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  • il y a 2 jours
Témoignage médecin du RAID Bataclan attentats 11 novembre 2015

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Transcription
00:00Quand on rentre dans le Bataclan, malheureusement, oui, il y avait des corps partout.
00:05Et là, moi, c'est assez clair dans ma tête, il faut qu'on aille évacuer tous ceux qui sont encore vivants.
00:10Il y a dix ans, jour pour jour, j'étais au Bataclan en tant que médecin du RAID,
00:14et ce que j'ai vu, je ne l'oublierai jamais.
00:16J'étais tranquillement dans un concert avec mon épouse,
00:21et là, en fait, on a un système d'astreinte et d'alerte.
00:24Les téléphones sonnent et le message, il est très simple.
00:27Attentat sur Paris, alerte générale, retour service.
00:29Le briefing, il est très simple, c'est un attentat en cours au Bataclan,
00:32avec une prise d'otages, avec plusieurs terroristes, avec des armes lourdes,
00:37et probablement de l'explosif, et des blessés, des morts.
00:40Voilà ce qu'on sait quand on part, on n'en sait pas plus.
00:43Il y a tout le temps du trajet, qui est un temps très calme.
00:46Il faut plutôt essayer déjà de rentrer dans sa bulle.
00:49Il ne faut pas être impacté par trop d'émotions, il faut s'en protéger.
00:53Par contre, quand mon regard est attiré par malheureusement des corps,
00:58déjà, que je vois sur le passage à Meleau, sur le trottoir,
01:02à ce moment-là, il y a une notion de peur.
01:05J'ai une phrase qui m'a traversé l'esprit, c'est « mais qu'est-ce qu'on fait là ? »
01:09Et cette phrase, c'est juste l'expression de ma peur,
01:12mais qui dure une seconde, et qui ensuite va être transformée en action.
01:16L'idée n'était pas d'apporter le maximum de secours,
01:19comme pour un accident in situ,
01:22mais c'était « là, on est sous la menace ».
01:24L'idée, c'est vraiment d'évacuer, de mettre en sécurité,
01:27le plus vite possible, toutes les victimes qui sont encore vivantes,
01:31parce que le danger, il est vraiment là.
01:33Là, c'est la sécurité qui prime sur le secours.
01:35Notre mission, c'est d'abord de les sortir de l'enfer.
01:37L'erreur qu'on aurait pu faire, c'est de s'arrêter sur le trottoir,
01:41sur la première victime,
01:42et vouloir faire de la réanimation lourde,
01:46comme on sait faire.
01:47Ça aurait été une erreur totale.
01:49Et on est plus dans du sauvetage,
01:51c'est même pas du secourisme,
01:52c'est vraiment du sauvetage tactique.
01:54Ce qu'on a vécu au Bataclan était unique.
01:56La manière dont on a justement évacué les blessés
01:58avant l'assaut au premier étage,
02:01c'était une première,
02:02donc ça, il faut le partager.
02:05Après, quand j'ai essayé de rentrer,
02:06il faut un sas,
02:08c'est impossible de rentrer directement chez soi.
02:11J'étais dans ma voiture,
02:13et je me suis dit,
02:13bon, je ne vais pas rentrer,
02:14je ne voulais pas réveiller ma famille.
02:15Et donc, je me suis dit,
02:16tiens, je vais attendre qu'une boulangerie ouvre
02:18pour ramener des croissants.
02:20Et après, quand j'ai amené les croissants,
02:22ça a été une journée quasi normale.
02:26En fait, quand mon ex-femme et mes enfants se sont réveillés,
02:29ils étaient au courant de rien,
02:32ce qui m'allait assez bien.
02:33Et on a passé une matinée la plus normale possible.
02:37C'est le plus grave.
02:38C'est le plus grave.
02:38C'est le plus grave.
02:39Et on a passé des papiers,
02:40C'était plein d'éveloppe.
02:41Ça a été un peu plus grave.
02:42Je ne vais pas rentrer à l'hôp process juego.
02:43Mais tout le plus verg preventant,
02:44c'est le plus Voronedörire.
02:45C'est le plusitage,
02:47il ne faut pas de voices.
02:47Et on a tout de suite.
02:49J' sair messages 식으로,
02:50plus anteriorment.
02:51C'est le plus grave.
02:52Et on a fait tout de suite.
02:53C'est ça.
02:54C'est un peu убийeur.
02:56A cette heureuse,
02:57c'est pas un peu peur.
03:00undo peut- миниманов highs de prof,
03:02d'avisement de Football.
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