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Les invités de Julien Pasquet débattent des grands thèmes de l'actualité dans #180minutesInfoWE

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00:00:00180 minutes d'info week-end, bonjour à tous, très heureux de vous retrouver en ce dimanche.
00:00:05Vous en avez l'habitude, on vous accompagne pour décrypter, comprendre les grands thèmes d'actualité.
00:00:10Je vous présente justement les grands thèmes et les invités qui nous accompagnent dans un instant,
00:00:14mais il est quasiment 14h pile. On salue d'abord Sandra Chiumbo. Bonjour Sandra.
00:00:18L'essentiel de l'actu avec vous, le narcotrafic d'abord, la violence, la criminalité sont des préoccupations majeures pour les Français.
00:00:25Et oui, c'est ce qui ressort d'un sondage CSA pour CNews, le JDD et Europe 1, publié aujourd'hui pour 72% des votants.
00:00:33Le pays est même en voie de mexicanisation. Les opinions varient en fonction des affinités politiques.
00:00:3953% à gauche, le pourcentage grimpe à 63% au sein de la majorité présidentielle, avant d'exploser à 82 et 90% à droite,
00:00:49puis à l'extrême droite. En déplacement justement ce dimanche en Ile-et-Vidèle, Jordan Bardella a évoqué le fléau du narcotrafic en France.
00:00:58Le président du Rassemblement national a dressé un constat sans appel. Notre pays ressemble de plus en plus à des favelas.
00:01:04Et on développe pas ce sujet. On entend là le président du RN au cœur de ce 180 minutes.
00:01:09Un faux week-end, le lendemain de la marche blanche à Marseille, en hommage à Médic et Sassi.
00:01:14Manon Aubry, qui s'exprime sur le sujet.
00:01:16L'eurodéputée a adressé une liste de mesures qui, selon elle, permettraient de lutter justement contre les narcotrafiquants.
00:01:23Et l'état d'urgence n'en fait pas partie. On l'écoute.
00:01:27Je crois pas qu'un état d'urgence est ce qui va répondre concrètement à la fois aux moyens d'enquête que j'évoque,
00:01:35aussi à la nécessité de taper au portefeuille les trafiquants.
00:01:37Dans ces réseaux de drogue, vous avez aussi la possibilité de bénéficier de paradis fiscaux,
00:01:49de réseaux opaques qui permettent de blanchir cet argent et qui est la fin un petit peu de ce cycle que j'évoque.
00:01:56Et qu'il faut là aussi tarir.
00:02:00Direction Nice. Maintenant, après un mois d'enquête, les policiers ont retrouvé chez une nourrice 76 kilos de drogue saisie,
00:02:06une arme et 13 000 euros en liquide.
00:02:09Et cinq personnes ont été interpellées, dont deux nourrices, vous le disiez,
00:02:12elles sont chargées de stocker la marchandise des dealers, entre autres, et de livreuses.
00:02:16Elles ont toutes reconnu leur implication dans un trafic de stupéfiants
00:02:20et ont écopé de deux ans de prison, partiellement assorti d'une simple peine de sursis ou encore probatoire.
00:02:27Et puis cette affaire met en évidence surtout le rôle de ces petites mains importantes dans le trafic de stupéfiants.
00:02:33Reportage sur place de Franck Trivio.
00:02:37Dans cette affaire, plusieurs femmes ont été condamnées pour trafic de stupéfiants,
00:02:42certaines consommatrices, comme pour sa cliente.
00:02:45C'est son addiction qui l'a poussé dans cet engrenage.
00:02:47L'argent facile, mais surtout le moyen de se fournir cette consommation d'importance quotidienne.
00:02:54Mais c'est aussi le train de vie qui leur est promis, qui pousse certaines femmes dans ces réseaux.
00:02:58Je suis embringué dans un truc où on me prête une voiture,
00:03:02où on m'offre des chaussures même, où je rentre dans les boîtes de nuit,
00:03:06où je vis des tas de choses et puis j'ai un petit peu d'argent facile.
00:03:09Et tout ça pour se retrouver complètement piégé.
00:03:14Dans les quartiers, la précarité de certaines femmes les font basculer dans cet engrenage.
00:03:18Les gens vulnérables dans le besoin ou des gens qui ont d'autres difficultés,
00:03:21mais quoi qu'il arrive, c'est des gens qui sont manipulables.
00:03:25Avec l'histoire par exemple des expulsions de Côte d'Azur Habitat,
00:03:27qui se font facilement pour des retards de loyer par exemple,
00:03:30il y a des dealers qui se proposent de payer entièrement leur loyer,
00:03:33afin d'éviter les expulsions.
00:03:36Des petites mains au-dessus de tout soupçon qui participe au trafic de drogue.
00:03:39La nourrice va cacher du produit, de l'argent aussi ou pas,
00:03:45des armes parfois,
00:03:46et assurer peut-être parfois aussi un rôle de comptage de poids,
00:03:51de tenue de compte ou de découpe.
00:03:53Mais bien souvent la nourrice basique c'est prendre du produit,
00:03:56une boîte, un carton, une glacière,
00:04:00et garde ça chez toi, tu te tais, tu gardes ça,
00:04:03et tu es disponible et on peut venir le chercher n'importe quand.
00:04:05Les nourrices qui souhaitent sortir du réseau n'ont aujourd'hui aucune protection
00:04:09et craignent les représailles.
00:04:11Le gouvernement envisage déjà de créer un statut de repenti.
00:04:15Et puis pour finir, on part pour le gare
00:04:17où un homme a été mis en examen pour meurtre sur sa conjointe.
00:04:20Âgé de 61 ans, ce journaliste de profession a été placé en détention.
00:04:25L'autopsie de la victime a permis de suspecter un lien entre des coups et le décès.
00:04:30Elle a été retrouvée morte ce jeudi au domicile de l'individu à Bocquer
00:04:33avec le visage tuméfié.
00:04:35Merci, voilà pour l'essentiel.
00:04:37Sandra, on se retrouve dans une petite demi-heure
00:04:39pour un nouveau point sur l'actualité.
00:04:40On va marquer une très courte pause,
00:04:41se retrouver avec les invités avec notre première thématique.
00:04:43Vous avez peut-être entendu parler,
00:04:44un des 100 détenus les plus dangereux de France,
00:04:47notoir narco-trafiquant.
00:04:49Eh bien, demain, il aura une permission de sortie
00:04:51alors qu'il est en prison jusqu'en 2029.
00:04:53On marche sur la tête, diront certains.
00:04:55À tout de suite.
00:04:55Oui, voilà.
00:05:00Noël Lenoir qui est avec nous.
00:05:02Pardonnez-moi.
00:05:03Noël Lenoir, merci d'être là.
00:05:05Vous êtes évidemment avocate, ancienne ministre,
00:05:07présidente du comité de soutien de Boilem Sansal.
00:05:09On parlera de Boilem Sansal avec vous dans quelques minutes
00:05:11parce qu'il devrait s'exprimer.
00:05:12Il va s'exprimer ce soir aux 20h de nos confrères de France Télévisions
00:05:16alors que ça fait plus d'une dizaine de jours maintenant
00:05:18qu'il a été libéré.
00:05:20Et le 18 novembre, il est arrivé à Paris.
00:05:22Oui, mais il est en Allemagne trois jours plus tôt.
00:05:24Nous sommes d'accord.
00:05:25Merci d'être là, Noël Lenoir.
00:05:26Merci à Jonathan Sicsou de nous accompagner pour cette première heure.
00:05:29Michel Fayad également.
00:05:31De l'autre côté de la table, Célia Barraud du service police-justice.
00:05:34Mehdi Raich, analyste politique.
00:05:35Et Elodie Huchard, comme tous les week-ends, du service politique également.
00:05:38Merci à tous les six.
00:05:39Avant de parler de nos relations entre la France et l'Algérie
00:05:41et des mots du chef de l'État hier
00:05:43qui veut une relation apaisée désormais avec Alger,
00:05:47cette information absolument scandaleuse
00:05:49qui révulse une grande partie des Français.
00:05:51un détenu du quartier de lutte contre la criminalité organisée de Vendin-le-Vieil,
00:05:55cette fameuse nouvelle prison de très haute sécurité pour les narcotrafiquants.
00:05:59Et bien cet homme a obtenu une permission de sortie
00:06:01pour un rendez-vous professionnel.
00:06:03Ce sera demain alors que l'intéressé est présenté comme extrêmement dangereux.
00:06:07Cette décision ubuesque intervient alors que le détenu purge une peine de prison
00:06:10jusqu'en 2029 dans cet établissement de haute sécurité.
00:06:13Célia Barraud pour nous éclairer avant de discuter de ce sujet.
00:06:17Comment est-ce possible, Célia Barraud, tout simplement ?
00:06:19Et bien cette permission, elle lui a été accordée le 21 novembre dernier
00:06:22par la Chambre d'application des peines de la Cour d'appel de Douai
00:06:26et ce, contre l'avis du chef d'établissement de Vendin-le-Vieil,
00:06:30contre l'avis du parquet de Béthune
00:06:32et contre l'avis du parquet général de la Cour d'appel de Douai.
00:06:36On va faire aussi un point sur son profil.
00:06:38Il s'agit de Wade Benfaïza.
00:06:41Il est âgé de 52 ans.
00:06:43C'est un membre important d'un vaste réseau de trafic de drogue de Seine-Saint-Denis.
00:06:47Il a été d'abord condamné en 2012 pour des faits d'association de malfaiteurs
00:06:51et des faits liés au trafic de stupéfiants.
00:06:54Il s'est déjà évadé de la prison de Villepinte en 2014.
00:06:57Il s'est évadé à l'aide d'un commando armé lors d'un examen médical.
00:07:00Et sa cavale avait duré à l'époque deux semaines.
00:07:03Alors cette situation, bien sûr, elle fait réagir notamment les syndicats de l'administration pénitentiaire.
00:07:09On va regarder ce communiqué, notamment rédigé par l'UFAP, une sa justice,
00:07:15qui explique que c'est une décision totalement déconnectée des exigences, des réalités
00:07:18et des contraintes imposées chaque jour au personnel pénitentiaire.
00:07:23J'ai pu également m'entretenir avec l'avocate de ce détenu, Marie Violo,
00:07:28qui explique que ça ne se fait pas comme ça, une permission de sortir.
00:07:32Il faut montrer pas de blanche.
00:07:33Les gens ne sortent pas de prison comme ça, dit-elle.
00:07:36Du jour au lendemain, on fait en sorte qu'ils soient accompagnés.
00:07:39Problème, on nous explique quand même que lors de cette permission de sortie dite employeur,
00:07:42demain, il ne sera accompagné d'aucun surveillant de l'administration pénitentiaire.
00:07:46Il pourra également éventuellement être...
00:07:47Et puis il est censé sortir en 2029.
00:07:49Donc là, il a un entretien d'embauche pour un emploi qu'il aura dans 4 ans.
00:07:51On est d'accord.
00:07:52Il est libérable en 2029 et demain, sa permission de sortie couvre une plage horaire de 7h du matin à 21h.
00:07:59Et il ne sera accompagné par personne ?
00:08:00Personne.
00:08:01Il peut être accompagné de son conseiller de probation et d'insertion, mais aucune confirmation.
00:08:06On va regarder ses autres citations de la part de Maître Violo.
00:08:10Elle explique que cette décision a été rendue par des magistrats indépendants.
00:08:14Elle est conforme à la loi.
00:08:16Ce n'est pas du tout une surprise.
00:08:17La réinsertion existe encore en France et tout le monde devrait s'en féliciter.
00:08:22Elle a des propos également à l'encontre des syndicats.
00:08:26Elle explique que les syndicats s'occupent des conditions de travail des surveillants
00:08:29au lieu de commenter des décisions de justice dont ils ne maîtrisent rien.
00:08:33Cela évitera une surenchère ridicule et politique.
00:08:36Circuler n'a rien à voir, nous dit l'avocate de ce détenu.
00:08:38Merci beaucoup, Célia Barot.
00:08:40Je pense que la totalité des téléspectateurs qui nous regardent le noir nous disent
00:08:44mais on est chez les fous.
00:08:46Cette information, elle est destructrice.
00:08:49Oui, alors il y a deux éléments.
00:08:52D'abord, comme vous l'avez fort bien dit, il y a une procédure.
00:08:55En première instance, c'est le juge de l'application des peines qui décide.
00:09:00Et en appel, c'est la CHAP, c'est-à-dire la chambre d'appel des JAP,
00:09:08des juges d'application des peines.
00:09:10Là, on a trois éléments.
00:09:12On a premièrement le caractère absolument injustifié de la réinsertion aujourd'hui
00:09:18et d'un entretien d'embauche, d'abord avec qui on n'en sait rien, dans quatre ans.
00:09:25Donc tout ceci est cousu de fil blanc.
00:09:27La deuxième chose, c'est que le parquet connaît parfaitement l'affaire.
00:09:31L'administration pénitentiaire dont c'est la charge connaît très bien l'affaire.
00:09:34Et eux ont émis un avis défavorable.
00:09:37Et a mis un avis défavorable.
00:09:39Et le JAP, et la chambre des appels en matière d'application des peines, décide.
00:09:46Alors moi, j'ai deux choses.
00:09:47Premièrement, je crois savoir que les juges d'application des peines,
00:09:52qui ont une certaine orientation, si on ne sait qu'ils ne feraient pas ce métier,
00:09:55qui sont totalement indépendants, n'ont pas accepté la réforme d'Armanin
00:09:59pour pouvoir assurer la sécurité de l'emprisonnement des narcotrafiquants de haut vol.
00:10:06Parce qu'ils représentent un danger public majeur.
00:10:09Et je pense qu'il y a un certain nombre de juges qui ne veulent pas de cette réforme.
00:10:13Mais Noël Lenoir, vous êtes en train de me dire...
00:10:14Sans les soupçonner...
00:10:15Vous êtes en train de me dire que les juges règlent leur compte avec leur ministre de tutelle
00:10:19sur le dos de la sécurité des Français, en fait.
00:10:21On peut se le demander.
00:10:22C'est juste ça.
00:10:22C'est une question.
00:10:23Ce n'est pas une affirmation de ma part.
00:10:25C'est simplement une question.
00:10:26Parce que s'il n'y avait pas l'avis défavorable du parquet et de l'administration pénitentiaire,
00:10:33je pense que je n'aurais pas cette question, qui n'est pas une interprétation.
00:10:37J'ajoute que je pense que la fonction du juge de l'application des peines,
00:10:42qui n'existait pas lorsque j'étais directeur de cabinet à la justice en 1988,
00:10:48n'a pas vraiment rendu les services attendus.
00:10:52parce que voilà un juge de l'application des peines qui est uniquement tourné vers l'aménagement,
00:10:57c'est-à-dire vers la réduction de la peine et vers la réinsertion de qui que ce soit.
00:11:03Mais aucun garde-fou, en fait, pour ces juges d'application des peines.
00:11:06Et par conséquent, je ne suis pas sûre que l'institution elle-même ait été un succès.
00:11:10Parce qu'aujourd'hui, on prend l'habitude des évasions.
00:11:14Moi, je me souviens que, quand je y étais, il y avait aussi des évasions des vieilles prisons.
00:11:20Et c'est presque la raison pour laquelle Pierre Arpaillange, alors ministre de la Justice,
00:11:24avait été remercié lors d'un remaniement ministériel.
00:11:28Et il y avait des débats absolument incendiaires à l'Assemblée nationale et au Sénat
00:11:34sur les évasions, les députés et les sénateurs étaient outrés.
00:11:43Et je souhaiterais qu'il y ait, sur cette procédure, un débat à l'Assemblée nationale.
00:11:47Ce serait quand même des représentants du peuple un devoir.
00:11:50L'État ne fait pas bloc, c'est le moins que l'on puisse dire entre la justice et l'État.
00:11:55Donc écoutez ce délégué FO, d'abord délégué de Force Ouvrière, secteur justice.
00:12:00Écoutez sa réaction et sa colère.
00:12:01Comment peut-on profiler un détenu, le placer en QLCO et parallèlement lui octroyer une permission de sortie ?
00:12:13J'avoue que c'est incompréhensible.
00:12:15J'ai une pensée pour mes collègues qui au quotidien appliquent des protocoles d'une extrême rigueur
00:12:21avec un niveau de contrôle qu'on a rarement vu, même jamais vu auparavant en détention.
00:12:27Comment comprendre que l'administration pénitentiaire renforce la sécurité pendant qu'une décision judiciaire vient en neutraliser les effets ?
00:12:37Mais on ne peut pas comprendre, cher monsieur, c'est ce qu'on a envie de lui répondre,
00:12:40parce que c'est absolument incompréhensible et c'est absolument injustifiable.
00:12:44Soit on va à fond, Jonathan Sicsou, et on fait les choses correctement,
00:12:47comme semble l'initier en tout cas dans son discours, le garde des Sceaux actuel Gérald Darmanin,
00:12:51soit on fait de la demi-mesure et on est ridicule.
00:12:55C'est au-delà du ridicule parce qu'il y a des morts.
00:12:58Cette annonce a été faite au lendemain de la marche blanche pour le petit medic assassin qui a été assassiné.
00:13:03On assiste à une DZ mafia qui est en pleine expansion pour le moment, nous dit-on, dans le sud de la France,
00:13:09mais pourquoi ça ne dépasserait pas la Loire d'ici peu.
00:13:11On a le sondage que vous avez montré dans le flash de 14h qui montre qu'il y a une majorité de Français
00:13:17qui estiment, parce qu'ils ont les yeux ouverts sur le réel, qu'il y a une mexicanisation de notre pays.
00:13:23Le JDD titre à bon escient, est-ce qu'il ne faut pas décréter un état d'urgence sur le narcotrafic ?
00:13:31Il y a un vrai climat et c'est ahurissant, c'est hallucinant d'avoir une telle décision dite de justice dans ce climat.
00:13:37La justice ne peut pas être à ce point hors sol, hors réalité.
00:13:41Je veux bien entendre qu'il y ait une indépendance de la part de ces magistrats de l'application des peines.
00:13:48Mais il y a quand même, l'indépendance est une chose, la responsabilité en est une autre.
00:13:53Il y a des comptes à rendre dès lors qu'on a fait une erreur.
00:13:55On n'a pas entendu le ministre pour l'instant sur cette question.
00:13:58Chaque Français dans toutes ses disciplines, dans tous les domaines, est amené à donner des comptes.
00:14:04Et là, vraisemblablement, quand on est juge d'application des peines, on n'a pas à en rendre.
00:14:08Ce n'est pas sur le chemin, ce n'est pas en empruntant chemin qu'on va s'en sortir.
00:14:11Parce que si les Italiens ont réussi à bien mater leur mafia, et leur mafie, on parle beaucoup ces temps-ci, à juste titre, de la mafia sicilienne,
00:14:18c'est que la justice italienne avait décidé de mettre les bouchées doubles.
00:14:22Souvenez-vous, jeudi, le ministre de l'Intérieur et le ministre de la Justice étaient en déplacement à Marseille,
00:14:27sur fond évidemment de l'assassinat de Mehdi Kessassi, le frère du militant antinarco,
00:14:32pardon, j'ai un doute sur le prénom du frère Amine, qui déclarait ça jeudi quand même à Marseille.
00:14:39Ce qui se passe au niveau de la dizaine mafia, comme l'a dit monsieur le ministre de l'Intérieur,
00:14:45touche au moins une dizaine d'autres départements, et notamment du sud de la France,
00:14:49mais aussi parce que nous avons d'autres réseaux criminels que nous combattons avec la plus grande force,
00:14:54et qui, je l'espère, grâce aux moyens de la loi narcotrafic que nous venons de faire voter,
00:14:59très largement à l'Assemblée et au Sénat, va permettre de répondre à une menace
00:15:03qui tue énormément et qui est au moins équivalente à celle, comme l'a dit monsieur le ministre de l'Intérieur,
00:15:09du terrorisme sur le territoire national, il faut donc changer de braquet,
00:15:13c'est ce que nous avons souhaité avec cette loi narcotrafic,
00:15:15et c'est ce que nous devons appliquer aujourd'hui avec les magistrats et les services enquêteurs.
00:15:18Élodie, j'écoute Gérald Darmanin, et je comprends donc que c'est l'équivalent d'un terroriste
00:15:22qui va pouvoir aller faire ses courses tout seul demain.
00:15:25Oui, mais c'est ce que disait Jonathan, c'est-à-dire que cette permission, elle choque,
00:15:28parce qu'on n'est pas sur n'importe quel détenu, on est sur quelqu'un d'extrêmement dangereux,
00:15:32et honnêtement, demain, on va compter sur la bonne foi de quelqu'un
00:15:35qui s'est déjà évadé une première fois en se disant,
00:15:37s'il a la gentillesse de revenir, eh bien on lui en sera reconnaissant.
00:15:40Et je prolonge le questionnement, comme le disait Noël Lenoir,
00:15:43on voit un certain nombre de juges aujourd'hui où dès qu'on veut avoir une justice plus ferme,
00:15:47ils s'y opposent. La réforme que veut Gérald Darmanin de la justice,
00:15:50c'est pour avoir une justice plus ferme, plus efficace, plus rapide.
00:15:54Comment on peut avoir des juges qui vont avoir envie de faire l'inverse ?
00:15:57Plus le ministre de la Justice va mettre en place des prisons comme Vendan Le Vieille,
00:16:01plus on va avoir des juges contre l'avis de tous, Célia le rappelait,
00:16:05qui vont se dire, eh bien vous avez voulu les enfermer,
00:16:07nous finalement, on va leur autoriser des autorisations de sortie.
00:16:11Et ça, les gens ne peuvent pas comprendre, on parle beaucoup de l'indépendance de la justice,
00:16:14on a beaucoup parlé des fameux juges rouges, on a l'impression d'avoir des juges écarlates,
00:16:17ça va plus loin que tout, et on a l'impression qu'ils sont dans un combat en disant,
00:16:21vous voulez une justice plus ferme, on vous montrera qu'on n'ira pas dans cette voie.
00:16:23C'est terrible, et s'il arrive quoi que ce soit demain, si cet homme ne retourne pas à la prison,
00:16:29ou si pire encore, il commet un crime ou un délit, le juge d'application des peines,
00:16:34on est d'accord qu'il n'aura aucun compte à rendre et qu'il dormira sur ses deux oreilles, Célia ?
00:16:37Oui, c'est comme quand il y a des JLD, des juges de la liberté de la détention,
00:16:42qui décident de ne pas mettre en détention des multirécidivistes,
00:16:47finalement, la responsabilité, comme ils sont indépendants, il n'y a aucun compte à rendre.
00:16:51Il n'y en a aucun. Juste un mot avec Mehdi Raïch, et je reviens vers vous.
00:16:55Le discours politique, je me répète, mais le discours politique est détruit, ridiculisé par ce type d'informations.
00:17:02Totalement décrédibilisé à 100%.
00:17:04Mais qui croit la parole politique aujourd'hui sur ces questions ?
00:17:07Je ne sais pas, il y a encore de rares personnes qui disent que...
00:17:09La multiplication des affaires, entre la multiplication des affaires et un fait comme celui-ci,
00:17:12ça devient quand même compliqué. Il y a une double négation.
00:17:14Il y a les négations du réel, c'est-à-dire que le terrain, notamment le chef d'établissement,
00:17:17dit que cette personne-là est encore dangereuse.
00:17:19Dire que le juge va à l'encontre de la vie, qui est défavorable,
00:17:22alors que cette personne-là est jugée comme potentiellement problématique,
00:17:26c'est rien de le dire.
00:17:27Et ça va plus loin, ça veut dire que, même si la réinsertion est un élément important,
00:17:30il faut promouvoir la réinsertion.
00:17:32C'est-à-dire qu'on va...
00:17:33On place le critère de réinsertion au-delà même du critère de dangerosité de la personne.
00:17:38Pour qui se prennent ces gens ?
00:17:39Ça n'a pas de sens.
00:17:40Pour qui se prennent ces juges, ces magistrats qui se sentent...
00:17:43Alors, Michel n'a rien dit, et Noël vous conclue.
00:17:45Michel Fayette, pour qui se prennent ces magistrats ?
00:17:48C'est insupportable.
00:17:49La chose, c'est surtout qu'ils jugent au nom du peuple français.
00:17:52En plus.
00:17:52Et le peuple français n'est pas d'accord avec leurs décisions.
00:17:54À un moment donné, il faut quand même poser les vrais problèmes.
00:17:57Est-ce qu'ils vont continuer à pouvoir juger au nom du peuple français sans le représenter ?
00:18:03Ça, c'est une première question.
00:18:04Et ça pose la question de l'élection des juges.
00:18:07Deuxièmement, comme vous l'avez dit, la responsabilité des juges.
00:18:09Parce que les policiers, quand ils commettent quelque chose, ils sont jugés.
00:18:13Les enseignants, les journalistes, etc.
00:18:15Pourquoi pas les juges ?
00:18:17Et puis, troisième chose, il va falloir se poser une question de la réforme du ministère de la Justice lui-même.
00:18:22Puisqu'en fin de compte, c'est un ministre de la Justice qui essaye beaucoup de choses, Gérald Darmanin,
00:18:27mais qui en fait a les mains liées.
00:18:28Tout ce qu'il veut et tout ce qu'il fait est inapplicable.
00:18:31Donc, à mon avis, il va falloir penser à cette réforme.
00:18:34Voilà comment on sécurise les Français aujourd'hui.
00:18:37Oui, très vite, avant que Noël ne conclue.
00:18:39Bruno Retailleau a tweeté aujourd'hui en disant que...
00:18:40Oui, Bruno Retailleau, on l'a, pardon, je l'ai oublié.
00:18:42Merci beaucoup, Mehdi Raïch, de me le rappeler.
00:18:44Il me fait le conducteur, Mehdi.
00:18:45C'est bien, c'est mon assistant sur le plateau.
00:18:48C'est vrai que Bruno Retailleau, l'ancien ministre de l'Intérieur,
00:18:51désormais de nouveau sénateur de Vendée, si je ne m'abuse.
00:18:54Maxime Lavandier qui va nous afficher ça.
00:18:56Bruno Retailleau qui trouve ça, évidemment, une aberration.
00:18:58La priorité absolue de la justice pénale doit être la protection des Français.
00:19:02Pas le bien-être des narcotrafiquants.
00:19:04Seule la France et l'Italie ont un juge d'application des peines.
00:19:06Il faudra supprimer ce dispositif qui trop souvent désespère les victimes
00:19:10et révolte les Français en étant plein dedans.
00:19:13Noël, conclusion.
00:19:14Je pense que Bruno Retailleau a dit quelque chose.
00:19:16Je voudrais réagir à ce qu'il a dit qui est tout à fait juste.
00:19:19Nous sommes le seul pays avec l'Italie,
00:19:21et encore l'Italie c'est beaucoup plus modéré que chez nous,
00:19:25à avoir une administration pénitentiaire
00:19:27relevant de manière paradoxale du ministère de la Justice.
00:19:30Dans l'ensemble des autres pays européens,
00:19:33y inclut la Grande-Bretagne, l'Allemagne, etc.,
00:19:35l'administration pénitentiaire, c'est-à-dire la punition,
00:19:39avec évidemment possible aménagement des peines,
00:19:42réinsertion, etc., relève exclusivement du ministère de l'Intérieur.
00:19:46Et je pense que comme on parle de réforme de l'État,
00:19:49un peu dans la ligne de ce qui vient d'être dit par tous,
00:19:52ainsi que par Bruno Retailleau,
00:19:54puisqu'on parle de cette possible réforme qui n'a jamais lieu,
00:19:59je pense que ça devrait être en tête des priorités.
00:20:02Bon, écoutez, chers Français, pardon de le dire comme ça,
00:20:04mais on se fout de vous, un baron de la drogue
00:20:06va passer un entretien professionnel demain,
00:20:09parce qu'il y a un boulot prévu pour 2029.
00:20:11Voilà un petit peu, non mais sans caricaturer,
00:20:14je résume mais je ne caricature pas,
00:20:15c'est exactement ce qui se passe.
00:20:17C'est un long entretien de 7h du matin.
00:20:19Oui, oui, en plus c'est un long entretien.
00:20:20C'est formidable, c'est formidable.
00:20:22On marque une très courte pause,
00:20:24le temps de se remettre de cette information déroutante pour le moins,
00:20:27et on poursuit avec Emmanuel Macron
00:20:29qui veut apaiser les relations avec l'Algérie,
00:20:34alors que Boilem Sansal ne s'est toujours pas exprimé.
00:20:36Ça devrait changer ce soir aux 20h de nos confrères de France Télévisions,
00:20:40mais on se demande pourquoi ce silence a tant duré.
00:20:43A tout de suite.
00:20:46Nous sommes de retour sur le plateau de 188 Info Weekend.
00:20:50Je tiens à dire à nos téléspectateurs que Noël le Noir est en très grande forme aujourd'hui.
00:20:53Et je m'en réjouis.
00:20:54Avocate, ancienne ministre, bien sûr.
00:20:56Toujours avec Jonathan Sixx ou Michel Fayad, Elodie Huchard et Mehdi Raich.
00:21:00La France faible pour assurer la sécurité de ses concitoyens.
00:21:03On l'a vu avec ce dangereux narcotrafiquant qui ira faire ses courses demain,
00:21:08alors qu'il est incarcéré jusqu'en 2029.
00:21:10La France faible sur la scène internationale et diplomatique.
00:21:13On ne vous apprend rien.
00:21:13Quelques jours après la libération de Boilem sans salle,
00:21:17la perspective du bras de fer avec l'Algérie semble avoir été totalement écartée.
00:21:21Emmanuel Macron en Afrique du Sud, pour assister au sommet du G20,
00:21:25s'est exprimé en faveur d'un nouveau départ avec l'Algérie.
00:21:28On efface tout et on recommence.
00:21:29Moi, je veux bâtir une relation d'avenir qui soit apaisée,
00:21:34mais on doit corriger beaucoup de choses.
00:21:35On n'est pas dans une situation satisfaisante, de part et d'autre.
00:21:38Il y aura des réunions entre ministres qui vont se tenir.
00:21:41Et c'est comme ça qu'on reprépare, qu'on redéclenche les choses.
00:21:44Je constate qu'on a déjà eu des premiers résultats.
00:21:46Et la libération de Boilem sans salle est un premier résultat dont il faut se féliciter.
00:21:51Ça, ça devient fatigant.
00:21:53Elodie, je commence avec vous parce qu'on est vraiment sur ce volet politique.
00:21:56Et Noël Lenoir, qui est la présidente du comité de soutien de Boilem sans salle,
00:21:59nous donnera des informations et des nouvelles de l'écrivain, je l'espère, dans une seconde.
00:22:03Mais il n'y est pour rien, Emmanuel Macron.
00:22:06Ça devient insupportable de continuer de se mettre en avant comme ça
00:22:09sur la libération de notre compatriote.
00:22:11Oui, alors premièrement, c'est peut-être la chose la plus insupportable
00:22:13de ce qu'on vient d'entendre.
00:22:14Vous avez raison de s'approprier quelque chose
00:22:17alors qu'on n'est pas du tout responsable de ce qui s'est passé.
00:22:20Et puis quand Emmanuel Macron dit finalement
00:22:22« Le bras de fer n'a rien donné, donc on va aller vers l'apaisement »,
00:22:25« À quel moment le bras de fer ? »
00:22:26Vraiment, c'est-à-dire qu'on a beaucoup parlé du bras de fer entre Paris et Alger.
00:22:30Pardon, le bras de fer, eux l'ont fait, nous beaucoup moins.
00:22:33Et quand il dit « Il faut une relation », « Il faut un nouveau départ ».
00:22:35Les relations diplomatiques, c'est comme n'importe quelle relation humaine.
00:22:37Si en face, la personne n'a aucune envie, et en l'occurrence,
00:22:40le pays n'a aucune envie d'avoir une relation,
00:22:41on peut lui dire « Ce que vous voulez, ça ne fonctionne pas ».
00:22:43Et la France, depuis des mois et des années,
00:22:45elle parle, elle parle, on est censé avoir des stratégies.
00:22:47Alors parfois, c'est la diplomatie, la fameuse diplomatie silencieuse,
00:22:50parfois, c'est le bras de fer.
00:22:51En fait, ça n'a rien donné, parce qu'en réalité, on n'a rien tenté.
00:22:55On est en position sympa de faiblesse, c'est le stade encore en dessous.
00:22:57J'ai envie de vous dire, les Français ne s'y trompent pas,
00:22:59on va juste faire en parenthèse la cote de popularité d'Emmanuel Macron,
00:23:02pardonnez-moi, qui n'a jamais été plus basse.
00:23:06Ceci explique cela.
00:23:07Je ne sais pas si on peut l'afficher de nouveau.
00:23:09Merci beaucoup à la régie.
00:23:10On est à 16% d'avis favorables pour le Président.
00:23:15Oui, et dans les avis défavorables, 56% des Français sont très mécontents.
00:23:19C'est-à-dire que vous êtes vraiment dans un très fort rejet et dont les raisons du rejet.
00:23:23Il y a encore la dissolution qui revient, selon ce sondage,
00:23:25où les gens disent qu'il est responsable du chaos.
00:23:28Il y a aussi la sécurité qui est un angle mort.
00:23:30Et il y a le fait, justement, et ça a été étudié,
00:23:32est-ce que le fait qu'il se tourne en théorie vers l'international fonctionne ?
00:23:35Eh bien, les Français ne sont pas dupes parce qu'ils répondent non,
00:23:37ce qui donne effectivement cette cote de popularité aujourd'hui,
00:23:40qui est vraiment extrêmement basse.
00:23:4216%, c'est quand même très bas.
00:23:43Relation apaisée, Michel Fayad, je viens vers vous avant de me tourner,
00:23:46comme je le disais vers Noël, le noir.
00:23:48Relation apaisée avec l'Algérie.
00:23:50Il y a un moment, il va peut-être falloir se calmer avec le syndrome de Stockholm.
00:23:53Non seulement le syndrome de Stockholm, mais comme je l'ai déjà dit,
00:23:57je veux dire de l'autre côté de la Méditerranée,
00:24:00on a un régime qui n'a pas fait annuler des fatwas émises par les Oulémas
00:24:05lors de la guerre d'Algérie,
00:24:06et qui ont conduit à cette guerre contre la France,
00:24:09contre les Français, contre les Chrétiens, contre les Juifs.
00:24:11Ce sont des fatwas qui avaient été émises par les Oulémas,
00:24:14Wartilani et Ibrahimi.
00:24:16A l'époque, ils étaient les chefs des Oulémas algériens.
00:24:19Et donc, le FLN avait fait cette guerre contre la France.
00:24:22Pourquoi, à votre avis, on garde cette posture
00:24:24de ne jamais, jamais, jamais vouloir contrarier le régime du président Tebboune ?
00:24:29Écoutez, en fait, je pense que la France a laissé rentrer sur son territoire
00:24:33des Algériens qui sont opposés au régime,
00:24:35mais aussi des Algériens qui sont en faveur du régime.
00:24:38Et le problème, c'est qu'Emmanuel Macron considère
00:24:41que tous ses Algériens sont des gens favorables au régime,
00:24:45comme s'il n'y avait pas eu le RIRAC il y a quelques années,
00:24:48avec des millions d'Algériens qui manifestaient contre le régime.
00:24:51Aujourd'hui, Emmanuel Macron, en fait,
00:24:54nous dit que les Algériens de France sont une cinquième colonne.
00:24:57Premièrement, c'est pas vrai,
00:24:58tous les Algériens ne sont pas avec le FLN.
00:25:00Bien sûr.
00:25:01Et deuxièmement, s'il y a une cinquième colonne en France,
00:25:05il faut la traiter en urgence.
00:25:07Et enfin, on y reviendra plus tard,
00:25:08mais il y a aussi ce lien avec la DZ-Mafia,
00:25:10mais on y reviendra tout à l'heure.
00:25:12Mais sur Tebboune,
00:25:14vous voyez ce que fait Trump aux États-Unis, en Amérique.
00:25:18C'est-à-dire qu'il intervient au Venezuela, au Mexique, en Colombie.
00:25:21C'est sûr que c'est une salle de ambiance, comme dirait l'autre.
00:25:25Noël Lenoir, j'en viens au cas de Boilem Sansal,
00:25:28et dans cette volonté de ne jamais contrarier au grand jamais le pouvoir algérien,
00:25:33est-ce que selon vous, c'est pour ça,
00:25:35je rappelle que vous êtes la présidente du comité de soutien pour Boilem Sansal,
00:25:38et que pendant un an, vous avez largement œuvré pour sa libération,
00:25:41est-ce que c'est pour ça qu'on ne l'a pas entendu depuis son retour à Paris le 18 novembre ?
00:25:45Je pense que les consignes, effectivement, sont des consignes très contraignantes.
00:25:49Consignes de qui ?
00:25:50Je pense que le gouvernement français ne souhaite pas que Boilem puisse s'exprimer
00:25:56et voire contacter ses amis qui ont œuvré, je dois dire,
00:26:01et je peux en témoigner sans relâche pour sa libération,
00:26:05à leurs risques et périls.
00:26:07Parce que le partenaire algérien de la France est très menaçant.
00:26:13Et il a été très menaçant pour nous.
00:26:15Et je m'étonne que la Ligue des droits de l'homme,
00:26:17ou toutes ces associations qui défendent les droits de l'homme,
00:26:22n'interviennent pas.
00:26:24Parce que voilà un homme qui a quand même une liberté de parole, certes,
00:26:27mais le sens des responsabilités,
00:26:29qui n'a jamais critiqué la France,
00:26:32qui est capable de savoir ce qui se passe,
00:26:34et auquel on interdit de parler,
00:26:36sauf de manière organisée,
00:26:38puisque, comme vous le savez, il a un programme de communication.
00:26:41Et je me permets d'ailleurs de préciser que, sans aucun doute,
00:26:44on aura la confirmation ce soir,
00:26:46mais ça semble déjà être confirmé,
00:26:48l'interview aux 20h de France Télévisions ce soir sera préenregistrée.
00:26:51Donc on est dans une maîtrise totale du discours de Boilem Sansal,
00:26:56orchestré par le gouvernement français.
00:26:57Voilà.
00:26:58Et moi, je trouve que...
00:26:59Je ne me prononce pas sur les relations franco-algériennes.
00:27:02Sur les relations franco-algériennes,
00:27:04le président de la République, dans une lettre du 6 août à M. Bayrou,
00:27:08avait dit qu'il fallait utiliser la stratégie de la fermeté.
00:27:12Bon, maintenant, on est dans l'inverse.
00:27:14Le problème, c'est qu'en droit international,
00:27:16puisque c'est ce dont les Algériens ne cessent de se réclamer,
00:27:20il y a un principe de la réciprocité,
00:27:22article 55 de la Constitution,
00:27:24des droits et des devoirs.
00:27:26Et je suis frappée de voir le différentiel qui existe
00:27:28entre, de ce point de vue-là en tout cas,
00:27:31l'Union européenne,
00:27:32qui a diligenté une procédure d'infraction
00:27:36à l'encontre de l'Algérie,
00:27:38parce que l'Algérie refuse d'importer
00:27:40certains biens et produits européens,
00:27:44contrairement à un accord d'association
00:27:45qui a été signé en 2002
00:27:47entre l'Union européenne et l'Algérie,
00:27:50alors que la non-reprise des OQTF
00:27:52par le gouvernement algérien
00:27:54et bien d'autres choses,
00:27:56pourrait justifier aussi
00:27:57qu'on n'applique pas, par exemple,
00:27:59l'accord franco-algérien de 1968,
00:28:02comme l'Europe le fait avec l'accord d'association.
00:28:05Donc moi, je pense que les relations d'avenir,
00:28:07c'est bien,
00:28:08mais ces relations, on est deux.
00:28:10Et pour ce qui est de Boilem,
00:28:11je pense qu'il souffre.
00:28:14C'est ce qu'il a dit à ceux qui l'ont contacté,
00:28:16c'est-à-dire Arnaud Benedetti,
00:28:18notre secrétaire général,
00:28:20Xavier Driancourt,
00:28:21notre vice-président,
00:28:22qui sont tous deux des membres actifs
00:28:24du comité de soutien,
00:28:26il en souffre.
00:28:28Il souffre moralement et physiquement.
00:28:30Je pense que ce n'est pas facile pour lui.
00:28:32Il semble être revenu très fragilisé,
00:28:34et vous me le confirmez,
00:28:35de cette année de détention.
00:28:38Un dernier mot sur la France
00:28:40qui continue de vivre dans une chimère,
00:28:42finalement, en termes de relations avec Algérie.
00:28:44Je reviens sur ce qu'a dit Michel,
00:28:45mais moi, je suis d'origine algérienne.
00:28:47Mon père est algérien.
00:28:48Donc, cette situation-là,
00:28:49je la connais bien,
00:28:50l'espèce de culpabilité
00:28:52qu'aurait la France envers l'Algérie.
00:28:54Quand Emmanuel Macron dit ici
00:28:55que c'est un résultat,
00:28:57la libération de Boilem sans salle,
00:28:59pensons quand même à Christophe Glez,
00:29:00qui est toujours emprisonnable.
00:29:01Bien sûr, bien sûr.
00:29:02Plus personne n'en part.
00:29:03On a l'impression qu'il a disparu
00:29:04du champ médiatique,
00:29:04mais Christophe Glez,
00:29:05un ressortissant français,
00:29:06est toujours là-bas.
00:29:07Sur comment fonctionne le pouvoir algérien ?
00:29:09Je ne vais pas redire
00:29:10ce qui s'est passé
00:29:14algérien signe en 1999
00:29:15la Concorde civile,
00:29:16puis en 2006
00:29:17la Charte sur la Concorde civile.
00:29:18L'État algérien
00:29:19qui a été construit
00:29:20dans les forces du communisme,
00:29:21qui est aussi une culture politique là-bas,
00:29:23s'est associé à ce qu'on pourrait appeler
00:29:24le fils, l'islamisme.
00:29:26Donc, c'est un pays
00:29:27qui fonctionne profondément
00:29:28dans ses élites politiques
00:29:29dans le rapport de force.
00:29:31Sans que le État français
00:29:32n'a pas compris ne serait-ce que ça,
00:29:35je vous assure
00:29:35que les relations,
00:29:36elles ne vont pas...
00:29:37On l'a compris, c'est ça le pire.
00:29:38C'est qu'on comble les Chines
00:29:39alors qu'on sait très bien
00:29:40que le État ne comprend que le rapport de force.
00:29:41C'est une culture,
00:29:42c'est-à-dire qu'aujourd'hui
00:29:43l'État algérien
00:29:44pour la manière
00:29:45d'appréhender la France
00:29:47et la question française,
00:29:48c'est une question
00:29:48de politique intérieure pour eux.
00:29:50Mais ça veut dire
00:29:51qu'à l'avenir,
00:29:51cette technique-là marche.
00:29:52Donc, ils vont recommencer.
00:29:54Bon, il nous reste
00:29:54environ 5 minutes
00:29:56avant de marquer une pause
00:29:57et de se retrouver
00:29:58pour la deuxième partie
00:29:59à 15h.
00:30:00J'ai une question
00:30:00un petit peu plus légère.
00:30:02On va essayer
00:30:02de détendre à l'atmosphère
00:30:03même si ça dit quand même
00:30:05beaucoup du climat
00:30:05de nos sociétés contemporaines.
00:30:07Et cette question
00:30:08que je ne pensais pas avoir
00:30:09à poser un jour
00:30:10à la télévision française.
00:30:12Faut-il protéger
00:30:13la poitrine de Dalida
00:30:15installée dans le quartier
00:30:17de Montmartre à Paris ?
00:30:18C'est une vraie question
00:30:19que posent des élus écolos.
00:30:22Le buste de l'artiste
00:30:23est caressé
00:30:24par des milliers de visiteurs
00:30:25chaque année.
00:30:26Une banalisation
00:30:26d'agression sexuelle
00:30:28selon les élus.
00:30:29Qu'en pensent les habitants,
00:30:30les visiteurs,
00:30:31les touristes ?
00:30:31Regardez ce petit reportage
00:30:32tourné dans le 18e arrondissement.
00:30:34Laurent Cillerier,
00:30:34Audrey Legray,
00:30:35Camille Guédon.
00:30:38La statue de Dalida
00:30:40au cœur d'une polémique.
00:30:42Installée dans le 18e arrondissement
00:30:44de Paris,
00:30:45la poitrine de bronze
00:30:46est chaque année
00:30:47touchée par des milliers
00:30:49de visiteurs.
00:30:50Des gestes inappropriés
00:30:52pour certains.
00:30:52Il y a un regard un peu
00:30:54parfois pervers,
00:30:56qui parfois me met un peu
00:30:58mal à l'aise quand je le vois
00:30:58parce que c'est vraiment
00:30:59constant et récurrent
00:31:00ici sur la place.
00:31:02C'est vrai que ça m'a
00:31:02assez choquée
00:31:03quand je suis arrivée
00:31:04dans le quartier
00:31:04pour la première fois,
00:31:05de voir ça.
00:31:06ça saute aux yeux,
00:31:06je trouve.
00:31:07Et effectivement,
00:31:08je trouve que le fait
00:31:09que ce soit systématique,
00:31:10ça me gêne
00:31:13parce qu'effectivement,
00:31:14on réduit Dalida
00:31:14à sa paire de seins
00:31:16alors que je pense
00:31:16qu'elle a un héritage
00:31:17un peu plus grand que ça.
00:31:18Pour d'autres,
00:31:19toucher la poitrine
00:31:20de la statue de Dalida
00:31:21est un rituel porte-bonheur
00:31:23et fait partie
00:31:24du patrimoine français.
00:31:25Je viens ici d'Alida
00:31:27parce que la première fois
00:31:28que je suis venue à Paris,
00:31:30j'ai pris un tour touristique
00:31:31et le guide touriste
00:31:32il m'a dit
00:31:33que pour revenir à Paris,
00:31:36vous pouvez toucher
00:31:37le centre de Dalida
00:31:39parce que la légende dit
00:31:41que si tu touches le centre,
00:31:42tu vas revenir.
00:31:44Les élus écologistes de Paris
00:31:45demandent à la ville
00:31:46de surélever le buste
00:31:48sur un socle
00:31:49pour protéger
00:31:50la statue mintique.
00:31:52Il y en a qui n'ont pas
00:31:52beaucoup de problèmes
00:31:53dans la vie,
00:31:53je peux vous dire.
00:31:54quand la poitrine de Dalida
00:31:56devient un sujet politique.
00:31:57Élodie ?
00:31:58Oui, mais en fait,
00:31:58d'un côté,
00:31:59ça prête à rire
00:32:00parce qu'en fait,
00:32:00c'est fondamentalement ridicule
00:32:02mais la réflexion
00:32:03que je me faisais,
00:32:04c'est que ces élus,
00:32:04on les entend moins
00:32:05quand il y a des victimes
00:32:06qui les gênent.
00:32:07Ce sont les élus
00:32:07qui n'ont pas soutenu
00:32:08Claire Géronimi
00:32:09qui a été violée
00:32:10par quelqu'un
00:32:10qui était sous OQTS.
00:32:11Ce sont ces élus.
00:32:12Alors là,
00:32:12un buste,
00:32:13une statue...
00:32:13Quand on touche
00:32:14les seins d'un bronze,
00:32:14c'est...
00:32:15Évidemment,
00:32:15c'est dramatique
00:32:16et c'est une agression sexuelle.
00:32:17Il y a des vraies victimes
00:32:17d'agression sexuelle.
00:32:18Vous pouvez vous en occuper
00:32:19tranquillement
00:32:19et puis laisser tranquille
00:32:21ce buste
00:32:21et puis aller chercher
00:32:22des regards
00:32:23ou des comportements pervers
00:32:25chez des gens
00:32:25qu'ils ne connaissent pas.
00:32:26Ça interroge peut-être plus
00:32:27sur ce qu'ils pensent eux
00:32:28que sur ces gens
00:32:29qu'on a pu voir dans le reportage.
00:32:31Alors je vais vous dire,
00:32:32je vais essayer de me faire
00:32:32autant que je peux
00:32:34l'avocat du diable.
00:32:35Que ce soit pas très classe
00:32:37d'aller en public
00:32:38toucher des seins
00:32:39d'une statue en bronze,
00:32:41ok, je l'entends.
00:32:42C'est vrai que c'est bon,
00:32:43c'est un comportement
00:32:44qui peut être jugé
00:32:46de l'extérieur.
00:32:47Elle est un peu ridicule.
00:32:48De là à perdre son temps
00:32:50à la dénoncer
00:32:51des agressions sexuelles,
00:32:53demander que le socle
00:32:54soit replacé, etc.
00:32:56Les gars...
00:32:56C'est pas des poupées
00:32:58pédopornographiques
00:32:59comme on a en parlé
00:33:00il y a quelques jours.
00:33:00A priori, non.
00:33:01Ce qu'a dit Elodie
00:33:02est parfaitement juste.
00:33:03Il est bien plus courageux
00:33:04de s'attaquer à une statue
00:33:05qu'à des criminels
00:33:06de chair et de sang.
00:33:08On peut rappeler
00:33:10qu'il n'y a pas
00:33:10que la poitrine d'Alida
00:33:11qu'on peut caresser
00:33:12à Paris il y a également.
00:33:13au Père Lachaise.
00:33:15Il y a un gisant
00:33:17du journaliste Victor Noir
00:33:19qui est mort en 1870,
00:33:21il me semble,
00:33:22lors d'un duel,
00:33:23qui a été représenté
00:33:25avec un attribut de virilité
00:33:27qui, depuis qu'existe
00:33:29cette statue,
00:33:30est caressé.
00:33:31Le bronze est tout aussi
00:33:32jaténé.
00:33:33Et je finis juste
00:33:34avec une chose
00:33:35un peu plus sort.
00:33:36En face de la Sorbonne,
00:33:37rue des écoles,
00:33:38il y a un Montaigne,
00:33:39Michel de Montaigne,
00:33:40qui est assis dans un fauteuil
00:33:41et tout le monde
00:33:41depuis des décennies
00:33:43et des décennies,
00:33:44en passant,
00:33:44passe sa main sur le pied
00:33:45de sa chaussure
00:33:46et la chaussure est dans
00:33:47le même état
00:33:47que le sein d'Alida.
00:33:48se caresser une statue,
00:33:50si vous voulez.
00:33:50Ça me fait penser,
00:33:51sinon,
00:33:51la personnalification
00:33:53d'une statue,
00:33:54ça s'appelle
00:33:55l'idolâtrie,
00:33:58merci.
00:33:59Ça me fait penser
00:33:59quand au château de Versailles,
00:34:01on passait devant
00:34:01un portrait du roi,
00:34:02il fallait quand même
00:34:02se découvrir.
00:34:04Si vous voulez,
00:34:05on en est là.
00:34:06Si caresser les seins d'Alida,
00:34:07c'est violer d'Alida
00:34:08ou c'est violer les femmes
00:34:09en général,
00:34:10on a franchi là aussi
00:34:11un sérieux caractère.
00:34:12Je me permets de revenir
00:34:1215 secondes en arrière,
00:34:14vous avez cité
00:34:14la sépulture de Victor Noir,
00:34:16j'y ai pensé tout de suite
00:34:17aussi quand j'ai appris
00:34:17cette info sur Dalida.
00:34:19Donc les amis écolos,
00:34:20allez au Père Lachaise
00:34:21et faites des mouvements,
00:34:22des mobilisations légiférées
00:34:24sur la statue de Victor Noir
00:34:25parce que la bosse du pénis
00:34:26est touchée chaque jour
00:34:28sur la statue de cet homme
00:34:29sur la tombe du Père Lachaise.
00:34:31Le folklore veut en effet
00:34:32que les femmes
00:34:33en mal d'enfant
00:34:34touchent le gisant,
00:34:36voire le chevauchent
00:34:37afin d'être rendues fertiles.
00:34:40C'est une tradition
00:34:41qui est toujours en vogue.
00:34:41Si vous allez au Père Lachaise
00:34:42aujourd'hui,
00:34:43vous verrez que
00:34:44la statue de Victor Noir
00:34:46est très patinée
00:34:47au niveau de ses attributs masculins.
00:34:50Et là,
00:34:50je n'ai pas entendu
00:34:51les écolos nous parler
00:34:52d'agression sexuelle.
00:34:53Ils doivent ignorer
00:34:54qu'il y a ce gisant au Père Lachaise
00:34:55connaissant leur degré
00:34:56de culture en général.
00:34:57Ou c'est un homme
00:34:58donc ça ne les dérange pas.
00:34:59Si je vous permets,
00:35:00moi je voudrais...
00:35:01Dernier mot,
00:35:01on est en retard,
00:35:02Mme Noël Lenoir.
00:35:03Je voudrais revendiquer mon droit,
00:35:04je vais y aller,
00:35:05de toucher les seins
00:35:06de Dalila
00:35:07parce que ça porte bonheur.
00:35:08Dalida.
00:35:08Parce que ça porte bonheur.
00:35:13Tandis que
00:35:14le sexe de Victor Noir,
00:35:16c'est pour la fertilité
00:35:17et donc je n'ai aucune chance
00:35:18que ça marche.
00:35:19Non, mais...
00:35:20Pour le folclore.
00:35:22On peut,
00:35:23pour l'amusement.
00:35:25Je vais vous dire,
00:35:26je vais vous faire une confidence,
00:35:27j'ai déjà touché
00:35:28les attributs de Victor Noir.
00:35:30Bravo.
00:35:31Merci.
00:35:32Combien d'enfants ?
00:35:33Ça m'apporte des chances.
00:35:34Combien d'enfants ?
00:35:35Voilà.
00:35:36Là, tu vends.
00:35:36Voilà, voilà, voilà.
00:35:38La pub,
00:35:39comme vous dites,
00:35:39c'est le meilleur moyen
00:35:40de se sortir de cette situation.
00:35:42A tout de suite
00:35:42et on va se retrouver
00:35:43avec des sujets
00:35:43beaucoup plus sérieux.
00:35:44Cette marche blanche
00:35:45pour Mehdi Kessassi.
00:35:476500 personnes à Marseille hier.
00:35:49J'ai l'impression
00:35:49que c'est trop peu
00:35:50au regard d'une ville
00:35:51d'un million d'habitants
00:35:52et de l'ampleur
00:35:53de ce phénomène
00:35:54et de ce fléau.
00:35:55On en reparle dans un instant.
00:35:56Restez avec nous.
00:35:56Merci beaucoup.
00:36:00Nous sommes de retour
00:36:01sur le plateau de 180 minutes
00:36:02infos week-end.
00:36:03Il est 15h quasiment
00:36:04moins 6 secondes.
00:36:06Sandra Chiyombo,
00:36:07le temps de vous saluer
00:36:08et d'évoquer l'essentiel
00:36:11de l'actualité à la une.
00:36:12On l'a appris
00:36:13ces dernières minutes.
00:36:14Une attaque
00:36:14contre le chef d'état-major
00:36:16du Hezbollah
00:36:16a été menée aujourd'hui
00:36:18dans la banlieue de Beyrouth.
00:36:19Elle a été ordonnée
00:36:20par le Premier ministre israélien.
00:36:22L'armée a ciblé
00:36:23un terroriste clé
00:36:25qui a dirigé
00:36:25le renforcement
00:36:26et l'armement
00:36:27de l'organisation
00:36:28selon Tel Aviv.
00:36:29Sans préciser dans l'immédiat
00:36:31le sort de la personne ciblée.
00:36:32On écoute Benyamin Netanyahou.
00:36:36Nous continuons à lutter
00:36:37contre le terrorisme
00:36:39sur plusieurs fronts.
00:36:40Ce week-end,
00:36:40l'armée israélienne
00:36:41a mené des frappes au Liban
00:36:42et nous continuerons
00:36:43à faire tout ce qui est nécessaire
00:36:45pour empêcher le Hezbollah
00:36:46de rétablir sa capacité
00:36:48à nous menacer.
00:36:48Et certains médias
00:36:53citant le Hezbollah
00:36:54annoncent la mort
00:36:54de ce chef d'état-major.
00:36:57Au lendemain,
00:36:57retour en France,
00:36:58le lendemain de la marche blanche
00:36:59à Marseille
00:37:00en hommage à Médic et Sassi,
00:37:01Manon Aubry a évoqué
00:37:02le fléau du narcotrafique
00:37:04en France.
00:37:05L'eurodéputé a évoqué
00:37:06une liste de mesures
00:37:08qui, selon elle,
00:37:09permettraient de lutter
00:37:10contre les narcotrafiquants
00:37:11et l'état d'urgence
00:37:12n'en fait pas partie.
00:37:13On l'écoute.
00:37:15Je ne crois pas
00:37:16qu'un état d'urgence
00:37:17est ce qui va répondre
00:37:19concrètement
00:37:20à la fois aux moyens d'enquête
00:37:21que j'évoque,
00:37:23aussi à la nécessité
00:37:24de taper au portefeuille
00:37:25les trafiquants.
00:37:27Dans ces réseaux de drogue,
00:37:31vous avez aussi
00:37:32la possibilité
00:37:33de bénéficier
00:37:34de paradis fiscaux,
00:37:37de réseaux opaques
00:37:38qui permettent
00:37:39de blanchir cet argent
00:37:40et qui est la fin
00:37:41un petit peu
00:37:42de ce cycle
00:37:43que j'évoque
00:37:44et qu'il faut là aussi
00:37:47tarir.
00:37:48Dans l'actualité,
00:37:49par ailleurs,
00:37:49les Français
00:37:50seront de moins en moins
00:37:51nombreux à profiter
00:37:52des promotions
00:37:53du Black Friday
00:37:54cette année.
00:37:55Et c'est vendredi prochain
00:37:56le Black Friday,
00:37:58mais la conjoncture économique
00:37:59associée
00:38:00au climat politique
00:38:01instable
00:38:01ne sont pas
00:38:02sans conséquence.
00:38:03Leur budget
00:38:03est souvent limité
00:38:04et ça ne fait pas
00:38:05l'affaire des commerçants
00:38:06qui accusent le coup.
00:38:07Reportage d'Axel Rebeau
00:38:08et commentaire
00:38:09Inès Halikan.
00:38:11Pour les Français,
00:38:13chaque euro compte.
00:38:14Depuis la pandémie,
00:38:15la conjoncture économique
00:38:17pousse les clients
00:38:18à faire davantage
00:38:19attention
00:38:20à leur porte-monnaie.
00:38:21Je ne dépense plus
00:38:22de la même façon,
00:38:23c'est-à-dire que je regarde
00:38:23plus.
00:38:24Je vais m'acheter...
00:38:26Je regarde plus
00:38:27peut-être quand...
00:38:29Oui, peut-être
00:38:30tout ce qui est personnel,
00:38:31etc.
00:38:32Je vais plus faire attention
00:38:33à ce qui est mon bien-être
00:38:34au quotidien
00:38:35que des accessoires
00:38:36pour moi.
00:38:37Je fais attention,
00:38:38c'est-à-dire qu'effectivement
00:38:39avant je faisais...
00:38:41Même si je...
00:38:42Voilà,
00:38:43je n'avais pas forcément
00:38:43besoin de l'article
00:38:44et que j'avais un coup de cœur,
00:38:46je l'achetais,
00:38:47maintenant je suis plus raisonnable
00:38:50on va dire.
00:38:50Un réflexe
00:38:51qui se voit aussi
00:38:52dans les rayons alimentaires
00:38:53où certains
00:38:54modifient leurs habitudes.
00:38:56C'est la première fois
00:38:57qu'on fait un apéro
00:38:59depuis le début de...
00:39:00Enfin,
00:39:00depuis le retour de l'été.
00:39:02Des choix
00:39:02qui se répercutent aussi
00:39:04sur les commerçants.
00:39:05Dans ce magasin
00:39:06de chaussures,
00:39:07le gérant constate
00:39:08une baisse
00:39:09de la clientèle.
00:39:10On a une baisse
00:39:12d'environ 30 à 40%
00:39:14de la clientèle
00:39:16journalière
00:39:17dans les magasins.
00:39:18Les gens,
00:39:19ils vont acheter
00:39:19essentiellement
00:39:20ce qu'ils ont besoin
00:39:21vraiment au dernier recours
00:39:22mais ils ne vont pas
00:39:23forcément dépenser
00:39:25pour se faire plaisir.
00:39:27Les Français
00:39:28semblent passer
00:39:29en mode économie
00:39:30et avouent se restreindre
00:39:32afin de mettre
00:39:33plus d'argent de côté.
00:39:35Voilà pour l'essentiel.
00:39:36Merci beaucoup Sandra.
00:39:37A tout à l'heure
00:39:39dans 30 minutes.
00:39:40Dans 30 minutes
00:39:40on se retrouve.
00:39:41Merci beaucoup.
00:39:42On marque une très courte pause
00:39:43et on se retrouve
00:39:43avec nos invités
00:39:44pour évoquer cette marche blanche
00:39:45à Marseille hier.
00:39:486500 personnes.
00:39:50Ça paraît peu
00:39:51pour un fléau
00:39:52aussi important.
00:39:53On y revient.
00:39:54On entendra Jordan Bardella
00:39:55également qui dit
00:39:56que la France ressemble
00:39:56aux favelas brésiliennes
00:39:58alors qu'on se pose
00:39:58la question
00:39:59de la mexicanisation
00:40:00de notre pays.
00:40:01A tout de suite.
00:40:04Nous sommes de retour
00:40:06sur le plateau
00:40:06de 180 minutes infos
00:40:07au week-end 15h12.
00:40:09Merci de nous rejoindre
00:40:09en direct
00:40:10pour la suite
00:40:10de notre émission
00:40:11avec Mehdi Raïch
00:40:12et Lodi Wichard
00:40:13Michel Fayad
00:40:14Noël Lenoir
00:40:15et Jonathan Sisou
00:40:16toujours autour
00:40:16de cette table.
00:40:17Ils étaient 6500
00:40:18hier présents
00:40:19à Marseille
00:40:20au rassemblement
00:40:21organisé en hommage
00:40:22à Mehdi Kessassi
00:40:23assassiné le 13 novembre
00:40:25dernier en pleine rue.
00:40:26Le frère de la victime
00:40:27Amine Kessassi
00:40:28était présent
00:40:28malgré sa protection policière.
00:40:31Reportage de nos équipes
00:40:32sur place.
00:40:33Le récit est signé
00:40:33Sarah Varni.
00:40:36Dans un silence
00:40:39de plomb
00:40:39une foule compacte
00:40:41s'est rassemblée
00:40:41sur le rond-point
00:40:42où le drama
00:40:43a eu lieu.
00:40:44La famille
00:40:44a été accueillie
00:40:45sous les applaudissements.
00:40:46Justice pour Mehdi !
00:40:48Justice pour Mehdi !
00:40:50Justice pour Mehdi !
00:40:52Une marche
00:40:53marquée par la présence
00:40:54d'Amin,
00:40:54le frère de Mehdi
00:40:55militant anti-drogue
00:40:57placé depuis plusieurs mois
00:40:58sous protection policière.
00:41:00Un message enregistré
00:41:01a été diffusé.
00:41:03Je cherche la justice
00:41:04pour mon frère Mehdi.
00:41:06Ce sont les mamans
00:41:07des quartiers
00:41:07qui méritent une décoration.
00:41:09Pour leur courage,
00:41:10leur dignité,
00:41:11leur combat de chaque jour,
00:41:13ma mère s'est battue
00:41:14pour nous élever
00:41:14et nous protéger
00:41:15et aujourd'hui
00:41:16elle a perdu deux fils.
00:41:18C'est elle pourtant
00:41:19qui me permet
00:41:19de tenir debout.
00:41:21Pour elle,
00:41:22je ne me tairai pas.
00:41:23Doublement endeuillée
00:41:24par les assassinats
00:41:25de ses fils,
00:41:26Mehdi et Brahim,
00:41:27tués il y a maintenant
00:41:28cinq ans,
00:41:29leur mère s'est exprimée
00:41:30en toute dignité.
00:41:31Mon cœur est déchiré.
00:41:34Je suis inconsolable.
00:41:37Aucune mère ne veut voir
00:41:38ses enfants mourir
00:41:39avant elle.
00:41:40Un moment de communion
00:41:41et de fraternité
00:41:42pour faire front
00:41:43contre le narco-banditisme.
00:41:47Voilà pour ces images
00:41:48très fortes.
00:41:49La maman de Mehdi
00:41:50Kessi
00:41:50n'a pas pu aller au bout
00:41:51de son discours
00:41:52tant l'émotion
00:41:53l'étreignait.
00:41:57Jonathan Sixou,
00:41:58pourquoi est-ce qu'il n'y avait
00:41:58que...
00:41:59On a mis un bandeau
00:42:01et est-ce que c'est un échec
00:42:02hier ?
00:42:03Et je ne voulais pas
00:42:04qu'on laisse ça à l'antenne
00:42:05parce qu'on ne peut pas
00:42:06parler d'échec.
00:42:06Il y a des gens
00:42:06qui étaient mobilisés
00:42:08et qui étaient là
00:42:08et c'est dur pour la famille
00:42:09je trouve de parler d'échec.
00:42:12Mais il y a un million
00:42:12d'habitants à Marseille
00:42:13et ils étaient 6500
00:42:15sur ce rond-point.
00:42:166500,
00:42:17ce n'est pas 600 personnes.
00:42:19Ce n'est pas anodin
00:42:21dirais-je.
00:42:22Non.
00:42:23Mais est-ce que c'est
00:42:24à la hauteur du mal
00:42:25qui ronge Marseille
00:42:26et la France ?
00:42:27Ce mal qui ronge
00:42:28Marseille et la France
00:42:29comme vous dites
00:42:29il prend de l'ampleur
00:42:31de façon assez récente.
00:42:34Je pense que là
00:42:35on est au début
00:42:35de quelque chose
00:42:36parce que la lutte
00:42:37contre le narcotrafic
00:42:38elle passe aussi
00:42:40par la mobilisation
00:42:41des citoyens.
00:42:42On le voit,
00:42:42on parlait de l'Italie
00:42:43tout à l'heure
00:42:43et de la Sicile.
00:42:44Il y a eu
00:42:45des répressions policières
00:42:47et une réponse judiciaire
00:42:49mais il y a aussi eu
00:42:51des populations,
00:42:52des familles entières
00:42:53qui se descendaient
00:42:54dans les rues
00:42:54qui empêchaient
00:42:55que des trafics aient lieu.
00:42:57Là les gens avaient peur
00:42:58de venir vous croyez ?
00:42:59On voit ça également
00:43:00souvenez-vous
00:43:00de temps en temps
00:43:01nos amis corses
00:43:02ils se mobilisent
00:43:03quand ils repèrent
00:43:04qu'il y a un point de deal
00:43:05qui s'installe dans un quartier
00:43:06les familles descendent
00:43:07par centaines
00:43:08et elles font fuir
00:43:09les trafiquants.
00:43:10Ce n'est pas
00:43:11se substituer
00:43:12à la force policière
00:43:13encore une fois
00:43:13c'est un complément
00:43:14et je pense qu'il y a
00:43:16sûrement eu à Marseille
00:43:17beaucoup de gens
00:43:17qui auraient aimé y aller
00:43:18et qui n'y sont pas allés
00:43:19par peur
00:43:20c'est probable
00:43:21sur les images
00:43:22on voit des gens
00:43:23un peu masqués
00:43:23je ne pense pas
00:43:23que ce soit uniquement
00:43:24le service de protection
00:43:25de la famille
00:43:26qui vit désormais
00:43:29de gens qui se disent
00:43:29que je n'y aille ou que je n'y aille pas
00:43:30rien changera.
00:43:30Non parce que là
00:43:30le crime est nouveau
00:43:31encore une fois
00:43:32il y a une nouveauté
00:43:33il y a un caractère inédit
00:43:35dans ce crime
00:43:36du frère
00:43:38Messassi
00:43:39qui fait qu'il y a
00:43:41une prise de conscience nouvelle
00:43:436500
00:43:44ce n'est pas rien
00:43:45ça montre qu'il y a quand même
00:43:45pas mal de gens
00:43:46qui ont pris conscience de ça
00:43:47malheureusement
00:43:49il est apparié
00:43:50qu'il y aura
00:43:51d'autres crimes similaires
00:43:52et j'espère
00:43:54qu'à l'avenir
00:43:55des mobilisations populaires
00:43:58de la société civile
00:43:59plus importantes que celles-ci
00:44:01verront le jour aussi.
00:44:02Et puis un certain ras-bol
00:44:02pour pas mal des gens
00:44:04qui étaient présents
00:44:04de la parole politique
00:44:05qui s'exprime
00:44:06qui s'exprime
00:44:07qui s'exprime
00:44:07qui promet
00:44:08mais dont on ne voit pas
00:44:10les effets
00:44:11et il y avait Sabrina
00:44:12Agresti-Roubage
00:44:12qui était présente
00:44:13qu'on a vu dans le reportage
00:44:14qui est ex-ministre déléguée
00:44:15à l'intérieur notamment
00:44:16qui a été interpellée
00:44:18par l'une des personnes
00:44:20qui était mobilisée
00:44:21et écouté ce moment.
00:44:25Les familles
00:44:26elles souffrent tous les jours
00:44:27donc il faut venir
00:44:28tous les jours
00:44:28il ne faut pas venir
00:44:28juste quand il y a un gamin
00:44:30qui se fait assassiner
00:44:31parce que
00:44:31vous croyez que ça va s'arrêter ?
00:44:33Non ça ne va pas s'arrêter
00:44:35ça va continuer
00:44:36pourquoi ?
00:44:36Parce que les...
00:44:37Alors est-ce qu'on a la séquence
00:44:38de madame Agresti-Roubage
00:44:39qui est en train
00:44:40de prendre la parole
00:44:40et qui est interpellée
00:44:41par ce monsieur
00:44:42qu'on entendra un peu plus tard
00:44:43on va me répondre
00:44:45dans l'oreillette
00:44:46on l'a regardé.
00:44:46La lutte contre le narco
00:44:51évidemment
00:44:51que la lutte contre
00:44:52les conduites addictives
00:44:52pour moi
00:44:53quand je suis arrivée
00:44:54aux fonctions
00:44:54et tu te rappelles
00:44:55j'en ai parlé
00:44:56et pareil
00:44:56je vous invite à aller regarder
00:44:58les commentaires
00:44:58qui m'ont été faits
00:45:00d'accord ?
00:45:00Il faut qu'on arrête
00:45:02de parler
00:45:02Non moi je fais
00:45:03non moi j'ai toujours
00:45:04été avec la famille
00:45:05Non moi j'ai toujours été là
00:45:06Non non non c'est pas ça
00:45:08Arrêtez de parler pour les amis
00:45:08J'ai demandé
00:45:09Non moi je suis toujours
00:45:10avec la famille
00:45:10Arrêtez de parler pour les amis
00:45:12Arrêtez de parler pour les amis
00:45:14Non non moi je suis engagée
00:45:15Moi je suis engagée
00:45:17depuis 30 ans
00:45:17Place net
00:45:18Place net
00:45:19Elle est où la place net là ?
00:45:21La place elle est en sens
00:45:21Je l'ai fait
00:45:22On fait comme on peut
00:45:24Arrêtez de parler pour les amis
00:45:25Arrêtez de parler pour rien dire
00:45:27Il y a un gamin qui est mort
00:45:28Respectez ça madame
00:45:30Je vous porte ça
00:45:31Arrêtez de faire de la politique pour rien
00:45:33Je suis une enfant
00:45:33Je suis une enfant
00:45:34Je suis une enfant de Marseille
00:45:34Arrêtez de faire de la politique pour rien
00:45:36C'est cette dernière phrase
00:45:38moi que je retiens
00:45:38c'est arrêtez de faire de la politique pour rien
00:45:40J'ai l'impression que tout est dit
00:45:41dans cette dernière interpellation
00:45:43de cet homme qui était présent
00:45:44Oui alors sauf que pour le coup
00:45:46je ne suis pas sûre qu'ils s'en prennent
00:45:47vraiment à la bonne personne
00:45:48Sabrina Gretz
00:45:49Il ne s'en prend pas à la personne
00:45:49Il s'en prend un symbole
00:45:50Oui il s'en prend un symbole
00:45:51Aux politiques
00:45:51A l'ex-dirigeante
00:45:52A la Macronie
00:45:53Qu'elle représente également
00:45:54Oui à la Macronie
00:45:54Où effectivement
00:45:56Elle est passée
00:45:57Et où pour le coup
00:45:58Elle a tenté de se battre
00:45:58C'est vrai qu'elle prend un peu
00:45:59pour les autres là
00:46:00Comme elle a pu
00:46:00C'est aussi la famille
00:46:02qui a voulu
00:46:02C'est elle qui a lu la fin du texte
00:46:04Donc c'est aussi la famille
00:46:05qui a voulu être accompagnée
00:46:06par cette femme politique
00:46:07Sans doute parce qu'elle représente
00:46:09aussi leur combat
00:46:10Après moi ce qui m'a effectivement
00:46:11marquée sur des images
00:46:12qu'on a vues hier
00:46:13et qu'on vivait en ce moment même
00:46:15c'est qu'il y avait d'une partie
00:46:17de la classe politique
00:46:18qui était avec la famille
00:46:19et donc la famille avait choisi
00:46:20que par exemple
00:46:20il y a le braune pivet
00:46:21ou le maire de Marseille
00:46:22où Martine Vassal les entoure
00:46:24et toute une partie
00:46:25qu'on voit au moment
00:46:26effectivement où je vous parle
00:46:27Derrière cette banderole
00:46:28tous les politiques qu'on voit
00:46:29ce sont que des politiques
00:46:30appartenant à des partis
00:46:32qui n'ont pas voté
00:46:32la loi narcotrafic
00:46:33Donc moi cette image là
00:46:34elle me gêne davantage
00:46:35C'est-à-dire que s'en prendre
00:46:36à ceux qui ont essayé
00:46:37c'est une chose
00:46:38ils n'ont sans doute pas tout réussi
00:46:39En revanche je trouve
00:46:40que la gauche a reçu
00:46:41un accueil plutôt
00:46:44je ne dirais pas chaleureux
00:46:45mais en tout cas
00:46:45une sorte d'indifférence
00:46:47alors que tous ceux
00:46:47qui sont venus se presser
00:46:48derrière cette banderole
00:46:50n'ont jamais rien fait
00:46:51contre le narcotrafic
00:46:52qui est un militant écolo
00:46:55aussi
00:46:55un positionnement politique
00:46:56plutôt à gauche
00:46:57et ça il n'y a pas
00:46:59à le remettre en question
00:47:00mais ça peut expliquer aussi
00:47:01qu'il y avait une forme
00:47:01de bienveillance
00:47:02autour des différentes
00:47:03personnalités de gauche
00:47:03Les municipales
00:47:04j'ai dans 5 mois
00:47:05aussi bien sûr
00:47:07on l'a perçu
00:47:08on l'a perçu tout à l'heure
00:47:09je dois juste qu'on entende
00:47:10cet homme qui a interpellé
00:47:11l'ancienne ministre
00:47:12qui réagissait à notre micro
00:47:13Les familles elles souffrent
00:47:16tous les jours
00:47:16donc il faut venir tous les jours
00:47:18il ne faut pas venir
00:47:18juste quand il y a un gamin
00:47:19qui se fait assassiner
00:47:20parce que
00:47:21vous croyez que ça va s'arrêter
00:47:22non ça va pas s'arrêter
00:47:25ça va continuer
00:47:25pourquoi ?
00:47:26parce que les flics
00:47:27n'ont pas de moyens
00:47:28alors on croit que
00:47:29vous croyez que
00:47:30les gens des cités
00:47:31ils veulent
00:47:32ils veulent de l'impunité
00:47:33ils veulent
00:47:34ils veulent
00:47:35se faire agresser
00:47:36non ils ne veulent pas
00:47:37ils ne veulent qu'être protégés
00:47:40être en sécurité
00:47:41voilà c'est tout
00:47:42donc à Paris
00:47:44on est en sécurité
00:47:45dans le 16ème
00:47:45et c'est ça qui intéresse
00:47:46les politiques
00:47:47ce n'est pas les familles
00:47:49les gamins
00:47:49qui sont
00:47:50vivraient eux-mêmes
00:47:51dans les cités
00:47:52donc voilà
00:47:54c'est bien
00:47:54on a eu des ministres
00:47:56on a eu des députés
00:47:57ben voilà
00:47:58ils viennent
00:47:58parce qu'il y a des caméras
00:47:59alors il faut être
00:48:00complètement honnête
00:48:01sur le contexte politique
00:48:02et ce monsieur n'est pas
00:48:03un simple habitant de Marseille
00:48:04il est un opposant politique
00:48:06à madame Roubache
00:48:06il a lui-même été candidat
00:48:09la France Insoumise
00:48:10à Marseille
00:48:12et donc effectivement
00:48:12ça donne quand même
00:48:13un autre écho
00:48:13il y a aussi
00:48:14un certain nombre
00:48:15de députés
00:48:15la France Insoumise
00:48:16dans les bouches du Rhône
00:48:17je ne sais pas
00:48:18s'il est allé les interpeller
00:48:18de la même manière
00:48:19ce que l'on peut dire
00:48:21tout de même
00:48:21quelle que soit
00:48:21l'étiquette politique
00:48:22de ce monsieur
00:48:24Noël Lenoir
00:48:25c'est que l'action politique
00:48:26au regard de l'évolution
00:48:28de la situation
00:48:29elle est nulle
00:48:31zéro
00:48:31et ça
00:48:32qu'on soit un militant politique
00:48:34ou qu'on soit sans étiquette
00:48:35un simple habitant de Marseille
00:48:36on peut le dire
00:48:37haut et fort
00:48:38parce que c'est le réel
00:48:39malheureusement
00:48:40c'est-à-dire que
00:48:41je me souviens que
00:48:42durant son premier mandat
00:48:43le président de la République
00:48:44Emmanuel Macron
00:48:46est allé très souvent
00:48:47à Marseille
00:48:48c'est la ville
00:48:48où il s'est le plus déplacé
00:48:49en France
00:48:49voilà
00:48:50il y a eu des plans
00:48:51réguliers
00:48:53des financements
00:48:54extrêmement importants
00:48:56et je vois que
00:48:57les forces de police
00:48:58n'ont toujours pas
00:48:58les moyens
00:48:59de ce combat
00:49:01qui est presque
00:49:02une guerre
00:49:03parce que
00:49:03je me souviens
00:49:04d'avoir entendu
00:49:04des parlementaires
00:49:07qui ont fait quand même
00:49:07des commissions d'enquête
00:49:08il faut dire qu'au Sénat
00:49:09ils ont fait une commission d'enquête
00:49:10avec un rapport
00:49:12absolument remarquable
00:49:13un bilan absolument remarquable
00:49:14du narcotrafic
00:49:16or ce qui résulte
00:49:18de ces enquêtes
00:49:19c'est quoi ?
00:49:20c'est que
00:49:20les narcotrafiquants
00:49:21prennent les policiers
00:49:23comme finalement
00:49:25des ennemis
00:49:26dans une guerre
00:49:27c'est une guerre
00:49:29contre la France
00:49:30c'est une guerre
00:49:31contre la liberté
00:49:31de circulation
00:49:32c'est une guerre
00:49:33contre le droit
00:49:34à la vie
00:49:34et à cet égard
00:49:36même si
00:49:37les collaborateurs
00:49:41ou les acolytes
00:49:42de Mélenchon
00:49:43viennent faire
00:49:44de la représentation
00:49:46parce qu'effectivement
00:49:47il y a des élections municipales
00:49:49ce sont eux aussi
00:49:50qui sont coupables
00:49:51oui il a été député de Marseille
00:49:52je crois
00:49:53ce sont eux
00:49:53qui n'ont pas voté
00:49:54cette loi
00:49:54sur le narcotrafic
00:49:56et ce sont eux
00:49:57qui luttent
00:49:58inlassablement
00:49:59contre les forces
00:50:00de l'ordre
00:50:00puisque ce sont eux
00:50:01qui ont dit
00:50:02la police tue
00:50:02alors ce monsieur
00:50:04qui interpelle
00:50:05une ex-ministre
00:50:06et qui est élégée
00:50:07que l'on voit au premier plan
00:50:08entourant la famille
00:50:09et moi je me demande
00:50:10pourquoi monsieur Mélenchon
00:50:12qui était député de Marseille
00:50:13et qui n'a rien fait
00:50:15rien fait pour résoudre
00:50:16ce problème
00:50:17ne s'exprime pas
00:50:18parce que c'est à lui
00:50:19qu'on devrait demander des comptes
00:50:20notamment
00:50:21notamment
00:50:21c'est le syndrome du pompier
00:50:23pyroman
00:50:24c'est-à-dire qu'il fait tout
00:50:25pour attaquer
00:50:26l'institution
00:50:27qu'est la police
00:50:28il faut absolument la désormer
00:50:29la police est raciste
00:50:30donc on crée
00:50:31un environnement
00:50:31un imaginaire
00:50:32autour de ça
00:50:33et en même temps
00:50:34on ne fait rien
00:50:35au niveau local
00:50:35et on laisse
00:50:36cette gangrène
00:50:36pour le coup
00:50:37j'ai envie de dire
00:50:37que la responsabilité
00:50:38elle est même transpartisane
00:50:40moi j'en reviens
00:50:40au chef de l'Etat
00:50:41cette impression
00:50:42que la politique
00:50:42ne sert plus à rien
00:50:43que c'est terrible
00:50:44de voir des habitants
00:50:45qui s'entessaient
00:50:46le plan Marseille-en-Grand
00:50:47c'est une esbrouffe
00:50:49à 5 milliards d'euros
00:50:5015 milliards
00:50:5215 milliards d'euros
00:50:52vous avez raison
00:50:535 milliards de l'Etat
00:50:54et les 10 milliards en plus
00:50:55des collectivités
00:50:56autres départements
00:50:57régions et villes
00:50:58mais qu'est-ce qu'on en a fait ?
00:51:00c'est une belle question
00:51:00Noël Lenoir
00:51:01à laquelle je n'ai aucune réponse
00:51:03qu'est-ce qu'on a fait
00:51:03de ces 15 milliards ?
00:51:04on a lancé des choses
00:51:06parce que Marseille-en-Grand
00:51:07il faut rappeler
00:51:07que c'était aussi
00:51:08des nouveautés
00:51:09sur l'éducation
00:51:10par exemple
00:51:10des écoles un peu différentes
00:51:12et ça devait
00:51:12effectivement comporter
00:51:14tous les pans
00:51:15d'une société
00:51:16on avait vendu 15 milliards
00:51:17comme le disait Jonathan
00:51:18les 15 milliards
00:51:19ils auraient dû aller
00:51:19aux forces de l'ordre
00:51:20oui mais en fait
00:51:21pour la plupart
00:51:22ils sont allés nulle part
00:51:22il y a moins d'un pourcent
00:51:24qui a été versé par l'État
00:51:25ah d'accord
00:51:25donc en fait
00:51:26sur l'enveloppe des 15
00:51:28combien a été versé ?
00:51:30et bien c'est ce que je dis
00:51:32je crois
00:51:321%
00:51:34et sachant qu'État
00:51:35moins versé
00:51:35que les collectivités
00:51:36territoriales
00:51:37on va continuer
00:51:37la conversation
00:51:38autour de ces questions-là
00:51:39on a ce sondage
00:51:40sur le ressenti
00:51:41des Français
00:51:42par rapport à la mexicanisation
00:51:43du pays
00:51:43on va le jouer
00:51:44dans un instant
00:51:44je dis ça à la régie
00:51:45et on entendra
00:51:46Jordan Bardella
00:51:46je voudrais juste
00:51:47qu'on entend de cette maman
00:51:48parce que cette maman
00:51:49elle nous déchire le cœur
00:51:50de l'entendre
00:51:51c'est déchirant
00:51:53la maman de Mehdi Kessassi
00:51:54qui interpelle hier
00:51:55dans le début de son texte
00:51:57les assassins de son fils
00:51:58écoutez ce qu'elle leur dit
00:51:59J'ai eu de la peine pour vous
00:52:03on parle de vous
00:52:04comme des bêtes sauvages
00:52:08sans cœur
00:52:08pensez-vous un jour
00:52:10fonder un foyer
00:52:12que direz-vous
00:52:14à vos enfants
00:52:15et vos mères
00:52:16vous avez pensé
00:52:20à vos mères
00:52:21sont-elles fières de vous
00:52:23comme je suis fière
00:52:25de mes enfants
00:52:25comme je suis fière
00:52:28de mon fils
00:52:28voilà
00:52:30grand courage
00:52:30de cette maman
00:52:32grande dignité
00:52:33il n'y a pas de commentaire
00:52:35à apporter
00:52:35sur la force
00:52:36de cette femme
00:52:36qui a perdu deux enfants
00:52:38en quatre ans
00:52:39d'intervalle
00:52:39cinq ans d'intervalle
00:52:40dans le cadre
00:52:41de ce
00:52:42d'abord
00:52:43son premier enfant
00:52:44qui était dans le narcotrafic
00:52:45et qui est mort
00:52:46incendié dans le coffre
00:52:47d'une voiture
00:52:48et ce deuxième enfant
00:52:49qui paye le courage
00:52:51de son grand frère
00:52:52qui lutte contre
00:52:53le narcotrafic
00:52:54depuis cette sombre date
00:52:55et la première perte
00:52:56d'un frère
00:52:57les français
00:52:58et la mexicanisation
00:52:59de notre pays
00:53:00regardez
00:53:00et c'est une évidence
00:53:01pour beaucoup d'entre vous
00:53:02je crois qu'on est à 72%
00:53:04on l'affiche ensemble
00:53:05pour découvrir
00:53:06voilà que 70%
00:53:07les français estiment
00:53:08que la France
00:53:08est en voie de mexicanisation
00:53:10France submergée
00:53:11par le narcotrafic
00:53:12la violence
00:53:13et la criminalité
00:53:13voilà ce que l'on met
00:53:15derrière ce terme
00:53:15c'est un rapport
00:53:17de plus un
00:53:18par rapport à novembre 2024
00:53:20Michel Fayad
00:53:21on a le sentiment
00:53:22de cette guerre sans fin
00:53:23quasi impossible
00:53:24à gagner
00:53:24de cette violence
00:53:25qui nous submerge
00:53:26et qu'on regarde passer
00:53:27oui parce que la police
00:53:29en fait est elle-même
00:53:30submergée
00:53:31par toutes ces affaires
00:53:32et il y a les commissariats
00:53:33qui sont trop engorgés
00:53:35par toute la bureaucratie
00:53:36qu'on leur impose
00:53:37par le haut
00:53:37et donc il n'y a pas assez
00:53:39de policiers
00:53:40qui peuvent intervenir
00:53:41sur le terrain
00:53:42et puis même s'ils interviennent
00:53:43sur le terrain
00:53:44à tel endroit
00:53:45et bien la vente
00:53:47se fait dans un autre lieu
00:53:48et en réalité
00:53:49rien ne va pouvoir changer
00:53:51si on ne remet pas en cause
00:53:52la fermeture des frontières
00:53:53en fait il faut fermer
00:53:54les frontières vraiment
00:53:55une fois pour toutes
00:53:56parce que ce qui a permis
00:53:58Schengen
00:53:59n'est plus aujourd'hui
00:54:00la conjoncture
00:54:01réelle de notre pays
00:54:03on est submergé
00:54:05par tout ce qui est
00:54:07narcotrafic
00:54:08insécurité
00:54:09et demain
00:54:10on va avoir
00:54:11de plus en plus d'armes
00:54:12qui vont venir d'Ukraine
00:54:13imaginez si Trump
00:54:14finalise son accord
00:54:15avec Zelensky et Poutine
00:54:16dans quelques jours
00:54:17et bien
00:54:17on verrait peut-être
00:54:19un déferlement
00:54:20d'armes de guerre
00:54:21mais ce n'est pas un peu
00:54:21identique aujourd'hui
00:54:22de dire qu'on peut
00:54:24qu'on a même l'intention
00:54:25de mettre un pays sous cloche
00:54:26vous savez en 2016
00:54:28lors de la primaire de droite
00:54:29quand il y avait
00:54:31vous savez Fillon
00:54:32Sarkozy etc
00:54:33les différents candidats
00:54:34disaient déjà
00:54:35qu'il fallait faire
00:54:36un référendum
00:54:37pour faire sauter
00:54:38enfin en tout cas
00:54:39se sortir de Schengen
00:54:40donc c'est une vieille
00:54:41réclamation à droite
00:54:43le seul problème
00:54:43c'est que
00:54:44et bien
00:54:45on sort de
00:54:46plusieurs années
00:54:47de Macronie
00:54:48où il ne s'est rien passé
00:54:49Jordan Bardella
00:54:51qui commande
00:54:52cette mexicanisation
00:54:53observée par
00:54:55beaucoup de français
00:54:56Noël Lenoir
00:54:56vous reprenez
00:54:57Notre pays
00:54:59ressemble de plus en plus
00:55:00à des favelas
00:55:01qu'on pourrait voir
00:55:03d'ailleurs
00:55:03dans un certain nombre
00:55:04de pays d'Amérique latine
00:55:05le pays attend
00:55:06aujourd'hui
00:55:07un sursaut sécuritaire
00:55:08un sursaut pénal
00:55:09un sursaut migratoire
00:55:11face à une situation
00:55:11qui est devenue
00:55:12totalement hors de contrôle
00:55:13aujourd'hui
00:55:13et les gens
00:55:15qui nous diraient
00:55:15j'ai cherché
00:55:16à fermer les yeux
00:55:16pendant des années
00:55:17sur les trafics
00:55:18de drogue
00:55:19sur la criminalité
00:55:20organisée
00:55:21notamment dans les banlieues
00:55:22en espérant avoir
00:55:23la mensuétude
00:55:24d'un certain nombre
00:55:25de personnes
00:55:25qui vivent dans ces quartiers
00:55:26je pense que
00:55:27les habitants
00:55:28de ces banlieues
00:55:28sont les premières victimes
00:55:29de la montée
00:55:31du désordre
00:55:32et de l'insécurité
00:55:32de la façon
00:55:33dont le trafic de drogue
00:55:34gangrène
00:55:34et a pris le pouvoir
00:55:35aujourd'hui
00:55:35dans beaucoup de territoires
00:55:36Vous corroborez
00:55:38les propos
00:55:39du président du RN ?
00:55:40Je pense que
00:55:41la délinquance violente
00:55:43et la corruption
00:55:44et c'est un mélange
00:55:46des deux
00:55:46pour ce qui intéresse
00:55:47le narcotrafic
00:55:48c'est la fin
00:55:49de la démocratie
00:55:50c'est la fin
00:55:51de la liberté
00:55:52et je crois
00:55:53qu'il y a urgence
00:55:54et j'avais écrit
00:55:56il y a quelques années
00:55:57une tribune
00:55:57dans Le Point
00:55:58le journal Le Point
00:56:00pour dire
00:56:01qu'il fallait rétablir
00:56:02les frontières nationales
00:56:04parce qu'il y a
00:56:04un état d'urgence
00:56:05qui est celui
00:56:06de cette criminalité
00:56:07et je crois
00:56:08que c'est absolument
00:56:09d'actualité
00:56:10il faut avoir
00:56:11le courage
00:56:11de le faire
00:56:11Mais il n'y a que nos dirigeants
00:56:12qui ne le voient pas
00:56:13il n'y a que nos dirigeants
00:56:14qui ne font rien
00:56:16pour aller dans le sens
00:56:17de ce que réclament
00:56:18les français
00:56:18et de ce que constatent
00:56:19les français
00:56:19et c'est ça qui est terrible
00:56:20Ils risquent d'être balayés
00:56:23ou alors on va tomber
00:56:24très à gauche
00:56:25et alors à ce moment-là
00:56:26il faudra songer
00:56:27peut-être
00:56:27à aller ailleurs
00:56:28En Suisse
00:56:30comme Alain Souchant
00:56:31Bref
00:56:34c'est vrai que
00:56:35cette situation
00:56:35à Marseille
00:56:36est terrible
00:56:37et voilà ce que l'on pouvait dire
00:56:38après ce beau rassemblement
00:56:40il faut le dire
00:56:40quand même en hommage
00:56:41à Médic et Sassi
00:56:42Vous voulez apporter
00:56:43un dernier commentaire ?
00:56:44Non mais effectivement
00:56:44sur Jordan Bardella
00:56:46ils disent
00:56:47ce que les français
00:56:48pensent
00:56:48et qu'à un moment donné
00:56:49il va falloir écouter
00:56:49parce que quand il parle
00:56:50effectivement
00:56:51là avec Médic et Sassi
00:56:53on a le premier
00:56:54entre guillemets
00:56:54assassinat d'avertissement
00:56:55quelles seront les étapes d'après ?
00:56:57Les élus
00:56:58les policiers
00:56:59les magistrats
00:56:59et en effet
00:57:00c'est peut-être
00:57:01une porte ouverte
00:57:02à de très grandes dérives
00:57:04qui nous ramèneront
00:57:05en effet
00:57:05à cette mexicanisation
00:57:06cartélisation
00:57:07palermisation
00:57:09je ne sais pas ce qu'il faut dire
00:57:10mais en tout cas
00:57:10c'est terrible
00:57:1115h30
00:57:12on va passer à un autre sujet
00:57:13dans un instant
00:57:13mais bien sûr
00:57:14d'abord
00:57:14on retrouve Sandra Chiambo
00:57:16l'essentiel avec vous
00:57:17de l'actualité
00:57:17Sandra
00:57:17Dans le Gard
00:57:18un homme a été mis en examen
00:57:20pour meurtre
00:57:21sur sa conjointe
00:57:22âgée de 61 ans
00:57:23ce journaliste
00:57:24de formation
00:57:25de profession
00:57:26a été placé
00:57:27en détention
00:57:28l'autopsie de la victime
00:57:29a permis de suspecter
00:57:30un lien
00:57:30entre des coups
00:57:31et le décès
00:57:32elle a été retrouvée morte
00:57:33ce jeudi
00:57:34au domicile
00:57:34de l'individu
00:57:35à Bocquer
00:57:36avec le visage
00:57:37tuméfié
00:57:38Après les chutes de neige
00:57:39en France
00:57:40place au redoux
00:57:41la pluie a pris le relais
00:57:42ce dimanche
00:57:43mais une partie du pays
00:57:43reste en vigilance jaune
00:57:45pour des risques de verglas
00:57:46après l'épisode neigeux
00:57:48qui a notamment touché
00:57:49l'île de France
00:57:49et le massif central
00:57:50la nuit dernière
00:57:51sans impact majeur
00:57:52dans les transports
00:57:53mais les limitations
00:57:54de vitesse
00:57:55et l'interdiction
00:57:56de dépassement
00:57:56pour les poids lourds
00:57:57sont toujours en vigueur
00:57:59Et puis c'est un coup de théâtre
00:58:01avec
00:58:02après le grand prix
00:58:03de Formule 1
00:58:04de Las Vegas
00:58:05aux Etats-Unis
00:58:05les McLarens
00:58:06de London
00:58:07et d'Astry
00:58:08initialement
00:58:09deuxième et quatrième
00:58:10sont disqualifiés
00:58:11en cause d'une infraction
00:58:12technique
00:58:13de l'écurie
00:58:13britannique
00:58:14une enquête
00:58:15dénonce
00:58:15une usure
00:58:16trop importante
00:58:16de la planche
00:58:17des monoplaces
00:58:18des deux pilotes
00:58:19conséquence
00:58:20Max Verstappenverker
00:58:21de la course
00:58:22revient dans la course
00:58:23au titre
00:58:24pour le championnat
00:58:25Je veux savoir
00:58:26Sandra
00:58:26qui est responsable
00:58:27des illustrations
00:58:28neige dans Paris
00:58:29on en parlera
00:58:30on en parlera
00:58:31hors antenne
00:58:32ensemble
00:58:33vous avez profité
00:58:35un peu
00:58:36de la première neige
00:58:36si vous avez fait
00:58:37des petites boules
00:58:37de neige
00:58:37sur vos voitures
00:58:38non ?
00:58:39bon
00:58:39merci aux équipes
00:58:40de rédaction
00:58:41qui nous fournissent
00:58:42de magnifiques images
00:58:43de neige
00:58:44dans Paris
00:58:45Sandra
00:58:45à bientôt
00:58:47c'est bien de le dire
00:58:49comme ça
00:58:49bon
00:58:50on sourit
00:58:51ça fait du bien
00:58:52mais les thématiques
00:58:53nous ramènent
00:58:54à une triste réalité
00:58:55ce déménagement
00:58:56qui a
00:58:56un goût
00:58:58de débâcle
00:58:58absolu
00:58:59également
00:59:00BNP Paribas
00:59:01on a appris ça
00:59:01ces derniers jours
00:59:02va faire déplacer
00:59:04va déménager
00:59:04ces 2000 employés
00:59:06installés
00:59:07dans le quartier
00:59:08Rosa Parks
00:59:08à Paris
00:59:09vers Levallois-Péret
00:59:10et Nanterre
00:59:11un nouveau coup dur
00:59:12pour un quartier
00:59:13en difficulté
00:59:13ce quartier sensible
00:59:14abrite de nouveaux
00:59:15consommateurs de krach
00:59:17sans abri
00:59:17des personnes exilées
00:59:18un climat d'insécurité
00:59:20qui est régulièrement
00:59:20souligné par les habitants
00:59:21et les pouvoirs publics
00:59:23regardez ce reportage
00:59:24au port d'Aubervilliers
00:59:26un marché à ciel ouvert
00:59:28du krach
00:59:28de la mendicité
00:59:29et de la prostitution
00:59:30s'est emparé
00:59:31du quartier Rosa Parks
00:59:32des agents de sécurité
00:59:33font désormais partie
00:59:34du décor
00:59:35et escortent parfois
00:59:36des salariés
00:59:37entre leur lieu de travail
00:59:38et la station de RER
00:59:39une présence
00:59:41qui ne rassure qu'à moitié
00:59:42on m'a abordé
00:59:43voilà
00:59:43je me suis fait taxer
00:59:44et les gars sont arrivés
00:59:46et voilà oui
00:59:46c'est rassurant de savoir
00:59:47qu'ils peuvent intervenir
00:59:48et voilà
00:59:49je ne vois pas ce qu'ils peuvent faire
00:59:50contre quelqu'un
00:59:51qui n'a pas ses capacités mentales
00:59:54en fait
00:59:54on sait très bien
00:59:55que c'est des personnes
00:59:56qui malheureusement
00:59:57sont souvent droguées
00:59:59dans un état second
01:00:01depuis que les agents sont là
01:00:03en ce qui me concerne
01:00:05plus de problèmes
01:00:06plus de problèmes
01:00:07dans ce climat d'insécurité
01:00:08certains riverains
01:00:09sont contraints de s'adapter
01:00:10j'ai changé mes horaires de train
01:00:12le matin notamment
01:00:13j'y arrivais un petit peu plus tôt
01:00:14avant
01:00:15quand on part
01:00:16on part à plusieurs
01:00:17même s'il y a du retard
01:00:18sur le RER
01:00:18je préfère venir
01:00:19par ce chemin là
01:00:20plutôt que l'autre
01:00:20parce qu'il y a les agents
01:00:22exactement
01:00:22les entreprises désertent le quartier
01:00:25parmi elles
01:00:25BNP Paribas
01:00:26pourrait transférer prochainement
01:00:28ses 2000 employés
01:00:29vers le Valois-Péret et Nanterre
01:00:30contacté
01:00:31la banque assure
01:00:32que ce déménagement
01:00:33n'est qu'en cours de réflexion
01:00:34officiellement
01:00:35le groupe bancaire
01:00:36évoque une volonté
01:00:37de cohérence géographique
01:00:39pour recentrer ses équipes
01:00:40sur les sites
01:00:41dont il est propriétaire
01:00:42dans un communiqué
01:00:43le maire PS du 19ème
01:00:45lui reconnaît
01:00:46une lente dégringolade
01:00:47du quartier
01:00:48François D'Agnot
01:00:48demande davantage
01:00:49de moyens
01:00:50pour harceler les trafiquants
01:00:51la création
01:00:52d'une brigade de police
01:00:53de proximité spécialisée
01:00:55et le déploiement
01:00:56d'une stratégie
01:00:57de santé publique
01:00:59Il y a un truc qui me chagrine
01:01:00c'est pourquoi BNP
01:01:00ne dit pas la vérité
01:01:01nous vivons dans un quartier
01:01:03qui est invivable
01:01:04et qui est non sécuritaire
01:01:06pour nos 2000 salariés
01:01:07nous avons dû engager
01:01:0818 officiers de sécurité
01:01:09on a des gens
01:01:10qui viennent au travail
01:01:10la peur au ventre
01:01:11parce qu'ils voient
01:01:12des gens en manque
01:01:14et des craqueux
01:01:14comme on dit
01:01:15qui viennent pourquoi pas
01:01:16les intimider
01:01:18ou les molester
01:01:18de temps en temps
01:01:19et voilà
01:01:19pourquoi nous partons
01:01:20pourquoi il y a
01:01:20cette omerta
01:01:21cette peur de dire la vérité
01:01:22parce que c'est une grosse boîte
01:01:24comme on dit
01:01:25et que le politiquement correct
01:01:26est de mise
01:01:27dès lors qu'on doit être bien
01:01:28avec qui une municipalité
01:01:30qui un gouvernement
01:01:31etc
01:01:32je peux essayer de partir
01:01:33donc de vous mettre mal
01:01:34avec la municipalité
01:01:35quoi qu'il arrive
01:01:36c'est le fait absolu
01:01:36du fameux vivre ensemble
01:01:38de cette ville inclusive
01:01:40telle que veut nous la voir
01:01:41la greffe n'a pas pris
01:01:42mais ça ne peut pas prendre
01:01:43ça ne peut pas prendre
01:01:44puisque sans mauvais jeu de mots
01:01:45le corps est déjà malade
01:01:47ce quartier est pourri
01:01:50c'est terrible
01:01:51alors je vais modérer
01:01:52parce qu'il y a des gens
01:01:52qui habitent là
01:01:53leur quartier n'est pas pourri
01:01:54c'est l'enfer pour eux
01:01:55c'est l'enfer pour eux
01:01:56mais ce n'est pas un quartier pourri
01:01:57c'est juste qu'on ne fait rien
01:01:59pour que ces gens
01:02:00vivent dans une forme de sérénité
01:02:03quand j'ai vu ce sujet
01:02:04j'ai tout de suite pensé
01:02:05aux habitants de ce quartier
01:02:05bien sûr
01:02:06qui vivent l'enfer
01:02:07souvenez-vous
01:02:07il y a je crois un an
01:02:08et ils se sentent abandonnés
01:02:09de voir BNP s'en aller
01:02:10ils se disent
01:02:11ils s'en vont
01:02:12il y avait 2000 salariés
01:02:13ça fait une vie économique
01:02:14etc
01:02:15et en fait
01:02:15ils désertent
01:02:16et ils nous laissent
01:02:16avec ce constat
01:02:19et cette drogue
01:02:20il y a un an
01:02:21dans ce même quartier
01:02:21on nous montrait des images
01:02:23de mères de famille
01:02:24qui devaient accompagner
01:02:25leurs enfants à l'école
01:02:25sous protection policière
01:02:27parce que c'est exactement
01:02:28ce même quartier
01:02:30et donc rien n'est fait
01:02:32on ne protège pas les familles
01:02:33donc on protège encore moins
01:02:34une grande entreprise
01:02:35oui Elodie
01:02:37effectivement ce que vous dites
01:02:39c'est aussi l'échec
01:02:40de politique publique
01:02:41pensée il y allait très longtemps
01:02:42dans un premier temps
01:02:42on s'est dit
01:02:43dans ces quartiers
01:02:44on va paupériser
01:02:46c'est pas grave
01:02:47c'est ces quartiers
01:02:47qui sont devenus des ghettos
01:02:48puis quand on s'est rendu compte
01:02:49que ça posait problème
01:02:50on s'est dit
01:02:50pour changer la donne
01:02:52on va mettre des sièges
01:02:54de grandes entreprises
01:02:55on va recréer des commerces
01:02:56des tiers-lieux
01:02:57et je ne sais quoi
01:02:58sauf que le problème
01:02:58c'est que ça
01:02:59ça aurait dû peut-être
01:02:59être fait au tout début
01:03:01quand on a construit
01:03:01ces quartiers
01:03:02aujourd'hui vous le disiez
01:03:03la greffe ne prend plus
01:03:04et dans un autre style
01:03:05mais j'étais allée
01:03:06au jardin d'Eol
01:03:07où vous aviez notamment
01:03:08les toxicomanes au bas
01:03:09et je me rappelle
01:03:10c'est toujours le même coin
01:03:10c'est toujours le nord
01:03:11ou le nord-est de Paris
01:03:12c'est toujours cette zone
01:03:12et je me rappelle
01:03:13d'un immeuble
01:03:13avec une belle vue
01:03:15pour le coup
01:03:15sur le jardin
01:03:16où une dame nous disait
01:03:16moi j'ai cet appartement
01:03:18c'est toute ma richesse
01:03:19je veux le vendre aujourd'hui
01:03:20et elle ne pouvait pas le faire
01:03:21parce qu'elle vendait
01:03:22très très très clairement
01:03:23à perte
01:03:24c'est-à-dire que ce sont aussi
01:03:24des vies entières
01:03:25quand vous avez un appartement
01:03:26que vous voulez vendre
01:03:27pour partir de Paris
01:03:27et que ça vous retrouvez coincé
01:03:29et les habitants
01:03:29de ces quartiers
01:03:30effectivement
01:03:30sont aussi les premières victimes
01:03:31évidemment
01:03:32Mehdi
01:03:32ce départ
01:03:33c'est un échec total
01:03:34l'exil de la BNP
01:03:37ça doit être un électrochoc
01:03:38mais bon
01:03:38c'est des phrases
01:03:39qu'on répète souvent
01:03:40dans un quartier
01:03:42où les riverains
01:03:42on le dit encore
01:03:43ils vivent l'enfer
01:03:45pardon
01:03:45ce qui est le plus intéressant
01:03:46c'est qu'on parle de la BNP
01:03:47Paris-Bas
01:03:48c'est quand même une énorme banque
01:03:49elle va quitter
01:03:49je dis juste à nos téléspectateurs
01:03:51on dit une banque contrainte
01:03:52de déménager
01:03:53c'est pas une banque
01:03:54c'est le siège social
01:03:552000 salariés
01:03:56c'est une énorme structure
01:03:58qui déménage
01:03:59une fois que le siège social est parti
01:04:00ça donne une indication
01:04:01pour les autres entreprises
01:04:02qui sont dans la localité
01:04:03ensuite c'est les assurances
01:04:04ensuite ce sont les petits commerces
01:04:06et c'est le commerce local
01:04:07finalement qui est en train de mourir
01:04:08ça veut dire quoi ?
01:04:09c'est qu'à la fin
01:04:09il restera quoi ?
01:04:10que quelques institutions
01:04:11qui finalement
01:04:12ne feront plus vraiment sens
01:04:14puisque là
01:04:14toutes les entreprises
01:04:15seront parties
01:04:16donc ce à quoi on assiste
01:04:17c'est la fracture territoriale
01:04:18on parle tout le temps
01:04:19de la fracture territoriale française
01:04:20mais c'est exactement le cas
01:04:22et là ce sont des personnes
01:04:23qui vont se sentir abandonnées
01:04:24elles sont abandonnées
01:04:25moi je pense à BNP Paris-Bas
01:04:26alors pour le coup
01:04:27qui est un peu hypocrite
01:04:28parce que moi j'aimerais
01:04:28qu'on dise la vérité aux gens
01:04:29on part parce qu'on ne peut plus être là
01:04:31mais qu'est-ce que peut faire cette banque
01:04:34à part évacuer ses salariés
01:04:35dans un contexte comme celui-là Michel ?
01:04:37non mais bien sûr
01:04:38mais la question aussi qui se pose
01:04:39c'est les électeurs
01:04:40de cet arrondissement
01:04:41ils votent à gauche
01:04:42et à extrême gauche
01:04:42au final
01:04:43ils ont ce qu'ils ont demandé
01:04:45parce que
01:04:46s'ils votaient pour d'autres parties
01:04:48et bien ces autres parties
01:04:49peut-être
01:04:50feraient changer certaines choses
01:04:52mais s'ils continuent de voter à gauche
01:04:53ou à l'extrême gauche
01:04:54après c'est compliqué Paris
01:04:56parce qu'il y a le pouvoir
01:04:57des maires d'arrondissement
01:04:58on n'est pas celui de Paris
01:04:59mais je veux bien
01:05:00là on est à cheval
01:05:03je ne sais même pas
01:05:04si c'est que Paris
01:05:06je crois que c'est Aubervilliers
01:05:07qui est concerné
01:05:07non mais je veux bien
01:05:08mais là il y a la mairie
01:05:09et la mairie d'arrondissement
01:05:10qui sont tous les deux du même camp
01:05:11donc c'est pas comme
01:05:12s'il y avait une confrontation
01:05:13ils sont d'accord
01:05:15c'est exactement comme LFI
01:05:19qui va à la manifestation
01:05:20pour ce jeune qui a été assassiné
01:05:22la tartufrie
01:05:23ils font tout pour que ça arrive
01:05:24et ensuite
01:05:25enfin en tous les cas
01:05:25y compris dans le langage
01:05:27moi ça me fait penser à ce maire
01:05:28qui a fermé une école
01:05:31pour laisser les drogués
01:05:33se déployer
01:05:35je ne sais plus dans quelle ville
01:05:36moi j'ai été une fois dans ce quartier
01:05:38dans une entreprise
01:05:40et je suis sortie par une entrée
01:05:43enfin une sortie
01:05:44qui n'était pas la sortie principale
01:05:45et je sors
01:05:47et je vois un parterre
01:05:48de très jolies pierres argentées
01:05:51de très très jolies pierres argentées
01:05:53le parterre
01:05:53mais c'était vraiment magnifique
01:05:55je me penche
01:05:56je ne savais pas ce que c'était
01:05:57j'ai rapporté ça
01:05:58on m'a dit
01:05:59c'est une capsule de drogue
01:06:00c'est à dire que
01:06:01derrière l'entreprise
01:06:02en question
01:06:02dont je tairai le nom
01:06:03il y avait un parterre entier
01:06:05de capsules de drogue
01:06:07c'est argenté
01:06:08je vous promets
01:06:09ce que vous en avez fait
01:06:10ben elle était vide
01:06:11on ne devrait pas sourire
01:06:15juste pour compléter ce que vous disiez
01:06:16Julien
01:06:16on est au quatrième degré
01:06:18je le précise
01:06:19parce que c'est comme on est scruté
01:06:20c'est important de le rappeler
01:06:22aux personnes qui nous écoutent
01:06:23concernant les municipales
01:06:25de l'année prochaine
01:06:25dans cinq mois
01:06:26il y a l'abrogation
01:06:28de la loi PLM
01:06:28ce qu'on appelle
01:06:29la loi Paris-Lyon-Marseille
01:06:30qui a été une invention
01:06:31de la Mitterrandie
01:06:32au début du régime
01:06:33donc cette loi est abrogée
01:06:35ça veut dire quoi ?
01:06:36ça veut dire que depuis
01:06:36pour la première fois
01:06:37depuis 40 ans
01:06:38les parisiens
01:06:39les lyonnais
01:06:40les marseillais
01:06:40quand ils voteront
01:06:41aux prochaines municipales
01:06:42un bulletin
01:06:43sera l'équivalent
01:06:45d'une voix
01:06:45pour un candidat
01:06:46ça c'est une très bonne chose
01:06:47il ne sera plus un vote indirect
01:06:48comme ça l'était
01:06:49donc c'est important
01:06:50de le rappeler
01:06:50il nous reste peu de temps
01:06:51et merci de le faire Jonathan
01:06:53je voudrais juste qu'on finisse
01:06:54avec ce nouvel enseignant
01:06:55pris pour cible
01:06:56parce que ça devient quotidien
01:06:57ça se passe à Villerupte
01:06:58en Meurtre et Moselle
01:06:59un prof d'histoire-géographie
01:07:00du collège Théodore Monod
01:07:01a été menacé
01:07:02alors écoutez bien
01:07:03c'est très fort encore
01:07:05en raison d'un cours
01:07:05sur les empires médiévaux
01:07:07donc les carolingiens
01:07:08les byzantins
01:07:08les arabes
01:07:09l'enseignant a déposé plainte
01:07:11contre la mère d'un élève
01:07:13qui l'a menacé
01:07:14lors d'une réunion
01:07:15parent-prof
01:07:15la femme a critiqué
01:07:17son cours d'histoire
01:07:18jugeant que les définitions
01:07:19des croisades
01:07:20et du djihad
01:07:21stigmatisaient les musulmans
01:07:23écoutez juste
01:07:23le commentaire
01:07:24de cette syndicaliste
01:07:25enseignante
01:07:26et on en dit quelques mots
01:07:27les enseignements
01:07:30sont laïcs
01:07:30c'est à dire
01:07:31qu'un programme
01:07:32n'est pas défini
01:07:34en fonction
01:07:35d'une croyance
01:07:36particulière
01:07:37mais un programme
01:07:38est défini
01:07:38en fonction d'un objet
01:07:39pour lequel il y a lieu
01:07:41d'enseigner
01:07:41et donc
01:07:43à l'école publique
01:07:43normalement
01:07:44les parents
01:07:46qui inscrivent
01:07:46leur enfant
01:07:46à l'école publique
01:07:47acceptent cela
01:07:49de manière implicite
01:07:50et même explicite
01:07:51puisque la charte
01:07:52de la laïcité
01:07:53normalement
01:07:54doit être
01:07:55lue par les parents
01:07:57et signée
01:07:57elle doit être
01:07:58dans le carnet
01:07:58de correspondance
01:07:59donc elle doit être
01:08:00portée à la connaissance
01:08:01des parents
01:08:01donc
01:08:03qu'est-ce que ça traduit
01:08:04ce qui est grave
01:08:06et problématique ici
01:08:07c'est surtout aussi
01:08:08les menaces
01:08:09qu'a subies
01:08:11l'enseignant
01:08:11ce qui est totalement
01:08:13inacceptable
01:08:14pour nous
01:08:16au SNAC
01:08:16et d'une façon
01:08:17d'une manière générale
01:08:19voilà
01:08:19énième traduction
01:08:21de la crise profonde
01:08:22que vit notre société
01:08:23je ne sais pas
01:08:23qui veut commencer
01:08:24oui Jonathan
01:08:25d'un mot
01:08:26il n'y a pas une semaine
01:08:26sans ce type d'événement
01:08:27exactement
01:08:28et il y en a sûrement
01:08:29parfois
01:08:29sur les semaines
01:08:30parfois davantage
01:08:31qu'il y ait
01:08:33d'un côté
01:08:33les élèves
01:08:34et de l'autre
01:08:35le rôle des parents
01:08:35comme l'illustre
01:08:36cette affaire
01:08:37moi je suis marqué
01:08:38par l'hypersensibilité
01:08:40pour ne pas dire
01:08:40la paranoïa
01:08:41de certains individus
01:08:43parce qu'il y a un discours
01:08:43politique derrière
01:08:44et c'est ça
01:08:45qui est effrayant
01:08:45c'est de voir
01:08:46que face à une hypersensibilité
01:08:48à une telle paranoïa
01:08:49finalement
01:08:50un discours de raison
01:08:51est difficilement audible
01:08:52je rappelle
01:08:52que la semaine dernière
01:08:53puisque je disais
01:08:54qu'il n'y a pas une semaine
01:08:54où il y a un truc
01:08:55comme ça qui se passe
01:08:56je crois qu'on était ensemble
01:08:57avec Mehdi notamment
01:08:58et d'autres
01:08:59on a eu un parent d'élèves
01:09:00qui ne voulait pas
01:09:00qu'un homme
01:09:01soit l'enseignement
01:09:02de sa fille
01:09:03soit l'enseignant
01:09:04de sa fille
01:09:04alors le motif religieux
01:09:06a été écarté
01:09:07par le rectorat
01:09:08mais on attend
01:09:09d'avoir plus de détails
01:09:09sur l'enquête
01:09:10il faut tuer
01:09:11les discours
01:09:12qui favorisent
01:09:13ce genre de situation
01:09:14alors moi il y a deux choses
01:09:16c'est un début
01:09:17de Samuel Paty
01:09:18en tout petit
01:09:18moi depuis
01:09:20quelques années
01:09:21très peu d'années
01:09:22je rencontre
01:09:23pratiquement tous les jours
01:09:24des gens qui ont été
01:09:24menacés de mort
01:09:25c'est pratiquement
01:09:27toujours les mêmes
01:09:27qui menacent de mort
01:09:29et ça c'est aussi
01:09:30un signe
01:09:31d'un déclin
01:09:32profond
01:09:34de la France
01:09:34c'est inadmissible
01:09:36alors en l'occurrence
01:09:37pour être tout à fait précis
01:09:38je crois que ce professeur
01:09:39n'a pas été menacé de mort
01:09:40mais la femme a été
01:09:41la mère d'élève
01:09:42a été très menaçante
01:09:43et a dit que ça ne s'arrêtera pas là
01:09:45que ça irait plus loin
01:09:47on peut interpréter
01:09:48beaucoup les choses
01:09:49bon moi je suis d'une époque
01:09:50très ancienne
01:09:51pas tant que ça
01:09:52je suis d'une époque
01:09:53où les enseignants
01:09:55c'était les hussards
01:09:56de la république
01:09:56c'est eux qui créaient
01:09:59le ciment
01:09:59de la république
01:10:00c'est ce qu'on appelait
01:10:01à l'époque
01:10:01le vivre ensemble
01:10:02et quand le prof
01:10:04avait tort
01:10:05et bien les parents
01:10:06respectaient l'autorité
01:10:07et il faut savoir
01:10:09que si les parents
01:10:10ne respectent pas
01:10:10l'autorité du professeur
01:10:12s'ils n'acceptent pas
01:10:14ce qu'on appelle
01:10:15l'éducation
01:10:16ou l'instruction
01:10:17et bien ce sont eux
01:10:18qui seront les premières victimes
01:10:19car ils ne se feront pas
01:10:21respecter eux non plus
01:10:22et moi je pense
01:10:23qu'il faudrait
01:10:24qu'il y ait un discours
01:10:24puisqu'on a un ministre
01:10:26de l'éducation aujourd'hui
01:10:27monsieur Jeffrey
01:10:28qui aime bien intervenir
01:10:30il faudrait qu'il rappelle
01:10:32que les parents
01:10:32ne sont pas
01:10:33les éducateurs
01:10:35à l'école
01:10:35et puis que l'école
01:10:36n'est pas un supermarché
01:10:37où les volontés
01:10:39des uns et des autres
01:10:39supplantent l'intérêt collectif
01:10:41les parents
01:10:42ne sont pas des clients
01:10:42les parents
01:10:43ne sont pas des clients
01:10:44et ils doivent respecter
01:10:45l'autorité du professeur
01:10:47et s'ils ne la respectent pas
01:10:48ce sont les parents
01:10:49qui doivent être sanctionnés
01:10:50Michel Fayad
01:10:52un mot là-dessus ?
01:10:53vous savez
01:10:54il y a plein de profs
01:10:55qui se reconnaissent
01:10:56dans cette affaire
01:10:56et dans chaque affaire
01:10:57que l'on traite
01:10:58autour de ces questions-là
01:11:00bien sûr
01:11:01mais aussi
01:11:01on veut se leurrer
01:11:02sur ce qu'est l'islam
01:11:04parce que l'islam
01:11:05lui-même se dit
01:11:06à la fois une religion
01:11:07un état
01:11:08et une société
01:11:09et donc
01:11:10on ne peut pas
01:11:11faire les vierges
01:11:13effarouchées
01:11:14en se disant
01:11:15oh là là
01:11:15c'est incroyable
01:11:16comment est-ce qu'ils veulent
01:11:17se mêler de l'éducation
01:11:19mais oui
01:11:20c'est ce que porte
01:11:22l'islam
01:11:23l'islam se définit
01:11:24en tant que tel
01:11:25l'islam n'est pas seulement
01:11:26une religion
01:11:26de même qu'une mosquée
01:11:27n'est pas seulement
01:11:28un lieu où les gens
01:11:30vont prier
01:11:31c'est un tout
01:11:32vous pouvez y trouver
01:11:33une librairie
01:11:33vous pouvez y débattre
01:11:35vous pouvez
01:11:35il y a beaucoup de choses
01:11:36en réalité
01:11:37en fait
01:11:39jusqu'à présent
01:11:40la France
01:11:41avait
01:11:41disons
01:11:42la religion chrétienne
01:11:43la religion juive
01:11:44qui sont des religions
01:11:45qui se limitent
01:11:47disons
01:11:47à être des religions
01:11:48mais là vous avez
01:11:49un islam
01:11:50qui se veut vraiment
01:11:51beaucoup plus
01:11:52qu'une religion
01:11:52il va falloir
01:11:53faire en sorte
01:11:54de limiter
01:11:56l'islam
01:11:57à une religion
01:11:58bon
01:11:58on va arriver
01:12:00au bout de cette émission
01:12:00vous vouliez dire
01:12:01quelque chose
01:12:02moi je voulais accéder
01:12:02à votre demande
01:12:03vous m'avez dit
01:12:03je voulais absolument
01:12:04revoir l'image de Dalida
01:12:05avant la fin de l'émission
01:12:06donc je vais accéder
01:12:07vous montez
01:12:08je vais accéder
01:12:08à la demande
01:12:09d'Elodie Huchard
01:12:10avant de rendre
01:12:12l'antenne
01:12:13et qu'on accueille
01:12:13Olivier de Caronfleck
01:12:14pour leur inter
01:12:16si vous n'étiez pas
01:12:17avec nous
01:12:18lors de la première
01:12:18il y a cette information
01:12:19incroyable
01:12:20on se demande
01:12:21s'il faut protéger
01:12:22la poitrine
01:12:22de la statue de Dalida
01:12:23installée dans le quartier
01:12:24de Montmartre
01:12:25à Paris
01:12:25c'est le souhait
01:12:26des élus écolos
01:12:27je ne sais pas
01:12:27si on peut voir l'image
01:12:28on ne va pas jouer le sujet
01:12:29les amis
01:12:29on n'a pas le temps
01:12:30et on en a débattu
01:12:31tout à l'heure
01:12:32c'est vrai qu'il y a
01:12:32des milliers de touristes
01:12:37d'agression sexuelle
01:12:38selon les élus écolos
01:12:39de la ville
01:12:41et vous voulez en dire
01:12:41un dernier mot
01:12:42alors qu'Olivet de Caronfleck
01:12:43est chez lui
01:12:44à CNews
01:12:45il vient franchir
01:12:45la porte du studio
01:12:46et ben venez me dire
01:12:48quelque chose
01:12:48vous avez déjà
01:12:49vu la statue de Dalida
01:12:51vous avez déjà touché
01:12:52la poitrine de la statue de Dalida
01:12:53je n'ai pas touché
01:12:54la poitrine de Dalida
01:12:55est-ce que vous avez déjà
01:12:56touché la bosse du pénis
01:12:59de Victor Noir
01:12:59non plus
01:13:00moi je l'ai fait ça
01:13:01au père Lachaise
01:13:02je peux vous dire
01:13:03que ça m'a porté bonheur
01:13:04le renfer tout de suite
01:13:05voilà
01:13:05n'hésitez pas à venir
01:13:07interrompre cette émission
01:13:08Olivier
01:13:09il n'y a pas de problème
01:13:10bien sûr
01:13:11non mais allez-y
01:13:14quel est le programme ?
01:13:16et bien écoutez
01:13:16on va s'achauver
01:13:17en ce moment même
01:13:18Donald Trump
01:13:18qui accuse
01:13:19Volodymyr Zelensky
01:13:20d'être ingrat
01:13:21puisqu'il a
01:13:22son accord de paix
01:13:23et voilà
01:13:24il faut être tout de suite
01:13:25sur leur inter
01:13:26merci Olivier
01:13:27c'est des bons moments ensemble
01:13:28quand vous venez le dimanche
01:13:30je vous ai permis de revenir
01:13:31parce que c'est tellement sympathique
01:13:32très bien
01:13:32merci Olivier
01:13:33je vous ai chauffé le siège
01:13:34vous allez voir
01:13:35c'est très agréable
01:13:35on va marcier Maxime Lavandier
01:13:37pas très curement
01:13:37qu'on préparait cette émission
01:13:38vous cinq surtout
01:13:40d'avoir participé
01:13:41et les téléspectateurs
01:13:42de nous suivre aussi fidèlement
01:13:43je vois aussi
01:13:44monsieur Clarsfeld
01:13:44qui est derrière la part
01:13:45ici c'est l'homérat espagnol
01:13:47ce plateau
01:13:47c'est n'importe quoi
01:13:49allez on doit rendre l'antenne
01:13:50sinon vous allez prendre en retard
01:13:51cher ami
01:13:51merci à tous
01:13:52et bonne fin de week-end
01:13:53sur CNews
01:13:54merci
01:13:55merci à tous
01:13:56merci à tous
01:13:57merci à tous
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