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  • il y a 11 heures
Avec Alain Bentolila, auteur "Demain la barbarie ? Parents et instits même combat" (Istya & Cie Editions)

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##SUD_RADIO_VOUS_EXPLIQUE-2025-11-21##

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Transcription
00:00Le Grand Matin Sud Radio, 7h-10h, Maxime Liedot.
00:07Est-ce que les élèves français savent encore lire et écrire ?
00:11C'est en tout cas des chiffres qui sont publiés par le ministère de l'éducation nationale il y a quelques heures
00:15et qui mettent en ligne des résultats d'évaluation menée du CP à la quatrième.
00:20Bonjour Alain Bantolila.
00:22Bonjour.
00:23Merci beaucoup d'être avec nous ce matin.
00:25C'est un plaisir.
00:27Mais un plaisir partagé mon cher Alain.
00:29Vous êtes auteur de Demain la barbarie, parents et instits, même combat.
00:32Vous êtes également linguiste.
00:34J'imagine que vous avez quand même un peu feuilleté cette étude.
00:37Comment la qualifier ? Est-ce que c'est encourageant ?
00:40Est-ce que c'est réaliste ? Est-ce que c'est alarmiste ? Est-ce que c'est déprimant ?
00:44On peut dire, si vous voulez, que sur un certain nombre de points,
00:50la chute, qui était alarmante jusqu'à l'an dernier, a été contenue.
01:00Et par conséquent, de ce point de vue-là, on peut dire que, notamment, la décision de dédoubler
01:09les classes de CP et de CEA, prises par le ministre Blanquer,
01:21notamment et surtout dans les zones prioritaires,
01:27sans nul doute, était pour quelque chose...
01:31Oui, je pense que oui.
01:36Quand on la regarde de près, ça dépend des cas.
01:40Ça dépend des cas, ça dépend des académies.
01:43Certaines académies, on montre des progrès qui sont tout à fait intéressants et encourageants,
01:49d'autres moins.
01:51Et quand on regarde encore de plus près,
01:53ce sont les académies où on a accompagné le dédoublement des élèves
01:58avec une formation à une pédagogie différente,
02:03et notamment une pédagogie qui prend en compte
02:06les performances contrastées entre les élèves,
02:10c'est dans ces académies-là que ça a marché.
02:13Ça veut dire quoi ?
02:14Ça veut dire que c'était formidable, c'était une bonne idée,
02:17c'était courageux de dédoubler.
02:19D'avoir un enseignement un peu plus sur mesure,
02:22un peu plus attentif aux élèves.
02:24Mais il fallait accompagner les maîtres
02:28pour leur apprendre à enseigner différemment.
02:32Parce qu'enseigner de la même façon à 12
02:34que l'on enseignait à 24 ou à 25
02:37ne change pas grand-chose.
02:40Donc ça veut dire, Alain Bentolila,
02:42que le problème à la racine, c'était la méthode,
02:45c'était le type d'enseignement qu'on pouvait délivrer ?
02:47La racine, c'était la formation des maîtres.
02:53Et ça reste la formation des maîtres.
02:55C'est-à-dire que pour vous,
02:55les enseignants ne sont pas suffisamment formés ?
02:58Non, on ne peut pas dire,
02:59si vous voulez, surtout depuis quelques années,
03:02la formation des enseignants est partie à Vaudelot.
03:07et ça n'est pas les changements
03:12qui sont apportés cette année
03:15qui vont y changer grand-chose.
03:17Un, d'abord, il y a de moins en moins de jeunes,
03:22de mes étudiants par exemple,
03:25de linguistique,
03:27pourtant, est une filière
03:29qui est très formatrice
03:32pour des enseignants,
03:36notamment les enseignants du primaire.
03:39Il est clair, si vous voulez,
03:41que ces étudiants n'ont pas envie
03:44d'aller faire la classe.
03:47Oui, faire la classe.
03:49Vous êtes, notamment,
03:50Alain Bantoli,
03:50la membre du groupe de travail
03:51pour reconquérir l'écrit.
03:54C'est une initiative lancée par François Bayrou.
03:56Il y a quand même un chiffre
03:57sur lequel j'aimerais attirer votre attention.
04:00C'est le chiffre de 52%.
04:01Seuls 52% des élèves ont une maîtrise,
04:04je cite,
04:05suffisante des compétences
04:06langagières et linguistiques.
04:09On a l'impression que c'est un peu du charabia.
04:12Concrètement, ça veut dire quoi ?
04:14Ça veut dire qu'il y a un enseignant
04:1750% qui ne les ont pas.
04:20Non, mais ça, je sais,
04:22mais je veux dire,
04:22dans l'interdit,
04:23ça veut dire quoi,
04:24les compétences langagiales, etc.
04:26Ça veut dire tout simplement
04:27qu'ils ont un vocabulaire
04:30suffisamment riche et précis.
04:33C'est la première chose.
04:36La deuxième chose,
04:37c'est qu'ils ont une capacité
04:39de construire leur phrase
04:43et, au-delà de la phrase,
04:46leur discours,
04:48c'est-à-dire la grammaire,
04:50en gros,
04:51en gros, c'est ça.
04:53Ça, c'est une deuxième chose.
04:58Et donc, si vous voulez,
05:00c'est un aveu terrible d'impuissance
05:04que de dire qu'il y a la moitié
05:05des élèves de France
05:07qui sont dans des écoles en France
05:10sont des élèves
05:12qui manquent de vocabulaire,
05:15mais ça, on le savait,
05:17sauf qu'il n'y a pas véritablement
05:20d'effort pédagogique fort
05:23sur la question.
05:25Et d'autre part,
05:26la grammaire est la grande oubliée
05:28des programmes.
05:31Et sans grammaire,
05:32eh bien, on ne peut pas
05:34articuler sa pensée
05:36pour quelqu'un d'autre.
05:37Et donc, on appauvrit
05:38le langage et la pensée.
05:39Merci beaucoup Alain Batolila
05:40d'avoir été avec nous ce matin,
05:41linguiste, auteur
05:42et membre du groupe de travail
05:43pour reconquérir l'écrit.
05:45Il est 7h49 sur Sud Radio.
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