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  • il y a 2 jours
"La Coupe Davis n’est pas morte : elle est sauvée !" Bernard Giudicelli l'assume et l'assure. Président de la Fédération Française de Tennis entre 2017 et 2021, le Corse, également ancien vice-président et membre du board de l'ITF (Fédération Internationale de Tennis), avait subi de lourdes critiques en France, notamment lors de la demi-finale de Coupe Davis 2018 contre l'Espagne. Vu comme un des fossoyeurs de la Coupe Davis ancien format, l'ex-président de la FFT avait été tancé par le public français mais aussi par Nicolas Mahut, Jo-Wilfried Tsonga, Pierre-Hugues Herbert et Yannick Noah, pour ne citer qu'eux. Sept ans plus tard, Bernard Giudicelli est revenu sur cet épisode dans un entretien accordé à Tennis Actu. L'ancien patron de la FFT a évoqué librement les critiques à son encontre, les polémiques, sa position lors des discussions à l'ITF, sa relation avec Gerard Piqué, ou encore le format actuel de la Coupe Davis. ENTRETIEN. "Quand on est élu à l’ITF, on agit pour l’intérêt mondial, pas pour sa nation d’origine. On ne pouvait pas être égoïstes..."

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Sport
Transcription
00:00Bernard Goudicili, bonjour, merci d'accorder ce petit entretien à Tennis Factu.
00:07Dites-moi, comment ça va déjà ? Est-ce que ça fait très longtemps qu'on ne vous avait pas entendu
00:12et qu'en plus, très discret sur les réseaux, alors que de par le passé, vous étiez plus prolixe quand même ?
00:19Disons que d'abord, je vais mieux. Je vais mieux.
00:23Je suis passé par deux années un peu difficiles puisque j'ai eu un cancer du sang, un lymphome,
00:32qui s'est déclaré en janvier, fin décembre 2024, à mon retour de Malaga pour les finales de la Coupe Davis
00:42et qui a rechuté, qui a récidivé au mois de janvier dernier.
00:47Donc, j'ai bénéficié d'un nouveau traitement et pour l'instant, je suis en rémission.
00:54Donc, c'est vrai qu'on va dire que le tennis est un peu passé au second plan.
00:58Mais vous vous intéressez toujours ?
01:01Absolument. Le tennis, c'est ma passion.
01:03Je ne vais pas le négliger, mais je m'y intéresse de façon plus sélective.
01:10Bon, on vous laisse entretenir avec vous parce que vous vous doutez bien.
01:16La Coupe Davis, phase finale, arrive.
01:19Dites-moi, elle n'est toujours pas morte, en fait, la Coupe Davis ?
01:23Non, elle est sauvée.
01:25Elle est sauvée. On l'a sauvée.
01:27Même si au départ, moi-même, je n'y croyais pas.
01:34En 2019, les premières phases finales, vous n'y croyez pas ?
01:37Ah non, c'est avant que ça s'est passé.
01:392019, c'était déjà le premier essai.
01:43Non, non, ça s'est passé.
01:45En fait, moi, j'ai été élu à l'ITF en 2015, en septembre 2015,
01:53et au board, donc au Conseil d'administration.
01:57Et puis, en décembre, j'ai été élu comme président du comité de la Coupe Davis,
02:04de ce qu'on appelle le Davis Cup Committee, ma petite heure de gloire,
02:08puisque c'était la première fois qu'un Français a présidé cette instance.
02:15Et puis, petit à petit, comme ça, en 2016, j'ai commencé à prendre les marques.
02:22Et puis, fin, comment dire, en septembre 2016, lors d'un comité de la Coupe Davis,
02:31j'avais émis l'idée, et j'étais suivi par plusieurs membres du board,
02:39d'une Coupe Davis sur deux années,
02:41de façon à lui donner un peu plus de rareté pour que ça fonctionne.
02:48Mais très vite, j'ai été rattrapé par les financiers de l'ITF qui m'ont dit
02:53« Bernard, tu es bien gentil, mais elle est belle, ton idée,
02:56mais la Coupe Davis, c'est 74% des recettes de l'ITF.
02:59On ne va pas se couper une jambe ou un bras pour la France, en fait. »
03:06Et donc, on s'est retrouvés à Barcelone, en décembre 2016.
03:17Et là, lors du board auquel assistait Gérard Piquet,
03:24j'avais à ma droite Marc Oudford, qui m'a succédé à ce poste,
03:32et à ma gauche, j'avais Ismail et Chafé,
03:35et lorsque le projet est présenté, je leur dis « les gars, je démissionne. »
03:39Je ne peux pas cautionner ça.
03:42Et là, Marc Oudford, qui est vraiment un ami,
03:45il m'a dit « Bernard, you cannot be selfish.
03:48You cannot be selfish, tu ne peux pas être égoïste. »
03:52Donc, ils m'ont demandé d'attendre, de voir.
03:55Donc, ensuite, le board a donné un avis favorable
04:00au projet qui était proposé par Piquet.
04:06Et après, c'est parti avec les vicissitudes que l'on a connues depuis.
04:13Alors, par rapport justement au groupe Cosmos,
04:16l'histoire, elle a commencé, ça a été compliqué.
04:20Piquet, finalement, l'ITF reprend la mort en 2023.
04:24Il y a l'accord à l'amiable qui scelle la mort finalement
04:27de cette coopération avec Cosmos en 2025.
04:31Est-ce que Cosmos, pour vous, c'était une erreur de casting ?
04:34Gérard Piquet et Cosmos, c'était une erreur de casting ?
04:38Et ce qu'il faut savoir, c'est qu'en 2017,
04:46les statistiques d'audience de la Coupe Davis sont catastrophiques.
04:53Et elles ont commencé, en termes d'audience,
04:57en termes d'audience globale et d'audience,
04:59surtout d'audience digitale,
05:03elles ont commencé à décroître en 2007, dix ans plus tôt.
05:05Alors, peut-être que vous ne vous en souvenez pas,
05:08mais 2007, c'est l'arrivée de l'iPhone.
05:12Et à partir du moment où le digital est arrivé,
05:15la Coupe Davis apparaissait comme un événement confidentiel
05:19au niveau mondial,
05:22qui fait qu'il n'intéressait que les deux pays hautes.
05:27Et comme le principal sponsor, à l'époque,
05:30sponsor titre, c'était la BNP,
05:31et la BNP avait imposé par contrat
05:37qu'une présence des 20 meilleurs mondiaux
05:44dans la compétition,
05:46ce qui était impossible à assurer.
05:48Parce que les joueurs, par définition,
05:50sont des travailleurs indépendants
05:52et n'obéissent même pas souvent à leur propre nation.
05:55Et donc, on ne pouvait pas avancer.
05:58On a pris piqué, je dirais,
06:02c'est comme ça que moi, je l'ai en tous les cas
06:04pris un peu comme une bouée de secours
06:07pour éviter la noyade.
06:09Sinon, c'était le bouillon financier,
06:12voire la grosse crise,
06:15puisque ce n'est pas les fonds
06:17que le CIO donne à l'ITF
06:22qui lui aurait permis de survivre
06:23à un tel choc budgétaire.
06:27Donc, il n'y a eu aucun regret,
06:29même si j'ai été, je dirais,
06:35un des acteurs qui a bien verrouillé ce deal,
06:38de façon à ce qu'on ait toutes les garanties.
06:46On va dire, on avait une assurance
06:47de propriétaires non occupants,
06:51puisque, par définition,
06:52on donnait la gestion à la société à Cosmos,
06:57mais on restait quand même
06:58les propriétaires de l'épreuve.
06:59Donc, aujourd'hui, tout à l'heure,
07:03vous avez dit que c'est mort.
07:05Non, le deal n'a pas abouti.
07:08Pour des conditions,
07:09on va dire, pour des raisons
07:10qui restent confidentielles,
07:12puisqu'elles sont couvertes
07:13par le secret des affaires,
07:15mais l'ITF a repris la main
07:17et aujourd'hui a réussi à obtenir,
07:21en tous les cas, une facture
07:23qui, pour moi, n'est pas encore aboutie.
07:25Il faut encore travailler le produit,
07:27comme on dit,
07:29mais effectivement,
07:32entre ce qui s'est passé depuis,
07:34l'épreuve a retrouvé une santé
07:38qui se mesure simplement
07:39par la participation des meilleurs.
07:43Gérard Piquet,
07:45on a eu l'image finalement du footeux
07:47qui débarquait dans le tennis.
07:48Ça a fait polémique d'entrée de jeu.
07:50Est-ce que vous, finalement,
07:52au fond de vous,
07:52vous aviez aussi cette idée-là,
07:54ce fait d'être un peu dérangé
07:55par l'idée d'un joueur de foot
07:57qui débarque dans le milieu du tennis
08:00et qui, finalement, peut-être,
08:01n'a pas la connaissance de ce milieu ?
08:05Non, parce que Gérard Piquet,
08:07avant tout, c'est un homme d'affaires.
08:09C'est un homme qui a réussi dans ses affaires,
08:13qui a, je dirais,
08:16qui a une passion pour le sport en général
08:20et qui avait une vraie passion
08:22pour le tennis et pour la coupe du vice.
08:25Et puis, bon, ça ne vous aurait pas échappé,
08:27qui était espagnol,
08:27donc qui s'entourait aussi de connaisseurs
08:31de ce qu'était le tennis professionnel
08:35et de ce qu'est le tennis professionnel.
08:38Mais dans les rapports que j'ai eus avec lui,
08:39d'abord, c'est des rapports très respectueux
08:41et à aucun moment,
08:45à aucun moment,
08:46on n'a eu affaire,
08:47en tous les cas,
08:47moi, j'ai eu affaire à quelqu'un
08:49de, comment dire,
08:51de manquant de respect,
08:54il a toujours été très respectueux
08:56des décisions du bord,
09:02du conseil d'administration
09:03et du comité de la coupe du vice.
09:06Donc, aujourd'hui,
09:07je n'ai pas du tout une image négative
09:09de Gérard Piquet.
09:10Alors, bien sûr,
09:11ceux qui étaient contre le projet
09:13s'en sont donnés à cœur joie,
09:14mais ça n'a pas affecté l'image que j'ai de lui.
09:18Encore aujourd'hui.
09:19Justement, avec le recul,
09:21Berger de Gérard Piquet,
09:21c'est toutes les critiques que vous avez subies,
09:24le fait que vous avez vendu la coupe du vice,
09:27que vous avez vendu l'âme de la coupe du vice,
09:29avec le recul, maintenant,
09:32vous leur dites quoi à tous ceux
09:34qui vous ont présenté comme le faux soyeur
09:36de l'âme de la coupe du vice,
09:37en fait, en gros ?
09:38Je leur dis qu'ils n'ont rien compris au film,
09:41encore aujourd'hui,
09:43parce que la coupe du vice,
09:45ce n'est pas un être vivant.
09:48D'abord, c'est un objet.
09:51Et je pense faire partie de ceux
09:52qui en connaissent le mieux l'histoire.
09:54Vous savez, quand vous regardez le saladier
09:56et que vous lisez à l'intérieur
09:57ce que doit être filé de vice,
10:01aggravé lorsqu'il a défié les Anglais
10:03en 1901,
10:06il a gravé le trophée
10:09du championnat international
10:11de long tennis.
10:13Donc, la coupe du vice,
10:14c'est un trophée qui récompense
10:15la meilleure nation du monde.
10:18Ça, c'est l'identité de la coupe du vice.
10:20La coupe du vice n'a pas une âme,
10:22c'est une identité.
10:23Et elle a connu dans son histoire
10:25plusieurs périodes
10:27qui ont fait,
10:29il suffit d'aller sur Google
10:31et taper l'histoire de la coupe du vice
10:32et vous aurez toutes les réponses,
10:34mais elle a connu plusieurs périodes
10:36plusieurs histoires
10:36qui ont amené,
10:38à l'époque, en 1991,
10:40au moment de la création
10:41des Masses 1000,
10:44à aller vers le professionnalisme,
10:48c'est ce qu'a Philippe Châtrier avait dit,
10:50l'argent a gagné le combat,
10:53et de créer le fameux groupe mondial,
10:57qui n'est pas si vieux que ça,
10:58qu'on a connu jusqu'en 2019
11:03pour la nouvelle formule.
11:10La réalité, c'est que les Français
11:12ont eu du mal à accepter une chose,
11:15c'est que quand on est élu à la ITF,
11:18on accepte et on signe les statuts.
11:22Et dans les statuts,
11:24il est écrit noir sur blanc
11:26qu'on n'est pas comptable
11:27de sa nation d'origine.
11:30Quand on est élu à la ITF,
11:32on est un dirigeant mondial
11:33et qui doit prendre en cause
11:36l'intérêt des nations.
11:37Et c'est pour ça que,
11:38en 2018,
11:41lorsque l'Assemblée générale
11:43à Orlando a adopté
11:44le nouveau format de la coupe des vices,
11:47elle n'a rien acheté,
11:50elle n'a rien vendu,
11:52et personnellement,
11:53je n'ai rien acheté,
11:54je n'ai rien vendu,
11:55puisque le projet a été voté
11:57par 74%
11:58de l'Assemblée générale
12:02de la Fédération internationale.
12:04Les trois quarts,
12:05les trois quarts des nations,
12:07des 117 nations
12:09qui étaient présentes à Orlando,
12:11ont adopté le projet.
12:13Après, bien sûr,
12:14là-dessus s'est greffée
12:15la campagne électorale
12:17qui avait déjà démarrée,
12:19l'ambition de Moreton
12:21et de ses amis,
12:24et bien sûr,
12:25cette image que les Français avaient
12:27de cette finale magnifique de Lille,
12:31du fait qu'on les privait
12:32de ces ambiances extraordinaires,
12:36sauf que pendant ce temps,
12:39on ne pouvait pas être égoïste.
12:40Et voilà l'histoire.
12:42Vous parlez un petit peu des Français.
12:44Nicolas Mahut vient de tirer sa révérence.
12:46Il était fervent défenseur
12:47de l'ancien format.
12:50Il avait eu des mots durs
12:50à votre encontre.
12:51Vous aviez répondu sèchement
12:53en disant qu'il était bon
12:53pour la retraite.
12:55Julien Beneteau,
12:56Edouard-Roger Vasselin,
12:57ils avaient suivi,
12:57ils l'avaient défendu.
12:58Est-ce que vous regrettez un peu
12:59au moins la forme ?
13:01Est-ce que vous regrettez
13:02ces passes d'armes
13:03un petit peu
13:03avec certains joueurs français
13:05ou finalement,
13:07vous assumez encore
13:07quelques années plus tard ?
13:10Non, moi, je l'assume
13:12parce que c'est quand même
13:14pour le coup
13:16de grands égoïstes.
13:18Vous savez,
13:19en 2018,
13:22je vais raconter une anecdote.
13:24Aujourd'hui,
13:24je vais raconter plein d'anecdotes.
13:25En 2018,
13:29quand on vote
13:31la réforme de la Côte-de-Vis,
13:35le président de la Fédération belge
13:37vote contre
13:39et est quand même assez
13:45d'indicatif sur la réforme.
13:49Et puis,
13:51il a eu une communication
13:53avec David Goffin
13:53qui lui a dit
13:56écoute,
13:57tu es bien gentil
13:58mais moi,
14:01à Lille,
14:02j'ai ramené
14:03deux points
14:04lorsqu'on perd
14:08contre la France
14:08et j'ai gagné
14:1140 000 euros.
14:13Voilà.
14:14Et les joueurs français
14:15qui jouent à la maison
14:17qui ont fait
14:19un double,
14:21ils ont gagné
14:22beaucoup plus.
14:25Combien ?
14:26Beaucoup plus.
14:27Ça,
14:27je ne peux pas dire.
14:29Et donc,
14:30bien sûr,
14:32quand on gagne,
14:34quand on est joueur professionnel
14:35et qu'on gagne
14:36autant d'argent
14:37par un format
14:40qui,
14:40par définition,
14:42n'est plus d'actualité
14:43parce que le format,
14:44c'était 90 %
14:45de la billetterie
14:47va
14:48à l'équipe
14:49qui reçoit.
14:51D'accord ?
14:52Et dans le format
14:53de la Coupe Davis
14:54qui datait de 91,
14:56c'était
14:56la totalité
14:57des bénéfices,
14:59donc
14:59recettes
15:01ou dépenses
15:02va
15:03aux joueurs
15:04ou aux capitaines.
15:04ça veut dire
15:05la fédération
15:06fait
15:07break even
15:08comme on dit,
15:08fait kit,
15:09ne gagne rien
15:09sur une compétition
15:12de Coupe Davis.
15:14Ce n'est pas le cas
15:15des autres nations
15:15parce que les autres nations
15:16gardaient les recettes,
15:18c'est leur seul revenu.
15:20Donc,
15:20les joueurs français
15:21de l'époque
15:22étaient quand même
15:25de fichus
15:26égoïstes.
15:28Alors,
15:29le summum,
15:30c'était quand
15:30ils prenaient
15:31pour exemple
15:32la Ryder Cup,
15:33même si elle a évolué
15:34aujourd'hui
15:35ou à l'époque
15:35était jouée
15:36de façon tout à fait
15:36bénévole
15:37par les golfeurs
15:38opérins et américains.
15:40Donc,
15:40non,
15:40non,
15:40moi,
15:40je n'ai aucun regret.
15:42La seule chose,
15:44c'est que je savais
15:45que l'histoire
15:45allait me donner raison
15:46et même si je suis
15:48très heureux
15:49de voir les français
15:51qualifiés
15:52pour les finals,
15:57un match
15:58France-Belgique,
16:00le match
16:01France-Belgique
16:02qui va avoir
16:02lieu au premier tour,
16:03à 2017,
16:04c'était déjà
16:05la finale
16:05parce que les choses
16:06ont réglé.
16:07Sportivement,
16:08en tous les cas,
16:09nous donnent raison.
16:11Et pour vous,
16:12les critiques,
16:13vous,
16:14vous voyez ça
16:14comme vraiment
16:15dans le prisme
16:16de l'argent.
16:17Pour vous,
16:17les joueurs,
16:17finalement,
16:18campaient sur des positions
16:19pour des raisons
16:20plutôt financières
16:21que sportives.
16:24Non,
16:25je ne serais pas
16:25aussi radical que ça.
16:27Je pense que
16:29les joueurs
16:31comme nous,
16:33comme nous,
16:33comme les dirigeants.
16:35On adorait
16:36ces ambiances,
16:38bien sûr.
16:39Moi,
16:39je n'ai pas…
16:40D'abord,
16:40je suis devenu dirigeant
16:43après la finale de Lyon,
16:45la soirée avec Yannick
16:46à la rue Mercier.
16:48Il y a des,
16:50comment dire,
16:51il y a des histoires
16:51extraordinaires
16:53qu'on a vécues
16:54dans ces rencontres
16:55en France,
16:57à l'étranger.
16:58Enfin,
16:58je me souviens toujours
16:59de cette rencontre
17:00en Autriche
17:01et Jérémy Chardy
17:04qui revient de nulle part
17:05et qui sauve la rencontre.
17:07On le sait
17:08que cette compétition,
17:09elle était extraordinaire.
17:12Mais les joueurs
17:13n'en voulaient plus.
17:15Les joueurs mondiaux
17:17n'en voulaient plus.
17:18la réunion
17:21du comité des joueurs
17:25à l'US Open
17:26en 2016,
17:28les joueurs ont dit,
17:29mais j'ai même écrit,
17:31à l'époque,
17:31Dave Averti,
17:33non,
17:33on ne veut plus,
17:34on veut jouer
17:34sur une semaine
17:35ou sur 15 jours
17:36avec toutes les nations
17:37présentes,
17:38etc.
17:38C'est les joueurs
17:38qui ont mis
17:39la réforme
17:42de la Coupe Davis
17:42sur les rails.
17:45Simplement,
17:45à l'époque,
17:47comme Gilles Simon
17:47faisait partie
17:48du conseil des joueurs,
17:51je l'avais appelé,
17:52je lui ai dit,
17:52Gilles,
17:52est-ce que,
17:53Bernard,
17:54je ne peux rien te dire,
17:55ce qui a été dit au conseil
17:57reste dans le conseil.
17:58Donc,
17:59c'est ça la vérité,
18:00c'est que les joueurs
18:01professionnels
18:02ne voulaient plus
18:03jouer
18:04au meilleur des 5-7
18:06sur une semaine
18:07sur une semaine
18:07et avec
18:10les 5 parties.
18:19Donc,
18:19la réalité,
18:20c'est celle-là.
18:21Après,
18:21bien sûr,
18:22tout ça,
18:22ça a été
18:24monté en épingle
18:28et avec,
18:31je dirais,
18:32la conjonction
18:32intéressante
18:34des opposants
18:36à la Fédération française
18:37qui ont convoqué
18:39une Assemblée générale.
18:41Vous vous rappelez
18:41qu'il y a eu
18:41une Assemblée générale
18:42extraordinaire
18:44convoquée par les opposants,
18:45comme les statuts
18:46le permettent.
18:47Et à l'époque,
18:48la majorité
18:48de l'Assemblée générale,
18:49dans tous les cas 68%,
18:50a voté
18:51pour le maintien
18:52du format.
18:53Mais il y a eu
18:53la conjonction
18:55entre les Australiens
18:56qui étaient
18:59et notamment
19:00certains grands dirigeants
19:05australiens
19:05qui se sont
19:08entre guillemets
19:09ligués
19:09pour faire
19:11capoter le projet.
19:13Ça a été
19:13très politique,
19:14l'histoire.
19:16Mais non,
19:17il ne peut pas
19:18y avoir de gré
19:19à partir du moment
19:20où vous savez
19:20que si vous ne prenez
19:22pas cette voie-là,
19:23il n'y avait pas
19:23d'alternative.
19:25Si vous ne prenez
19:26pas cette voie-là,
19:27alors ce n'était
19:28pas la mort brutale,
19:30mais c'était
19:30la mort lente assurée
19:31avec la perte
19:33des sponsors,
19:34le manque de recettes,
19:36la perte d'audience
19:38et une compétition
19:40qui aurait finalement
19:42disparu.
19:45Sept ans après
19:45France-Espagne
19:47à Lille,
19:48quel regard
19:48vous portez
19:48sur ce week-end-là ?
19:50On rappelle
19:50que le clan français,
19:53les joueurs,
19:54avaient émis
19:55pas mal
19:55de critiques
19:56envers le nouveau
19:57format qui arrivait
19:58dans la foulée.
20:00Les supporters français
20:01s'étaient habillés
20:02en noir,
20:03on va dire
20:04en réponse
20:05aux changements
20:06annoncés.
20:07Est-ce que pour vous,
20:08sept ans après,
20:09c'est encore un week-end
20:10douloureux,
20:11quelque chose
20:11qui vous a marqué
20:12ou à l'inverse,
20:14est-ce que c'est digéré
20:15finalement ?
20:18C'est digéré
20:19quand même.
20:19Sept ans après,
20:20à mon âge,
20:22on arrive
20:25à passer le cas.
20:26Sur ce moment-là,
20:27ça a été douloureux,
20:28oui.
20:28Oui,
20:28ça a été douloureux.
20:30Se faire invectiver
20:31de l'attitude
20:35de Yannick,
20:38je dirais,
20:39notamment,
20:42bien sûr,
20:42ça a été douloureux,
20:45mais encore une fois,
20:47parce qu'ils ne voulaient pas
20:53accepter
20:53que c'est une épreuve mondiale
20:57et qui appartient
20:59à une organisation
21:00qui est une fédération internationale.
21:03Et cette fédération internationale,
21:05elle a besoin
21:06de recettes.
21:08Imaginez si demain,
21:11la Fédération française de tennis
21:12n'organise pas Roland-Garros
21:14ou plus Roland-Garros.
21:14Parce que c'est ça,
21:16le fond du problème,
21:17en fait.
21:18Je vais vous donner un chiffre
21:19pour bien illustrer
21:21quel est le problème.
21:23Vous savez que
21:23le comité international
21:24de l'Olympique,
21:25à l'issue de chaque Olympiade
21:26d'été,
21:27attribue aux fédérations
21:28des sports olympiques
21:32d'été,
21:33attribue
21:33un financement,
21:36une subvention
21:36pour la durée
21:39de l'Olympiade.
21:39et chaque fédération
21:41utilise ses fonds
21:43pour aider
21:44les nations
21:46qui en font partie.
21:47Le montant
21:48que le CIO donne
21:52à l'ITF
21:54pour le monde entier
21:55et pour 4 ans,
21:58à quelques millions près,
22:00est équivalent
22:00à ce que la Fédération française
22:02donne chaque année
22:03aux ligues
22:05et aux comités
22:06départementaux.
22:08Quand,
22:10en 2020,
22:13je rencontre,
22:15on est à Bercy,
22:18on est à Bercy,
22:21Bercy confiné,
22:24et que j'ai un échange
22:26avec Raphaël Nadal,
22:28d'accord ?
22:29Je le revois encore
22:30comme ça,
22:30appuyé sur la poutre
22:31du bureau,
22:33me dire,
22:34me dire,
22:35Bernard,
22:36les grands chelèmes
22:36sont égoïstes.
22:39Les grands chelèmes
22:39sont égoïstes.
22:40C'est ça,
22:41la réalité
22:41que les Français
22:43ne veulent pas admettre.
22:45Et il y a un vrai danger.
22:47Je ne sais pas
22:48si vous avez lu
22:48cette interview
22:49de Dominique Thiem
22:50qui dit
22:51qu'entre 10 ans
22:52et l'entrée
22:53dans le top 100,
22:54il faut un million
22:55de dollars
22:56pour,
22:58lui,
22:58il ne dit pas former.
22:59qui prouve
23:01qu'il est
23:01très intelligent,
23:03il dit
23:03pour développer
23:04un joueur,
23:04pour assurer
23:05son développement.
23:07Mais si vous n'êtes
23:07pas dans une fédération,
23:09et d'ailleurs,
23:10la stat,
23:11elle est préoccupante.
23:14Je crois
23:14que c'est 25
23:15ou 28 nations
23:16qui sont présentes,
23:18représentées
23:18par leurs meilleurs joueurs
23:20dans les 100 premiers mondiaux.
23:24C'est ça le sujet.
23:25quand j'étais président,
23:29on avait créé
23:30le trophée
23:30châtrillé
23:31qui récompensait
23:32les fédérations
23:33internationales
23:34pour les résultats
23:35de leurs juniors.
23:37Ça a eu
23:37beaucoup de joueurs
23:40et de joueuses
23:40ont été,
23:42leur fédération
23:43a été récompensée
23:44grâce à elles
23:45quand elles étaient juniors.
23:46Igas Viatek,
23:47par exemple.
23:47la Pologne
23:50a touché
23:50100 000 euros.
23:51C'était énorme
23:51pour eux.
23:52Avec les 100 000 euros,
23:53ils lui ont payé
23:54un kiné
23:55pour la saison suivante.
23:56On voit
23:56Ouïga
23:57est arrivé depuis.
23:59Première chose
23:59qu'ont fait
24:00les dirigeants actuels
24:02quand ils sont arrivés,
24:03ils ont aigué
24:03les preuves.
24:05OK ?
24:06C'était
24:06les Français d'abord,
24:08les autres,
24:08on verra après.
24:10Mais quand on est
24:11un tournoi
24:12du Grand Chelem,
24:13on bénéficie
24:14des résultats
24:15des autres nations.
24:17et c'est ça
24:19aujourd'hui
24:20qui,
24:21à mon avis,
24:22est le
24:23le véritable symptôme
24:24en tous les cas
24:25du mal
24:25du tennis mondial,
24:27c'est que
24:28les nations
24:29qui peuvent assurer
24:34le renouvellement
24:35des joueurs
24:36par leur risque,
24:37elles sont en train
24:38de diminuer
24:39considérablement.
24:40Aujourd'hui,
24:43le Final 8,
24:44comme on dit,
24:44le Final 8 à Bologne,
24:46vous avez dit
24:47que la coupe des vices,
24:48le produit
24:49est encore
24:49en construction.
24:50Est-ce qu'on a enfin
24:51trouvé la bonne formule ?
24:55Il y a eu,
24:56en tous les cas,
24:58la réforme positive
25:00de réintroduire
25:02le Home and Away
25:03sur la semaine
25:04de septembre.
25:06Ça,
25:07je pense que ça a permis
25:08de créer,
25:10en quelque sorte,
25:11maintenir le lien
25:12lorsqu'on a fait
25:14la réforme.
25:16Je me souviens
25:16du président argentin
25:20qui était membre
25:20du comité
25:21et qui m'avait dit
25:23« moi,
25:24je soutiens la réforme,
25:25mais au moins une fois,
25:26il faut qu'on puisse
25:27jouer à la maison ».
25:28Et donc,
25:28c'est pour ça que
25:29son ancienne coupe des vices,
25:30son ancien format,
25:31il y avait ce premier tour
25:32qui se jouait
25:33en Home and Away.
25:34aujourd'hui,
25:37l'ajout
25:39qui a été fait
25:40sur la réforme,
25:42c'est celui-là.
25:46L'enjeu
25:47qui n'est pas négligeable,
25:48c'est l'enjeu
25:48du calendrier.
25:51À l'époque,
25:52on avait quatre semaines,
25:53aujourd'hui,
25:53on n'en a plus que trois.
25:56Et une semaine
25:57de calendrier
25:58dans le tennis mondial,
25:59ça vaut beaucoup,
26:00beaucoup,
26:00beaucoup d'argent.
26:00Donc,
26:03que l'ITF
26:04soit parvenu
26:05à sécuriser
26:06trois semaines
26:06et à les inscrire
26:08au calendrier,
26:10pas de façon gratuite
26:11d'ailleurs,
26:13c'est un partenariat
26:13financier avec l'ATP,
26:15quand même
26:15souligner,
26:17eh bien,
26:18c'est déjà
26:21une avancée.
26:22Je dirais que
26:23si,
26:25idéalement,
26:26on arrivait
26:27à retrouver
26:29une
26:30quatrième semaine
26:32et à finir
26:34à quatre équipes
26:34au lieu de finir
26:35à huit,
26:36ça éviterait peut-être
26:38des programmations
26:39qui sont toujours
26:39un peu
26:40un peu compliquées
26:42lorsque c'est
26:43c'est loin
26:43pour les réduire
26:45à réduire
26:46le
26:46du
26:47du
26:48final eight
26:49un final eight
26:50à un final four,
26:51je pense que
26:52ça serait possible.
26:54Mais,
26:55disons le tout net,
26:56un retour
26:57retour
26:59au
27:00woman way
27:01intégral,
27:02c'est
27:02ça pour le coup,
27:04mort,
27:05mort,
27:05mort et enterré.
27:08Face à vos détracteurs,
27:09maintenant,
27:10vous pourriez dire
27:11j'avais raison,
27:12tout simplement.
27:14Non,
27:15parce que
27:15vous savez,
27:16je n'ai pas de vanité
27:17quand on regarde
27:20le débat actuel
27:21sur les anciens
27:23présidents
27:23qui sont
27:24qui sont
27:25à l'ombre.
27:29J'estime
27:29qu'on ait un mandat.
27:32Moi,
27:32j'avais un mandat
27:33quand j'étais
27:35président,
27:35d'abord
27:35vice-président,
27:38puis secrétaire général,
27:39puis président
27:40de la fédération.
27:41Mon mandat,
27:41c'était de moderniser
27:42Roland-Garros.
27:43Voilà.
27:44J'ai la satisfaction
27:46du devoir accompli
27:47quand je me retourne
27:49et que je regarde
27:49au-dessus de mon épaule.
27:51Je peux dire
27:51bien
27:52et personne aujourd'hui,
27:54je pense,
27:54ne peut l'unier
27:55quand ils sont honnêtes
27:58au niveau de la fédération
28:00le rôle que j'ai joué
28:01dans la modernisation
28:02du stade.
28:03S'agissant
28:04de la fédération internationale,
28:07là aussi,
28:07j'avais un mandat.
28:08Mais ce mandat,
28:09ce n'était pas
28:09un mandat français.
28:10Je n'ai pas été élu
28:11par des Français.
28:13J'ai été
28:14désigné
28:15par des Français
28:16pour devenir
28:17un dirigeant international.
28:19Et moi,
28:19encore une fois,
28:21j'ai gardé
28:22beaucoup d'amis.
28:24Ça,
28:24c'est quand même
28:24un signe
28:26qu'on n'a pas été
28:27si négatif
28:32en tous les cas,
28:33si nuisible que ça.
28:35J'ai gardé
28:35beaucoup d'amis
28:36et notamment
28:38au niveau de l'ITF,
28:40un dirigeant
28:41sud-américain
28:42me disait
28:43l'autre jour,
28:45il prenait
28:46de mes nouvelles
28:46de ma santé,
28:47il me disait
28:47un jour,
28:48Bernard,
28:48on reconnaîtra
28:49tout le bien
28:51que tu as fait
28:52pour cette compétition.
28:54Et ça,
28:55je dirais,
28:57autant,
28:57et encore une fois,
28:58je comprends,
28:59je comprends
29:00la frustration,
29:01la passion,
29:02notamment
29:03les supporters.
29:05Quand même,
29:06j'étais quand même
29:07le président
29:08qui les mettait
29:08en bord de cours
29:09quand j'étais président,
29:10les supporters.
29:12Aujourd'hui,
29:13je les vois beaucoup
29:13en haut.
29:14Bon,
29:15on referme la parenthèse.
29:16Mais c'est vrai
29:16que j'ai compris
29:18leur dépit,
29:21mais ça reste
29:24un championnat
29:26du monde
29:27par équipe nationale.
29:29C'est ça,
29:29la COVID-10.
29:31Vous parliez tout à l'heure
29:32de France-Belgique.
29:34Vous y serez d'ailleurs
29:35au premier tour
29:36à Bologne
29:36pour ce fait d'un hate
29:37que le souvenir,
29:38ça rappelle 2017,
29:39on n'aura peut-être
29:39pas l'ambiance à Bologne
29:40qu'on avait à Lille.
29:42Non,
29:43non,
29:43j'ai là,
29:44dans mon bureau,
29:46j'ai l'aquarelle
29:48qu'avait fait
29:50Le Blanc
29:51sur le stade.
29:53Elle est énorme,
29:54elle est gigantesque.
29:55Mais finalement,
29:57ça va vous paraître
29:58paradoxal,
29:59mais je pense
30:00que
30:01cette finale
30:03de Lille
30:04contre la Belgique
30:05a fait beaucoup de mal
30:07à la Coupe de Vies
30:08elle-même.
30:09Parce que là,
30:09les gens se sont dit,
30:10notamment les dirigeants
30:11internationaux,
30:12les Français,
30:13non seulement ils ont Roland-Garros,
30:15non seulement ils gagnent
30:15beaucoup d'argent
30:16avec la grand chaîne,
30:17mais en plus là,
30:18ils se gavent
30:18avec la compétition.
30:20Et je pense que
30:20ça a fait du mal.
30:22Non,
30:22pour vous répondre directement,
30:23non,
30:24je n'irai pas parce que,
30:25on va dire,
30:26je suis immunodéprimé,
30:28je ne suis pas déprimé du tout,
30:29mais je suis encore immunodéprimé
30:31et je dois éviter
30:32ce qu'on appelle
30:33les interactions sociales.
30:34donc j'ai été bien sûr invité
30:37puisque je suis membre,
30:40on aurait ravi
30:41de la compétition
30:44pendant de l'ITF,
30:46mais je n'irai pas cette année.
30:48J'aurais pu aller très facilement,
30:49on met la voiture sur le bateau
30:52et on est vite arrivé à Bologne,
30:53mais non,
30:54je n'irai pas cette année.
30:55Mais je vais suivre,
30:56bien sûr,
30:57la compétition.
30:58D'ailleurs,
30:58avec tous les Français
31:00qui vous avez critiqués,
31:01vous parliez de Yannick Noah
31:02tout à l'heure,
31:03vous vous êtes réconcilié depuis
31:04ou chacun reste dans son point ?
31:06Vous vous êtes expliqué depuis
31:07le temps a fait son oeuvre,
31:08comme on dit.
31:09Non,
31:10moi,
31:10je n'ai pas de...
31:11D'abord,
31:12je n'ai pas besoin
31:12de me réconcilier.
31:13Il y a une vie après le tennis.
31:16Il y a une vie,
31:17il y a une famille,
31:18il y a des amis,
31:20des vrais amis.
31:24Non,
31:24non,
31:24je pense qu'il y a
31:26parmi les joueurs
31:28des gens
31:29qui sont vraiment devenus
31:30de très bons copains
31:32et qui ont vraiment
31:34fait la part des choses.
31:36Tout à l'heure,
31:37je citais Jérémy Chardy
31:38parce que je pense
31:39qu'il en fait partie.
31:44Il y en a quelques autres.
31:47Après,
31:49les cabris sautillants
31:52sur les plateaux télé
31:53comme Santoro,
31:54la Coupe d'Ivisi,
31:56la Coupe d'Ivisla,
31:57et ceci,
31:57avant,
31:58tout c'est toujours pareil.
31:59Moi,
31:59je trouve que
32:00le problème
32:01de ces joueurs,
32:03c'est qu'on se demande
32:04si quelquefois
32:05ils réfléchissent un peu
32:06quand même.
32:07Pourquoi les trois quarts
32:08des nations
32:10ont adopté
32:11ce nouveau format ?
32:11Il y a une raison
32:12quand même.
32:13Il y a une raison,
32:14essayer de comprendre.
32:15Je veux dire,
32:15bon,
32:16un garçon
32:17comme Sébastien Grosjean
32:19avec qui j'ai souvent
32:20échangé,
32:20il se trouve que Séb
32:22il est aussi
32:23dans le business
32:25et il a conscience
32:27qu'il n'y avait pas
32:28d'alternative.
32:30non,
32:30je n'ai pas besoin
32:32de me réconcilier.
32:32Ils font leur vie,
32:33je fais la mienne,
32:33tout va bien.
32:35Le mot de la fin,
32:36Alex,
32:36parce qu'il ne reste pas longtemps.
32:37Peut-être une question,
32:38peut-être que le hic de Bologne,
32:39c'est le fait que
32:40le numéro un
32:41ou numéro des mondiales,
32:42Yannick Seigneur,
32:42l'italien,
32:43ne sera pas là
32:44pour défendre
32:44le titre de l'Italie,
32:45peut-être, non ?
32:47Pour l'instant.
32:48Il a dit
32:51qu'il avait pris
32:52sa décision
32:52et qu'il ne reviendrait
32:53pas derrière,
32:54dessus, pardon.
32:56C'est,
32:57comment dire,
32:58c'est,
32:59comment dire,
33:01c'est dommage
33:01pour les Italiens,
33:05mais n'empêche
33:05que ce qu'il a écrit
33:07dans le salarié,
33:10Yannick Seigneur,
33:11il a prouvé
33:12deux années consécutives,
33:15à savoir que l'Italie
33:16était la meilleure nation
33:17du monde,
33:17je pense qu'aujourd'hui,
33:19par équipe,
33:20la meilleure nation
33:21du monde,
33:22par équipe.
33:23Et moi,
33:23je suis toujours amusé
33:25quand j'entends
33:25ou quand je vois
33:26sur les réseaux
33:26« Ah, les Français,
33:28il y en a X
33:29dans le top 100,
33:29etc. »
33:30Mais on parle
33:31de championnats,
33:32on parle de champions.
33:33Donc,
33:34c'est un peu regrettable
33:35oui, c'est pas un peu,
33:36c'est regrettable
33:37pour l'équipe.
33:40Mais bon,
33:41derrière,
33:43il y a Kobo,
33:44Bolli,
33:45Mouzette,
33:46ils ont un bon double.
33:49Et attention,
33:50ça se joue,
33:51un bon simple
33:52et un double,
33:53un bon simple numéro 2
33:55et un double,
33:56et on passe au tour.
33:57Donc,
33:59c'est plus des sprints
34:00que des marathons.
34:03Voilà.
34:05Et est-ce que la France
34:07peut gagner
34:07la Coupe d'Evis
34:082025 ?
34:12Il faudrait battre
34:13l'Italie.
34:14D'abord,
34:14il faudrait battre
34:14la Belgique,
34:15après,
34:15il faut battre l'Italie.
34:19Moi,
34:20je dirais que,
34:21bon,
34:21déjà,
34:21le regret,
34:23c'est que
34:24c'est qu'Arthur
34:26soit laissé,
34:26fils,
34:27après,
34:31je ne sais pas
34:31si
34:32Moutet va jouer.
34:35Pour l'instant,
34:36il n'est pas
34:36sur la feuille de match.
34:39Alors,
34:39j'avoue que je n'ai pas compris.
34:41Je n'ai pas compris.
34:42C'est-à-dire,
34:43le garçon
34:43qui qualifie,
34:45qui amène
34:45les deux points
34:45clés
34:46à Croatie,
34:49je n'ai pas retenu.
34:50Je n'ai pas compris.
34:52L'équipe peut être modifiée
34:53encore.
34:54Visiblement.
34:55Vraisemblablement,
34:56il sera.
34:57Oui,
34:58mais d'accord,
34:58mais ce n'est pas un bon signal,
35:00quand même.
35:00Ce n'est pas un bon signal.
35:02Quand on veut gagner,
35:06on commence
35:07à envoyer des signaux positifs.
35:12Là-dessus,
35:12ce sur quoi je m'interroge,
35:14c'est le rôle du président.
35:15Parce que
35:15le président,
35:18un capitaine,
35:19il vient et me dit
35:19voilà,
35:21il faut quand même savoir
35:22que dans les statuts,
35:23c'est le DTN
35:23qui prouve.
35:24Le DTN,
35:24on ne sait pas où il est.
35:25Il invite les rubéens
35:26à Nanterre,
35:29ça,
35:30c'est autre chose.
35:32Je fais encore un copain,
35:34mais ne pas sélectionner
35:38Mouté d'entrée
35:39pour envoyer le signal,
35:40on ne comprend pas.
35:41Mais on verra.
35:42Est-ce qu'ils peuvent la gagner,
35:43ça va être compliqué.
35:44Un grand merci,
35:47Bernard Ioutili,
35:47pour cet entretien.
35:48On a jugé bon
35:49de vous avoir
35:50en Zoom
35:51parce que c'est
35:52la Coupe d'Evis
35:53et cette finale
35:558 de cette année
35:56et puis en vous souhaitant
35:57une bonne continuation
35:58et une bonne santé surtout.
36:01C'est très gentil.
36:01Merci à vous
36:02et puis
36:02bonne continuation
36:05et on reste
36:08en contact
36:08sur les réseaux.

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