Marc Touati : «On est dans le déni permanent, c'est choquant.»

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Marc Touati : «On est dans le déni permanent, c'est choquant. Je suis très inquiet, il y a plein de villes formidables qui de plus en plus sont gangrénées par ce type de trafic, avec une insécurité permanente.»

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00:00On est dans le déni permanent, moi c'est incroyable, c'est vraiment choquant.

00:03On parlait tout à l'heure de lutte contre effectivement le narcotrafic.

00:06Moi je vois les chiffres économiques, je reviens, parce qu'il y a un grand enjeu de sécurité tout simplement, de contrôle.

00:11D'un point de vue économique, ça ne cesse d'augmenter.

00:13Je me souviens il y a une dizaine d'années, parce que ce sujet est très vieux bien entendu.

00:16C'était à peu près un milliard d'euros, après 3,5 milliards, 5 milliards.

00:21Maintenant certains disent 10 milliards, c'est des sommes complètement folles.

00:24C'est-à-dire qu'aujourd'hui, on emploie des moyens pour lutter contre les fraudes fiscales ici ou là,

00:28un chef d'entreprise, un patron de PME qui a mal fait sa déclaration à l'URSSAF,

00:31tac, on lui tombe dessus, il ferme sa boîte.

00:33Par contre, sous ces narcotrafiquants, qui évidemment pèsent plusieurs milliards d'euros...

00:37Oui, mais ils sont à l'étranger, Marc.

00:39Ah non, oui, mais il y en a beaucoup qui sont quand même là.

00:40Il y en a beaucoup à l'étranger.

00:41Et là, évidemment, il y a une sorte de laisser faire, laisser aller.

00:44Oui, moi je pense qu'au contraire, moi j'aime beaucoup la ville de Marseille, bien entendu.

00:48Mais quand on a le maire de Marseille qui dit non, on ne peut rien faire.

00:50Oui, il y a des quartiers dans lesquels on n'entre pas.

00:52Il veut plus de moyens.

00:53L'état d'urgence.

00:55Moi, je suis quand même inquiet parce que, vous l'évoquiez tout à l'heure,

00:58je connais également très bien Grenoble, une ville formidable.

01:00Beaucoup de petites villes, Nantes, etc.

01:01Des villes formidables qui, de plus en plus, sont gangrénées par ce type de trafic

01:06avec donc une insécurité permanente.

01:10Et donc, pour tous les Français qui vivent évidemment dans ces villes,

01:13elles sont de plus en plus nombreuses.

01:14Là aussi, imaginez, en termes d'activité économique,

01:17les magasins qui sont autour, ça ne donne pas envie.

01:19Donc moi, ça qui m'inquiète, c'est que c'est une gangrène globale.

01:23Et finalement, on ne fait rien.

01:24Il faut bien taper du point sur la table un moment pour dire stop.

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