- il y a 19 heures
"Sois un homme", "ne pleure pas", "montre que tu es le plus fort". Derrière ces injonctions se cache un grand tabou de notre société : la santé mentale des hommes. Les chiffres sont sans appel : alors qu'ils représentent près de trois quarts des décès par suicide en France, ils sont largement sous-représentés dans les cabinets de psychologues. Alors, que se passe-t-il dans la tête des mecs ? Pour explorer cette question cruciale, nous avons le plaisir d'accueillir Maud Le Rest, journaliste et autrice de l'enquête percutante “Tu devrais voir quelqu'un.” À travers son livre, elle dissèque les raisons profondes de ce malaise silencieux, et le poids qu’il fait peser sur les femmes.
Entretien avec Maud Le Rest, journaliste, autrice de Tu devrais voir quelqu'un : une enquête sur le rapport des hommes à la santé mentale aux Éditions Anne Carrière
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00:00Un homme ne pleure pas, montre que tu es plus fort, derrière ces inventions se cachent.
00:26Un grand adou de notre société est la santé mentale des hommes.
00:30Les chiffres sont sans appel, alors qu'ils représentent près de trois quarts des décès par suicide en France.
00:34Ils sont largement sous-représentés dans les cabinets des psychologues.
00:38Alors que se passe-t-il dans la tête des mecs pour explorer cette vision ?
00:41Lucien, d'un plaisir d'écrire meublerais sur la liste et autrice de l'enquête pescoutante d'une de voir quelqu'un.
00:47A travers son livre, elle dit cette livraison profonde, ce malaise silencieux et le poids qui se posaient sur les femmes.
00:52Elle s'entraînera tout de suite avec Romain Gonzales, journaliste au point.
00:57Merci Boris de cette introduction, merci Maud Lorès d'être avec nous à Toulouse.
01:06On va rentrer tout de suite dans le sujet Maud Lorès d'être quelques chiffres.
01:10Aujourd'hui en France, c'est le 3% des personnes qui ont recours à la psychothérapie sur des femmes.
01:1540% des femmes ont déjà eu recours à la psychothérapie ou à la psychanalyse.
01:19On reviendra un peu plus tard peut-être suite à la sémantique.
01:21Aujourd'hui les consultations par exemple sur d'autres livres sont à 70% le fait de femmes.
01:27Voilà, ça c'est un peu l'étape d'art de la situation de la psychothérapie en France en termes de genre.
01:35On va commencer par un but sémantique, mais le reste c'est quoi l'ALEX ?
01:39Qu'est-ce que ça a à voir avec votre enquête et quel processus central de cette enquête ?
01:43L'ALEXI-XABI c'est une condition psychologique qui n'est pas reconnue comme une maladie psychiatrique.
01:51En tout cas, c'est l'incapacité d'une part de reconnaître ses émotions et d'autre part de mettre des mots sur ses émotions.
01:57Et pourquoi c'est intéressant pour mon enquête, c'est qu'en fait l'ALEXI-XABI, ça concerne beaucoup plus d'hommes que de femmes.
02:02J'ai eu les chiffres exacts qui sont actualisés depuis pas très longtemps d'ailleurs.
02:07Attendez, je les ai sous les yeux.
02:09les yeux. Oui voilà, 9 à 17% des hommes adultes, 5 à 10% des femmes. Donc en fait j'introduis
02:15l'enquête avec cette notion-là puisqu'on est vraiment sur la non-capacité justement
02:20à réaliser ces émotions.
02:22Et justement cette non-capacité, votre critique de enquête journalistique, vous
02:26avez entretenu avec beaucoup de gens, est-ce que vous avez pu revenir un peu à la racine
02:31de cette adjecithymie, comment on l'explique, pourquoi les hommes tout simplement verbalisent
02:34comment leurs émotions les identifient-moi, profitent à les soigner-moi ? Oui, alors
02:39c'est tout l'objet de mon enquête, pas spécialement sur l'acidémie, mais sur le fait que les
02:44hommes ont plus de mal à parler de leur santé mentale et de leurs émotions en général,
02:48ce qui se cristallise dans la question du psy. Donc voilà, j'ai interrogé des hommes
02:52de 12 âges, de milieux sociaux, de zone géographique en France, et donc ce qui ressortait mine de
02:59rien, c'était qu'ils étaient tous unis par les mêmes excuses et les mêmes frères
03:04et de l'éloignement de la psychothérapie. Comment vous l'expliquez-vous ? Est-ce que
03:11vous avez vu un panorama qui dépasse les catégories socioprofessionnelles, etc. Qu'est-ce qui
03:16unit au fond tous ces mecs ? Est-ce que c'est le climat familial, est-ce que c'est la structure
03:20culturelle de la société ? Comment vous l'expliquez-vous ? Eh bien c'est plusieurs choses, on a une grande
03:24peur du jugement, et quand je parle de jugement, je parle surtout du jugement des pères, donc des
03:29autres hommes. On a aussi beaucoup de mépris, je pense, pour tout ce qui est considéré comme
03:36de la science molle. On a aussi une non-socialisation à parler de ça, et ça c'est pas forcément leur
03:44fraude en l'occurrence, c'est-à-dire que la société les a fait grandir comme ça, et
03:50ils ont autorisé ça chez eux. Et puis, bon, c'est pour pas dire des bons mots, mais il
03:55y a aussi quand même pas mal du sexisme à l'intérieur, et ça revenait de façon assez
03:59larvée dans les sexuels, ce qu'on peut même donner.
04:01Donc ça nous fera assez d'un tas de raisons, une de ces raisons, l'une dépendant d'entrée
04:07d'explication, c'est cette notion de compétition entre hommes, d'amitié masculine, de leur particularité.
04:13On parle ici, nous avons des états assez mixtes en termes de genre, est-ce que vous pouvez
04:18nous expliquer en quoi selon vous les amitiés masculines disèrent des amitiés féminines ?
04:22Alors ça, c'est oui, en effet, c'est un point important, puisque c'est une des choses
04:26qui m'ont plus surprise. Dans les témoignages que j'ai recueillis, la plupart des hommes
04:30me racontaient que, pour le coup, leurs amitiés féminines et masculines n'étaient pas du même
04:36ressort. Donc c'est-à-dire qu'entre hommes, ils allaient plutôt avoir des conversations plus
04:40superficielles, ce mot est beaucoup revenu, et des conversations plus en profondeur avec
04:44les femmes, à savoir qu'entre hommes, il y avait beaucoup plus d'amis qui étaient,
04:47on va dire, monosujets, on a les amis du ciné, les amis du recette, les amis du gaming, que
04:52sais-je, et avec des femmes, c'était pas monosujets, justement, on pouvait parler de
04:56plein plein de choses, et j'ai eu aussi certains hommes qui me disaient, moi je suis capable de
05:00passer la journée avec mes potes, et on aura passé ça du bon temps, mais on aura parlé de rien
05:04spécifiquement, ou spécialement sérieux, au bout du compte. Donc il y avait à la fois
05:10cette légèreté qu'ils louaient, qu'ils aimaient beaucoup, et en même temps un certain regret
05:14de ne pas pouvoir parler de choses plus profondes.
05:17Et ça vous l'avez constaté, c'est toutes les catégories de la population, ou est-ce que
05:21vous trouvez que c'est les plus jeunes, la situation entre guillemets s'améliore un peu,
05:24ou absolument pas que ça, un d'une part un peu, du classement ?
05:27C'est une question intéressante, il faut pas oublier que, bon, j'ai eu quelques personnes,
05:32ça allait de 20 à 60 ans à peu près, donc quelques personnes assez jeunes, mais globalement
05:38les excuses étaient les mêmes, donc j'ai réalisé que c'était pas vraiment une question générationnelle,
05:41c'était vraiment une question de genre, alors on va pas se mentir, il est beaucoup plus simple
05:44aujourd'hui pour un jeune homme de 22 ans que pour un homme de 65 ans, d'abord la 6ème
05:48de chance, c'est vrai, mais dans les grandes lignes, c'est le même type d'excus qui ressortait,
05:52et j'avais le même genre de disque, en fait.
05:56La question centrale de votre livre, c'est aussi l'impact de cette alézithymie,
06:01de ses relations avec tous les adultes multidimationniques sur les femmes.
06:04Tout simplement, c'est au centre de beaucoup d'éclarations sur toutes les femmes,
06:08on voit que les hommes sont toujours poussants de ce point qu'ils sont posés,
06:12c'est pas une démarse surprise malheureusement, est-ce que vous pouvez nous en dire plus
06:16sur ce qu'il y a sur le psychologique ? En quoi elles touchent les femmes ? Comment elles touchent
06:21différemment, c'est de prendre plus en forme des violences, plus psychologiques,
06:26des violences un peu latentes ? C'est une notion aussi assez large.
06:30Oui, c'était tout l'objet de mon livre, parce que mon livre est une enquête féministe,
06:34qui se situe dans le champ des études féministes.
06:36Oui, parce qu'on ne parle plus des hommes, mais il faut qu'elles revient un peu plus.
06:39C'est-à-dire que mon propos n'est pas du tout de faire moins moins les hommes,
06:42c'est justement de montrer que s'ils se prenaient un peu en charge, les femmes iraient mieux.
06:45C'est un peu le but de mon travail.
06:47C'est un peu le but de mon travail.
06:49Puisqu'il y a autant de femmes que d'hommes qui parlent dans ce livre,
06:52et justement ces femmes-là, je vous interrogeais en miroir,
06:54pour leur demander ce que ça avait comme impact sur leur vie,
06:57le fait que les hommes de leur vie déléguaient quelque part ce soin-là,
07:02soit un sentimentale, soit même s'occuper d'un foyer,
07:07ou s'occuper de la vérité d'un couple, ça compte beaucoup plus aux femmes.
07:10Et pour revenir à votre question qui était,
07:15est-ce que ça fait exprimer à une charge psychologique ?
07:19Alors la mine à charge psychologique, c'est un terme un peu valise,
07:25calqué sur la notion de charge mentale,
07:27qui est vraiment centré sur s'occuper de son mec, de ses enfants, de son entourage,
07:34s'occuper de ses émotions, de ses pensées, de son bien-être,
07:38et avoir cette charge mentale en soi tout le temps,
07:40et ça se traduit très concrètement par le fait,
07:42ce qu'on disait tout à l'heure,
07:43que les femmes sont beaucoup plus nombreuses à aller consulter,
07:46psychologues ou psychiatres, moi en l'occurrence je parle de psychologues,
07:49et que globalement, quand j'en parle autour de moi, enfin autour de moi,
07:53la plupart me disaient, j'avoue pas même,
07:55la plupart de mon temps de consultation est quand même faite pour parler
08:00des problèmes avec les hommes et des problèmes des hommes de nos vies, quoi.
08:04Vous évoquez aussi la question de la transformation de certaines concubines partenaires en psy à la maison,
08:10c'est un vrai sujet pour beaucoup de femmes qui sont interrogées,
08:13est-ce que vous pouvez nous en dire plus ?
08:14Quelle forme ça prend, entre guillemets, comment ça s'incarne dans le quotidien ?
08:19Complètement, c'est des femmes qui sont souvent du coup qu'elles maternaient leurs copains,
08:24et alors il y a eu tout le travail fait pour ce bouquin,
08:27il y a eu le travail après aussi,
08:29les réactions que j'ai pu avoir, je me souviens,
08:31je donnais une interview dans un café à une journaliste et une femme,
08:34on s'écoutait, elle avait une quarantaine d'années,
08:36et on a beaucoup discuté, et elle m'a donné justement un exemple assez criant,
08:40elle m'a dit bon bah voilà, moi j'ai réalisé que je maternais mon mec,
08:42et je suis partie parce que j'en pouvais plus,
08:44j'ai réalisé ça faisait 5 ans, 6 ans qu'on était ensemble,
08:47on s'aimait, mais à force de la différente grandissante qu'il y avait entre nous,
08:52c'est-à-dire que moi j'allais chez un psy,
08:54moi je faisais ces efforts sur moi-même de l'introspection et lui non,
08:57et bien il devenait comme une espèce de gros bébé qu'un homme,
09:00et ça s'est venu très bon car non, je n'avais plus envie de bouger avec lui,
09:03donc c'est une des conséquences, mais ça arrive beaucoup,
09:06et il y en a tellement qui m'ont dit ça,
09:08et bon, évidemment, c'est pas la seule raison,
09:10mais de fait, la fatigue, la charge psychologique, émotionnelle,
09:14on dit comment on veut, le fait de devenir presque une maman,
09:17ça, ça nuit énormément au couple,
09:19et ça nuit aussi beaucoup à, je pense, au bien-être psychologique des femmes, in fine.
09:23Vous parlez de la transformation du couple,
09:25au résistement de la transformation de l'état mental des hommes,
09:27on voit un impact d'ailleurs, c'est assez évident dans les déclarations de ces femmes-là,
09:30c'est ok, la question de la sexualité, de temps en temps elle apparaît très directement,
09:34de temps en temps avec tout un filigrame,
09:36comment elle s'indicule avec cette question de la santé mentale,
09:38est-ce que c'est la plupart des phrases justement,
09:40c'est cotissé, à force de devenir un psy,
09:42on est plus rémoignante pour la plupart de ces hommes,
09:45parce que c'est quelque chose d'assez courant.
09:47c'est gros, c'est revenu, alors c'est pas ce qui revenait le plus,
09:50parce que quand même, la sexualité, les gens ont beaucoup plus de mal à en parler,
09:54je me cache pas, mais c'est revenu quelquefois en effet,
09:56et puis même sans aller forcément dans mon livre,
09:59c'est un truc qu'en tant que femme, moi j'ai pu ressentir,
10:01mes amis hétéros ont pu ressentir l'usure du couple,
10:06je trouve, va beaucoup plus rapidement,
10:08aller beaucoup plus rapidement,
10:10et l'usure aussi du désir,
10:12quand typiquement son mec,
10:14mon gros bébé quoi,
10:16parce que c'est ce qui se passe en fait très complètement,
10:18donc c'est en fait ça le message.
10:20On parle donc de toute insuive,
10:22toute une chaîne de violence,
10:23on parle aussi d'anticorps,
10:24d'oppression,
10:26de transformation du couple,
10:27pour l'histoire du début,
10:28a introduit le propos en rappelant les chiffres,
10:30des suicides,
10:32dans lesquels les hommes sont largement représentés,
10:34on va aussi, entre guillemets,
10:36importantement, une précision là-dessus,
10:38c'est que les tentatives de suicide des hommes,
10:40sont des tentatives en sainte,
10:42avec des objets plus doux,
10:44donc il y a plus entre guillemets d'échecs,
10:46mais c'est pour ça qu'il y a moins de tentatives de suicide,
10:48c'est un peu le contexte,
10:50c'est hyper important de contextualiser ça,
10:52parce que c'est l'argument phare du masculiniste,
10:54il y a plus de suicides chez les hommes,
10:56c'est le problème.
10:58Alors, on va tout de suite
11:00re-contextualiser tout ça brièvement,
11:02d'une part, les tentatives de suicide sont 3-4 fois plus élevées chez les femmes,
11:04et ça s'explique par...
11:06Mais c'est vrai, le chiffre des suicides
11:08de suicide chez les hommes, il existe, il est vrai.
11:10Déjà d'une part,
11:12les hommes,
11:14consultant, on l'a dit, prennent moins en charge de leur santé mentale,
11:16les psychiatres le disent, les rares hommes
11:18qu'ils ont dans leur cabinet, une fois qu'ils arrivent là,
11:20ils ont déjà un stade de mal-être très avancé,
11:22donc les gens sont très dur à sourire,
11:24donc ils sont plus à risque suicidaire.
11:26Ensuite, les hommes sont beaucoup plus nombreux à posséder des armes
11:28du moyen rétôt, parce qu'il y a plus d'hommes d'étail,
11:30plus d'hommes chasseurs, plus d'hommes policiers,
11:32plus d'hommes qui possèdent des armes tout simplement.
11:34Par ailleurs,
11:36les hommes aussi ont
11:38tendance à
11:40avoir des signes de leur mal-être
11:42différents, ils vont avoir plus de compétences à risque,
11:44ils vont plus prendre la bagnole bourrée,
11:46ils vont plus, voilà,
11:48faire devoir de soucis.
11:50Et aussi, il ne faut pas oublier que les chiffres
11:52suicides des femmes sont probablement très sous-estimés,
11:54dans le sens où,
11:56parfois, elles vont justement prendre plein de médicaments
11:58et on va considérer que ce n'est pas un suicide.
12:00C'est un exemple que je donne là.
12:02Et il ne faut pas oublier non plus que
12:04les pensées suicidaires
12:06sont égales dans les deux genres.
12:08Il n'y a pas plus des pensées suicidaires chez les hommes
12:10que chez les femmes.
12:12En l'occurrence, voilà, comme je disais tout à l'heure,
12:14il y a plus de tentatives chez les femmes,
12:16c'est aussi parce qu'elles sont plus nombreuses à penser à la même.
12:18Et donc, quelque part, à foirer entre guillemets
12:20parce qu'on pense à ses enfants, on pense aux gens,
12:22et la charge psychologique des femmes,
12:24elle agit même dans les tentatives de suicide.
12:26Même dans les tentatives de suicide,
12:28les hommes pensent d'abord à eux.
12:30C'est pas la meilleure
12:32que je mette ma parmi, là ?
12:34Si, si, si !
12:36Vous citez au début de votre livre,
12:38une remarque qui a marqué beaucoup de gens
12:40qui l'ont lu, beaucoup de médias,
12:42de l'un de vos anciens partenaires,
12:44qui, lorsque vous évoquez avec lui
12:46la possibilité d'aller voir un psy,
12:48vous répond très directement,
12:50intellectuellement, je l'explose.
12:52Il y a beaucoup fait pareil.
12:54En quoi, entre qui mets, ça résume
12:56tout ce que vous avez pu entendre sur le rapport
12:58entre les hommes et les psy,
13:00c'est lié au regard des hommes
13:02sur les psychothérapies ?
13:04Parce que ça, c'est un vrai sujet.
13:06Cette phrase est revenue beaucoup dans les questions qu'on m'a posées,
13:08et en effet, moi je l'ai gardée,
13:10parce que je parle un peu de moi quand même dans ce livre-là,
13:12et c'était un partenaire qui avait énormément de problèmes
13:15d'ordre psychologique,
13:16du mal cicatrique,
13:17il fallait aller mal globalement,
13:18il traversait une grosse dépression.
13:20Moi aussi, cela étant dit, moi je t'ai suivi.
13:22Et je m'occupais énormément de lui.
13:24On rentrait dans cette phase de maternelle justement,
13:26et un jour je lui dis,
13:28ne penses-tu pas que ça te ferait du bien d'aller voir quelqu'un ?
13:30Et il me dit, je n'irais pas avoir un psy,
13:32car intellectuellement je l'explose.
13:34Alors pourquoi cette phrase, elle est super ?
13:36Elle est super d'une part parce que
13:38ça veut dire qu'il n'a pas du tout compris
13:40ce que c'est qu'une séance d'être un psy,
13:42il n'y a pas question d'être plus intelligent ou moins intelligent.
13:44D'autre part,
13:46quand il est question de soi-même,
13:48on n'est jamais complètement objective,
13:50l'intelligence n'a rien à voir là-dedans.
13:51Ensuite, ça veut dire aussi que moi,
13:53globalement, je ne l'explose pas, donc je suis peut-être un peu conne.
13:55Enfin, disons-le clairement.
13:57Et puis, aussi,
13:59c'est un mépris total
14:01pour ce métier.
14:03Est-ce que vous l'expliquez ?
14:05Vous se mettez le mépris de beaucoup d'hommes pour la psychothérapie.
14:07Est-ce qu'ils se disent ?
14:09Pour résumer,
14:11la rentrée, c'est une discipline.
14:13En gros, j'aime les sciences dures.
14:15Les femmes, c'est l'astrologie, la psychothérapie,
14:17tout ce qui est New Age,
14:19dans le bête panier.
14:21Est-ce que c'est ça ?
14:23Oui, je pense qu'il y a beaucoup de ça.
14:25Ce qui est complètement absurde,
14:27parce que la psychologie,
14:29en fait,
14:31pour reprendre sur votre question,
14:33ce qui revenait pas mal dans les hommes que j'interrogeais,
14:35qui, eux, pour le coup,
14:37ont basculé par des hommes qui avaient consulté
14:39pour des problèmes, soit d'ordre de
14:41parfaite bipolarité,
14:43ou parfois de grosse dépression,
14:45ou de gros troubles anxieux,
14:47eux me disaient, moi, je veux un médicament.
14:49Enfin, médecin, il me donnera un médicament.
14:51Parlez, je m'en fous.
14:53Et ça, je l'ai pas mal entendu, quand même.
14:55Alors que les étudiants trouvent aujourd'hui que,
14:57quand on prend un traitement,
14:59il faut avoir un suivi aussi,
15:01à côté de quoi ?
15:03Les deux sont très importants.
15:05Je voudrais vous évoquer cette question.
15:07Ce qu'on disait,
15:09c'est que je parle un point mal,
15:11je suis malade, je veux arriver à un point B,
15:1318 guéris.
15:15Entre les deux, je peux prendre des médicaments,
15:17je peux balaquer, je profite,
15:19tant qu'il y a des idées dans ma thérapie.
15:21Ceux qui ont suivi une thérapie savent que c'est un peu l'inverse
15:23de ce qu'est une thérapie en général.
15:25C'est laborieux, c'est peu efficace,
15:27on perd du temps, on vient en derrière.
15:29La transition est tout trouvée,
15:31le reste, dans l'une des séries,
15:33le personnage principal suit une psychothérapie,
15:35lui qui fait mal,
15:37parce qu'il passe longtemps à revenir en derrière,
15:39qu'il a fait des crises d'angoisse.
15:41C'est un personnage important,
15:43aussi d'une certaine manière,
15:45ce que la pop culture veut faire des hommes,
15:47c'est-à-dire qu'il faut être le sports Instagram type,
15:49c'est le carré-couper, c'est l'homme qui ne se plaît jamais.
15:51Dans le livre, vous parlez de la pop culture,
15:53en quoi elle influence la santé mentale,
15:55ou du moins le regard qu'on a sur la santé mentale,
15:57est-ce qu'on peut nous en dire plus ?
15:59Est-ce qu'aujourd'hui, on en est toujours dans un univers
16:01où les hommes à la télé,
16:03ce sont des hommes qui ferment leur gueule,
16:05et qui mettent l'eau en bas,
16:07comme des vieux roseaux masculins ?
16:09Complètement bien de le souligner,
16:11parce que dans mon livre, je parle aussi beaucoup
16:13de ce que le cinéma et ses livres,
16:15la culture populaire en général,
16:17ont fait aux représentations masculines
16:19et aux clichés, en fait,
16:21autour de ces quatre hommes,
16:23ce qu'on appelle les masculinités,
16:25et j'en ai cinéma aussi, par ailleurs,
16:27j'en suis entrepris avec deux chercheuses,
16:29qui sèquent le cinéma en trois âges d'or de la masculinité,
16:33c'est-à-dire qu'on a eu d'abord l'arrivée
16:35des John Wayne, etc.
16:37Là, c'est le conquérant,
16:39les femmes comme les terres,
16:41voilà, ils violent, en tout cas,
16:43ensuite, on a eu le deuxième âge,
16:45avec justement type Les Sopranos
16:47et beaucoup de héros mafieux
16:49qui commencent à montrer des fellures,
16:51Al Pacino, enfin voilà, De Niro...
16:53Ouais, vous avez noté Tony Montana
16:55qui se plonge dans un autre land de cocaïde
16:57et qui devient ridicule,
16:59et qui reste quand même une tour de symbole.
17:01Ça reste un peu stylé, mais stylé les fellures.
17:03Et là, on est avec l'homme avec ses fellures.
17:05Et là, apparemment, on sera en train d'entrer dans un nouvel âge
17:07où les hommes peuvent être un peu plus fragiles.
17:09Bon, c'est tout, c'est débutant, hein,
17:11mais moi je pense à des séries comme
17:13ou récemment Too Much,
17:15enfin, c'est plutôt dans les séries,
17:17mais c'est vrai qu'on commence à avoir
17:19un peu plus, en tout cas,
17:21de vulnérabilité,
17:23même si parfait, c'est un peu performatif
17:25chez les hommes, et c'est vrai que ces représentations-là
17:27ont beaucoup, beaucoup influencé la façon
17:31dont les petits garçons ont ensuite les hommes se sont construits
17:33et qu'on est 20 ans ou 40 ou 50 ans aujourd'hui.
17:35Tu ne reconnais pas
17:37que l'enfant de Christopher Dolan,
17:39Bonne-Laurette, mais ça ne s'aspect,
17:41la figure de la masculinité,
17:43je sais, Christopher Dolan,
17:45vous parlez de la question de la performativité,
17:47on en parlait un peu pas en cette zone,
17:49cet entretien de ce qu'on appelle
17:51les performatives maïs,
17:53est-ce que vous pouvez nous dire ce que c'est,
17:55qu'est-ce qu'ils symbolisent comme nouvelle étape de la masculinité,
17:57et aussi en quoi ils sont peut-être assez problématiques ?
17:59Oui,
18:01Bonne question, j'en parle pas dans mon livre pour le coup,
18:03c'est une expression que j'ai développée après mon bouquin,
18:05j'ai écrit juste là-dessus, un des papiers,
18:07c'est un peu rigolo, c'est un man en ce moment,
18:09les performatives maïs, je ne sais pas si des gens dans la salle ont déjà vu des petites blagues là-dessus,
18:13en gros c'est le gars qui va surjouer le fait qu'il comprend vraiment les femmes,
18:21qu'ils sont un haïs, qu'ils sont même féministes lui-même,
18:23à ce point qu'il va t'expliquer ce que c'est, ce qui est bon pour toi,
18:27et qu'il va vraiment dire qu'il a fait sa thérapie, qu'il a tout compris sur lui,
18:31et qu'il va utiliser ça pour gagner des points,
18:34pour être encore plus un mec désirable.
18:38Et ça va être clairement une petite drague,
18:40et c'est vrai que sur les apps ça revient beaucoup, enfin beaucoup de femmes dont on en parle,
18:43c'est vraiment le truc de j'ai fait une thérapie, c'est un peu le nouveau mode,
18:46moi je le compare à beaucoup quand MeToo a éclaté,
18:49c'est vrai qu'après beaucoup d'hommes disaient moi je suis un allié.
18:52Maintenant, comme on a une espèce de MeToo santé mentale,
18:54il y a beaucoup d'hommes qui disent même un astèque, tu vois,
18:57et ça c'est parfois très performatif.
19:00J'espère que vous m'avez dans un état de me téléfaire,
19:03bonheur, c'est bonheur, c'est bonheur.
19:05Justement cette question tout de même du retour,
19:09non pas du retour en grâce, mais de la rente en épargne de la santé mentale,
19:12est-ce que selon vous le reste elle pose problème ?
19:15Je pourrais vous dire ça, est-ce que le terme déjà santé mentale,
19:17ou est-ce qu'il vous pose un problème ?
19:19Est-ce qu'il vous paraît fou ou pas fou ?
19:20Ce qui dit notre monde, parce qu'aujourd'hui on l'utilise partout,
19:23on voit la question de la santé mentale chez les jeunes,
19:25c'est une priorité d'un prise dans le règne unique,
19:27c'est la priorité 2030, on n'entend parler que de ça.
19:30De toute façon, la question de la santé mentale,
19:32le bonheur des jeunes, c'est la meilleure,
19:33qu'est-ce que vous pensez de votre thème un peu ?
19:35On est pas mal d'acteurs dans la littérature où
19:39l'action de la santé mentale a été un peu agacée
19:41par l'utilisation abusive de ce terme qui est devenu très flûte.
19:44Qu'est-ce qu'on veut dire quand on parle de santé mentale,
19:46on veut parler justement de maladie mentale,
19:48de bonne santé mentale, on veut parler de psychologie, de psychiatrie,
19:51et puis qu'est-ce que ça veut dire prendre soin de sa santé mentale,
19:54ça veut dire prendre un médicament, ça veut dire faire du sport,
19:56enfin déjà d'une part ça ne veut rien dire,
19:58dire je fais de la santé mentale la grande cause du quinquennat,
20:01ça ne veut absolument rien dire.
20:03En plus, par ailleurs, on voit comme vous le disiez que les chiffres,
20:06ça va pas mieux, les ados vont de moins en moins bien,
20:09pas que les ados d'ailleurs.
20:11Donc santé mentale pour moi c'est une façon de dépolitiser les choses,
20:15de trop l'utiliser à temps et à travers, de savoir de quoi on parle,
20:17et par ailleurs ça donne lieu à une injonction qui est juste insupportable,
20:20prenez soin de votre santé mentale,
20:22mais ça veut rien dire, ça veut rien dire,
20:24parce que de toute façon c'est pas nous,
20:26c'est pas nous qui décidons, enfin si le système il est pourri,
20:28il est pourri, c'est pas si on prend soin, ça prend soin,
20:30enfin voilà, si on vit avec un aérobore et qu'on ne veut pas dormir,
20:32si on a été battus dans l'offense, non, on ne pourra pas prendre soin de sa santé mentale,
20:36enfin c'est très dépolitisant, c'est très, comment dire, individualisant,
20:41et on est beaucoup à être assez agacés par la surutilisation de ce terme et cette injonction-là,
20:47qui aujourd'hui vient presque un truc un peu bien-être, un peu marketing,
20:51on parle aussi de santé mentale, washing parfois,
20:53enfin c'est un peu à casse-t-il.
20:55Oui, on voit de la même temps qu'on crie aussi,
20:57il faudrait évidemment présenter sur le cadre de la santé mentale,
20:59qui est venu de l'enfant pour beaucoup de thérapeutes,
21:03qui ne sont pas forcément formés à ces méthodes-là,
21:05tout le même mode, le reste, on a forcément essayé d'être positif,
21:09parce qu'on n'est pas dans un côté 50%, on s'est négatif,
21:1150% du temps c'est positif, mais est-ce que vous auriez des pistes d'amélioration
21:15sur ces questions de prise en charge de la santé mentale des hommes,
21:17quand on voit qu'ils pensent que c'est un système qui est structurel ?
21:21Ou est-ce que vous n'êtes pas un peu désespéré,
21:24de dire toujours les mêmes mecs, toujours les mêmes problèmes,
21:26je vais vieillir avec des mecs ?
21:28Un peu des deux, un peu des deux, je suis en fait désespérée,
21:32et puis en même temps parfois j'ai des petits regards.
21:34Non, je pense qu'à tout l'âge,
21:38les hommes peuvent faire un travail sur comment ils considèrent les autres hommes,
21:41et peut-être mettre un peu plus de douceur dans les relations entre hommes,
21:44un peu moins de vanne, un peu plus d'écoute,
21:46parce que l'humour c'est une question que j'aborde aussi dans le bouquin,
21:49c'est la vanne pour éviter de parler de ce qui cloche, de ce qui ne va pas,
21:53mais les femmes aussi ont un rôle à jouer,
21:55c'est qu'on parlait tout à l'heure de materner son mec,
21:57et je tiens vos meufs, arrêtez de materner vos mecs, arrêtez !
22:01Si vous, vous pouvez prendre un petit rendez-vous sur le doctolib,
22:04allez chercher votre petite mutuelle, votre petite capitale, si possible,
22:07allez chercher votre petit prozac s'il y a besoin,
22:09bah lui aussi il peut le faire, vous n'avez pas à le materner,
22:12et à partir du moment où ils comprendront,
22:14il faut toujours s'espérer,
22:16qu'ils comprendront qu'on va pas le faire pour eux,
22:19peut-être qu'il y aura une remise en question,
22:21donc si d'un côté il y a le levier des hommes qui sont plus sympas avec les autres hommes
22:24et qui sont moins dans cette compétition,
22:26et que de l'autre les femmes me laissent démerder un peu tout seul,
22:28c'est très vaste, mais pour moi c'est les deux choses que j'ai isolées aujourd'hui
22:32comme peut-être levier d'action.
22:34On a beaucoup parlé qu'il y a des...
22:36En général, il s'analyse, on parle beaucoup des structures familiales, etc.
22:39Il y a aussi, ce qui joue beaucoup, c'est évidemment la question du système éducatif.
22:43Quand vous dites qu'il faudrait que les relations masculines soient plus positives, plus douces, etc.
22:48vu l'état actuel de l'éducation nationale, notamment collèges, lycées, voire même avant,
22:52est-ce que ça vous apparaît un peu optimiste comme analysant,
22:55en disant que beaucoup se spécialisent de la pédopsychiatrie, pédopsychologie,
22:59d'un gymnase scolaire, de médecins scolaires,
23:01vous disent qu'il y a quand même une tension de plus en plus forte au niveau des collèges, lycées,
23:04entre élèves, avec le corps professoral,
23:06tant qu'étisme de suicide qui vraiment explose au niveau des lycéens.
23:09La pédopsychiatrie, en France, les lycéens sont assez difficiles.
23:12Est-ce que ça selon vous, c'est pas légère une aggravation pour la situation ?
23:16Si, si, si, complètement, et puis il y a aussi pas de données à prendre en compte,
23:19c'est la montée du masculinisme et du conservatisme aussi, par ailleurs, aussi sur les jeunes femmes.
23:24Quand on prend les derniers chiffres des deux derniers rapports du HCE,
23:27donc le haut commissariat entre les femmes et les hommes, 2025-2024,
23:32on voit que chez les, je crois que c'est les 15-24 ans,
23:35les idées masculinistes ont énormément progressé,
23:38et on est sur des chiffres aberrants, du style on est plus de la moitié des jeunes hommes
23:41qui pensent que c'est normal de devoir utiliser la violence,
23:43que c'est normal de gagner plus qu'une femme à un poste égal.
23:46Et donc, si vous voulez, c'est vrai que cette tendance-là, elle va à l'entrepreneur,
23:51parce que ça ne donne pas espoir dans le fait que les hommes seront plus bienveillés entre eux.
23:58Après, faut pas oublier non plus qu'on assiste peut-être à un paquillage,
24:01qu'on appelle un paquillage qui fait suite à toutes les révolutions,
24:04sur une révolution un peu sociétale.
24:06Moi, j'ai du mal à appeler mito de révolution, je suis pas sûre que ça en soit une,
24:09mais en tout cas, on peut pas nier que ça a fait évoluer quelque chose.
24:12Et justement, pour vous donner un exemple, moi j'étais étudiante à Sciences Po de Toulouse,
24:15il y a 100 ans de ça, et à mon époque, c'est juste avant mito,
24:20et à mon époque, il n'y avait pas d'atouts féministes à Sciences Po,
24:23et les agressions sexuelles, c'était presque des sujets de femmes, mais on ne parlait pas.
24:28Et puis maintenant, quand je me renseigne un peu, je vois qu'il y a des actions qui se font,
24:33qu'on ne polérait plus, et voilà.
24:35Mais par contre, ce que je vois aussi, c'est qu'il y a des mecs qui sont pas pourtant
24:37et qui créent des assos en face pour dire que les féminins, elles nous cachent les couilles, quoi.
24:40Donc en fait, il faut peut-être se dire que c'est une réaction et des choses plus grandes.
24:44Et que c'est peut-être la chose plus grande qu'elle est en train de guérir. Je ne sais pas.
24:48C'est vrai que c'est peut-être positif, le reste.
24:51Vous parliez de... vous critiquiez la question de la santé mentale parce qu'elle était dépolitisante.
24:56Est-ce que selon vous, aujourd'hui, en fond, c'est qu'il y a une prise en considération politique
25:00de cette question de la santé mentale, donc des hommes et plus largement des jeunes, même de la population,
25:05ou est-ce que le bâtiment politique reste éloigné selon votre question-là,
25:08par les prises de parole politique, au-delà des grandes missions ?
25:13Oui, enfin, de toute façon, moi, je n'ai même pas un exemple de bonne prise de parole politique.
25:18Sur le sujet, je n'en vois pas. En fait, je ne sais pas si vous emploieziez, vous.
25:21Il y a trop, je vous lance les trucs sans filer.
25:23Non, non, mais en plus, enfin voilà, après, je rentre un peu dans le politique.
25:27Moi, quand je le vois, je ne vais pas rentrer trop souvent, mais je veux dire...
25:31Vous avez le droit maintenant de rentrer dans le plan.
25:33Je n'ai pas la sensation qu'on ait un gouvernement qui se dit beaucoup le sentimentel de France.
25:37Voilà, mais je ne vais pas aller plus vite.
25:41Vous avez publié ce livre en 2024, aux éditions de carrière.
25:43Est-ce que depuis lors de vos signatures, des lecteurs que vous avez rencontrés,
25:48vous avez eu des retours positifs de certains autres qui vous auraient dit
25:51« Ah tiens, ça m'a fait réfléchir ».
25:53Et quand ils vous disent ça, pardon, est-ce que vous dites ?
25:57C'est comme les gens qui ont vu « Bref 2 » et qui se disent « Comme là, ça m'a fait vachement réfléchir »
26:01et qui continuent leur bonheur de chemin le lendemain.
26:03Vous me volez mes vannes.
26:05Oui, c'est vrai, c'est vrai.
26:07Et laisser « Bref 2 » c'est quelque chose qu'on a en commun.
26:09Je pense que vous laissez en parler de votre astuce.
26:11Voilà, vous laissez en parler de votre astuce.
26:13Voilà, vous laissez en parler de votre astuce.
26:15C'est drôle parce que, en fait, j'ai été pas mal interrogée quand il y a eu le succès de « Bref 2 » récemment
26:20parce qu'on avait des tas de mecs qui disaient « Mais c'est incroyable cette série, c'est incroyable, c'est une révolution ! »
26:26Alors que c'est ce que les féministes, depuis 20 ans, et même pas les féministes, juste les femmes en fait.
26:30Et c'est drôle parce qu'en plus, ce qu'il dit dedans, c'est quand même assez basique.
26:34Et puis le mec, il a 40 ans et il est plus sympathique, quoi.
26:36Et oui, alors pour revenir à votre question, je suis très agréablement surprise.
26:44Ça fait un an que j'ai ressorti des retours que j'ai eu de la part des hommes qui étaient, je pense, à 80% positifs.
26:50Je parle pas de commentaires sur les réseaux, je parle vraiment des messages privés.
26:53Beaucoup d'hommes qui m'ont remerciée, quelques-uns qui m'ont dit que j'allais commencer une thérapie.
26:58Après ça, c'est vraiment pas les messages privés.
27:00Par contre, sur les commentaires sur les réseaux sociaux, il y a eu quand même pas mal d'insultes.
27:05Et je t'ai traité de grosses connes, mais globalement, pas trop.
27:09Donc j'étais agréablement surpris.
27:11Ça n'a pas été soit respecté par les masculinistes.
27:13Et au contraire, les hommes m'ont dit plutôt merci.
27:15Donc de rien.
27:17C'est vrai.
27:18Avant de prendre quelques questions du public, mais le reste, voulez-vous nous parler de l'enquête que vous avez publiée dans les jours ?
27:25Est-ce que vous pouvez nous en parler un petit peu ?
27:27Oui, oui.
27:28En ce moment, je suis sur une série d'enquête pour les jours.
27:38On a des liens en médias d'investigation indépendant sans publicité.
27:41J'en suis déjà à la troisième épisode.
27:43Donc sur un producteur du cinéma qui n'est pas Cyril Munas, qui est dirigeant de la boîte de Pritchie,
27:49qui est accusé de violences sexuelles par 13 femmes.
27:52Donc une qui a porté plainte pour viol.
27:54Qui est aussi accusée de maltraitance professionnelle.
27:57Et qui est à priori accusée potentiellement de détournement de fonds publics.
28:02Voilà, donc je vous laisse y jeter un œil si la question des rapports de pouvoir dans le monde du cinéma vous intéresse.
28:09Merci beaucoup, Luc Loureste, Boris.
28:11Oui, on va prendre les questions du public.
28:13Déjà un peu à vous dire, Luc Loureste.
28:21Qui se lance ?
28:22On va prendre les questions.
28:23Oui, on va vous donner un micro-monnaie.
28:25Moi j'aimerais savoir comment est-ce que vous réagissez aux personnes justement qui pourraient questionner votre légitimité à étudier ce sujet.
28:36Et qui peut-être penseraient qu'un homme serait plus approprié à parler de la santé mentale des hommes.
28:42Oui, bah forcément, j'ai beaucoup eu...
28:44Et en plus ils pensent qu'ils sont super originaux.
28:47Parfaitement.
28:48Bah j'ai envie de leur dire à l'écouté, parce qu'elles font juste comme ça, aucun homme ne l'avait fait.
28:52Donc bon, bah faites-le !
28:54Non, plus sérieusement, le jeu des masculinités est un champ de...
28:59C'est une féministe.
29:00Dans tous les temps, les féministes ont étudié des masculinités, des représentations masculines.
29:04Et ce que je dis aussi par ailleurs, c'est que c'est un livre qui parle aussi des femmes.
29:09Il y a autant de femmes que d'hommes qui parlent dans ce livre.
29:11Et comme je disais tout à l'heure, c'est étudier la santé mentale des hommes, ou plus de la mauvaise santé mentale des hommes,
29:17pour voir ce que ça fait comme impact sur la santé mentale des femmes.
29:20Parce qu'au moins, mon objectif, c'est de faire avancer la cause féministe. Voilà.
29:24Une ambition ?
29:26Une ambition ?
29:27Oui.
29:28Allez.
29:29Merci beaucoup pour votre conférence.
29:31Enfin, pour cette dissolution, excusez-moi.
29:34Est-ce que vous étiez une bonne équipe dans votre travail ?
29:37La variable qui est le milieu social, et la question d'agiteuriel aussi, c'est-à-dire la question urbain, rural,
29:44de savoir s'il faut protéger le sujet. Et autre chose, c'est est-ce que la santé mentale peut aussi ne pas mal se porter,
29:52parce qu'on a un système de santé, de protection sociale qui est en cours des fondrements,
29:58et voilà, en compte que rural, mais c'est quelque chose que j'observe.
30:01C'est-à-dire des gens qui aimeraient voir des psychiatres, des psychologues,
30:04et qui ne peuvent pas en raison d'institutions complètement saturées.
30:07Bien sûr, je commence par votre deuxième question, parce qu'elle est hyper importante.
30:11Je dis en préambule du bouquin, c'est vrai que les hommes que j'ai interrogés pour ce livre
30:16sont tous des hommes qui, c'est très important de le dire, ont les moyens d'y aller.
30:19Parce qu'évidemment, le premier argument, homme comme femme, enfin toujours confondu,
30:22pour ne pas consulter, c'est tout simplement que c'est trop cher.
30:25Et qu'on a un système de santé qui s'effondre, que quand bien même parfois certains ont les moyens,
30:29il n'y a juste personne dans la zone où on vit.
30:32C'est très important de le dire, parce que parfois c'est pas qu'une question de volonté,
30:35c'est aussi qu'on ne prouve pas quand bien même on veut.
30:38Et oui, particulièrement, enfin je veux dire, je vous parlais d'une pédopsychiatrie tout à l'heure,
30:42qui s'effondre complètement, enfin je ne sais même pas si on pourrait être vraiment en ce stade sans dormir.
30:46Et puis pour votre autre question sur les différences de milieux sociaux,
30:51tout à fait, j'ai eu quand même plusieurs de gens à Paris, c'est vrai,
30:56parce que c'était plus simple, mais au téléphone, j'ai eu pas mal de gens dans différentes vies.
31:01J'ai eu un ouvrier en Ardèche, j'ai eu un mec en reconversion ouvrier aussi dans les régions de stress bourgeoise,
31:08j'ai eu des retraités en Bretagne, enfin voilà, j'ai essayé de faire après.
31:14Faut pas perdre de vue que c'est pas une étude sociologique ce que j'ai fait non plus,
31:18j'ai pas eu le temps pour ça, j'ai pas eu la moyenne pour ça.
31:20Et idéalement c'est vrai que j'aurais aimé faire encore plus.
31:23Et donc pour répondre à votre question, est-ce qu'il y avait des différences,
31:26il n'y avait justement pas tant que ça, parce que malgré tout,
31:30les témoignages restaient assez similaires dans la perception de la masculinité,
31:35et dans la difficulté à se confier à ses pairs masculins.
31:40Même si c'est vrai que parmi les parisiens, je voyais quand même plus de mecs performatifs.
31:45Mais voilà.
31:47Et si c'est vrai qu'au début on n'a pas en plus explicité la différence entre psychothérapie,
31:51psychanalyse, psychiatrie, on aurait pu passer un peu de temps dessus.
31:54En France, les psychothérapies ne sont pas remboursées parce que des sociétalités privées
31:57ne sont peut-être sur les psychiatriques le sous, parce que ce sont des sortes anti-médicaux.
32:01La différence qui est juste pour certains est très critiquable quand on voit le spectre
32:04des problèmes psychologiques et psychiatriques qui va se poser.
32:07Quand on a la psychanalyse, ça c'est une spécificité très française,
32:10on aurait pu la critiquer largement, mais c'est pas certain.
32:14Une autre question, sachant qu'on en a aussi, il y avait 10.
32:23Est-ce que le concept de performative male, c'est pas la meilleure façon de faire en sorte que le jeu n'est pas en soi ?
32:29Parce que je me dis que quelqu'un a envie d'aller voir un psy,
32:34mais il va se dire qu'elle est tombée là-dedans, quoi.
32:37Donc est-ce que c'est pas contre votre outil ?
32:39Oui, je comprends cette question.
32:41C'était aussi un trait d'humour, mais évidemment, évidemment que c'est une bonne chose d'y aller.
32:48Après, le performative male, c'est quelque chose de particulier, c'est un type qui va se vanter.
32:52C'est pas juste un type qui veut aller mieux.
32:54Donc je pense qu'on est pas sur le même genre de personne tout à fait.
32:57Le performative male, c'est un mec qui fait ça pour le choper.
33:00Particulièrement.
33:01C'est pas pour aller mieux mieux.
33:02C'est une autre question au micro.
33:04Alors, il y a des questions mentiques.
33:07Quelles sont les actions défensives que vous avez observé face aux constats que vous posez ?
33:12Je voulais dire de la part des hommes défensives.
33:15Je voulais dire de la part des hommes défensives.
33:16Je voulais laisser ce que vous pouvez dire la personne qui vous aime ici.
33:19Oui, oui.
33:20C'est pour dire peut-être agressives.
33:21Oui, voilà.
33:22Non, je le fiche en même temps.
33:23Bah, alors oui, il y en a eu pas mal.
33:25Ça s'était tout sur les réseaux.
33:26C'était...
33:27C'est un truc de 11S.
33:29Les hommes bâtissent des civilisations.
33:31Ils ne sont pas là à répéter.
33:33On n'a pas le temps.
33:37Alors ça, j'aime trop.
33:38Mais non, il m'en a parce que nous, on n'a que ça à foutre en fait.
33:42Les hommes ont bâti les grandes pyramides pendant que vous les faites.
33:46Exactement.
33:47Il y avait ça.
33:48Il y avait...
33:49Bah justement, nous, on sait gérer nos émotions.
33:51On n'est pas émotif.
33:52C'est pour ça que t'as fait un trou dans le mur, Jean-Romé Larde.
33:56On t'a cassé par la main.
33:59Il y avait ça.
34:02Il y avait...
34:03De toute façon, t'es moche.
34:04Il y avait...
34:05Non, non.
34:06Mais j'essaie de vous dire globalement ce qui revenait beaucoup.
34:08Il y avait aussi beaucoup de toute façon.
34:10Qu'est-ce qu'une femme à nous dire sur notre sentimentale à nous.
34:13De toute façon, les féministes veulent nous castrer.
34:17Agressives, défensives.
34:20Il y a eu aussi...
34:22C'est pas une différence.
34:23On le disait tout à l'heure.
34:25Typiquement, l'argument qui revenait beaucoup.
34:29Bah, les hommes sont en silence.
34:30C'est pour ça qu'ils se suicident.
34:31Et c'était marrant parce que ça ressemble encore, tu vois.
34:34Enfin, je veux dire...
34:35Oui, bah, les consulter du coup, je sais pas.
34:37Enfin, ça, globalement, c'était le panel des réactions agressives que j'avais.
34:41En faisant cette enquête, vous avez probablement rencontré des hommes qui sont à l'aise avec la santé mentale commune.
34:47Qu'est-ce qui peut faire la différence ?
34:49Dans le couple, en général ?
34:51Je ne me ferais que le...
34:53J'aurais dit plutôt dans le couple, parce qu'on est à l'aise pour en parler aussi dans le couple.
34:59Et...
35:00Alors...
35:01Bon...
35:02C'est pas des chiffres que je vais vous donner.
35:04C'est une impression que j'ai eu en parlant aux gens et aux femmes beaucoup.
35:07C'est que, mine de rien, les relations sont apaisées.
35:09Les relations sont apaisées, on s'envole moins.
35:11On est plus tolérants l'un envers l'autre.
35:14Et le sexe est mieux aussi, je crois.
35:17Quel lien fait le fond entre la santé mentale des hommes et l'écologie ?
35:21Au sens large, le rapport relevant à la sensibilité ?
35:24Euh...
35:26Qu'est-ce qui aurait eu d'un truc ?
35:29Eh ben...
35:31Je sais.
35:32La santé mentale et l'écologie.
35:35Euh...
35:37Non mais c'est peut-être une question.
35:39Mec, c'est une mauvaise question, peut-être.
35:42Ce qui me choque, c'est que je reçois les questions sur le tableau technique d'autres complices et amis,
35:46Loïc, Ibarim.
35:47Mais...
35:48C'est pas de blague incel.
35:49Un...
35:50Smiley !
35:51J'imagine que la conscience règne.
35:54Et merci.
35:55Quel conseil donnerailler aux hommes pour prendre soin de la santé mentale
35:57et quel conseil pour les femmes pour se réserver ?
35:59Oui, oui, oui.
36:00On va rejoindre ce que Justin a fait tout à l'heure.
36:02Euh...
36:03J'ai envie de dire aux hommes peut-être de...
36:06Avoir moins honte d'aller mal.
36:09C'est difficile, hein.
36:10Mais euh...
36:11Aussi, un truc que j'ai oublié de dire tout à l'heure, c'est ce qui revenait beaucoup
36:13et ce que je comprends parfaitement dans la difficulté à passer la porte d'un psychologue,
36:16c'est la pudeur.
36:17Et comme beaucoup d'hommes, ou la plupart, n'ont pas été éduqués et socialisés comme
36:21les femmes à parler de leurs émotions, ils ont cette pudeur-là.
36:23Et j'ai envie de leur dire, écoutez, faites vos violences et dites-vous qu'il n'y a pas
36:28à être si pudique que ça.
36:30Je vais donner un exemple tout bête, mais le premier homme que j'ai interrogé pour cette
36:33enquête, on a vu quelques heures, on a parlé pendant deux heures.
36:36Et après, il m'a dit, merci, j'ai jamais parlé comme ça à personne.
36:41Pourtant, j'avais pas l'impression qu'il m'avait dit des trucs de rouge, quoi.
36:44C'était un collègue de collègue de collègue, on avait pris contact trop bien, on s'était
36:51jamais vu.
36:52Et il m'a dit merci.
36:53Alors que franchement, pour moi, par rapport à la confidence que je pouvais faire avec
36:55une de mes amies, il m'avait rien dit aussi ouf, quoi.
36:58Et parce que pour lui, c'était tellement public que déjà ça, c'était dingue.
37:01Et ça lui avait fait beaucoup de bien.
37:03Donc, je me dis qu'il faut que le conseil majeur, c'est sauter le pas, avoir un peu moins
37:09honte, parce que la question de la honte, elle revient beaucoup.
37:11Et puis, pour les femmes, c'est peut-être la barre un peu plus haute.
37:16Voilà.
37:17T'as quitté ce qu'on met, il y a certains signes aussi en rouge.
37:21C'était une petite question, justement, en mode l'orête.
37:23Est-ce que le fait que la psychologie, en fonction d'une profession, m'a sûreté ta
37:28pensée, m'a dit que ça a pesé aussi dans cette échange avec les amis ou ils disent
37:31en plus, je n'ai pas envie de me confesser auprès d'une femme ?
37:34Je comprends.
37:35Ouais, alors je pensais.
37:36Et en fait, les réponses, elles m'ont surprise.
37:38Parce que j'avais quand même 50-50 des hommes.
37:42Donc, soit des hommes qui me disaient, je veux un homme, voilà.
37:45Soit justement pas mal, qui me disaient, moi je préfère avoir une femme.
37:48Parce que justement, j'ai beaucoup moins de mal à me confier à une femme.
37:50Parce que l'homme, en fait, se peut juger potentiellement.
37:53Et puis les femmes sont plus du tout menses.
37:55Et puis il y avait ce côté de maternage qui revenait aussi pas mal.
37:57Donc je suis assez surprise parce que là, pour le coup, il n'y avait pas vraiment de tendance
38:02plus forte d'un côté, d'un autre.
38:04Quel rôle a joué dans l'éducation des petits garçons ? Par les parents, puisqu'on parle de genre,
38:11le rôle des pères et le rôle des mères, est-il être le même ?
38:16Euh, alors moi je n'ai pas d'enfant.
38:19Donc je n'avais pas d'autres conseils aux gens qui en ont, qui doivent suffisamment galérer comme ça.
38:24Surtout les mères d'ailleurs.
38:26Non, non, blague à part, oui, évidemment que les pères et les mères doivent avoir le même rôle.
38:30Et que le lendemain, j'ai 25 ans.
38:32Moi je pense qu'un papa, il peut pleurer.
38:35Un papa peut être doux.
38:37Et une maman peut remonter les bretelles quand il faut.
38:40Et voilà.
38:41Et puis surtout, il faut que les petits garçons, on leur faite comprendre qu'ils ont le droit de pleurer aussi.
38:46Parce que ce n'est pas du tout quelque chose de l'ordre biologique de pleurer ou de ne pas pleurer.
38:50Il y a des études qui montrent que typiquement, des bébés, donc des nourrissons,
38:54un nourrisson garçon et un nourrisson fille, quand on ne donne pas le sexe,
38:58on demande à un panel de personnes de leur demander les raisons selon lesquelles pour eux, ces nourrissons pleurent.
39:05Quand on leur dit que c'est une fille, c'est parce qu'elle est triste.
39:07Et quand c'est un garçon, on leur dit que c'est parce qu'elle est en colère.
39:09Il y a tout un truc de, on est genré dès qu'on est bébé quoi.
39:12Et il n'y a pas de raison, parce qu'il n'y a vraiment pas de différence.
39:15Donc moi je pense qu'il faut donner plus de liberté aux enfants
39:18et dire aux petits garçons qu'ils peuvent aussi refaire de la corde azotée et la petite fille qu'elle peut à jour.
39:22Enfin voilà, après ça c'est la base.
39:24Je suis sûre.
39:26On parlait de pudeur tout à l'heure, ce n'est pas une question.
39:28Mais si c'est une question de ma part, c'est de pudeur culturelle,
39:31qui se dit, toi t'es lignes, donc tu vas plus attérioriser.
39:34On avait dit, là on a du mal à changer les stéréotypes, donc qu'est-ce qu'on fait ?
39:37Parce qu'il y a beaucoup de gens qui suivent, il y a beaucoup de pieux, mais...
39:41Oui, oui, ben voilà, exactement.
39:43Qu'est-ce qu'on fait, c'est difficile et ça ne va pas se faire en deux ans.
39:46Et effectivement, c'est très culturelle.
39:48Après, moi vraiment, mon travail est sur la France.
39:50Donc j'aimerais bien pouvoir voir comment ça se passe ailleurs.
39:53J'ai cru comprendre par des amis qui ont vécu que c'était un peu différent dans les pays scandinaves,
39:57qu'il y a vécu une ouverture à ça, et encore je ne suis pas forcément sûre,
39:59parce qu'on est toujours biaisé par les perceptions qu'on a.
40:02Parce qu'il y a aussi les sociétés où les gens se quittent eux aussi, je ne sais pas trop.
40:06On est en une société quand même latine, ici en France, très amochiste.
40:12Et la pudeur, elle va avec ça aussi.
40:14C'est parce que si on se dévoile trop, on n'est pas un vrai homme, quelque part.
40:19Donc en fait, pour moi, et ça va être très vaste du coup comme réponse,
40:22c'est pour lutter contre cette pudeur, il faut lutter contre le sexisme.
40:25Mais oui, il y a des sociétés.
40:27J'ai une idée géniale, là aussi, de l'équivalent,
40:29je vous soumets à son âge rapide dans la salle,
40:31qui va, qui est allé consulter pour sa santé mentale.
40:34Donc d'abord les femmes, levez la main.
40:37Si vous voulez, merci. Et pour les hommes ?
40:43Il y a un guide, parce que les hommes qui sont venus par ses conférences sont sensibilisés à ça.
40:49Il y a une énorme idée des nouvelles zones,
40:51je suis en train d'insulter Maud Lorès pour internet.
40:53Je suis en train d'insulter Maud Lorès pour internet.
40:55Merci encore, on peut applaudir Maud Lorès.
40:59Alors, Maud est en dédicace tout de suite sur deux de ses ouvrages.
41:04Vous devriez voir quelqu'un d'incubliquant sur la reporte des hommes à la santé mentale.
41:07Les patients d'Hippocrate, quand la médecine manchette les femmes.
41:10Et pour Romain, Marie-Codvin, Spinven, commentaire norvégien.
41:13Allez, on se retrouve en quelques minutes pour une session RSE, je t'aime, moi non plus.
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