[#Journal] Le 19H30 du 18 Novembre 2025
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00:00...
00:00Mardi 18 novembre 2025, il est précisément 19h30.
00:20Mesdames et Messieurs, bonsoir et bienvenue dans ce journal.
00:23A la une de l'actualité, le verdict est tombé dans le train médiatique procès de la Young Team.
00:28Nous vous proposerons un décryptage pour mieux comprendre la décision de la Cour spéciale.
00:35Nous ouvrons cette édition d'information avec cette première session de l'Assemblée nationale qui a eu lieu hier lundi.
00:41Sans surprise, c'est l'Union démocratique des bâtisseurs qui a raflé la mise lors de l'élection des membres du bureau.
00:48Voyons cet élément.
00:49L'Union démocratique des bâtisseurs, forte de plus de 70% des sièges de l'Assemblée nationale,
00:55a confirmé sa domination politique lors de la session inaugurale du 17 novembre 2025,
01:02consacrée à l'élection du bureau de l'institution.
01:05Comme attendu, le parti présidentiel s'est imposé sans difficulté,
01:09décrochant 12 des 15 postes à pourvoir, dont la présidence occupée par Michel-Régis Onanga Mamadou Dehaï.
01:17Ce résultat consacre la suprématie parlementaire de l'UDB qui réalise une performance inédite dans l'histoire politique récente du Gabon,
01:27rélégant le parti démocratique gabonais longtemps hégémonique à un rôle très minoritaire.
01:33Cette recomposition du bureau, largement favorable au parti présidentiel,
01:38confirme le recul historique du PDG qui ne conserve qu'un seul poste significatif.
01:43La deuxième vice-présidence revenu à Jeannot Kalima.
01:47Les élus indépendants qui avaient averti en amont d'un risque d'accaparement intégral du bureau par l'UDB
01:53voient ainsi leur crainte se matérialiser.
01:56Plusieurs partis politiques ont également fustigé le déroulement du scrutin à huis clos,
02:01estimant qu'une telle procédure ne contribue ni à la transparence,
02:05ni à la crédibilité du processus parlementaire.
02:08La composition finale du bureau reflète en effet un quasi-monopole de l'UDB
02:14qui place ses candidats à tous les niveaux.
02:16Vice-présidence, poste de kester et secrétariat,
02:20Elouan Zondo, Marie-Paulette Parfaite, Amouyem Olam,
02:24Roland Matiendi, Adèle Silenbidon, Odigui et Huguet Tsono
02:28illustrent la même mise du parti, avec des scores oscillant entre 97% et 100%.
02:34Même configuration chez les kester ou mesmer Boris Ngabikoumouwada
02:40et Nadine Muriel Ogoulat, tous deux UDB ont été élus,
02:43avec des pourcentages dépassant les 95%.
02:46Les secrétariats confirment cette tendance,
02:49malgré deux exceptions provenant de la force patriotique.
02:53L'UDB y consolide néanmoins sa présence majoritaire,
02:56avec Alban Stéphane, Ossinga Onanga, Christian Diengui et Alexandre Gilbert Awasi,
03:02tous élus à plus de 97%.
03:05Si ce résultat conforte l'alignement de l'Assemblée sur la majorité présidentielle,
03:10il soulève des interrogations sur la représentativité en termes de l'institution.
03:15Entre critiques sur le huis clos et inquiétudes exprimées par les indépendants,
03:20cette élection marque un tournant politique majeur révélateur d'un Parlement
03:24plus que jamais dominé par l'UDB.
03:26Après huit jours d'audience, de confrontations et de révélations parfois inattendues,
03:31la Cour criminelle spéciale a rendu son verdict dans le procédé de la Young Team.
03:37Un verdict dense, très argumenté, qui redessine les responsabilités
03:42et soulève de nombreuses questions sur le fonctionnement de l'ancien système présidentiel.
03:48Décryptage clair et structuré pour comprendre ce que dit réellement la décision du tribunal.
03:54Avec José Bilogui.
03:55Après huit jours d'audience devant la Cour criminelle spéciale,
03:58le verdict du procédé de la Young Team est tombé ce mardi 18 novembre 2025.
04:05Un verdict dense, technique chargé de qualification pénale,
04:08rarement réuni dans un même dossier.
04:11Détournement de fonds publics, blanchiment, corruption, usurpation de fonction,
04:16association de malfaiteurs.
04:17Dans ce décryptage, nous revenons sur ce que la Cour a réellement retenu,
04:22les faits considérés comprouvés et ce que cela change pour les condamnés.
04:26A l'origine de l'affaire, plusieurs milliards de francs CFA issus de bonus pétroliers,
04:31de transactions fiscales illégales et de fonds publics détournés, selon l'accusation.
04:36Durant le procès, les juges ont disséqué les flux financiers,
04:39les acquisitions immobilières, les pratiques administratives et les liens entre les prévenus.
04:44Le verdict très détaillé a passé en revue chaque chef d'accusation
04:49et expliqué pourquoi la Cour retient ou non la culpabilité des accusés.
04:54L'objectif affiché par les magistrats, établir le niveau de responsabilité individuelle
04:59et réparer le préjudice subi par l'État gabonais.
05:03Premier volet majeur, les bonus pétroliers.
05:06Selon la Cour, Mohamed Aliou Salyou et Yann Goulou ont perçu respectivement
05:09450 millions et plus de 100 millions de francs CFA
05:12alors qu'ils savaient que ces sommes ne leur étaient pas dues.
05:17Aucun texte n'autorisait ces versements et leurs fonctions n'avaient aucun lien
05:21avec la gestion pétrolière, souligne le verdict.
05:25Conséquence, la Cour reconnaît les deux hommes coupables du délit de concussion
05:29et du crime de détournement de fonds publics.
05:31Pour Yann Goulou, la peine atteint 15 ans, dont 5 avec sursis,
05:36même qu'en tant pour Mohamed Aliou Salyou.
05:38Deuxième grande infraction, le blanchiment de capitaux.
05:42Les juges estiment que plusieurs accusés ont transformé l'argent détourné
05:45en biens immobiliers, véhicules, entreprises ou comptes bancaires.
05:49Pour Mohamed Aliou Salyou, le verdict est édifiant.
05:53Des maisons au Gabon et au Bénin, des sociétés civiles immobilières,
05:57des hôtels, des boutiques, pour un total estimé à plus de 6 milliards de francs CFA.
06:02Même logique pour Yann Goulou, maison, terrain, voiture.
06:07La Cour retient que ces investissements seraient à l'origine fait pour masquer
06:11l'origine frauduleuse des fonds.
06:14Résultat, plusieurs condamnations pour blanchiment, dont
06:18Salyou Mohamed Aliou, 15 ans, Ossé Nihosa Abdul, 15 ans,
06:22Kim Hoon, 5 ans, Jordan Camuset, 3 ans et 26 mois pour Gisèle Mombo.
06:28La Cour ordonne également la confiscation des biens et compte gelé.
06:33Le verdict revient aussi sur d'autres faits marquants.
06:36Troubles aux opérations électorales,
06:37JCLA et Koga sont condamnés pour s'être introduits
06:40sans autorisation dans un centre électoral en 2023
06:42avec une équipe de tournage.
06:46Usurpation de fonction, Yann Goulou est reconnu coupable
06:49d'avoir continué à exercer comme directeur de cabinet
06:52alors que son chef avait démissionné.
06:55Destruction de données professionnelles,
06:57Gaban Otandumba est sanctionné pour avoir supprimé de son ordinateur
07:01des données sensibles qu'il gérait sans procédure transparente.
07:07L'un des volets les plus sensibles du verdict,
07:09la Cour retient l'existence d'une entente organisée
07:13impliquant plusieurs accusés pour préparer des faits de corruption,
07:17de blanchiment et de détournement.
07:20Le verdict décrit une coordination consciente
07:22visant à modifier des dettes fiscales,
07:25corrompre des membres du CGE ou créer des sociétés écrans.
07:29De nombreux accusés sont condamnés pour associations de malfaiteurs
07:32dont N'Goulou, Salyou, Séni, Ossa et la ECOGA,
07:35Kim Oun, Camuse, Otandumba.
07:38L'État gabonais, la partie civile, obtient des indemnisations colossales.
07:43Par exemple, 5,207 milliards à payer par Mohamed Aliou Salyou,
07:481,171 milliards par Yann Goulou,
07:516,407 milliards par Osséni Ossa,
07:54à 1,42 milliards par Kim Oun.
07:57La Cour ordonne aussi la confiscation de tous les biens acquis illicitement.
08:02Au terme de ce verdict, le tableau est clair.
08:05La Cour estime qu'il ne s'agissait pas d'actes isolés,
08:08mais d'un système coordonné mêlant accès au pouvoir,
08:12avantages imbus et dissimulation de fonds publics.
08:15Un verdict d'une ampleur rarement vue qui pose désormais une question.
08:19Comment l'État recouvrera-t-il les montants faramineux réclamés ?
08:24Partons en économie, en 2024,
08:26les banques ont fait bondir les prêts aux entreprises de l'ordre de 24%,
08:31en partie du fait d'une reprise du BTP.
08:34L'économie gabonaise a continué de bénéficier en 2024
08:37d'un soutien marqué du secteur bancaire,
08:39avec une progression notable des crédits distribués,
08:41selon les données de la Direction générale de l'économie
08:44et de la politique fiscale.
08:45L'encours total des crédits s'est établi à 2 291,5 milliards de francs CFA
08:51au 31 décembre 2024,
08:54soit une hausse de 7,3% par rapport à 2023.
08:58Cette dynamique reste portée avant tout par les entreprises
09:00qui demeurent les principaux bénéficiaires du financement bancaire dans le pays.
09:04À elles seules, elles concentrent plus des deux tiers du volume total de crédits accordés.
09:10Les chiffres confirment une réalité,
09:11à savoir que l'année 2024 a été marquée par une forte montée en puissance de l'investissement privé.
09:17Les crédits alloués aux entreprises sont passés de 1 264,6 milliards en 2023
09:21à 1 568,5 milliards de francs CFA en 2024,
09:26soit une croissance spectaculaire de 24%.
09:28Cette hausse s'explique par le lancement de nombreux projets structurants,
09:32en particulier dans le BTP, les secteurs pétroliers et miniers,
09:34ainsi que dans le commerce général et l'agroalimentaire.
09:37Ces secteurs stratégiques pour la diversification de l'économie
09:40ont bénéficié d'un accès accru au financement
09:42en raison de leur potentiel de croissance
09:44et de leur contribution à l'activité nationale.
09:47À l'inverse, les crédits accordés à l'État ont continué de reculer en 2024
09:50conformément à la politique de désendettement engagée par les autorités.
09:54Ils ont diminué de 11,4%,
09:56passant de 346,7 milliards de francs CFA en 2023
10:00à 307,1 milliards de francs CFA en 2024.
10:04Dans le même temps, les crédits destinés aux ménages
10:06ont enregistré une baisse de 6% pour s'établir à 359,5 milliards de francs CFA
10:11contre 382,5 milliards l'année précédente.
10:15Cette contraction découle de l'augmentation des créances en souffrance,
10:18plus 21%, signe que de nombreux ménages rencontrent des difficultés
10:21à honorer leurs échéances de remboursement.
10:24Le tableau fait également ressortir un effondrement de la catégorie
10:27autre qui passe de 141,6 milliards de francs CFA en 2023
10:31à seulement 56,4 milliards de francs CFA en 2024,
10:35soit une chute de 60,2%.
10:37Dans l'ensemble, malgré ses reculs dans plusieurs segments,
10:40la solide progression du financement des entreprises
10:42a permis de maintenir une trajectoire positive pour le crédit bancaire.
10:46Elle illustre la priorité accordée à l'investissement productif
10:48dans un contexte de relance économique et de transformation structurelle du pays.
10:53L'axe BRC Hôpital de Mélenne, une voie stratégique
10:57qui permet de contourner les embouteillages du PK-12.
11:01Pourtant, les autorités peinent à la rendre praticable.
11:05Entre flaques d'eau et poubelles sauvages,
11:08les populations n'en peuvent plus.
11:15Derrière le camp militaire du BRC au PK-12 dans la commune de Libreville,
11:20des populations conjuguent gymnastique et maladie.
11:24Ici, les ordures quittent leur lit pour prendre d'assaut la seule voie
11:28qui sert d'entrée et de sortie.
11:31Dans les capacités de venir à bout de cette situation précaire,
11:34ses compatriotes sont contraints de vivre dans ces conditions,
11:38parfois au détriment de leur propre santé.
11:40« Regardez un peu, vous-même vous, regardez comme ça, regardez un peu.
11:44La poubelle est tout et tout, mais la route n'y a pas.
11:48On fait comment ? On vit comment ?
11:51Regardez un peu.
11:52Somme-là, les mauvaises odeurs est tout et tout.
11:56Est-ce que c'est bien comme ça ?
11:57Est-ce que c'est bien comme ça ?
11:58Les infections est tout et tout, même les niveaux de l'eau est tout et tout.
12:02C'est pas bien ?
12:03Comment on fait comment ?
12:05Apparemment, ici, là, c'est plus bon parce qu'on souffle ici avec la poubelle et tout.
12:12Et eux-mêmes, ils passent ici, donc tu vois que ça dérange.
12:17Et c'est le quartier aussi qui fait ça, qui balance ça, là.
12:20Ici, les flaques d'eau sont profondes, réduisant la circulation.
12:31C'est sur des petites pierres alignées avec soin que ces derniers doivent rallier un bout à l'autre de la voie.
12:38Des emparés, les riverains n'ont qu'un seul souhait.
12:41Sinon, nous avons besoin d'amélioration de la route, ici, parce que déjà, le trafic, ça ne nous aide pas.
12:52Vous avez vu tout à l'heure, même la voiture avait du mal à passer.
12:55Et là, vous avez remarqué qu'il y a les punais que les gens jettent juste pour permettre au passage.
13:00Vous avez un peu assisté au petit dispute entre moi et mon père, parce que c'est juste pas facile.
13:08Il faut laisser une personne passer, même pour les riverains.
13:11Les autorités avaient pourtant érigé une pancarte à l'entrée de la voie annonçant la bétonisation du linéaire.
13:41Un des nombreux éléphants blancs hérités du CTRI.
13:45Quoi qu'il en soit, pour les populations qui se disent abandonnées malgré les multiples appels lancés aux autorités,
13:52il ne leur reste plus qu'à continuer à espérer.
13:56Soulignons que cette voie sert de contournement à l'embouteillage qui sévit sur l'artère principale menant au PK-12.
14:02En attendant une réponse des autorités, c'est sous des tas d'immondices que ces derniers doivent continuer à slalomer.
14:10Une note de culture dans cette édition d'information, l'artiste gabonaise Titan Zebi est à Libreville pour ses tout premiers concerts au Gabon
14:25qui auront lieu vendredi et samedi de cette semaine.
14:29Écoutons les impressions de cette dernière à sa descente d'avion.
14:32Je suis vraiment contente d'être là.
14:54Mais ça fait en sorte que j'envoie ce moment.
14:56Venir au Gabon pour faire un premier concert, le Montaigne, c'est quelque chose que ça reste plus le tout début de mon parcours au Zissal.
15:03Et d'être là en France, c'est un énorme moment.
15:05Je suis déjà contente d'être là, de venir ici pour ça.
15:08Pour moi, c'est historique.
15:10Et maintenant, j'ai à l'être le 21 novembre pour le premier concert sur scène.
15:13Avant, ce n'était pas possible pour diverses raisons.
15:16J'aurais le temps peut-être de m'expliquer, mais ce n'était pas possible avant.
15:20Et pourquoi maintenant ? Parce que l'Institut français l'a permis aussi.
15:23C'est une grosse organisation.
15:25Et j'ai eu l'occasion de rencontrer M. Sédric Torisson, le directeur de l'Institut français.
15:30Nous nous sommes rencontrés à Marseille, ma belle musique.
15:32Et c'est lui, en fait, c'est lui qu'il faut remercier pour cette grosse unité-là.
15:35Parce que sans la main tendue de l'Institut français, je ne serais pas là encore aujourd'hui.
15:39Il y a beaucoup de gens qui connaissent ma musique au Gabon,
15:41mais ils ne connaissent pas mon nom, ils ne connaissent pas ma tête.
15:43Donc, certains vont pouvoir mettre un nom et un visage sur une musique qui...
15:49Je pense accompagner beaucoup, beaucoup de Gabonais sur de très, très longues années.
15:53Donc, ça, c'est la première surprise.
15:55La deuxième surprise, c'est de me voir en live avec mes musiciens
15:58qui m'ont aidé à construire cette carrière-là.
16:02Et comme je disais, il y a une minute, j'étais sur scène avec eux.
16:05Je rentre là, le concert en Allemagne.
16:07Et j'ai vu ce que ces trois gars sont capables de produire.
16:09C'est juste religieux.
16:11Donc, je vous promets des concerts de très, très haut niveau, musicalement parlant.
16:16Ça, je peux vous le garantir.
16:19Passons à présent au chiffre du jour.
16:41Il s'agit de 15 qui correspondent au nombre de membres
16:43qui composent le bureau de l'Assemblée nationale.
16:46La source n'est autre que l'Assemblée nationale elle-même.
16:49Les chiffres astronomiques que nous avons entendus dans ce procès
16:53traduisent une faillite de l'État, une déchéance de la République.
16:57Comment expliquer que l'État emprunte de l'argent
16:59et que cet argent se retrouve dans un compte privé
17:02sans que cela n'alerte personne ?
17:05La nation gabonaise n'est pas aboutie.
17:08Elle est en devenir.
17:08Il faut que nous apprenions aux jeunes leur place dans la République.
17:14Ces mots sont du président du MPC,
17:17Gilou Bitsutu Gilensen, source Facebook.
17:21C'est ainsi que prend fin ce journal.
17:23Merci de nous avoir suivis.
17:24Je vous souhaite une excellente soirée.
17:26Trouvez GMT TV sur vos différents réseaux sociaux.
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