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CNEWS vous propose un rendez-vous 100% politique présenté par Olivier de Kéranflec’h du vendredi au dimanche de 22h à minuit.
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00:00Bonsoir, je m'appelle Olivier de Caronfleck et je suis très heureux de vous retrouver dans 100% politique week-end avec, pour vous accompagner ce soir, Hélène Roy qui est avec nous.
00:09Bonsoir Hélène.
00:10Bonsoir Olivier.
00:11Bravo pour votre performance sportive puisque vous avez fait le semi-marathon cet après-midi et vous êtes là ce soir.
00:16Donc j'imagine avec quelques courbatures mais présentes.
00:19Je ne suis pas debout donc ça va.
00:20Donc un grand merci.
00:22Magali Vicente, communicante politique.
00:23Bonsoir Magali.
00:24A vos côtés, Olivier Benkemon qu'on ne présente plus.
00:27Bonsoir mon cher Olivier.
00:28C'est Philippe de Gestas, ancien officier, sous-préfet, dirigeant d'un cabinet de conseil.
00:32Bonsoir Olivier.
00:33Bonsoir cher Philippe, merci d'être avec nous ce soir.
00:35Alors pour démarrer la soirée, nous vous proposons ce grand reportage, vous allez le voir absolument sidérant,
00:41qui montre à quel point en France le travail des forces de l'ordre est difficile.
00:45Alors on ne parle pas ici de la dangerosité des missions, elles sont quotidiennes pour eux.
00:51On parle de la haine aujourd'hui qui se déverse quotidiennement sur nos policiers, sur nos gendarmes.
00:56Alors qui en veut finalement la police française aujourd'hui ?
00:59D'où vient cette haine qui ne semble plus avoir de limites et qui n'est pas sanctionnée ?
01:05Voix, violence anti-flics, le règne de l'impunité.
01:08Un grand reportage signé Janton Productions et on en parle ensuite.
01:12Et de retour sur le plateau de 100% politique avec ce grand reportage absolument sidérant.
01:21Grand reportage qui a permis, vous l'avez constaté, de voir finalement ce que l'on ne voit jamais,
01:26cette impunité des délinquants qui touchent la police.
01:29Alors c'est vrai Magali Vicente, je n'ai cessé de penser à cette extrême gauche aujourd'hui en France
01:34qui se permet de dire que la police tue.
01:36Et on voit cette réalité aujourd'hui et cette impunité qui est absolument révoltante finalement.
01:42Impunité des délinquants.
01:43On a vu des séquences, je pense à cette femme qui insulte les policiers de tous les noms
01:48et qui repartira chez elle tranquillement, c'est hallucinant.
01:52Moi, cette haine anti-flics et cette impunité, je ne l'ai pas apprise.
01:57Je l'ai vue dans le regard des délinquants auxquels j'ai été confrontée
02:02quand j'étais à la brigade des stupéfiants.
02:04Voilà, on peut rappeler que Magali Vicente est aujourd'hui communicante politique
02:08mais avant, vous avez travaillé comme lieutenant de police chez les stupéfiants.
02:12Non, comme adjointe de sécurité à la brigade des stupéfiants et c'était il y a 15 ans.
02:17Et donc déjà, ça existait.
02:19Je veux dire, les termes qu'on a entendus aujourd'hui,
02:22ils existaient déjà quand les collègues partaient en perquisition,
02:27ils se faisaient cracher dessus, ils se faisaient insulter, ils se faisaient pisser dessus.
02:30Enfin, je veux dire, la violence à la fois verbale et physique, elle existait déjà.
02:33Et c'était il y a 15 ans.
02:35Et il n'y a rien qui a été fait pour l'arrêter.
02:39Et la violence a augmenté et l'impunité a augmenté.
02:42Puisque de toute façon, quand on laisse en fait une telle violence verbale
02:45et une telle violence physique sur l'autorité, donc sur la République,
02:49c'est la République qui se laisse tomber elle-même.
02:51Et ça, ça va être le sujet à la fois de 2026 mais aussi de 2027.
02:55Quelle vision de la République on veut replacer au cœur de la politique
03:00et qui aura le courage de le placer au cœur du sujet pour 2027 ?
03:04Et j'échangeais alors avec un policier qui m'a fait une révélation tout à fait hallucinante,
03:08Hélène Rouet, c'est qu'en réalité, vous savez pourquoi ils ne déposent pas plainte
03:11pour outrage à agents, les policiers ?
03:13Parce que certains magistrats, à une époque, ont considéré qu'avec ces dépôts de plainte,
03:18les policiers se faisaient un 13e mois, c'est-à-dire avec les dommages et intérêts.
03:22Et donc c'est pour ça que les magistrats n'ont plus pris les plaintes pour outrage.
03:26Ce n'étaient pas tous les magistrats et aujourd'hui, ils disent de toute façon ça ne sert à rien,
03:29ils vont être relâchés et c'est quand même hallucinant.
03:32C'est-à-dire qu'aujourd'hui, il y a aussi une part de responsabilité de la justice finalement
03:36face à cette impunité qui vise les policiers.
03:39Oui, bien sûr, je voulais juste rebondir sur ce que Magali vient de dire.
03:44Effectivement, il y a 15 ans, on en était aux injures, aux crachats, vous avez tout à fait raison.
03:47Aujourd'hui, on a quand même changé de dimension.
03:49Aujourd'hui, c'est des tabassages en règle,
03:51ce sont des personnes en civil qui se font suivre en permanence.
03:55Il y a quelque chose qui me marque énormément dans le reportage,
03:57quand il y a un enfant, sa mère interdit à un enfant de mettre à l'école
04:02que son papa est policier de peur de représailles des élèves autour.
04:05On parle d'enfants encore une fois, c'est-à-dire qu'on est vraiment dans la haine anti-flic
04:10et dans l'impunité totale, vous l'avez dit.
04:12Aujourd'hui, de toute façon, dire la police tue, ça n'a aucune conséquence judiciaire.
04:16Il est l'heure que le politique lui-même dit...
04:20Exactement, on l'a vu, le policier de la BAC qui s'est fait lyncher à Tourcoing par un mineur en plus.
04:26Il y avait un garçon de 17 ans et un garçon de 19 ans.
04:28Ils ont été relâchés.
04:29Aujourd'hui, ils sont dehors, ils sont sous contrôle judiciaire, dehors.
04:32Et on a aussi ce renversement des valeurs totales,
04:35puisque c'est vrai qu'il y a plusieurs années,
04:38si votre père était policier, c'était une fierté pour le fils.
04:42Et aujourd'hui, lorsqu'un policier et une famille de policiers visés se fait insulter,
04:47Philippe de Gestas, qu'est-ce qui se passe ?
04:48C'est à la famille du policier de déménager.
04:52Et non pas à l'auteur de partir ou d'être enfermé.
04:56Il y a une...
04:56Mais qui est révélatrice, au fond, de ce qui se passe aujourd'hui dans toutes nos sociétés,
05:00ce renversement des valeurs.
05:02Ça en dit long sur notre décivilisation.
05:04C'est-à-dire que ça va au-delà.
05:07J'ai entendu tout à l'heure un texte lu par un policier dans un de ses procès.
05:15Et on entend un juge qui dit
05:17c'est dans l'instinct normal de l'être humain que de fuir la police.
05:22Et quand on dit ça, c'est-à-dire qu'on a renoncé à faire une civilisation.
05:25Parce que si ce sont les instincts qui doivent nous diriger,
05:28c'est qu'on a décidé que la civilisation n'avait plus aucun sens, en fait.
05:31Parce que la civilisation, c'est l'inverse.
05:32C'est la capacité, justement, à dominer les instincts pour vivre dans une loi commune.
05:37Ou c'est qu'on a des juges politisés.
05:38Ou c'est qu'on a des juges politisés, oui.
05:40C'est un exemple, effectivement, de la politisation.
05:42Mais ça va même au-delà.
05:44C'est presque pire que la politisation.
05:46C'est-à-dire qu'il y a un juge qui, au fond,
05:48reconnaît qu'on doit vivre sous le règne de la jungle, finalement.
05:51C'est ça qui est très très grave.
05:53Et nous nous interrogeons d'où vient cette haine, finalement,
05:55puisqu'on l'a très clairement vue dans ce reportage.
05:58C'est cette haine du quotidien, des délinquants
06:00qui n'ont absolument plus peur d'insulter les forces de l'ordre.
06:03Mais il y a aussi une atmosphère, atmosphère politique,
06:05du côté de la France insoumise,
06:06avec cette fameuse phrase de Jean-Luc Mélenchon
06:08qui résonne encore quelques années plus tard,
06:11« La police tue », mais aussi sur Radio Nova.
06:13Certains humoristes, Olivier Benkemoun,
06:15Laurent Nouniez, donc le ministre de l'Intérieur,
06:17a saisi la justice après ses propos.
06:19Ses propos, c'est un humoriste qui s'appelle Pierre-Emmanuel Barré
06:22et qui accuse, vous le lisez,
06:24« La police et la gendarmerie d'être Daesh
06:26avec la sécurité de l'emploi ».
06:29Je veux dire, il se dit humoriste.
06:30Bon, un, on peut douter de l'effet, finalement,
06:33sur nos zygomatiques, si je puis dire.
06:35Ce n'est pas drôle, à mon avis.
06:37Thomas Legrand, journaliste Libération et France Inter,
06:41disait que les humoristes de droite n'étaient pas drôles.
06:43C'est vrai qu'à gauche, on se bidonne.
06:44Oui, voilà.
06:44Non, c'est pas...
06:45Bon, après, voilà, il se dit humoriste.
06:47Mais voilà, ça dit quelque chose de l'atmosphère aussi du pays.
06:50Des viols, des mutilations, des meurtres
06:51et des mecs qui se filment en train de faire tout cela en se marrant.
06:54En fait, la police et la gendarmerie,
06:56c'est Daesh avec la sécurité de l'emploi.
06:59Et quelques jours après, l'hommage au Bataclan.
07:02C'était la semaine.
07:03La semaine, l'hommage au Bataclan.
07:04L'hommage au Bataclan, évidemment.
07:08Et pendant la séquence, évidemment, dans la salle,
07:11c'était des applaudissements.
07:13Parce que c'était en public et ça criait,
07:14à cab, à cab, à cab, la haine du flic.
07:17Mais il ne le fait pas n'importe où.
07:20Donc, effectivement, il y a plainte qui est déposée.
07:22Je ne vois pas comment le ministère de l'Intérieur
07:23a pu faire autrement que déposer plainte, d'ailleurs.
07:26Mais c'est important de savoir d'où il parle et où il parle.
07:30Puisque la haine, si on essaye de voir d'où vient la haine du flic,
07:36d'abord, c'est parce que les policiers sont là,
07:40les forces de l'ordre sont là pour empêcher les trafics de tourner en rond.
07:43Donc, évidemment, ils sont un obstacle.
07:46Et comme en plus, on ne punit pas lorsqu'on s'en prend un policier,
07:50on peut y aller.
07:52Si vous voulez, il n'y a pas de problème.
07:53Et on peut à chaque fois monter d'un cran, toujours d'un cran.
07:57Dans cette déclaration, évidemment, il faut voir où elle est dite.
08:01Radio Nova, ça appartient à Mathieu Pigasse.
08:04Mathieu Pigasse est aussi un militant, d'une certaine manière, de la gauche.
08:08Totalement, il l'assume totalement.
08:10De l'ultra-gauche.
08:11Ça fait partie aussi de ce logiciel de dire que la police tue ou la police massacre ou tout ce que vous voulez.
08:20Donc, voilà, c'est assez cohérent d'accueillir de la part de Mathieu Pigasse ce genre d'humoriste,
08:28des gens qui se prétendent d'être d'humoriste, mais qui sont des anciens de France Inter.
08:31Et alors, là où vous avez remarqué que France Inter utilise encore des journalistes, des éditorialistes,
08:37mais pour équilibrer les choses plus ou moins,
08:40mais l'un des leviers pour être très, très à gauche, pour faire passer des idées très à gauche,
08:47c'est d'utiliser les humoristes.
08:48Donc, il y a une corde d'humoristes qui, évidemment, donne la couleur.
08:52Mathieu Pigasse, sur Radio Nova, il ne s'embête pas pour ça.
08:55Il n'y a pas d'éditorialistes, il n'y a pas de journalistes.
08:56Il n'y a que des humoristes.
08:59Alors, mais c'est quoi un humoriste ? C'est ce qui pose la question,
09:01parce qu'il faudrait-il encore qu'il soit drôle ?
09:03Non, mais c'est une vraie question.
09:05Elle a été réglée, normalement, avec Dieudonné.
09:07Dieudonné, c'est le point Dieudonné.
09:08C'est la limite.
09:09À partir d'un moment, ce n'est plus de l'humour, c'est du militantisme,
09:13c'est de la haine, c'est tout ce que vous voulez, c'est du racisme, etc.
09:15Donc, il y a un point limite.
09:16Est-ce que Pierre-Emmanuel Barré, ça sera aussi un point limite ?
09:19On verra.
09:20Parce qu'effectivement, on avait des proches, même les coluches,
09:23ils n'allaient pas sur ce terrain idéologique, mais différemment.
09:27Mais ils tiraient sur tout le monde.
09:28C'est-à-dire qu'il n'y a pas de problème si vous tirez à gauche,
09:30si vous tirez à droite, si vous tirez sur les uns, sur les autres,
09:33sur les policiers, etc.
09:34En face, voilà, mais sur tout le monde.
09:37Alors là, c'est uniquement dans un sens.
09:39Effectivement, cacher une idéologie derrière de l'humour,
09:42c'est effectivement ce que révèle cette séquence.
09:44Quand vous vous rappelez que c'est Mathieu Pigasse qui est à la tête de Nova,
09:47quand vous vous rappelez que Pierre-Emmanuel Barré
09:50et la clique d'humoristes, effectivement,
09:51Il est venu avec Meurice.
09:53Oui, il était dans l'émission de Meurice.
09:56Mais qui, ça fait rire ?
09:58Moi, je pose la question, qui, ça fait rire ?
09:59Moi, j'ai un peu la réponse.
10:01Ça fait rire des petits bourgeois qui vivent dans un entre-soi,
10:04qu'ils protègent, ce qu'on appelle les idées de luxe,
10:06qu'ils protègent.
10:07Ils sont eux-mêmes, d'ailleurs, protégés grâce à cette police.
10:10Et ça leur permet de rire entre eux.
10:12Et c'est ça qu'il faut aussi dénoncer.
10:13C'est qu'en fait, on ne peut même pas parler d'humoriste.
10:17En fait, c'est un monde qui se parle à lui-même.
10:20Et il faut que le peuple français dise
10:22que ces gens-là ne sont plus des nôtres, en fait.
10:24Ils vivent en dehors de nous.
10:25Ils ont fait sécession du peuple français.
10:28On pourrait être plus ou moins drôles.
10:30On peut discuter de l'humour plus ou moins fin.
10:32Moi, je pense qu'il faut aller plus loin.
10:34Je pense qu'il faut dénoncer cette sécession
10:37de cette pseudo-élite
10:38qui rit elle-même de ses propres plaisanteries
10:40pendant que le peuple français souffre.
10:43Parce que je voudrais juste ajouter un mot.
10:44C'est que s'il n'y avait pas...
10:45Vous savez, on parle de haine.
10:46Moi, je vois surtout de la violence.
10:48Et je me dis que s'il n'y avait pas en France
10:51150 000 policiers,
10:53eh bien, cette violence,
10:54elle s'exacerait au quotidien contre nous.
10:57Mais il y a aussi...
10:59Vous dites effectivement
11:00qu'il faut leur dire
11:02qu'ils ne font plus partie de la société.
11:04C'est assez brutal, d'ailleurs,
11:05comme réflexion, si je puis me permettre.
11:07Il y a quand même la liberté d'expression
11:09aussi qui existe en France.
11:10Donc, c'est toujours cet équilibre-là.
11:12On verra ce que dit l'ARCOM.
11:13On verra si la justice se saisit
11:15effectivement de ces propos-là.
11:17Mais ça reste très compliqué,
11:18effectivement, aujourd'hui,
11:19avec notre histoire,
11:19avec notre culture,
11:21eh bien, d'avoir un regard assez...
11:25Comment dirais-je ?
11:28Je ne trouve pas le terme,
11:29mais vous allez le trouver pour moi, Magali.
11:31En fait, moi, ce que dit Olivier
11:33est très important.
11:33Vous savez, on parle souvent
11:34des fameux signaux cachés
11:37et des messages cachés.
11:38En fait, on n'accorde pas suffisamment
11:39d'importance à justement
11:41à tous ces messages-là.
11:42C'est-à-dire qu'au nom de l'humour,
11:45au nom de la culture,
11:46au nom de plein de choses,
11:47aujourd'hui, on a toléré
11:48énormément de dépassements.
11:51Et ça, c'est insupportable.
11:52Et le courage, il vient de là aussi.
11:54C'est-à-dire qu'on n'a plus
11:55les sanctions qui sont
11:56à la hauteur des messages
11:57qui sont donnés.
11:58Et il y a énormément de messages,
12:01et on en parle tous les jours,
12:02que ce soit dans les manifestations.
12:03On laisse...
12:04En fait, on laisse
12:04ces petits messages,
12:06mais qui sont hyper importants
12:07parce qu'ils viennent drainer
12:08systématiquement
12:09un inconscient collectif
12:10et notamment au travers
12:12des politiques.
12:13Et cette incitation de la haine,
12:15elle est permanente,
12:15elle est quotidienne
12:16et elle est devenue inconsciente.
12:18C'est-à-dire que
12:18dans le milieu éducatif,
12:19dans le milieu culturel,
12:20ce que les jeunes entendent
12:22quotidiennement
12:23et notamment aussi
12:24au travers des réseaux sociaux,
12:25c'est cette ambiance
12:26de haine anti-flics
12:28en permanence.
12:28Mais reste, effectivement...
12:30En plus, il y a un truc
12:31sur Daesh.
12:33Moi, je...
12:34Daesh, le ramasse,
12:35pour moi, c'est Daesh.
12:36Mais c'est des gens
12:37qui décapitent.
12:38Vous avez vu des vidéos
12:40de Daesh ?
12:42Comparer ça à la police,
12:43c'est déjà un truc...
12:44C'est déjà un truc...
12:46Enfin, Daesh a tué
12:48des policiers.
12:51Il y a ce couple
12:52de policiers
12:53qui s'appellent
12:54les Jean-Baptiste Salving
12:55et Jessica Schneider
12:57qui a été assassinée
12:58au nom de Daesh.
13:00Arnaud Beltrame
13:00aussi a été assassinée...
13:03Alors, Beltrame, pardon.
13:04Beltrame, le...
13:05En mars...
13:05En mars 2018.
13:06A été assassinée
13:07au nom de Daesh.
13:09Mais je pense que
13:11Pierre-Emmanuel Barré,
13:12il ne sait pas,
13:12devrait aller faire
13:14ces petites blagues
13:15devant les...
13:17Oui, voilà, parce que...
13:18Les veuves, les enfants,
13:20ceux qui restent
13:21de ceux qui ont été assassinés.
13:22Mais il l'est fait
13:23puisqu'il s'exprime à la radio
13:25et peut-être que ces enfants-là,
13:26ces enfants de victimes
13:28du terrorisme,
13:29eh bien, les entendent aussi.
13:30C'est ça qu'il n'a pas en tête
13:31et c'est ça
13:32qui est absolument abjecte,
13:33effectivement.
13:34Et rappelons-le,
13:35la semaine des commémorations
13:36des attentats
13:37du 11 novembre.
13:38Voilà ce que l'on pouvait dire
13:40sur cette atmosphère
13:41donc visant aujourd'hui
13:42les forces de l'ordre
13:43et des policiers
13:45qui font face à un fléau
13:46qui ne cessent d'étendre
13:47ces tentacules
13:48et qui ne cessent
13:50de révéler
13:50son lot de drames
13:51et de violences.
13:5212 ans.
13:53Prendez-vous compte,
13:5312 ans, c'est l'âge de mon fils.
13:5512 ans, vous avez des enfants,
13:58on est un gamin.
13:5911 ans.
13:59On est un gamin.
14:01Eh bien, c'est l'âge
14:01du jeune adolescent
14:02blessé très grièvement
14:04par balle à Grenoble
14:05à proximité
14:06d'un point de deal.
14:06Les policiers
14:07ont été alertés
14:08aux environs de 3 heures
14:09la nuit dernière
14:10par des riverains.
14:11Ils avaient entendu
14:12plusieurs détonations.
14:14Ils ont aperçu
14:14un véhicule prendre la fuite.
14:16Alors, le parquet de Grenoble
14:17indique que ce jeune adolescent,
14:19eh bien, probablement,
14:20c'est un mineur isolé.
14:21On est dans un contexte
14:22de trafic de drogue
14:23avec des armes lourdes.
14:25Ce mineur,
14:26ce gamin de 12 ans,
14:27il était convoqué
14:27le 10 décembre
14:28pour détention
14:29et cession
14:30de produits stupéfiants.
14:31Donc voilà,
14:31il y a plusieurs indices
14:32qui nous montrent
14:34qu'effectivement,
14:35nous sommes dans ce contexte-là.
14:36Je vous propose
14:37d'écouter des témoins
14:38de la scène.
14:38On a pu recueillir
14:39leurs témoignages
14:39cet après-midi.
14:41En rentrant de soirée
14:42vers 2h30 du matin,
14:44on a entendu des coups de feu,
14:45plusieurs coups de feu
14:46et on a appelé les pompiers
14:47et la police,
14:48ils sont arrivés direct.
14:49Vous avez entendu aussi
14:51des cris peut-être ?
14:52On a entendu la victime
14:53crier au sol.
14:55On a contacté
14:56les secours.
14:58Oui, je rentrais
14:59et puis j'étais posé
14:59dans le salon
15:00et d'un coup,
15:01on a entendu
15:02des coups de feu.
15:04Voilà.
15:05Avec le déhurlement
15:06juste après,
15:09j'ai mis la tête,
15:11j'ai vu quelqu'un
15:11manger par terre
15:12du coup.
15:13On a appelé les pompiers.
15:15Le quartier Saint-Bruno
15:16à côté,
15:17mais on n'est pas
15:18dans le quartier.
15:19On est quand même
15:19aux alentours,
15:20plutôt tranquille.
15:22Nous sommes là,
15:22clairement,
15:23Philippe,
15:23dans un contexte
15:24de fusillade
15:25lié au narcotrafic
15:26et cette fois,
15:27c'est la cible,
15:27c'est un gamin de 12 ans.
15:28Je crois que c'est
15:29le plus jeune des blessés.
15:31Il est là en ce moment
15:32même en coma.
15:33Son pronostic vital
15:33est engagé.
15:35C'est absolument effroyable
15:36à 12 ans
15:37d'être victime
15:38d'un règlement de compte.
15:39C'est ce qui semble
15:40en tout cas apparaître.
15:41Et c'est un mineur isolé.
15:4312 ans mineur isolé
15:44égale proie parfaite
15:46pour les narcotrafiquants.
15:47Égale déjà
15:48victime d'un trafic
15:49d'êtres humains.
15:50Si un enfant de 12 ans
15:51est à 3h du matin
15:52en train d'y aller
15:53de la drogue
15:53dans un quartier français,
15:55c'est qu'il n'est pas
15:55arrivé tout seul.
15:56Et donc,
15:57il ne faut pas oublier
15:57que derrière ce narcotrafic,
15:59il y a d'abord
15:59un trafic d'êtres humains
16:00et on a là à la fois
16:01quelqu'un qui est victime
16:03de ce trafic.
16:04Les deux sont évidemment liés,
16:05on le sait bien.
16:07Lorsque l'on commence
16:08à trafiquer,
16:09on trafique dans tous les domaines.
16:10Et là aussi,
16:11ça en dit long
16:12sur la loi qui règne
16:16pas que dans les quartiers difficiles.
16:17Et ça révèle au combien
16:18les faillites de l'État.
16:20Olivier,
16:20on a donc le narcotrafic
16:22qui ne cesse de s'étendre.
16:23On en parle toutes les semaines
16:25des conséquences du narcotrafic
16:27et on a aussi la problématique
16:28de ces mineurs isolés.
16:30Effectivement,
16:30c'est-à-dire que les autorités
16:31sont incapables
16:32et sont impuissantes
16:33face à ce narcotrafic
16:34et également face à la gestion
16:36de ces mineurs isolés
16:37qui arrivent aujourd'hui en France.
16:39Je ne sais même pas
16:39si on sait précisément
16:41combien nous avons
16:42de mineurs isolés en France.
16:43Voilà,
16:44ça révèle des faillies.
16:46Vous faites bien de le dire
16:46parce que j'ai fait la recherche.
16:47Je suis incapable de le savoir.
16:50Il y en a 3 ou 4 000
16:51qui attendent d'ailleurs
16:53d'avoir le papier mineur isolé.
16:55Donc,
16:55il y a des enquêtes
16:56plus ou moins qui sont faites.
16:57On ne sait même pas
16:57s'ils sont mineurs.
16:58Tout à fait.
16:59Enfin bon,
16:59vous savez très bien
17:00qu'il y a autre chose.
17:02Il y a un autre scandale
17:03en plus derrière.
17:03C'est mineurs isolés.
17:04Mais effectivement,
17:05mineurs isolés,
17:05c'est mineurs sans parents.
17:07C'est mineurs confiés
17:08à la charge de,
17:09on ne sait pas bien,
17:10des associations des gens
17:11puisqu'on a des traités
17:13qui nous obligent
17:14à s'occuper de ces mineurs isolés.
17:16Bref,
17:16c'est vraiment des proies faciles.
17:18Effectivement,
17:19c'est la proie parfaite
17:20en réalité pour le narco.
17:22C'est les petites mains
17:22qui sont faibles,
17:24qui ne sont pas éduquées,
17:25qui vont faire ça
17:25pour un billet.
17:26Il n'y a pas de parents derrière.
17:28Il n'y a pas d'école derrière.
17:29Personne ne les réclame.
17:30Personne n'en veut.
17:31C'est de la chair à canon.
17:32C'est jetable.
17:33C'est remplaçable.
17:34Il n'y a aucun souci.
17:35Faillite effectivement
17:36de l'État
17:37et deuxième faillite de l'État.
17:38Mais ça,
17:39on en parle tous les soirs
17:40pour la lutte contre les narcos.
17:43Mais juste simplement,
17:45ce gamin,
17:47cet enfant de 12 ans,
17:48il a été exécuté.
17:51C'est une exécution.
17:52Il y a neuf douilles
17:53qui ont été retrouvées sur place.
17:56Donc,
17:56il a été arrosé de balles.
18:01On voulait l'assassiner.
18:02Quand on met des moyens comme cela
18:03pour assassiner des enfants de 12 ans,
18:05vous imaginez ce qu'on peut mettre
18:06comme moyen pour assassiner
18:07qui que ce soit.
18:08Des militants,
18:09des journalistes,
18:09des juges,
18:12etc.
18:12C'est le début d'une guerre.
18:14Pour moi,
18:15c'est vraiment lié
18:16à ce qui s'est passé
18:17à Marseille.
18:18C'est-à-dire que
18:19la guerre
18:20est déjà loin,
18:22déjà bien déclarée
18:23par les narcotrafiquants.
18:26Et pour l'instant,
18:27nous, on regarde.
18:27Et les narcotrafiquants
18:28qui s'immiscent donc
18:29dans le système politique.
18:31Les maires,
18:31vous savez,
18:32vont se réunir en congrès
18:33cette semaine.
18:34L'année dernière,
18:35à la même époque,
18:37la première table ronde
18:39des élus
18:39était autour
18:41de la question
18:42du narcotrafique.
18:43Sans aucun doute,
18:44ça va être aussi
18:44la sécurité,
18:45la priorité
18:45et notamment la peur
18:47de ces élus,
18:47ces élus qui ne sont plus
18:48à portée de baffe aujourd'hui,
18:50qui sont à portée
18:51de balles de Kalachnikov.
18:52On y reviendra
18:52largement à 23h.
18:55Ce que je vous propose,
18:55c'est une pause,
18:56c'est enquête d'esprit
18:57dans un instant
18:58avec Véronique Jacquier,
18:59Émeric Pourbet.
19:01Et puis,
19:01nous nous retrouvons
19:02à 23h pour décrypter
19:04et analyser l'actualité.
19:06A tout à l'heure,
19:06chers amis.
19:07Sous-titrage Société Radio-Canada
19:08de l'Ontario
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