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  • il y a 6 semaines

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Transcription
00:00Je vais avoir Florian, parce que Florian vous attendait depuis un petit moment, excusez-moi.
00:04Vous avez appelé de Metz et votre témoignage nous intéresse aussi parce que vous étiez présent au Stade de France ce soir-là.
00:12Racontez-nous, mon cher Florian.
00:15Oui, bonjour Christine et bonjour à toute l'équipe.
00:17Bonjour.
00:19Oui, effectivement, j'étais présent au Stade de France ce soir-là, au match France-Allemagne.
00:24Parce qu'habitant près de Metz, près de la frontière allemande, j'ai beaucoup de contacts avec l'Allemagne également.
00:32Et du coup, ce match me tenait à cœur d'y aller.
00:34Et en plus, c'était le cadeau d'un anniversaire d'un petit neveu de 8 ans pour l'emmener voir son premier match de foot au Stade.
00:40Donc c'était une journée un peu spéciale.
00:43On avait passé la journée à Paris à visiter, à visiter Paris, la Tour Eiffel, etc.
00:48Et le soir, on est allé au Stade.
00:51Et ça se passait super bien, c'était une super belle journée.
00:53Une journée qui s'annonce bien.
00:56C'est vrai qu'on emmène les enfants au match.
00:59On est allé à Paris, puis on est allé à visiter la ville, etc.
01:02Super joli.
01:04Et là, il se passe un gros bruit.
01:09On marque une pause, Florian, et vous allez nous raconter comment vous avez vécu tout cela.
01:13Restez avec nous sur Europe 1.
01:15Et comme Florian, vous pouvez témoigner et réagir au 01-80-20-39-21.
01:1912h12, à tout de suite avec Christine Kelly sur Europe 1.
01:21La suite à 12h16 sur Europe 1.
01:27Et nous retrouvons Florian qui nous a appelé au 01-80-20-39-21.
01:31Florian qui témoigne, puisque Christine, il était au Stade de France ce soir du 13 novembre 2015.
01:37Et Florian nous explique qu'il emmène son neveu, je crois, au Stade de France.
01:42Et là, que se passe-t-il ?
01:45On arrive au Stade de France, donc normal, tout se passe bien, il y a du monde, il y a des repos français, on amène de la France avec nous, tout super.
01:53On s'installe dans le Stade, le match commence, et on était assis derrière le but de l'équipe de France.
01:57Et à un moment, il y a un boum, on entend un boum.
02:00Et moi, je me dis, bon, peut-être un pétard, un soir de match, on ne sait jamais.
02:06Donc, on n'a jamais identifié, effectivement, on ne sait pas ce que c'est, bien sûr.
02:11Mais heureusement.
02:12Exactement.
02:13Et quelques minutes plus tard, le deuxième boum, et là, par contre, vu la puissance de la détonation, je me suis dit, ce n'est pas un pétard.
02:21Là, mon siège a tremblé, pour dire que mon siège a tremblé, donc je me suis dit, là, ce n'est pas normal.
02:28Et du coup, j'ai un peu pris mon téléphone pour voir, et je pense que les réseaux étaient brouillés.
02:34Parce qu'on n'arrivait pas à se connecter.
02:38Et là, la panique, du coup ?
02:41On n'arrivait pas à se connecter, à parler, à discuter, à voir ce qui se passait.
02:44Oui, oui, il y avait beaucoup de monde, Fabrice le rappelle, il y avait beaucoup de monde qui essayait, effectivement, de passer le fil, où es-tu ?
02:50Qu'est-ce que tu fais ? Est-ce que tu es là ? Tout le monde cherchait sa famille.
02:53Mais même ce boum, on l'a entendu sur les images télévisées, et même, quel est le genre de foot qui s'était arrêté ?
03:01C'est vrai, c'est vrai, c'est ça.
03:03Moi, je suis lu le match en direct à la télévision, je me souviens, effectivement, on l'a vu en tant que téléspectateurs.
03:08À travers les images télévisées.
03:10Et alors, Florian, et du coup, comment vous avez réagi ? Vous avez vu François Hollande partir ?
03:15Oui, alors, à un moment, vous savez, dans le Stade de France, sur les côtés, il y a les entrées, quand on fait rentrer les scènes, pour les événements, un truc comme ça.
03:20Et normalement, il y a toujours une ou deux personnes qui sont là.
03:23Et là, en fait, il y avait trois, quatre, cinq, six personnes, et je me suis dit, ce n'est pas normal.
03:27Et en levant la tête, j'ai vu dans la tribune présidentielle qu'effectivement, Hollande était avec ses conseillers, ou je ne sais qui, et ils sont partis.
03:36Et là, je me suis dit, ce n'est pas normal.
03:40Et à un moment donné, j'arrive à recevoir un SMS de ma mère, qui me dit, est-ce que tout va bien ? Il se passe quelque chose à Paris.
03:48Et là, on a commencé un peu à paniquer, tout en ne sachant pas ce qui se passait, vu qu'on n'allait pas avoir les informations sur nos téléphones.
03:55Et il n'y avait aucune...
03:55Oui, c'est ça, on n'avait pas d'infos.
03:57Dans le Stade, aucune communication n'a été faite.
03:58On ne savait pas s'il allait y avoir d'autres attentats, c'est parce que c'était tout à fait.
04:02C'est ça, c'est ça.
04:03Et finalement, le match se termine, et là, on commence à avoir les nouvelles.
04:08Et en fait, ils nous ont fait évacuer le Stade par un seul côté, pour que tout le monde sorte au même endroit, pour ne pas qu'il y ait trop de dispersion.
04:16Et nous, on était venus avec les bus de supporters.
04:18Donc les bus de supporters qui font le déplacement des régions de France, pour soutenir l'équipe de France.
04:24Et le bus était à peu près à 400 ou 500 mètres du Stade.
04:28J'ai dû mettre une heure pour retrouver le bus.
04:29Non !
04:30Parce qu'il y avait tellement de policiers, de CRS, de panique.
04:33Et vous avez peur à ce moment-là, la panique, vous, personnellement, votre neveu ?
04:38Alors, on a essayé justement de ne pas faire paniquer les enfants, justement, pour ne pas qu'ils se rendent compte exactement de ce qui se passe.
04:46Mon ancienne compagne de l'époque, elle était assez paniquée.
04:49Moi, j'ai essayé de garder le sang froid, mais même si au fond de moi, je me doutais que...
04:53Parce qu'en fait, on ne savait pas combien ils pouvaient être.
04:55C'est ça, c'est ça, on ne savait rien, le manque d'informations.
04:58N'importe qui dans la poule pouvait être l'un d'eux et tu l'as vu.
05:01Tout à fait. Et dernière question, Florian, dans quel état d'esprit vous êtes là, aujourd'hui, dix ans plus tard ?
05:09Alors, je n'ai plus la peur de retourner aux événements, mais...
05:13Et vous avez accompagné pendant longtemps ?
05:15Oui, pour vous dire, c'était en novembre, les attentats sont produits en novembre, et en février, j'étais allé à un spectacle au Zénith de Strasbourg.
05:25Donc, je n'étais pas longtemps après, et en fait, on faisait attention à tout.
05:29On regardait qui était devant nous, qui était à côté.
05:31Avant même demain soir, sur le siège, je me disais, par où je peux partir ?
05:35Donc, il y a ce sentiment-là...
05:37Où sera le feu, on peut partir, oui.
05:39Alors, ce sentiment-là, je l'ai encore un peu moins aujourd'hui, mais...
05:42Merci pour votre témoignage, mon cher Florian.
05:45Merci infiniment de nous avoir appelés.
05:46Merci d'avoir partagé cette émotion, ce moment, cette journée que vous avez vécue au Stade de France.
05:52Avant de passer à Boalem-Sansa, libérée par l'Algérie, une défaite pour la diplomatie française.
05:56Appelez-nous d'ailleurs, au 01-82-39-21.
05:59Éric Tegner voulait réagir au témoignage de Florian.
06:01Oui, parce que c'était un énorme traumatisme pour ceux qui étaient dans ce stade,
06:04d'autant plus qu'il y a eu le choix de se dire, finalement, on confine les gens dans le stade.
06:07Donc, c'est une décision qui peut être difficile.
06:09Et il faut se rappeler aussi que des joueurs de football ont été marqués.
06:13Antoine Griezmann, qui jouait ce soir-là avec sa sœur au Bataclan, elle en est sortie indemne.
06:17En revanche, quand on parle des victimes, effectivement, aujourd'hui sur Europe 1,
06:20on peut noter que la cousine de la Sanna Diaria, je vais la citer,
06:24Asta Diakite, elle, elle se promenait dans les rues de Paris.
06:27C'était sa cousine et elle a été assassinée par les terroristes.
06:31Éric Tegner sur Europe 1.
06:33Alors, on n'a pas pu prendre tous les appels sur le 13 novembre.
06:35Il y a Nordine, qui nous appelait de Paca, je vous embrasse très fort.
06:39Laura, qui nous appelait de Levallois-Péret, je vous embrasse aussi.
06:42Michel, qui nous appelait de Pau, Patricia, qui nous appelait d'Avignon,
06:46Yves, qui nous appelait de Paris, je vous embrasse très fort.
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