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  • il y a 17 heures
Ce vendredi 14 novembre, Bruno Bonnell, secrétaire général pour l'investissement de France 2030, Audrey Duval, présidente Sanofi France, et Laurent Alexandre, chirurgien urologue, entrepreneur et essayiste, étaient les invités dans l'émission Journée spéciale Artificial Intelligence Marseille présentée par Anthony Morel, le journaliste expert en high-tech, sur BFM Business.

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Transcription
00:00On retrouve Anthony Morel depuis Marseille.
00:02Anthony, quand vous n'êtes pas là, j'appelle tout le monde de travers.
00:04Comme quoi, il ne faut pas partir trop loin du studio de la matinale.
00:08Mais l'événement est important à IEM aujourd'hui.
00:12Absolument, à IEM, on est dans un cadre un peu exceptionnel, évidemment.
00:15Ici au Stade Vélodrome de Marseille pour terminer cette matinale de l'écho.
00:20Spéciale, intelligence artificielle, bah oui, à IEM, c'est Artificial Intelligence Marseille.
00:25C'est le plus grand événement il y a de cette fin d'année.
00:27Et c'est l'occasion de réfléchir pendant deux jours à tous les grands enjeux qui sont entraînés par cette explosion de l'IA.
00:34Et c'est ce qu'on va essayer de faire dans l'heure qui vient.
00:35IA et Santé, ce sera avec Audrey Duval, la patronne de Sanofi France.
00:38Comment l'IA va nous permettre peut-être de vaincre certaines maladies, d'inventer de nouveaux traînements, IA et éducation.
00:44Ça, ce sera avec Laurent Alexandre pour son livre « Ne faites plus d'études ».
00:47Il va nous expliquer à quel point le système éducatif français est devenu obsolète à cause de l'intelligence artificielle.
00:54Et puis, dans quelques instants, ce sera Bruno Bonnel, notre premier invité, le patron de France 2030,
00:58pour parler investissement de l'innovation, financement de l'innovation.
01:02Est-ce qu'on a encore les moyens de faire la course face aux Chinois, face aux Américains ?
01:05Et on parlera aussi d'une de mes marottes et des siennes, la robotique humanoïde.
01:09A tout de suite, BFM Business depuis Marseille, c'est dans un instant.
01:12Good Morning Business, la matinale de l'économie.
01:16Et oui, une matinale de l'économie un peu spéciale, évidemment, ici au Stade Vélodrome de Marseille,
01:25où se déroule AIM, Artificial Intelligence Marseille.
01:29Grand événement de la fin d'année dédié à l'intelligence artificielle.
01:32On se pose les questions pendant deux jours sur tous les grands enjeux liés à l'intelligence artificielle.
01:36Et c'est ce qu'on va essayer de faire là pendant l'heure qui vient.
01:38On va parler tout à l'heure IAS Santé avec la patronne française de Sanofi.
01:42On va parler IA et éducation avec l'essayiste Laurent Alexandre.
01:45Mais notre premier invité, c'est Bruno Bonnel.
01:48Bonjour Bruno Bonnel.
01:49Bruno Bonnel, entrepreneur, alors qu'il y a une carrière d'entrepreneur historique dans les jeux vidéo,
01:53puis dans la robotique, on va en parler parce que c'est une de mes marottes.
01:56Et je sais que vous connaissez très bien le sujet.
01:58Puis c'est lié de près à l'intelligence artificielle.
02:00Et puis vous êtes surtout aujourd'hui le secrétaire général pour l'investissement à la tête de France 2030.
02:05France 2030, c'est ce plan de 54 milliards d'euros
02:09qui a été annoncé en 2021 pour préparer l'avenir industriel et technologique de la France.
02:14Et je voulais qu'on fasse un petit point d'étape.
02:15On est trois ans et demi après le lancement du plan aujourd'hui.
02:18Donc je disais 54 milliards, on en est où ?
02:20Quelle somme a été réellement engagée ?
02:22Est-ce qu'il y a eu des créations d'emplois ?
02:24On en est où aujourd'hui ?
02:25Alors on en est à 40 milliards d'engagés,
02:28dont 15 milliards de véritablement payés en trésorerie aux entreprises.
02:32Donc une vraie dynamique sur l'innovation dans une dizaine de secteurs d'innovation
02:37qui avaient été définis par le président de la République à l'époque.
02:39Et pour l'IA spécifiquement, parce que c'est le sujet du jour,
02:42c'est 4 milliards qui ont été déjà injectés.
02:45Alors ça c'est en direct dans l'IA, je vais y revenir dans quelques secondes,
02:49mais il y a aussi tout là où l'IA a diffusé.
02:53C'est-à-dire qu'on soutient à l'automobile, il y a de l'IA.
02:57Soutien à l'avion basse carbone ou aux lanceurs de satellites, il y a de l'IA.
03:01Oui c'est pas un silo en fait, l'intelligence artificielle ça infuse tous les secteurs de toute façon.
03:05C'est pour ça que c'est aussi important.
03:07C'est une bascule, alors on a connu la bascule du numérique.
03:11Aujourd'hui on voit cette bascule de l'IA qui est en train d'amplifier encore le phénomène.
03:15Et juste pour les 2-3 paramètres, les investissements directs dans l'IA,
03:19ils ont été dans des secteurs spécifiques.
03:21La formation, près de 500 millions d'euros dans les IA clusters,
03:25c'est-à-dire la formation de 10 000 experts en IA en France par an,
03:28dans différents centres en France.
03:30Et puis des programmes comme par exemple les pionniers de l'IA,
03:34qui est toujours en...
03:35Je profite de l'antenne pour vous dire que c'est toujours un appel à projet qui est en cours.
03:38100 millions d'euros consacrés aux expérimentations, aux usages de l'IA.
03:42C'est-à-dire comment concrètement on fait de l'IA dans l'industrie,
03:47dans la fabrication, etc.
03:50Donc 4 milliards qui sont déjà engagés sur la partie intelligence artificielle,
03:53à la fois c'est beaucoup et en même temps, à l'échelle des investissements dans l'IA,
03:57ça semble très peu.
03:58Est-ce qu'on n'a pas un problème d'échelle quand on compare...
04:01Alors, on va un peu comparer des pommes et des carottes,
04:03mais pour regarder simplement les budgets R&D des GAFAM aujourd'hui,
04:07ça se chiffre en dizaines de milliards, c'est 40-50 milliards de dollars.
04:10Les plans, quand on voit les alliances entre Oracle et OpenAI,
04:14c'est des contrats à 300 milliards.
04:17Nous, avec nos 4 petits milliards engagés, là,
04:19est-ce qu'on n'est pas des nains au milieu de ce match de ping-pong de géant
04:22entre la Chine et les États-Unis ?
04:23Alors, vous avez eu raison de dire quand même que c'est échouer le carotte,
04:25parce qu'il y a d'un côté des continents, la Chine et les États-Unis sont des continents,
04:29et puis il y a la France.
04:30Donc déjà, il faudrait raisonner à l'échelle européenne.
04:32Et à l'échelle européenne, en cumulant tous les efforts qui sont faits sur tous les pays,
04:36on reste à peu près dans la course au niveau du public.
04:38Là où on a un vrai problème, c'est au niveau du privé.
04:41C'est-à-dire qu'on parle toujours de ces milliers...
04:43Vous avez cité des centaines de milliards,
04:44vous avez cité des noms d'entreprises et d'entreprises qui décident pour leur survie,
04:49parce qu'ils jouent leur survie.
04:50Google joue sa survie.
04:51Metta joue sa survie avec l'IA.
04:53Vous savez, moi, de la vieille époque du numérique,
04:55j'ai connu les Yahoo, j'ai connu les AOL,
04:58j'ai connu ces gens, de toute façon, ils sont là pour toujours, ça va rouler.
05:02Dans la réalité, le bouleversement,
05:04le passage de chenilles fossiles à papillons électriques qu'on est en train de vivre,
05:09ce bouleversement de société, il met en danger ces groupes.
05:11Donc, ils jouent leur survie en misant très gros.
05:13Et d'ailleurs, je pense qu'il y aura des perdants,
05:15et il ne faut pas savoir, ce n'est pas simplement une question d'argent.
05:17Et on ne sait pas qui ils sont pour l'instant,
05:19parce que ça peut aller très très vite, évidemment.
05:20Est-ce qu'il n'y a pas un risque, quand même,
05:22quand on, alors vous le disiez, France 2030,
05:24c'est financer plein de projets dans plein de secteurs,
05:27parce qu'il y a l'IA, il y a aussi l'hydrogène vert,
05:29il y a aussi les SMR, les mini-réacteurs nucléaires, etc.
05:32Un risque de saupoudrage,
05:33ce qui a été critiqué sur d'autres plans d'investissement public,
05:36là où, sur des plans comme ça,
05:38on a besoin aussi d'un effet masse critique
05:40pour pouvoir créer des champions français et européens.
05:43Ce n'est pas le risque, finalement ?
05:44C'est comme ça que c'est présenté.
05:46Moi, je vais le présenter autrement.
05:47C'est un problème systémique.
05:49Par exemple, l'IA va demander énormément d'énergie.
05:53Énormément.
05:53On parle de centrales nucléaires ou d'autres data centers
05:55pour arriver à faire tourner ces moteurs.
05:57Il n'est pas question de le faire carboner.
05:59On a quand même une mission de décarbonation de l'industrie.
06:02Donc, quand on investit dans les petits réacteurs nucléaires,
06:04quand on investit dans le photovoltaïque,
06:05quand on investit dans l'hydrogène vert,
06:07c'est pour alimenter en énergie
06:08cette IA de demain et les nouvelles productions.
06:11Donc, je pense qu'au lieu de regarder un peu ça du bout du doigt,
06:15c'est quand on montre la Lune, on regarde souvent le doigt.
06:17Il faut regarder la Lune, c'est-à-dire de dire
06:18si on ne résout pas le problème de l'équation énergétique de l'IA,
06:21ça ne fonctionnera pas,
06:22quel que soit l'argent qu'on met sur la table,
06:24parce que la consommation énergétique va être faite
06:27au détriment d'autres choses tout aussi importantes pour la société.
06:30On est dans un contexte budgétaire, politique, fiscal,
06:33un peu compliqué, incertain, c'est le moins qu'on puisse dire.
06:36Vous n'avez pas peur que ça ait un impact sur France 2030 ?
06:39Vous disiez qu'il y a 40 milliards qui ont déjà été engagés,
06:42il en reste 14.
06:42Vous n'avez pas peur qu'on vous les pique à un moment
06:44sur l'autel des sacrifices budgétaires ?
06:47Je pense qu'à un moment donné, il faut que la raison l'emporte
06:49et que l'innovation, c'est quand même une des clés
06:50de développement du futur.
06:51On vient d'avoir un prix Nobel, M. Aguillon,
06:53qui a démontré que c'est bien cette innovation
06:55qui crée de la croissance.
06:57On est dans ce basculement de société.
06:58Tout le monde accélère,
06:59certainement pas le moment de freiner sur la glace.
07:01Je n'ai pas à faire de politique ici,
07:03mais franchement, il n'est pas raisonnable de penser
07:06que la France qui est en avance sur les investissements
07:08d'innovation doit maintenant se mettre en retard.
07:10Ma question en creux, c'est comment est-ce qu'on peut
07:12bâtir des vraies stratégies industrielles
07:14qui doivent se bâtir sur des décennies en réalité
07:16dans un pays qui est en réalité très instable
07:18d'un point de vue politique et fiscal ?
07:20C'est très compliqué de se projeter à 30, 40 ou 50 ans
07:22comme le fait la Chine par exemple.
07:24Écoutez, je vais vous rassurer, ça s'appelle l'administration,
07:26qu'on critique souvent.
07:27Mais le secrétaire général pour l'investissement,
07:29il existe depuis 12 ans et il a toujours tenu
07:32une ligne forte d'innovation.
07:33Et mes prédécesseurs, dont le regretté Louis Schweitzer,
07:36ont toujours tenu une stratégie, chacun à son époque.
07:39D'abord, c'est les infrastructures,
07:40après c'était un renouveau industriel.
07:42Là, aujourd'hui, c'est l'innovation
07:43dans des secteurs totalement nouveaux
07:45pour montrer qu'il y a des jobs.
07:46Aujourd'hui, au bout de 4 ans,
07:47c'est 150 000 emplois qui ont déjà été créés,
07:49c'est 300 usines qui ont été ouvertes.
07:51Donc il y a déjà des résultats.
07:53Mais les vrais résultats sont dans une dizaine d'années.
07:55Je voulais absolument vous entendre
07:56sur la promesse de la robotique humanoïde.
07:58Vous, vous venez de ce secteur.
07:59Vous avez eu des entreprises
08:00dans le monde de la robotique de service
08:02à l'époque.
08:03Quand vous voyez aujourd'hui,
08:04parce que c'est l'aboutissement ultime
08:06de l'intelligence artificielle,
08:07c'est ce que dit Jensen Wang,
08:08le patron de Nvidia,
08:09c'est l'IA physique incarnée.
08:11Les robots Tesla, Optimus,
08:14figure de figureye,
08:15on en parle régulièrement sur BFM Business,
08:16c'est incroyable le robot
08:17avec un niveau de souplesse.
08:19On nous promet qu'on aura peut-être
08:20des robots majordomes à la maison
08:21dans un monde pas si éloigné que ça.
08:24Qu'est-ce que vous en pensez ?
08:25Est-ce que c'est juste du cinéma médiatique
08:27ou est-ce qu'il y a une réalité derrière ça ?
08:28D'abord, c'est des formidables
08:30démonstrateurs technologiques.
08:31Il n'y a pas de débat.
08:32Mais moi, j'ai deux leçons industrielles
08:34que j'ai retenues.
08:35Le premier, c'est que les avions
08:36ne battent pas des ailes.
08:37Ça veut dire que quand vous pensez
08:38des technologies,
08:39vous ne les pensez pas
08:40en mimétisme animal systématique.
08:42Et ça, c'est un critère
08:43vraiment très important.
08:44Le deuxième, c'est qu'il y a
08:45ce qu'on appelle en robotique humanoïde,
08:47ce qu'on appelle la uncannivalée.
08:48C'est un mot compliqué,
08:49mais qui veut dire
08:49la vallée de l'étrange.
08:51Il y a un moment donné
08:51où le robot, il devient zombie.
08:53Et bon, ces formidables machines
08:55que vous voyez se déplacer,
08:56elles sont très belles,
08:57mais on se dit quand même,
08:57ce n'est pas tout à fait exactement
08:59et ça nous inquiète.
09:01Et Karel Capec,
09:02qui a inventé le mot robot
09:02dans un robot qui s'appelle Rour,
09:04que j'invite d'ailleurs
09:04tout le monde à lire,
09:051920, Rour,
09:07eh bien, il disait
09:09le vrai danger,
09:10c'est créer le sentiment
09:12que le robot va remplacer l'homme.
09:14Et plus on va s'approcher
09:15de robots humanoïdes
09:15en disant
09:16c'est la solution,
09:17plus on va inquiéter.
09:18Or, la clé de l'IA incarnée,
09:20c'est l'acceptabilité.
09:22Et on n'acceptera pas
09:23de laisser tomber l'humanité.
09:25La dernière phrase de mon livre,
09:26Viva la révolution,
09:27c'est
09:27la révolution ne nous donnera pas d'excuses
09:30pour ne pas avoir d'attention à l'autre.
09:31Et ça, c'est le plus important.
09:33Merci Bruno Bonnel,
09:34le patron de France 2030.
09:35Merci beaucoup.
09:36On va se retrouver à parler
09:37IA et santé.
09:38Je sais qu'il y a de la santé aussi
09:39dans le plan France 2030.
09:40On sera avec Audrey Duval,
09:41la patronne de Sanofi France.
09:42Ce sera juste après
09:43le journal de Léo Dumas.
09:45Good Morning Business,
09:48la matinale de l'économie.
09:53Et oui,
09:53AIM Marseille,
09:54toujours ici au Stade Vélodrome
09:57pour ce grand événement
09:58tech et intelligence artificielle
09:59de la fin de l'année.
10:00On va parler
10:01intelligence artificielle
10:02et santé
10:02avec Audrey Duval.
10:04Bonjour Audrey Duval.
10:05Bonjour.
10:06Présidente de Sanofi France,
10:08géant pharmaceutique,
10:09mais aussi de plus en plus
10:10un grand groupe technologique.
10:11C'est vrai que
10:12l'IA dans la santé,
10:13c'est là où les applications
10:14sont à la fois
10:14les plus prometteuses,
10:16les plus immédiates
10:17et les plus vertigineuses.
10:18Parce qu'évidemment,
10:18on parle de sauver des vies.
10:20Alors, on parle souvent
10:20de l'IA au service
10:21du diagnostic médical.
10:23Mais il y a aussi
10:23beaucoup d'avancées
10:24dans les laboratoires pharmaceutiques
10:25avec la notion
10:26qu'on va pouvoir,
10:28grâce à l'intelligence artificielle,
10:29concevoir les traitements
10:30du futur.
10:32Est-ce qu'on est déjà capable
10:33d'inventer
10:34de nouveaux médicaments
10:35grâce à l'intelligence artificielle ?
10:37C'est une réalité aujourd'hui ?
10:39Alors,
10:39chez Sanofi,
10:40on a l'ambition d'être
10:41le premier laboratoire pharmaceutique
10:43à utiliser l'intelligence artificielle
10:45à grande échelle
10:46et dans toutes les dimensions.
10:48Donc, effectivement,
10:48c'est inventer
10:49des nouvelles molécules.
10:51Donc, c'est travailler
10:52au niveau de la recherche
10:52et du développement
10:53en passant par l'intelligence artificielle
10:55sur nos outils de production
10:56mais également pour les services
10:58des médecins
10:59et auprès des patients.
11:00Alors, si on met un peu
11:01les mains dans le cambouis,
11:02moi, j'aimerais bien comprendre
11:03comment ça fonctionne.
11:04Quand on essaye d'inventer
11:05un nouveau médicament
11:06de manière traditionnelle,
11:08c'est quoi ?
11:08On teste des molécules
11:09les unes avec les autres.
11:10Ça prend beaucoup,
11:11beaucoup de temps.
11:11Là, l'avantage de l'IA,
11:12c'est qu'on va pouvoir faire ça
11:13sous forme de simulation
11:14et aller beaucoup,
11:15beaucoup plus vite en réalité.
11:17Alors, effectivement,
11:17une des ambitions,
11:18c'est la recherche
11:19et le développement
11:20et c'est d'accélérer.
11:21Donc, la recherche
11:22et le développement
11:22dans le milieu pharmaceutique,
11:24c'est très onéreux.
11:25C'est en général
11:253-4 milliards.
11:26C'est 10 ans
11:28pour sortir une molécule
11:29et c'est très risqué
11:31puisqu'en fait,
11:31il y a 90% d'échecs.
11:33Donc, l'objectif
11:34d'utiliser l'intelligence artificielle,
11:36c'est de complètement révolutionner
11:37la façon dont on fait
11:38la recherche et le développement.
11:40Et donc, on a aujourd'hui
11:41des exemples concrets
11:42chez Sanofi
11:42où on va,
11:43vous avez cité
11:44les essais cliniques,
11:45par exemple,
11:45travailler avec des partenaires
11:46pour accélérer
11:48les essais cliniques,
11:49sélectionner les bons centres,
11:50sélectionner, par exemple,
11:52les bons patients.
11:52On a déjà un médicament
11:53sur le marché
11:54ou qui va être mis
11:55sur le marché,
11:56qui a été inventé,
11:57pensé grâce
11:59à l'intelligence artificielle.
12:00C'est déjà une réalité.
12:00Je voyais des chercheurs américains
12:01qui avaient mis au point
12:02une nouvelle classe
12:03d'antibiotiques
12:04pour lutter notamment
12:04contre le staphylococque doré
12:06mais ils ont testé ça
12:06pour l'instant
12:07sur des animaux.
12:08C'est-à-dire que c'est vraiment
12:09on est sur le point
12:10de sortir ces médicaments
12:11qui ont été pensés par l'IA ?
12:12Alors, nous, l'IA
12:13chez Sanofi,
12:14c'est déjà là,
12:14c'est une réalité.
12:15Donc, en termes
12:16de cibles thérapeutiques,
12:17on a des partenariats
12:19avec Akemia,
12:20avec Okin, par exemple,
12:21qui nous ont permis aujourd'hui
12:22de déjà cibler
12:24cette nouvelle cible thérapeutique.
12:27Donc, c'est déjà là
12:28et c'est aussi après
12:29pour aller plus vite
12:30sur du design aussi
12:32de molécules.
12:33Donc, oui,
12:33c'est déjà une réalité.
12:34Et alors, vous avez un outil,
12:35moi, j'ai appris ça
12:36en préparant l'interview,
12:37évidemment,
12:37mais que je trouve absolument dingue.
12:39Vous avez un tchat GPT
12:39en interne
12:40mais qui est entraîné
12:42non pas sur des textes humains
12:43mais sur des séquences biologiques,
12:45des séquences d'ARN messagers.
12:47Pouvez-vous nous expliquer
12:47un peu comment ça fonctionne
12:48et à quoi ça sert ?
12:50Oui, alors, ce qui est difficile,
12:51je vous disais,
12:51dans la recherche
12:52dans le milieu pharmaceutique,
12:54c'est de trouver
12:54les bonnes cibles
12:55et puis après d'aller
12:56les tester auprès des patients
12:57dans les essais cliniques.
12:59Donc, ça,
12:59ça nécessite bien évidemment
13:01des expertises
13:01et de faire ce screening,
13:04ce ciblage très précis,
13:05on doit le faire
13:06sur différents types
13:07de molécules
13:08et donc l'ARN messager,
13:09c'est une cible
13:10où aujourd'hui,
13:10on a, grâce à l'intelligence artificielle,
13:13réussi à diminuer
13:13quasiment par deux
13:15le temps de design
13:16de ces molécules d'ARN messager.
13:18Donc, c'est déjà
13:18effectivement là.
13:19Donc, on comprend que l'intérêt,
13:21c'est vraiment le gain de temps,
13:22la rapidité.
13:22Est-ce que ça veut dire
13:23que dans un scénario
13:24comme ce qu'on a eu en 2019,
13:26le Covid,
13:26on a une pandémie mondiale,
13:27on a un truc,
13:28on ne sait pas trop comment lutter,
13:29il faut qu'on invente un vaccin,
13:31qu'on mette au point un traitement
13:32de manière extrêmement rapide.
13:33À l'heure de l'intelligence artificielle,
13:34ça irait beaucoup plus rapidement
13:36que ça ne l'a été en 2019,
13:37par exemple ?
13:38Alors, il y a deux choses.
13:39Je vous disais,
13:39il faut à peu près 10 ans
13:40pour sortir une molécule.
13:41Donc, pour l'instant,
13:41on pense que l'intelligence artificielle
13:43va permettre
13:43de nous faire gagner
13:44au moins un an
13:45sur la partie recherche-développement.
13:47Et aussi,
13:48en termes de volume de cibles,
13:49on pense qu'on peut multiplier,
13:50nous, par exemple,
13:50chez nous,
13:51d'aller jusqu'à potentiellement
13:5230 nouvelles molécules.
13:54Après,
13:54en cas de pandémie et d'urgence,
13:56il faut savoir que l'IA
13:57peut permettre aussi
13:58sur l'outil industriel
13:59de faire des progrès
14:00en cas de pandémie.
14:02Donc, c'est notamment
14:02notre usine
14:03qu'on a inaugurée,
14:04Modulus,
14:05dans la région lyonnaise,
14:06où on a une usine
14:07qui est modulaire
14:08et qui permet maintenant
14:09de s'adapter en 7 jours
14:10à des nouvelles souches.
14:12Et cette usine,
14:12elle est complètement digitalisée.
14:14Donc, l'IA,
14:15c'est aussi
14:15pour les outils de production.
14:17Si je me mets
14:18du point de vue du patient,
14:19c'est vrai que l'un
14:20des gros avantages
14:20de l'intelligence artificielle,
14:22pas seulement dans la santé,
14:22c'est la capacité
14:23à personnaliser,
14:24à hyper personnaliser
14:26les contenus qu'on regarde
14:27à la télé, par exemple.
14:27Mais dans la santé,
14:28ça va être, par exemple,
14:29l'idée d'avoir un traitement
14:30qui est fait pour moi.
14:32En quoi est-ce qu'on va
14:32vers une santé
14:33qui va comme ça
14:34être de plus en plus personnalisée
14:35en utilisant l'IA ?
14:36Si je prends l'exemple,
14:37on a tous en tête,
14:38par exemple l'oncologie,
14:39mais je vais prendre
14:39un autre exemple
14:40qui est plus rare.
14:41C'est très difficile
14:42pour un médecin généraliste
14:43aujourd'hui
14:44de diagnostiquer
14:45des maladies rares
14:46parce que, par définition,
14:47on voit très peu de patients.
14:48Donc, aujourd'hui,
14:49on a mis en place
14:50une application
14:50qui est disponible,
14:52qui est gratuite
14:52pour les médecins généralistes
14:53où, grâce à un certain
14:55nombre de symptômes
14:56et des bases de données,
14:57on va pouvoir aider le médecin
14:58non seulement à diagnostiquer
15:00très rapidement
15:00ces maladies rares,
15:01donc cette application
15:02s'appelle Accelerer,
15:03et donc, du coup,
15:04après, pour aller vite
15:05pour la prise en charge,
15:06de mettre en lien
15:07ces patients et ce médecin
15:08avec un centre d'excellence.
15:09Donc ça, ça existe
15:10déjà aujourd'hui.
15:11Vous disiez que
15:11l'intelligence artificielle,
15:12ce n'était pas seulement
15:13dans la découverte
15:14de nouveaux médicaments,
15:15c'est aussi dans
15:16tous les process en interne.
15:17Vous avez aussi, j'imagine,
15:18alors pas du chat GPT,
15:19c'est intéressant d'ailleurs,
15:20vous ne pouvez pas
15:21parce que vous avez
15:21des secrets industriels.
15:23Là, pour le coup,
15:23on est sur des sujets
15:24extrêmement sensibles.
15:25Comment vous faites d'ailleurs ?
15:26Vous avez créé
15:26vos propres modèles en interne ?
15:28Alors, je vous disais,
15:28on a des outils
15:29qui sont pour des experts,
15:30les outils que je citais
15:31juste avant
15:37pour tout le monde,
15:37pour tous nos salariés.
15:38Et donc, c'est ce qu'on appelle
15:39l'intelligence artificielle
15:41snackable.
15:42Donc, vous l'utilisez
15:43comme un snack.
15:44Et donc là, on a
15:45notamment un outil
15:46qui s'appelle Concierge
15:47qui a été développé
15:48avec l'intelligence artificielle
15:49d'Anthropix.
15:50Et aujourd'hui,
15:50on a une adhésion
15:51absolument incroyable
15:52puisque chaque salarié
15:53peut l'utiliser.
15:54On est à plus de 60 000
15:56utilisateurs au quotidien
15:57chez Sanofi
15:58qui l'utilisent.
15:59Et on va regarder
16:00en termes de gains
16:01parce qu'il faut toujours
16:02regarder l'impact.
16:03Aujourd'hui, on se rend compte
16:04qu'on a plus de 75 %
16:05de gains de temps.
16:07Si autrefois,
16:08un rapport mettait
16:08deux heures
16:09pour un salarié
16:11développer un rapport
16:11sur un sujet,
16:12aujourd'hui,
16:13il le fait en 30 minutes.
16:13Donc, c'est absolument
16:14incroyable le gain de temps.
16:15Une dernière question,
16:16c'est qui vos concurrents
16:17aujourd'hui et surtout demain ?
16:19Est-ce que ce sont toujours
16:19les autres laboratoires
16:20pharmaceutiques
16:21ou est-ce que ce sont
16:22les grands groupes technologiques ?
16:23Je pense par exemple
16:24à Google.
16:24DeepMind, par exemple,
16:25est en train de travailler
16:26sur des médicaments
16:27en utilisant
16:29l'intelligence artificielle
16:30avec l'ambition
16:31de guérir toutes les maladies.
16:32Donc, ambition
16:32tout à fait simple
16:33et modeste.
16:34C'est eux vos vrais concurrents
16:35dans les années qui viennent.
16:36Comment vous vous préparez à ça ?
16:37Alors, pour l'instant,
16:38nos vrais concurrents
16:39restent les laboratoires
16:40pharmaceutiques.
16:41Je vous disais,
16:41la recherche et le développement
16:42est quand même
16:42très, très spécifique.
16:44Donc, on voit plutôt finalement
16:45l'intelligence artificielle
16:47et les grands
16:48ou les plus petits
16:49d'ailleurs aussi
16:50comme des partenaires.
16:51Donc, je pense qu'on
16:52transformera la santé
16:52plutôt sur des partenariats
16:54et c'est comme ça
16:54qu'on travaille aujourd'hui
16:55chez Sanofi.
16:56Merci, Audrey Duval,
16:58la présidente de France
16:59de Sanofi.
17:00BFM Business et RMC Live
17:01présentent
17:02la matinale de l'économie.
17:05Good morning business.
17:11Et oui, on se retrouve
17:12depuis Marseille,
17:13l'AIM,
17:14Artificial Intelligence.
17:15Marseille en connu
17:16continue à égrener
17:16les thématiques.
17:17On a parlé du financement
17:18de l'intelligence artificielle.
17:19On a parlé IA et santé.
17:21On va parler IA
17:22et éducation
17:23avec notre troisième invité,
17:24Laurent Alexandre.
17:25Bonjour.
17:25Bonjour.
17:26Chirurgien,
17:27entrepreneur,
17:28fondateur à l'époque
17:29de Doctissimo,
17:30ça fait quelques années
17:31maintenant,
17:31et puis serial essayiste,
17:33notamment sur le sujet
17:34de l'intelligence artificielle.
17:35Vous avez écrit
17:35La guerre des intelligences
17:36et donc ce dernier ouvrage,
17:38Ne faites plus d'études.
17:40Alors, titre un peu provocateur,
17:42si j'ai bien compris
17:43ce que vous dites,
17:44c'est pas
17:44ne faites plus d'études,
17:45arrêtez de faire des études,
17:46c'est arrêtez de faire des études
17:47dans la France actuelle
17:49où le système éducatif
17:50est devenu complètement obsolète
17:52à cause de l'intelligence artificielle.
17:53C'est ça l'idée.
17:54L'intelligence artificielle galope.
17:56On voit des choses bouleversantes.
17:58Pour mon métier,
18:00la médecine par exemple,
18:01chaque GPT est quatre fois meilleur
18:02que les médecins
18:03pour faire un diagnostic.
18:04C'est absolument terrifiant.
18:06Et le pire,
18:07c'est que chaque GPT
18:08plus un médecin,
18:09c'est moins bien
18:10que chaque GPT
18:10sans un médecin
18:11pour faire un diagnostic.
18:12Ça montre bien
18:13à quel point
18:14la formation des médecins
18:15est aujourd'hui
18:15complètement à la ramasse,
18:17complètement en décalage
18:18par rapport à la progression
18:19fulgurante de l'IA.
18:20Donc, le système éducatif
18:22est à reconstruire.
18:23Le but du système éducatif,
18:24c'est que nos gamins
18:25soient complémentaires de l'IA.
18:27C'est-à-dire que nos gamins
18:28plus l'IA,
18:28ce soit mieux
18:29que l'IA sans nos gamins.
18:31Mais ça n'est pas le cas aujourd'hui.
18:32Et ça montre le travail
18:33qu'il y a à faire.
18:35Mais c'est terrible
18:35ce que vous dites
18:35parce que vous expliquez
18:37que le système éducatif
18:38envoie les enfants
18:38au casse-pipe
18:39parce qu'elle ne les prépare pas
18:40à être complémentaires de l'IA.
18:42Mais c'est ça,
18:42le futur de l'homme,
18:43c'est d'être
18:43une sorte de complément
18:45de l'intelligence artificielle.
18:47Ce n'est pas un projet
18:47très réjouissant.
18:48On n'a pas le choix.
18:50C'est-à-dire si,
18:51sur le marché du travail,
18:53l'intelligence artificielle
18:54plus vous,
18:55ça n'est pas mieux
18:56que l'intelligence artificielle
18:57toute seule.
18:58Vous serez au chômage
18:59ou au revenu universel
19:00toute votre vie.
19:02Personne ne va vous engager
19:03comme travailleur
19:04si vous n'apportez pas
19:05une valeur ajoutée
19:06à l'intelligence artificielle.
19:08Sauf si j'ai une puce
19:08Neuralink dans le cerveau
19:09qui me permettra
19:10d'être compétitif face à l'IA.
19:11C'est le projet d'Elon Musk.
19:13Le projet d'Elon Musk
19:14de mettre des puces électroniques
19:15dans le cerveau de nos enfants
19:16pour les rendre compétitifs
19:17face à l'IA
19:18a un problème.
19:19C'est qu'aujourd'hui,
19:20ça ne marche pas
19:20comme technologie
19:21d'augmentation intellectuelle.
19:23Je pense qu'il y aura
19:23peut-être aussi
19:24une barrière psychologique.
19:25Tout le monde n'aura pas forcément
19:26envie de se faire implanter
19:27des puces dans le cerveau.
19:28Vous allez loin quand même
19:28parce que vous dites
19:29que les diplômes
19:30sont devenus une tâche
19:30sur le CV
19:31et même un handicap
19:32pour trouver un job.
19:33C'est vrai pour tout ça ?
19:35Quelqu'un qui a fait
19:36l'Ix ou qui a fait Stanford ?
19:37Non, comme nous le disons,
19:39et le Financial Times
19:40dans un dossier récent
19:43disait la même chose
19:44que nous disons
19:45avec Olivier Babeau.
19:46Il reste quelques cursus
19:48d'exception.
19:49Le Financial Times
19:50conseille d'aller à l'université
19:52si on est pris
19:52dans l'une des 20 meilleures
19:54universités au monde,
19:54par exemple.
19:55Donc, il y a
19:56quelques cursus
19:57qui valent encore le coup
19:58mais la plupart des cursus
19:59sont totalement inadaptés
20:00à l'ère de l'intelligence artificielle.
20:02Quand vous avez
20:02un master en sociologie
20:04aujourd'hui,
20:05c'est une tâche
20:05sur un CV.
20:06D'ailleurs,
20:07je conseille aux gens
20:09de le supprimer
20:10de leur CV
20:10parce que c'est une preuve
20:12d'inadaptation
20:12à la nouvelle économie
20:14et de non-complémentarité
20:15avec l'intelligence artificielle.
20:17Donc oui,
20:18les diplômes,
20:19surtout dans un pays
20:19comme la France
20:21où on a donné
20:21le bac à tout le monde
20:22et où on a donné
20:23des diplômes universitaires
20:24à tout le monde,
20:25le diplôme aujourd'hui,
20:26c'est une médaille en chocolat
20:28qui n'est pas du tout
20:29la garantie
20:30que les jeunes
20:30soient complémentaires
20:31de l'intelligence artificielle.
20:32Mais alors du coup,
20:33si on va vers les solutions,
20:34comment est-ce qu'on fait
20:35pour repenser
20:35ce système éducatif ?
20:37Je vais prendre un exemple
20:37très concret
20:38sur l'évaluation
20:39des connaissances,
20:40des savoirs.
20:41Aujourd'hui,
20:41on voit bien que
20:42donner des devoirs
20:43à faire à la maison,
20:44ça n'a plus aucun sens
20:45à l'heure de Tchad GPT.
20:46Donc, il faut revenir
20:46aux devoirs écrits
20:48sur table
20:49avec surveillance du prof,
20:50avec papier et crayon ?
20:52Oui.
20:52Les devoirs à la maison,
20:53ils sont tous faits
20:54par Tchad GPT aujourd'hui.
20:55Donc, ça n'a aucun intérêt.
20:58Et les devoirs surveillés
21:00et les examens écrits,
21:02aujourd'hui,
21:02ont perdu de leur valeur.
21:04Parce que dans certains pays
21:05comme l'Angleterre,
21:06le Financial Times,
21:07lui encore,
21:08nous rappelait
21:08que 88% des étudiants anglais
21:10utilisent Tchad GPT
21:11pendant les examens écrits
21:13avec les surveillants
21:14qu'ils laissent faire.
21:15Et ils font une photo
21:17avec leur téléphone portable
21:19du sujet d'examen
21:20et puis ils recopient
21:21ce que Tchad GPT a dit.
21:22Ça n'a aucun intérêt
21:23et ça n'a aucun sens.
21:24Donc, il faut évaluer
21:25les jeunes
21:26sans qu'ils aient Tchad GPT,
21:29même si pendant leur formation,
21:31il faut les autoriser
21:32à avoir l'intelligence artificielle.
21:33Mais de recopier
21:34ce qu'a écrit
21:35la dernière version
21:36de Tchad GPT
21:37n'a aucun intérêt
21:38pour se former.
21:40Mais ça peut être
21:40un tuteur formidable,
21:41Tchad GPT,
21:42un complément du prof humain
21:43qui va pouvoir s'adapter
21:45quasiment en temps réel
21:46à mes forces
21:47et à mes faiblesses.
21:48Dire, là,
21:48tu n'as pas réussi
21:49cet exercice de maths,
21:50je vais t'en proposer
21:50un tout petit peu plus facile.
21:51Il va comprendre
21:52pourquoi je n'ai pas compris.
21:53C'est extraordinaire.
21:54Tchad GPT est le meilleur
21:55professeur au monde
21:56et moi, personnellement,
21:57je n'ai jamais de toute ma vie
21:58eu un meilleur professeur
22:00que Tchad GPT.
22:01Je m'en sers
22:01comme professeur tout le temps
22:03et il y a même
22:03un mode d'apprentissage
22:05dans Tchad GPT,
22:05le mode study and learn
22:07où Tchad GPT
22:08ne répond pas directement
22:09aux questions
22:09mais il indique
22:10le cheminement intellectuel
22:12pour répondre
22:13à la question.
22:14Donc oui,
22:15chaque jeune
22:16peut aujourd'hui
22:17avoir l'équivalent
22:18de ce qu'était
22:19Aristote Jadis,
22:20c'est-à-dire
22:20un précepteur particulier
22:22d'exception.
22:22Merci beaucoup, Laurent Alessand.
22:24On va s'arrêter là.
22:24On retrouve Laure Closier à Paris
22:26et puis nous,
22:26on se retrouvera
22:26pour les experts de l'IA.
22:28Ce sera à 10h tout à l'heure
22:29pour parler IA et emploi.
22:30Absolument.
22:31Rendez-vous et primes
22:31et avant nous,
22:32on va faire un détour
22:32pour la bourse ouverture
22:33des marchés européens.
22:34C'est dans un instant
22:34avec Étienne Braque.
22:35A tout de suite.

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