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  • il y a 3 jours
À l'occasion de l'année de la santé mentale, les équipes de LCP ont posé leurs caméras pendant plusieurs semaines à Cappelle-la-Grande, près de Dunkerque, au sein de l'un des 1300 hôpitaux psychiatriques publics de France.
Alors que 13 millions de Français seront confrontés à un trouble psychique au cours de leur vie, les chiffres sont alarmants : 48 % des postes de psychiatres sont vacants, et le nombre de patients suivis a plus que doublé en 20 ans. Pourtant, l'hôpital psychiatrique reste le grand oublié de cette grande cause. Manque de reconnaissance, pénurie de médecins - près de la moitié des postes de psychiatres sont vacants - et conditions de travail dégradées...Le système est à bout de souffle.
"Psychiatrie : l'hôpital sous tension " donne la parole à celles et ceux qui vivent la psychiatrie au quotidien : infirmiers, psychiatres, patients, familles pour comprendre comment la psychiatrie, s'impose aujourd'hui comme une urgence nationale.
Un reportage de Marion Becker , Pierre-Yves Deheuninck et Maxime Riou.

Chaque mois, LCP le Mag vous plonge dans l´application des lois, les grands dossiers d´actualité qui font débat à l´Assemblée nationale ou les coulisses des campagnes électorales.

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Transcription
00:00je vous demande que la nuit prochaine dès que vous avez un peu mal que vous
00:05sonnez d'accord je sais vous voulez pas déranger je m'en doutais vous allez me
00:12dire ça mais on est là pour ça un peu symptôme un peu de la dépression tout
00:16ça vous savez oui je sais mais mais on va trouver une solution ok ça vous
00:23pouvez nous faire confiance on va trouver une solution parce que je ne vais pas
00:26rester ici non plus des mois et des mois nous non plus on ne veut pas que vous
00:30restez là pendant des mois et des mois il faut pas exagérer écouté rassuré c'est le
00:37quotidien de mathilde infirmière à l'hôpital psychiatrique
00:41pour tous ceux qui travaillent ici c'est un engagement de tous les instants face à la
00:56détresse à seulement 24 ans ulysse est un habitué du service ce jeune bipolaire s'y
01:08sent protégé après moi ici j'ai pris un abonnement parce que c'est déjà ma
01:12sixième hospitalisation c'est une super bonne équipe d'autres comme anna sont là
01:17contre leur gré dans ce service pour prendre en charge ces malades aux
01:27pathologies complexe et parfois lourdes les effectifs ne suffisent plus on devrait
01:32être si psychiatre on est 2,2 pendant plusieurs semaines nous avons posé nos
01:42caméras à capelle la grande près de dunkerque l'un des 1300 hôpitaux
01:47psychiatriques publics de france pour comprendre comment la santé mentale
01:52s'est imposée comme une grande cause nationale
01:56Anna a 19 ans elle a été diagnostiquée bipolaire cela fait un mois qu'elle est
02:10ici contre son gré lors de sa dernière crise sa famille a demandé son
02:14hospitalisation sous contrainte elle est prise en charge dans cette unité
02:19fermée de l'hôpital ici se trouve les cas les plus lourds et les patients privés de
02:24liberté
02:26ils disent que je suis mégalomaniaque et bipolaire donc mégalomaniaque c'est avoir une
02:34surestime de soi-même et se prendre pour l'arrêt du monde chose que je ne suis pas donc à
02:38chaque fois ils me mettent des termes qui ne sont pas adaptés ils savent pas en fait
02:41ils savent pas me diagnostiquer et c'est la folie ici au monde là c'est si c'est la folie
02:48c'est vraiment un cercle vicieux ils essayent de nous éteindre je suis parti pendant une semaine
02:53j'ai fugué c'est la quatrième fois je vais fugué une cinquième fois comment je sais pas mais
02:57je vais fumer j'aurais préféré être en prison moi il faut me mettre en prison il faut pas me
03:00mettre ici ici ici c'est des tarifs mentales il ya je suis désolé de le dire mais ils sont tous
03:03malades ce jour là c'est mathilde infirmière depuis neuf ans qui va devoir gérer le comportement
03:20hostile d'ana alors avec l'aide de louane aide soignante elle veille au bon déroulement du repas
03:33je suis ancienne il vient à l'encher pas de téléphone à table
03:37tu restes à table tant que tout le monde en fait je suis une dingue je demande
03:47tu restes à table tant que tout le monde en fait je suis une dingue je demande
03:47tu restes à table tant que tout le monde en étroite
03:52il n'y a pas de trompe ou est-ce que tu veux aller juste là-bas dans le salon toute seule
04:08ok bah tu peux y aller
04:19monte et si on la garde là elle va elle va monter on va voir le dos vous avez fort faim
04:27tu veux rien manger t'es sûr tu même pas un truc là que je te ramène un truc ok on est là si tu as
04:39besoin ok cette semaine les quatre patients bipolaires du service sont dans ce qu'on appelle
04:47une phase maniaque qui s'accompagne d'euphorie d'hyperactivité et parfois d'agressivité
04:53le docteur tilila laxasi est l'une des trois psychiatres de ce pôle cela fait trois ans
05:06qu'elle travaille ici c'est elle qui suit anna
05:09allez je t'écoute écoute ça reste quand même encore un peu compliqué ce matin on a madame
05:17vert qui est là et qui fait tout pour pouvoir fuguer l'entretien tourne court un soignant appel du
05:34renfort vos infirmiers ils sont incompétents vos médecins ils sont incroyables moi j'ai un peu de
05:51mal à comprendre j'ai pas suivi sauf que arthur il a plus de tabac donc on a dit une cigarette parce
06:03qu'arture en donna tout le monde oui oui bien sûr c'était bienveillant et elle a commencé à s'est
06:07monté dans les tours insultes menace de partir là elle est venue en affront avec moi donc j'ai appelé
06:14à julien parce qu'elle était faillite et elle monte un peu ouais mais au coude et puis ça m'a connu comme
06:19ça ok je vais aller presque le l'oxapac du coup ouais ouais tu veux combien l'oxapac je vais te dire
06:26on se fait un peu pas 25 on va déjà coup bah ouais on va commencer par ça l'équipe médicale décide de
06:38placer anna en isolement dans sa chambre et de lui donner un calmant vu la situation on peut pas
06:49la laisser monter dans les tours faut donner quelque chose pour faire redescendre un peu la
06:53pression sans la sédater mais le souci c'est que si elle veut pas du tout du tout le prendre par la
06:59bouche avec la négociation est obligé de l'injecter si on injecte le traitement n'est obligé de la
07:03contenir enfin pour cette patiente là c'est pas une une règle mais elle elle se laissera pas faire
07:09donc qu'elle est convaincue que le traitement la rend malade donc autant dire que c'est pas évident
07:17évident ça va t'inquiète c'est chacun les uns après les autres et puis elle est insultante
07:33c'est tellement lourd que tous les jours on a quelqu'un ouais c'est mais ça va mais c'est pas
07:38toi tu fais ce que tu peux alors je pense qu'il va falloir que j'aille négocier un peu avec
07:45elle je pense que ça va marcher
07:46le docteur matras c'est justement elle est pas sa décision elle est vive j'ai pas besoin de ça
07:53l'ouane si elle vous a fortement incité à aller en isolement c'est qu'elle sentait que vous étiez
07:57en train de monter en tension
07:58soit vous le prenez par la bouche soit on vous l'injecte mais dans tous les cas il n'y a pas
08:06d'autres possibilités on vous laisse pas dans cet état de d'excitation là c'est pas possible
08:10moi je comprends on met le temps d'isolement le temps que le traitement agisse et ensuite on
08:22lève l'isolement c'est le temps que le traitement agisse et que vous puissiez rester au calme à tout
08:29à l'heure anna accepte finalement les médicaments la pression retombe chaque étape en fait de
08:43l'apaisement va prendre du temps et puis à ce moment là faut être plusieurs donc ça paralyse
08:50aussi un peu le reste de l'activité du service voir ça peut générer un peu d'inquiétude chez
08:55les autres patients parce que là tout le monde vient s'agglutiner autour de la porte
08:58forcément et on sait pas trop comment ça veut finir tout dans une ambiance comme ça en fait
09:02dans un service où on sent que plusieurs patients peuvent être un peu tendu on sait
09:08que ça peut vriller entre guillemets à tout moment comme là on s'y attendait pas entre guillemets
09:14on savait que c'est un peu sur le film on pensait que ça allait se tenir parce que
09:17l'isolement c'est vraiment une des dernières étapes quoi on n'aime pas trop du coup oui c'est
09:25tout le temps sur le film faut toujours être un peu aux aiguées quoi
09:38le lendemain le calme est revenu les patients défilent les uns après les autres auprès de
09:44mathilde pour prendre leurs médicaments vous n'avez pas voulu aller à l'activité ça vous
09:51intéressez pas et avec la prise du traitement du matin ça a aidé un peu elle prend le temps
09:58pour chacun tente de les rassurer pareil 59 c'est stable en fait on n'a pas eu de nouvelles pour votre
10:08demande de sortie en fait ce qui se passe c'est que ce matin n'avait pas de psychiatre donc je vous
10:14promets pas que vous allez être vu en début d'après midi mais en tout cas on a remonté l'info
10:19mathilde est bien obligé de temporiser seuls les médecins peuvent autoriser les sorties ou revoir
10:27les traitements mais à capelle la grande comme partout en france l'hôpital est confronté au
10:33quotidien au manque de médecins
10:35et il ya quelqu'un qui m'a demandé le résultat de son guillard passe et on n'avait pas encore
10:52regardé c'était en cours vous avez suivi le temps sur les patients vu le peu de présence médicale il
10:58faut essayer de combler au maximum le fait d'anticiper un maximum de choses quoi
11:04pas d'interne non ce matin pas d'interne et pas de pas de pas de psychiatres non plus dans l'unité ils
11:18sont disponibles mais ils sont pas fixe dans l'unité donc si on avait une urgence je sais
11:22pas comment on fait mais on va tout faire pour que ça n'arrive pas
11:25le produit était sans efficacité sur plein de l'an
11:32oui c'est ça ont des choses qui arrivent en fait vous traitez un peu de tout ici ouais de
11:44tout problème somatique les problèmes psy les poux tout tout tout tout on fait quoi faire
11:51oui c'est vrai qu'on fait quoi faire nos heures perdues aussi on fait pas mal de
11:56non c'est vrai qu'on est ouais on est beaucoup on règle beaucoup de choses quoi sociale somatique
12:10psychiatrie vraiment fait vraiment beaucoup enfin beaucoup de choses quoi c'est c'est la
12:17loi de travail en psychiatrie quoi on est un peu la cinquième ou du carrosse comme on dit parce que
12:22les gens quand ils ont été étiquetés psychiatrie ils sont envoyés directement ici alors que des
12:27fois il n'y a pas de nécessité quoi on a déjà eu des entrées pour des patients pour infection urinaire
12:33alors que c'est pas notre pas l'endroit où constipation on a déjà eu ça aussi ouais donc
12:39il faudrait nous orienter les gens bien comme il faut quoi oui c'est ça et ça c'est compliqué
12:47parce qu'ils sont étiquetés malades mentaux certains patients sont encore trop souvent
13:12orientés vers les services psychiatriques pour des pathologies qui n'ont rien à voir le docteur
13:19durand dirige les équipes soignantes de capelle lagrande tous les jours il fait le point avec les
13:24cadres les internes et les médecins sur les entrées et le suivi des patients pour gérer au mieux les
13:3058 lits d'hospitalisation alors on a eu une entrée madame le fait retenir une dame de 25 ans c'est une
13:41dame qui n'a pas de contact avec sa mère depuis longtemps à une façon de gérer ses émotions qui
13:45n'est pas enfin voilà jusqu'à une fille elle frappe les autres d'accord d'autres choses pour le
13:52carnault du coup il s'appelle de monsieur il commençait à avoir des allures un peu maniaques
13:58peut-être qu'on peut rattraper des choses encore lui il est sous anti psychotique c'est ça non il y a des
14:08interne pour l'idée d'accord oui parce que là il faut faire décharger d'un certain nombre de patients
14:14c'est pas possible d'ailleurs ce matin là moi il faut que je vois du monde faut pas que demain matin
14:19je me prenne la sauce pour pallier le manque de psychiatres le docteur durand accueille des
14:28médecins étrangers en formation le docteur de chaillot et médecin généraliste au burundi il
14:35est arrivé il y a quelques jours c'est quelqu'un qui est connu du service oui c'est une patiente qui
14:41vient pour beaucoup d'effets secondaires désirables qui qu'elle n'entend pas à supporter je sais
14:46pourquoi elle est bien pour conclure sur l'âge d'accord donc c'est une jeune patiente j'imagine
14:50il est venu apprendre et renforcer l'équipe médicale le temps de sa formation
14:58pour plus de huit ans j'avais toujours envie de de faire une spécialisation pour
15:08devenir médecin spécialiste dans un autre domaine en particulier la psychiatrie parce que chez nous on a
15:16beaucoup de cas de malades qui ont des troubles psychiques donc mais on a un problème créé de
15:23médecins psychiatres il n'y a pas dans tout le pays on n'a que trois médecins psychiatres la
15:30france aussi manque de psychiatres depuis dix ans la discipline n'attire plus les étudiants
15:37lui préfèrent d'autres spécialités au quotidien moins pesant et s'installer dans les grandes villes
15:42il ya une réalité triviale qui est celle de la survie de mon service très clairement quand on a une
15:55défection en peu de temps comme on a eu de psychiatre là j'entendais que la moyenne nationale
15:59c'est un poste sur trois de praticiens qui n'est pas pourvu chez nous on est passé de douze postes à
16:05cinq postes occupés du jour au lendemain donc quand on regarde les possibilités qui s'offrent à nous
16:12il ya cette possibilité d'accueillir pour la formation des médecins hors union européenne
16:18médecins étrangers sans ce renfort mon service ne tournerait pas très clair alors qu'est ce que ça
16:29deviendrait je pense qu'on fermerait les lits ce qui serait pour le littoral d'un carquois quand même
16:36assez dramatique je pense que de votre côté il ya aussi une demande puisque il ya
16:42quand même régulièrement des candidatures en ce moment ils sont cinq médecins étrangers à
16:47l'hôpital de capelle lagrande ana est sortie d'isolement il y a déjà quinze jours résignée
16:55elle se plie maintenant à l'hospitalisation dans l'espoir de sortir rapidement
17:00moi j'en peux plus de ce service c'est fait on fait toujours la même chose là par exemple
17:08j'ai sorti de ma chambre pour marcher dans le couloir parce qu'il ya rien d'autre à faire
17:12des couloirs qui se sont voilà yo la famille de la famille ça va ça va et toi
17:22voilà vendredi 13 juin vendredi 13 de l'année en espérant qu'on nous porte bonheur ce jour là on
17:35verra avec d'autres là que si après je vais demander des termes je vais demander la sortie je vais
17:42voir comment ça se passe pour la sortie etc parce que ça va plus du tout je ne peux plus être enfermé
17:48j'ai trop de projets à réaliser je dois passer mon permis je dois faire plein de choses être
17:51enfermé c'est une grosse paire d'argent une très grosse paire d'argent pour moi surtout sans
17:56téléphone donc voilà je pense qu'on a fait un peu tôt moi je croyais que je voulais pas écouter de
18:03musique si j'adore la musique j'en ai écouté devant les caméras vas-y mais un vrai son bah c'était
18:12queen donc ça puis nao ouais mais ça c'est pas un vrai son mais voilà c'est un son des années
18:16mais le son qu'on met la bichute ouais ouais mais je veux pas écouter du rap parce que j'aime
18:20même plus trop le rap lui devant les caméras lui c'est pas du bon son ulysse est hospitalisé
18:28depuis quelques mois à 24 ans c'est un habitué des lieux ouais ce midi on va se régaler c'est
18:34des bonnes pâtes à la bolognaise ses consommations de drogue ont révélé un trouble bipolaire
18:39après moi ici j'ai pris un abonnement parce que c'est déjà ma sixième hospitalisation du coup je
18:46connais le l'hôpital parker je connais les moindres recoins je connais toutes les infirmières c'est
18:53une super bonne équipe on a de la chance d'avoir des assistantes sociales des psychologues des
18:59psychiatres et il ya plein d'activités qui sont proposées toutes les semaines et il faut y
19:04participer pour apprendre je suis pas d'accord du tout les activités c'est de la merde ça sert à rien
19:11non ils sont bien ça sert à rien il faut croire que parce que quoi parce qu'elle est quoi parce que
19:17là tu es en contrainte et du coup ta psychiatre t'a pas encore permis de faire des activités même si
19:22elle me permet des activités je les ferais pas j'ai déjà tous fait c'est nul ça sert à rien
19:26bah si ça permet de se sentir mieux en fait et dès que les chakras sont alignés et qu'on est en paix
19:33avec nous mêmes on se sent mieux et on peut vivre l'instant présent
19:36non mais c'est jean pierre c'est le chef
19:41ce matin dans le service qui veut des gants ulysse et jean pierre participe à l'atelier potager
19:51jean pierre il est en train d'inspecter c'est l'occasion pour julien infirmier d'observer les
19:56patients de voir comment ils se comportent les uns avec les autres vous savez comment ça se plante
20:02les tomates non jean pierre il va vous montrer une façon aussi de les préparer à la sortie et tout
20:11simplement de créer du lien quand on est ici nous font confiance davantage un lien de confiance qui se
20:17crée quand même c'est un outil un moyen d'expression pour la personne en soi jean pierre t'explique à
20:27madame là jean pierre donc c'est un monsieur qui est mort chez nous depuis un an pour difficulté de
20:35placement en institution donc lui c'est un monsieur qui en début de démence tous les cinq dix minutes
20:41il va nous réclamer après son épouse quand on vient ici il pense pas tout seul seconde donc là il est
20:49content il partage son savoir ça peut donner une raison d'être jean pierre est atteint de démence
20:59sénile une maladie de la vieillesse qui entraîne parfois des accès de violence nadine sa femme ne peut
21:09plus le gérer seul on a eu réussi à le faire entrer dans une maison de retraite mais ils l'ont pas
21:17gardé parce qu'ils ont pareil ils ont fait il a fait crise là bas et l'on alors il est revenu ici
21:24quoi donc et là on est à la recherche d'une autre maison de retraite on sait pas quoi faire quoi dire pour
21:32que ça ça avance quoi que voulez vous qu'on fasse ici bon dire et demain tu sortes je vous dis j'en pense
21:40nadine ouais mais bon il est passé je sais pas je serais mieux chez moi qu'ici tout à fait normal mais
21:52que voulez vous c'est la tête pas la question qu'il est pas bien soigner mais c'est pas trop sa place
21:59qu'on est très difficile ils devraient ouvrir des centres beaucoup mais enfin
22:09jean pierre n'a rien à faire ici mais faute de solution l'hôpital psychiatrique est souvent le
22:19dernier recours pour tous ceux qui comme lui ne trouve pas de place les équipes sont confrontés tous les
22:27jours à la précarité et souvent à la violence
22:30là on est avec vous on entend votre colère on entend vos craintes il n'y a aucun problème mais
22:48comme je vous ai dit j'appelle mon amour ça changera rien ça changera rien ça changera rien
22:54mais après l'électrique parce que je vais cramer ton bâtiment de fils de flippe là
22:57non non non je veux ce que vous l'avez fait à l'envers il est où docteur durand il est occupé il est occupé où
23:05c'est un patient qui aurait dû sortir aujourd'hui et on a on lui a dit on va différer à demain et en
23:23fait il veut pas sortir il veut rester c'est un patient sdf donc il veut qu'on puisse le garder pour avoir de
23:30quoi se nourrir et puis être logé donc c'est hyper paradoxal c'est parce que nous on d'habitude ils
23:36franchissent la porte pour partir et là non c'est il s'est agité en disant attachez moi et comme ça
23:41vous allez le garder puisque du coup si on l'attache on est obligé de passer sous contrainte donc forcément
23:47il ya un délai là il a compris que c'était comme ça qu'il aurait pu rester on prend les gens en crise on
23:54prend les gens pour des sevrages pour tout ça on prend les gens pour ça mais une fois stabilisé on est un
24:00service d'admission donc si on n'a pas de deux lieux après pour un pied à terre quoi on est obligé de
24:06dire par merci et vous sortez peu importe votre condition sociale vous avez pas de toit pas tant
24:13pis alors il y en a qui veulent retourner à la rue il y en a qui veulent se réinsérer mais c'est hyper
24:17compliqué les dossiers sociaux puis nous en plus on est un peu mûri d'assistante sociale puisque elle
24:23arrive que le 1er juillet il est pas méchant on croise tout le temps il est en colère il est en colère il
24:30est en colère parce que là il n'a rien et on peut pas lui apporter ça parfois c'est frustrant
24:36bon oui oui de laisser des gens partir à la rue mais en même temps on peut pas garder tout le
24:41monde parce que par sa pousse on est complet depuis septembre dès qu'on sort un patient en train on fait
24:49que ça donc si on garde les patients qui ont plus rien à faire ici les autres qui ont vraiment qui sont
24:53vraiment en crise on peut pas les prendre anna vient d'être transférée vers l'unité ouverte elle
25:02compte les jours avant la sortie ici je suis bien je suis dehors toute la journée tout à l'heure par
25:10exemple on a fait un mall qui on s'occupe comme on peut et dès vendredi je pourrais avoir des
25:15permissions du coup on commence petit à petit permission 14 heures 18 heures ensuite permission
25:20limité ensuite c'est la sortie elle s'est préparée pour la fête de la musique un événement pour les
25:31patients pour s'évader de la maladie pour oublier le temps d'une après midi l'enfermement et partager
25:39avec leurs soignants leurs progrès des psychiatres et des infirmiers engagés qui espèrent un autre
25:46regard sur la psychiatrie dans la société les patients sont un peu rejetés comme il disait
25:54avant c'était des fous donc ouais si on pouvait changer ça ce serait vraiment bien de pouvoir changer
26:00la vision des gens sur le monde de la psychiatrie
26:03Jean-Pierre attend toujours une place en maison de retraite
26:16Fidèle lui a pris ses marques dans le service
26:23Anna est sortie elle a décidé de reprendre ses études
26:33Anna est sortie elle a décidé de reprendre ses études
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