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00:00C'est l'heure de politique sur France 24.
00:19Elle en a connu des plans, des déclarations, des visites présidentielles, des coups de menton, des menaces.
00:24Marseille, sous la coupe réglée des narcotrafics, est aujourd'hui bien seule face au trafic de drogue.
00:30Qui gangrène la ville après la mort du frère Lamine Kessassi, tué par les gangs mafieux parce qu'ils luttent contre le trafic,
00:37a jeté une lumière crue sur le sentiment d'impuissance de l'État.
00:41Les ministres de l'Intérieur et de la Justice se sont rendus aujourd'hui à Marseille et promettent le grand soir sécuritaire.
00:48Mais avec quels moyens ?
00:49La loi narcotrafic votée il y a quelques mois rentrera en vigueur avec la mise en place en janvier du nouveau parquet national anticriminalité organisé.
00:58Tiendra-t-elle ses promesses ?
01:01Le chef d'état-major des armées a jeté un froid glacial au congrès des maires de France en déclarant qu'il fallait préparer les esprits à perdre nos enfants dans une guerre prochaine avec la Russie.
01:14Quelle utilité ont ces propos ? On en parle avec nos éditorialistes.
01:18Catherine Tricot, directrice de la revue Regards. Bonsoir à vous.
01:20Bonsoir, Roselyne.
01:21Valérie Lecab, éditorialiste au journal Le Point Info. Bonsoir, Valérie.
01:25Henri Vernet. Bonsoir.
01:27Rédacteur en chef adjoint du Parisien.
01:30Et Carole Barjon. Bonsoir, éditorialiste à la revue Politique et Parlementaire.
01:34Merci d'être avec nous.
01:36Donc c'est un jeune homme courageux et qui semble bien seul malgré sa protection policière.
01:41Il est aujourd'hui devenu le symbole à lui tout seul de la lutte contre les narco-trafics à Marseille, même si bien sûr ça n'enlève pas à, on le dit, à l'état de lutter contre, il faut être honnête, contre ces trafics. On l'écoute.
01:58Je ne peux pas me taire pour plusieurs raisons parce que mon petit frère est mort pour rien.
02:02Et ça je n'arrêterai pas de le dire. Mehdi est mort pour rien.
02:05Et surtout aujourd'hui, si on veut garantir la sécurité de celles et ceux qui prennent la parole, si on veut, toutes les personnes qui ont été émues, toutes les personnalités politiques qui se sentent touchées par cette histoire,
02:16s'ils veulent aujourd'hui que des gens comme moi puissent vivre, que des gens comme moi puissent continuer leur combat, ils doivent parler.
02:21Si on est des milliers à se saisir de cette question, si on est des milliers de nouveaux visages à apparaître sur ces sujets, ils ne pourront pas tuer tout un peuple.
02:29– Alors le ministre de l'Intérieur, Laurent Nunez, avait déclaré que ce crime était un crime d'intimidation.
02:36L'État est dépassé face à l'ampleur du phénomène, mais on ne peut pas dire qu'il ne fait rien pour autant.
02:42C'est tout de même un sentiment d'impuissance qui domine, Henri ?
02:47– D'impuissance ? Le sentiment, si vous voulez, qui est un peu gênant.
02:51– C'est pour ça que je dis « sentiment ».
02:52– Voilà, parce que clairement, c'est vrai qu'on a l'impression que par exemple Marseille, où sont aujourd'hui les deux ministres ?
02:59Où sera le chef de l'État lui-même à la mi-décembre ? Il l'a annoncé.
03:03Ce n'est pas la première fois que se tient ce genre de démonstration, de montrer que oui, on s'attèle au problème, on est là,
03:11et que pour l'instant, disons que ça n'a pas été suivi d'effet dans le sens effet efficace.
03:16On se souvient qu'il y a quelque temps, quand cela avait été le cas, il y avait eu les fameuses opérations place nette,
03:22qui certes étaient spectaculaires sur le moment, des points de deal étaient démantelés, mais ils s'en créaient d'autres.
03:29– Elle repoussait ailleurs.
03:29– Voilà, ça repoussait, c'était démantelé, et puis ça a été recréé à quelques centaines de mètres plus loin.
03:34Ça, ça peut donner cette image d'impuissance.
03:37On verra ce qu'il en sera à la suite de la visite aujourd'hui de Laurent Nunez et Gérald Darmanin, et donc de Macron plus tard.
03:44– Mais dépassé, oui, dépassé dans le sens où, par exemple d'un côté, vous avez une pieuvre tentaculaire
03:54qui est ce trafic, ces organisations, et plus spécialement cette mafia des aides.
03:59Ce matin, le Parisien a consacré sa une à cette mafia des aides.
04:03Et notamment, on a titré comme ça, on a titré sur la piste du commanditaire,
04:08donc de l'assassinat du jeune médicassinat.
04:11– Le commanditaire est en prison.
04:13– C'est un bon papier. – Mais c'est ça qui est dingue.
04:14– Et il fait ça de sa prison.
04:15– Mais voilà, et ça, c'est vrai que les bras nous en tombent quand on lit ça.
04:19Et donc oui, en effet, ce qui en ressort à ce moment-là, c'est vrai, c'est un sentiment, oui, d'impuissance.
04:24Alors néanmoins, vous l'avez dit d'ailleurs, on ne peut pas dire que l'État ne fait rien,
04:28parce que ça, ce n'est pas vrai.
04:29Il y a des actions, mais il reste beaucoup à faire.
04:32Et notamment, on verra ce qui ressortira.
04:34Mais clairement, en tout cas, dans ce qui est immédiat, il faut qu'il y ait davantage de moyens.
04:38Ça, c'est vrai, on a l'air de le répéter, mais quand même, à Marseille, il manque des magistrats,
04:43il manque des policiers, il manque des enquêteurs.
04:46Et là, on parle dans la nouvelle loi, on parle d'un statut du repenti,
04:49en tout cas de prendre davantage en considération, utiliser davantage le repenti.
04:53Bah oui, tout ça, il faut que ça rentre, comment dire, dans le jeu.
04:57Et puis, ce que souligne vraiment de manière impressionnante son grand frère,
05:02donc Amin Kessassi, là, ce qu'il vient de dire, c'est vrai, cette mobilisation,
05:06puis je vais évidemment laisser la parole, cette mobilisation de toutes les consciences,
05:12elle est nécessaire de montrer que, bah non, l'intimidation, ça ne marchera pas.
05:16Mais il faut montrer qu'il y a ce sursaut.
05:18Les Italiens l'ont fait il y a quelques décennies.
05:19Oui, ils se sont attaqués à la mafia.
05:22C'est important, ça.
05:24Peut-être un mot, Carole, sur ce...
05:29Henri l'a dit, sentiment d'impuissance, mais avec quand même cette loi
05:34qui va amener ce nouveau parquet, est-ce que ça peut faire bouger les choses ?
05:40Alors, on sait qu'on en parlera dans quelques instants,
05:43notamment la France insoumise n'avait pas voté cette loi,
05:48disons que c'était contradictoire avec les libertés publiques.
05:54Est-ce que ce nouveau parquet, à l'image du parquet antiterroriste, peut changer la donne ?
06:00On l'espère, et en tout cas, c'est bien pour ça qu'il est mis en place.
06:04Enfin, il sera mis en place le 1er janvier, puisque la loi antinarco a été votée en juin dernier.
06:10Donc tout ça se met en place aujourd'hui.
06:12Moi, ce qui me frappe, c'est quand je lis, par exemple, les propos de Roberto Saviano,
06:20qui est un écrivain qui est toujours aujourd'hui sur protection policière,
06:25parce qu'il s'est attaqué à la mafia, au narcotrafic, particulièrement à la mafia.
06:31Et il dit que la France, malheureusement, a 15 ans de retard sur l'Italie.
06:39L'Italie a quand même réussi à régler, peu ou prou, le problème,
06:45notamment en créant ce statut de repenti qu'évoquait Henri Vernet à l'instant,
06:51qui permet d'aller à la tête des réseaux.
06:55Parce que c'est ça le sujet, quand même.
06:57Enfin, il y a deux sujets.
06:59Il faut aller trouver les têtes de réseaux.
07:02Donc, il y a le statut de repenti qui est très important au repenti,
07:05c'est-à-dire qu'on promet à quelqu'un une remise de peine
07:08s'il donne, finalement, les noms des chefs de réseau.
07:14Et puis, il y a la question aussi des avoirs,
07:17parce qu'il faut aussi taper au portefeuille,
07:19et c'est ce qu'avait fait aussi l'Italie, je crois.
07:21Alors, justement, Gérald Darmanin s'est rendu dernièrement aux Émirats Arabes Unis.
07:29Et pour la première fois depuis 2020,
07:3114 narcotrafiquants ont été extradés.
07:34Le narcotrafic, bien sûr, est mondial.
07:37Ce sont des multinationales qui brassent des centaines de milliards.
07:41Donc, aux seules frontières de la France,
07:44on ne peut pas enrayer le phénomène en France,
07:47puisque c'est, comme le rappelait Carole,
07:49c'est tentaculaire dans beaucoup de pays.
07:52Non, mais c'est tout à fait ça le fond du sujet.
07:55C'est qu'on a des polémiques nationales pour dire
07:58qu'il n'y a pas assez de monde, il n'y a pas assez de moyens,
08:00il n'y a pas le parquet qu'il faut, il n'y a pas ceci, il n'y a pas cela.
08:03Mais c'est vrai.
08:03Et ça fait des années entières que ça dure.
08:07Enfin, moi, j'avais fait une enquête à Marseille il y a 20 ans,
08:10on en était déjà dans cette situation-là.
08:12Et en fait, ce qui se passe, c'est qu'un, il y a une explosion de la consommation.
08:17Donald Trump, aux États-Unis, a fermé les frontières.
08:20Tous les trafics de cocaïne, notamment, s'est reporté sur l'Europe.
08:24Donc, nous sommes face à une augmentation considérable
08:27du trafic et des consommateurs, du nombre de consommateurs
08:32qui, en France, est en train d'exploser complètement.
08:35Parce qu'il ne faut pas mettre de côté le fait
08:37qu'il y a un certain nombre de consommateurs au bout de la chaîne
08:39et que ce sont aussi eux qui encouragent à ça.
08:44Et ce qui est très important, c'est ce qui a été dit,
08:47notamment par Laurent Nunez à l'Assemblée nationale cette semaine,
08:51c'est qu'il faut qu'on utilise les moyens de lutte contre le terrorisme.
08:55Parce que ce sont des ramifications internationales
08:58qui sont présentes dans le monde entier
09:00et qui se déploient sur le territoire français.
09:04Donc, ce n'est pas, effectivement, comme vous l'avez dit,
09:06en restant juste au niveau de la France, qu'on va y arriver.
09:10Donc, même avec ce qu'on est en train de faire,
09:12même avec la nouvelle loi, même avec ce fameux parquet
09:16contre le narcotrafic, et même avec les prisons de haute sécurité
09:20qui sont destinées à empêcher les commanditaires
09:22de continuer à faire leurs commandes depuis la prison,
09:27on a quand même l'impression qu'on n'y est pas encore.
09:30En fait, qu'on n'y est pas, que ça va continuer.
09:32Et c'est ce que dit Amine Kessadi ce matin à la radio.
09:36Il a été absolument excellent.
09:38C'est que c'est à chacun, c'est à tout le monde.
09:40Il faut soulever tout un peuple, il a dit.
09:42Il a dit cette phrase qui est assez forte.
09:44C'est-à-dire que c'est à chacun, comme au moment du terrorisme,
09:48en fait, d'être vigilant par rapport à ça.
09:52C'est à chaque personne qui achète,
09:54elle achète à quelqu'un qui est dans une infraction,
09:57dans quelque chose d'illégal,
09:59et dans une économie citoyenne
10:01qui détruit des hommes, des pays.
10:04Et là, la bascule de se dire c'est de l'intimidation,
10:09ce qui n'est pas totalement prouvé pour l'instant.
10:11Je pense qu'il faut rester un petit peu prudent là-dessus.
10:15Parce qu'il y a aussi l'histoire du procès du demi-frère
10:17qui arrive et du témoin qui aurait pu être le frère
10:20qui vient d'être tué.
10:21Il y a l'hypothèse d'une erreur éventuellement.
10:23Voilà, donc c'est assez compliqué.
10:24De cible.
10:25Donc restons prudents là-dessus.
10:26Mais ce qu'on sent aujourd'hui,
10:28et la marche de samedi va être extrêmement importante,
10:30je pense que pour une fois,
10:32tous les hommes politiques vont s'y rendre
10:33et vont être présents à ce moment-là.
10:36Et j'espère que beaucoup de monde dans toute la France,
10:39ce matin, Amine, a demandé que chacun,
10:43où qu'il soit, y participe.
10:46Il faut qu'il y ait une mobilisation générale
10:48de la population contre ce phénomène.
10:50C'est important, effectivement.
10:52Catherine, est-ce que malheureusement,
10:53il ne faut pas toujours un symbole,
10:56là en l'occurrence, Amine Kessassi,
10:59pour, comme si dans le fond,
11:01des exemples étaient obligatoires
11:03pour que les gens ouvrent les yeux ?
11:05Je pense qu'en effet, ça fait un électrochoc.
11:08On ne sait pas,
11:09je vous rejoins sur ce que vous venez de dire
11:11sur la prudence,
11:12mais en tout cas, ça fait, pour l'instant,
11:14ça donne à voir, en effet,
11:17quelque chose qui est extrêmement dangereux.
11:19C'est la pègre qui s'installe.
11:20Et donc, qu'il faille donner des moyens,
11:23qu'ils soient des moyens de lutte,
11:24qu'ils soient à la hauteur de ce danger.
11:27Et donc, des moyens,
11:29notamment à la justice et internationaux.
11:32Et c'est ce qui a été fait depuis quelques années,
11:33de permettre justement que les juridictions
11:37et que les échanges de fichiers,
11:39que ça puisse converger.
11:41Donc ça, ça me paraît être absolument indispensable
11:44et qu'on donne des moyens de lutte
11:47contre ce grand banditisme
11:49qui s'installe et qui se développe.
11:52Je voudrais juste parler d'un point aveugle
11:54dans notre conversation,
11:56parce que quand il est évoqué,
11:58il était toujours évoqué au titre de
11:59il faut responsabiliser les acheteurs.
12:02mais nous sommes dans une société
12:04dans laquelle le développement
12:06de la consommation de drogue
12:08et de toutes les drogues,
12:09je ne parle pas simplement du cannabis,
12:11pas simplement du cannabis,
12:13mais de la cocaïne,
12:15mais de toutes les drogues.
12:16C'est-à-dire, la France est le premier pays
12:18pour les antidépresseurs,
12:20pour les somnifères.
12:22Les gaz hilarants,
12:23la clémombe, sont en train de...
12:24Le toxine d'azote.
12:25Voilà, je ne peux rappeler plus du nom.
12:27Je veux dire, on a une flambée.
12:30Alors, on n'a pas exactement
12:32les mêmes caractéristiques aux États-Unis
12:34où ça prend la forme du fentanyl, etc.
12:36Mais on a vraiment un problème
12:38de mal-être extrêmement profond
12:40et que donc on ne peut pas...
12:42Oui, je pense qu'il n'existe pas de société.
12:47Il n'existe pas de société
12:48dans laquelle on n'a pas
12:50des substances divertissantes.
12:53Ça n'existe pas
12:54dans toute l'histoire de l'humanité.
12:56Donc ça, ça existe.
12:57On se souvient des Anglais
12:58qui avaient inondé la Chine
12:59au milieu du 19e siècle avec l'Opium.
13:01Là, il l'avait inondé
13:02pour asservir la Chine.
13:04Mais ce dont je parle,
13:05c'est que du point de vue...
13:06Parce qu'ils ne voulaient pas payer en or
13:07le théorique.
13:08Oui, ils ont surtout réussi
13:09à mettre la Chine en coupe réglée
13:10avec cette affaire.
13:11Elle s'est enjeu depuis.
13:13Comment ?
13:13Elle s'est rattrapée depuis.
13:15Elle s'est rattrapée.
13:16Et c'est l'un des socles
13:18de son nationalisme d'ailleurs.
13:20Mais ne parlons pas de ça
13:21parce que ce n'est pas notre propos.
13:23Ce que je dis juste,
13:23c'est que toutes les sociétés humaines
13:25ont utilisé qui mâchent la coca,
13:28qui boivent un coup de rouge,
13:30qui fument un pétard, etc.
13:32Et là, on n'est plus dans ça.
13:34On n'est plus dans ça.
13:35On n'est plus dans du divertissement.
13:36On n'est plus dans le truc
13:39qui permet de s'évader.
13:40On est structurellement une société
13:42qui va super mal.
13:44Voilà ce que je veux dire.
13:45Oui, mais ça, vous faites le constat.
13:46D'accord.
13:47Donc, ce que je dis,
13:49c'est que oui,
13:50il faut s'attaquer à la pègre.
13:52Oui, il faut faire ce qu'il y a à faire.
13:54Mais il faut aussi regarder en face
13:56le fait que nous avons un pays
13:57qui ne va pas bien.
13:58les Américains vont hyper mal.
14:00Mais hyper mal.
14:01Je veux dire, c'est...
14:03Et donc, on peut toujours continuer
14:05de se dire qu'on va réprimer
14:07les consommateurs.
14:08D'abord, les consommateurs,
14:09ils sont ici, là, autour de cette table
14:10d'une manière ou d'une autre.
14:13Ce sont nos enfants, c'est nous,
14:14c'est toute la société.
14:15Ah bah attendez,
14:16c'est plus de 50% des Français
14:17qui utilisent des antidépresseurs,
14:20des somnifères, de la drogue,
14:22de l'alcool, etc.
14:23Non, mais vous avez raison.
14:25Ce que je dis, c'est que...
14:26On ne peut pas mettre les antidépresseurs
14:27sur le même plan que la drogue.
14:30Si, pour moi, c'est...
14:31Mais ça répond sur nous à un mal-être.
14:33Vous vous dites non,
14:33mais moi, je dis oui.
14:34Je comprends le...
14:35Moi, je dis oui.
14:35Ce que je dis, c'est que...
14:37C'est comme les antidouleurs.
14:39Aux Etats-Unis, les mecs,
14:40ils sont pris tellement de...
14:42Ils prennent des antidouleurs
14:43parce qu'ils ont mal à l'épaule.
14:45Ils prennent des antidouleurs
14:45parce qu'ils ont mal à la vie.
14:47Et je pense que nous sommes
14:47dans un moment de grande dépression
14:50dans notre pays.
14:51Non, mais personne ne pense sérieusement
14:53qu'effectivement,
14:54s'attaquer aux consommateurs
14:55suffira à régler le problème.
14:57Ça, on est bien d'accord.
14:59Mais ce que vous dites,
15:02c'est vrai, je suis d'accord.
15:03La société ne va pas bien.
15:05Les drogues sont un moyen d'échapper
15:07ou alors pour le...
15:08À un niveau extraordinairement...
15:10Pour des milieux plus élitaires,
15:11ce sont des moyens d'aller encore plus vite,
15:14plus fort, plus...
15:14Bon, bref, on sait tout ça.
15:17Donc, c'est...
15:18Bien sûr que ça ne réglera pas le problème.
15:20Mais je pense, malgré tout,
15:21qu'il faut quand même
15:23les responsabiliser,
15:24malgré tout.
15:25Et évidemment,
15:26ça n'empêche pas
15:26de ce qu'on disait tout à l'heure,
15:28d'essayer de toucher
15:29les narcotrafiquants
15:32à la tête.
15:33Voilà.
15:33Mais ça ne me paraît pas
15:35une mauvaise chose
15:36de responsabiliser les gens
15:37tout de même.
15:38Alors justement, c'est ce que,
15:39par la voix...
15:40Catherine, vous aviez raison
15:41de faire ce...
15:42Voilà, ce débat
15:45sur une société qui va mal,
15:46mais on peut dire ça
15:47de beaucoup de pays,
15:49il est vrai.
15:49Oui.
15:50Emmanuel Macron,
15:51par la voix de sa porte-parole,
15:53lui, vise les consommateurs,
15:55on l'écoute.
15:56Il a insisté sur la nécessité
15:59d'avoir une approche
16:00interministérielle
16:01du trait local
16:03à l'international
16:04et appuyer également
16:07l'importance
16:08d'une politique de prévention
16:10et de sensibilisation
16:11puisque,
16:12je reprends ces mots,
16:14c'est parfois
16:15les bourgeois des centres-villes
16:16qui financent
16:17les narcotrafiques.
16:18Et on ne peut pas déplorer
16:20d'un côté les morts
16:21et de l'autre,
16:22continuer à consommer le soir
16:24en rentrant du travail.
16:25– Alors, on a envie de dire
16:26que c'est un peu court.
16:28Les bourgeois des centres-villes,
16:30quand on regarde
16:31le phénomène de la drogue,
16:32il est partout.
16:33– Eh oui, il est partout.
16:34Ça vient d'être dit.
16:35Néanmoins, c'est certainement
16:36un peu court.
16:36– Et ce n'est pas un peu
16:37à côté de la plaque ?
16:38– Mais non, mais rien
16:40n'est à côté de la plaque.
16:41Ce problème, on l'a dit,
16:42il est extrême,
16:44il est tentaculaire,
16:45il implique des parts énormes
16:47de la société.
16:49Il va en profondeur
16:50dans nos modes de vie
16:51et dans nos dérives
16:53parce que ce que vous décrivez,
16:54ce sont quand même des dérives
16:55et ce n'est pas simple
16:56d'y revenir.
16:57Néanmoins, c'est peut-être pas mal
16:58d'adresser les problèmes
17:00non pas un par un
17:01parce qu'il faut le faire
17:01en même temps,
17:02mais quand même
17:03de les identifier
17:03et les individualiser.
17:05Mais là, ce que dit Macron
17:06sur les bourgeois des centres-villes,
17:07mais Amin Kessassi
17:08a dit exactement la même chose.
17:10Il a eu le même propos.
17:11D'ailleurs, ils se sont téléphonés,
17:13je ne serais pas loin
17:14de penser que l'un
17:15a inspiré l'autre.
17:18Et en l'occurrence,
17:18quand je dis l'un,
17:19ce serait plutôt Amin Kessassi.
17:20Parce que ça,
17:21c'est quand même une réalité,
17:24consommateur de manière générale.
17:26D'abord, le débat sera...
17:27Parce que quand on dit
17:28front commun,
17:29unanimité de la crise politique
17:31et tout,
17:31non, ce n'est pas vrai.
17:32Je pense que là,
17:33ils se retrouveront samedi
17:34très certainement,
17:35soit physiquement dans la marche,
17:36soit ailleurs,
17:37comme l'appelle le grand frère
17:39à juste titre.
17:40Mais chacun a un peu
17:41ses positions.
17:42Vous avez ceux
17:43qui sont toujours
17:43sur la dépénalisation,
17:45d'autres pas du tout.
17:45Donc, je veux dire,
17:46le front...
17:47Et puis aussi,
17:49pour aller dans ce que vous disiez,
17:51de toute façon,
17:52lutter durement,
17:53sévèrement
17:54contre le trafic de drogue,
17:56c'est aussi
17:57être devant des choix
17:58qui sont extrêmement importants
17:59dans nos sociétés.
18:00Parce que, par exemple,
18:01je parlais tout à l'heure
18:02du Parisien,
18:03du sujet qu'on a fait.
18:04Quand je disais
18:04que c'était impressionnant,
18:05c'est que, tout simplement,
18:06le commanditaire suspecté,
18:08on ne parle que de suspicion,
18:09on ne parle que de pistes,
18:11et le type,
18:11il agissait
18:12depuis sa prison.
18:13Et pourtant,
18:14il a été changé
18:15à moult reprises
18:16depuis son arrestation
18:17il y a 4 ans.
18:19Par ailleurs,
18:19donc il y a ce problème-là,
18:20la porosité des prisons.
18:21Bien sûr qu'il y a
18:22la piste des quartiers
18:24de haute sécurité
18:25mise en place
18:26par Darmanin,
18:27mais tout ça,
18:28il faut le mettre
18:29bout à bout.
18:30Et quand je parlais
18:31du curseur
18:33qui va être extrêmement dur
18:34à placer
18:35entre les libertés publiques
18:36d'un côté
18:37et la lutte,
18:39parce qu'il y a à la fois
18:40la prévention
18:40mais donc la répression aussi,
18:42bien sûr que ça va être
18:42difficile à placer.
18:44L'un des facteurs
18:45quand même
18:45qui favorise tout ça
18:46aujourd'hui,
18:47c'est, vous savez,
18:47tout ce qui est cryptage,
18:48des conversations téléphoniques
18:50et ça,
18:52c'est quand même,
18:52c'est crucial,
18:53c'est au centre.
18:54On voit bien
18:54que la manière
18:55dont il peut échapper
18:56comme ça aux enquêteurs,
18:58ça passe par ça.
18:59Donc ça,
18:59ça veut dire
19:00qu'on portera
19:00quelque part à atteindre.
19:01Donc responsabiliser
19:02les autres,
19:03c'est quand même,
19:04oui, c'est quand même utile.
19:05Les bourgeois des centres-villes,
19:06rappelez-vous,
19:06c'était aussi les propos
19:07de Dupond-Moretti
19:08quand il utilise la justice
19:09et qu'il avait parlé
19:10du sang qu'on a sur les mains
19:12quand on le prend comme ça,
19:13quand on le demande
19:13quand quelqu'un est tombé
19:15dans l'addiction,
19:16je veux dire,
19:16vous avez beau lui dire
19:17que vous allez nourrir
19:18les narcotraffiques,
19:19je veux dire,
19:19c'est aussi...
19:20Mais Roswin,
19:20c'est bien pour ça
19:21qu'il faut prendre des choses
19:22tout à la fois,
19:23et bout à bout,
19:24mais il faut les faire.
19:25Il ne faut pas se dire,
19:26attendez,
19:26mais le problème
19:26est tellement complexe
19:27que, bah, ok,
19:29on va attendre
19:30de rendre le bonheur
19:31obligatoire et universel.
19:32Mais ça,
19:32je ne sais pas
19:33qui va y arriver.
19:34Si vous me dites
19:35qui a le programme
19:35et qui peut le faire,
19:36très bien,
19:36moi, j'achète,
19:37mais je ne vois pas.
19:38Moi, je voudrais bien
19:39revenir sur les propos
19:40d'Emmanuel Macron
19:41parce qu'il faut quand même
19:42rappeler un certain nombre
19:43de vérités.
19:44C'est que Emmanuel Macron
19:45va se rendre mi-décembre,
19:47donc, à Marseille.
19:48C'est la douzième fois,
19:50je crois,
19:50depuis qu'il a été élu
19:51président de la République
19:52qu'il va à Marseille.
19:54La douzième fois.
19:54On a même soupçonné
19:55de vouloir être maire.
19:56À chaque fois qu'il va à Marseille,
19:58il nous promet
19:59mon émerveille,
20:00il va y avoir
20:01le place net XXL,
20:03ça va tout changer.
20:05Le milliard.
20:05Il va mettre en place
20:07un plan XY
20:08et ils vont refaire
20:10tous les logements,
20:11ils vont réorganiser
20:12les quartiers,
20:12etc.
20:14La vérité, en fait,
20:15c'est que le début
20:16de la campagne présidentielle
20:18d'Emmanuel Macron
20:18s'est lancé depuis Marseille.
20:21C'est-à-dire,
20:21il est très proche,
20:22comme tout le monde sait,
20:23de Sabrina Agresti-Roubache
20:25qui, ils avaient commencé
20:27à lancer tout ça
20:28ensemble depuis Marseille.
20:31Il a une attirance affective
20:33pour cette ville
20:34extrêmement forte,
20:36sa femme aussi.
20:37À un moment,
20:38on avait entendu
20:39une espèce de rumeur
20:40qui voulait se présenter
20:40à Marseille,
20:41enfin un truc,
20:41je ne sais pas
20:42si ça a été sérieux
20:42ou pas,
20:43mais peu importe.
20:44Et pour Emmanuel Macron,
20:46c'est un échec
20:47absolument considérable
20:48ce qui est en train
20:48de se passer.
20:49C'est-à-dire qu'il est là
20:50depuis huit ans,
20:52il a un vrai,
20:54ce n'est pas un sujet
20:55où il débarque,
20:56je veux dire,
20:56c'est un sujet
20:56dont il s'occupe
20:58depuis huit ans.
20:59Il y est allé
21:0021 fois,
21:02il y retourne,
21:03il n'a toujours pas
21:06trouvé le début
21:07de la moindre solution
21:09à ce qui est
21:09en train de se passer.
21:10On parle là
21:11de la deuxième ville
21:12de France.
21:13Quand vous étiez,
21:14si vous avez écouté
21:15les questions
21:15au gouvernement
21:16lundi,
21:17je crois,
21:18il y avait
21:18Franck Aizio
21:20qui est le candidat
21:21du Rassemblement National
21:23à leurs prochaines élections
21:25municipales
21:26à Marseille
21:27qui a posé
21:28cette question
21:28de l'impuissance
21:29de l'État
21:30de dire
21:30mais qu'est-ce que
21:30vous faites ?
21:31Alors,
21:31il faut dire
21:31que la lutte
21:33contre le narcotrafic
21:34n'est pas
21:34de la responsabilité
21:35du maire
21:35de Benoît Payan
21:36qui s'était ému
21:37sur RTL hier
21:39du fait
21:40qu'il n'avait pas
21:41les moyens,
21:41qu'il n'y avait pas
21:42des moyens suffisants,
21:43qu'il n'y avait pas
21:44que depuis Bono Retailleau,
21:45il n'y avait même plus
21:46de préfet
21:47destiné spécialement
21:48à Marseille
21:49et puisque
21:49il a été
21:52exfiltré.
21:53Donc,
21:54si vous voulez,
21:56aujourd'hui
21:56dans les sondages,
21:58il y a un sondage
21:59très sérieux
21:59qui a été fait
22:00qui met au coude à coude
22:01au premier tour
22:01à 29%
22:02le maire en place
22:04et le candidat
22:05du Rassemblement National
22:06et au second tour
22:08comme peut-être
22:09il y aura une cadre ondulaire,
22:10peut-être pas,
22:11enfin etc.
22:12L'écart
22:13entre le Rassemblement National
22:15et le maire en place
22:16est extrêmement faible
22:17et extrêmement marginal.
22:18Donc,
22:19c'est une possibilité,
22:21c'est une menace
22:22en tout cas
22:22d'avoir
22:23un maire
22:24du Rassemblement National
22:26avec en face de lui
22:28notre charmante amie
22:30Sébastien Deloglu
22:31de la France Assoumise
22:33qui a été,
22:35comme vous le savez,
22:35le chauffeur de Jean-Luc Mélenchon
22:37quand il a fait campagne là-bas.
22:39Donc,
22:39ce que je veux dire,
22:40c'est que globalement,
22:41la situation de Marseille,
22:43deuxième ville de France,
22:44aujourd'hui,
22:45est extrêmement préoccupante,
22:47je veux dire,
22:47parce qu'il y a effectivement...
22:49Au lieu du plan politique ?
22:51Non,
22:51elle est préoccupante
22:52à cause du narcotrafic,
22:54elle est préoccupante
22:55parce que les gens
22:56se tirent dessus.
22:57Oui, oui, oui.
22:58Elle est préoccupante
22:59parce que les Marseillais,
23:00dans les études,
23:02en dehors du narcotrafic,
23:03ils disent que leur premier sujet
23:05de préoccupation,
23:06c'est la sécurité
23:07et ils ne parlent pas
23:08du narcotrafic,
23:09ils parlent
23:10des voitures brûlées,
23:12des rodéos,
23:13etc.
23:14de la délinquance ordinaire,
23:16entre guillemets,
23:16et elle est préoccupante
23:18parce que le Rassemblement National
23:19a une possibilité
23:21de prendre la vie.
23:22Donc, si vous voulez,
23:23globalement,
23:23on est quand même
23:24dans une situation
23:25qui est symboliquement
23:26extrêmement compliquée
23:27pour le président de la République.
23:28Alors, Catherine,
23:29les socialistes demandent
23:30un débat sur la lutte
23:32contre les narcotrafic.
23:34Est-ce qu'ils ont raison ?
23:36Vous allez nous dire,
23:36moi, je pense que oui,
23:37mais qu'il faut
23:39une mobilisation nationale.
23:41Est-ce qu'il faut
23:42un débat à l'Assemblée Nationale ?
23:43Oui, mais il faut
23:44une mobilisation nationale
23:45avec une politique.
23:45Franchement, je ne sais pas
23:47qui a un point de vue
23:48sur ce qu'il faut faire.
23:49Parce que dire
23:50qu'il faut refaire et refaire,
23:53je veux dire,
23:53on a l'impression
23:54peut-être pas d'impuissance,
23:55mais d'un puits sans fond
23:56ou qu'on arrose le désert.
23:58C'est-à-dire qu'on fait
23:59des places nettes
24:00et puis que le lendemain
24:00de la place nette,
24:01on recommence,
24:02qu'on met les mecs en prison
24:03et puis qu'ils organisent
24:04leur bazar depuis la prison
24:06et puis, etc.
24:07C'est-à-dire qu'on a l'impression
24:08de quelque chose
24:09qui est un puits sans fond.
24:11Et je crois qu'il y a eu
24:14des propositions
24:15qui ont été faites au Sénat
24:15et qui ont donné le socle
24:16de la proposition de loi
24:18qui, me semble,
24:19on peut espérer
24:20que ça va produire des effets.
24:22Et je redis,
24:23je pense qu'il y a
24:24la question des articulations
24:25entre prévention,
24:27répression
24:27et réflexion plus à fond
24:29sur pourquoi il y a
24:30cette explosion
24:31de la consommation
24:33de toutes les drogues.
24:33Mais les magistrats
24:35et les magistrats marseillais
24:36avaient alerté déjà
24:37l'an dernier,
24:38ou il y a un an et demi,
24:39je ne sais plus,
24:40sur le fait
24:42qu'il fallait
24:42beaucoup plus
24:43de magistrats,
24:45que la situation
24:46était déjà
24:47un point de bascule
24:48bien avant...
24:49Hors de contrôle en vérité.
24:50Bien avant...
24:50Hors de contrôle.
24:51Hors de contrôle en vérité.
24:52C'est ce qu'ils avaient dit.
24:53Donc, c'était bien avant
24:54que Laurent Nunez dise
24:55qu'aujourd'hui,
24:56il y a un point de bascule.
24:57Non, à mon avis,
24:58le point de bascule,
24:59il était déjà dépassé.
25:02Mais on oublie juste
25:03de parler un peu
25:03de la question des moyens.
25:05Parce que le sénateur
25:07dont vous parlez,
25:08il y a eu un rapport,
25:09effectivement,
25:10de le sénateur
25:10qui s'appelle
25:11Hétienne Blanc,
25:12qui avait été votée
25:13à l'unanimité,
25:14autant que je me souviens.
25:14Et qui a rappelé
25:15que 250 000 personnes
25:17vivent du narcotrafic
25:19dans le pays,
25:21soit un chiffre supérieur
25:22aux 230 000 policiers
25:23et gendarmes
25:24mobilisés.
25:25Donc, c'est vrai que là,
25:27on se dit
25:28que la question des moyens
25:29va être essentielle.
25:30Et quand on voit
25:31la difficulté
25:33qu'on a à faire voter
25:34un budget
25:35et que l'exécutif
25:37veut plutôt
25:37essayer de réduire
25:38les dépenses,
25:39je ne sais pas très bien
25:40si les moyens
25:41nécessaires seront mis.
25:43Alors, autre sujet
25:44qui est évoqué
25:45d'ailleurs
25:45dans le Parisien,
25:47Henri,
25:47c'est mardi,
25:49le chef d'état-major
25:49des armées
25:50intervenait devant
25:50le 107e congrès
25:52des maires de France.
25:53Fabien Mandon
25:54a glacé l'assistance
25:55en déclarant
25:56que le pays
25:56devait se préparer
25:57à perdre ses enfants
25:58face à la possibilité
26:00d'un conflit ouvert
26:01avec la Russie.
26:02On l'écoute
26:02et on en reparle.
26:03Ce qu'il nous manque,
26:06et c'est là
26:06que vous avez
26:06un rôle majeur,
26:08c'est la force d'âme
26:09pour accepter
26:11de nous faire mal
26:13pour protéger
26:14ce que l'on est.
26:15Les armées,
26:18c'est un extrait
26:19de la nation.
26:21Les femmes
26:22et les hommes
26:22qui sont aujourd'hui
26:23employés
26:25partout dans le monde
26:26ont entre 18
26:29et 27 ans
26:30sur le terrain.
26:32Ils sont jeunes,
26:34ils viennent
26:35de vos communes,
26:37ils ont
26:37les mêmes aspirations.
26:40Ils tiendront
26:40dans leur mission
26:42s'ils sentent
26:44que le pays
26:44tient avec eux.
26:47Si notre pays
26:48flanche
26:49parce qu'il n'est pas prêt
26:50à accepter
26:51de perdre
26:55ses enfants
26:55parce qu'il faut
26:56dire les choses,
26:59de souffrir
27:00économiquement
27:01parce que les priorités
27:02iront
27:03à de la production
27:05de défense,
27:06par exemple.
27:08Si on n'est pas prêt
27:09à ça,
27:10alors on est en risque.
27:13Alors Henri,
27:14ce n'est pas
27:14sa première mise
27:15en garde
27:16publique,
27:17alerter l'opinion,
27:19on peut le comprendre,
27:21mais sur la forme,
27:23n'est-ce pas
27:24à la fois
27:24un peu maladroit,
27:26anxiogène
27:27et surtout
27:27la légitimité,
27:29a-t-il la légitimité ?
27:30Jean-Luc Mélenchon
27:31se pose la question.
27:32Alors la question,
27:33c'est celle-là
27:33de la légitimité,
27:34mais sur un point
27:35bien précis.
27:36La légitimité de dire
27:37il faut que ce pays
27:38soit prêt à perdre
27:39ses enfants.
27:40C'est cette image
27:41en réalité,
27:41c'est cette idée
27:42du sacrifice suprême,
27:43c'est-à-dire non pas
27:44le sien,
27:45mais celui de ses enfants.
27:46C'est ce que vivent
27:46tous les jours
27:47les Ukrainiens.
27:48Les pères et les mères
27:49de famille ukrainienne,
27:50enfin les pères,
27:50ils sont eux-mêmes
27:51sur le front,
27:51et les mères,
27:52elles perdent leurs enfants,
27:53leurs maris,
27:55etc.
27:55Et donc cet esprit-là,
27:57c'est vrai que c'est
27:58une parole
27:59qui est extrêmement puissante,
28:00ils la prononcent
28:01devant les mères,
28:02et c'est vrai
28:03que la question
28:03qui vient là,
28:05c'est est-ce que
28:06ce n'est pas plutôt
28:06le propos
28:07d'un responsable politique,
28:09en l'occurrence
28:09du responsable
28:11suprême en la matière,
28:12c'est-à-dire
28:13le chef de l'État
28:13puisqu'il est
28:14chef des armées.
28:15Ça, oui,
28:16cette question,
28:17on peut l'entendre,
28:19on peut se demander,
28:20je ne dirais pas
28:20de maladroit,
28:21mais peut-être
28:21qu'il pousse le bouchon
28:22un peu loin,
28:23le général Mandon,
28:24et c'est vrai qu'en fait
28:25depuis sa nomination,
28:26il le pousse
28:26parce que quand il fait,
28:28en fait il est nommé en juillet,
28:29il entre en fonction en septembre
28:30et dès septembre
28:31quand il va devant
28:31les commissions parlementaires
28:32parce qu'il a un budget
28:33à défendre
28:34et un budget qui est énorme,
28:36c'est-à-dire que
28:36dans cette période
28:37de disette budgétaire
28:38totale,
28:39mais surtout
28:39il faut bien le dire aussi
28:40et peut-être
28:41qu'il met un peu
28:41l'accent là-dessus
28:42et qu'on ne le dit pas assez,
28:43quand même
28:43de débâcle financière
28:44de notre pays.
28:46Bon, et bien
28:46dans cette débat,
28:47il se trouve qu'il y a
28:48un budget qui surnage
28:49volontairement,
28:50de manière volontariste
28:51qui est celui de la défense
28:53avec la fameuse LPM,
28:54notre gravation militaire
28:55qui a été encore augmentée
28:56avec ce que dans leur jargon
28:58les militaires et les politiques
28:59appellent les marches
29:00et les surmarches.
29:00Donc en gros,
29:01il faut 7 milliards,
29:027 milliards d'euros
29:03rien que pour les armées
29:04dans le budget
29:05qui se construit,
29:06enfin si on peut appeler ça
29:07construire,
29:08qu'à l'Assemblée actuellement.
29:11Donc bon,
29:11c'est vrai que du coup
29:12dans ce contexte-là,
29:14c'est vrai qu'on se dit
29:15bon quand même,
29:16il pousse le bouchon un peu loin,
29:16il n'a de cesse
29:17de dénoncer
29:18cette menace existentielle russe
29:20que Macron était le premier
29:22à dénoncer maintenant
29:23en mars dernier quand même.
29:24Bon, et de dire,
29:25et c'est vrai que la première fois
29:26il a frappé l'esprit,
29:27c'est donc en septembre
29:28devant les commissions
29:29quand il dit
29:29il faut se préparer en gros
29:31à une guerre,
29:32un choc frontal
29:32avec la Russie
29:34en Europe,
29:35pas forcément en France,
29:36en Europe
29:37dans les 4 ans ou 5 ans à venir.
29:38Mais quand il dit ça,
29:39il ne fait que constater
29:40une évidence.
29:42Là-dessus,
29:42on ne peut pas lui donner tort.
29:44Ce que je veux dire,
29:44c'est que,
29:45ok, c'est choquant
29:46sur l'image
29:47de perdre des enfants.
29:49Néanmoins,
29:50tout ce qu'il dit,
29:51c'est un peu une tempête
29:51dans un verre d'eau
29:52toutes les réactions
29:53parce que la réalité,
29:54c'est qu'il ne fait que dresser
29:55un constat qui est là,
29:56qui est d'ailleurs établi
29:57par un document
29:58très officiel
29:59qui s'appelle
30:00la Revue nationale stratégique.
30:01Vous savez,
30:01c'est un document
30:02en gros qui oriente
30:03les politiques de défense
30:04et de sécurité
30:05pour les années à venir.
30:06Ce document,
30:07il a été présenté en juillet,
30:08donc au moment
30:09où il y a eu les annonces
30:10d'Emmanuel Macron,
30:11au moment où il y a eu
30:11la nomination du général Mandon.
30:13Et donc tout ça,
30:14c'est la réalité.
30:15Regardez,
30:15la Russie nous mène
30:16une guerre hybride
30:17à nous Européens,
30:19à nous Français
30:19depuis des années.
30:20Et donc qu'est-ce
30:21qu'il faut montrer ?
30:22Et là,
30:22il a raison Mandon,
30:23il faut montrer
30:24que nous sommes déterminés,
30:25que la nation française,
30:26le peuple français
30:27est déterminé
30:29à y résister.
30:30Donc d'où cet emploi
30:31d'image en effet
30:32fort, c'est vrai.
30:33Oui, alors,
30:34il y a une ambiguïté
30:35qui est absolument fondamentale
30:36et qu'il faut lever.
30:37Alors ce mot d'enfant,
30:39vous avez raison,
30:40c'est un drôle de mot,
30:41ça je suis d'accord.
30:42Moi j'aurais dit des hommes,
30:43j'aurais pas dit des enfants,
30:44j'aurais dit des hommes
30:45éventuellement.
30:46Mais il y a une ambiguïté
30:48qu'il faut lever,
30:49c'est qu'il peut y avoir
30:50une fausse interprétation
30:51de ce qu'a dit
30:53le général Mandon.
30:54Il ne faut pas croire
30:55qu'on va aller chercher
30:57tout le monde
30:58et n'importe qui,
30:59comme pendant
30:59les guerres mondiales
31:00où on a mobilisé les gens
31:02et où des gens
31:03qui n'étaient pas volontaires
31:05ont dû partir à la guerre
31:06parce que c'était comme ça,
31:07parce qu'on est allé
31:08les mobiliser.
31:09Là, il parle de volontaire.
31:11Il dit bien
31:11qu'il y a dans ce pays
31:14une armée de personnes
31:15qui se sont engagées,
31:17qui sont des jeunes
31:17et qui sont des volontaires.
31:19Ce sont des gens
31:20qui ont choisi
31:21la carrière militaire.
31:23J'ai moi-même passé
31:24trois ans au ministère
31:25des armées
31:25et j'ai vu des gens
31:27dont le projet de vie
31:30était de s'engager
31:32pour la France.
31:33et j'ai aussi entendu
31:35lundi matin
31:36sur Inter
31:38François Hollande
31:39dire
31:40nous avons perdu
31:4150 hommes au Mali.
31:43Quand nous sommes allés
31:44au Mali
31:44défendre le Mali
31:46contre le terrorisme
31:47qui est en train
31:48de s'emparer
31:48de Babaco,
31:49nous avons perdu
31:5050 hommes.
31:51Et les 50 hommes,
31:53les cercueils sont revenus
31:54avec les drapeaux
31:55et les hommages
31:57et les machins.
31:58Donc, il faut avoir
31:58conscience de ça.
31:59Ce sont des gens
32:00qui s'engagent
32:01dans ces choses-là
32:02dont il y est parlé.
32:03Alors, ce mot d'enfant
32:04est maladroit
32:05mais il a été nommé
32:07ce chef d'état-major
32:09là
32:09pour préparer le pays
32:11à la possibilité
32:13de devoir faire
32:14un conflit.
32:14Est-ce que c'est à lui
32:15de le faire ?
32:15A un conflit.
32:16Carole et Catherine.
32:17C'est son travail.
32:18C'est quand même
32:18les chefs d'état-major.
32:20Je suis bien d'accord.
32:21C'est son travail.
32:21Je suis bien d'accord.
32:22En revanche,
32:23j'avoue que
32:24bien entendu
32:26que cette formule
32:27il faut accepter
32:29de perdre nos enfants
32:29c'est une formule choc
32:31et elle est délibérément
32:33choc.
32:33Évidemment,
32:34pour marquer les esprits.
32:35On voit qu'il pèse ses mots.
32:35C'est clair.
32:37Et puis,
32:37il ne faut pas se cacher
32:38derrière son petit doigt.
32:40Il faut appeler
32:40un chat un chat.
32:41À la guerre,
32:43on meurt.
32:44Enfin,
32:45certains meurent
32:46et d'autres...
32:47Mais les jeunes
32:47qui s'engagent,
32:48malheureusement,
32:48ils le savent.
32:49Et ils le savent.
32:50Ils le font
32:50en connaissant de la cause.
32:51C'est un risque
32:51qu'ils prennent en conscience.
32:52Donc,
32:54la guerre,
32:54c'est moche.
32:55On est tous bien d'accord.
32:56Il vaudrait mieux essayer
32:58de pouvoir les éviter.
32:59Mais,
32:59en même temps,
33:01comment dire,
33:03c'est en si préparant
33:05qu'on peut
33:06éviter la guerre
33:08et être dissuasif.
33:09Alors,
33:09je veux dire...
33:10Non, non, non.
33:10Parce qu'il faut quand même
33:11rappeler
33:12que tout ça,
33:13c'est quand même
33:14dans la droite ligne
33:15de ce que disait Macron
33:16dès 2017.
33:18Quand il a vu
33:19que les États-Unis,
33:21au fond,
33:22devenaient...
33:23Lâchait l'OTAN.
33:24Abandonnés l'Europe,
33:25lâchait l'Europe.
33:26Comme il l'avait déjà fait
33:27Obama, etc.,
33:29qu'il a dit
33:30qu'il faut construire
33:31une défense européenne.
33:33Et tout ça s'inscrit
33:34exactement
33:35dans cette idée-là.
33:38Donc,
33:39moi,
33:40je ne suis pas absolument
33:42choquée par ce que dit généralement.
33:43Catherine,
33:44je veux citer
33:44le tweet
33:45de Jean-Luc Mélenchon
33:46qui dit
33:47« Je veux exprimer
33:47un désaccord total
33:48avec le discours
33:49du chef d'État-major des armées.
33:51Ce n'est pas à lui
33:52d'aller inviter les maires
33:53ni qui que ce soit
33:53à des préparations guerrières
33:55décidées par personne,
33:57ni le président,
33:57ni le gouvernement,
33:58ni le Parlement,
33:59ni à prévoir des sacrifices
34:00qui seraient la conséquence
34:01de nos échecs diplomatiques
34:03sur lesquels son avis public
34:04n'a pas été demandé.
34:05Où est passé le président Macron ?
34:07Pourquoi
34:07permet-il cela ?
34:09Est-ce que vous
34:10considérez
34:12qu'il n'a pas
34:13la légitimité
34:13que c'est
34:15d'abord
34:16une décision
34:16politique ?
34:18Ah ben moi je pense
34:19que c'est une décision politique
34:20et je pense qu'il l'a dit
34:21avec l'accord
34:22d'Emmanuel Macron.
34:23On ne peut pas imaginer
34:24que le chef d'État-major
34:26des armées
34:27a une telle intervention
34:28au Congrès des maires.
34:30Enfin je veux dire
34:30c'est quand même
34:31un lieu éminemment politique.
34:33Il ne pouvait pas faire
34:34un droit plus politique
34:35que d'aller au Congrès des maires.
34:37Il fait dans un lieu politique,
34:38il fait un discours
34:39qu'on a entendu
34:40qui est un discours politique
34:41et qui n'est pas du tout,
34:43pardon,
34:43excusez-moi de vous le dire,
34:44mais qui n'est pas du tout
34:45réductible à les volontaires
34:48qui sont engagés,
34:49ils savent qu'ils sont engagés.
34:50Ce n'est pas dans l'ordre ordinaire.
34:53Ce dont il parle,
34:54c'est de l'extraordinaire.
34:56C'est-à-dire qu'il n'est pas
34:56en train de nous dire
34:57ça continue,
34:58il est en train
34:59de vouloir préparer
35:00à ce qu'Emmanuel Macron
35:02énonce depuis quelque temps,
35:04c'est-à-dire
35:04ce qui est l'espèce
35:06d'air ambiant
35:07qui est
35:07il va y avoir
35:08une guerre
35:09avec la Russie.
35:11Voilà.
35:11Et donc il faut s'y préparer.
35:13Eh bien,
35:14c'est ça qu'Emmanuel
35:15Macron dit
35:16et c'est ça
35:17que le chef d'état-major
35:18dit.
35:19Et maintenant,
35:20je considère que
35:21ce n'est pas à lui
35:22de le dire
35:22parce que c'est au président
35:23de la République
35:24de le dire
35:24et passer ce point
35:25qui est dit,
35:27hop,
35:27on passe à autre chose.
35:28Est-ce qu'on est d'accord
35:29avec l'idée
35:30que face à
35:31ce qui est identifié
35:33comme une menace russe,
35:34ce qu'il faut,
35:35c'est s'armer
35:36et se préparer au conflit ?
35:38Je ne suis pas d'accord
35:38avec ça.
35:39Mais alors,
35:39pas du tout
35:40parce que je pense
35:41que si c'est ça qu'on fait,
35:42je vais vous dire un truc,
35:43c'est pas seulement
35:43de nos enfants
35:44qui vont y passer.
35:45Ce que je veux dire,
35:46c'est que là,
35:47il ne faut pas rigoler.
35:48Ce dont il est question,
35:49c'est d'une guerre
35:50avec une puissance militaire
35:52nucléaire extrêmement forte.
35:54La Russie,
35:55c'est eux qui ont
35:55le premier arsenal nucléaire
35:57au monde.
35:58Non mais ce tweet
35:59de Jean-Luc Mélenchon,
36:01je ne sais pas
36:01si on peut le remettre
36:02parce que je ne l'ai pas
36:03prête,
36:04mais il est totalement
36:05mensonger ce tweet
36:07parce que la première chose,
36:09il a l'air de dire
36:09que...
36:11Je ne sais pas...
36:12Il dit qu'il y a eu
36:14des échecs diplomatiques
36:15sur lesquels son avis public
36:16n'a pas été demandé.
36:17Où est passé le président Macron ?
36:18Non mais la première chose
36:20qu'il dit,
36:21ce n'est pas à lui
36:22d'aller inviter les maires.
36:23Ce sont les maires
36:24qui ont invité
36:24le chef d'état-major
36:25et pas l'inverse.
36:26Excusez-moi.
36:27des préparations guerrières.
36:28Non mais les personnes
36:29qui ont invité
36:30le chef d'état-major
36:31à intervenir,
36:32ce sont les maires.
36:33Ce n'est pas l'inverse
36:34d'inviter les maires
36:35à qui que ce soit.
36:36À des préparations guerrières.
36:37Deuxièmement,
36:37la conséquence...
36:40Non mais comment est-ce qu'on peut dire
36:43la conséquence
36:44de nos échecs diplomatiques ?
36:46Oui, là c'est...
36:46C'est Vladimir Poutine
36:48qui a envahi l'Ukraine.
36:50Tout le monde a essayé
36:51de circonscrire les choses.
36:52Personne n'y arrive.
36:53Macron lui a parlé personnellement
36:56pendant des années...
36:56Comment est-ce qu'on peut parler
36:57de nos échecs diplomatiques ?
37:00Oui, je pense que...
37:01C'est de la volonté guerrière
37:02de Vladimir Poutine.
37:03Moi, je ne suis pas d'accord
37:04avec ça.
37:04C'est un mensonge.
37:05Non mais ce n'est pas un mensonge.
37:06On peut ne pas être d'accord.
37:07On peut ne pas être d'accord.
37:08Vous dites quelque chose.
37:09Je ne suis pas d'accord avec ça.
37:11Je suis désolée.
37:12Je suis désolée.
37:13Mais de quel échec diplomatique
37:14en l'OTAN ?
37:15Pardon ?
37:15Alors pardon ?
37:16De quel échec diplomatique ?
37:16Quand il y a eu la fin
37:17de l'Union soviétique,
37:18il avait été promis
37:20à Gorbatchev
37:20qu'il n'y aurait pas l'OTAN
37:21aux portes de la Russie.
37:23Vous parlez de Mathieu Zalem ?
37:25Non, non, Mathieu Zalem.
37:26Non, mais attendez.
37:27La promesse qui a été faite
37:28au moment de la fin
37:31de l'Union soviétique,
37:32c'est qu'il n'y aura pas l'OTAN
37:33aux portes de la Russie.
37:35Donc, cette promesse-là,
37:37elle a été cassée.
37:38Elle a été mise en cause.
37:40Et donc, ça...
37:40Je suis désolée.
37:42C'est juste passé
37:43sur la volonté des peuples.
37:44Non mais moi, je ne sais pas.
37:45Je suis juste en train de dire
37:46qu'est-ce qui s'est passé
37:47après Gorbatchev ?
37:49Qu'est-ce qui se passe
37:49après Gorbatchev ?
37:50On ne peut pas dire
37:50que c'est un mensonge.
37:51On peut être d'accord
37:52ou bien d'accord.
37:53Bien des pays,
37:54bien des républiques ex-soviétiques
37:55qui ont été sous le joug soviétique
37:57pendant des décennies
37:58retrouvent leur indépendance
37:59et leur liberté.
38:00Donc, OK,
38:01on peut faire une promesse
38:02à quelqu'un.
38:02Mais est-ce qu'on fait
38:03une promesse sur le dos
38:04de peuples qui aspirent
38:06à devenir libres,
38:06qui après le deviennent
38:07et qui peuvent choisir
38:09comme l'Ukraine,
38:09qui peuvent choisir
38:10comme l'Ukraine
38:11de s'arrimer plutôt
38:12à l'Union européenne
38:13qui est quand même
38:14après tout
38:14un modèle civilisationnel
38:16qui est peut-être
38:17un peu plus agréable
38:18que ce qu'il reste
38:20de l'Union européenne
38:22soviétique ?
38:22Donc, on en discute.
38:23C'est la liberté des peuples.
38:24C'est la liberté des peuples.
38:26Il y a une promesse
38:26qui a été faite.
38:27Mais vous trouvez
38:27que Vladimir Poutine
38:28il discute ?
38:30Il n'a rien à faire.
38:32Je ne trouve rien de bien
38:34de Vladimir Poutine.
38:35Rien de bien.
38:36Rien de bien.
38:37Ce que je dis,
38:37c'est qu'il ne faut pas
38:38faire la guerre à Vladimir Poutine.
38:39Il ne faut pas faire la guerre
38:41à Vladimir Poutine.
38:41Non, je dis qu'il ne faut pas
38:45faire la guerre
38:45et que donc,
38:46il faut trouver les chemins
38:47d'une discussion
38:49avec Vladimir Poutine.
38:50Mais il n'y en a pas.
38:51Il n'y en a pas.
38:52Non, ce n'est pas parce
38:53qu'Emmanuel Macron
38:54a fait en Trump.
38:56Ce n'est pas parce que
38:56ni Trump ni Macron
38:58on ne règle pas
38:59les problèmes
39:00dans une discussion
39:00comment il y a Macron
39:02les yeux dans les yeux
39:03en Trump.
39:03Non, ce n'est pas comme ça
39:04qu'on règle.
39:05Ce n'est pas comme ça
39:06qu'on règle
39:06les problèmes politiques.
39:07Ce qu'il faut faire
39:07c'est dissuader l'adversaire
39:09éventuellement
39:10de nous attaquer
39:10et d'attaquer l'Europe.
39:12Et là, on se donne
39:13les moyens de dissuader.
39:14Ce n'est pas autre chose.
39:15C'est ça, ce qu'on appelle
39:16la grammaire militaire, nucléaire.
39:19Dans l'arm de la guerre,
39:21c'est pour éviter la guerre
39:22qu'il faut être prêt à la faire.
39:25Eh bien, moi, je pense
39:26que pour éviter la guerre...
39:28Préparer la guerre,
39:28c'est faire la paix.
39:29Non, je ne suis pas...
39:30Non, à force de se surarmer,
39:33de se surarmer,
39:34de se surarmer.
39:35D'ailleurs, on s'est tellement
39:36surarmés dans les années 60
39:37qu'on a compris
39:38le danger qu'il arrivait
39:39et donc on a mis des moratoires,
39:40on a dit stop
39:41à la prolifération nucléaire
39:42parce que c'était trop dangereux.
39:44Et c'est trop dangereux
39:45ce qui est en train de se passer
39:46où on demande à tous les pays...
39:47Donc il faut arrêter
39:48que la Corée du Nord
39:49ait l'arme nucléaire ?
39:50Oui, absolument.
39:51Il faut arrêter
39:51que l'Iran ait l'arme nucléaire.
39:53Absolument.
39:53Eh bien, allons-y.
39:54Dans l'heure,
39:55il faut arrêter la prolifération.
39:58On est passé de 7 pays
39:59qui avaient l'arme nucléaire
40:00à 14 pays qui avaient l'arme nucléaire.
40:02C'est ça, la réalité.
40:02Mais moi, je considère
40:03qu'il n'y a pas de légitimité
40:04à ce que nous ayons l'arme nucléaire,
40:06mais pas les autres.
40:07Mais ce n'est pas ça,
40:07notre sujet.
40:08C'est qu'on ne peut pas considérer
40:09que la préparation de la paix,
40:11c'est de se surarmer
40:12et de aller acheter
40:13toutes nos armes aux Etats-Unis.
40:14Mais la France est loin
40:15d'être surarmés
40:16par rapport à ceux
40:17qui auraient les moyens
40:17de l'attaquer.
40:175% de notre budget.
40:19On est quand même très loin.
40:20Mais non, mais toute l'idée,
40:21c'est de dissuader
40:22les autres de nos arrêts.
40:24Je pense que Mambou le 1er
40:25n'a aucune envie
40:27de se retrouver au guerre
40:28avec la Russie.
40:28Je suis toute seule
40:29contre les autres.
40:30Je vais faire comme baladeur,
40:31je vous demande
40:32de vous arrêter.
40:32Demandez-vous pourquoi ?
40:33Je ne sais pas si
40:34le terme contre...
40:36Demandez-vous pour quelle raison ?
40:38Parce que les plateaux
40:39sont ainsi faits.
40:40On verra si toute la France
40:41pense comme vous
40:42ou comme moi.
40:43On verra pourquoi...
40:44Comment les plateaux
40:45sont organisés ?
40:46Je suis désolée,
40:46mais il y a un problème.
40:47Merci, merci.
40:49Merci à Flore Simon
40:50et merci à toute l'équipe technique.
40:52À jeudi prochain
40:53pour de nouvelles aventures.
40:54Merci.
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