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00:00La grande interview sur CNews et Europ1, mon invité fait partie des maires de France qui font face très concrètement au narco-trafic dans leur ville.
00:18Mon invité d'ailleurs parle de narco-terrorisme. Bonjour et bienvenue Christian Estrosi.
00:22Bonjour.
00:23Merci d'être là ce matin. Vous êtes le maire de Nice.
00:25Évidemment, nous allons parler de ce sujet du narco-terrorisme. Mais avant de parler de cette guerre contre le narco-trafic, je voudrais vous faire réagir au propos choc au congrès des maires de France d'ailleurs du chef état-major des armées, Fabien Mandon, qui a appelé les élus que vous êtes à préparer, je cite, la population au futur conflit.
00:44Il va falloir accepter, dit-il, le risque de perdre des enfants, a-t-il lancé en évoquant la nécessité de préparer le pays d'ici 3-4 ans ? Comment vous réagissez, monsieur le maire, à de tels propos ?
00:55Vous parlez de propos choc. Moi, je dis que c'est choquant. Est-ce que c'est le rôle d'un chef d'état-major de nos armées, aujourd'hui, d'inquiéter le pays de cette manière ?
01:06C'est un acte de faiblesse d'abord. Le premier devoir d'un pays comme la France, qui avait été placé sur une trajectoire par le général de Gaulle pour avoir une arme dissuasive qui nous protège face à toute menace de conflit,
01:22c'est de dire que par rapport peut-être aux faiblesses des années passées, grâce aux trois dernières lois de programmation militaire,
01:31on est en train enfin de rentrer de nouveau, avec un objectif à 80 milliards à terme, de se réarmer.
01:37Quand je pense qu'aujourd'hui, on nous annonce la production de quelques milliers de drones, et que par jour, dans les moments les plus intenses en Ukraine,
01:49ce sont 10 000 drones par jour qu'on consomme, eh bien, prenons d'abord les mesures pour dire, on va vous protéger.
01:56Lorsqu'on est fort, regardez, en pleine guerre froide avec de Gaulle, alors qu'il y avait peut-être de vraies raisons pour qu'à un moment il y ait un conflit avec la Russie,
02:06il n'y en a pas eu. Eh bien, il n'y a pas de raison qu'il y en ait.
02:08Christian Estreault, vous estimez que c'est un risque qui est fantasmé ? C'est-à-dire que, comme certains le disent, une façon d'éviter de parler des troubles intérieurs ?
02:18Ce serait un vrai risque si nous étions faibles, et c'est un aveu de faiblesse de sa part.
02:25Moi, j'attends de ceux qui incarnent le pouvoir dans notre pays, l'État, le gouvernement, le chef d'État-major.
02:34Vous pensez qu'il a parlé de son propre chef, ce qui est grave, ou alors il est adoubé, approuvé par le président de la République,
02:39et dans ce cas-là, qu'en est-il ? À quoi il ne serait pas ?
02:42S'il l'était, ce serait encore plus grave.
02:43Bon, je reconnais une chose au président de la République, c'est d'avoir réimpulsé trois lois de programmation militaire d'affilée,
02:54qui, semble-t-il, à l'horizon 2030, pourraient nous voir considérablement renforcés.
03:00Voilà, disons que, pour le gaulliste que je suis, si nous reprenons une trajectoire où la France, avec ses partenaires européens,
03:11s'est montré que nous sommes suffisamment armés, les menaces sont évitées quand on est armé.
03:19Mais ça vous choque, de tels propos ?
03:20Oui, ça me choque.
03:21En plus, c'est de rester au maire.
03:22Ça me choque. Ça me choque qu'on dise à mes enfants, annoncez-leur qu'ils peuvent mourir,
03:28plutôt que de dire, nous faisons ce qu'il faut, ce qui est notre devoir, ce qui est notre histoire, pour les protéger.
03:35C'est pour ça que l'importance des mots est vraiment incruciable.
03:38Parce que le mot « guerre », Christian Estruzzi, est utilisé aujourd'hui dans tous les domaines et quasiment à toutes les sauces.
03:43Et on parle de guerre contre le narco-trafic, devenu, c'est vous qui le qualifiez ainsi de « narco-terrorisme ».
03:49C'est pour cette raison que vous demandez, de nouveau d'ailleurs, le déploiement de l'armée.
03:53Dites-vous, pour nettoyer les cités, vous pensez vraiment que c'est le rôle de l'armée ?
03:58Mais pourquoi la force sentinelle, qui aujourd'hui défile sans que ça ne choque personne ?
04:05Et dans ma ville, je veux vraiment saluer sa présence.
04:09Nous avons aménagé des bâtiments pour les accueillir dans de très très bonnes conditions
04:13et pour que l'armée soit volontaire pour nous en dépêcher le plus possible,
04:17surtout depuis l'attentat du 14 juillet 2016.
04:23Au contraire, les gens sont rassurés.
04:25Oui, mais ça c'est contre le risque terroriste.
04:28C'est contre le risque terroriste.
04:30Or, la guerre dont vous me parliez, celle qui nous menace vraiment,
04:35ce n'est pas celle dont on nous dit que dans 3-4 ans, elle pourrait menacer nos enfants.
04:40Si on fait le nécessaire, elle ne nous menacera jamais.
04:43Mais c'est la guerre qui est aujourd'hui, sur notre territoire national.
04:48Lorsqu'il y a quelque temps, je crois que c'était avec vous, sur votre plateau,
04:53que j'ai dit « nous sommes face à du narco-terrorisme ».
04:57Si la force sentinelle est là face au terrorisme,
05:02ça veut dire que l'armée peut aussi être engagée face à ce terrorisme
05:05qui nous est livré à travers le narcotrafic.
05:10Même si vous avez très bien, monsieur le maire, je suppose qu'ils le voulont tous dit,
05:13tous ceux qui sont dans l'armée, qui connaissent la chose militaire,
05:16ce n'est pas leur rôle, ce n'est pas leur mission.
05:18Ils le répètent d'intervenir dans une zone urbaine, dans des cités, dans des quartiers, dans une ville.
05:24Oui, mais quand on est désarmé, voilà, il y a maintenant un peu plus d'un an,
05:30j'ai eu un événement majeur dans ma ville, où pour un règlement de compte,
05:37on est venu mettre le feu et une cage d'escalier,
05:40et une famille de mes amis, des Comoriens, qui habitaient au septième étage,
05:45ont ouvert la porte et ça fait une aspiration défumée.
05:50Et sept membres de cette famille sont morts à cette occasion et ont été des victimes collatérales.
05:58Pourquoi ? Parce que, alors que, naturellement, la police, qui n'est pas suffisante,
06:04surtout la police spécialisée, avec la PJ, avec la BRI, avec le RAID...
06:11Sous-équipés, souvent ils ont moins de...
06:13Sous-équipés, mais qui, sous l'impulsion du procureur de la République,
06:16avaient fait le nécessaire pour démanteler un point de deal.
06:19Tout de suite, le lendemain, on veut reconquérir le point de deal.
06:23Et parce que la police s'en va, après avoir démantelé, elle a fait son travail.
06:27Si elle était en nombre plus suffisant, elle continuera à occuper, c'est épouvantable.
06:32Vous voulez une présence pérenne de l'armée ?
06:34Donc moi j'ai dit, j'ai demandé à ce moment-là que dès les heures qui suivent
06:38le démantèlement du point de deal, au moment où la police partait,
06:43on les remplace par l'armée pour tenir le point de deal.
06:46Si on avait tenu le point de deal avec l'armée, eh bien nous n'aurions pas été confrontés
06:51à un tel drame.
06:52Voilà pourquoi aujourd'hui, on ne fait pas la guerre avec les armes de la paix.
06:56On fait la guerre avec les armes de la guerre.
06:58Et je demande l'armée.
07:00Après ce qui a été qualifié, je cite les mots de Laurent Nunez,
07:03de meurtre d'intimidation du frère du militant anti-narco-trafic Amine Kessassi.
07:08Justement le ministre de l'Intérieur et le garde des Sceaux vont aller à Marseille tout à l'heure.
07:12Hier, Christian Estrosi, le président de la République, Emmanuel Macron,
07:16a dénoncé les bourgeois des centres-villes qui financent parfois le trafic.
07:20Qu'est-ce que vous dites ?
07:20Enfin, les consommateurs sont visés, sont ciblés,
07:23ou alors une telle phrase n'est vraiment pas à la hauteur des défis.
07:25Je réclame.
07:26Mais non, le président de la République a raison de dénoncer cela.
07:33Mais ça fait des années que je dis, mais tapez les consommateurs.
07:39Le jour où il n'y a plus de consommateurs, il n'y a plus de trafiquants, naturellement.
07:44Donc aujourd'hui, alors que cette guerre doit nous amener à une restructuration totale,
07:50avec des partenariats qu'on nous refuse, entre les services de l'État,
07:54les municipalités qui sont prêtes à s'engager comme la mienne,
07:58et où nous mettons des moyens considérables.
07:59Ça veut dire que la prise de conscience n'est pas aussi importante qu'on ne le dit ?
08:05On connaît tous les consommateurs.
08:06Chez moi, on les connaît tous.
08:08Alors qu'est-ce qui empêche, M. le maire ?
08:11Les belles et grosses voitures qui viennent.
08:15J'ai des systèmes de caméras, de vidéosurveillance
08:18qui me permettent de tout remettre à la poli judiciaire et aux magistrats enquêteurs.
08:24Ces cinq dernières années, la production de cocaïne a été multipliée par trois.
08:29en Amérique du Sud.
08:31Et nous voyons aujourd'hui, ça défraye régulièrement la chronique,
08:36que cette cocaïne déferle par tonnes entières dans les grands ports de l'Europe du Nord
08:42et dans ceux de la Méditerranée.
08:45envahissent à travers des filières marseillaises, de Seine-Saint-Denis, tunisiennes et bien d'autres encore.
08:56Et surtout la DZ mafia qui devient quelque chose d'extrêmement dangereux,
09:01puisque, et je salue d'ailleurs les mesures prises par le ministre de la Justice,
09:07de mettre à l'isolement le plus total les chefs mafieux qui sont à la tête de ces réseaux.
09:14Bon, il y a un moment où il faut coordonner tout cela,
09:18où il faut mettre de l'ordre dans tout cela pour y mettre un terme.
09:22D'accord, donc le maire que vous êtes ce matin...
09:24Et ça va du producteur au consommateur.
09:26Dit, maintenant, s'il y a une prise de conscience,
09:28elle doit évidemment être intégrée, inclure toute la filière, si je puis dire, de l'État,
09:33les maires, les élus de terrain que vous êtes, etc.
09:35Oui, je suis obligé de prendre des mesures où, quelquefois, je suis même à la limite d'être condamnable et d'être poursuivi.
09:44Et j'avais quelquefois des lettres d'observation du préfet pour avoir, dit-il, dépassé mes compétences.
09:50Mais quand, depuis cinq ans, j'ai des copropriétés entières qui me disent
09:54qu'il y a des points de deal sous couverture de Airbnb ou de sous-location de meublés dans tel ou tel immeuble,
10:04et que l'État n'agit pas, que je débarque moi-même, en personne, avec ma police municipale,
10:10pour défoncer les portes, pour les déloger, pour voir que ce sont des clandestins qui sont des dealers
10:18et qui planquent dans ces studios et que je les remets entre les mains de la PJ.
10:24Enfin, il y a un moment où, quand même, l'État, plutôt que de reprendre toujours en main la décentralisation
10:31qui nous a été accordée il y a quelques années, alors qu'on parlait de couple maire-préfet,
10:36il est temps qu'on travaille ensemble.
10:37D'ailleurs, peut-être un État d'urgence qui est réclamé, selon un sondage ce matin,
10:4172% des Français, sondage CNews Europe 1 et JDD, se disent
10:45pour l'instauration d'un État d'urgence à Marseille.
10:48Mais ce n'est pas pour un État d'urgence à Marseille, c'est pour un État d'urgence en France,
10:52dans toute la France.
10:53Ce n'est pas qu'à Marseille, c'est dans toutes les grandes villes,
10:56ça se passe dans quelques arrondissements parisiens, en Seine-Saint-Denis, à Marseille, à Nantes.
11:04J'ai malheureusement, moi aussi, deux quartiers qui sont ciblés,
11:08même si ma ville est plus épargnée que d'autres, peut-être parce que nous agissons plus que d'autres.
11:12Tenez, par exemple, je vous prends une mesure que je prends,
11:15et que le ministre du Logement, je m'en réjouis aujourd'hui, s'apprête à prendre.
11:20Depuis trois ans, chaque fois qu'il y a une seule personne dans une famille,
11:25dans le logement social, qui est identifiée pour s'être livrée à du deal,
11:30eh bien, nous expulsons la famille du logement social.
11:34Et vous y arrivez, concrètement ?
11:36Oui, validée par le procureur de la République, nous le soumettons,
11:39et on en est déjà à plus de 350 familles.
11:42Eh bien, qu'on généralise tout cela, et ça fera réfléchir.
11:45Monsieur le maire, et souvent, il y a un lien entre narco-trafic et islamisme,
11:49et la question du clientélisme municipal, vraiment, pose de véritables questions.
11:53Mais je voudrais d'abord vous interroger, c'est un autre sujet d'inquiétude,
11:56il est important, sur le pouvoir d'achat, sur l'aspect économique.
11:59Bercy prévoit une augmentation automatique de la taxe foncière
12:02pour plus de 7 millions de logements.
12:04Le RN fustige le fait que les propriétaires soient devenus des vaches à lait.
12:08Hier, Gabriel Attal, dans le bloc central, il dit non, ça ne doit pas passer.
12:11Vous l'avez augmenté, la taxe foncière, en 2024 à Nice.
12:1523.
12:16J'ai voté en 2023.
12:17Donc, année 2023-2024, vous approuvez cette augmentation aujourd'hui ?
12:21Je refuse toutes les augmentations de taxes.
12:23Je ne l'ai pas augmenté de 2009 à 2023.
12:26Augmenté de 2023 à 2024.
12:28La Chambre régionale des Comptes m'a dit même,
12:30vous ne l'utilisez pas suffisamment, vous sous-utilisez le levier fiscal.
12:35Oui ?
12:35Donc, j'ai attendu quoi ?
12:37J'ai attendu quoi ?
12:38J'ai attendu que la taxe d'habitation soit totalement supprimée
12:42pour que ceux qui étaient soumis à la taxe foncière
12:44payent moins à l'arrivée, au moment où il fallait rééquilibrer
12:48les finances publiques sur les investissements nécessaires.
12:51Et aujourd'hui, nous sommes en 18e position
12:54au niveau de la taxe foncière de notre pays.
12:56Je suis à la troisième non-augmentation, puisque je vote maintenant mon budget,
13:02de taxes zéro.
13:04Et je ne voudrais pas que l'État, en augmentant les bases,
13:09fasse augmenter automatiquement la taxe foncière.
13:11Ce n'est pas parce que moi, je fais l'effort de ne pas l'augmenter
13:14que l'État doit, quelque part, faire en sorte qu'à l'arrivée,
13:19la feuille qui sera reçue l'année prochaine,
13:21qui devrait faire apparaître zéro après les mesures que je prends chez moi,
13:25la face augmenter de son côté.
13:27Vous avez eu des mots très durs, certains diraient lucides,
13:30je suis contre l'impôt, et franchement, le RN qui dénonce ça,
13:35c'est l'hôpital qui se fout de la charité.
13:37Parce que quand je vois voter avec LFI l'augmentation des taxes
13:40sur le PLF à l'Assemblée nationale,
13:45franchement, il ferait mieux de rester plus discret sur le sujet.
13:49Bien, je rappelle que vous-même, Edouard Philippe Horizon,
13:51vous avez appelé à la démission d'Emmanuel Macron,
13:54vous êtes dans une opposition frontale désormais,
13:56et est-ce un pas décisif vers une primaire ?
13:58Edouard Philippe accepte désormais de discuter avec le chef des députés,
14:02elle a l'air leur invoqué de ce sujet.
14:03Ça y est, vous êtes converti à la nécessité d'une primaire
14:06pour ne pas être effacé du second tour.
14:08D'abord, je me sens dans le bloc de droite et du centre,
14:15comme toujours, et comme je l'ai toujours construite au cours de ma vie politique.
14:19Vous étiez macroniste avant ?
14:21En passant du RPR, j'ai construit l'UMP avec Jacques Chirac,
14:23j'ai construit les LR avec Nicolas Sarkozy.
14:26La Sarkozy, non, je ne suis pas macroniste.
14:28Ici même, vous me l'avez dit...
14:29Et ça veut dire quoi, macroniste ?
14:30C'est à vous de me le dire.
14:31Je ne sais pas ce que ça veut dire.
14:32Vous ne savez plus.
14:34Pardon, mais je suis passé des LR à horizon...
14:38Ça ne m'a pas échappé qu'Edouard Philippe a été Premier ministre d'Emmanuel Macron, quand même.
14:43Et donc, il a été macroniste à un moment.
14:44Et alors, sous le premier mandat d'Emmanuel Macron, j'ai eu quelqu'un de ma famille politique qui soit Premier ministre.
14:54Puis un deuxième de ma famille politique avec Jean Castex qui ensuite soit Premier ministre.
14:59Et qui mène, pardon, le premier mandat.
15:01Ce n'est pas un reproche d'avoir été macroniste, c'est un constat.
15:04Mais ce n'est pas le problème.
15:05J'ai de l'estime et du respect pour Emmanuel Macron.
15:07Je trouve qu'il a fait un mandat, où même le patronat, les leaders économiques,
15:13reconnaissaient qu'il avait fait...
15:14Mais la primaire...
15:15Mais vous m'avez posé une question.
15:18Je vais y répondre.
15:20D'accord, je suis d'abord LR.
15:23On a mis dehors parce qu'il y avait un chef à la tête des LR
15:27qui lui-même a trahi sa propre formation politique pour essayer de la vendre au RN.
15:31Là, vous me dites ça parce que vous attendez d'avoir le tampon et le soutien des LR pour les municipales.
15:38Je suis tout à fait à l'aise aujourd'hui.
15:40Dans l'ensemble du Bloc central, il y a un accord.
15:44Ceux qui sont les sortants seront soutenus pour l'ensemble du Bloc central.
15:49Et c'est comme ça.
15:49Donc ça y est, vous avez le soutien de la famille politique des LR.
15:54Aujourd'hui, tout le monde se parle.
15:56Je suis vice-président d'Horizon.
15:58Mais au fond de moi-même, que je sois Horizon, que je sois LR,
16:02je n'ai pas l'impression que notre vision des choses
16:04et que nos votes soient si différents à l'Assemblée nationale,
16:07ainsi que les textes que nous soutenons, nous restons exactement sur la même ligne de conduite.
16:13Mais moi, je vous pose la question.
16:15À moi ?
16:15Oui, je vous pose la question à vous.
16:17Vous me parlez de primaire.
16:19Est-ce que vous ne pensez pas que, d'abord, il y a de l'ordre à mettre dans chaque famille politique,
16:25qui sache déjà quel est leur candidat naturel chez chacun d'entre eux ?
16:28Imaginons qu'il y a un effacement du bloc central.
16:30S'il y a un duel entre le RN et l'FI, que fait Christian Estrosi ?
16:34Gérard Larcher dit voter blanc.
16:35Roger Carucci dit sans état d'âme le RN.
16:38Et M. Estrosi ?
16:39Et M. Estrosi vous dit tout simplement que nous aurons un candidat de la droite et du centre
16:44qui sera au deuxième tour parce que la sagesse sera là au deuxième tour
16:49parce que d'ici là, il va se passer beaucoup de choses en France,
16:52que vous me parlez de 2027,
16:54qu'on va bien voir, une fois de plus, la faiblesse et le contenu
16:59de ce que les autres auront à proposer.
17:02D'autres ne voulaient pas me répondre.
17:03Un reine à l'FI, vous ne voulez pas me répondre.
17:05Mais ce n'est pas que je ne veux pas vous répondre.
17:07Je vous réponds très clairement.
17:08Je vous réponds simplement que je suis convaincu,
17:11là où je suis aujourd'hui et où je vois les choses se dessiner,
17:14la manière dont se parle...
17:15Imaginons que vous vous trompez, ça peut arriver.
17:17Si ce duel a lieu, que faites-vous ?
17:19Je ne me trompe pas.
17:21Voilà.
17:21Je ne fais pas de politique fiction.
17:23Vous voulez en faire et moi, je ne veux pas en faire.
17:25Donc, je suis un homme de droite.
17:30Naturellement, l'FI sera toujours à exclure.
17:32Et puis, vous me parlez des dirigeants
17:34et moi, je vous parle des électeurs.
17:36Et si je fais de la politique, c'est pour convaincre.
17:39Quand on n'a pas la foi en soi, les convictions en soi,
17:42pour convaincre d'abord des électeurs de droite,
17:45où va le bon sens et dans quelle direction il va,
17:47moi, je crois à la sagesse du bloc de droite et du centre
17:52pour que les idées dont nous aurons à débattre,
17:54et c'est bien pour ça que j'aspire à ce que nous ayons
17:57le plus rapidement possible des élections présidentielles,
18:00puissent l'emporter.
18:01Merci à vous.
18:02Bonne journée.
18:02Et on verra ça dans les urnes.
18:04Merci encore.
18:04Merci Christian Estron.
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