que nous avons avec les pays amis.
09:54Non.
09:54Si nous accordons, nos discussions vont être selon rendues publiques.
09:59Mais maintenant, vous disiez que nous sommes en discussion, bien sûr, nous sommes en discussion sur beaucoup de sujets.
10:07Pas seulement sécurité ou remplacer quelle force avec quelle autre.
10:11Nous avons beaucoup de discussions sur le plan de la Défense, sur le plan économique, sur le plan de l'éducation, de santé.
10:19On a beaucoup de programmes ensemble.
10:21Alors, les personnes du groupe Wagner n'avaient pas seulement une activité de sécurité.
10:24Ils ont une activité économique avec des entreprises.
10:28Si les personnes de Wagner en uniforme partent, est-ce que les entreprises liées à Wagner restent ?
10:35La République centrafricaine est un pays ouvert.
10:38Il y a un code minier qui existe.
10:41Une société, n'importe laquelle, qui se constitue en République centrafricaine, qui remplit les conditions et qui fait une requête pour avoir un permis de recherche, un permis d'exploitation, et qui remplit les conditions,
10:56ce sont des secteurs qui sont libéralisés aujourd'hui.
10:59Que ce soit les mines, que ce soit les os et forêts, tout ça s'est libéralisé.
11:04Alors, pourquoi vous voulez indexer ces termes de sociétés comme étant des sociétés Wagner ou autres ?
11:11Ce sont des sociétés, pour nous, qui sont normalement constituées, légalement, je veux dire, et qui exercent sur le territoire centrafricain, en respectant nos lois.
11:21C'est tout. Et il n'y a pas que les Russes.
11:24Donc, aucun passe-droit ici pour aucune entreprise. Tout le monde est soumis au même règne.
11:28Nos textes sont clairs. Nos textes sont clairs. Il n'y a pas de passe-droit.
11:33Vous pouvez demander au ministère des Mines, telle société a rempli les conditions. Voilà.
11:38Voilà. Et c'est de la manière la plus transparente.
11:41Monsieur le Président, merci.
11:43C'est moi qui vous remercie.
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