Passer au playerPasser au contenu principal
  • il y a 15 minutes
Lors du Congrès des maires de France, le chef d'état-major des armées a estimé que la France devait "accepter de perdre ses enfants" et "de souffrir économiquement" pour pouvoir "dissuader le régime de Moscou" de ses prédations. 

Catégorie

📺
TV
Transcription
00:00François, vous nous parliez hier de ce que disait le ministre allemand de la Défense sur nos derniers moments de paix avant une guerre possible à venir de la Russie contre l'Europe.
00:08Et presque au même moment, hier, le chef d'état-major des armées devant le congrès des maires, le général Mandon, a parlé de la guerre à laquelle la France devait se préparer.
00:17Il a eu des mots très forts qui ont beaucoup fait réagir la classe politique. Il a dit avec le risque de perdre nos enfants. Qu'est-ce qu'il a voulu dire ?
00:24Il a voulu dire en fait la même chose que ce que disent la plupart des grands chefs de services de renseignement militaire et chefs des armées, la plupart des pays d'Europe ou des pays de l'OTAN,
00:35à savoir que oui, il y a un risque de plus en plus élevé que nous soyons confrontés à une nouvelle attaque de la Russie.
00:43Rappelez-vous ce que disait déjà Thierry Burkard, quatre mois avant la guerre en Ukraine, lorsqu'il disait il faut que nous Français,
00:50nous nous préparions un jour à mener une guerre de haute intensité. Et regardez ce que disait le général Mandon, pas hier, mais il y a un mois,
00:59devant la Commission de la Défense Nationale, à propos du comportement de la Russie qui avait déjà mené trois guerres sur le continent européen,
01:07la Géorgie, la Crimée et l'Ukraine. Regardez ce qu'il disait. Il disait, formuler le pari que de telles guerres n'interviendront plus sur notre continent
01:16revient à refuser de voir une partie du risque qui pèse sur nos sociétés. Et donc, ce qu'il veut, c'est une prise de conscience.
01:25La force d'âme dont il parle, c'est le courage d'être lucide, de regarder les choses en face. Si un jour nous sommes attaqués,
01:33il faudra avoir l'esprit de défense, c'est-à-dire des militaires qui combattent à l'avant,
01:38avec le soutien d'une population à l'arrière et qui devra faire des sacrifices. C'est la grande leçon,
01:45précisément, de la guerre en Ukraine.
01:47Oui, mais alors, pourquoi le général a-t-il décidé ? C'est une première, d'ailleurs, de s'exprimer devant les maires, hier.
01:53Parce que, dans ce tableau très noir, ce sont les termes qu'il utilise pour décrire la situation,
01:58il pense que les armées se préparent, effectivement, professionnellement, mais que l'opinion publique n'est pas prête.
02:04Et donc, les maires, ce sont encore les derniers élus qui ont l'écoute de leur population
02:10et que leur population respecte par rapport aux autres échelons de l'État.
02:15Regardez le rapport qu'il y a aujourd'hui entre les collectivités locales et l'armée.
02:20Lorsque vous avez en France pratiquement tous les départements qui sont concernés par la présence militaire,
02:25qu'il y a à peu près 300 000 Français qui servent aujourd'hui de près ou de loin l'armée,
02:30et qu'il y a 51 000 monuments aux morts sur ces monuments,
02:33il n'y a pas que les soldats de la guerre 14-18 ou 39-45,
02:37il y a aussi nos soldats qui sont morts en opètre,
02:38et il y aura probablement un jour des soldats qui mourront face à la Russie.
02:43Il faut réarmer, il faudra apprendre à faire des sacrifices,
02:47et c'est ce terme-là qui, aujourd'hui, doit mobiliser les Français.
02:50Mais ces propos extrêmement forts, ils passent mal auprès d'une partie de la classe politique,
02:53on l'entendra dans le journal de 8h.
02:55C'est ce qui s'est passé, c'est ce qui s'est passé, c'est ce qui s'est passé.
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire

Recommandations