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  • il y a 1 jour
Alors que l’Assemblée peine à accoucher d’un budget, le monde des TPE-PME français est en souffrance. Des défaillances en masse sont-elles à prévoir ? On en parle avec Philippe Coy de la CPME et Thierry Millon d’Altares.

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00:00...
00:00Le Cercle RH, pour parler d'un sujet au cœur de l'actualité,
00:16de l'actualité économique, de l'actualité sociale et de l'actualité politique,
00:20les défaillances des entreprises TPE, PME,
00:23des défaillances qui ont progressé, alors avec une étude qu'on va décortiquer,
00:27avec des variations de secteur, avec des variations aussi entre les régions de France,
00:31parce qu'il y a quelques variations, mais c'est une situation dramatique
00:35et on va en parler évidemment, parce que derrière ces redressements et ces fermetures,
00:40ce sont des familles, ce sont des salariés qui perdent leur emploi.
00:43On en parle avec mes invités, Philippe Coy, ravi de vous accueillir sur le plateau de SmartJob.
00:48Vous êtes porte-parole de la CPME, j'ai envie de dire depuis peu.
00:52Depuis peu, et en charge des dossiers commerce.
00:54Je charge du dossier commerce, et puis je précise à nos anciens locuteurs,
00:57parce que vous êtes un homme extrêmement connu,
00:59vous avez présidé pendant 8 ans la fédération des buralistes.
01:05Des buralistes, des 23 000 buralistes de France.
01:07C'est-à-dire un métier à temps plein au contact du petit commerce, du commerce de proximité.
01:11Et des difficultés.
01:12Et qui eux aussi ont des difficultés, on y reviendra, j'en suis sûr.
01:15Et avec nous Thierry Millon, ravi de vous accueillir, cher Thierry,
01:18directeur des études chez Altares, qui est une bien belle entreprise,
01:22et qui a fait une étude extrêmement détaillée sur les défaillances, TPE, PME.
01:28D'abord, quelques mots sur les chiffres, parce qu'on a une progression des défaillances.
01:33Ça, vous nous le confirmez ?
01:34Oui, alors nous essayons de faire le point très régulièrement pour l'ensemble de l'écosystème.
01:39Donc très régulièrement, c'est tous les trimestres.
01:41Et les chiffres ne sont pas bons.
01:42Ça, c'est très clair.
01:44Les chiffres ne sont pas bons, mais dans le même temps, ils ne sont pas inattendus non plus, malheureusement.
01:48Donc depuis, pour être un peu plus positif, depuis le début de l'année, on est sur un plateau d'environ 68 000.
01:56C'est évidemment un record.
01:58Jamais on n'a eu autant.
02:00Le point de tension, le point d'alerte, c'est que, pour faire nos prévisions,
02:07très sincèrement, je me suis trompé sur le mois de septembre,
02:10que je n'avais pas attendu aussi sévère.
02:13Vous le dites dans l'étude.
02:16Oui, j'étais plutôt parti, vraiment, sur un plus 2, plus 3.
02:20Si ça a bien commencé en juillet et août.
02:22On est à plus 5.
02:23Et on est au global à plus 5, après un septembre, à plus 8.
02:26Et il y a longtemps qu'on n'avait pas eu une tendance aussi forte sur un mois.
02:30Philippe Coy, 14 371, ça c'est votre étude, défaillance d'entreprise au troisième trimestre 2025,
02:35donc plus 5,2, avec l'étonnement sur le mois de septembre.
02:39Porte-parole de la CPME.
02:40Vous êtes au contact de toutes ces entreprises, j'évoquais les buralistes,
02:44mais il y a bien sûr tous les commerces de proximité, les commerces de bouche, on y reviendra.
02:47Qu'est-ce qui se passe ? Comment vous l'expliquez ?
02:49Je crois que ce que nous vivons depuis maintenant pratiquement plus de 12 mois,
02:534 gouvernements en très peu de temps, une crainte de l'avenir,
02:57tout simplement ça se traduit par la consommation, l'investissement.
03:01Évidemment, il y a un vrai marasme, je crois qu'il ne faut pas se cacher derrière cette réalité.
03:06Vous le disiez très justement, les chiffres sont têtus, ils le démontrent,
03:10ils s'amplifient malheureusement trimestre après trimestre,
03:13et ce mois de septembre a mis tout le monde devant le fait accompli,
03:17d'une décroissance, d'une perte de confiance avec les rebonds politiques que l'on connaît.
03:22Donc c'est une vraie inquiétude, parce que l'économie a besoin de stabilité,
03:26l'économie a besoin de visibilité,
03:28c'est tout ce que l'on ne peut pas retrouver aujourd'hui dans notre quotidien.
03:31– Porte-parole de la CPME en charge,
03:33notamment en tant que vice-président du commerce,
03:37est-ce que vous dites au gouvernement,
03:38parce que c'est l'occasion d'être sur un plateau télé
03:40et de pouvoir parler à ceux qui vont voter le projet de loi de finances
03:44dans ce grand débat à l'Assemblée nationale,
03:47on entend que les entreprises du CAC 40, pour la plupart,
03:50ne paieraient que 19% d'impôts,
03:52pendant que les TPE, les PME, elles, j'allais dire, payent plein pot.
03:55Est-ce que ça aussi, vous portez cet argument ?
03:58– Bien évidemment, parce que d'abord,
04:00excusez-moi de le dire, même si on est sur un média,
04:03l'économie en France, ce n'est pas que le CAC 40,
04:05c'est avant tout l'économie de proximité,
04:08celle qui fait le lien social,
04:10celle qui fait l'emploi de proximité,
04:12celle qui fait la vie dans les territoires.
04:14C'est d'ailleurs pour ça que nous sommes présents,
04:16depuis ce matin, au Salon des maires,
04:18pour expliquer le bienfait d'une économie solide,
04:22dans un territoire, dans une économie concertée avec les élus.
04:25Et quand je vois, excusez-moi, je le dis avec mes mots,
04:28le spectacle que nous offrent l'Assemblée nationale
04:30et la scène politique, globalement,
04:33ce n'est pas rassurant.
04:34Alors que nous avons besoin, aujourd'hui,
04:36d'abord, d'alléger le coût du travail,
04:38d'alléger la vie des entreprises.
04:40Je rappelle que la France a une contribution
04:42la plus élevée de l'Union européenne,
04:44qui enlève, bien évidemment, de la compétitivité
04:47à nos entreprises, quel qu'en soit l'univers,
04:50mais bien évidemment aussi,
04:51la perte de confiance dans la consommation.
04:54Donc, ce n'est pas pour rien qu'aujourd'hui,
04:56l'épargne atteint, elle, un sommet record.
04:59Quand vous épargnez,
05:01c'est que vous n'êtes pas confiant en l'avenir.
05:03Tout de même, sur votre étude Altares,
05:05on découvre quand même que ce sont les micro-entreprises
05:08de moins de trois salariés qui sont les plus impactées,
05:10donc les toutes petites boîtes.
05:12Et puis, on découvre que, alors, c'est intéressant,
05:14on fera le point sur la partie géographique,
05:15puisque j'ai découvert la région que j'aime,
05:17la région centre, qui n'est pas la région paloise,
05:19est très, très impactée, on y reviendra.
05:21Mais quand même, le commerce de bouche, ça fonctionne.
05:24Et vous rajoutez dans votre étude,
05:25je trouvais ça très intéressant,
05:26sauvé par la restauration rapide.
05:30Enfin, c'est hallucinant.
05:31C'est-à-dire qu'on n'est plus dans du petit commerce de proximité,
05:34on a le petit restaurateur qui vous fait le plat à 15 euros.
05:36On parle bien des grandes majors de la fast-food.
05:40Alors, il y a effectivement les grands majors de la fast-food,
05:43pas que, il y a quand même des food trucks un peu de partout aujourd'hui.
05:45D'accord.
05:45Mais le fait est quand même que ça traduit le fait
05:47que nous avons, dans la restauration en particulier,
05:50une situation qui reste dramatique sur les restaurateurs traditionnels,
05:55assis, et puis à l'inverse, sur la restauration assise,
05:58rapide, pardon, nous avons une dynamique qui est assez là aussi inattendue,
06:03parce qu'il y a beaucoup de créations,
06:05beaucoup d'acteurs qui arrivent, qui rentrent, qui ferment.
06:08Voilà, on voit bien, ceci étant, qu'il y a des répercussions
06:12sur la faiblesse de la consommation,
06:14parce que, dans le même temps, il y a une activité qui est très connecte.
06:18Vous parlez de 52 000 emplois, je précise, Philippe Coye,
06:2052 000 emplois menacés, c'est-à-dire qu'au-delà du chef d'entreprise
06:23qui a sa petite entreprise, il y a derrière 52 000 emplois.
06:27Est-ce que vous avez le sentiment que le gouvernement a fait des propositions
06:30lors du projet de loi de finances que vous suivez,
06:32qui soient à la hauteur de cet enjeu ?
06:3452 000 emplois, ce n'est pas rien, c'est des emplois là,
06:36directs, menacés directement.
06:37Je ne le pense pas, en tous les cas, les débats ne sont pas clos,
06:41en tous les cas, les mesures annoncées et ces débats
06:43auxquels on observe beaucoup d'inégalités
06:46ne rassurent pas les chefs d'entreprise.
06:48Et vous faites bien de citer ce chiffre de 52 000 emplois
06:51parce que ce sont des emplois fragmentés.
06:55Bien évidemment, ça touche l'opinion publique,
06:57ça touche l'opinion politique,
06:59quand on parle de 500, 600, des plantes de masse de licenciement.
07:03Tandis que là, c'est perlé, c'est un emploi par-ci, un emploi par-là,
07:06mais ça fait derrière des drames humains.
07:09Et c'est aujourd'hui un vrai sujet de préoccupation.
07:12Vous faisiez allusion aux évolutions de la restauration.
07:16Je crois qu'il y a un enseignement majeur derrière cela.
07:18C'est les situations que l'on connaît post-Covid.
07:21Le changement de comportement de la société,
07:24le changement de la consommation.
07:25Ces derniers jours, il y a eu beaucoup de débats,
07:27il y en a encore d'ailleurs sur les plateformes chinoises,
07:30qui prouvent bien qu'il y a des changements
07:32dans la relation à l'achat, à l'acquisition.
07:35Et au prix, si je peux me permettre.
07:36Et au prix.
07:37Mais on voit bien aussi que la restauration subit les mêmes difficultés.
07:41C'est qu'on n'a plus le plaisir d'aller au restaurant,
07:44faire la pause méridienne ou le repas.
07:46On va s'alimenter de façon souvent nomade
07:49sur des restaurations rapides,
07:52ce qui porte un sacré coup à la restauration traditionnelle.
07:56Et la saison estivale n'a pas échappé à la règle.
07:59Les restaurateurs traditionnels,
08:01notamment tous les côtiers,
08:03les touristes mangeaient et partageaient des pizzas sur les plages,
08:06mangeaient des sandwichs,
08:07et les terrasses des restaurants traditionnels étaient vides.
08:09Mais quand même, je ne sais pas,
08:11je ne vais pas vous faire sortir de votre zone de confort
08:12parce que vous êtes directeur d'études,
08:14mais il y a quand même l'enjeu des prix.
08:15C'est-à-dire qu'en fait, on voit aussi aujourd'hui
08:17que si le commerce est impacté
08:19et que ces petites boîtes ferment,
08:20c'est qu'en fait, leurs prix sont trop élevés
08:22ou leur coût du travail est trop élevé.
08:24Je ne sais pas comment il faut regarder le sujet.
08:25Mais c'est en particulier vrai sur la restauration assise.
08:28Naturellement, il demeure que pour le client,
08:31il y a un équilibre en rapport prix-valeur
08:33qui doit quand même être trouvé.
08:35Et aujourd'hui, le consommateur sur ce métier-là,
08:38d'autant qu'il y a des habitudes,
08:39vous l'avez souligné justement,
08:41qui ont été prises depuis la Covid,
08:42qui produisent un autre effet,
08:44c'est que nous avons désormais
08:46de la restauration, du midi,
08:48qui a été prise par les boulangers,
08:50par exemple, qui font beaucoup de...
08:52Qui prennent d'énormes parts de marché.
08:53Bien sûr.
08:54Et donc, forcément, c'est plus difficile.
08:56Un mot, Thierry, quand même sur la géographie,
08:58puisque je ne sais pas parce que je viens
08:59de cette belle région du centre,
09:01mais j'ai vu que la région du centre
09:02faisait partie, était la région la plus impactée,
09:04je crois, avec une augmentation
09:05de plus de 22% de mémoire.
09:06Alors, comment vous l'expliquez ?
09:08Il y a vraiment des effets géographiques ?
09:09On peut dire que c'est mieux dans le sud,
09:11ça marche mieux dans le nord,
09:12c'est moins bon en région du centre.
09:13Qu'est-ce qui se passe ?
09:13Alors, il faut être prudent sur les effets géographiques,
09:15mais il y a plusieurs lectures.
09:17La première, c'est qu'évidemment,
09:18si vous avez, et c'était le cas de la région,
09:20fait un bel exercice l'année d'avant,
09:23forcément, c'est plus difficile de le reproduire.
09:25Il demeure malgré tout
09:26que nous avons des points de faiblesse
09:29sur les régions industrielles,
09:31davantage, naturellement,
09:33que sur les régions de service.
09:34Et sur les pays de la Loire également,
09:35dans les pays qui apparaissent en difficulté.
09:37Oui, et puis sur les pays de la Loire,
09:38malheureusement, j'ai vu les chiffres d'octobre,
09:41c'est pas bon du tout.
09:43Alors, octobre, mieux,
09:44mais pays de la Loire, pas du tout.
09:46Philippe Coy, vous êtes porte-parole
09:47d'une institution, la CPME,
09:49un syndicat qui se fait entendre.
09:51Quelles sont les propositions
09:52que vous allez porter au haut niveau
09:54avec votre président sur quoi ?
09:57Baisse de la fiscalité ?
09:59Baisse des baux commerciaux ?
10:00Non, il faut parler de choses concrètes
10:01puisqu'on parle des centres-villes
10:02qui se dévitalisent.
10:03Des baux commerciaux, c'est vrai
10:04que ça peut être un sujet attrayant,
10:06populaire, mais je ne crois pas
10:08que ça soit forcément par là la solution.
10:10En tous les cas, on a besoin
10:11de travailler avec un coût moindre.
10:15Nos entreprises, bien évidemment,
10:16voient leur marge fondre
10:18et leur coût d'exploitation.
10:19Alors, je parle dans le coût d'exploitation,
10:22pas des salaires que nous versons
10:23parce qu'on voudrait verser mieux
10:25un salaire en fin de mois.
10:28En tous les cas, il y a une étude
10:29récemment publiée qui montre
10:32que le même salaire entre la France
10:35et l'Espagne.
10:37Le salarié a 400 euros de plus
10:39à la fin du mois.
10:40Donc, nous avons aujourd'hui
10:41un vrai problème et ces charges
10:43et ces taxes parce que le Parlement
10:45ne fait que légiférer pour rajouter
10:47de la fiscalité.
10:48Enfin, heureusement que nous,
10:49chefs d'entreprise,
10:50nous avons une autre lecture
10:51de la gestion de nos budgets.
10:54Ce n'est pas quand il manque de l'argent
10:55qu'on va vendre plus cher aux clients.
10:56C'est justement là
10:57où vous avez des difficultés.
10:58Donc, la fiscalité aujourd'hui
11:01pèse sur nos entreprises.
11:02Il faut qu'on retrouve
11:03de la compétitivité.
11:04Il faut qu'on retrouve de l'envie.
11:06Laissez dégager les énergies
11:07de ces millions de petits chefs
11:09d'entreprise qui créent cette richesse
11:12dans notre territoire
11:13et la consommation.
11:13Et ils créent de l'emploi.
11:14Juste avant de nous quitter,
11:15on n'a pas évoqué l'industrie
11:16qui est le grand sujet aussi porté
11:18par le gouvernement.
11:20Il faut sauver notre industrie.
11:21Alors, on en est où
11:22dans votre étude
11:23des enjeux industriels ?
11:24Je vois qu'il y a des secteurs
11:25qui sont un peu différents
11:26les uns des autres.
11:26Il y a l'agroalimentaire,
11:27il y a l'industrie lourde.
11:29Est-ce qu'elles aussi,
11:30en tout cas les sous-traitants
11:31de l'industrie,
11:32ferment leurs portes ?
11:32Alors, sur l'industrie,
11:33malheureusement,
11:34octobre confirme les chiffres
11:35de septembre.
11:36Donc, on n'est pas là
11:37à pouvoir dire
11:38que ça s'améliore.
11:39D'autant plus que vous parliez
11:40d'emploi.
11:41On va finir l'année
11:42aux environ 69 000.
11:43Ça veut dire que globalement,
11:45considérant que les ligations,
11:46c'est de l'emploi perdu
11:47et que sur le redressement,
11:49il y a une partie
11:49qui va être conservée,
11:55200 000 emplois supprimés
11:57sur des défaillants entreprises.
11:58Ce n'est pas rien à 200 000.
12:00Et donc, il y a besoin
12:00de savoir que ces emplois-lois,
12:02là, ce sont des emplois
12:03de proximité.
12:04Ce sont des emplois
12:05de territoire, de région.
12:06Ah oui, c'est des bassins de vie
12:07dans des villages,
12:08dans des petites villes.
12:09Exactement.
12:09Donc, une entreprise qui ferme,
12:11évidemment, ce sont des emplois directs.
12:12Et indirects.
12:13Et indirects, du fait des outils
12:14et des emplois par ailleurs
12:16indirects sur des personnes
12:17qui n'ont rien à voir
12:18sinon qu'elles sont
12:19sur le territoire en question.
12:20Je rebondis sur votre propos
12:21parce que, bien évidemment,
12:22on peut être très attaché
12:23au commerce.
12:24C'est la vie,
12:25c'est le lien dans le territoire
12:26mais c'est un écosystème
12:27et l'industrie, aujourd'hui,
12:28souffre.
12:28Même si c'est un peu,
12:30aujourd'hui,
12:31souvent mis en avant,
12:32on va réindustrialiser le pays.
12:34On n'en voit pas, aujourd'hui,
12:35en tous les cas,
12:35les premiers signes.
12:36C'est pour cela que nous remettrons
12:38demain au nom de la CPME
12:40et du groupe Industrie
12:41le livre blanc de l'industrie
12:42parce qu'aujourd'hui,
12:44il est urgent de sauver
12:45ce secteur économique
12:46qui est là aussi
12:47un pan très important
12:48dans les territoires.
12:50Altares, cette étude,
12:51vous nous en faites profiter,
12:52on la partage,
12:53on l'a lu.
12:54Elle est remise à qui
12:55avant de nous quitter ?
12:56Vous allez, je ne sais pas,
12:58devant le ministère du Travail,
13:00vous allez aller à Bercy,
13:01vous allez aller la voir
13:01sous le bras,
13:02vous allez faire des conférences
13:03de presse ?
13:03À qui vous la...
13:04Évidemment, Bercy, là,
13:06mais l'étude,
13:07elle n'a pas vocation
13:08à être vendue
13:09justement pour que ce soit
13:10un outil qui permette
13:11de donner des mesures
13:12à partir desquelles
13:13on peut prendre des décisions.
13:14Là, en l'occurrence,
13:15il y a besoin, évidemment,
13:16quand on est dans les territoires,
13:17de voir si nous sommes
13:18en souffrance
13:18et effectivement,
13:21j'ai effectivement discuté
13:22sur ce territoire-là,
13:24sur les points de faiblesse,
13:25parce qu'on parle naturellement
13:26de l'industrie et du commerce
13:28et sur le commerce,
13:28ça va un peu moins mal,
13:30même si les chiffres
13:31ne sont pas encore
13:31ceux que nous attendons.
13:32Mais il y a d'autres activités
13:33sur lesquelles il y a
13:34des points de douleur
13:35dont on ne parle pas suffisamment.
13:37Lesquelles, par exemple ?
13:37C'est en particulier
13:38pour un qui me concerne
13:40plus spécifiquement,
13:43c'est la santé, le social.
13:44Et donc, nous avons,
13:45par exemple,
13:46sur le mois d'octobre,
13:48fin octobre,
13:49depuis le début de l'année,
13:50sur le secteur du social
13:52et de la santé,
13:53c'est-à-dire à la fois
13:54aide à domicile,
13:56crèche,
13:56mais aussi des infirmières,
13:57etc.,
13:58nous avons une augmentation
13:59des défauts
13:59de 32%.
14:01C'est colossal.
14:02Alors qu'on manque
14:03de main-d'oeuvre,
14:04on manque de bras,
14:05on manque de salariés.
14:06Bien sûr.
14:07Là, sur Paris,
14:08une grosse structure
14:09a été contrainte
14:11d'aller au tribunal,
14:12une structure
14:13qui est dans
14:13ce registre social,
14:16ce secteur,
14:17donc à la fois
14:18petite enfance
14:18et santé,
14:20c'est
14:201700 salariés.
14:221700 !
14:23Non mais c'est effrayant !
14:24Donc, il y a quand même
14:24besoin de dire
14:25que ces structures-là,
14:27elles ont naturellement
14:28besoin d'être accompagnées,
14:30notamment par du financement,
14:31mais il y a aussi besoin
14:32de dire
14:33qu'on ne peut pas
14:34détacher
14:35sa responsabilité
14:36sur des structures
14:37qui ont besoin
14:39en même temps
14:39d'hommes,
14:40de talents,
14:41etc.
14:41Merci à vous, messieurs.
14:42Le débat est terminé.
14:43Merci à vous, Philippe Coy.
14:44Cette étude,
14:45allez la voir,
14:45elle est donc ouverte,
14:46elle est en open data,
14:47comme on dit,
14:48pour que tous ceux
14:49qui décident,
14:49président de région,
14:50président de département,
14:52élus politiques
14:52et bien sûr syndicats,
14:54puissent s'en emparer,
14:55l'analyser et la porter.
14:56Merci, cette étude
14:57est très importante
14:58et elle est très inquiétante.
14:59Merci à vous, Thierry Millon,
15:00directeur des études
15:01chez Altares,
15:02d'être venu.
15:03Merci à vous, Philippe Coy.
15:04C'est un vrai plaisir
15:04de vous accueillir,
15:05porte-parole de la CPME
15:06et en charge notamment
15:08du Petit Commerce
15:09en tant que vice-président
15:10et du commerce en général.
15:11Ce fut un plaisir
15:13et on suivra évidemment
15:14de très près
15:15ces chiffres de défaillance
15:17puisqu'il y a 52 000 emplois
15:18qui en dépendent.
15:19On termine notre émission
15:20avec Fenêtre sur l'emploi
15:21et on s'intéresse aux managers.
15:23Oui, ils font leur transition.
15:24On en parle avec notre invité.
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