Un portrait brut et sensible de Johnny Hallyday filmé par François Reichenbach. Le documentaire capte l’artiste au plus près, entre énergie sur scène et moments plus intimes où il confie tout ce qu’il met dans sa carrière. Une immersion rare dans le quotidien d’une icône qui ne triche jamais.
00:00:17Je n'ai jamais su si c'était la joie d'avoir vu quelqu'un que je n'ai pas vu depuis longtemps,
00:00:22la joie d'avoir vu mon fils pour la première fois,
00:00:25la joie d'avoir vu un soir, d'avoir pourri une bonne cuite avec des copains, je n'en sais rien.
00:00:33Il faut que j'y réfléchisse.
00:00:35Je ne sais pas si c'est la joie d'avoir fait une bonne chanson non plus.
00:00:39Je ne sais pas, je n'ai vraiment jamais réfléchi à ça.
00:00:42Je ne sais vraiment pas quelle est ma plus grande joie de ma vie, ni ma plus grande déception.
00:00:45Moi, je vis aujourd'hui.
00:00:56Je ne vis pas demain.
00:00:58Demain, je peux mourir.
00:00:59Demain, je ne peux pas être là.
00:01:00Je ne vais pas y penser.
00:01:01Et puis, en cinq minutes, quelqu'un a écrit quelque chose, il détruit tout.
00:01:24Je trouve ça très injuste.
00:01:56Johnny Hallyday, c'est un retour en force sur la scène du Palais des Sports.
00:02:15Pourquoi le Palais des Sports plutôt qu'un musical parisien ?
00:02:18Il faut un micro ici.
00:02:26Dis de moi, Johnny, comment évoluez-vous ? Comment mûrissez-vous ?
00:02:30Il faut qu'il vienne aux gens.
00:02:32C'est-à-dire qu'il doit aussi trouver que pas mal de gens sont casse-pieds du fait même que quand on lui demande quelque chose, il a plutôt envie qu'on lui demande rien.
00:02:38On va dire, c'est normal.
00:02:39Je veux dire, tout le monde est comme ça, d'ailleurs.
00:02:41C'est un moteur pour vous, l'argent.
00:02:43Il fallait vivre. On n'avait pas d'argent du tout, du tout, du tout.
00:02:46On n'avait pas d'argent, il ne faut pas croire.
00:02:47Même Johnny n'avait pas d'argent.
00:02:48Mais non, Johnny n'avait pas d'argent.
00:02:49Il a démarré vraiment sans argent.
00:02:51Il chantait des fois pour, je sais pas, peut-être 20 ou 30 ou 30 francs à l'époque.
00:02:54Peut-être qu'il chantait même pour rien.
00:02:55Il chantait pour se faire les dents.
00:02:57Bien sûr qu'il est solitaire.
00:02:59Mais comment ne pas l'être ?
00:03:01D'abord parce que je crois qu'il faut qu'il le soit.
00:03:04Et qu'il se force de temps en temps à l'être.
00:03:06Et comme tous les artistes, c'est une nature égocentrique, égoïste, mégalomaniaque, schizophrénique.
00:03:13Enfin, c'est pas normal.
00:03:15Mais ce qui serait anormal, c'est que l'idée soit normale.
00:03:18S'il vous plaît, je reviens au spectacle.
00:03:30L'idée de prendre Paul Naret, c'est une idée à vous ?
00:03:32J'aime beaucoup Johnny, je le connais pas.
00:03:34Et la violence ?
00:03:36Le trac pour vous, c'est le sommeil ?
00:03:39Je peux vous demander ce que vous pensez de mai 68, ou ça vous embête ?
00:03:42Vous me paraissez plus vûr, plus calme.
00:03:45L'autoroute du Sud enlégée l'année dernière à tout ce bordel que ça a été, ça vous a intéressé deux secondes ou pas ?
00:03:50Vous sentez gai ou triste ?
00:04:00Et quand vous levez, vous êtes pas, vous levez du pied gauche.
00:04:03Vous lisez quelques fois ?
00:04:05Parce que c'est ça l'idol.
00:04:06Oui, ça y est, merci.
00:04:21Il faut y aller, alors si on peut dire.
00:04:48On peut dégager les coulisses, s'il vous plaît, tous les gens qui n'ont rien à faire.
00:05:10Tous les gens qui n'ont plus rien à faire en coulisses, s'il vous plaît.
Écris le tout premier commentaire