00:00Il était le frère d'Amin, un militant engagé contre le narcotrafic.
00:05Mehdi avait 20 ans, il préparait, ça a été dit, le concours de gardien de la paix.
00:10Depuis jeudi, Marseille est en deuil, elle pleure un fils, un frère, un ami, un enfant de notre ville.
00:21Si Mehdi a été exécuté, c'est pour intimider son frère.
00:25Il s'agit donc d'un nouveau seuil franchi, un de plus.
00:30Dans l'ignominie de ces trafics.
00:32Je veux rendre hommage ici à Mehdi, à Amine, aux habitants, aux acteurs associatifs.
00:40Je veux rendre ici hommage à toutes ces mères qui tentent de protéger leurs enfants partout en France, pas seulement à Marseille.
00:50Avec pour seule arme leur volonté, leur colère et leur tristesse.
00:56Monsieur le Premier ministre, la loi protège les témoins.
01:01Mais quelles mesures concrètes votre gouvernement entend-il prendre pour assurer la sécurité des citoyens,
01:06comme des élus locaux nombreux qui partout en France se dressent contre le narcotrafic ?
01:12Monsieur le Premier ministre, Marseille n'a plus de préfet de police.
01:16Entendez-vous rétablir ce poste dont votre ministre de l'Intérieur connaît si bien l'importance à Marseille ?
01:24Entendez-vous aussi répondre aux demandes constantes du maire de Marseille de renforcer enfin les moyens de police judiciaire dans notre ville ?
01:33Enfin, monsieur le Premier ministre, comment ne pas s'interroger sur les moyens mis en oeuvre par notre pays pour faire face à une pieuvre
01:40dont le chiffre d'affaires représente plus de la moitié du budget de la police nationale ?
01:47La France se prépare aujourd'hui à de futures guerres, mais celle dont je parle ici a déjà lieu sur notre territoire.
01:55Elle tue déjà nos enfants et elle aura besoin de moyens conséquents pour être gagnée.
01:59Merci beaucoup, monsieur le député. La parole est à monsieur Laurent Nunez, ministre de l'Intérieur.
02:12Madame la Présidente, mesdames et messieurs les députés, monsieur le député,
02:16je ne reviens pas sur ce que vient de dire à l'instant le Premier ministre, sur ce que je disais à monsieur le député Alizio.
02:24Vous avez raison de souligner qu'il y a évidemment un point de rupture, c'est une bascule.
02:29Je vous redis ce que je disais tout à l'heure et le Premier ministre le disait, nous engageons énormément de moyens pour lutter contre le trafic de stupéfiants,
02:35énormément de moyens sur l'ensemble du territoire national et à Marseille en particulier,
02:40où vous savez que cette ville a toujours été un laboratoire en matière de lutte contre le trafic de stupéfiants.
02:46Ce que nous avons commencé à Marseille au cours des années, et ça a commencé, le Premier ministre l'a rappelé à juste titre,
02:50en 2015, sous le quinquennat de François Hollande, c'est là que nous avons commencé à décloisonner l'action
02:55en matière de lutte contre le trafic de stupéfiants. Je veux saluer évidemment cette action.
02:59Elle n'a eu de cesse de se poursuivre. Marseille restera toujours une priorité pour le gouvernement et pour le ministre de l'Intérieur que je suis.
03:06Pour répondre précisément à votre question, les moyens resteront alloués à Marseille.
03:11Le poste de préfet de police n'a pas été supprimé. Il est occupé par la même personne.
03:15Il y a toujours bien ce poste de préfet de police et ça reste une priorité. Il y a toujours bien ces moyens qui sont dévolus évidemment à Marseille
03:23pour lutter contre le trafic de stupéfiants. On va rester sur ce très haut niveau et nous obtenons des résultats qui font évidemment réagir les narco-trafiquants.
03:32Le Premier ministre le disait, je le redis. Regardez, la mesure d'emprisonner ceux qui sont les plus dangereux,
03:39les caïds dans des quartiers de haute sécurité fait qu'ils ne peuvent plus diriger le trafic depuis la prison comme ils le faisaient.
03:46Ça, c'est une mesure salutaire dont nous savons qu'elle les contraint beaucoup, qu'elle les contraint énormément.
03:51Et nous allons évidemment poursuivre ces actions avec beaucoup de détermination, avec les résultats que nous obtenons.
03:57Évidemment, il faut continuer. Il faut continuer. Ça fait maintenant plusieurs années que nous le faisons et on va continuer avec la même fermeté
04:04comme nous l'a demandé le président. Évidemment, tous ceux qui seront menacés par les trafiquants,
04:09comme c'est le cas actuellement de la famille Kessassi, bénéficieront de la protection de la République.
04:15D'une façon ou d'une autre, ils bénéficieront de la protection de la République.
Écris le tout premier commentaire