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00:00Toujours avec Victor Hérault de Valeurs Actuelles et Joseph Masses-Caron pour parler de l'actualité.
00:05Actualité également marquée par la venue de Volodymyr Zelensky à Paris,
00:09reçue à l'Elysée pour la neuvième fois depuis le début de la guerre en Ukraine en 2022
00:16et avec cette lettre d'intention pour une commande de 100 avions Rafale,
00:24les avions de combat Rafale pour les Ukrainiens.
00:27Alors sachant la durée moyenne de la fabrication d'un Rafale, c'est entre un et deux mois,
00:33donc ce n'est pas pour tout de suite l'arrivée des 100 Rafales.
00:36On se demandait d'ailleurs avec quelques observateurs pourquoi est-ce que Zelensky n'avait pas pris commande d'avions Rafale d'occasion,
00:44comme ça se fait, et qu'ils sont tout prêts à voler, ils sont là, il y en a qui sont disponibles généralement,
00:50et ils sont moins chers parce qu'à la fin, il faut que quelqu'un paye.
00:54Écoutez d'abord Emmanuel Macron qui annonce cette commande.
00:56Aujourd'hui, nous franchissons une nouvelle étape.
00:59Cet accord prévoit ainsi un renforcement de la coopération bilatérale immédiat et sur les dix prochaines années,
01:05avec l'acquisition de capacités décisives à très court terme, drones, intercepteurs de drones, bombes guidées,
01:12ensuite avec l'acquisition de nouveaux systèmes de défense antiaérienne,
01:16et puis l'acquisition jusqu'à 100 Rafales.
01:18C'est là une nouvelle génération qui s'ouvre après la livraison des Mirage 2000,
01:22qui avait été actée il y a plusieurs mois, et la formation des pilotes.
01:25Et donc nous allons déployer cet engagement justement d'acquisition de 100 chasseurs Rafales,
01:31avec les programmes de formation qui doivent les accompagner, et les programmes de production.
01:35Et oui, parce qu'il faut les piloter aussi, ces avions Rafales, qui sont extrêmement complexes.
01:40Et quand on a ce genre de livraison, on s'attend à ce que, évidemment, en face,
01:45contre la menace russe, l'Ukraine soit exemplaire.
01:49Et bien, sachez qu'un scandale de corruption éclabousse en ce moment le gouvernement Zelensky.
01:55Écoutez Vincent Hervouet dans son éditeur international sur Europe 1, c'était ce matin.
02:00Le parquet spécialisé et la brigade anticorruption ont démonté un système
02:06qui permettait de soutirer 10% en pot de vin aux entreprises signant des contrats
02:12avec la Société Nationale d'Énergie Nucléaire.
02:14La fraude aurait rapporté 100 millions d'euros, peut-être le double ou le triple.
02:19Le ministre de la Justice a dû démissionner, le ministre de l'Énergie aussi.
02:23Le vice-premier ministre est impliqué.
02:25Les Ukrainiens s'apprêtent à vivre l'hiver le plus rude depuis le début de la guerre.
02:30avec les coupures de courant incessantes et les pénuries d'énergie.
02:33Savoir que des ministres de l'Énergie ont empêché de protéger les transformateurs
02:39pour mieux s'enrichir sur leur dos ne les laissera pas de glace.
02:43– Joseph Massescaro.
02:45– Ça va lever un énorme lièvre.
02:49– Énorme ?
02:50– Énorme.
02:51Et que je voudrais justement rapporter avec l'annonce des rafales.
02:56Les rafales c'est très bien, il y a aussi, il faut prendre en compte,
03:00l'ensemble des armes qui sont aujourd'hui en Ukraine.
03:04Il y a énormément d'armes en Ukraine et c'est normal puisque les Ukrainiens se défendent.
03:10– Le président Macron a rappelé tout ce qui a été fait.
03:12– Tout ce qui a été fait.
03:13La question n'est pas là.
03:14Évidemment c'est tout à fait normal et illégitime, bien évidemment.
03:18J'aimerais être sûr qu'une fois la guerre terminée,
03:22puisque j'espère aussi que cette guerre va se terminer,
03:24que vont devenir ces armes ?
03:26Je ne parle pas des rafales ou des charbes bien évidemment,
03:28mais que vont devenir ces armes ?
03:30Parce que figurez-vous que j'ai en mémoire ce qui s'est passé en Yougoslavie.
03:36Et que sont devenues les armes ?
03:38Eh bien les armes nous les retrouvons aujourd'hui sur le sol français.
03:41Nous les retrouvons face à nos forces armées,
03:44face à nos forces de police, etc.
03:46Donc j'aimerais avoir sûr...
03:47Et quand j'entends...
03:48– Elles sont été revendues.
03:49– Elles sont revendues.
03:49Et quand j'entends en effet, très justement,
03:53Vincent Hervouet, pointer cette question fondamentale
03:55qui est celle de la corruption,
03:57parce qu'en effet, on s'explique, on nous dit,
04:00oui mais attendez, il y avait de l'instabilité en Yougoslavie.
04:03Oui mais, moi ce que je crains justement,
04:04ce n'est pas l'instabilité en Ukraine,
04:06c'est l'immense corruption qu'il y a dans ce pays.
04:09Et que vont devenir ces armes ?
04:11C'est une question fondamentale.
04:12Louis Gauthier, qui était tout à l'heure invité par Laurence Ferrari,
04:17ancien solitaire général de la Défense,
04:19a rappelé qu'en effet, c'était une question fondamentale.
04:21– Oui, corruption dont on ne parle pas pour des raisons différentes,
04:27mais qui sont là, parce que c'est la guerre.
04:29– Parce qu'il y a un discours binaire, nous le savons tous.
04:31– Exactement, parce que certains avaient soulevé ces questions-là.
04:34dès le début de la mise en place de l'aide de l'Union européenne à l'Ukraine,
04:39et ceux-là, même qui ont soulevé ces questions parfaitement légitimes,
04:42ont été taxés de pro-russes immédiatement.
04:44– Il y a une incapacité de réfléchir de façon non-binaire dans ce conflit-là,
04:49mais enfin, c'est la guerre à la guerre comme à la guerre, j'ai envie de vous dire.
04:51– Maintenant, même si l'on ne prend pas cela en compte dans le calcul,
04:54je trouve la communication du Président de la République,
04:57il est dans son rôle, mais un petit peu excessive,
05:01c'est-à-dire que premièrement, vous avez raison de dire,
05:02c'est une lettre d'intention déjà.
05:06Alors, lui dit, on a déjà signé, ça y est, on les a vendus.
05:09Non, ce n'est pas vrai.
05:10D'ailleurs, l'Ukraine a signé une même lettre d'intention avec la Suède
05:13il y a quelques semaines, pour 100 à 150 avions de combat grippes.
05:16Bon, ça n'engage à rien, ce n'est absolument pas contraignant.
05:19Deuxièmement, là où je voudrais en venir,
05:21vous aviez raison de dire qu'on pourrait passer par les avions,
05:25les rafales d'occasion qui, eux, sont disponibles,
05:27là où, d'assaut, les capacités de production sont déjà utilisées à 100%.
05:31Donc, on ne sait même pas si ces avions pourront voir le jour,
05:34à temps, qui plus est.
05:35– Je pense aussi aux aviateurs et aux hommes de l'aéronaval en France
05:39qui attendent leur nouvel équipement.
05:41– Et j'ajoute en toute dernière proposition, réflexion,
05:45que l'argent avec lequel l'Ukraine achète ses avions,
05:50c'est notre argent.
05:51– C'est-à-dire que…
05:51– In fine, je ne sais pas, mais in fine,
05:53ça sera sans doute une commande européenne,
05:55et donc, de facto, ça passera bien sûr.
05:58– Le montant de 100 rafales, les chiffres peuvent être ajustés,
06:02mais c'est environ de 10 milliards d'euros.
06:03Le montant total de l'aide apportée par la France,
06:06je ne dis pas par l'Union Européenne,
06:07mais par la France seule à l'Ukraine depuis 2022,
06:09c'est 9 milliards d'euros.
06:11Enfin, si j'étais un petit peu mesquin,
06:13je pourrais dire que l'Ukraine achète nos avions avec notre argent.
06:15– Mais c'est certain, et encore une fois, je le redis,
06:18on s'attend à ce qu'on ait en face,
06:20un régime qui soit exemplaire,
06:22et ce n'est pas le cas, et vous avez raison,
06:24Vincent Hervouet a ce matin sur Europe 1 levé un lièvre,
06:29et dont on, bien sûr,
06:30on commentera les différents tenants et aboutissants.
06:33Je rajoute à cela que vous avez parfois sur des réseaux sociaux
06:35des images qui traînent,
06:37qui là pour le coup,
06:38il faut faire quand même un petit peu son marché sur les réseaux sociaux,
06:41il n'y a pas toujours, tout n'est pas bon,
06:42mais vous avez des voitures de très très très haut de gamme,
06:47très grand luxe,
06:48qui circulent à Monaco,
06:49sur plaque russe,
06:50et sur plaque ukrainienne.
06:52Et apparemment, d'après ce qui se dit,
06:54dans ces milieux monégasques,
06:55c'est que tout le monde se retrouve à l'apéro,
06:58et on boit un coup ensemble.
06:59Donc, que pensent les pauvres ukrainiens
07:01qui se font bombarder aujourd'hui
07:03dans l'est de l'Ukraine ?
07:06C'est une question qui reste en suspens.
07:07Et pour nuancer,
07:08si ce type de contrat,
07:09de plus gros contrat par exemple,
07:11venait d'avoir le jour
07:12et permettrait d'accroître le droit de regard
07:14de la France sur ce qui se passe en Ukraine,
07:16notamment du point de vue du gouvernement
07:17et non pas de la population,
07:18à ce moment-là, j'ai envie de dire,
07:19bon coup.
07:20Merci.
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